[0001] La présente invention concerne la fabrication de plaques par coulée sur une sole
de coulée mobile, d'un produit évolutif fluide, tel qu'un mélange de plâtre et d'eau.
[0002] On appelle produit évolutif, un liquide dans lequel se produit une certaine réaction
donnant lieu à une transformation physique ou chimique susceptible notamment de faire
apparaitre une phase solide ou de modifier les caractéristiques de la phase solide
chargeant initialement le liquide. Comme exemple de produit évolutif, on peut citer
le plâtre qui, dès qu'il est mélangé à l'eau, se met à évoluer rapidement jusqu'à
ce qu'il soit totalement pris en masse. La fabrication en continu d'éléments de construction
en plâtre exige de maîtriser l'état de réaction du plâtre à chaque instant et à chaque
point du mélange, depuis la distribution du plâtre pulvérulent et de l'eau jusqu'au
bout de la chaîne où les éléments de construction finis sont disponibles.
[0003] Lorsque le mélange de plâtre et d'eau a la consistance d'une pâte, on sait en maîtriser
l'évolution à l'intérieur d'un mélangeur du type mélangeur à socs, puis on sait le
distribuer en continu sur une sole de coulée mobile constituée par le tapis d'un transporteur
de façon à former une bande de plâtre plus ou moins régulière qu'on met en forme également
en continu. Mais d'une part le travail d'une pâte implique une technologie lourde,
les forces de cohésion à vaincre étant importantes, et d'autre part, la régulation
du débit d'une pâte et la mesure du niveau d'une pâte sont imprécises, d'où une certaine
irrégularité dans la quantité de mélange délivré sur chaîne, et par conséquent une
irrégularité dans la qualité du produit fini.
[0004] Lorsque le mélange a la consistance d'un liquide, on ne sait l'utiliser qu'en discontinu
pour fabriquer des éléments de construction. On le verse dans des moules et on l'y
laisse séjourner jusqu'à la prise du plâtre. Jusqu'ici un mélange liquide de plâtre
ne s'utilise pas en continu, d'une part du fait de la difficulté de retenir le plâtre
liquide par une vanne pendant son mélangeage à l'intérieur d'un mélangeur classique,
sans dépôts et sans prise en masse des dépôts au niveau de l'étranglement réalisé
par la vanne, d'autre part du fait de la difficulté de maintenir un produit évolutif
tel que le plâtre dans un dispositif de coulée en continu sans qu'il y ait de prise
en masse à l'intérieur du dispositif.
[0005] La Demanderesse a d'abord mis au point le réglage du débit d'un mélange fluide de
plâtre et d'eau à la sortie d'un mélangeur. Sachant contrôler le temps de séjour d'un
mélange liquide de plâtre et d'eau par réglage du débit d'écoulement dudit mélange
à la sortie d'un mélangeur, la Demanderesse s'est ensuite proposée d'utiliser un tel
mélange liquide en continu pour fabriquer des panneaux de construction, de façon à
profiter des avantages inhérents à un liquide, à savoir précision de détection de
niveau d'où distribution plus régulière du mélange, et technologie plus légère.
[0006] Il est connu de distribuer un produit sur une sole en mouvement, et de le laisser
s'étaler seul, l'épaisseur des plaques ainsi fabriquées étant fonction de la vitesse
de défilement de la sole. Mais lorsqu'il s'agit d'un produit fluide, il est difficile
de maîtriser son étalement et on rencontre des difficultés dans la fabrication de
plaques épaisses. Pour limiter et contrôler l'étalement, on peut penser faire appel
aux dispositifs classiquement employés pour couler des produits non évolutifs.Ils
sont généralement constitués par un réservoir sans fond disposé au-dessus d'une sole
de coulée mobile, avec une fente limitée par ladite sole de coulée et par l'arête
inférieure de la plaque formant la paroi aval du réservoir.
[0007] On remplit le réservoir de produit, créant ainsi une charge statique au-dessus de
la sole de coulée et l'écoulement du produit se fait sur la sole de coulée par la
fente à la base du réservoir. Un mélange de plâtre et d'eau versé dans un tel dispositif
prendrait en masse, d'abord le long des parois du réservoir puis sur les lèvres de
la fente et rapidement le dispositif de coulée serait bloqué.
[0008] Le procédé de fabrication de plaques par coulée sur une sole de coulée mobile d'un
produit évolutif fluide, tel qu'un mélange de plâtre et d'eau qui fait l'objet de
l'invention, se propose d'éviter une telle prise en masse.
[0009] Un tel procédé, utilisant l'écoulement du produit à partir d'une réserve mise en
charge par rapport à la sole de coulée, se caractérise en ce qu'on introduit en continu
du produit de renouvellement dans la réserve par une pluralité de jets immergés dans
la masse du produit de la réserve. Ces jets sont juxtaposés horizontalement et dirigés
approximativement horizontalement en sens inverse du sens de défilement de la sole
de coulée.
[0010] Selon une caractéristique secondaire, les jets de produit de renouvellement arrivent
avec une énergie telle qu'ils produisent dans la masse du produit de la réserve une
agitation suivant des lignes de courant fermées.
[0011] Avantageusement, l'écartement des jets arrivant dans la réserve sera tel que les
lignes d'agitation fermées produites par tous les jets seront jointives et se développeront
dans le plan contenant les jets sur toute la surface de la réserve.
[0012] Selon un mode préféré de l'invention, on introduira un ou plusieurs renforts dans
le produit coulé à partir de la réserve.
[0013] Etrentuellement, on pourra couler plusieurs couches de produit.
[0014] L'invention propose également un dispositif qui permet de mettre en oeuvre le procédé.
Ce dispositif, comportant un auget sans fond reposant sur une sole de coulée mobile
et présentant une ouverture limitée par ladite sole de coulée et par l'arête inférieure
de la plaque formant la paroi aval de l'auget, se caractérise en ce que ladite plaque
aval est munie d'une pluralité de tubes d'alimentation en produit, extérieurs à l'auget,
débouchant à l'intérieur de l'auget, au travers de la plaque aval.
[0015] Adaptés à ce dispositif de coulée, l'invention propose également des moyens facilitant
l'introduction d'un renfort continu dans les plaques fabriquées.
[0016] L'invention propose également des produits à base de plâtre, fabriqués en mettant
en oeuvre le procédé de coulée, et éventuellement renforcés.
[0017] L'invention sera décrite maintenant plus en détail en référence aux figures qui représentent:
- figure 1 : l'ensemble d'une chaîne de fabrication de plaques de plâtre;
- figure 2 : une vue schématique de dispositifs de coulée du plâtre;
- figure 3 : un récepteur recevant le mélange à la sortie du mélangeur;
- figure 4 : un répartiteur à sorties multiples distribuant le mélange à plusieurs
chaînes de fabrication ou à différents endroits d'une chaîne;
- figure 5 : une tête de coulée;
- figure 6 : le détail de la plaque avant d'une tête de coulée;
- figure 7 : le détail de la plaque arrière d'une tête de coulée;
- figure 8 : différents modes de positionnement de renforts;
- figure 9 : une tête de coulée multiple.
