(19)
(11)EP 0 328 838 A1

(12)DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43)Date de publication:
23.08.1989  Bulletin  1989/34

(21)Numéro de dépôt: 88403318.4

(22)Date de dépôt:  23.12.1988
(51)Int. Cl.4H02P 7/00
(84)Etats contractants désignés:
DE ES GB IT SE

(30)Priorité: 19.01.1988 FR 8800572

(71)Demandeur: ROCKWELL AUTOMOTIVE BODY SYSTEMS-FRANCE EN ABREGE:ROCKWELL ABS-FRANCE
92082 Paris La Defense 2 (FR)

(72)Inventeurs:
  • Periou Pierre
    F-95000 - Cergy Pontoise (FR)
  • Dauvergne Jean
    F-95470 - Fosses (FR)

(74)Mandataire: Martin, Jean-Paul et al
c/o CABINET LAVOIX 2, Place d'Estienne d'Orves
75441 Paris Cedex 09
75441 Paris Cedex 09 (FR)


(56)Documents cités: : 
  
      


    (54)Dispositif de contrôle d'un moteur à courant continu destiné notamment à la commande d'ouvrants sur des véhicules automobiles


    (57) Ce dispositif comprend une résistance auxi­liaire (R) en série avec le moteur (M), un élément (r) de court-circuit de celle-ci, des moyens de mesure de l'intensité du courant (I) qui traverse alors la résistance auxiliaire (R), ainsi que de la tension (U) dans la ligne d'alimentation du moteur, des moyens de calcul de la résistance du circuit à partir des va­leurs mesurées pour (I) et (U), une temporisation (T) apte à exciter l'élément de court-circuit (r) de la résistance (R) aussitôt après le calcul de la résis­tance du circuit, et des moyens comprenant un micro­processeur (P) pour déterminer automatiquement et en continu la valeur instantanée, soit de la vitesse, soit de la vitesse et du couple du moteur (M), à par­tir des mesures de l'intensité du courant et de la tension après mise en court-circuit de la résistance auxiliaire (r). Application à la sécurité de manoeuvre des mécanismes commandés par le moteur, notamment des ouvrants de véhicule lorsque ceux-ci rencontrent dans leur course des corps étrangers.




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet un dis­positif de contrôle d'un moteur à courant continu alimenté par un générateur de tension par l'inter­médiaire d'une ligne de résistance déterminée, sur laquelle est placé au moins un relais de commande du moteur dans l'un de ses deux sens de marche.

    [0002] Plus précisément, ce dispositif a pour objet de contrôler l'une des grandeurs mécaniques délivrées par le moteur, à savoir le couple, ou la vitesse, ou la position angulaire de l'arbre de sortie, ou encore une grandeur dérivée de celles-ci. Dans certains cas, les grandeurs délivrées par le moteur sont des gran­deurs intermédiaires, le but effectif étant de con­trôler un mécanisme entraîné par le moteur.

    [0003] On connait de tels dispositifs de contrôle pour certains équipements de véhicule, tels que les ouvrants coulissants (lève-vitre et toit ouvrant) dont on a déjà proposé d'améliorer leur sécurité par des moyens de contrôle permettant d'interrompre la manoeu­vre de fermeture, lorsque l'ouvrant rencontre un corps étranger, tel que doigt, membre ou cou d'un occupant (individu ou animal). Un moyen connu consiste en une surveillance électronique de l'intensité du courant du moteur : lorsque l'intensité du courant atteint un seuil dépassant la valeur normale de fonctionnement, le moteur est arrêté et inversé de façon à libérer le corps étranger.

    [0004] Il a été proposé d'améliorer ce procédé en ne surveillant pas seulement le niveau de l'intensité du courant, mais aussi sa variation dans le temps de façon à anticiper l'interruption de la manoeuvre avant d'atteindre un seuil critique.

    [0005] Il est apparu que ces dispositifs ne permet­tent pas de garantir correctement qu'un corps étranger tel qu'un doigt, membre ou cou, ne soit pas lésé. En effet, si à l'inverse, on veut éviter des interrup­tions intempestives, les seuils de courant ou de va­riation du courant dans le temps doivent être placés assez haut pour ne pas interférer avec les variations normales dûes aux anomalies courantes que l'on ren­contre sur les ouvrants coulissants, tels que : points durs sur les joints, anomalies dûes au givre, etc...

