(19)
(11)EP 0 563 490 B1

(12)FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45)Mention de la délivrance du brevet:
11.12.1996  Bulletin  1996/50

(21)Numéro de dépôt: 92440073.2

(22)Date de dépôt:  09.06.1992
(51)Int. Cl.6E04C 5/18

(54)

Procédé de réalisation d'une liaison mécanique de ronds à béton, liaison obtenue par le procédé, rond à béton autorisant la mise en oeuvre du dit procédé et installation de préparation de ronds à béton

Verfahren zur Realisierung mechanischer Betonstahlverbindungen, Verbindung nach diesem Verfahren, Betonstahl für dieses Verfahren und Einrichtung zur Bearbeitung der Betonstähle

Method of making mechanical barjoints, joint obtained by this method, bar making possible this method and installation for the preparation of the bars


(84)Etats contractants désignés:
AT BE CH DE DK ES GB GR IT LI LU MC NL PT SE

(30)Priorité: 30.03.1992 FR 9204187

(43)Date de publication de la demande:
06.10.1993  Bulletin  1993/40

(73)Titulaire: Etablissements A. Mure
F-69003 Lyon (FR)

(72)Inventeur:
  • Bernard, Alain
    F-59700 Marcq-en-Baroeul (FR)

(74)Mandataire: Maureau, Philippe et al
Cabinet Germain & Maureau Le Britannia - Tour C 20, bld Eugène Déruelle Boîte Postale 3011
69392 Lyon Cédex 03
69392 Lyon Cédex 03 (FR)


(56)Documents cités: : 
EP-A- 0 327 770
DE-B- 1 659 264
EP-A- 0 448 488
FR-A- 2 653 809
  
      
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description


    [0001] L'invention est relative à un procédé de réalisation d'une liaison mécanique de ronds à béton, ainsi qu'à une installation de préparation de ronds à béton. Elle trouvera notamment son application dans le domaine de la construction d'éléments, de bâtiments, ou d'édifices en béton.

    [0002] Dans ce domaine, il est courant d'utiliser des liaisons mécaniques pour lier des ronds à béton afin de pouvoir assurer la transmission de l'effort de traction de façon continue.

    [0003] De nos jours, différentes solutions sont proposées par les constructeurs, et principalement on utilise soit une liaison à sertissage, soit une liaison par filetage.

    [0004] Dans le cas de la liaison par sertissage, on utilise un manchon que l'on vient sertir sur les deux extrémités des ronds à liaisonner. Cette technique évite de devoir mettre en rotation l'un des ronds mais présente toutefois des risques élevés de glissement, du fait du sertissage, difficilement contrôlable. En outre, sa mise en oeuvre est souvent mal aisée sur un chantier car il faut pouvoir intervenir avec un outillage de sertissage, là où la liaison est à effectuer.

    [0005] De plus en plus, la liaison mécanique par filetage a la préférence des utilisateurs. Dans une telle liaison, on réunit deux ronds à béton, sensiblement coaxialement, par l'intermédiaire d'un manchon taraudé de liaison. Cette solution est également applicable lorsqu'il est nécessaire de liaisonner un rond à béton à un point d'ancrage.

    [0006] Par ailleurs, pour améliorer la qualité de la liaison mécanique de ronds à béton par filetage, il a été mis au point un procédé de réalisation d'une telle liaison dans lequel, préalablement au filetage, on refoule à froid l'extrémité des ronds à béton à liaisonner, afin de réaliser une zone renforcée d'un diamètre supérieur à la section nominale du rond, puis on taille le filetage sur ladite zone renforcée tel que le diamètre à fond de filet soit égal ou supérieur à la section nominale du rond à béton.

    [0007] Un tel procédé donne satisfaction dans la plupart des constructions et requiert un usinage très sommaire. En effet, l'extrémité du rond à béton, avec ses côtes ou nervures est refoulée à froid dans une matrice, puis le filetage est réalisé sur ce refoulement brut par taillage.