- figure 10: une tête de coulée améliorée avec plaque avant bombée sur laquelle prend
appui le renfort;
- figure 11: une plaque de plâtre renforcée par des fibres enchevêtrées continues
enfermées entre deux grilles ;
- figure 12: une plaque de plâtre associée à un isolant ;
- figure 13: une plaque de plâtre à plusieurs couches dont les densités sont différentes.
[0018] La figure 1 montre une installation de fabrication d'éléments de construction en
plâtre renforcés par exemple par de la fibre de verre. Cette installation comprend
des moyens de production d'un mélange de plâtre et d'eau et des moyens, objets de
la présente demande, permettant de couler en continu ledit mélange sur un support
mobile et éventuellement de le renforcer par une armature.
[0019] Du plâtre pulvérulent contenu dans une trémie 1 est distribué sur un tapis-balance
à poids constant 2 préalablement réglé pour un débit déterminé P de plâtre puis amené
sur une goulotte vibrante 3 qui le fait chuter dans un mélanger M. Un doseur d'eau
4 introduit l'eau dans le mélangeur M avec un débit E. Le mélangeur M est un mélangeur
à turbine déficculeuse 5, avec une cuve 6 cylindrique, verticale, dont l'extrémité
inférieure 6A est convergente.Un fond intermédiaire de la cuve est constitué par la
surface supérieure 7A d'un noyau 7 à symétrie de révolution, convergent vers le bas,
disposé à l'intérieur de l'enveloppe elle-même convergente que constitue l'extrémité
inférieure 6A de la cuve 6. Ce noyau 7 est centré sur l'axe de la cuve 6 et ses dimensions
sont .telles qu'il subsiste un espace annulaire à sa périphérie, entre lui-même et
la paroi du bas de cuve 6 pour permettre l'écoulement du mélange. Dans une forme de
réalisation particulière, la portion inférieure 6A de la cuve 6 est conique et le
noyau 7 est un cône droit disposé à l'intérieur , pointe en bas, sa base plane 7A
formant le fond intermédiaire. Le mélange sortant du mélangeur est recueilli dans
un dispositif d'éjection 8 constitué par une enveloppe conique 9 disposée pointe en
haut, avec une base plane 10 et par un tuyau de captage 11 sortant au ras de la base
10 tangentiellement à l'enveloppe conique 9 dans le sens de rotation de la turbine
5 du mélangeur. Le débit de sortie du mélange est réglé par une vanne 12 montée sur
le tuyau de captage 11. Cette vanne est constituée par un corps rigide cylindrique
13, par un manchon intérieur élastique 14 et par un tuyau d'amenée de fluide 15 entre
le corps rigide 13 et le manchon 14; ce tuyau 15 d'amenée de fluide est branché sur
une alimentation en fluide, généralement de l'air; la pression dudit fluide peut être
réglée de façon à provoquer une compression du manchon élastique , déterminant ainsi
un certain état de fermeture de la vanne 12. Pour éviter tout dépôt de plâtre dans
l'étranglement réalisé par la vanne on produit une modulation de la pression du fluide
commandant l'ouverture de ladite vanne 12.
[0020] Avantageusement on réalisera cette modulation à l'aide d'un système pneumatique de
régulation à fuite associé à une balance de forces dont le fléau 16, d'un côté porte
le mélangeur M et de l'autre côté assure le calibrage d'une fuite du circuit pneumatique.
Ce circuit pneumatique est alimenté en air comprimé par le conduit 17, une de ses
branches est reliée au tuyau 15 d'amenée de fluide de commande à la vanne 12, l'autre
de ses branches conduit à une buse 18 qui débouche à l'air libre et qui réalise la
fuite entre elle-même et l'extrémité du fléau 16.
[0021] Les faibles déplacements du fléau 16, induits par les vibrations du mélangeur M qui
résultent du mouvement de la turbine 5, font varier la fuite entre la buse 18 et l'extrémité
du fléau 16. Ceci se traduit par une modulation de la pression de l'air dans la branche
du circuit reliée au tuyau 15 d'amenée d'air à la vanne 12.
[0022] Il s'ensuit des déformations constamment variables du manchon élastique 14 de la
vanne 12, qui empêchent toute stagnation de plâtre et donc toute prise en masse au
niveau de l'étranglement constitué par ladite vanne. Pour produire en continu un mélange
plâtre/eau,liquide, de fluidité Fo déterminée, on procède de la façon suivante:
On choisit d'abord un taux de mélange Eo donnant la fluidité Fo, Eo étant le débit
d'eau, Po le débit de PO plâtre pulvérulent introduits dans le mélangeur M, Fo étant une grandeur exprimée
en millimètres (mm) donnée par le test FLS. Ce test FIS est un test couramment employé
par les fabricants de plâtre et qui indique le comportement d'un plâtre lorsqu'on
le coule.
[0023] Il consiste à remplir un cylindre creux de diamètre 60 mm et hauteur 59 mm, posé
verticalement au centre d'une plaque en métal poli ou en verre, avec un plâtre mélangé
à l'eau. Au temps t repéré par rapport au temps to de début de mise en contact du
plâtre avec l'eau, on soulève le cylindre et on libère ainsi le plâtre qui s'étale
sur la plaque pour former un disque dont on mesure le diamètre. La mesure de ce diamètre
constitue le repère de fluidité F au temps t.
[0024] On règle les débits d'alimentation du mélangeur M en plâtre et en eau aux volumes
Po et Eo. On choisit un temps de séjour To du plâtre mélangé dans la cuve du mélangeur.
On ferme la sortie du mélangeur. On met en rotation la turbine 5 du mélangeur M. On
admet dans le mélangeur M de.l'eau avec le débit Eo pendant le temps To, puis du plâtre
avec le débit Po également pendant un temps To compté à partir de la coupure de l'alimentation
en plâtre. Puis, après mélangeage, simultanément on ouvre l'alimentation en eau du
mélangeur toujours au débit Eo, l'alimentation en plâtre au débit Po, on ouvre la
sortie du mélangeur pour laisser s'écouler le mélange en réglant le débit de sortie
avec la vanne 12 pour que la quantité de produit dans la cuve du mélangeur reste constante.
On réalise la modulation de pression du fluide de commande de la vanne. Le régime
permanent est ainsi atteint. Le mélange liquide de plâtre et d'eau avec une fluidité
FIS fixe, mesurée comme indiqué ci-dessus pouvant être choisie à une valeur aussi
basse que 120, pourra être utilisé dans le dispositif de coulée objet de l'invention
que nous décrivons maintenant.
