[0001] L'invention concerne, en premier lieu, des moyens d'assemblage d'un panneau en matière
plastique thermosoudable comportant d'une part, un cadre constitué d'éléments rectilignes
et, d'autre part, des lames également rectilignes, remplissant tout ou partie du cadre
en s'étendant entre deux éléments parallèles de celui-ci. Elle concerne, en second
lieu, un procédé d'assemblage et une machine pour la mise en oeuvre du procédé.
[0002] On connaît déjà des panneaux en matière plastique thermosoudable comportant un cadre
et des lames de remplissage, pouvant servir notamment comme volet ou éléments de porte.
Un tel panneau connu comporte un cadre comprenant deux montants verticaux réunis rigidement
entre eux par deux traverses horizontales et parallèles et, d'autre part, des lames
de remplissage horizontales assemblées aux montants verticaux du cadre par des moyens
d'assemblage mécaniques du type à tenon et mortaise. Ainsi, par exemple, chaque lame
de remplissage est pourvue, à ses deux parties extrêmes libres, d'au moins une rainure
ou saillie verticale coopérant avec au moins une saillie ou rainure verticales correspondante
du montant du cadre (voir brevet français 2.293.568).
[0003] Un tel assemblage présente cependant de nombreux inconvénients : les lames ne constituent
pas des éléments de résistance du panneau mais uniquement des moyens de remplissage
du cadre. Le maintien des lames est douteux du fait des moyens d'assemblage utilisés.
Ainsi, de façon générale, le panneau manque de rigidité et est susceptible de se déformer
à l'usage. Par ailleurs, l'utilisation d'un système d'assemblage mécanique du type
à tenon et mortaise suppose des tolérances dimensionnelles très précises.
[0004] Le but de l'invention est de pallier ces inconvénients en proposant des moyens d'assemblage
de panneaux du type susmentionné qui comprennent au moins une languette associés à
chaque montant vertical du cadre, pénétrant dans chaque lame de manière à former une
sorte de rainure à son extrémité afin qu'une association rigide montant-lame puisse
être réalisée par thermosoudage.
[0005] Les avantages de l'invention sont que cet assemblage est tout à la fois très simple
à réaliser et permet d'obtenir un panneau présentant une résistance élevée donc susceptible
d'être déformée à l'usage. Ainsi, l'invention permet de réaliser un panneau présentant
une résistance à l'arrachement pouvant atteindre et même dépasser 30 kg en moyenne
par panneau.
[0006] Les lames peuvent avoir en section droite transversale toute forme désirée. Elles
peuvent être jointives ou, au contraire, écartées l'une de l'autre en laissant ainsi
des jours variables entre elles.
[0007] Les panneaux assemblés selon la présente invention présentant une rigidité élevée,
peuvent être utilisés de façon polyvalente, non seulement comme volet mais aussi comme
portail, bardage, etc.
[0008] Les soudures étant réalisées à l'intérieur des rainures, sans bavures apparentes
à l'extérieur, sont donc invisibles de l'extérieur de sorte que le panneau est bien
plus esthétique que ceux connus à ce jour.
[0009] En ce qui concerne le mode de fabrication proprement dit, il n'est pas nécessaire
d'envisager une préparation spéciale des lames, hormis leur coupe à longueur. En particulier,
aucune opération d'entaille ou similaire n'est nécessaire. Ces problèmes de tolérance
dimensionnelle sont donc éliminés.
[0010] L'assemblage suivant l'invention est tel qu'il permet d'éviter en particulier le
faux équerrage qui se produit avec la plupart des autres moyens d'assemblage connus
à ce jour. D'autre part, l'assemblage selon l'invention permet une parfaite tenue
réciproque des lames et des montants. Il en résulte que l'on peut concevoir une fabrication
simplifiée de panneaux dépourvus de traverse d'extrémité. Cette simplification est
d'autant plus importante que l'assemblage des montants et des travenrses constituant
le cadre est du type à onglet.
[0011] Enfin, la fabrication d'un panneau, par le procédé suivant l'invention, peut être
rendue entièrement automatique.