    [0008] Bien que le refoulement soit généralement limité à un taux d'accroissement du diamètre de l'ordre de 30 %, il est nécessaire néanmoins de mettre en oeuvre des pressions lors du refoulement de très forte valeur pouvant aller jusqu'à 400 voire même 500 bars.

    [0009] Par ailleurs, il est à noter que de plus en plus, les édifices en béton sont soumis à des efforts dynamiques, et dans ces conditions, les liaisons mécaniques de ronds à béton sont soumises à des effets de traction-compression alternés. Aussi, la fragilité de telles liaisons est augmentée et il est nécessaire de prévoir ces sollicitations pour qu'elles résistent sur le plan de l'insécurité.

    [0010] Le document EP-A-0 327 770 décrit un procédé selon lequel on liaisonne au moins un rond à béton à un autre rond à béton, ou à un point d'ancrage, par l'intermédiaire d'un manchon taraudé de liaison, le dit rond à béton présentant une section nominale Φ, et au moins une extrémité renforcée, consistant à refouler à froid l'extrémité du rond à béton à liaisonner afin de réaliser une zone renforcée, et à réaliser un filetage sur la dite zone renforcée afin que le diamètre à fond de filet d2 soit égal ou supérieur à la dite section nominale Φ.

    [0011] Le document EP-B-1 659 264 décrit un procédé de liaison de ronds à béton, au moyen d'un manchon fileté, selon lequel les nervures des extrémités des barres sont enlevées, avant réalisation d'un filetage.

    [0012] Le document FR-A-2 653 809 décrit une installation pour la réalisation de ronds à béton comportant des moyens d'immobilisation du rond à préparer, des moyens pour refouler à froid axialement une extrémité du rond à béton et des moyens pour fileter cette extrémité.

    [0013] Le but de la présente invention est de proposer un procédé de réalisation de liaisons mécaniques de ronds à béton qui apportent une sécurité totale au niveau de la liaison et qui, pour un même dimensionnement, supportent des sollicitations dynamiques avec un effet de traction-compression alterné.

    [0014] Un des buts de la présente invention est de proposer un procédé de réalisation d'une liaison mécanique de rond à béton qui permette de réaliser, à l'extrémité du rond à béton, une zone renforcée telle que le diamètre à fond de filet soit égal ou supérieur à la section nominale du rond à béton, mais qui nécessite un refoulement à froid de l'extrémité moindre, et par conséquent mettant en oeuvre des forces de refoulement moins importantes.

    [0015] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé de réalisation d'une liaison mécanique de rond à béton qui met en oeuvre un filetage de très bonne qualité avec de bonnes tolérances qui n'amoindrit pas la résistance de l'extrémité.

    [0016] En particulier, le filetage est réalisé par roulage, ce qui évite de tailler les fibres de la barre et de provoquer des amorces de rupture lors des efforts dynamiques.

    [0017] Un autre but de la présente invention est de proposer une installation de préparation de tels ronds à béton qui soit économique, d'un investissement raisonnable et de dimension réduite étant données les forces mises en oeuvre.

    [0018] Selon l'invention, le procédé de réalisation d'une liaison mécanique de rond à béton, suivant lequel on liaisonne au moins un rond à béton à un autre rond à béton, ou à un point d'ancrage, par l'intermédiaire d'un manchon taraudé de liaison, le dit rond à béton présentant une section nominale Φ, et au moins une extrémité renforcée, consistant à refouler à froid l'extrémité du rond à béton à liaisonner afin de réaliser une zone renforcée, et à réaliser un filetage sur la dite zone renforcée afin que le diamètre à fond de filet d2 soit égal ou supérieur à la dite section nominale Φ, est caractérisé en ce qu'il consiste :
    • à écrouter l'extrémité du rond brut pour ôter les nervures extérieures,
    • à réaliser un refoulement à froid en exerçant une poussée axiale sur cette extrémité afin d'obtenir un diamètre voisin du diamètre à flancs de filet d4,
    • à dresser la portée refoulée pour la calibrer, et
    • à réaliser le filetage par un refoulement radial par une technique de roulage.


