[0001] L'invention est relative à un procédé et à un dispositif de battage et d'extraction
d'éléments tels que des pieux, des tubes ou des palplanches.
[0002] Actuellement, pour battre des éléments tels que des pieux, des tubes ou des palplanches,
on utilise des treuils de battage, ou des marteaux à vapeur, à air comprimé ou diesel.
Le principe de ces différents dispositifs est la chute d'un mouton sur la tête de
l'élément. De cette chute, résulte un choc qui provoque une augmentation brutale de
la pression dans l'élément. Cette augmentation de pression se propage, à la vitesse
du son, jusqu'à la pointe de l'élément. Ensuite, l'élément pénètre dans le sol avec
une vitesse résultant de l'excédent de cette pression sur la pression de résistance
du sol.
[0003] En tête de l'élément, l'augmentation de pression provoquée par le choc est très grande.
Parfois, elle dépasse la partie linéaire de la loi d'élasticité, il en résulte des
déformations résiduelles et des risques de fissuration.
[0004] Le choc engendré par la chute du mouton sur la tête de l'élément dure un temps excessivement
court, et provoque une force très intense à ce niveau, ce qui se traduit par une déformation.
La progression de la déformation de l'élément suit la propagation de l'onde de choc.
Le mouvement de déformation de l'élément présente donc une très grande accélération
locale. Le sol est lié, par friction, plus ou moins avec le fût de l'élément, et est
donc aussi mis en mouvement. Le sol s'oppose aux mouvements d'enfoncement de l'élément
par résistance contre la compression de son volume, c'est-à-dire par résistance statique,
mais aussi par inertie, c'est-à-dire résistance dynamique. Une partie du sol est en
effet entraînée par le mouvement d'enfoncement d'un élément.
[0005] Au niveau de la pointe basse de l'élément, l'onde de choc transmet donc de l'énergie
au sol environnant en augmentant la pression et l'énergie cinétique du sol. Cette
énergie ne participe qu'en faible partie à l'enfoncement de l'élément. Pour une grande
partie, en effet, elle se perd en vibrations dans le sol. Ces vibrations sont parfois
gênantes et nocives pour les constructions voisines.
[0006] La pression de l'onde de choc arrivant à la pointe basse de l'élément doit être plus
grande que la résistance du sol, afin que l'élément pénètre suffisamment dans le sol
pendant la courte durée du choc. Il j a donc une décompression brutale de l'élément,
ce qui cause ensuite des contraintes de traction dans l'élément. Cette traction est
particulièrement dangereuse pour des éléments préfabriqués en béton. Pour un pieu
en béton soumis au battage , ce phénomène de décompression et de traction agrandit
le risque d'endommagement de l'élément, et exige une armature forte et coûteuse.
[0007] En résumé, les procédés de battage actuellement existants présentent un rendement
faible, compte tenu de l'énergie mise en oeuvre, et présentent également des risques
d'endommagement des éléments importants.
[0008] Les procédés d'extraction existants mettant en oeuvre un mouton présentent sensiblement
les mêmes inconvénients.
[0009] Un des buts de la présente invention est de proposer un procédé et un dispositif
de battage qui évitent ces inconvénients et qui permettent d'enfoncer des éléments
dans le sol sans créer de pressions trop grandes dans ces éléments, de vibrations
nocives dans le terrain environnant, ni de tension de traction suite à la décompression
de l'élément.
[0010] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé et un dispositif
de battage qui évitent le choc brutal et excessivement bref d'un mouton sur la tête
d'un élément.
[0011] Un autre but de la présente invention est de proposer un procédé et un dispositif
d'extraction remédiant aux inconvénients mentionnés ci-dessus.