[0025] Le dispositif de coulée en continu, montré dans son ensemble sur les figures 1 et
2 comporte des organes D de distribution du mélange, une tête de coulée C qui permet
de napper le plâtre sur une sole mobile S et éventuellement des moyens R d'introduction
d'un renfort. Les organes de distribution D, placés à la suite de la vanne 12 à la
suite du mélangeur M, comprennent un récepteur 19,dont les exemples de réalisation
sont montrés fig. 3A et 3B, une pompe 20, éventuellement un répartiteur 21 dont un
exemple de réalisation est montré figure 4, des tuyauteries 22. Le récepteur 19 crée
une rupture de charge à la sortie de la vanne 12 et désolidarise le mélangeur de l'installation
placée en aval de façon à permettre la pesée dudit mélangeur. Il est, par exemple,
comme montré fig. 3A, formé de deux demi-tubes 23 et 24 verticaux, séparés et placés
dans le prolongement l'un de l'autre. L'espace séparant ces deux demi-tubes 23 et
24 est entouré par un boîtier 25. Le tube inférieur 24 dépasse à l'intérieur dudit
boîtier 25 au-dessus de son fond 26. Un tuyau 27 d'amenée d'eau terminé par une pomme
d'arrosage 28 pénètre à l'intérieur du boîtier 25 pour laver toute éclaboussure de
plâtre. La partie la plus basse du fond 26 du boîtier 25 est munie d'orifices 29 d'évacuation
de cette eau de lavage. Avantageusement, comme montré fig. 3B, la partie supérieure
du demi-tube 24 est un entonnoir et le demi-tube 23 est équipé d'une vanne 23' ou
d'un clapet pour pouvoir couper totalement le flux sortant du mélangeur lors des opérations
de démarrage du mélangeage. Il peut s'agir d'une vanne ou d'un clapet manuels et le
boîtier 25 est alors dépourvu de couvercle pour permettre la manipulation. Le tube
inférieur 24 délivre le mélange à la pompe 20. La pompe 20 est une pompe capable de
fonctionner sans charge, susceptible d'absorber tout le débit du mélangeur M, admettant
une certaine circulation d'air et ne ménageant aucune zone morte. Ainsi sera susceptible
de convenir une pompe rotative à engrenage ou à came, ou une pompe à tuyau plastique,
le tuyau étant comprimé par des galets ou une came excentrique qui fait cheminer le
mélange jusqu'à la sortie de ladite pompe. La pompe 20 peut être reliée directement
à la tête de coulée C par une tuyauterie 22. Cependant, dans la mesure où l'on aura
besoin de plusieurs alimentations en mélange de plâtre à partir d'un seul poste de
mélangeage et dans la mesure où le débit de la pompe ne sera pas continu, mais périodique,
on placera à la sortie de la pompe 20 un répartiteur 21 régularisant le débit et divisant
la veine unique du mélange fourni par ladite pompe 20 en une pluralité de veines plus
petites et identiques.Le répartiteur 21 (montré fig.4) a la forme d'un entonnoir,
branché par son extrémité étroite 30 sur la sortie de la pompe 21, ayant son ouverture
large fermée par un couvercle 31, avec des tubes radiaux de sortie ou tubes répartiteurs
32 prenant naissance dans la partie haute de la paroi de l'entonnoir, à proximité
du couvercle 31. De préférence, de façon à obtenir des veines divisées identiques,
les tubes répartiteurs 32 seront disposés symétriquement par rapport à l'axe de symétrie
de l'entonnoir et le répartiteur 21 sera disposé avec ledit axe vertical. Pour des
raisons d'encombrement, les tubes répartiteurs 32 seront inclinés vers le bas.
[0026] Ainsi pour un débit de mélange de 60 kg/
mn, on aura par exemple un distributeur constitué par un entonnoir de 40 mm de haut
avec un couvercle de 40 mm de diamètre et une petite extrémité de 14 mm de diamètre,
muni de quatre tubes répartiteurs de 8 mm de diamètre prenant naissance à 10 mm du
couvercle, inclinés de 15° par rapport à la verticale.
[0027] Des tuyaux 22 sont branchés sur chaque tube répartiteur 32 pour amener le mélange
à la (ou aux) tête (s) de coulée c.
[0028] Une tête de coulée C, montrée en détail figure 5 est disposée au-dessus d'une sole
de coulée S, une tête de coulée C et la sole de coulée S étant mobiles l'une par rapport
à l'autre. Pour des raisons de commodité, il est préférable de conserver fixes la
tête de coulée C et tous les tuyaux qui l'alimentent, et donc de rendre la sole de
coulée mobile. La sole de coulée S est alors réalisée par la bande mobile d'un convoyeur,
bande métallique inoxydable ou bande de caoutchouc. Des bandes latérales 33 ayant
le même mouvement de translation que la bande horizontale du convoyeur sont disposées
verticalement de chaque côté de ladite bande horizontale. Une tête de coulée C comporte
principalement deux plaques de barrage 34 et 35 formant avec la sole de coulée S et
les bordures latérales 33 un auget disposé transversalement par rapport à la direction
d'avancement de la sole S,laplaque 34 étant la plaque aval et la ccntreplaque 35 étant
la plaque amont, l'amont et l'aval étant considérés par rapport au sens d'avancement
de la sole mobile.
[0029] La plaque aval 34 est munie, sur sa face extérieure à l'auget, d'une série de tubes
d'alimentation
36 répartis sur toute sa longueur et la traversant pour déboucher à l'intérieur dudit
auget. Chacun de ces tubes d'alimentation est en communication avec les tubes répartiteurs
32, soit un tube répertiteur relié à un seul tube d'alimentation, soit un tube répartiteur
relié par l'intermédiaire d'une dérivation 37 à deux tubes d'alimentation, soit encore
deux tubes répartiteurs reliés à un seul tube d'alimentation 36. De préférence, les
tubes d'alimentation sont évasés horizontalement à leur arrivée au travers de la plaque
barrage aval 34. Leur hauteur d'arrivée sur ladite plaque aval 34, et leur espacement
mutuel sont fonctions des conditions d'utilisation: débit du mélange, fluidité du
mélange, hauteur du mélange à l'intérieur de l'auget; la distance séparant les deux
plaques 34 et 35 sera, de la même façon, fonction des conditions d'utilisation du
dispositif. La plaque aval 35 sera soulevée par rapport à la sole de coulée S de façon
à délimiter une fente dont la hauteur, réglable, est au plus égale à l'épaisseur prévue
de la coulée de plâtre. Les deux plaques sont munies de joints latéraux 38 en caoutchouc,
qui frottent sur les bordures latérales 33, en mouvement, du convoyeur. La plaque
amont 35 pourra également posséder un joint 39 à sa partie inférieure, de façon à
réaliser une étanchéité avec la bande S horizontale du convoyeur. Chaque plaque est
surmontée d'un vibrateur 40, par exemple vibrateur pneumatique, générateur d'une vibration
verticale perpendiculaire à la direction d'avancement de la sole de coulée S. Chaque
plaque 34 ou 35 est fixée sur deux glissières latérales fixes appartenant au bâti
général de l'installation avec des pattes 41 en équerre, avec interposition de butées
élastiques 42. Chaque plaque 34 ou 35 peut être déplacée à volonté le long de ces
deux glissières de fixation, l'une indépendamment de l'autre. Des trous oblongs dans
la portion verticale des pattes de fixation 41 permettent un ajustement de la hauteur
de chacune des plaques 34 et 35. La plaque aval 34 peut être munie d'une aube de guidage
44 approximativement perpendiculaire au plan de ladite plaque, à l'extérieur de l'auget
constitué par les deux barrages 34 et 35. Cette aube de guidage fait de préférence
un angle faible, de l'ordre de 7 degrés (°), divergent, avec la sole de coulée S.