    [0019] Le procédé de l'invention permet d'aboutir à une liaison mécanique d'un rond à béton à un point d'ancrage ou à une liaison mécanique de deux ronds à béton bout à bout sensiblement coaxialement.

    [0020] L'installation de préparation de ronds à béton selon l'invention est quant à elle caractérisée par le fait qu'elle comporte des moyens pour écrouter la portée à refouler et/ou à fileter, des moyens pour réaliser un filetage par roulage de ladite extrémité, les dits moyens, pour écrouter, pour refouler à froid et pour réaliser un filetage, étant déplaçables pour être placés successivement coaxialement dans l'axe du rond à béton bloqué dans les moyens d'immobilisation.

    [0021] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description suivante accompagnée des dessins qui en font partie intégrante.

    [0022] La figure 1 montre une liaison mécanique de rond à béton réalisée selon le procédé de la présente invention.

    [0023] Les figures 2a à 2d montrent les différentes étapes du procédé de réalisation de la liaison mécanique de rond à béton selon l'invention, et plus précisément le travail de l'extrémité du rond à béton mis en oeuvre dans le procédé.

    [0024] La figure 3 montre une vue en coupe, agrandie, montrant les caractéristiques dimensionnelles de l'extrémité du rond à béton de la figure 2d.

    [0025] La figure 4 montre schématiquement l'agencement des différents moyens constituant l'installation de préparation de rond à béton selon la présente invention.

    [0026] La figure 1 montre un exemple de réalisation d'une liaison mécanique permettant d'assurer la liaison de deux ronds à béton 1 et 2, bout à bout, sensiblement coaxialement. Par ailleurs, cette liaison met en oeuvre un manchon taraudé 3 de liaison, apte à recevoir respectivement d'un côté l'extrémité filetée 4 du premier rond à béton 1, et de l'autre côté l'extrémité 5 du second rond à béton 2.

    [0027] Chacun des ronds à béton est déterminé par le calcul puis choisi parmi une gamme normalisée ou réglementée. La caractéristique d'un rond à béton réside essentiellement dans une imposition de poids et de section, ceux-ci étant laminés compte tenu de ces impératifs.

    [0028] D'une façon générale, le rond à béton présente sur sa face extérieure des côtes ou nervures 6 qui créent de protubérances permettant l'immobilisation en translation du rond dans le béton lorsqu'il est noyé dans ce dernier.

    [0029] Dans ces conditions, le rond présente d'une part une section nominale caractérisée par Φ, qui est en quelque sorte la section de l'âme du rond, et un diamètre sur côtes ou nervures repéré ΦC, comme l'illustre particulièrement la figure 2a.

    [0030] Selon le procédé de la présente invention, chaque rond à béton à liaisonner 1, 2 présente au moins une extrémité renforcée 4, 5, refoulée et filetée, tel que le diamètre à fond de filet d2 soit égal ou supérieur à la section nominale Φ du rond. Ceci est particulièrement illustré aux figures 2d et 3.

    [0031] Plus précisément, selon le procédé, on effectue l'extrémité renforcée 4, 5, par double refoulement, un premier axial 7, permettant d'accroître le diamètre du rond à béton, et un second radial 8 lors du filetage par une technique de roulage.

    [0032] Le premier refoulement axial 7 est réalisé préalablement au filetage, et on refoule à froid extrémité du rond à béton 1, 2, à liaisonner afin de réaliser une zone renforcée 7 correspondant au moins sensiblement au diamètre d4 à flancs de filet.

    [0033] Ensuite, on pratique le second refoulement radial 8 en réalisant un filetage 9 sur la dite zone renforcée 7 par roulage afin que le diamètre à fond de filet d2 soit égal ou supérieur à la section nominale Φ du rond.