    [0006] De plus, les conditions électriques variant considérablement avec la tension du générateur et la température (qu influe sur la résistance du circuit), les seuils à placer deviennent incompatibles avec un fonctionnement sans interruption intempestive.

    [0007] Devant ces difficultés, on a proposé d'ad­joindre au moteur un capteur qui permet au dispositif de surveillance électronique de mesurer à tout moment la vitesse du moteur, évitant ainsi les problèmes dûs aux variations des conditions électriques. Dans une réalisation connue comportant un tel capteur, on enregistre le spectre de vitesse en fonctionnement normal de l'ouvrant, de façon à constituer une réfé­rence, pour ensuite comparer le fonctionnement réel à cette référence. Si l'évolution en fonctionnement réel s'écarte trop de cette référence, cela signifie qu'un corps étranger se trouve dans la trajectoire, de sorte que le fonctionnement est interrompu et le moteur in­versé. Un tel dispositif présente l'inconvénient d'être plus complexe, en raison du capteur à associer au moteur, et surtout de ne pas tenir compte des va­riations normales que l'on peut rencontrer, surtout après de longues périodes de repos.

    [0008] L'invention a donc pour objectif de résoudre le problème posé en tenant compte des variations des conditions électriques, notamment celles de la résis­ tance du circuit.

    [0009] Le dispositif de contrôle visé par l'inven­tion comprend un générateur de tension continue ali­mentant un moteur à courant continu par une ligne de résistance déterminée sur laquelle est placé au moins un relais de commande du moteur dans l'un de ses deux sens de marche.

    [0010] Suivant l'invention, le dispositif de con­trôle est caractérisé en ce qu'il comprend une résis­tance auxiliaire en série avec le moteur, un moyen de court-circuit de celle-ci, dont la valeur est choisie suffisante pour que le moteur ne démarre pas lorsque le relais est fermé, des moyens de mesure de l'in­tensité du courant qui traverse alors la résistance auxiliaire, ainsi que de la tension dans la ligne d'alimentation du moteur, des moyens de calcul de la somme de la résistance de la ligne et de la résistance interne du moteur à partir des valeurs mesurées pour l'intensité du courant et la tension, une temporisa­tion apte à exciter le moyen de court-circuit de la résistance auxiliaire aussitôt après le calcul de ladite somme des résistances, des moyens de déter­mination automatique et continue de la valeur instan­tanée, soit de la vitesse, soit de la vitesse et du couple du moteur à partir d'une mesure continue de l'intensité du courant après mise en court-circuit de la résistance auxiliaire et mesure de la tension, de préférence en permanence.

    [0011] Ainsi, avant chaque démarrage du moteur, on peut effectuer avec ce dispositif une mesure de la résistance du circuit, dont la valeur est prise comme base de calcul pour la surveillance électronique du moteur.

    [0012] Selon une forme de réalisation de l'inven­ tion, la vitesse du moteur est déterminée et asservie à une valeur de consigne par modulation de la tension au moyen d'une alimentation stabilisée associée au mi­croprocesseur.

    [0013] Selon d'autres formes de réalisation de l'invention :
    - le dispositif comporte des moyens de détermination automatique de la vitesse de rotation du moteur, puis d'intégration de cette vitesse dans le temps pour mesurer en continu la position angulaire d'un arbre de sortie du moteur et d'un mécanisme en­traîné par ce dernier, et pour comparer cette position angulaire à une valeur de consigne;
    - le dispositif comprend des moyens pour initialiser, avant chaque utilisation dudit disposi­tif, la valeur de consigne de la position angulaire par détection du courant maximum lors d'une arrivée en butée d'un mécanisme entraîné par l'arbre de sortie du moteur;
    - le dispositif comprend des moyens de dé­termination automatique et continue de la vitesse de rotation du moteur, du couple du moteur de la position angulaire de l'arbre de sortie du moteur et du méca­nisme entraîné par ce dernier, du rapport de la varia­tion du couple en fonction de ladite position angu­laire, des moyens de comparaison dudit rapport et d'un couple limite admissible stocké en mémoire dans le microprocesseur, de comparaison du couple du moteur à ce couple limite, et pour arrêter le moteur si le couple de ce dernier est égal au couple limite.