La plaque amont 35 peut être équipée d'un positionneur d'un renfort 45 permettant
de guider l'introduction d'un renfort à l'intérieur ou à la surface des panneaux de
plâtre.Ce positionneur peut être un volet 46A (fig.2 et 8A) oblique disposé à l'extérieur
de l'auget, transversalement par rapport à la sole de coulée S, relié à la plaque
de barrage amont 35 au niveau de son arête basse.Ce positionneur 46A fera alors avec
le plan de la sole de coulée un angle approximatif de 45°,mais qui en fait sera fonction
de la position par rapport aux plaques de barrage du renfort par ex. disponible en
rouleau. Un autre moyen facilitant l'introduction d'un renfort peut être constitué
par un bourrelet arrondi montré en 47 (fig.2 et 8B) recouvrant l'arête inférieure
de la plaque de barrage amont 35. Un bourrelet identique, montré en 47' sur les fig.
*8C et 8G peut également équiper l'arête basse de la plaque de barrage aval 34.
[0030] Il pourra également s'agir d'un positionneur de renfort indépendant, non attaché
à la plaque amont d'une tête de coulée C, comme montré sur la fig.2 et sur les fig.
8D, 8E, 8F, 8H, 81, 8J, 8K. Un positionneur indépendant, comme celui montré en 49
sur les fig. 2 et 81 peut comporter une section amont oblique incurvée 49A identique
au volet 46A équipant la plaque amont 35 d'une tête de coulée C, une portion horizontale
49B et une aube de guidage 49C faisant un angle très faible de 7° environ avec le
plan de la sole de coulée S, identique à l'aube de guidage 44 d'une tête de coulée
C.
[0031] Un positionneur indépendant peut être un volet unique oblique 46B fig.8D,50 fig.8H,
incurvé, identique au volet 46A équipant la plaque arrière d'une tête de coulée. Un
positionneur indépendant peut aussi être constitué par un bourrelet arrondi parallèle
au plan de la sole de coulée et perpendiculaire à sa direction d'avancement, soit
porté par une plaque dont le plan est perpendiculaire à celui de la sole de coulée
comme montré en 51, fig. BJ, soit seul, formé d'un simple barreau maintenu à une distance
de la sole de coulée égale à la hauteur à laquelle on désire introduire le renfort
dans l'épaisseur des produits fabriqués comme montré en 48A , 48B et 48C sur les figures
8E, 8F et 8K. Plusieurs positionneurs des types précédemment décrits peuvent être
employés simultanément pour introduire plusieurs renforts à différents niveaux dans
une couche de plâtre coulée par une seule tête de coulée. En outre, plusieurs têtes
de coulées, à chacune desquelles on peut associer un ou plusieurs positionneurs, peuvent
se succéder sur une même chaîne de fabrication de panneaux de construction; chaque
tête de coulée peut alors être indépendante, comme montré fig.2, ou au contraire dépendante
des suivantes, comme montré fig.9, la plaque aval de l'une des têtes de coulée constituant
la plaque amont de la tête suivante.On peut ainsi avoir une seule tête de coulée C,
réalisant en une seule fois les panneaux de construction, ou plusieurs têtes de coulée
C successives coulant chacune une bande d'une certaine épaisseur, la première directement
sur la sole de coulée S, les suivantes au-dessus de la bande de plâtre déjà coulée
par la ou les têtes précédentes.
[0032] Le dispositif de coulée fonctionne de la façon décrite maintenant.
[0033] Un mélange fluide de plâtre est obtenu dans le mélangeur M, et son débit d'écoulement
est réglé par la vanne de réglage 12. Le mélange s'écoule au travers du récepteur
19. La pomme d'arrosage 28 envoie des jets d'eau pour laver toute éclaboussure de
plâtre à l'intérieur dudit récepteur 19. Cette eau de lavage s'écoule par les orifices
d'évacuation 29. Le tube inférieur 24 dépassant à l'intérieur du boîtier 25 au-dessus
de son fond 26, cette eau de lavage n'est pas en contact avec le mélange et ne vient
pas en modifier le taux de mélange. Pour faciliter les manoeuvres de démarrage de
la station de préparation du mélange de plâtre, pendant lesquelles de légères variations
dans la fluidité du plâtre peuvent être enregistrées, il peut alors être souhaitable
d'évacuer le mélange en dehors de la chaîne de fabrication pour éviter toute prise
en masse à un endroit non désiré de ladite chaîne; à ce moment, le tuyau souple 23
arrivant de la vanne 12 est sorti du récepteur 19 dirigé vers l'extérieur et remis
en place après quelques minutes quand la fluidité est stable. En fonctionnement normal,
le mélange ayant traversé le récepteur 19 est admis dans la pompe 20. La pompe 20
permet de propulser le mélange jusqu'aux différents postes où il doit être utilisé,
parfois distants de plusieurs dizaines de mètres. Puis, suivant le cas, le mélange
est soit dirigé directement vers une tête de coulée C, soit envoyé au répartiteur
à sorties multiples 21. Dans le répartiteur 21, le mélange vient d'abord heurter le
couvercle 31, puis avec régularié et continuité, il pénètre dans les tubes répartiteurs
radiaux 32. Le mélange se déplace dans les tuyaux 22 avec vitesse,ce qui empêche une
prise en masse à l'intérieur desdits tuyaux, puis il arrive dans les tubes d'alimentation
36 et il est distribué dans l'auget limité par la plaque 34, la contreplaque 35, la
sole de coulée S et les bandes latérales en caoutchouc 33, à contresens du sens d'avancement
de la sole de coulée mobile S. Le répartiteur 21 permet, à partir d'un poste de mélangeage
unique, d'alimenter avec une même répartition pondérale toutes les zones d'une tête
de coulée quelle qu'en soit la largeur,permet de diviser une veine unique de mélange
en une pluralité de veines plus petites ayant le même débit global, permet aussi d'alimenter
plusieurs têtes de coulée.