[0012] Le procédé de battage dans le sol ou d'extraction du sol d'éléments tels que des
pieux, des tubes ou des palplanches, selon l'invention, est caractérisé par le fait
que :
- on constitue une quantité d'énergie déterminée que l'on dirige en direction de la
tête de l'élément,
- on accumule la dite quantité d'énergie déterminée, et on la transmet progressivement
dans le temps en direction de la pointe de l'élément, de manière à provoquer son enfoncement
dans le sol pour le battage, ou vers la tête de l'élément, de manière à provoquer
son extraction,
- on récupère l'énergie restituée qui n'a pas été utilisée respectivement pour l'enfoncement
ou l'extraction, et on la complète par un apport d'énergie extérieure de manière à
reconstituer une nouvelle quantité d'énergie déterminée que l'on dirige à nouveau
en direction de la tête de l'élément.
[0013] Le dispositif pour la mise en oeuvre du procédé de battage selon l'invention est
caractérisé par le fait qu'il comprend :
- des moyens pour constituer une quantité d'énergie déterminée,
- un dispositif amortisseur intercalé entre les dits moyens et la tête de l'élément
pour accumuler cette énergie, la transmettre progressivement dans le temps en direction
de la tête de l'élément et restituer l'énergie qui n'a pas été utilisée,
- des moyens pour fournir un apport extérieur d'énergie de manière à reconstituer
une nouvelle quantité d'énergie déterminée.
[0014] Le dispositif pour la mise en oeuvre du procédé d'extraction selon l'invention est
caractérisé par le fait qu'il comprend :
- des moyens pour constituer une quantité d'énergie déterminée,
- un premier dispositif amortisseur intercalé entre les dits moyens et la tête de
l'élément pour accumuler cette énergie, la transmettre progressivement dans le temps
en direction de la tête de l'élément de manière à provoquer son extraction,
- un deuxième dispositif amortisseur situé sous les dits moyens.de manière à récupérer
l'énergie restituée par les dits moyens,
- des moyens pour fournir un apport extérieur d'énergie de manière à reconstituer
la nouvelle quantité d'énergie déterminée.
[0015] L'invention sera mieux comprise si l'on se réfère à la description ci-dessous, ainsi
qu'aux dessins en annexe qui en font partie intégrante.
[0016]
La figure 1 représente schématiquement une coupe transversale du dispositif selon
l'invention disposé sur la tête d'un pieu.
La figure 2 est une vue schématique en coupe de la figure 1 selon la coupe A-A.
La figure 3 est une vue en coupe schématique de la figure 1 selon la direction B-B.
La figure 4 est une vue schématique montrant le dispositif selon l'invention dans
le cas du battage et de l'extraction d'un tube.
La figure 5 est une vue schématique montrant le dispositif selon l'invention dans
le cas de l'extraction d'une palplanche.
[0017] Le procédé et le dispositif de battage selon l'invention vont être décrits en grande
partie en application au battage d'un pieu en béton. Cette application n'est cependant
pas limitative, et moyennant quelques modifications à la portée de l'Homme de l'Art,
l'invention pourra être facilement étendue à d'autres éléments tels que des tubes
ou des palplanches.
[0018] Le procédé de battage d'un pieu selon l'invention consiste à accumuler une quantité
d'énergie déterminée, de préférence au-dessus de la tête du pieu, et de diriger cette
quantité d'énergie en direction du pieu. On accumule alors l'énergie, puis on la transmet
progressivement dans le temps, dans le pieu jusqu'à sa pointe de manière à provoquer
l'enfoncement de celui-ci.
[0019] L'accumulation et le transfert progressif de l'énergie sont assurés par un dispositif
amortisseur qui se raccourcit sous l'effet d'une accumulation d'énergie, et se rallonge
en restituant l'énergie accumulée.
[0020] Une partie de l'énergie accumulée et transférée sera utilisée pour réaliser l'enfoncement
du pieu, la partie restante étant restituée par le dispositif amortisseur qui reprend
sa longueur initiale.
[0021] Cette quantité d'énergie restituée sera récupérée et complétée par un apport d'énergie
extérieure, de manière à reconstituer une nouvelle quantité d'énergie déterminée.
[0022] Cette quantité d'énergie sera alors de nouveau dirigée vers la tête du pieu, et le
cycle sera renouvelé.