    [0034] Cela étant, d'une façon générale, les refoulements 7, 8 sont effectués sur la longueur du filetage 9 de la dite extrémité 4, 5.

    [0035] Les différentes étapes du procédé sont illustrées aux figures 2a à 2d.

    [0036] A la figure 2a, on montre un premier écroutage de l'extrémité du rond à renforcer pour le débarrasser de ses côtes ou nervures et pour donner à cette extrémité une cylindricité acceptable. Cet écroutage est repéré par le diamètre do voisin ou très légèrement inférieur du diamètre Φ.

    [0037] Sur cette extrémité 4 ainsi préparée, on procède au premier refoulement 7 à un taux d'accroissement du diamètre de l'extrémité voisin de 15 à 20 %. Cette étape porte le diamètre d0 à un diamètre supérieur d3, lui-même supérieur au diamètre Φ du rond. Ce refoulement à froid est réalisé en effectuant une poussée axiale sur l'extrémité selon la flèche 10.

    [0038] Ensuite, comme le montre la figure 2c, on dresse la portée refoulée 7, notamment pour la calibrer, au diamètre d4 qui va permettre d'effectuer le filetage souhaité par roulage.

    [0039] Selon la technique de roulage, ce diamètre d4 correspond au diamètre à flancs de filet montré sur la figure 3. Pendant le roulage, on va ensuite repousser le métal pour constituer le fond de filet d2, et le refouler pour constituer la partie extérieure du filetage d1.

    [0040] Dans ces conditions, on parvient à l'extrémité telle que repérée à la figure 2d dans laquelle celle-ci, après un double refoulement axial 7 et radial 8, montre une extrémité renforcée telle que le diamètre à fond de filet d2 soit égal ou supérieur à la section nominale Φ du rond.

    [0041] Par ailleurs, pour résister au test de traction imposé par certaines normes de sécurité, l'extrémité 4 et/ou 5 du rond à béton 1 et/ou 2 renforcé par refoulement, est précontrainte.

    [0042] Cette précontrainte permet d'annuler tous les déplacements et allongements des ronds à béton et notamment de leurs extrémités lors de tests de sécurité mis en oeuvre. Elle est effectuée postérieurement au filetage, mécaniquement par compression de la dite extrémité filetée.

    [0043] Le procédé qui vient d'être décrit permet la réalisation d'une liaison mécanique de deux ronds à béton bout à bout sensiblement coaxialement. Cependant, ce procédé peut être adapté pour obtenir une liaison mécanique d'un rond à béton à un point d'ancrage.

    [0044] Dans ce cas, le manchon sera adapté à la réception d'un seul rond mais présentera une configuration extérieure en forme de douille d'ancrage.

    [0045] Cela étant, à titre d'exemple, dans le cas d'un rond à béton HA20 (Haute Adhérence de diamètre nominal 20 mm), on pratique sur son extrémité un filetage M24 (norme ISO 261) de tolérance 6g (norme ISO 965/1).

    [0046] Après un écroutage de l'extrémité du rond, on a mené le refoulement axial pour obtenir un diamètre d3, de 23 mm.

    [0047] Ensuite, on a mené un cylindrage de l'extrémité ainsi refoulée pour ramener le diamètre d4 compris entre 21,803 et 22,003 mm.

    [0048] Sur cette extrémité calibrée, on a réalisé le filetage M24 au pas de 3 par roulage. Le diamètre extérieur d1 étant alors compris entre 23,577 et 23,952 mm, et le diamètre à fond de filet d2, correspondant alors à 20,704 mm soit supérieur au 20 mm de la section nominale du rond HA20.

    [0049] De même, en partant d'un rond à béton HA de 20 mm, pour obtenir un diamètre M24 au pas de deux, compte tenu de la normalisation des filetages, il faut partir d'un diamètre primitif égal au diamètre à flancs de filet situé entre 22,493 et 22,603 mm.

