[0001] La présente invention a pour objet un dispositif de suspension pour nacelle d'entretien
des façades dans lequel au moins un câble supportant la nacelle est relié à un support.
[0002] On connaît déjà de nombreux types de dispositifs de suspension de ce genre. Dans
certains cas, ils comportent deux ou plusieurs poulies entre lesquelles le câble décrit
un chemin en huit ou en S. Ces dispositifs sont relativement simples et légers, mais
il est nécessaire pour que le câble puisse être bloqué de prévoir des pinces, des
griffes ou des machoires qui sont capables de serrer le câble contre un élément de
blocage. Ces dispositifs présentent donc le grand inconvénient de détériorer le câble
à la longue. D'autres dispositifs comportent un tambour dont la surface présente des
gorges circulaires et sur lequel la réserve de câble s'enroule. Par une de ses extrémités,
le câble est fixé au tambour et le moteur de commande entraîne ce dernier en rotation
dans un sens ou dans l'autre suivant que la nacelle doit être déplacée vers le haut
ou vers le bas. La liaison entre la nacelle et le support est ainsi réalisée par un
point fixe, auquel une extrémité du câble est rattachée, de sorte qu'il n'est pas
nécessaire de prévoir de machoires ou d'organes serrant le câble, ce qui évite les
risques de détérioration. Toutefois, ces dispositifs sont extrêmement volumineux.
En effet, la réserve de câble doit être déposée en une seule couche sur le tambour,
ce qui conduit à des tambours de dimensions extrêmement grandes. Les grandes dimensions
du tambour compliquent la construction du treuil et augmentent son poids, ce qui peut
compliquer la disposition des voies de circulation du support sur le sommet de la
façade.
[0003] Le but de la présente invention est de remédier à ces divers inconvénients en réalisant
un dispositif de suspension du genre mentionné ci-dessus qui soit de dimensions compactes,
qui puisseêtre installé aussi bien dans la nacelle que dans le support monté au sommet
de la façade, qui permette d'emmagasiner sans aucune difficulté de grandes longueurs
de câble et se prête par conséquent à une installation sur des façades très élevées
et qui soit maniable tout en étant d'un fonctionnement absolument sûr.
[0004] A cet effet, l'invention fait usage des propriétés des treuils formés d'une ou de
plusieurs paires de poulies à gorges multiples sur lesquelles un enroulement de plusieurs
spires de fils permet de démultiplier considérablement la transmission de force entre
le brin tendu et le brin mou. Dans des engins de ce genre, la présence de gorges profondes
assure la solidarisation du câble par rapport aux poulies par simple effet de frottement,
sans coincement ni serrage, ni risque de détérioration du câble.
[0005] Pour atteindre le but indiqué plus haut, le dispositif selon l'invention est caractérisé
en ce qu'il comprend un treuil formé d'une ou de plusieurs paires de poulies à gorges
d'axes parallèles, un moteur accouplé au treuil de façon à faire tourner les poulies
dans le même sens, chaque câble étant enroulé plusieurs fois sur une des paires de
poulies et présentant d'un côté un brin tendu allant à la nacelle ou au support et
de l'autre côté un brin mou,des moyens pour maintenir le brin mou sous tension, des
moyens de surveillance de la tension du brin mou et des moyens de blocage du treuil
reliés aux moyens de surveillance de façon que ceux-ci provoquent le blocage forcé
du treuil si la tension du brin mou baisse au-dessous d'un seuil prédéterminé.
[0006] On va décrire ci-après à titre d'exemple une forme d'exécution de l'objet de l'invention
en se référant au dessin annexé dont :
la fig. 1 est une vue en élévation latérale,
la fig. 2 une vue en coupe par l'axe de l'arbre porte-bobine selon la ligne II-II
de la fig. 1,
la fig. 3 une vue en élévation partielle et partiellement coupée, dans le sens de
la flèche 3 de la fig. 1,
la fig. 4 une vue en perspective schématique montrant l'agencement général du dispositif
de suspension,
la fig. 5 une vue en coupe partielle d'un des tambours à gorges d'enroulement du câble,
et
la fig. 6 une vue en coupe montrant l'extrémité de l'arbre porte-bobines et les dispositifs
à roue libre qui le commandent.
