[0001] L'invention concerne la filtration en général, et plus particulièrement la préparation
du café.
[0002] On sait que l'opération de filtration en général consiste à faire passer un liquide
à travers une paroi poreuse qui retient des particules solides, ces particules solides
pouvant être contenues au préalable en suspension dans le liquide, dans le cas d'une
filtration pour séparation, ou au contraire être placées à l'avance dans le filtre
puis arrosées par le liquide lorsqu'on veut procéder à une opération de lavage ou
d'épuisement à l'aide d'un solvant approprié de substances actives solubles contenues
dans les particules solides. C'est le cas en particulier de la préparation du café
qui consiste à faire passer de l'eau chaude à travers du café moulu.
[0003] Dans le cas le plus simple, le passage du liquide s'effectue par simple gravité.
On peut cependant améliorer l'efficacité de filtration en faisant passer le liquide
sous l'effet de la force centrifuge en utilisant une paroi poreuse cylindrique entraînée
en rotation en grande vitesse autour de son axe. Dans les deux cas l'opération de
filtration est . forcément intermittente, c'est-à-dire qu'à des phases de filtration
succèdent des phases de nettoyage pour l'évacuation des substances solides accumulées
contre la paroi poreuse.
[0004] On connaît cependant des filtres continus dans lesquels on utilise une paroi poreuse
sans fin, soit sous forme de bande sans fin, soit sous forme de cylindre rotatif,
et dans ce cas on a une zone ou un secteur de filtration suivi d'une autre zone ou
secteur de nettoyage, ce nettoyage étant obtenu généralement par raclage à l'aide
d'une raclette fixe puis décolmatage de la paroi poreuse par un rinçage en sens inverse.
Dans le cas de tels filtres continus, le passage du liquide se fait forcément par
gravité ou par aspiration mais il est exclu d'opérer par voie centrifuge, le déplacement
ou la rotation de la paroi poreuse étant nécessairement lent puisque c'est lui qui
préside à la succession des opérations de filtrage et de lavage.
[0005] Il n'est donc absolument pas possible avec l'état de la technique de bénéficier à
la fois de l'automaticité d'une filtration continue et de l'efficacité d'une filtration
centrifuge. Le but de l'invention est de surmonter les inconvénients précédents en
réalisant un filtre qui soit à la fois centrifuge et continu, tout en étant d'une
réalisation relativement simple, et qui en outre ne nécessite aucun rinçage décolmatant.
[0006] L'invention consiste à constituer la paroi poreuse de filtrage par un enroulement
cylindrique hélicoidal à spires jointives d'une lanière flexible de faible section,
cette paroi étant montée entre plusieurs rouleaux de guidage et d'entraînement de
forme allongée disposés selon des génératrices du cylindre et montés dans une cage
tournant à grande vitesse autour de l'axe du cylindre, tandis que les rouleaux tournent
sur eux-mêmes à une faible vitesse par rapport à la cage pour donner à l'ensemble
de la paroi cylindrique un mouvement relatif de rotation différentielle, la lanière
étant bouclée en un ensemble sans fin de manière que dans ce mouvement relatif elle
se déroule constamment à une extrémité ouverte du cylindre et s'enroule constamment
à l'autre extrémité, de préférence autour d'un fond fermé, le mouvement lent de rotation
différentielle étant par conséquent accompagné d'un déplacement axial continu en direction
de l'extrémité ouverte, le ou les produits à filtrer étant acheminés par un ou des
conduits appropriés au voisinage dudit fond, tandis que le filtrat centrifugé est
recueilli par un carter extérieur à la cage et que les résidus solides essorés sont
éjectés continuellement à l'extrémité ouverte du cylindre.