    [0050] Par rapport à la solution antérieure dans laquelle on refoulait à froid en une seule étape l'extrémité du rond à béton puis on taillait le filetage, il est à noter un gain important car la masse refoulée nécessaire est beaucoup plus faible.

    [0051] Antérieurement, il fallait obtenir un refoulement extérieur de l'ordre de 27 mm, soit un déplacement de masse de l'ordre de 50 g et une longueur de 20 mm.

    [0052] Selon la présente invention, le refoulement axial nécessaire engendre un déplacement d'une masse de 18 g ou une longueur de 8 mm. Le refoulement axial est donc diminué de 50 à 18 g soit un rapport diminué de 2,8.

    [0053] Par ailleurs, la qualité du filetage permet d'abandonner la tolérance 8g et de mettre en oeuvre des tolérances 5 au 6 g.

    [0054] La figure 4 montre schématiquement une installation de préparation de ronds à béton pour autoriser la mise en oeuvre du procédé de la présente invention.

    [0055] L'installation comporte tout d'abord une zone d'amenage du rond à béton à préparer. Dans cette zone est prévu un étau 10 qui va pouvoir serrer le rond à béton 1 et le déplacer vers l'installation.

    [0056] A la suite de cette zone, sont prévus des moyens 11 d'immobilisation du rond à préparer. Ces moyens sont par exemple constitués par un étau 11 de grande longueur, notamment garnis de revêtement type caoutchouc naturel ou polyuréthane pour éviter les blessures des ronds à béton.

    [0057] L'avantage de présenter une grande longueur d'étau permet de disposer d'une surface importante et d'une relative faiblesse de compression au mètre carré.

    [0058] Les étaux 10 et 11 sont du type hydraulique et déplaçable horizontalement par rapport à l'axe longitudinal 22 d'amenée des ronds à béton.

    [0059] Les différentes flèches sur la figure 4 simulent le fonctionnement du système et notamment le fonctionnement suivant : l'étau 10 serre le rond à béton, l'étau d'immobilisation 11 s'ouvre, l'étau 10 se déplace vers l'avant, l'étau 11 se resserre sur le rond, l'étau 10 se libère et recule pour se préparer à un nouveau cycle.

    [0060] Devant l'étau d'immobilisation 11 sont prévus à coulissement, une cisaille 12, des moyens 13 pour refouler à froid axialement l'extrémité des ronds, ainsi qu'une unité de contrainte mécanique par compression de l'extrémité filetée du rond.

    [0061] Ceci est notamment possible en prévoyant des glissières 15 devant l'étau afin d'autoriser un déplacement vertical des trois outils 12-14 comme le suggèrent les figures, pour être placés coaxialement dans l'axe 22 du rond bloqué en 11.

    [0062] Dans ces conditions, on peut travailler le rond à béton sans devoir modifier son positionnement, celui-ci étant bloqué une fois pour toute dans l'étau 11.

    [0063] De même, l'installation présente des moyens 16, 17 pour écrouter la portée à refouler et/ou à fileter. Ces moyens sont prévus à déplacement vertical et horizontal pour pouvoir amener l'outil d'écroutage dans l'axe 22 longitudinal du rond à béton à travailler.

    [0064] Par ailleurs, l'installation comporte, dans le même esprit, des moyens 18 pour réaliser un filetage par roulage, c'est-à-dire que l'unité 18 est apte à être déplacée pour être placée coaxialement dans l'axe 22 bloqué dans les moyens 11.

    [0065] Enfin, l'installation présente également une unité 19 de vissage et dévissage d'un manchon permettant la mise en oeuvre de la dite contrainte dans l'outil 14.