[0034] Le mélange s'accumule dans l'auget, créant ainsi une charge statique homogène. Les
jets de plâtre arrivant par les tubes d'alimentation 36 traversent l'auget, vont heurter
la contreplaque 35, s'y réfléchissent et exécutent un trajet de retour en direction
de la plaque aval 34 et ainsi de suite jusqu'à perdre leur énergie. Ils créent ainsi
des tourbillons qui agitent le mélange et évitent la formation de zones mortes. L'espacement
des tubes d'alimentation 36, la vitesse d'arrivée du ,e, la hauteur où débouchent
lesdits tubes d'alimentation 36, doivent être choisis ou réglés pour que ce mouvement
de circulation en boucle à l'intérieur de l'auget, de la plaque aval 34 à la plaque
amont 35, puis le mouvement de retour vers la plaque aval se produise, pour que ce
double mouvement soit immergé mais se développe malgré tout en surface, pour que chaque
ligne de courant formant une boucle issue de la sortie d'un tube d'alimentation 36
et formée par le double mouvement d'aller et retour, soit accolée à la ligne bouclée
voisine, sans subsistance de zone immobile entre les deux lignes. Toute immobilité
du plâtre dans une zone de l'auget créerait une hétérogénéité du mélange préjudiciable
à la bonne qualité du produit fabriqué, créerait une prise en masse qui s'étendrait
et finirait par bloquer la tête de coulée tout entière.
[0035] Avantageusement, les arrivées des tubes d'alimentation 36 au travers de la plaque
de barrage aval 34 sont évasées dans le sens horizontal, de façon à faire produire
aux jets qui en sortent une agitation répartie sur une plus grande surface, à limiter
l'agitation en profondeur, à éviter les éclaboussures. L'étanchéité de la plaque barrage
amont 35 avec la sole de coulée S en mouvement pourra être réalisée avec un joint
39, mais avantageusement, pour éviter que des zones mortes ne se forment dans les
coins de l'auget adjacents à ladite plaque, on tolèrera une faible fuite sous la plaque.
Il se formera ainsi un bourrelet arrière ou talon montré en 35A sur la fig.10, constamment
renouvelé du fait du mouvement d'avance continu de la sole de coulée, qui contribuera
à la réalisation de l'étanchéité . On soulève la plaque barrage aval 34, en faisant
coulisser les vis qui la fixent aux pattes 41 dans les trous oblongs 43, de façon
à créer entre elle et la sole de coulée une fente, de hauteur e. La charge statique
en amont du barrage réalisé par la plaque 34, fait s'étendre le mélange sur la sole
de coulée S au travers de la fente ainsi réalisée.
[0036] Dans le cas de panneaux de faible, épaisseur, il est préférable d'utiliser l'aube
de guidage 44, cette aube de guidage 44 facilite alors la retenue de la charge à l'intérieur
de l'auget et évite, lorsque le niveau dans ledit auget est très faible, que l'agitation
qui doit y régner ne se répercute de l'autre côté de la plaque aval 34. Avantageusement,
pour éviter que le plâtre ne se dépose et ne prenne en masse sur les plaques 34, 35,
on les soumet,à l'aide des vibrateurs 40, à des vibrations verticales perpendiculaires
à la direction d'avancement de la sole de coulée S.
[0037] Pour régler une tête de coulée C, on procèdera de la façon suivante. Pour une vitesse
donnée de la sole, les dimensions des plaques à fabriquer déterminent la quantité
de mélange à faire débiter par la station de mélangeage et à délivrer à la coulée
sur la sole de coulée S, donc le débit global à la sortie des tubes d'alimentation
36 à l'entrée de l'auget. On choisit la section de chaque tube d'alimentation 36,
le nombre de tubes d'alimentation 36 et de tuyaux 22 pour avoir une vitesse, dans
lesdits tubes et tuyaux, n'autorisant pas les dépôts, c'est-à-dire dans le cas du
plâtre une vitesse supérieure à 10 centimètres par seconde (cm/s).On reçoit le mélange
dans l'auget. On crée la fente de hauteur e sous la plaque aval 34, et on règle l'écartement
de la plaque amont 35 par rapport à la plaque aval pour avoir un niveau stable dans
l'auget, une agitation convenable, et une surface du mélange dans l'auget recouvrant
les arrivées par les tubes 36. On facilite le renouvellement du mélange dans les coins
adjacents à la plaque amont en soulevant légèrement ladite plaque de façon à avoir
un talon de mélange d'environ 5 centimètres (cm) de longueur à l'arrière de la plaque.
[0038] Le tableau ci-dessous donne en exemple deux jeux de paramètres de fonctionnement
d'une tête de coulée:
[0039] Lorsque plusieurs têtes de coulée C se succèdent, comme montré fig.2, ,.lles se règlent
séparément et de la même façon, dans la mesure où elles sont indépendantes.
[0040] Dans la mesure où elles sont accolées l'une à l'autre, comme montré fig.9, on commence
par régler la tête de coulée la plus en amont, puis la tête de coulée suivante, la
hauteur de la fente de coulée pour une tête étant en même temps la hauteur du talon
pour la tête suivante. Lorsque plusieurs têtes de coulée C se succèdent, elles peuvent
être toutes alimentées en un même produit ou au contraire être alimentées en des produits
différents, par exemple des mélanges de plâtre de différentes densités, ou encore
des mélanges dont certains contiennent des fibres de renfort finement divisées ou
coupées, incorporées au moment du mélangeage. Un ou plusieurs renforts 45 peuvent
être introduits dans les plaques fabriquées, à différents niveaux dans leur épaisseur
et à différents endroits de la chaîne de fabrication. Par renfort nous désignerons
tous les matériaux que l'on peut mettre à l'intérieur des plaques ou à leur surface,
qu'ils jouent effectivement le rôle de renfort pour augmenter la résistance desdites
plaques ou qu'ils servent d'habillage aussi bien pour la décoration que la protection.L'invention
ne traite que de l'incorporation de renforts en bandes ou continus, mais il est évident
que l'on peut en outre incorporer d'autres renforts non continus comme des fibres
coupées ou finement divisées. Dans l'invention, lorsqu'il est question de renfort
il peut d'agir de ruban de papier, carton, de film métallique tel que feuille d'aluminium,
de voile de verre, de tissus, de non tissés organiques, de fils continus, de nappes
de fils continus enchevêtrés de verre ou autre. Ces renforte peuvent être mis en place
en amont d'une tête de coulée par des positionneurs indépendants comme montré fig.