[0007] Le dispositif de suspension représenté au dessin est prévu pour quatre câbles dont
deux sont des câbles porteurs de la nacelle et les deux autres des câbles de sécurité.
Le dispositif peut être placé, soit dans le support situé au sommet de la façade,
soit dans la nacelle elle-même. Le support et la nacelle n'ont pas été représentés
au dessin. Ces organes sont déjà connus en soi. On sait qu'en général le support comporte
un chariot monté, soit sur des roues à pneus soit sur des rails de façon à pouvoir
se déplacer le long du sommet de la façade. Il comporte en général deux bras basculants
munis de poulies qui conduisent les câbles. Lorsque la nacelle est complètement relevée,
les bras basculants peuvent être ramenés en arrière de façon à déposer la nacelle
sur le toit du bâtiment.
[0008] Dans la forme d'exécution décrite ci-après, le dispositif de suspension comporte
des bobines sur lesquelles les câbles s'enroulent au fur et à mesure que la nacelle
s'élève. Il est à noter toutefois que dans d'autres formes d'exécution le ou les câbles
pourraient fort bien traverser tout le dispositif de suspension et continuer ensuite
sous forme de brin mou en regard de la façade. Des dispositifs de ce genre seraient
alors exécutés avec le treuil monté dans la nacelle, laquelle se déplacerait donc
le long du câble vers le haut ou vers le bas sans que la longueur déroulée de ce dernier
ne varie.
[0009] L'agencement général du dispositif est visible à la fig. 1. Les quatre bobines la,
lb, lc, ld sont montées sur un arbre commun 2. Chacun des câbles a, b, c et d part
de l'une des bobines à laquelle il est fixé par des moyens qui seront décrits plus
loin, passe sur une poulie de trancanage 3a, 3b, 3c, 3d, puis sur une paire de poulies
4a, 5a, 4b, 5b, etc, puis sur deux renvois successifs 6a, 7a, 6b, 7b, etc et s'en
va ensuite vers la nacelle. Les poulies 4a, 5a, 4b, 5b, 4c, 5c, 4d, 5d qui constituent
le treuil sont montées sur deux arbres parallèles 8 et 9 qui sont également disposés
parallèlement à l'arbre 2 tandis que les axes des renvois 6a, 7a, 6b, 7b, 6c, 7c,
6d, 7d sont perpendiculaires aux axes des arbres 8 et 9. Chacun des arbres 8 et 9
porte à son extrémité une roue d'entraînement 10, 11 en prise avec un pignon 12, entraîné
par un moteur 13. La roue d'entraînement 10 entraîne d'autre part un renvoi 14 en
prise avec une roue 15 de diamètre légèrement plus petit que les roues 10 et 11 qui,
elles, sont de même diamètre. La roue 15 est reliée à l'arbre 2 par un accouplement
à sens unique 16 qui sera décrit plus en détail ultérieurement de sorte que lorsque
le moteur tourne dans le sens qui provoque l'élévation de la nacelle, l'arbre 2 est
entraîné à une vitesse légèrement plus grande que les arbres 8 et 9. Comme il est
prévu des accouplements à friction entre les différentes bobines la, lb, lc, ld et
l'arbre 2, chacun des câbles a, b, c, d est donc tiré sur la bobine correspondante
avec une force qui correspond au couple de la friction.
[0010] Lors du.mouvement descendant de la nacelle, le moteur 13 est entraîné dans le sens
inverse de celui qui provoque la montée et un autre accouplement à sens unique 17
entre le bâti du dispositif et l'arbre 2 empêche la rotation de l'arbre tandis que
la roue 15 tourne librement autour de cet arbre. Le déroulement des câbles a, b, c,
d s'effectue sous l'effet du mouvement de traction qui est imparti au brin mou du
câble par les couples de poulies 4a, 5a, 4b, 5b, etc. En effet, les bobines la, lb,
lc, ld sont forcées par la traction exercée sur le câble de tourner par rapport à
l'arbre 2 qui est immobile, le couple résistant étant donné par la force des accouplements
à friction.