[0012] Dans ce qui suit l'invention est exposée plus en détail à l'aide des dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
La figure 1 est une vue schématique, partiellement arrachée, en perspective éclatée,
d'un panneau pourvu de moyens d'assemblage selon l'invention ; la figure 2 est une
vue schématique, partiellement arrachée, en coupe selon la ligne II-II de la figure
1 ; la figure 3 est une vue schématique, partiellement arrachée, analogue à la figure
2, d'une seconde forme d'exécution de l'invention ; la figure 4 est une vue schématique,
à plus petite échelle, de la machine pour la mise en oeuvre du procédé d'assemblage
selon l'invention.
[0013] Les moyens d'assemblage selon l'invention s'appliquent notamment et de manière non
limitative aux panneaux de toutes sortes, en matière plastique thermosoudable, notamment
en PVC.
[0014] Ce panneau comporte, de manière connue, un cadre constitué d'éléments 1 rectilignes,
assemblés à équerre, ménageant un évidement rempli en totalité ou seulement en partie
par des lames 2, également rectilignes, s'étendant entre deux éléments parallèles.
Ainsi, lorsque les lames 2 sont horizontales, elles s'étendent entre des éléments
1 formant montants verticaux. Au contraire, si les lames 2 sont ver-1 ticales, elles
s'étendent entre deux éléments formant traverses horizontales et parallèles. Les éléments
1 ont, en section droite transversale, une forme générale rectangulaire ou pseudo
rectangulaire définissant un chant 3 de préférence plein, délimitant le bord de l'évidement
limité par le cadre. Les deux chants 3 de deux éléments 1 parallèles entre eux se
font face et sont destinés à recevoir un assemblage par soudage des faces d'extrémité
des lames 2, comme on le verra par la suite.
[0015] Les lames 2 peuvent avoir, en section droite transversale, toute forme désirée en
fonction notamment d'un aspect esthétique souhaité. La longueur des lames correspond
à l'écartement entre les chants 3 se faisant face des deux éléments 1 auxquels elles
sont rigidement associées. Le pas des lames peut être quelconque. Les lames peuvent
être jointives ou, au contraire, espacées entre elles, en ménageant ainsi des jours.
[0016] Les moyens d'assemblage, selon l'invention, sont localisés à chaque extrémités d'une
lame et sur l'élément 1 associé à cette extrémité. Par la suite, on ne se référera
donc qu'à une seule des deux extrémités de chaque lame étant entendu que les moyens
d'assemblage sont symétriques en ce qui concerne l'autre extrémité.
[0017] A l'élément est associée rigidement au moins une languette 4 saillant de la partie
médiane du chant 3, allongée dans le sens de la longueur de l'élément 1 et, de préférence,
par raison de symétrie non strictement nécessaire, parallèle aux arêtes définies par
le chant 3 et les faces extérieure 5 intérieure 6 de l'élément 1. La ou les languettes
4 sont soit d'une pièce avec l'élément 1 proprement dit, étant réalisé à la fabrication
de celui-ci, soit, au contraire, rapportées. Au lieu d'une languette, on peut prévoir
plusieurs languettes, notamment deux languettes, comme illustré sur les figures ou
même un nombre plus élevé de languettes. Les languettes 4 sont soit continues et ininterrompues
d'une extrémité à l'autre de l'élément 1, soit, au contraire, discontinues et comportant
donc des interruptions. Cette dernière solution peut être retenue notamment dans l'hypothèse
de lames 2 non jointives.
[0018] Les languettes 4 sont destinées à former des rainures 7 avec lesquelles elles coopèrent
et ce, dans chacune des lames 2, transversalement, dans chacune de ses faces d'extrémités
tournées vers un chant 3. Comme on le verra par la suite, une languette 4 forme une
rainure 7 de manière qu'ultérieurement, une association rigide, montant - lame puisse
être réalisée par thermosoudage.
[0019] Il est important de noter que les rainures 7 ne sont pas pratiquées à l'avance dans
chaque lame 3. Les rainures 7 sont, au contraire, réalisées au moment même de l'assemblage
du panneau par les languettes 4, comme on le verra par la suite.
