[0001] La présente invention est relative aux machines de corroyage de pièces de bois telles
que les dégauchisseuses et les raboteuses, comportant un outil rotatif composé d'un
porte-outil muni de lames axiales saillantes et destiné à usiner au moins une surface
de la pièce de bois à travailler, cet outil étant flanqué, côté entremet côté sortie
respectivement, de deux rouleaux d'entraînement des pièces à travailler, ces rouleaux
ayant des axes parallèles à celui de l'outil et étant couplés en rotation à celui-ci
par l'intermédiaire d'un mécanisme réducteur à train planétaire.
[0002] Une machine de ce type est décrite dans le CH 103, 483. Dans ce cas, le mécanisme
réducteur est monté sur la partie inférieure de la machine et couplée par des transmissions
à courroie et à chaîne respectivement à l'outil et aux rouleaux d'entraînement. Par
ailleurs, l'élément de réaction du train planètaire est couplé au bâti de la machine
en traversant un accouplement à crabots qui sert à commander la mise en rotation des
rouleaux.
[0003] Cette disposition du mécanisme réducteur conduit à un encombrement important et nécessite
l'utilisation de chaînes et de courroies qui compliquent considérablement le dispositif
d'entraînement de l'outil et des rouleaux.
[0004] L'invention a pour but de simplifier cette construction connue et de fournir une
machine robuste et compacte dont le mécanisme réducteur à train planètaire peut être
fabriqué au moindre coût.
[0005] L'invention a donc pour objet une machine de corroyage du type défini ci-dessus,
caractérisée en ce que l'un des planétaires du train planétaire est monté directement
sur l'arbre de l'un des rouleaux d'entraînement en étant solidaire de celui-ci et
en ce que l'autre planétaire est un planétaire de réaction qui est monté fou sur ce
même arbre et immobilisé en rotation par rapport au bâti de la machine tout en pouvant
coulisser radialement dans celui-ci pour permettre l'application élastique du rouleau
sur la pièce à travailler.
[0006] Le mécanisme réducteur étant monté directement sur l'axe de l'un des rouleaux supprime
une transmission par chaîne et permet en même temps d'absorber facilement les adaptations
de la position du rouleau entraîné par le mécanisme aux différentes épaisseurs de
bois traité.
[0007] Dans ce qui suit, l'invention est exposée plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution. Sur ces dessins :
- la Fig. 1 représente une vue en élévation partielle d'une raboteuse dans laquelle
les caractéristiques de l'invention sont incorporées;
- la Fig. 2 est une vue en plan de la partie de la raboteuse représentée sur la Fig.
1;
- la Fig. 3 est une vue en coupe et en élévation du mécanisme réducteur utilisé dans
la raboteuse des Fig. 1 et 2;
- la Fig. 4 est une vue en coupe prise selon la ligne 4-4 de la Fig. 3;
- la Fig. 5 montre l'une des moitiés du tambour formant porte-satellite, faisant partie
du mécanisme réducteur de la raboteuse; et
- la Fig. 6 est une vue éclatée de ce mécanisme réducteur.
[0008] Dans le mode de réalisation représenté aux figures, l'invention est appliquée, à
titre d'exemple à une raboteuse. Cependant, on notera que les caractéristiques de
l'invention peuvent être appliquées à toute machine de corroyage autre qu'une raboteuse,
telle qu'une dégau- chiseuse par exemple.
[0009] Les Fig. 1 et 2 montrent partiellement une raboteuse 1 comportant un bâti 2 dans
les flancs 3 duquel est monté rotatif un outil de rabotage 4 d'une façon connue en
soi. Cet outil est du type comportant un porte-outil muni de lames axiales saillantes
(non représentées). Dans le bâti est également délimité un couloir de passage 5 dans
lequel peut se déplacer une pièce de bois PB à travailler. Comme représenté en particulier
sur la Fig. 3, le fond du couloir est formé par un support 6 de hauteur réglable.
[0010] La Fig. 1 montre que l'outil 4 fait saillie dans le couloir 5, la pièce étant rabotée
et mise à épaisseur en progressant dans le couloir dans le sens de la flèche F (Fig.
1).
[0011] Pour assurer l'entraînement de la pièce PB, il est prévu deux rouleaux d'entraînement
7 et 8 placés de part et d'autre de l'outil 4, leurs axes étant parallèles à l'axe
de ce dernier. Les rouleaux 7 et 8 font légèrement saillies dans le couloir 5 et peuvent
ainsi entrer en contact avec la surface supérieure de la pièce PB en amont et en aval
de la zone de travail de l'outil 4. Dans le cas représenté, le rouleau 7 est placé
à l'entrée tandis que le rouleau 8 est placé à la sortie du couloir 5.