[0011] Avant de passer à la description des moyens de sécurité prévus, on va reprendre ci-après,
en se référant aux fig. 2, 5 et 6, les éléments principaux du dispositif décrit.
[0012] La construction générale du dispositif apparaît à la fig. 2. Le bâti, désigné de
façon générale par 18,est une construction en profilés soudés ou formée d'un assemblage
de pièces moulées. Sur un cadre 19, sont fixés des éléments d'extrémité 20 qui portent
des paliers des arbres 8, 9 et 2 supportant respectivement les poulies 5, 4 et les
bobines 1. Les renvois 6 et 7 sont montés directement sur le cadre 19. On voit à la
fig. 2 les deux renvois 6c et 6b avec les câbles b et c. Le moteur 13 est ici disposé
avec son arbre vertical. Ce moteur est équipé d'un premier engrenage à vis sans fin
dont la roue est rigidement accouplée au pignon 12 (fig. 1) qui entraîne avec une
démultiplication de l'ordre de 1 à 6 les roues 10 et 11 clavetées sur les arbres 8
et 9. C'est ainsi qu'on réalise facilement une démultiplication de 1 à 60 entre l'arbre
du moteur 13 et les arbres 8 et 9.
[0013] On voit également à la fig. 2 le dispositif de trancanage désigné de façon générale
par 21, qui assure le dépôt régulier de chacun des câbles sur la bobine correspondante.
Ce dispositif 21 comporte la poulie 3 montée folle sur un arbre 22 et un bras 23 rigide
qui comporte à son extrémité une demi-enveloppe 24 portant elle-même l'arbre 22 et
enfermant la poulie 3. Le bras 23 est relié au bâti 18 par une double articulation
une patte latérale 23a rigidement fixée au bras 23, s'appuie sur une voie de roulement
25 solidaire du bâti 18 par deux galets à profil arrondi 23b. A l'extrémité supérieure
du bras 21, le câble est guidé entre deux galets 26 et 27 (voir aussi fig. 4) qui
tournent sur des axes parallèles solidaires, par l'intermédiaire de la console 28,
du bras 21. Dans sa partie centrale, cette console 28 est articulée autour d'un axe
29 sur une tige 30. Cette dernière coulisse dans un palier 31, solidaire du bâti 18
et, entre son extrémité arrière et le palier 31, est logé un ressort à boudin (non
représenté) qui agit constamment sur l'extrémité arrière de la tige 30 et tend à déplacer
l'articulation 29 vers la gauche à la fig. 2. L'extrémité avant de la tige 30 est
équipée d'un doigt 32 qui s'étend immédiatement en regard d'un interrupteur à contact
33, également solidaire du bâti 18. Le câble traverse la partie tubulaire du bras
21 et se dirige depuis la poulie de trancanage 3 vers la première poulie 4 du treuil.
Au cours de son déplacement, il fait pivoter alternativement le bras 21 autour de
l'axe de la tige 30, ce qui conduit automatiquement à la déposition de couches régulières
de câble sur le fût de la bobine 1. Ainsi donc, aussi longtemps que le câble, qui
passe dans le bras 21, sur la poulie de trancanage 3, et qui s'enroule sur la bobine
1, est soumis à une certaine tension, le ressort à boudin logé entre les éléments
30 et 31 est maintenu légèrement comprimé, de sorte que le doigt 32 n'appuie pas sur
l'interrupteur 33. Si, en revanche, pour une raison ou une autre, la tension sur la
partie du câble passant dans le bras 21 vient à diminuer au dessous d'un seuil prédéterminé,
la force du ressort devient prépondérante, de sorte que la tige 30 se déplace vers
la gauche à la fig. 2 et que le doigt 32 actionne l'interrupteur 33. A ce moment,
le bras 23 pivote autour de l'appui des galets 23b sur la voie de roulement 25.
[0014] On verra plus loin sur quel organe l'interrupteur 33 agit.