[0007] D'autres particularités de l'invention apparaîtront dans la description qui va suivre
d'un mode de réalisation pris comme exemple et représenté sur le dessin annexé, sur
lequel :
la fig. 1 est une coupe verticale axiale d'un dispositif de filtrage selon l'invention
appliqué à une machine à café;
la fig. 2 est une coupe horizontale selon II-II de la fig. 1;
la fig. 3 est une vue extérieure en élévation de la partie essentielle du filtre dans
sa cage;
la fig, 4 est une vue de dessous en coupe selon IV-IV de la fig. 3 montrant la disposition
du train d'engrenages;
la fig. 5 est une vue en perspective à grande échelle d'un fragment de la lanière
flexible constituant la paroi de filtration.
[0008] Conformément à l'invention, la paroi poreuse de filtration est constituée par une
longue lanière flexible 1 de faible section disposée selon un enroulement hélicoidal
à spires jointives pour constituer un manchon cylindrique 2, les deux extrémités de
la lanière étant raccordées entre elles par une spire de retour 3 pour constituer
un ensemble sans fin. Cette lanière flexible 1 peut être en métal ou en matière plastique,
de préférence de section carrée ou rectangulaire, et elle peut avantageusement comporter
dans sa face supérieure ou inférieure des encoches 4, de préférence inclinées pour
aller en s'évasant vers l'extérieur en partant d'une très faible profondeur du côté
destiné à constituer l'intérieur, cette profondeur correspondant à la finesse de filtration
désirée, par exemple 0,1 mm.
[0009] Le manchon cylindrique 2 ainsi constitué est monté dans une cage constituée par un
certain nombre de rouleaux cylindriques 5, au nombre de quatre sur les figures, chacun
disposés selon une génératrice du cylindre. Chacun de ces rouleaux tourillonne par
sa base dans un flasque inférieur 6 et par une partie voisine de son extrémité supérieure
dans un flasque supérieur 7 au moyen d'une encoche 8 débouchant vers le centre dans
un alésage 9 d'un diamètre juste suffisant pour permettre le passage du manchon 2,
Le flasque supérieur 7 est rigidement fixé au flasque inférieur 6 par des entretoises
10, et le flasque inférieur 6 est lui-même rigidement fixé par son moyeu 11 à un axe
12 tourillonnant dans des paliers fixes 13 en étant entraînés par un moteur d'entraînement
non représenté.
[0010] Tout l'ensemble de la cage, comprenant les deux flasques et les quatre rouleaux verticaux,
tourne donc en bloc autour de l'axe 12 à une vitesse appropriée pour obtenir la filtration
centrifuge, par exemple 1500 tours/mn. En outre, les quatre rouleaux 5 sont entraînés
à une faible vitesse de rotation sur eux-mêmes, tous dans le même sens, grâce à un
mécanisme approprié situé en dessous du flasque 6.
[0011] Ce mécanisme, visible en particulier sur les fig. l et 4, comporte un engrenage 14
solidaire de chacune des extrémités inférieures des rouleaux 5, en dessous du flasque
6, les quatre engrenages 14 engrenant simultanément sur un seul engrenage central
15 tournant fou autour de l'axe 12, cet engrenage central étant lui-même entraîné
en rotation par un pignon 16 solidaire d'un engrenage 17 qui tourillonne autour d'un
axe 18 porté par le flasque 6 et engrène avec un pignon central 19 monté fou sur l'axe
12 et dont la base 20 peut être immobilisée en rotation au moyen d'un dispositif approprié
non représenté. Les sens de rotation sont ceux représentés par les flèches sur la
fig. 4, en rappelant qu'il s'agit d'une vue de dessous, et les rapports des engrenages
sont tels que les rouleaux tournent lentement sur eux-mêmes à une très faible vitesse
tandis que l'ensemble de la cage tourne à grande vitesse.