    [0066] Le principal avantage de l'installation de la présente invention réside dans le fait que toutes les opérations sont menées sans devoir déplacer le rond à béton ni le repositionner et évitent ainsi tous les positionnements et centrages qui seraient obligatoires pour mener les différentes étapes d'usinage.

    [0067] Ainsi, on peut réaliser sur le rond à béton, et plus précisément sur les extrémités un renforcement par double refoulement, un premier axial par les moyens 13 de refoulement à froid, et un second radial lors du filetage par l'outil de roulage 18. Cette façon de faire permet de diminuer les pressions de refoulement à froid, de faciliter le refoulement à froid en travaillant sur un diamètre usiné, d'éliminer la surface trempée, c'est-à-dire la peau du rond à béton, et ses nervures grâce à l'écroutage.


    Revendications

    1. Procédé de réalisation d'une liaison mécanique de ronds à béton présentant des nervures extérieures, qui trouve notamment son application dans le domaine de la construction en béton, par lequel on liaisonne au moins un rond à béton (1) à un autre rond à béton (2), ou à un point d'ancrage, par l'intermédiaire d'un manchon taraudé de liaison (3), le dit rond à béton (1) présentant une section nominale Φ, et au moins une extrémité (4) renforcée, consistant à refouler à froid l'extrémité (4) du rond à béton à liaisonner afin de réaliser une zone renforcée, et à réaliser un filetage (9) sur la dite zone renforcée (7) afin que le diamètre à fond de filet d2 soit égal ou supérieur à la dite section nominale Φ, caractérisé en ce qu'il consiste :

    - à écrouter l'extrémité du rond brut pour ôter les nervures extérieures (6),

    - à réaliser un refoulement à froid en exerçant une poussée axiale sur cette extrémité afin d'obtenir un diamètre voisin du diamètre à flancs de filet d4,

    - à dresser la portée refoulée pour la calibrer, et

    - à réaliser le filetage par un refoulement radial (8) par une technique de roulage.


     
    2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les refoulements (7, 8) sont effectués sur la longueur de filetage de la dite extrémité (4).
     
    3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on réalise le premier refoulement (7) à un taux d'accroissement du diamètre de l'extrémité voisin de 15 %.
     
    4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que postérieurement au filetage de la dite extrémité refoulée, on contraint mécaniquement par compression la dite extrémité filetée.
     
    5. Installation de préparation de ronds à béton pour autoriser la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, comportant des moyens (11) d'immobilisation du rond (1) à préparer, des moyens (13) pour refouler à froid axialement une extrémité du rond à béton et des moyens (18) pour fileter cette extrémité, caractérisée en ce qu'elle comporte des moyens (16, 17) pour écrouter la portée à refouler et/ou à fileter, des moyens (18) pour réaliser un filetage par roulage de la dite extrémité, les dits moyens, pour écrouter, pour refouler à froid et pour réaliser un filetage, étant déplaçables pour être placés successivement coaxialement dans l'axe (22) du rond à béton bloqué dans les moyens d'immobilisation (11).
     


    Ansprüche

    1. Verfahren zur Herstellung einer mechanischen Verbindung von Außenrippen aufweisenden Bewehrungselementen, welches seine Anwendung insbesondere im Bereich des Betonbaus findet, bei welchem man wenigstens ein Bewehrungselement (1) mit einem anderen Bewehrungselement (2) oder mit einer Verankerungsstelle mittels einer mit Gewinde versehenen Verbindungsmuffe (3) verbindet, wobei das Bewehrungselement (1) einen nominellen Querschnitt Φ und wenigstens ein verstärktes Ende (4) aufweist, umfassend das Kaltstauchen des Endes (4) des zu verbindenden Bewehrungselements, um eine verstärkte Zone zu bilden, und das Herstellen eines Gewindes (9) an der verstärkten Zone (7), damit der Durchmesser d2 am Gewindegrund gleich oder größer dem nominellen Querschnitt Φ ist,
    dadurch gekennzeichnet, daß es umfaßt:

    - das Schälen des Endes des Roh-Bewehrungselements, um die Außenrippen (6) zu entfernen,

    - das Kaltstauchen durch Ausüben eines Axialdrucks auf dieses Ende, um einen Durchmesser nahe dem Durchmesser d4 an den Gewindeflanken zu erhalten,

    - das Zurichten des gestauchten Bereichs, um es auf Maß zu bringen, und

    - das Herstellen des Gewindes durch Radialstauchen (8) mittels einer Rollformungstechnik.