[0015] On remarque encore à la fig. 2 la présence d'un autre interrupteur de sécurité, désigné
par 34. Cet interrupteur coopère avec un étrier 35 articulé sur une plaque de support
36. Cet étrier suit l'empilement des couches qui se forment sur la bobine 1 et provoque
le déclenchement lorsque la bobine est pleine.
[0016] On a décrit ci-dessus le dispositif de trancanage constitué par la poulie 3 et le
bras 21 qui assure le dépôt régulier des couches de câbles sur le fût des bobines
1. Ce dispositif, et plus particulièrement l'articulation décrite ci-dessus autour
de l'axe 30 assure le dépôt régulier des couches. Lorsque le bras a pris une position
inclinée telle que le câble se trouve au voisinage d'une des joues de la bobine, il
se produit automatiquement un renversement du sens de basculement et la couche suivante
vient se déposer sur la bobine, le bras oscillant alors dans l'autre sens.
[0017] Un autre élément important de la présente invention réside dans la façon dont les
bobines 1 sont montées sur l'arbre 2. Les détails de ces éléments sont visibles à
la fig. 3. On voit à cette figure les quatre bobines la, lb, lc, ld. Les deux bobines
extérieures la et ld servent à recevoir les deux câbles porteurs proprement dits,
tandis que les deux bobines lb et lc reçoivent les câbles de sécurité. L'arbre 2 est
relié au pignon d'entraînement 15 et la façon dont il est supporté dans des paliers
et accouplé à ce pignon sera décrite plus loin. Comme on le voit à la fig. 3, l'arbre
2 présente des renflements 2a et 2b, sur lesquels sont fraisées des cannelures. Les
bobines la, lb lc et ld sont montées sur l'arbre 2 par l'intermédiaire de roulements
à billes 37 à raison de deux roulements par bobine et par l'intermédiaire de moyeux
38, 39 et 40. Chaque bobine est supportée par deux roulements 37 sur deux éléments
de moyeux. Pour les bobines intérieures lb et lc, les chemins de roulement intérieurs
des roulements 37 sont montés sur des éléments de moyeux 39, à profil en L, qui présentent
dans leur alésage intérieur des nervures engagées dans les gorges entre les cannelures
des renflements 2a. De ce fait, les éléments de moyeux 39, bien que mobiles longitudinalement
sur les renflements 2a, sont néanmoins accouplés rigidement à l'arbre 2. Comme on
le voit, pour les deux bobines intérieures lb et lc, trois des éléments de moyeux
39 sont montés sur le renflement 2a, tandis que l'élément de moyeu 39 restant est
monté sur le renflement 2b. En revanche, pour les deux bobines extérieures la et ld,
seul un des éléments de moyeu entre un des accouplements et l'arbre est un élément
de moyeu de type 39 engagé sur un renflement 2a ou 2b. L'autre élément de moyeu servant
à supporter chacune des deux bobines extérieures est une pièce de forme tubulaire
lisse. L'élément de moyeu 40 qui supporte l'extrémité de la bobine ld est engagé sur
une partie élargie de l'arbre 2 et bute contre un anneau de butée 41 engagé dans une
rainure de cet arbre. C'est cet anneau de butée qui détermine la position axiale de
l'ensemble des bobines sur l'arbre 2. Quant à l'élément de moyeu 38 qui se trouve
à l'extrémité gauche de l'arbre 2, il coulisse également sur une partie de l'arbre
2, dont le diamètre est réduit à une valeur inférieure au fond des gorges des renflements
2a et 2b afin de permettre l'engagement des bobines depuis l'extrémité gauche de l'arbre
2. Cet élément de moyeu 38 présente un logement 38a à son extrémité gauche et c'est
dans ce logement que s'appuie le ressort 42 sur lequel agit la douille 43 vissée sur
le filetage 2c ménagé à l'extrémité gauche de l'arbre 2.
[0018] Cette douille 43 s'engage dans le chemin de roulement intérieur du palier 44 qui
supporte l'arbre à son extrémité gauche et qui est fixé à la paroi gauche 20 du bâti
18. Un anneau intercalaire 45 limite son déplacement vers la droite, tandis qu'un
contre-écrou 46 permet de la bloquer lorsqu'elle a été vissée à fond.