[0012] Dans ces conditions, le manchon 2 constitué par l'ensemble des spires jointives se
trouve appliqué par la force centrifuge contre les rouleaux de guidage et d'entraînement
5 et par suite se met à tourner lentement sur lui-même dans le sens de la flèche 21
(voir fig. 2) dans un mouvement relatif de rotation à faible vitesse de l'ordre de
12 tours/mn dans l'exemple choisi. Bien entendu, si l'on se repère au bâti 22 de l'appareil
et non plus à la cage tournante, le manchon 2 tourne en réalité dans le même sens
que la cage, c'est-à-dire dans le sens des aiguilles d'une montre sur la fig. 2, et
à une vitesse à peine inférieure, par exemple 1500 tours/mn pour la cage et 1448 tours/mn
pour le manchon. En variante, il serait naturellement possible de faire tourner le
manchon dans un sens tel que sa vitesse lente différentielle s'ajoute à celle de la
cage au lieu de se retrancher.
[0013] D'autre part, le sens d'enroulement des spires jointives du manchon 2 est choisi
de telle manière que, dans le mouvement relatif précité du manchon par rapport a la
cage, ia lanière se déroule à la partie supérieure, juste après le passage sous une
des joues de retenue axiale 23 d'un des rouleaux 5, puis effectue la spire de retour
3 en passant à l'extérieur des rouleaux 5 suivants, mais de préférence à l'intérieur
des entretoises 10 pour s'enrouler en continu à l'extrémité inférieure sur la surface
extérieure cylindrique d'une paroi de fond 24 visible sur la fig. 1 et tournant folle
autour du moyeu 11 pour pouvoir prendre par rapport à celui-ci le lent mouvement de
rotation de l'ensemble du filtre. Ce mouvement est communiqué au fond 24 par engrènement
ou par friction sur sa périphérie d'une zone d'entraînement 25 située à la base des
rouleaux 5 au-dessous des joues de retenue axiales 26.
[0014] De cette manière l'enroulement à force d'une nouvelle spire en continu sous les précédentes
oblige l'ensemble du manchon à progresser lentement vers le haut, c'est-à-dire vers
son extrémité ouverte, le nombre de spires étant constant ce qui permet aux joues
23 et 26 de maintenir les spires effectivement jointives avec un léger serrage ou
un jeu calculé. Dans l'exemple de réalisation, une spire se trouvant en position inférieure
met environ 2 minutes 36 secondes pour arriver en haut et effectuer un cycle complet.
[0015] On comprend dès lors qu'avec un tel filtre, il suffit d'introduire le ou les produits
à filtrer axialement, et de les déposer par exemple sur le fond 24, pour que ces produits
se trouvent projetés sur la face intérieure du manchon 2 où a lieu la filtration,
le filtrat étant projeté tangentiellement contre la paroi 22 qui entoure la cage pour
s'écouler ensuite par une rigole périphérique 27 vers une goulotte d'évacuation 28,
tandis que les résidus solides progressent lentement vers le haut en étant systématiquement
essorés jusqu'à épuisement et finissent par être éjectés par la force centrifuge au-delà
de la dernière spire c'est-à-dire au-dessus du flasque supérieur 7. Pour éviter le
retour des résidus solides vers le compartiment inférieur, l'amorce supérieure de
la spire en retour 3 traverse ce flasque 7 à travers une lumière ajustée entourée
par un cache 29 également ajusté,
[0016] Etant donné que la lanière 1 une fois déroulée ne comporte plus aucune perforation,
mais simplement de légères encoches, aucun décolmatage, ni aucun rinçage n'est nécessaire.
Tout au plus on peut prévoir un raclage des trois faces lisses de la lanière et éventuellement
un brossage de la face comportant les encoches 4, à l'aide d'une brosse fixe ou rotative
solidaire par exemple d'un des rouleaux 5, ceci dans le cas où la force centrifuge
ne suffirait pas à éjecter les résidus solides. Pour faciliter l'évacuation des résidus
solides on peut également avoir deux pelles 30 situées en position fixe et inclinées
d'une manière plongeante vers l'intérieur des dernières spires supérieures du manchon
pour évacuer les résidus solides avant le début de déroulement de la lanière. Ces
résidus solides sont donc dans tous les cas projetés par la force centrifuge contre
la paroi 22 mais dans le compartiment supérieur où il sont évacués par une goulotte
tangentielle 31. Deux pales flexibles 32, fixées verticalement sur le dessus du flasque
7 pour lécher la surface intérieure de la paroi 22, facilitent le ramassage et l'évacuation
des résidus solides.