[0023] Par ailleurs, dans un mode préférentiel de réalisation, des moyens automatiques de
mesure déterminent pour chaque cycle la quantité d'énergie absorbée par le pieu pour
son enfoncement, la quantité d'énergie restituée par le dispositif amortisseur, et
en déduiront, en fonction de l'enfoncement du pieu, la quantité d'énergie qu'il est
nécessaire d'apporter en complément, de manière à reconstituer une quantité d'énergie.
[0024] Une transmission progressive d'énergie dans le pieu permet d'éviter tout phénomène
de choc qui engendre généralement les déformations à la limite de l'élasticité. Par
ailleurs, le rendement est nettement meilleur étant donné que la mise sous pression
du pieu, et de la terre avoisinante est progressive dans le temps. On diminue ainsi
l'effet d'inertie de la terre et du pieu. D'autre part, la transmission d'énergie
s'effectue durant un temps suffisamment long pour que le pieu se trouve entièrement
en pression durant la plus grande partie de ce temps. L'accélération du pieu est en
effet minime devant la mise sous pression globale de celui-ci, ce qui réduit pratiquement
le phénomène de vibrations engendré dans le sol, et le phénomène de contraintes de
traction à l'intérieur du pieudues à la décompression. Il est donc possible en mettant
en oeuvre le procédé selon l'invention d'utiliser une armature plus légère.
[0025] Toute l'énergie accumulée et transférée progressivement est donc utilisée pour l'enfoncement
du pieu, ou restituée et récupérée. Les pertes d'énergie sont excessivement faibles
comparativement aux pro- cédésde battage antérieurs.
[0026] A titre d'exemple, l'accélération due à la chute et au choc brutal d'un mouton sur
un pieu se traduit par une accélération, qui théoriquement est infinie, mais qui peut
être estimée à 400 g après lms. Comparativement, l'accélération maximale provoquée
dans le pieu par le transfert d'énergie est de l'ordre de 10 g. Dans le cas desprocédés
antérieurs, la propagation de la pression dans le pieu, due au choc brutal, dure de
6 à 10 ms environ. Par contre, dans le cas présent, la transmission d'énergie dure
environ de 100 à 200 ms.
[0027] Les chiffres relatifs au présent procédé ne sont naturellement donnés qu'à titre
indicatif, et n'ont pas pour but de limiter l'invention.
[0028] Dans le cas de l'extraction d'un élément, tel qu'un tube ou une palplanche, le procédé
consiste également à constituer une quantité d'énergie déterminée, de préférence sous
la tête de l'élément. On accumule cette quantité d'énergie déterminée, on la transmet
progressivement dans le temps en direction de la tête de l'élément, de manière à favoriser
son extraction. Comme dans le cas du battage, le transfert progressif d'énergie est
assuré par un dispositif amortisseur qui se raccourcit sous l'effet d'une accumulation
d'énergie et qui restitue l'énergie qu'il a emmagasiné en reprenant sa longueur initiale.
[0029] L'énergie qui n'a pas été utilisée pour l'extraction du tube est récupérée par un
deuxième dispositif amortisseur, apte également à se raccourcir sous l'effet d'une
accumulation d'énergie, et à restituer l'énergie accumulée en reprenant sa longueur
initiale. Cette énergie après restitution est récupérée puis complétée par un apport
extérieur d'énergie, de manière à reconstituer une nouvelle quantité d'énergie déterminée.
Cette nouvelle quantité d'énergie est de nouveau dirigée en direction de la tête du
pieu et le cycle d'extraction est renouvelé.
[0030] Dans certains cas, le deuxième dispositif amortisseur et les moyens qui permettent
de compléter la quantité d'énergie restituée peuvent être confondus.
[0031] Les avantages de ce procédé sont semblables aux avantages du procédé de battage.
[0032] Ils permettent également d'appliquer les formules dynamiques fiables, étant donné
que l'on reste dans le domaine de l'élasticité.