    [0014] Le dispositif de contrôle selon l'invention permet donc de tenir compte des variations normales des paramètres considérés du circuit électrique, et ainsi d'éviter d'ordonner des arrêts intempestifs du moteur, non justifiés par des raisons réelles de sécurité.

    [0015] D'autres particularités et avantages de l'invention apparaitront au cours de la description qui va suivre, faite en référence aux dessins annexés qui en illustrent plusieurs formes de réalisation à titre d'exemples non limitatifs :

    - la Figure 1 est un schéma représentant le circuit électrique d'un moteur à courant continu sus­ceptible d'être équipé d'un dispositif de contrôle selon l'invention;

    - la Figure 2A est un diagramme illustrant la relation entre la vitesse et le couple du moteur, pour une même tension du générateur, mais avec deux valeurs différentes de la résistance du circuit;

    - la Figure 2B est un diagramme montrant la variation du couple du moteur en fonction du courant;

    - la Figure 2C est un diagramme montrant la variation de la vitesse de rotation du moteur en fonc­tion du couple pour deux valeurs différentes de la tension du générateur;

    - la Figure 3 est un schéma du circuit élec­trique du moteur équipé d'un dispositif de contrôle selon une première forme de réalisation;

    - la Figure 4 est un schéma électrique simi­laire à la Figure 3, montrant une seconde forme de réalisation du dispositif de contrôle selon l'invention;

    - la Figure 5 est une vue de détail illus­trant une variante d'exécution du dispositif de con­trôle des Figures 3 et 4;

    - la Figure 6 est un algorithme ou organi­gramme illustrant un premier mode de mise en oeuvre du dispositif selon l'invention, dans lequel seule la vitesse de rotation du moteur est déterminée par le logiciel du microprocesseur et comparée à une valeur de consigne;

    - la Figure 7 est un algorithme illustrant un second mode de mise en oeuvre du dispositif de contrôle selon l'invention, dans lequel la vitesse de rotation du moteur est intégrée dans le temps par le microprocesseur pour déterminer la position angulaire de son arbre de sortie et la comparer à une valeur de consigne;

    - la Figure 8 est un algorithme illustrant un perfectionnement de celui de la Figure 7, dans lequel est mesuré le courant maximum admissible dans le moteur, pour le repérage de la position angulaire de son arbre de sortie;

    - la Figure 9 est un diagramme représentant la variation de la force exercée par un ouvrant cou­lissant entraîné par le moteur, sur un obstacle en fonction de la variation du déplacement du point d'im­pact de l'ouvrant sur celui-ci;

    - la Figure 10 est un algorithme illustrant un quatrième mode de mise en oeuvre du dispositif de contrôle selon l'invention, dans lequel le micropro­cesseur calcule en permanence la variation du couple du moteur en fonction de la position angulaire de son arbre de sortie, et le couple du moteur est mesuré et comparé à un couple limite de sécurité admissible;

    - les Figures 11 et 12 sont des schémas res­pectivement en plan et en élévation latérale d'un toit ouvrant de véhicule automobile, dont le moteur d'en­traînement peut être équipé d'un dispositif de con­trôle selon l'invention.



    [0016] On voit à la Figure 1, le circuit électrique d'un moteur M à courant continu, dont rm est la ré­ sistance interne, rl est la résistance de ligne, U est la tension du générateur de courant continu, I l'in­tensité du courant, l'arbre de sortie du moteur M développant un couple C et tournant à une vitesse N.

    [0017] La Figure 2A montre deux courbes de varia­tion linéaire de la vitesse N en fonction du couple C, pour une même tension U mais pour deux valeurs diffé­rentes de la résistance du circuit : (rm + rl) et (rm + rl)˝, et la Figure 2C la variation de N en fonction de C pour deux tensions U, U′, la résistance du cir­cuit restant constante.

    [0018] On sait que la relation entre le couple d'un moteur à courant continu et la courant qui le traverse est une relation linéaire du type :
    C = kI (Figure 2B)
    où k est une constante de construction du moteur. Dans cette relation, le courant maximum Im correspond au cas où le moteur atteint son couple maximum Cm corres­pondant à l'état bloqué, où il se trouve à vitesse nulle. Dans ce cas, le moteur se comporte comme une résistance passive dont la valeur est celles de son bo­binage. Le courant Im est alors déterminé par la loi d'Ohm :
    U = (rm + rl)Im
    où U est la tension du génétateur, rm est la résis­tance du moteur, Rl est la résistance de la ligne d'alimentation, rm + rl est la résistance du circuit (Figure 1).