[0019] Revenant aux six éléments de moyeux 39 à profil en L, on voit qu'ils présentent chacun
une face frontale 39a perpendiculaire à l'axe de l'arbre 2. Cette face 39a est en
contact avec un revêtement anti-friction 47a que présente un anneau intercalaire 47,
solidaire d'une bobine. Ainsi, chaque bobine la, lb, lc, ld coopère avec un dispositif
de friction qui comporte un anneau 47, revêtu sur ses deux faces d'un revêtement anti-friction
47a. Entre les bobines lb et lc, sont disposés deux anneaux anti-friction 47 entre
lesquels est serré un anneau plat 48, accouplé rigidement à l'arbre 2 par engagement
de son trou central profilé sur les cannelures du renflement 2a.
[0020] Chacun des quatre anneaux de serrage 47 s'étend en diamètre au-delà des limites des
brides des éléments de moyeu 39 et présente, le long de sa périphérie extérieure une
série de trous circulaires dans lesquels sont engagées librement des tiges 49 faisant
saillie axialement de l'une des bobines la, lb, lc ou ld. Ainsi, chacun des anneaux
intercalaires 47 est accouplé rigidement à l'une des bobines la, lb, lc ou ld. On
conçoit que les bobines la, lb, lc ou ld sont accouplées à l'arbre 2 par les frictions
constituées entre les éléments de moyeu 39 ou l'anneau 48 et les anneaux intercalaires
47. Le couple de friction peut être réglé de façon unitaire et égale pour les quatre
bobines au moyen de la douille 43 que l'on visse sur l'extrémité de l'arbre 2. Le
ressort 42 peut être un ressort à boudin ou un élément constitué de disques de caoutchouc
armé ou d'anneaux tronconiques métalliques. Cet élément doit permettre d'ajuster avec
précision le couple de friction dans chacun des accouplements entre l'arbre 2 et les
bobines.
[0021] On voit à la fig. 3, sur le fût de la bobine lb, l'extrémité du câble correspondant
b. Cette extrémité est engagée dans un trou 50 ménagé dans le fût de la bobine lb.
On peut utiliser pour ces câbles des câbles métalliques munis d'une âme conduisant
des conducteurs électriques. Ces conducteurs électriques 52 se prolongent au-delà
de l'extrémité du câble, passent à travers un trou 53 ménagé dans le fût de la bobine
et sont raccordés à des revêtements conducteurs 54a, 54b, que portent des anneaux
isolants 54. Ces anneaux isolants sont disposés dans le même plan que deux des anneaux
47, leur diamètre étant plus grand. L'anneau isolant 54 est fixé au fût de la bobine
correspondante, de sorte qu'il tourne avec elle. Des balais 55, visibles également
à la fig. 2, reliés à des appareils montés sur le bâti 18 par des dispositifs de support
convenables, permettent d'établir une connexion électrique entre les conducteurs 52
et des dispositifs de commande ou d'alarme. De tels moyens peuvent être utilisés aussi
bien lorsque le dispositif décrit se trouve sur le support situé au sommet de la façade
que lorsqu'il se trouve dans la nacelle elle-même. Le contre-écrou 46, ainsi que la
douille 43 et l'anneau de butée 45 sont également visibles à la fig. 4 où ils sont
représentés dans la position de serrage maximum vers la droite.