[0017] Avec un tel filtre, on peut donc alimenter en permanence dans l'axe le mélange hétérogène
à séparer, ou séparément le produit pulvérulent et le liquide en cas de lavage ou
d'épuisement, et évacuer en continu les résidus solides à la partie supérieure et
le filtrat à la partie inférieure, et ceci dans un fonctionnement continu sans nécessiter
aucun arrêt de nettoyage. Cette continuité du fonctionnement mécanique et cette automaticité
du nettoyage ne sont cependant pas liées nécessairement à la continuité dans le temps
des opérations. En effet, si on le désire on peut faire fonctionner le filtre selon
l'invention par charges successives en prévoyant pour cela simplement un dispositif
de freinage commandé de la base 20 du pignon central 19 par rapport au bâti 22. Il
suffit alors dans un premier temps d'alimenter les produits tout en freinant ce dispositif,
ce qui permet par l'ascension de la spirale de répartir les produits, puis dans un
deuxième temps de supprimer le freinage ce qui supprime par là même le mouvement différentiel
de la spirale qui cesse par conséquent son mouvement ascensionnel tout en continuant
à tourner à grande vitesse, ce qui permet de poursuivre l'opération de filtrage et
d'essorage aussi longtemps qu'on le désire. Enfin dans un troisième temps, il suffit
de remettre en action le frein de la partie 20 pour produire à nouveau l'ascension
de la spirale et l'évacuation des produits, cette phase pouvant être combinée avec
la première d'un cycle suivant.
[0018] Pour l'application à la fabrication du café, le dispositif de filtrage selon l'invention
présente en outre l'avantage qu'il est possible de prolonger l'axe 12 par une partie
supérieure 33, séparable ou non du précédent et se plaçant dans l'axe du manchon cylindrique
2, pour entraîner à la partie supérieure un broyeur à vis de type connu pour moudre
le café. Pour cela la vis de broyage 34 est taillée directement dans l'extrémité supérieure
de l'axe 33 et tourne dans une partie extérieure 35 à intérieur conique située à la
base d'une trémie non représentée alimentant le café en grains à l'aide d'un distributeur
à débit réglable 36 qui peut être entraîné également par le même axe. Le réglage de
la finesse de la mouture se fait par exemple en déplaçant la base 35 dans un mouvement
hélicoidal d'axe vertical à l'aide d'une tige de commande 37 coulissant dans une lumière
inclinée 38 solidaire du bâti 22, la vis 33 étant axialement fixe.
[0019] Lorsqu'on utilise le filtre selon l'invention pour le lavage ou l'épuisement d'une
substance solide pulvérulente par une substance liquide, on a intérêt à disposer d'abord
la substance solide au voisinage du fond 24 en une couche cylindrique uniforme, puis
à distribuer le liquide au-dessus de l'endroit où a lieu la distribution du solide.
Ceci peut être réalisé très facilement selon l'invention en disposant- un distributeur
rotatif coaxial 39 comportant un passage central pour le produit solide et une surface
extérieure au moins partiellement conique 40 sur laquelle est déversé le liquide qui
se trouve ainsi projeté par la force centrifuge, le distributeur 39 étant à cet effet
entraîné en rotation, par exemple à la vitesse de l'axe 12 ou 33 en étant solidarisé
avec celui-ci à l'aide d'une broche traversante 41. En variante ce distributeur pourrait
être solidarisé du fond 24 par des broches parallèles à l'axe, la vitesse du fond
étant comme on l'a vu plus haut très peu différente de celle de l'axe.
