[0001] La présente invention est relative à une fenêtre étanche pour toit en pente.
[0002] Il est connu depuis fort longtemps de disposer, sur un toit en pente, une fenêtre
dont le vitrage est sensiblement parallèle au toit, cette fenêtre pouvant pivoter
autour d'un axe horizontal situé plus haut que la partie supérieure du vitrage. L'étanchéité
est obtenue en faisant reposer le vitrage, ou l'ouvrant, en menuiserie (métallique
ou en bois) qui l'entoure sur un cadre, ou dormant, fixé au toit. Ce dispositif simple
présente l'inconvénient que la face extérieure du vitrage est difficilement accessible,
si bien qu'on doit le plus souvent compter sur la pluie, le vent ou la neige pour
opérer la plus grande part ou la totalité de son nettoyage, ce qui se révèle insuffisant
dans les zones à fort dépôt de poussières grasses, comme les zones urbaines.
[0003] On a proposé divers systèmes pour rendre la face externe accessible de l'intérieur,
en plaçant l'axe de pivotement non pas vers la partie supérieure de l'ouvrant mais
sensiblement à mi-hauteur de celui-ci, et en prévoyant que l'ouvrant peut pivoter
autour de cet axe d'environ 180°, ce qui amène la face extérieure de la fenêtre à
être tournée vers l'intérieur du bâtiment, le haut en bas. L'étanchéité pose alors
un problème particulier. En effet, dans sa partie inférieure, en position de fermeture,
l'ouvrant repose sur le dormant comme dans la technique traditionnelle, mais, dans
la partie supérieure, on doit prévoir que le dormant passe au-dessus de l'ouvrant,
et celui-ci est serré contre le dormant par une pression du bas vers le haut. Il résulte
de cela qu'il y a une discontinuité au niveau de l'axe de pivotement, d'où des défauts
d'étanchéité auxquels on a proposé de remédier par divers systèmes tels, par exemple,
que celui qui consiste à faire déplacer le pivot, solidaire de l'ouvrant, le long
d'une came fixe par rapport au dormant.
[0004] De tels systèmes sont compliqués et délicats à réaliser, ce qui grève le prix de
revient de l'ensemble.
[0005] On a aussi proposé (brevet DE 925 073 , demande de brevet DE 2 102 937) des systèmes
plus simples, à pivot fixe, où ce pivot est placé sensiblement à mi-hauteur de l'ouvrant.
Les systèmes proposés ont l'inconvénient que, lors de l'ouverture, la pièce d'étanchéité
portée par l'ouvrant, vient buter contre celle qui est portée par le dormant, si bien
que la rotation ne dépasse guère 90°. De ce fait,le nettoyage de la face extérieure
du vitrage est souvent malaisé.
[0006] Le but de la présente invention est de fournir une fenêtre étanche pour toit en pente,
comportant un dormant destiné à être fixé sur le toit, un ouvrant destiné à porter
le vitrage,et un mécanisme permettant à l'ouvrant de pivoter par rapport au dormant
d'un angle voisin de 180° autour d'un axe horizontal situé dans leur région centrale,
ce mécanisme comprenant au moins, de chaque côté de la fenêtre, un pivot horizontal,
une ferrure solidaire du dormant et une ferrure solidaire de l'ouvrant, le dormant
comportant, dans sa moitié supérieure, une partie d'étanchéité destinée à être serrée
de bas en haut par l'ouvrant, et l'ouvrant comportant, dans sa moitié inférieure,
une partie d'étanchéité destinée à être serrée de haut en bas sur le dormant.