[0022] Il reste encore deux éléments importants à décrire. Tout d'abord, il résulte de ce
qui a été dit plus haut que la transmission de l'effort de traction au câble à partir
du moteur 13 s'effectue par l'intermédiaire des couples de poulies 4a, 5a, 4b, 5b,
etc qui sont montés sur les arbres 8 et 9. La conformation de ces poulies pour assurer
la transmission des forces de façon fiable, doit être soigneusement étudiée. A la
fig. 5, on voit en coupe partielle, par un plan passant par l'axe, une des poulies
5a ou 4a, 5b ou 4b, 5c ou 4c, 5d ou 4d. La jante 65 de cette poulie présente dans
sa face externe six gorges 56 disposées côte à côte. Le profil de ces gorges n'est
pas indifférent. Il doit être adapté au diamètre du câble. On voit à la fig. 5, un
segment du câble a représenté en coupe. La profondeur des gorges est légèrement inférieure
au diamètre du câble. La forme des gorges dans la fond est en arc de cercle, concentrique
au câble et dont le rayon est légèrement supérieur à celui du câble, tandis que les
deux flancs sont légèrement inclinés. Les diamètres de toutes les poulies étant les
mêmes, les câbles décrivent des segments en arc de cercle d'une ouverture de 180°
sur chaque poulie. Du fait du frottement qui s'exerce pratiquement sur la moitié de
la périphérie du câble, on obtient entre les poulies et le câble une transmission
de force par frottement qui est suffisante. Pour que cette transmission puisse avoir
lieu, il est naturellement nécessaire qu'un effort de traction minimum existe sur
le brin mou. Cette force étant assurée par les accouplements à friction décrits plus
haut, la pratique montre qu'avec une disposition comme celle représentée à la fig.
5, dans laquelle le câble est profondément engagé dans des gorges à fond circulaire
et effectue cinq spires sur chaque paire de poulies, on obtient une transmission suffisamment
fiable. Les poulies 4 et 5 sont étroitement entourées par des barres cylindriques
64 (fig. 5) qui empêchent les câbles de sortir des gorges. Une de ces barres 64 est
également visible à la fig. 4. L'accouplement entre les poulies 4a, 5a, 4b, 5b, 4c,
5c, 4d, 5d et les arbres 8 et 9 seront supportés par des paliers à roulements à billes.
Il sera avantageux de prévoir au moins un palier intermédiaire entre les paires de
poulies 4b, 5b, et 4c, 5c et un palier à l'extrémité gauche des arbres 8 et 9, ainsi
que deux paliers embrassant les roues 10 et 11 à l'extrémité droite des arbres 8 et
9. On obtient ainsi une construction rigide évitant les vibrations et apte à absorber
les efforts.
[0023] Les rapports d'entraînement seront choisis de façon telle que la vitesse périphérique
au fût des bobines la-ld soit légèrement supérieure à la vitesse périphérique des
poulies à gorges 4 et 5.
[0024] A la fig. 6, on voit l'extrémité droite de l'arbre 2. Sur cette extrémité est claveté
un moyeu tubulaire 57 et un palier à roulements à billes 58. Le palier 58 supporte
l'arbre 2 dans un corps de palier fixe 59 vissé dans un flasque faisant partie du
bâti 18. Ce palier 58 assure également la tenue de l'arbre 2 dans le sens axial et
le manchon tubulaire 57 est serré, comme on le voit à la fig. 6 entre un épaulement
de l'arbre 2 et le flanc du palier 58. D'autre part, l'accouplement du type à roue
libre ou unidirectionnel 17 est prévu entre le corps de palier 59 et le manchon tubulaire
57. Cet accouplement, par exemple à galets d'un type connu en soi, est monté sur le
manchon tubulaire 57 et à l'intérieur de l'extrémité gauche du corps de palier 59.
Il permet la rotation de l'arbre 2 uniquement dans le sens de l'élévation de la nacelle
et bloque son mouvement dès qu'une rotation s'amorce dans le sens inverse.
[0025] Le manchon tubulaire 57 centre et guide la roue d'entraînement 15 qui est reliée
à l'arbre 2 par l'intermédiaire de l'accouplement unidirectionnel 16 et de deux anneaux
de support 62 et 63, servant de guidage. La roue 15 peut tourner librement par rapport
aux anneaux de support 62 et 63 dans le sens pour lequel l'arbre 2 est bloqué, tandis
que lors d'une rotation dans l'autre sens, la roue 15 entraîne, grâce à l'accouplement
61, le manchon tubulaire 57 et l'arbre 2. Lors d'un mouvement de descente de la nacelle,
le moteur 13 entraîne les roues 10 et 11 dans le sens qui provoque le déroulement
des câbles sur les bobines 1. Dans ce cas, la roue 15 tourne librement sur les supports
62 et 63 et sur l'accouplement 61 tandis que l'arbre 2 est bloqué. Les bobines la,
lb, lc, ld sont entraînées en rotation par la traction des câbles a, b, c et d et
assurent la retenue avec un couple qui correspond aux frictions 47, 39 et 48.