[0033] Selon le procédé de battage ou d'extraction de l'invention, on mesure la force qui
est appliquée à la tête du pieu, ce qui permet de déterminer l'énergie qui a été transmise
au pieu, son enfoncement et également sa résistance à l'enfoncement. Ces différentes
variables peuvent être déterminées par la saisie d'accélérations,de vitessesou de
déplacements,tel que cela apparaîtra ultérieurement.
[0034] Le dispositif pour la mise en oeuvre non limitative du procédé de battage selon l'invention
va ê.tre maintenant décrit en référence aux figures 1, 2 et 3 en application au battage
d'un pieu en béton. Dans ces figures, la référence 1 désigne un pieu d'un type connu,
que l'on désire enfoncer dans le sol 2. La tête du pieu, c'est-à-dire sa partie supérieure
est désignée par la référence 3 et sa'pointe, c'est-à-dire sa partie extrême dans
le sol par la référence 4.
[0035] Le dispositif selon l'invention comprend tout d'abord un casque 5 qui s'adapte sur
la tête du pieu. Ce casque est composé d'une plaque de base 6 qui épouse la forme
de la surface supérieure du pieu, et des rebords 7 et 8 qui suivent la forme de la
surface latérale du pieu, à proximité de sa surface supérieure de manière à positionner
le dispositif par rapport à la tête du pieu.
[0036] La plaque de base se prolonge latéralement par deux ailes 9 et 10. Sur chacune de
ces ailes sont fixés par tout moyen approprié des guides. Dans un mode préférentiel
de réalisation, ces guides sont au nombre de deux, respectivement 11 et 12. Ils ont
une forme cylindrique de révolution, et sont dirigés selon un axe sensiblement parallèle
à l'axe 13 du pieu, de part et d'autre de celui-ci.
[0037] Ces colonnes de-guidage 11 et 12 permettent le mouvement en translation selon la
direction de l'axe 13, sensiblement sans frottement, d'un mouton 14. Ce mouton est
d'un type connu, et est constitué par tout matériau approprié, et par exemple par
des plaques d'acier assemblées.
[0038] Le mouton est guidé par rapport aux colonnes 11 et 12, par des douilles 15 et 16,
solidaires de la masse du mouton.
[0039] Sous le mouton, en contact avec sa face inférieure, se trouve une plaque de choc
17, dont le rôle est de protéger les ressorts du choc dû à la chute du mouton qui
se produit lors de la descente de celui-ci. Cependant, cette plaque de choc peut être
également située au niveau de la partie supérieure des ressorts eux-mêmes.
[0040] Le dispositif amortisseur se raccourcit sous l'effet d'une accumulation d'énergie,
et restitue l'énergie qu'il a emmagasiné en reprenant sa longueur initiale. Dans le
mode de réalisation représenté, ce dispositif amortisseur est constitué par des ressorts
de compression 19, disposés parallèlement, et éventuellement guidés par des colonnes
20. Ces ressorts présentent sensiblement une longueur égale, et constituent un étage
de ressorts. Pour un étage, ils sont juxtaposés, de manière à constituer une surface
d'amortissement en regard de la surface inférieure du mouton. Les ressorts sont éventuellement
guidés dans leur mouvement de compression et de dilatation par des colonnes 20 fixées
sur la plaque de base. Ces colonnes ont une longueur inférieure à la longueur minimale
de chaque ressort, lorsque ceux-ci sont comprimés au maximum. Dans un mode préférentiel
de réalisation, la compression maximum correspond à une charge sensiblement égale
à trois fois la charge nominale du pieu, c'est-à-dire la charge qu'il sera susceptible
de porter lors de sa mise en service. Plusieurs étages de ressorts peuvent être également
superposés. Dans ce cas, des plaques intermédiaires sont disposées entre les différents
étages.