    [0019] D'autre part, le couple C est relié à la vitesse N du moteur par la relation :

    où No est la vitesse à vide. On peut donc également relier la vitesse N au courant I par la relation :



    [0020] Il est intéressant de noter que No est proportionnel à la tension U du générateur, de telle sorte que (Figure 2C) :
    No = k′U
    et

    où k′ est une autre constante de construction du moteur.

    [0021] Si donc, en plus de la mesure de la résis­tance du circuit (rm + rl) effectuée, on mesure la tension instantanée U et le courant instantané I, on pourra connaitre à tout instant :
    - le couple C par la relation
    C = kI
    - la vitesse N par

    - la position angulaire de l'arbre de sortie par

    - la variation de couple par rapport au temps :

    ou par rapport à l'angle α

    avec δt/δα proportionnel à 1/N.

    [0022] La Figure 3 montre le circuit électrique de la Figure 1 équipé d'un dispositif de contrôle du mo­teur M selon une première forme de réalisation. Ce dispositif est contenu dans un boîtier de contrôle B qui comprend: un relais Ro muni d'une bobine Bo, une résistance auxiliaire R en série avec le moteur M, un moyen de court-circuit de la résistance R, constitué dans cet exemple par un relais r à bobine b, monté en parallèle sur la résistance R et relié à des bornes référencées 1 et 2.

    [0023] Le circuit comprend également un shunt s placé entre la résistance R et le pôle + du généra­teur, et des points de mesure 3, 4 respectivement entre le shunt s et le pôle +, et entre le pôle - et le moteur M. La résistance auxiliaire R est choisie de manière que sa valeur soit suffisante pour que le mo­teur M ne démarre pas lorsque le relais Ro est fermé, et une temporisation T est associée à la bobine b du relais r.

    [0024] Le boîtier de contrôle B comprend également un micro-processeur P possédant en mémoire les para­mètres du moteur M, c'est-à-dire les caractéristiques permettant de déterminer le couple C en fonction de l'intensité I du courant, donc le couple maximum Cm en fonction du courant maximum Im, la vitesse N en fonc­tion du couple C pour une tension U donnée et pour des valeurs différentes de la résistance de ligne, et de la vitesse N en fonction du couple C pour des tensions U différentes à résistance de ligne constante.

    [0025] La mise en oeuvre du dispositif de contrôle de la Figure 3 s'effectue de la manière suivante.

    [0026] Lorsque l'on veut mettre en marche le moteur M, on excite la bobine Bo, par exemple à partir d'un interrupteur extérieur (non représenté) mis à la dis­position de l'utilisateur ou à partir de tout élément automatique correspondant à l'utilisation du moteur M. L'excitation de la bobine Bo a pour effet de fermer le contact Ro.

    [0027] Cette fermeture permet le passage du courant depuis le générateur à travers la ligne de résistance rl, le shunt s, la résistance auxiliaire R et le mo­teur M. La résistance R étant assez grande pour que le moteur M ne démarre pas, on peut réaliser une mesure de l'intensité i du courant qui traverse R, en mesu­rant la tension entre les points 1 et 2 :
    U1,2 = Ri, d'où i = U1,2 / R

    [0028] Une mesure de tension U simultanée entre les points 3 et 4 permet donc de déterminer
    rm + rl =

    - R
    (la résistance du shunt s étant alors comprise dans la résistance de ligne rl).

    [0029] Dès cette mesure faite, c'est-à-dire quel­ques dizaines de millisecondes après l'excitation de la bobine Bo, la temporisation T excite la bobine b du relais r de court-circuit, ce qui a pour effet de court-circuiter la résistance auxiliaire R par le re­lais r. Dès lors, le moteur M se trouve en condition de fonctionnement sous la tension U à travers la ré­sistance de circuit (rm + rl) conformément aux Figures 2B et 2C.

    [0030] La mesure du courant effectuée par mesure de la tension aux bornes du shunt s permet alors d'accé­der au couple C (Figure 2B), et ce grâce aux moyens de calcul stockés dans le micro-processeur P pourvu d'un logiciel approprié. Ce dernier contrôle le fonction­nement du moteur selon une loi déterminée, par exemple l'arrêt et son inversion lorsqu'une valeur limite Cmax du couple, qui sera définie plus loin, est atteinte.