8D et 8E. Le renfort, par exemple fourni en rouleau, est tendu jusqu'au positionneur,
passé entre ledit positionneur et la sole de coulée S et engagé sous la tête de coulée
C. Pris dans le plâtre, il se trouve alors entraîné, une traction continue s'opère
sur le rouleau qui se dévide ainsi à la vitesse de la ligne de fabrication. On peut
ainsi disposer un renfort, soit à la surface inférieure du panneau de plâtre fabriqué,
en fixant le positionneur à proximité immédiate de la sole de coulée, soit dans l'épaisseur
du panneap
Pn fixant le positionneur à une distance de la sole de coulée égale à la hauteur à
laquelle on désire placer le renfort dans ledit panneau, ladite distance étant toutefois,
au plus égale à la plus petite des distances dont sont soulevées la plaque amont 35
et la plaque aval 34 par rapport à la sole de coulée. Plusieurs renforts peuvent ainsi
être mis en place à différentes hauteurs à l'aide de plusieurs positionneurs in- dépendents
placés en amont d'une tête de coulée. On peut aussi introduire des renforts à la surface
inférieure des panneaux ou dans leur épaisseur en les faisant guider par un positionneur
46A, 47 solidaire de la plaque amont 35 comme montré fig. 8A et 8B, la hauteur du
renfort dans l'épaisseur du panneau étant toutefois limitée par la hauteur de la fente
de coulée sous la plaque aval. Dans ce cas, le renfort aide à réaliser l'étanchéité
sous la plaque amont 35 et nettoie en permanence l'arête basse de ladite plaque. De
la même façon, le positionneur peut être solidaire de la plaque aval 34 et la position
du renfort introduit sous la plaque amont est alors déterminée par la hauteur de la
fente sous la plaque aval 34 (fig.8C). Dans ce cas de fig. le renfort qui frotte en
permanence sous l'arête basse de la plaque aval, nettoie ladite arête. Le renfort
peut aussi être introduit à l'intérieur de l'auget entre les deux plaques aval 34
et amont 35.La position du renfort peut alors être déterminée par un positionneur
en forme de barreau 48B comme montré fig.BF ou par un bourrelet 47' équipant la plaque
aval (fig. 8G). Un renfort introduit par cette technique devra être le plus perméable
possible au plâtre de façon à perturber le moins possible l'agitation à l'intérieur
de l'auget. Dans ce cas, avantageusement on donnera à la plaque avant une forme légèrement
bombée (fig.10) et le renfort sera introduit à l'intérieur de l'auget en frottant
sur toute la surface de ladite plaque de façon à la nettoyer et à mieux empêcher tout
début de prise en masse.
[0041] Le renfort peut aussi être introduit après que la couche de plâtre a été coulée,
en surface ou dans l'épaisseur du plâtre, grâce à un positionneur indépendant 48C,
49, 50, 51, placé après la tête de coulée (fig. 8H, I, J, K). Dans la mesure où le
renfort est disposé en surface d'une couche, il peut être aussi bien poreux qu'étanche
au mélange fluide de plâtre.Dans la mesure où il est disposé dans la masse d'une couche
de plâtre, il sera de préférence poreux pour permettre au mélange fluide de passer
au travers, au moment de sa mise en place, et pour éviter que le panneau renforcé
n'ait tendance à se cliver suivant le plan du renfort. Avantageusement, pour assurer
une bonne répartition du renfort dans la masse de plâtre, une bonne cohésion entre
le plâtre et le renfort, pour permettre au renfort d'être facilement traversé par
le plâtre au moment de sa mise en place, on utilisera des couches de fils continus
enchevêtrés.
[0042] Le ruban de plâtre une fois coulé avance sur la sole de coulée mobile S, encadré
par les bandes latérales 33 jusqu'à ce que le plâtre soit sullisamment pris pour être
manipulé et découpé.
[0043] Le ruban passe alors sur un autre convoyeur. Les bandes de la sole de coulée et les
bandes latérales 33 sont alors nettoyées pendant leur trajet de retour.
[0044] Comme il est déjà connu, on pourra agir sur les différentes périodes de la réaction
du plâtre en ajoutant soit avant, soit après la coulée, des retardateurs, ou des accélérateurs
de prise. On pourra aussi agir sur la température de la sole de coulée S.
[0045] Les produits fabriqués par le procédé et avec le dispositif décrit ci-dessus peuvent
être en plâtre uniquement ou en plâtre renforcé par de la fibre de verre par exemple;
ils peuvent être utilisés seuls ou être associés à d'autres matériaux pour servir
de pellicule de recouvrement ou de plaques de parement. Il pourra être réalisé des
panneaux minces en plâtre, de moins de 3 mm d'épaisseur, renforcés par des fibres
de verre continues, des panneaux éventuellement plus épais, comportant ou non un renfort
améliorant la résistance, revêtus ou non d'un habillage. Une plaque de plâtre (illustrée
fig.11) particulièrement intéressante pour ses applications dans le doublage de murs
isolés pourra être constituée par une épaisseur de plâtre de l'ordre de 6 mm, renforcée
par un mat 100 de fils de verre continus enchevêtrés, lesdits fils étant enfermés
au-dessus et en dessous par une grille 101 et 102 de fils de verre, limitant l'expansion
de fils enchevêtrés dans l'épaisseur du plâtre et empêchant qu'ils ne forment des
boucles dépassant des faces de la plaque ou visibles sur lesdites faces. La même plaque
pourra être fabriquée en remplaçant le mat 100 par des fibres coupées; les deux grilles
101 et 102 enfermant alors lesdites fibres coupées. Une pellicule de plâtre de faible
épaisseur, de l'ordre du millimètre pourra être coulée pour servir de pellicule de
recouvrement à des panneaux-plafond. Dans ce cas, un ruban de laine de verre pourra
être posé sur la pellicule de plâtre qui vient d'être coulée, juste en aval de la
tête de coulée, le plâtre lui-même assurant la liaison avec la laine de verre pendant
sa prise, ou alors la laine de verre elle-même pourra servir de sole de coulée. Des
plaques de plâtre plus épaisses, de l'ordre du centimètre pourront servir de parement
peur constituer des cloisons de doublage isolées (fig.12). Jusqu'à maintenant de telles
cloisons étaient constituées par un panneau de laine de verre muni de son pare-vapeur
en papier collé par du bitume et par une plaque de plâtre renforcée et recouverte
en surface d'un papier carton. Désormais. en appliquant le procédé de l'invention,
la cloison peut être uniquement constituée d'un panneau de laine de verre 103 sans
pare-vapeur et donc sans bitume et d'une plaque de plâtre 104 renforcée par de la
fibre de verre sans papier carton à la surface, la jonction entre laine de verre et
plâtre pouvant être assurée par collage mais étant de préférence assurée par le plâtre
lui-même qui s'est accroché aux fibres pandant sa prise. De telles parois de doublage
présentent des propriétés coupe-feu améliorées par rapport aux anciennes cloisons.
Grâce en particulier au dispositif illustré fig.9, on peut fabriquer des plaques de
plâtre éventuellement renforcées et/ou recouverte de parements, présentant des couches
avec des densités différentes (fig.13). Ainsi, les densités des couches 105, 106,
107 peuvent être de 1000 kg/m3, 200 kg/m3 et 800 kg/m3. Les densités étant choisies
à volonté entre 150 kg/m3 et 2000 kg/m3 et étant obtenues par une adjonction plus
ou moins importante d'agent moussant, comme connu en soi.