[0020] Dans une variante d'exécution, illustrée par la figure 3, est associée rigidement
à l'élément 1 au moins une languette secondaire 8 et préférentiellement deux languettes
secondaires saillant du chant 3 et prolongeant respectivement les faces extérieure
5 et intérieure 6 du cadre ce qui assure un recouvrement de la jonction lame - élé-Dent
1. Ces languettes secondaires 8 peuvent également permettre le maintien de joints
d'étanchéité ou autres. Naturellement, les languettes secondaires 8 peuvent être placées
aussi en retrait des faces extérieure et intérieure du cadre pour constituer des éléments
enjoliveurs. La face extérieure d'une languette 8 peut être quelconque, plane, arrondie,
etc., selon les besoins.
[0021] Le procédé d'assemblage suivant l'invention est le suivant : on commence d'abord
par disposer les différentes lames 2 constituant un panneau dan.s leur position relative
définitive et on les maintient ensuite dans cette position par tout moyen approprié.
On chauffe ensuite, par tout moyen approprié et pendant la durée souhaitable, la ou
les languettes 4 d'un élément 1. Simultanément ou ultérieurement, on chauffe les extrémités
coplanaires des lames également pendant la durée nécessaire. On procède ensuite au
rapprochement de l'élément 1 vers l'extrémité des lames 2 de manière que la ou les
languettes 4 pénètrent dans les faces d'extrémités des lames en formant et constituant
ainsi la rainure 7 et ce, jusqu'à ce que le chant 3 vienne se bloquer contre la face
d'extrémité des lames. Compte tenu du chauffage effectué précédemment, on réalise
outre les rainures 7, le soudage effectif des lames 2 à l'élément 1.
[0022] Naturellement, le procédé peut faire l'objet de nombreuses variantes. Ainsi, on peut
concevoir de souder chaque lame 2 à l'élément 1 séparément. On peut aussi concevoir
de souder les lames 2 simultanément aux deux éléments 1 parallèles constituant le
cadre.
[0023] En pratique, on a constaté que la durée de chauffage des languettes devait être plus
longue que celle des extrémités des lames du fait que la surface à chauffer sur les
éléments 1 est plus importante que celle à chauffer sur les lames 2.
[0024] La machine pour la mise en oeuvre du procédé comprend, dans une forme sophistiquée,
deux règles chauffantes 9 destinées à être associées chacune à un élément 1 et à une
extrémité de lame. Entre les règles chauffantes 9, sont placés des supports 10 de
maintien et de blocage d'une pluralité de lames 2 dans le sens longidutinal et dans
le sens transversal. Deux chariots 11 sont placés de part et d'autre des règles chauffantes
9, comme illustré par la figure 4. Ces chariots 11 qui sont destinés à recevoir les
éléments 1, comportent le long de leur bord extérieur un élément longitudinal de blocage
11a contre lequel les éléments 1 peuvent être appuyés. Les chariots Il sont montés
mobiles dans le sens transversal c'est-à-dire longitudinalement par rapport aux lames
2, grâce à des moyens de coulissement appropriés 11b. Les règles chauffantes 9 sont
portées par des moyens supports 9a qui permettent le déplacement de ces règles de
manière que celles-ci puissent être appliquées sur les lames 2 et puissent d'autre
part, être escamotées de l'espace compris entre les chariots Il et les supports 10.
[0025] Le fonctionnement de la machine qui vient d'être décrite est le suivant : on place
d'abord les lames 2 de manière qu'elles se trouvent dans la position relative correspondant
à leur position définitive dans le panneau à réaliser. On met en oeuvre les supports
10 de manière que ces lames soient ainsi bloquées. On place ensuite deux éléments
1 sur les chariots 11. On met en oeuvre les règles chauffantes 9 et dans une première
phase, on amène les règles 9 au contact des languettes 4 afin de les chauffer. Dans
une deuxième phase, on amène les règles chauffantes 9 en regard des extrémités des
lames 2. Les règles chauffantes 9 sont ensuite escamotées et simultanément les chariots
Il sont déplacés l'un en direction de l'autre de manière que les languettes 4 associées
aux éléments 1 commencent à se rapprocher des lames 2, puis viennent en contact avec
les extrémités des lames, puis s'enfoncent dans celles-ci ultérieurement. On maintient
les chariots Il dans la position finale dans laquelle les chants 3 des éléments 1
sont contre les extrémités des lames 2 et ce jusqu'à thermosoudage.