[0007] Selon l'invention, les ferrures maintiennent le pivot dans une position constamment
fixe à la fois par rapport à l'ouvrant et au dormant, du moins pendant tout le fonctionnement
de la fenêtre, cette position étant située au-dessus du plan de l'ouvrant quand celui-ci
est fermé. De plus, la partie d'étanchéité du dormant passe au-dessus du pivot, son
extrémité inférieure étant au-delà de la verticale dudit pivot, alors que la partie
d'étanchéité de l'ouvrant passe sous l'axe en position de fermeture, et se trouve
à une distance de l'axe plus grande que celle de l'extrémité inférieure de la partie
d'étanchéité du dormant. Pour permettre ce fonctionnement, l'ensemble formé par le
dormant et la ferrure qui en est solidaire présente une échancrure ouverte vers le
bas et calculée pour constituer un logement pour l'extrémité supérieure, de la partie
d'étanchéité de l'ouvrant, quand la fenêtre est en position fermée, alors que l'ensemble
formé par l'ouvrant et la ferrure qui en est solidaire présente une échancrure ouverte
vers le bas en position fermée et qui est calculée pour constituer un logement pour
la partie d'étanchéité du dormant quand l'ouvrant est en position renversée.
[0008] Suivant une réalisation préférée, au moins la ferrure solidaire de l'ouvrant est
prolongée, au-delà de son extrémité inférieure, par une pièce de protection ou cache
qui se dirige vers le bas et présente une fente permettant le passage de la ferrure
solidaire de l'ouvrant.
[0009] La présente invention va être expliquée plus en détail en s'aidant de la figure jointe,
qui est une coupe dans un plan vertical de la région d'un mécanisme selon l'invention,
décrit à titre d'exemple non limitatif.
[0010] La fenêtre décrite à la figure comprend un dormant 1 en forme de cadre rectangulaire,
en bois ou autre matériau isolant, dans lequel est monté à pivot un ouvrant 2, de
préférence du même matériau. Le dormant présente à sa partie inférieure une surface
plane dirigée vers l'extérieur et sur laquelle vient porter la partie d'étanchéité
3 de l'ouvrant. A sa partie supérieure, le dormant présente une partie d'étanchéité
4, avançant vers le centre de la fenêtre, et contre laquelle vient porter la surface
extérieure de l'ouvrant.
[0011] Les parties d'étanchéité peuvent être en métal ou en matière plastique résistant
à la corrosion, et sont rapportées sur le dormant ou l'ouvrant.
[0012] Le pivot est constitué par une vis spéciale 5 présentant deux méplats et immobilisée
par un écrou- frein. Les ferrures 6, 7 sont constituées par des fers plats découpés
en forme de U. L'une des branches de chaque ferrure présente un perçage pour le passage
du pivot; un de ces perçages est oblong pour coopérer avec les méplats et immobiliser
le pivot. L'autre branche de chaque fer comporte des perçages pour les vis de fixation
8 sur l'ouvrant ou sur le dormant. Des rondelles de freinage sont prévues pour permettre
d'immobiliser l'ouvrant dans la position choisie, et leur force de freinage peut être
réglée en agissant sur l'écrou-frein.
[0013] La figure permet d'expliquer le fonctionnement du mécanisme.
[0014] Elle montre le dormant 1 portant sa pièce d'étanchéité 4 et la ferrure 6, un cache
8 prolonge la pièce d'étanchéité 4 vers le bas et il comporte une fente verticale
pour le passage de la ferrure 7 solidaire de l'ouvrant. En position de fermeture,
la ferrure 7 est dans la même position que la ferrure 6, et la partie d'- étanchéité
de l'ouvrant 3 est parallèle et en dessous de l'axe de pivotement. Elle se termine
dans un plan perpendiculaire au plan de la fenêtre et passant par l'axe. Elle pourrait
se prolonger au-delà de ce plan à condition de s'incurver vers le haut de façon à
ne pas venir forcer sur le dormant lors de l'ouverture. Cette partie d'étanchéité
3 est à une distance D de l'axe de pivot, supérieur à celle, d, où se trouve l'extrémité
9 de la partie d'étanchéité 4 du dormant, on va voir pourquoi.