[0012] L'outil 4 est entraîné par un moteur électrique, par exemple (non représenté) assurant
un entraînement à grande vitesse de l'outil et de l'arbre 4a (Fig.2) sur lequel ce
dernier est monté; la vitesse d'entraînement peut être par exemple de 6000 t/min.
[0013] L'arbre 4a porte à son extrémité libre une poulie d'entraînement 9 qui est fixée
sur cet arbre à l'aide d'une vis 10. Sur cette poulie 9 passe une courroie d'entraînement
11 qui est en prise avec un mécanisme réducteur 12 qui présente à cet effet une gorge
annulaire 13 (voir Fig. 3 et 6). Les rouleaux 7 et 8 dont un est de préférence cranté,
sont montés sur des arbres 7a et 8a suspendus dans des paliers 14 montés élastiquement
dans le bâti 1. Sur les dessins, seule la Fig. 3 représente schématiquement, un tel
palier 14 et sa suspension élastique est symbolisée ici par un ressort 15 accroché
à la surface supérieure du bâti 2. Ainsi, les rouleaux 7 et 8 sont pressés constamment
contre la pièce à travailler PB au cours de sa progression dans le couloir 5 et peuvent
ainsi s'adapter à l'épaisseur de cette pièce.
[0014] L'arbre 7a comporte du côté du mécanisme réducteur 12, un prolongement étagé 16 à
l'extrémité libre duquel est prévue une poulie 17 qui est arrêtée par une vis 18 engagée
dans un trou fileté 19 de ce prolongement 16.
[0015] De même, l'arbre 8a se prolonge latéralement par rapport au bâti 1 et porte à son
extrémité, de la même façon, une poulie 20 de même diamètre que la poulie 17, une
courroie d'entraînement 21 passant sur ces poulies. La poulie 20 est arrêtée sur l'arbre
8a sur lequel elle est calée par une vis 22 engagée dans un trou fileté (non visible
sur les dessins) de l'arbre 8a.
[0016] Le prolongement 16 de l'arbre 7a comporte au-delà du palier 14, deux portées 23 et
24, la portée 24 recevant notamment la poulie 17. Ainsi, le prolongement 16 présente
deux épaulements radiaux annulaires 25 et 26 respectivement. Sur les portées 23 et
24 sont montés un planétaire fixe ou de réaction 27 et un planétaire rotatif 28 constituant
la sortie du train planétaire formant le mécanisme réducteur 12. Le planétaire 27
comporte un manchon cylindrique 29 et un pignon 30, le manchon 29 tourillonnant dans
un coussinet 31. Ce dernier est monté dans un trou central 32 d'un flasque radial
33 de la moitié 34a d'un tambour 35 qui forme le porte-satellite du mécanisme réducteur
12.
[0017] Ce tambour comporte ainsi deux moitiés 34a et 34b qui sont identiques, en dehors
du fait que la moitié 34b comporte la gorge 13 dans laquelle est engagée la courroie
11 assurant l'entraînement de ce porte-satellite.
[0018] Les deux moitiés de ce dernier sont emboîtées l'une dans l'autre à l'aide de pattes
36 qui font saillies axialement des bords en regard des deux moitiés du tambour 35.
[0019] . Le planétaire 28 comporte un manchon 37 et un pignon 38, ce planétaire étant muni
d'une rainure de clavetage axial 39 assurant par l'intermédiaire d'une clavette 40
le couplage en rotation de ce pignon 28 avec l'arbre 7a.
[0020] Le manchon 37 comporte à son extrémité opposée au pignon 38, deux méplats 41 coopérant
avec des pattes d'immobilisation en rotation de la poulie 17.
[0021] Les pignons 30 et 38 comportent des dents de module identique mais en nombres différents
par exemple. De préférence, le pignon 30 présente 31 dents, tandis que le pignon 38
n'en comporte que 30.
[0022] Les deux pignons 30 et 38 engrènent avec un seul satellite 42 tourillonnant dans
les moitiés 34a et 34b du tambour 35. A cet effet, ces deux moitiés comportent des
trous alignés 43 dans lesquels sont montées les portées 42a d'un satellite 42 par
l'intermédiaire de roulements à aiguilles 44.
[0023] Le manchon 29 du planétaire 27 comporte à son extrémité opposée au pignon 30 deux
méplats 45 d'immobilisation en rotation de ce planétaire. Ces méplats 45 coopèrent
avec les bords rectilignes d'un trou rectangulaire 46 d'une plaquette de guidage 47
montée latéralement sur le bâti 1 devant un trou 48 ménagé dans la paroi latérale
de ce bâti et à travers lequel passe l'arbre 7a du rouleau 7.