[0026] Il est important de noter que l'invention met à profit les languettes dont disposent
les éléments du cadre pour former les rainures dans les lames et permettre ainsi une
liaison rigide élément - lame. Cette liaison rigide permet une rigidité importante
du fait des nombreux points d'ancrage existant entre les lames et le cadre ce qui
rend le panneau indislocable. De plus, ces résultats peuvent être atteints sans affecter
pour autant l'aspect esthétique du panneau puisque la soudure est totalement invisible.
[0027] Naturellement l'invention peut faire l'objet de nombreuses autres variantes d'exécution
qui ne sauraient affecter en rien son esprit inventif.
1. Moyens d'assemblage de panneaux en matière plastique thermosoudable comportant
un cadre constitué d'éléments (1) rectilignes ménageant un évidement, rempli en totalité
ou seulement en partie par des lames (2), également rectilignes, s'étendant entre
deux éléments parallèles du cadre,
caractérisés par le fait qu'ils comportent au moins une languette (4) rigidement associée
à chaque élément (1) et saillant du chant (3) de cet élément, coopérant avec au moins
une rainure (7) pratiquée dans chacune des faces extrêmes de chacune des lames (2),
transversalement, de manière qu'ultérieurement la languette (4) puisse être associée
rigidement à la lame (2) par soudage du matériau.
2. Moyens d'assemblage selon 1, dans lesquels la languette (4) est continue le long
de l'élément (1).
3. Moyens d'assemblage selon 1, dans lesquels la languette (4) est discontinue le
long de l'élément (1).
4. Moyens d'assemblage selon dans lesquels la languette (4) est rectiligne.
5. Moyens d'assemblage selon 1, dans lesquels la languette (4) est placée dans la
partie médiane du chant (3).
6. Moyens d'assemblage selon 1, dans lesquels la rainure (7) n'est réalisée qu'au
moment de l'assemblage même de la lame (2) avec l'élément (1).
7. Moyens d'assemblage selon 1, dans lesquels l'élément (1) comporte au moins une
languette secondaire (8) de recouvrement située au moins au voisinage de la face intérieure
ou extérieure (5), (6) de l'élément (1) et permettant de dissimuler à la vue la jonction
lame - élément (1).
8. Procédé d'assemblage des lames et des éléments d'un panneau, caractérisé par le
fait qu'on place d'abord les lames (2) constituant le panneau dans leur position relative
définitive; on maintient les lames (2) dans cette position ; on chauffe simultanément
ou successivement d'une part les languettes (4) de l'élément (1) et, d'autre part,
les extrémités des lames (2) ; on met en contact puis on fait pénétrer les languettes
(4) dans les lames (2) de manière à réaliser les rainures (7) ; on maintient l'élément
(1) et les lames (2) jusqu'à soudage complet.
9. Procédé selon 8, dans lequel on réalise simultanément les opérations en ce qui
concerne les deux extrémités des lames et les deux éléments (1) associés à ces deux
extrémités.
10. Machine pour la mise en oeuvre du procédé selon 7, qui comporte des supports (10)
de maintien et de blocage des lames (2) dans leur position relative définitive ; deux
chariots (11) comportant des moyens de blocage longitudinaux (lla) , supportés par
des moyens de coulissement transversal (llb) ; deux règles chauffantes (9) portées
par des moyens supports (9a) susceptibles d'être placés ou dans l'espace existant
entre les supports (10) et les chariots (11), ou à l'extérieur de cet espace ; les
moyens supports (9a) permettant le déplacement transversal des règles chauffantes
(9) en vue de les amener contre les lames (2).