[0020] La surface extérieure conique 40 du distributeur 39 peut se prolonger par une partie
cylindrique qui comporte de préférence des aspérités pour répartir sur une certaine
hauteur la pulvérisation du liquide. A titre d'exemple ces aspérités peuvent être
constituées par une nervure 42 en forme de spirale hélicoïdale se développant sur
la surface extérieure cylindrique 43 du distributeur. En outre, une nervure circulaire
44 formant déflecteur peut être placée à la base du distributeur pour évacuer les
gouttelettes de liquide qui pourraient éventuellement tomber en dehors de la surface
extérieure du distributeur.
[0021] Pour l'application à une machine à café, le café moulu peut être alimenté à l'intérieur
du passage axial du distributeur rotatif 39 par tout moyen approprié. En particulier,
si l'on dispose d'un axe 33 et d'un broyeur 34 coaxial comme exposé plus haut, on
peut parfaitement placer ce distributeur coaxialement et à l'extérieur de cet axe
en le prolongeant axialement par une partie tubulaire 45 dont l'extrémité supérieure
vient tourillonner à la base du cône de broyage 35. Si celui-ci se déplace axialement
pour permettre le réglage comme indiqué plus haut, on prévoit une lumière oblongue
46 dans la base de l'axe 33 pour le passage de la broche 41 et permettre à ce mouvement
de se produire.
[0022] Dans ce cas le café moulu qui s'échappe directement entre la vis 33 et la partie
tubulaire 45 risque de se trouver plaqué par la force centrifuge contre ce dernier
et de s'y accumuler. Ceci est évité selon l'invention en disposant une spirale fixe
47 en fil d'acier hélicoidal montée librement dans l'intervalle entre l'axe 33 et
l'alésage du tube 45 et du distributeur rotatif 39, en étant seulement immobilisée
axialement et en rotation par fixation de son extrémité supérieure 48 dans la base
du cône 35. De cette manière le café moulu se trouve acheminé régulièrement et sans
possibilité de blocage jusqu'à l'extrémité inférieure du distributeur 39 où il se
trouve ainsi distribué par la force centrifuge dans l'intervalle entre le fond 24
et la nervure 44 pour venir s'accumuler sur une zone de même hauteur sur la surface
intérieure du manchon 2,
[0023] Toujours dans le cas de la machine à café, la substance liquide, qui est évidemment
de l'eau chaude dans ce cas, peut être alimentée et chauffée en continu et distribuée
sur la partie conique 40 du distributeur 39. Il est cependant préférable selon l'invention
de produire une distribution d'eau par intermittence en alimentant par un débit continu
un dispositif bien connu en physique sous le nom de fontaine intermittente et constitué
par un siphon auto-amorçable placé dans un récipient non représenté qui se remplit
progressivement et se vide sous l'effet du siphon. Dans ce cas, la capacité de ce
récipient entre le niveau haut et le niveau bas est choisi de préférence égale à une
tasse de café.
[0024] L'eau froide ou de préférence pré-chauffée se trouve donc distribuée par un distributeur
continu, tel qu'une pompe, à la fontaine intermittente, laquelle la distribue par
un tuyau 49 à une petite capacité 50 en forme de manchon annulaire disposée coaxialement
à l'extérieur du tube 45 et immobile en rotation, cette capacité 50 comportant une
résistance intérieure de chauffage 51 alimentée par des fils 52, tandis que des becs
d'écoulement 53 sont pratiqués tout autour de son fond et à l'aplomb de la surface
conique 40 du distributeur 39. De la sorte l'eau se trouve chauffée ou réchauffée
par cette résistance avant de s'écouler sur le distributeur et, de là, être projetée
sur la couche cylindrique de café avant de passer à travers celui-ci et d'être essoré
contre la paroi 22.