    [0031] Le circuit de la Figure 4 illustre le fonc­tionnement du moteur M dans les deux sens de marche. A cet effet, les bornes du moteur sont reliées à deux relais R₁et R₂, commandés par des bobines B₁ et B₂, qui permettent de réaliser l'inversion de polarité, le circuit étant par ailleurs identique à celui de la Figure 3.

    [0032] Dans la variante d'exécution de la Figure 5, l'élément de court-circuit est un transistor 5 placé en parallèle avec la résistance R.

    [0033] Le fonctionnement des circuits des Figures 4 et 5 est le même que celui de la Figure 3.

    [0034] Le schéma synoptique de la Figure 6 repré­sente une forme de réalisation de l'invention dans laquelle le dispositif de contrôle contenu dans le boîtier électronique B est complété par une alimen­tation stabilisée AS placée en parallèle avec le boî­tier B et reliée au générateur G de la tension U, ce mode de réalisation permettant de réguler la vitesse de rotation N du moteur M.

    [0035] La vitesse N peut être contrôlée par modu­lation de la tension U. En effet, on a la relation suivante:



    [0036] Le boîtier de contrôle B peut donc être réa­lisé pour donner un ordre de régulation à l'alimenta­tion stabilisée AS régulant la tension U d'une manière connue en soi.

    [0037] A cette fin, le boîtier B et son micropro­ cesseur P exécutent les opérations suivantes : en 7, mesure de la résistance de la ligne rm + rl, en 8, mesure de I et de U, puis en 9 calcul de la vitesse N, par la relation N = k′ [(U - I(rm + rl)], comparaison en 10 de la vitesse instantanée N avec la vitesse de consigne Nc et régulation de la tension U en fonction du résultat de cette comparaison.

    [0038] Dans le synoptique de la Figure 7 montrant une autre forme de réalisation de l'invention, le dispositif de contrôle du moteur M ne comporte pas d'alimentation stabilisée et est programmé pour permettre le repérage de la position angulaire de l'arbre de sortie du moteur.

    [0039] Cette position angulaire du moteur, ou ce qui revient au même, la position du mécanisme qui lui est associé, peut être comparée à une valeur de consi­gne α c.

    [0040] La valeur de α est obtenue par intégration de la vitesse N :

    N étant calculé comme précédemment par le micropro­cesseur dans l'étape 9 puis comparé en 10 àαc, avec transmission du résultat de la comparaison au boîtier B.

    [0041] Il est avantageux de repositionner périodi­quement la valeur de la constante d'intégration α o de α , de façon à éviter les dérives cumulatives des erreurs. A cet effet, l'adjonction d'un interrupteur IR (Figure 7) dans la chaîne cinématique, au niveau de l'intégration en 11 de la valeur de α dans le temps, permet d'initialiser ce calcul d'intégration.

    [0042] Selon une autre forme de réalisation de l'invention, l'initialisation peut être réalisée par détection du courant maximum Im lors de la venue en butée du mécanisme commandé par le moteur M. C'est le cas d'un lève-vitre de véhicule, pour lequel le cou­rant maximum Im dans le sens de la montée correspond à la fermeture complète, tandis que le courant maximum Im dans le sens de la descente correspond à l'ouver­ture totale de la vitre.

    [0043] Dans cette application du dispositif de con­trôle visé par l'invention, l'algorithme du logiciel est celui de la Figure 8.

    [0044] On voit sur celui-ci qu'après mesure en 7 et 8 de la résistance de ligne (rm + rl) et de la tension U, le micro-processeur (P) calcule Im (étape 14), puis compare la valeur instantanée du courant I à Im, et procède à l'initialisation (étape 16). En même temps, le microprocesseur calcule la vitesse N à partir de I et U, puis l'intègre dans le temps t pour déterminer la position angulaire, qui est ensuite comparée en 10 à la valeur de consigne α C. Les résultats sont exploités de manière à détecter l'arrivée en butée haute ou basse de la vitre et à donner alors l'ordre d'arrêt au moteur M.

    [0045] Les Figures 9 et 10 illustrent un autre mode de réalisation de l'invention, dans lequel le disposi­tif est appliqué au contrôle de la variation du couple pour la sécurité d'un ouvrant coulissant.