[0015] Quand l'ouvrant est en position renversée de 180°, la ferrure 7 vient en 7', et la
partie d'étanchéité 3 vient en 3'. On voit que pour atteindre cette position, l'extrémité
de la partie d'étanchéité 3 décrit un demi-cercle dont le rayon est supérieur à d,
tous les autres points de la partie d'étanchéité décrivant des demi-cercles plus grands,
si bien que les deux parties d'étanchéité ne peuvent venir en contact au cours du
mouvement. Par ailleurs, à la fin du mouvement, l'extrémité de la partie d'étanchéité
4 vient se loger entre le pivot 5 et le corps de l'ouvrant 2. Il convient donc que
la ferrure 7 soit en forme de U assez profond pour permettre cette position. Il n'est
d'ailleurs pas nécessaire que la ferrure soit en forme de U, elle pourrait être en
forme de L ou de Z, mais il est essentiel que l'ensemble formé par l'ouvrant 2 et
la ferrure 7 constitue une échancrure de profondeur suffisante pour que l'extrémité
9 de la partie d'étanchéité 5 puisse s'y loger, de même que l'ensemble formé par le
dormant 1 et la ferrure 6 constitue une échancrure ouverte vers le bas de profondeur
suffisante pour que la partie d'étanchéité 3 puisse s'y loger.
[0016] Il est avantageux que l'extrémité 9 de la partie d'étanchéité 4 soit le plus bas
possible, afin de protéger le pivot et de limiter les risques de fuite; toutefois,
une augmentation de la distance d entraîne une augmentation du porte-à-faux des ferrures,
donc une diminution de la rigidité. Il peut donc être avantageux, dans le cas du toit
à faible pente, de compléter la protection en prévoyant des garnitures d'étanchéité
souples le long de la fente du cache, ces garnitures s'écartant au passage de la ferrure
7 et se refermant ensuite.
[0017] Sur la figure, on a représenté les parties d'étanchéité 3 et 4, avec un tracé rectiligne.
Il est possible, pour des raisons d'esthétique ou d'étanchéité, d'incurver l'extrémité
supérieure de la partie 3 vers le haut, et l'extrémité inférieure de la partie 4 vers
le bas. Toutefois, une telle incurvation doit être limitée pour ne pas obliger à un
affaiblissement excessif de la ferrure, dont la forme devrait être modifiée en conséquence.
1. Fenêtre étanche pour toit en pente, comportant un dormant destiné à être fixé sur
le toit, un ouvrant destiné à porter le vitrage, et un mécanisme permettant à l'ouvrant
de pivoter par rapport au dormant autour d'un axe horizontal situé dans leur région
centrale, ce mécanisme comprenant au moins, de chaque côté de la fenêtre, un pivot
horizontal, une ferrure solidaire du dormant et une ferrure solidaire de l'ouvrant,
le dormant comportant, dans sa moitié supérieure, une partie d'étanchéité destinée
à être serrée de bas en haut par l'ouvrant, et l'ouvrant comportant, dans sa moitié
inférieure, une partie d'étanchéité destinée à être serrée de haut en bas sur le dormant,
lesdites ferrures maintenant le pivot dans une position constamment fixe à la fois
par rapport à l'ouvrant et au dormant, du moins pendant tout le fonctionnement de
la fenêtre, le pivot étant au-dessus du plan de l'ouvrant quand celui-ci est fermé,
l'extrémité inférieure de la partie d'étanchéité du dormant avançant au-delà de la
verticale du pivot en passant au-dessus de celui-ci, alors que la partie d'étanchéité
de l'ouvrant passe sous le pivot et se trouve à une distance de l'axe du pivot plus
grande que celle de l'extrémité inférieure de la partie d'étanchéité du dormant, caractérisée
en ce que l'ensemble formé par le dormant et la ferrure qui en est solidaire présente
une échancrure ouverte vers le bas et calculée pour constituer un logement pour l'extrémité
supérieure de la partie d'étanchéité de l'ouvrant quand la fenêtre est en position
fermée alors que l'ensemble formé par l'ouvrant et la ferrure qui en est solidaire
présente une échancrure ouverte vers le bas en position fermée et qui est calculée
pour constituer un logement pour la partie d'étanchéité du dormant quand l'ouvrant
est en position renversée.
2. Fenêtre selon la revendication 1, caractérisée en ce qu'au moins la ferrure solidaire
de l'ouvrant est prolongée, au-delà de son extrémité inférieure, par une pièce de
protection ou cache, qui se dirige vers le bas et présente une fente permettant le
passage de la ferrure solidaire de l'ouvrant.