[0025] Les périodes d'arrêt de la fontaine intermittente présentent deux avantages, le premier
étant qu'il se produit un arrêt de l'écoulement du café par la goulotte 28 permettant
ainsi de retirer une tasse pleine et de la remplacer par une tasse vide sans perdre
de café, et le deuxième étant que, lors de l'arrivée suivante de la distribution d'eau
sur la résistance chaude 51, il se produit une vaporisation partielle de cette eau
qui fait ainsi gonfler les grains de café moulus qui ont été distribués dans l'intervalle
au voisinage du fond 24.
[0026] On peut ainsi distinguer sur la surface intérieure du manchon 2 et de bas en haut
trois zones distinctes successives de largeur progressivement croissante, la première
c'est-à-dire la plus basse correspondant à la distribution du café puis à son gonflage
à la vapeur, la deuxième située à la hauteur de la nervure 42 correspondant à l'arrosage
du café qui produit le maximum de café liquide par passage centrifuge, et la troisième
qui surmonte la précédente correspondant à l'essorage poussé de la couronne de marc
pour récupérer les dernières gouttes de café et évacuer du marc pratiquement sec à
la partie supérieure grâce au moyen général indiqué plus haut. Bien entendu, la goulotte
d'évacuation de marc 31 est dirigée vers une cuve à marc faisant partie de l'appareil
et qui est vidée périodiquement. L'appareil comporte également une cuve à eau si l'on
veut éviter un raccordement sur canalisation.
[0027] On voit ainsi que l'appareil selon l'invention, avec des moyens relativement simples
et tous montés coaxialement sur le même axe, excepté les diverses cuves, permet de
réaliser rapidement et automatiquement toutes les opérations de mouture, de distribution,
de vaporisation, de verse, de passage et d'essorage ainsi que de nettoyage du filtre
et d'évacuation du marc, l'appareil pouvant ainsi fonctionner d'une manière absolument
ininterrompue et produire un aussi grand nombre de tasses de café qu'on le désire
à condition simplement de l'approvisionner et de vider sa cuve à marc sans qu'il soit
nécessaire pour cela de l'arrêter. Inversement, il est parfaitement possible d'arrêter
sa production lorsqu'on le désire en arrêtant la distribution d'eau, puis le moteur
après un temps déterminé, la production pouvant reprendre immédiatement dès qu'on
le désire à condition que l'eau ait été maintenue à la température.
[0028] Bien que l'exemple de réalisation qui précède soit à axe de rotation vertical, cet
axe pourrait également être disposé selon tout autre angle d'orientation, par exemple
horizontalement, le distributeur rotatif 39 étant alors dans ce cas remplacé par de
simples conduits fixes, et le fond 24 étant également facultatif.
1. Dispositif de filtration centrifuge continue pour séparation, lavage ou épuisement
par passage d'une substance liquide à travers une paroi poreuse cylindrique tournant
à grande vitesse qui retient des particules solides contenues dans le liquide ou déposées
au préalable sur le filtre, la paroi cylindrique rotative étant constituée par un
enroulement hélicoidal à spires jointives d'une longue lanière monté dans une cage
rotative constituée par des rouleaux cylindriques disposés selon des génératrices
extérieures de la paroi cylindrique, la lanière étant bouclée sur elle-même en un
ensemble sans fin et entraînée de manière que la paroi poreuse cylindrique avance
lentement dans le sens de l'axe en se renouvelant constamment, dispositif caractérisé
par le fait que l'entraînement de la lanière est réalisé par l'entraînement en rotation
sur eux-mêmes desdits rouleaux par un mécanisme approprié, et que le bouclage sans
fin est réalisé à l'aide d'une spire de retour qui s'étend d'une extrémité à l'autre
dudit enroulement hélicoidal en passant par l'extérieur de l'enroulement.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la lanière est
à section carrée ou rectangulaire avec trois faces lisses et une surface comportant
des encoches évasées vers l'extérieur.