     
    2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Stauchungen (7,8) auf der Länge des Gewindes des Endes (4) durchgeführt werden.
     
    3. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß man die erste Stauchung (7) mit einem Grad der Vergrößerung des Durchmessers des Endes nahe 15% durchführt.
     
    4. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß man nach der Herstellung des Gewindes am gestauchten Ende das mit Gewinde versehene Ende durch Kompression mechanisch belastet.
     
    5. Anlage zum Vorbereiten von Bewehrungselementen, um die Verwendung des Verfahrens nach einem der Ansprüche 1 bis 4 zu gestatten, umfassend Festhaltemittel (11) zum Festhalten des herzustellenden Bewehrungselements (1), Kaltstauchungsmittel (13) zum axialen Kaltstauchen eines Endes des Bewehrungselements und Gewindemittel (18) zum Herstellen eines Gewindes an diesem Ende,
    dadurch gekennzeichnet,
    daß sie Mittel (16,17) zum Schälen des zu stauchenden und/oder mit Gewinde zu versehenden Bereichs und Mittel (18) zum Herstellen eines Gewindes durch Rollen des Endes umfaßt, wobei die genannten Mittel, zum Schälen, zum Kaltstauchen und zum Herstellen eines Gewindes verlagerbar sind, um nacheinander koaxial zur Achse (22) des in den Festhaltemitteln (11) blockierten Bewehrungselements angeordnet zu werden.
     


    Claims

    1. Method for producing a mechanical connection of reinforced-concrete rounds having external ribs, which notably finds an application in the field of concrete construction, wherein at least one reinforced-concrete round (1) is connected to another reinforced-concrete round (2), or to an anchoring point, by means of a threaded connecting sleeve (3), the said reinforced-concrete round (1) having a nominal cross section Φ, and at least one reinforced end (4), consisting of cold-ramming the end (4) of the reinforced-concrete round to be connected in order to produce a strengthened area, and producing a thread (9) on the said strengthened area (7) so that the thread-root diameter d2 is equal to or greater than the said nominal cross section Φ, characterised in that it consists of:

    - skimming the end of the unworked round in order to remove the external ribs (6),

    - effecting a cold ramming by exerting an axial thrust on this end in order to obtain a diameter close to the thread pitch diameter d4,

    - dressing the rammed length in order to calibrate it, and

    - producing the thread by means of a radial ramming (8) using a rolling technique.


     
    2. Method according to Claim 1, characterised by the fact that the rammings (7, 8) are effected over the thread length of the said end (4).
     
    3. Method according to Claim 1, characterised by the fact that the first ramming (7) is carried out at a rate of increase of the diameter of the end of around 15%.
     
    4. Method according to Claim 1, characterised by the fact that, subsequent to the threading of the said rammed end, the said threaded end is stressed mechanically by compression.
     
    5. Installation for preparing reinforced-concrete rounds to allow the implementation of the method according to any one of Claims 1 to 4, including means (11) for immobilising the round (1) to be prepared, means (13) for cold-ramming axially one end of the reinforced-concrete round and means (18) for threading this end, characterised in that it includes means (16, 17) for skimming the length to be rammed and/or to be threaded, means (18) for producing a thread by rolling the said end, the said means for skimming, cold-ramming and producing a thread being movable in order to be placed in succession coaxially in the axis (22) of the reinforced-concrete round locked in the immobilisation means (11).
     




    Dessins