[0046] Le procédé et le dispositif de l'invention permettent de couler du plâtre, mais également
d'autres produits évolutifs, c'est-à-dire des produits dont les caractéristiques physiques
ou chimiques changent et a fortiori des produits non évolutifs ou moins évolutifs,
comme le ciment.
1. Procédé de fabrication de plaques ou de feuilles par coulée sur une sole de coulée
mobile défilant à vitesse uniforme, d'un produit évolutif fluide tel qu'un mélange
d'au moins deux composants comme le plâtre et l'eau contenu dans une réserve posée
directement sur la sole de coulée, en charge par rapport à la sole de coulée, au travers
d'une fente transversale, parallèle et adjacente à la sole de coulée, réalisée sous
la paroi aval de ladite réserve, caractérisé en ce que l'on introduit en continu du
produit de renouvellement dans la réserve par une pluralité de jets immergés dans
la masse du produit de la réserve.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les jets de produit de
renouvellement sont juxtaposés horizontalement et dirigés approximativement horizontalement
en sens inverse du sens de défilement de la sole de coulée.
3. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que la hauteur de la fente est au plus égale à l'épaisseur des plaques ou feuilles.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, Carecténesé en ce
queles jets de produit de renouvellement arrivent avec une énergie telle qu'ils produisent
dans la masse du produit de la réserve une agitation suivant des lignes de courant
présentant un trajet aller et retour.
5. Procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'écartement des jets arrivant
dans la réserve est tel que les lignes d'agitation produites par tous les jets sont
jointives et se développent, dans le plan contenant les jets, sur toute la surface
de la réserve.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 4 ou 5, caractérisé en ce que
la hauteur d'arrivée des jets dans la réserve est telle que les lignes de courant
résultant de l'agitation, affleurent la surface libre du produit de la réserve.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que le produit évolutif fluide contenu dans la réserve a une fluidité FIS supérieure
à 120.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce
que l'on soumet les parois de la réserve de produit à des vibrations.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que les vibrations auxquelles
sont soumises les parois de la réserve sont perpendiculaires à la direction d'avancement
de la sole de coulée.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que la paroi amont (35) de la réserve est soulevée à une certaine distance de la
sole de coulée pour permettre la formation d'un talon (35A) de produit à l'arrière
de la réserve.
11. Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce que l'on introduit au moins
un renfort (45) sous la paroi amont (35) de la réserve, dans le talon de produit formé
à l'arrière de ladite réserve,ledit renfort étant alors entraîné par le produit coulé
dans le sens d'avancement de la sole de coulée.
12. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que le renfort est introduit
en contact avec la paroi arrière (35) de la réserve, ladite paroi étant soulevée par
rapport à la sole de coulée d'une distance égale à la hauteur à laquelle on veut disposer
ledit renfort dans l'épaisseur des plaques de produit fabriqué.
13. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que le renfort est introduit
en contact avec la paroi aval (34) de la réserve, la hauteur de la fente sous ladite
paroi étant égale à la hauteur de positionnement dudit renfort dans l'épaisseur des
plaques de produit fabriqué et la parel arrière de la réserve étant au moins aussi
soulevée que la paroi avant.
14. Procédé selon la revendication 11, caractérisé en ce que le renfort est introduit
dans le talon (35A) à l'arrière de la réserve à une distance de la sole de coulée
égale à la hauteur de positionnement dudit renfort dans l'épaisseur des plaques de
produit fabriqué, les parois avant (34) et arrière (35) de la réserve étant soulevées,
par rapport à la sole de coulée, à des distances au moins égales à cette hauteur de
positionnement.
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce qu'au moins un renfort est amené dans la réserve de produit entre sa paroi amont
(35) et sa paroi aval (34) et introduit dans la fente de coulée sous ladite paroi
aval (34) ledit renfort étant entraîné par le produit coulé, dans le sens d'avancement
de la sole de coulée.
16. Procédé selon la revendication 15, caractérisé en ce qu'un renfort est introduit
en contact avec au moins l'arête inférieure de la paroi avant (34) de la réserve,
la hauteur de la fente de coulée sous ladite plaque avant étant égale à la hauteur
de positionnement dudit renfort dans l'épaisseur des plaques de produit fabriqué.
17. Procédé selon la revendication 16, caractérisé en ce que le renfort est maintenu
en contact avec la paroi avant (34) de façon à la nettoyer.
18. Procédé selon la revendication 15, caractérisé en ce que le renfort est positionné
à l'intérieur de la réserve à une distance de la sole de coulée qui correspond à sa
hauteur de positionnement dans l'épaisseur des plaques de produit fabriqué, la hauteur
de la fente sous la paroi avant (34) de la réserve étant au moins égale à la hauteur
de positionnement dudit renfort dans l'épaisseur des plaques de produit.
19. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce qu'un renfort est introduit dans la couche de produit coulé par application dudit
renfort sur la surface supérieure de ladite couche déjà coulée et enfoncement dans
l'épaisseur de ladite couche à la hauteur à laquelle on veut disposer ledit renfort
dans l'épaisseur de la plaque fabriquée, ledit renfort étant entraîné par le produit
coulé dans le sens d'avancement de la sole de coulée.
20. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce qu'on coule successivement plusieurs couches de produit sur la même ligne de fabrication
de plaques ou de feuilles, la première
directement sur la sole de coulée, la ou les couches suivantes
sur les couches déjà coulées, chacune des couches pouvant comporter un ou plusieurs
renforts (45).
21. Dispositif de fabrication de plaques ou de feuilles par coulée d'un produit évolutif
fluide tel qu'un mélange essentiellement d'eau et de plâtre, comportant un auget sans
fond reposant sur une sole de coulée mobile (S) et présentant une ouverture limitée
par ladite sole de coulée et par l'arête inférieure de la plaque formant la paroi
aval (34) de l'auget, caractérisé en ce que ladite plaque aval (34) est munie d'une
pluralité de tubes (36) d'alimentation en produit, extérieurs à l'auget, débouchant
à l'intérieur de celui-ci, au travers de la plaque aval (34).
22. Dispositif selon la revendication 21, caractérisé en ce que les tubes d'alimentation
(36) sont parallèles immédiatement avant leur passage au travers de la plaque aval
(34) de l'auget.
23. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 ou 22, caractérisé en
ce que les extrémités des tubes d'alimentation,du côté de la plaque aval de l'auget,
sont dans un même plan horizontal.
24. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 23, caractérisé en ce
que les arrivées des tubes d'alimentation au travers de la plaque aval (34) sont réparties
sur toute la longueur de ladite plaque aval.
25. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 24, caractérisé en ce
que l'auget est formé par deux plaques disposées verticalement,perpendiculairement
par rapport à la direction d'avancement de la sole de coulée, à savoir une plaque
aval (34) et une plaque amont
(35), et par deux bandes latérales mobiles (33) ayant le même mouvement que la sole
de coulée et venant prendre appui sur les extrémités des plaques amont et aval.
26. Dispositif selon la revendication 25, caractérisé en ce que la plaque aval est
fixée au bâti général de l'installation par des équerres minice de trous de fixation
oblongs permettant une modification de sa hauteur.
27. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 25 ou 26, caractérisé en
ce que la plaque amont est fixée au bâti général de l'installation par des équerres
munies de trous de fixation oblongs per- metttent ine modification de sa hauteur.
28. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 25 à 27, caractérisé en ce
que la plaque amont de l'auget est montée réglable en positi dans la direction d'avancement
de la sole de coulée.
2v. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 25 à 28, caractérisé en ce
que les plaques aval et amont de l'auget sont munies de vibrateurs (40).
30. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 25 à 29, caractérisé en ce
que les extrémités des tubes d'alimentation raccordées à la plaque aval sont évasées
latéralement.
31. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 30, caractérisé en ce
que la plaque aval de l'auget est munie d'une aube de guidage (44) extérieure à l'auget,
reliée à ladite plaque aval (34) au niveau de son arête inférieure, approximativement
parallèle à la sole de coulée (S), le bord extérieur de ladite aube n'étant jamais
plus bas que son autre bord parallèle relié à la plaque aval.
32. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 31, caractérisé en ce
que les tubes d'alimentation sont reliés à des moyens de production du produit à coulerpar
l'intermédiaire d'une pompe (20).
33. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 32, caractérisé en ce
que les tubes d'alimentation sont reliés directement à un répartiteur (21) à sorties
multiples constitué par un entonnoir relié par son extrémité étroite (30) à l'arrivée
du produit, possédant un couvercle (31) sur son extrémité large et des tubes radiaux
(32) de sortie disposés à proximité du couvercle.
34. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 33, caractérisé en ce
qu'il comporte plusieurs augets juxtaposés suivant la direction d'avancement de la
sole de coulée.
, 35.Dispositif selon l'une quelconque des revendications 21 à 34, caractérisé en
ce qu'il possède des moyens d'introduction d'un matériau de renfort (45) dans les
plaques de produit fabriquées, comportant un rouleau dudit matériau de renfort, et
au moins un positionneur de renfort.
36. Dispositif selon la revendication 35, caractérisé en ce qu'un positionneur est
une plaque (46A, 46B) incurvée, lisse, disposée au-dessus de la sole de coulée,inclinée
par rapport à ladite sole de coulée d'un angle supérieur, puis approximativement égal
à celui que fait le renfort avec la sole de coulée, lorsqu'il est tendu depuis le
rouleau jusqu'à
de la sole de coulée où il est introduit dans le produit coulé.
37. Dispositif selon la revendication 35, caractérisé en ce qu'un positionneur est
un bourrelet (47), (47'), (48A), (48B), (48C) arrondi fixé au dessus de la sole de
coulée, parallèlement à ladite sole et perpendiculairement à sa direction d'avancement,
à une hauteur telle que son bord inférieur soit situé à la hauteur à laquelle on positionnne
le renfort dans l'épaisseur des plaques de produit fabriquées.
38. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 36 ou 37, caractérisé en
ce que le positionneur (46A), (47) est porté par la plaque amont (35) de l'auget.
39. Dispositif selon la revendication 37, caractérisé en ce que le positionnement
(47') est porté par la plaque aval de l'auget.
40. Dispositif selon la revendication 39, caractérisé en ce que la plaque aval (34)
de l'auget a une forme légèrement bombée de façon à ce que le renfort guidé par le
bourrelet (47') porté par l'arête basse de ladite plaque, prenne appui également sur
la surface de la plaque (34).
41. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 36 ou 37, caractérisé en
ce que le positionneur est indépendant des plaques de l'auget; il est disposé avant
ou après ledit auget et est fixé à l'extrémité inférieure d'une paroi verticale perpendiculaire
à la direction d'avancement de la sole de coulée.
42. Dispositif selon la revendication 36, caractérisé en ce que le positionneur (49A)
est indépendant des plaques de l'auget et en ce qu'il est solidaire d'une paroi horizontale
(49:8) et d'une aube de guidage (49C), le positionneur étant en amont de la paroi
horizontale, elle-même en amont de l'aube de guidage, et en ce qu'il est disposé à
une hauteur, par rapport à la sole de coulée, qui est celle à laquelle on désire placer
le renfort dans la plaque de produit coulé.
43. Elément de construction contenant du plâtre, caractérisé en ce que le plâtre est
mis en oeuvre par le procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 20.
44. Elément de construction selon la revendication 43, caractérisé en ce qu'il comporte
plusieurs couches de plâtre de densités différentes (105, 106, 107).
45. Elément de construction selon la revendication 40, caractérisé en ce qu'il comporte
un renfort à la séparation de deux couches de densités différentes.
46. Elément de construction suivant l'une quelconque des revendications 43 à 45, caractérisé
en ce qu'il comprend au moins un renfort, le repfort occupant l'une des positions
suivantes: sur la surface supérieure du panneau fabriqué, sur la surface inférieure,
à proximité de l'une des surface supérieure ou inférieure, noyé dans l'épaisseur du
panneau.
47. Elément de construction selon l'une quelconque des revendications 45 ou 46, caractérisé
en ce que le renfort est un matériau appartenant au groupe des matériaux suivants:
papier, carton, film métallique, voile de verre, tissus, non tissé organique, fils
continus, nappe de fils continus de verre enchevêtrés.
48. Elément de construction suivant l'une quelconque des revendications 43 à 47, caractérisé
en ce qu'il comporte une plaque de plâtre d'épaisseur inférieure à 3 mm.
49. Elément de construction suivant l'une quelconque des revendications 43 à 48, caractérisé
en ce qu'il comporte une plaque de plâtre dans l'épaisseur de laquelle est disposé
un mat (100) de fils continus de verre enchevêtrés, enfermé au-dessus et en dessous
par une grille (101, 102) de fils de verre.
50. Elément de construction suivant l'une quelconque des revendications 43 à 48, caractérisé
en ce qu'il comporte une plaque de plâtre renforcée par des fibres de verre coupées,
enfermées au-dessus et en dessous par une grille de fils de verre (101), (102).
51. Elément de construction suivant l'une quelconque des revendications 43 à 50, caractérisé
en ce qu'il est constitué par au moins une plaque de parement en plâtre (104) et par
un panneau en un autre matériau,notamment en laine de verre (103), le panneau de laine
de verre adhérant au parement en plâtre par prise du plâtre autour des fibres de la
laine de verre en contact avec le plâtre.