    [0046] On sait que la présence d'un obstacle dans la trajectoire d'un ouvrant coulissant provoque une augmentation de l'effort, proportionnelle au dépla­cement du point d'impact sur l'obstacle suivant la relation
    ΔF = KΔx
    où K est la "raideur" de l'obstacle. Cette force ΔF correspond à une augmentation du courant du moteur ΔI, mais qui n'est pas reliée directement à ΔF en raison des effets d'inertie. En effet, plus l'obstacle est raide, plus l'inertie des pièces en mouvement intro­duit un surcroît d'effort dû à l'énergie cinétique.

    [0047] En pratique, si l'on veut limiter l'effort sur un corps étranger, on doit arrêter le moteur pour un surcroît de courant d'autant plus faible que la raideur de cet obstacle est importante.

    [0048] Le diagramme de la Figure 9 illustre la va­riation de l'effort F exercé sur le corps étranger en fonction du déplacement x du point d'impact sur ce­lui-ci. On voit que l'effet d'inertie se traduit par un accroissement F₁ de la force F, qui vient en sup­plément de la force F effective du mécanisme. On con­çoit donc qu'il faut intervenir en arrêtant le moteur en fonction de la vitesse à laquelle le courant varie, ainsi que du niveau de ce courant, de façon à garantir que la force maximale Fmax n'atteindra pas une valeur dangereuse.

    [0049] L'algorithme de la Figure 10 montre de quelle façon peut être réalisée la programmation du microprocesseur (P) pour le contrôle de la sécurité d'un ouvrant coulissant tel qu'une vitre de véhicule. Comme dans les réalisations précédentes, le boîtier B mesure tout d'abord en 7 et 8 la résistance rm + rl, la tension U et l'intensité I du courant, puis le logiciel calcule la vitesse de rotation N (étape 9). Puis (étape 17), le micro-processeur calcule δI/δt et la variation δC/δα du couple C en fonction de la position angulaire α (étape 18) en utilisant les relations indiquées précédemment.

    [0050] δC/δα est ensuite continuellement com­ parée en 20 à des valeurs de couples limite, Cmax de sécurité admissibles, fonctions des différents corps étrangers possibles, cette table de correspondance entre les valeurs δC/δα et Cmax étant stockée dans la mémoire du microprocesseur.

    [0051] Simultanément aux calculs ci-dessus, le mi­cro-processeur détermine en permanence le couple C à partir de la mesure du courant I et (étape 21) compare ce dernier au couple limite Cmax. Si le couple mesuré C est égal au couple limite Cmax, le logiciel arrête automatiquement le moteur M et, le cas échéant, in­verse son sens de rotation, si la position angulaire maximum, correspondant à l'arrivée en butée en fin de course, n'est pas atteinte à ce moment. Ce dispositif est particulièrement applicable à un toit ouvrant ou à un lève-vitre de véhicule.

    [0052] Les schémas des Figures 11 et 12 montrent un véhicule 12 équipé d'un toit ouvrant coulissant 13 commandé par le moteur M par l'intermédiaire de câbles glissières, de façon connue en soi. L'interrupteur IR, correspondant à la réalisation de la Figure 7, permet de localiser la position de fermeture complète de l'ouvrant 13. La consigne αc est alors fixe et cor­respond à l'ouverture complète. Une seconde consigne αc, variable, peut être générée par un organe à la disposition de l'utilisateur et le système agit alors comme un sélecteur de position d'ouverture.