[0026] Grâce à ces éléments, les mouvements de la nacelle et sa suspension sont assurés
de façon parfaitement fiable et sans risque de détérioration du câble grâce à l'effet
de multiplication des efforts que réalisent les couples de poulies 4 et 5 avec leurs
gorges profondes dans lesquelles le câble est étroitement guidé. L'effort nécessaire
sur le brin mou est assuré par les frictions. Au moment de l'élévation de la nacelle,
l'arbre 2 entraîne les éléments 39 et 48 plus rapidement que les bobines, ces dernières
ayant la vitesse impartie par les poulies 4 et 5 tandis que, lors de la descente,
l'effort de retenue est dû au fait que l'arbre 2 est bloqué, de sorte que les bobines
sont entraînées en rotation par les câbles et font glisser les anneaux 47 entre les
éléments 39 et 48.
[0027] Comme dispositif de sécurité, il convient de prévoir des éléments empêchant toute
conséquence catastrophique pouvant découler du fait que, par exemple, les arbres 8
et 9 seraient libérés et pourraient tourner à vide. Pour éviter cela, on prévoit,
d'une part, un frein électro-magnétique sur le moteur 13, et d'autre part, un dispositif
de blocage de sécurité représenté schématiquement en 70 à la fig. 1. Ce dispositif
de blocage de sécurité comporte un sabot monté sur des amortisseurs, coopérant avec
des galets qui viennent en position de freinage sous l'effet de la force centrifuge,
si la vitesse des arbres 8 et 9 augmente au-delà d'une valeur limite. Le frein 70
est relié à un interrupteur de sécurité 71 qui interrompt également l'arrivée du courant
au moteur 13. Ainsi donc, en cas d'emballement dû, par exemple au défaut d'une phase,
non seulement le frein de sécurité 70 intervient sur l'arbre 8 pour le bloquer, mais
l'arrivée du courant au moteur est également bloquée.
[0028] D'autre part, si, pour une raison ou pour une autre, le couple des accouplements
à friction venait à diminuer en dessous d'un seuil minimum donné, l'effort de traction
sur le brin mou des éléments de treuil diminuerait immédiatement et, comme on l'a
vu précédemment, le déplacement des tiges 31 sous l'effet de leur ressort, provoquerait
la mise en action des interrupteurs 33 (fig. 2), l'interrupteur 33 provoquant le déclenchement
du moteur et l'enclenchement du frein électromagnétique.
[0029] En résumé, l'agencement décrit ci-dessus permet d'assurer le transport le long d'une
façade d'une nacelle de nettoyage ou d'entretien dans des conditions de sécurité complètes
et cela au moyen d'un appareillage simple et fiable dans lequel les risques de détérioration
des câbles sont évités. Grâce au cabestan constitué de couples de poulies à gorges
4, 5, chaque câble est relié à l'axe d'entraînement du moteur 13 d'une façon telle
qu'aucun glissement n'est possible pour autant qu'un effort de traction minimum soit
exercé sur le brin mou. Or, cet effort de traction existe en permanence puisque les
brins mous passent, d'une part sur les poulies de trancanage, et d'autre part, arrivent
sur les bobines qui sont entraînées par des accouplements à friction sur l'arbre 2.
Dans le sens de la montée, cet arbre 2 est entraîné à une vitesse telle que la vitesse
périphérique au fût des bobines est supérieure à la vitesse d'entraînement du câble
tandis que, lors de la descente, l'arbre 2 est bloqué par l'accouplement à roue libre,
de sorte que ce sont les câbles qui tirent sur les bobines pour les entraîner en rotation
et par conséquent, l'effort de traction exercé sur le brin mou dépend directement
des accouplements à friction.