3. Dispositif de filtration selon une ou l'autre des revendications 1 et 2, caractérisé
par le fait que la cage est constituée par deux flasques réunis par des entretoises,
dont un flasque plein solidaire de l'extrémité d'un axe d'entraînement et un flasque
annulaire percé d'un alésage central au travers duquel passe l'enroulement hélicoïdal
constituant la paroi cylindrique de filtration, les rouleaux de guidage se prolongeant
à travers le flasque annulaire en passant dans des encoches formant demi-palier et
débouchant vers l'intérieur dans ledit alésage, tandis qu'une fenêtre de forme appropriée
permet à ladite spire de retour de traverser également le flasque annulaire, les sens
de rotation de l'axe, de rotation des rouleaux et d'enroulement de la lanière dans
la partie à spires jointives étant tel que le lent déplacement axial de l'ensemble
de la paroi poreuse se fasse en direction du flasque annulaire.
4. Dispositif de filtration selon la revendication 3, caractérisé par le fait que
du côté du flasque plein, la lanière provenant de la spire de retour s'enroule en
continu sur la surface extérieure cylindrique d'une paroi de fond montée folle autour
de l'axe et entraînée par rapport au flasque plein d'un mouvement relatif de rotation
à faible vitesse correspondant au mouvement de rotation de la paroi de filtration.
5. Dispositif de filtration selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que les divers rouleaux cylindriques de la cage sont entraînés
en rotation sur eux-mêmes simultanément à la rotation de la cage à l'aide d'un train
d'engrenages à partir d'un pignon central monté sur l'axe et pouvant être immobilisé
en rotation.
6. Dispositif de filtration selon la revendication 5, caractérisé par le fait que
ledit pignon central est immobilisé par un dispositif de frein commandé permettant
d'interrompre le mouvement axial sans interrompre le mouvement de rotation du filtre.
7. Dispositif de filtration selon l'une quelconque des revendications précédentes,
caractérisé par le fait que la cage est entourée par un carter dont la partie située
en deça du flasque annulaire recueille le filtrat et dont la partie située au delà
de ce flasque recueille les résidus solides, décollés de l'intérieur de la paroi cylindrique,
ou de l'extérieur de la lanière par des dispositifs de raclage appropriés, et acheminés
vers un orifice de sortie par des dispositifs de raclage de la paroi intérieure du
carter.
8. Dispositif de filtration selon l'une quelconque dès revendications précédentes,
caractérisé par le fait que son axe est vertical et qu'il comporte intérieurement
un distributeur rotatif avec un passage axial pour le produit pulvérulent et une surface
extérieure au moins en partie conique pour la distribution du produit liquide.
9. Dispositif de filtration selon la revendication 8, plus particulièrement destiné
à la fabrication du café, caractérisé par le fait que son axe se prolonge à travers
le distributeur rotatif jusqu'à un broyeur à vis de type connu monté coaxialement
au filtre, le distributeur rotatif se prolongeant par une partie tubulaire jusqu'à
la base du broyeur à vis.
10. Dispositif selon la revendication 9, caractérisé par le fait que, dans l'espace
situé entre le prolongement de l'axe rotatif et le passage axial du distributeur rotatif
et de son prolongement tubulaire, se trouve disposé un fil hélicoïdal à grand pas
immobilisé axialement et en rotation par sa partie supérieure.
11. Dispositif selon la revendication 10, caractérisé par le fait que la distribution
du liquide constitué par de l'eau, préchauffée ou non, se fait à un débit continu
mais par l'intermédiaire d'une fontaine intermittente de la capacité d'une tasse de
café et qui alimente un dispositif de chauffage ou de surchauffage et de vaporisation
disposé coaxialement à l'extérieur du prolongement tubulaire du distributeur rotatif
et se déversant sur la partie conique de ce distributeur rotatif.