    Revendications

    1 - Dispositif de contrôle d'un moteur à courant continu (M) alimenté par un générateur de tension (G) par l'intermédiaire d'une ligne de ré­sistance déterminée (rl), sur laquelle est placé au moins un relais (R₀; R₁; R₂) de commande du moteur (M) dans l'un de ses deux sens de marche, caractérisé en ce qu'il comprend une résistance auxiliaire (R) en série avec le moteur, un moyen (r, 5) de court-circuit de celle-ci, dont la valeur est choisie suffisante pour que le moteur ne démarre pas lorsque le relais (R₀; R₁; R₂) est fermé, des moyens de mesure de l'in­tensité du courant (I) qui traverse alors la résis­tance auxiliaire (R), ainsi que de la tension (U) dans la ligne d'alimentation du moteur, des moyens (P) de calcul de la somme de la résistance de la ligne (rl) et de la résistance interne (rm) du moteur (M) à par­tir des valeurs mesurées pour l'intensité du courant (I) et la tension (U), une temporisation (T) apte à exciter le moyen de court-circuit (r ; 5) de la résis­tance auxiliaire (R) aussitôt après le calcul de la­dite somme des résistances, et des moyens comprenant un microprocesseur (P), pour déterminer automatique­ment et en continu la valeur instantanée, soit de la vitesse (N), soit de la vitesse (N) et du couple (C) du moteur à partir d'une mesure continue de l'inten­sité du courant (I) après mise en court-circuit de la résistance auxiliaire (R) et mesure de la tension (U), de préférence en permanence.
     
    2 - Dispositif selon la revendication 1, ca­ractérisé en ce que la vitesse (N) du moteur (M) est déterminée et comparée à une valeur de consigne (Nc).
     
    3 - Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que la vitesse (N) du moteur (M) est asservie à la valeur de consigne (Nc) par modulation de la tension (U) au moyen d'une alimentation stabi­lisée (AS) associée au microprocesseur (P) (Figure 6).
     
    4 - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens de dé­termination automatique de la vitesse de rotation (N) du moteur (M), puis d'intégration de cette vitesse (N) dans le temps (t) pour mesurer en continu la position angulaire ( α ) d'un arbre de sortie du moteur (M) et d'un mécanisme (13) entraîné par ce dernier, et pour comparer cette position angulaire ( α ) à une valeur de consigne ( αc ) mise en mémoire dans le micro­processeur (P) (Figure 7).
     
    5 - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens pour initialiser la constante d'intégration ( α o) de la position angulaire ( α ) par détection du courant maximum (Im) lors d'une arrivée en butée d'un mécanisme (13) entraîné par l'arbre de sortie du moteur (M) (Figure 8).
     
    6 - Dispositif selon la revendication 1, ca­ractérisé en ce qu'il comprend des moyens de détermi­nation automatique et continue de la vitesse (N) de rotation du moteur (M), du couple (C) du moteur de la position angulaire ( α ) de l'arbre de sortie du mo­teur et du mécanisme entraîné par ce dernier, du rap­port de la variation du couple (C) en fonction de la­dite position angulaire ( α ), des moyens de comparai­son dudit rapport et d'un couple limite (Cmax) admis­sible stocké en mémoire dans le microprocesseur (P), de comparaison du couple (C) du moteur à ce couple limite (Cmax), et pour arrêter le moteur si le couple de ce dernier est égal au couple limite (Cmax) (Figure 10).
     
    7 - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le moyen de mise en court-circuit de la résistance auxiliaire (R) est un relais (r) ou un transistor (5) branché en parallèle aux bornes de cette résistance.
     
    8 - Dispositif selon la revendication 5, ca­ractérisé en ce qu'il comprend un interrupteur (IR) permettant de réinitialiser périodiquement la cons­tante d'intégration ( α o) de ladite position angu­laire.
     
    9 - Utilisation d'un dispositif de contrôle d'un moteur à courant continu (M) selon les revendica­tions 2 et 3 à la régulation de la vitesse de déplace­ment d'un mécanisme lève-vitre dans un véhicule.
     
    10 - Utilisation d'un dispositif selon les revendications 3 et 4 à la commande d'un toit ouvrant coulissant (13) de véhicule, pour localiser la posi­tion de fermeture complète du toit ouvrant.
     
    11 - Utilisation d'un dispositif selon les revendications 3 et 4 à la commande d'un mécanisme lève-vitre de véhicule pour détecter la fermeture complète ou l'ouverture complète de la vitre, aux­quelles correspondent une butée haute et une butée basse déterminant des positions respectives d'ini­tialisation.
     
    12 - Utilisation d'un dispositif selon la revendication 6 au contrôle de sécurité d'un ouvrant coulissant dans un véhicule tel que toit ouvrant (13) ou lève vitre.
     
    13 - Utilisation d'un dispositif selon la revendication 12 comme sélecteur de position d'ou­verture de l'ouvrant en réponse à une consigne va­riable ( α c) pouvant être générée par un organe à la disposition de l'utilisateur.
     




    Dessins

























    Rapport de recherche