[0030] D'autre part, des mesures de sécurité suffisantes et nécessaires ont été prévues
: Si pour une raison ou pour une autre, la résistance des accouplements à friction
vient à diminuer au-dessous d'un seuil donné, les interrupteurs 33, montés sur les
bras de trancanage déclenchent et coupent le courant à l'arrivée du moteur. Dans ces
conditions, le frein électro-magnétique normal qui provoque l'arrêt lorsqu'on interrompt
l'alimentation du moteur entre en jeu et bloque les arbres 8 et 9. Cet agencement
usuel assure l'arrêt des cabestans en évitant toute secousse. Comme le seuil de fonctionnement
du déclenchement de sécurité est réglé pour une valeur de la tension au brin mou qui
est encore supérieure d'un facteur 2 en tous cas au minimum risquent d'entraîner le
glissement des câbles sur les cabestans, on voit que ce risque de glissement est totalement
exclu.
[0031] Dans tous les cas, on a donc bien une surveillance permanente de la tension sur le
brin mou et une intervention automatique et immédiate en cas de défaut de tension
sur ce bras.
1. Dispositif de suspension pour nacelle d'entretien des façades, dans lequel au moins
un câble supportant la nacelle est relié à un support, caractérisé en ce qu'il comprend
un treuil formé d'une ou de plusieurs paires de poulies à gorges d'axes parallèles,
un moteur accouplé au treuil de façon à faire tourner les poulies dans le même sens,
chaque câble étant enroulé plusieurs fois sur une des paires de poulies et présentant
d'un côté un brin tendu allant à la nacelle ou au support et de l'autre côté un brin
mou, des moyens pour maintenir le brin mou sous tension, des moyens de surveillance
de la tension du brin mou et des moyens de blocage du treuil, reliés aux moyens de
surveillance de façon que ceux-ci provoquent le blocage forcé du treuil si la tension
du brin mou baisse au-dessous d'un seuil prédéterminé.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte en outre
pour chaque câble une bobine à laquelle est rattachée l'extrémité du brin mou et sur
laquelle le brin mou s'enroule en plusieurs couches quand la nacelle s'élève, la ou
les bobines étant entraînées dans le même sens que les poulies par le moteur lorsque
la nacelle s'élève et par la traction exercée par le treuil lorsque la nacelle s'abaisse.
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que les moyens de maintien
sous tension du brin mou de chaque câble comportent un accouplement à friction entre
la bobine et un arbre d'entraînement de celle-ci, un accouplement à sens unique entre
ledit arbre et une roue d'entraînement reliée au moteur et un accouplement à sens
unique entre ledit arbre et le bâti du dispositif, ce dernier empêchant l'arbre de
tourner dans le sens du déroulement du câble.
4. Dispositif selon la revendication 3, comportant plusieurs câbles, caractérisé en
ce que toutes les bobines sont montées sur un même arbre et en ce que les accouplements
à friction entre ledit arbre et les bobines sont réglables au moyen d'un organe d'ajustage
unique.
5. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que chaque bobine de réception
d'un câble est équipée d'un mécanisme de trancanage qui répartit le câble en couches
successives sur la bobine et en ce que les moyens de contrôle de la tension du brin
mou sont combinés au mécanisme de trancanage.
6. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de blocage
du treuil comportent un frein à commande centrifuge monté sur un arbre portant une
des poulies de chaque paire et agencé de façon à bloquer ledit arbre par rapport au
bâti en cas de survitesse et un frein électro-magnétique monté sur l'axe du moteur,
ce frein étant relié aux moyens de surveillance.
7. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comporte deux ou plusieurs
câbles de suspension de la nacelle, le treuil comportant plusieurs paires de poulies
et ledit arbre portant plusieurs bobines, et en ce que deux des bobines sont équipées
d'anneaux de contact permettant de raccorder des conducteurs de signaux incorporés
aux câbles de suspension à des moyens de signalisation et de commande.
8. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les gorges desdites
poulies à gorge sont à fond arrondi, le rayon du fond de gorge étant choisi de manière
à offrir un soutien sans pincement au câble.