[0041] Le dispositif amortisseur qui vient d'être décrit n'est pas limitatif, et tout autre
dispositif se raccourcissant sous l'effet d'une accumulation d'énergie, et reprenant
sa longueur initiale en restituant l'énergie qu'il a emmagasiné convient. Par exemple,
des rondelles ressorts pourraient être substituées aux ressorts de compression, ou
tout autre dispositif amortisseur dont le rendement est voisin de 100 %. Lors de sa
chute en direction de la tête du pieu, le mouton est tout d'abord guidé le long des
colonnes 11 et 12 de guidage, puis il entre en contact avec le dispositif amortisseur.
Il communique alors au dispositif amortisseur l'énergie qu'il a accumulé au cours
de sa chute, ce qui se traduit par une compression de celui-ci. Le dispositif amortisseur
restitue ensuite l'énergie qui n'a pas été utilisée pour l'enfoncement en reprenant
sa longueur initiale.
[0042] La décompression des ressort se traduit par un rebondissement du mouton qui remonte
parallèlement à la direction 13.
[0043] Un dispositif extérieur communique au mouton une énergie complémentaire de manière
à reconstituer une quantité d'énergie déterminée, c'est-à-dire en fait à le remonter
à la hauteur voulue.
[0044] Dans un mode préférentiel de réalisation, ce dispositif extérieur est constitué de
vérins 21 et 22. Dans le mode de réalisation représenté, ces vérins sont au nombre
de deux, fixés respectivement sur chacune des ailes 9 et 10 du casque, selon une direction
sensiblement parallèle à la direction 13 de l'axe du pieu. Les vérins sont placés
à proximité des colonnes de guidage, de manière symétrique par rapport à l'axe 13
du pieu et du mouton.
[0045] Les tiges des vérins hydrauliques 21 et 22 sont placées en regard des butées 23 et
24 situées dans la partie supérieure du mouton, en saillie, et solidaires de celui-ci.
[0046] Lors de leur mise en pression, les vérins hydrauliques projettent le mouton vers
le haut après rebondissement. La sortie et la rentrée des axes 25 et 26 des vérins
doivent être rapides et synchronisées avec le mouvement du mouton.
[0047] Dans un mode préférentieLde réalisation, les vérins sont hydrauliques, à simple effet.
Ils sont alimentés en huile respectivement par des canalisations 27 et 28, situées
dans la partie inférieure de ceux-ci qui les relient au groupe de commande hydraulique
29. Ce groupe de commande peut être fixé sur une plaque 30 solidarisée au casque 6
dans sa partie inférieure.
[0048] En synchronisation avec le mouvement de rebondissement du mouton sur le dispositif
amortisseur, les vérins sont mis en pression, ce qui provoque la sortie des axes 25
et 26, et leur poussée respectivement contre les butées 23 et 24 du mouton.
[0049] Lors de leur sortie, les axes des vérins compriment des ressorts de compression situés
à l'extérieur de ceux-ci. Dans la figure 2, le ressort de compression 31 du vérin
22 est représenté. Ces ressorts rappellent les axes du vérin dès que la mise sous
pression de ceux-ci est arrêtée. Il faut remarquer que la rentrée des axes dans le
vérin doit se produire avant le mouvement de retombée du mouton, afin qu'il n'y ait
pas de choc entre les butées 23 et 24 et l'extrémité des axes des vérins.
[0050] Il faut également remarquer que la hauteur du vérin lorsque son axe est rentré à
l'intérieur du corps est inférieure à la hauteur minimale à laquelle le mouton descend
lors de ses mouvements.
[0051] Etant donné que le mouvement des axes des vérins est excessivement rapide, l'invention
prévoit tout dispositif approprié de manière à amortir le choc des axes des vérins
contre les butées, et le choc des axes des vérins en fin de course dans leur mouvement
de rentrée dans le corps des vérins. De tels dispositifs peuvent être par exemple
des ressorts anti-chocs ou des amortisseurs hydrauliques.
[0052] A titre d'exemple, on a obtenu de bons résultats avec une force de poussée des vérins
4 à 5 fois supérieure au poids du mouton.
[0053] Pour permettre le mouvement très rapide des vérins, de l'huile sous haute pression
ainsi que les distributeurs à grand débit sont nécessaires.