[0024] La description qui précède montre que le mécanisme réducteur 12 est monté entièrement
en porte-à-faux sur l'arbre 7a du rouleau 7 et qu'il peut effectuer des mouvements
verticaux avec ce rouleau en fonction de la'variation d'épaisseur des pièces de bois
à travailler, car le manchon 29 est monté coulissant verticalement dans la plaquette
47.
[0025] Le rapport de réduction du train planétaire est comparativement très élevé et grâce
à la présence de ce réducteur, on peut donc obtenir la réduction de vitesse nécessaire
entre l'outil 4 et les rouleaux 7 et 8, pour un encombrement minimal de ce réducteur
qui ne dépasse jamais en hauteur le plan supérieur 2 de la machine.
[0026] Le rapport de réduction peut être choisi facilement par la différence des nombres
de dents des pignons 30 et 38.
[0027] Le mécanisme à train planétaire permet également de prévoir dans l'alignement d'un
même axe l'entrée et la sortie du réducteur, ce qui contribue également à réduire
l'encombrement. En outre, le mécanisme étant logé dans un tambour entièrement fermé
qui forme partie intégrante du réducteur, le train d'engrenages est à l'abri de la
poussière et peut être graissé facilement une fois pour toutes.
[0028] Le mécanisme réducteur peut être réalisé en une matière moulée, par exemple, en alliage
léger tel que le Zamac, ou éventuellement en matière plastique. Avantageusement, comme
représenté sur les Figures, les deux moitiés du tambour 35 sont de forme identique
au moulage.
[0029] Un avantage particulier de la présence du mécanisme réducteur à train planétaire
résulte de l'inversion de sens de rotation qu'il procure entre son entrée et sa sortie.
Cette caractéristique particulière permet de monter le réducteur directement sur l'arbre
d'un rouleau d'entraînement qui en constitue ainsi la sortie directe. Dans les dispositions
classiques, au contraire, il faut prévoir une étape particulière dans la chaîne de
réduction (pignons et courroies, par exemple) pour obtenir cette inversion de sens
de rotation. Cette caractéristique permet en outre de relier directement par une courroie
élastique (la courroie 11 en l'occurence) l'entrée du réducteur à l'arbre de l'outil
4.
[0030] L'inversion du sens de rotation est obtenue grâce au fait que le pignon 30 qui constitue
le pignon fixe ou de réaction du train planétaire, comporte le nombre de dents le
plus élevé vis-à-vis du pignon 3a.
1. Machine de corroyage pour pièces de bois, telle que dégauchisseuse, raboteuse et
autres, comportant un outil rotatif (4) composé d'un porte-outil muni de lames axiales
saillantes et destiné à usiner au moins une surface de la pièce de bois (PB) à travailler,
cet outil étant flanqué, côté entrée et côté sortie respectivement, de deux rouleaux
d'entraînement (7,8) des pièces à travailler, ces rouleaux ayant des axes parallèles
à celui de l'outil et étant couplés en rotation à celui-ci par l'intermédiaire d'un
mécanisme réducteur à train planétaire (12), caractérisée en ce que l'un des planétaires
(28) du train planétaire (12) est monté directement sur l'arbre (7a) de l'un (7) des
rouleaux d'entraînement (7,8) en étant solidaire de celui-ci et en ce que l'autre
planétaire (27) est un planétaire de réaction qui est monté fou sur ce même arbre
(7a) et immobilisé en rotation par rapport au bâti (1) de la machine tout en pouvant
coulisser radialement dans celui-ci pour permettre l'application élastique du rouleau
(7) sur la pièce à travailler.
2. Machine suivant la revendication 1, caractérisée en ce que ledit planétaire de
réaction (27) comporte un manchon coaxial (29) muni de méplats (45) qui sont guidés
dans un guide rectiligne (47,48) prévu sur le bâti (1).
3. Machine suivant l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce
que les planétaires (27,28) ont un module de dents identique et des nombres de dents
différents, tandis qu'il n'est prévu qu'un seul satellite (42) à denture unique engrenant
avec les deux planétaires (27,28).
4. Machine suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que
l'arbre (7a) du rouleau d'entraînement (7) associé au train planétaire (12) comporte
une poulie (17) qui, par l'intermédiaire d'une courroie (21), entraîne une poulie
(20) de même diamètre et calé sur l'arbre (8a) de l'autre rouleau d'entraînement (8).
5. Machine suivant l'une quelconque des revendications 1 à 4, dans laquelle le train
planétaire (12) comporte un tambour extérieur (35) en deux parties, caractérisée en
ce que les deux parties du tambour (35) sont fabriquées par moulage en deux pièces
identiques.