[0054] Le dispositif de commande des vérins va maintenant être décrit à titre indicatif,
en effet d'autres dispositifs de commande pourraient être adoptés sans que l'on sorte
pour autant du cadre de l'invention. Ce dispositif est schématisé en figure 3. Il
comprend tout d'abord un moteur propulsif 32, qui commande une pompe hydraulique 33.
Cette pompe puise l'huile dans un réservoir 34 et l'envoie sous pression dans un accumulateur
35. L'huile est maintenue sous haute pression dans cet accumulateur 35.
[0055] Un contacteur 36 approprié, et par exemple un contacteur magnétique détecte la présence
du mouton en position inférieure, et commande un distributeur à grand débit 37. Cette
commande éventuellement peut être temporisée, de manière à profiter au maximum de
l'effet de rebondissement. Lorsque le distributeur est commandé, l'huile de l'accumulateur
sous pression.est envoyée dans le corps des vérins, provoquant ainsi la sortie très
rapide de leurs axes. Une seconde temporisation commande le temps de mise sous pression
des vérins et donc en fait la hauteur de remontée de ceux-ci ainsi que la hauteur
de retombée du mouton. L'arrêt de la mise sous pression des vérins provoque la rentrée
des axes et l'huile qui avait piloté leur sortie est refoulée dans le réservoir 34.
[0056] Le dispositif selon l'invention se prête facilement à une programmation électronique
qui pilote automatiquement son fonctionnement. En effet, les dispositifs de mesure,
et par exemple un accéléromètre 38 placé sur le mouton peut donner des informations
sur l'accélération, le déplacement et l'énergie emmagasinée par celui-ci. Des dispositifs
de mesure identiques doivent être placés sur le casque, de manière à être renseigné
sur l'enfoncement du pieu bien que l'accéléromètre 38 puisse également remplir cette
fonction.
[0057] Selon une autre variante, ce sont les déplacements du mouton, sa hauteur de chute,
et le déplacement de la tête du pieu qui sont mesurés. Ces mesures sont ensuite traitées
, par exemple, par un microprocesseur, qui calcule en fonction d'un enfoncement du
pieu la hauteur de remontée du mouton, et donc la quantité d'énergie complémentaire
à lui apporter, pour l'enfoncement suivant. Eventuellement, ces calculs tiennent compte
de la résistance des différentes couches de sol que traversent les pieux ou permettent
de la déterminer approximativement.
[0058] Les différents renseignements recueillis au cours du battage peuvent être mémorisés
par tout moyen approprié, et servir de justificatifs ultérieurement. Ces renseignements
permettent également de connaître la résistance à l'enfoncement du pieu dans le sol.
[0059] Le dispositif selon l'invention permet donc une transmission progressive de l'énergie
accumulée par le mouton vers le pieu. Le dispositif selon l'invention permet d'éviter
les déformations du pieu au-delà du domaine élastique . Il permet également une augmentation
de pression progressive à l'intérieur du pieu, et évite en particulier de grandes
variations de pression à l'intérieur de celui-ci comme c'est le cas avec les chocs
des dispositifs antérieurs. Etant donné par ailleurs que la transmission d'énergie
est progressive, on évite une décompression du pieu vers lé haut et vers le bas, et
donc une perte d'énergie transmise au pieu, ainsi que des sollicitations de traction
à l'intérieur de celui-ci.
[0060] De ce fait, le procédé de battage selon l'invention trouve une application avantageuse
dans le battage de pieux constitués de plusieurs éléments superposés. Ainsi, à titre
d'exemple, un pieu de 21 m pourra être réalisé par la battage successif de trois éléments
de 7 m superposés. Ceci réduit la hauteur du pieu hors du sol et exige donc des moyens
moins hauts pour la mise en oeuvre du procédé. Avec les procédés antérieurs, les sollicitations
de tractions créent des problèmes au niveau de la jonction des éléments.
[0061] Les vibrations dans le sol sont pratiquement nulles. Il faut remarquer également
que l'élasticité du pieu, ainsi que l'élasticité du sol restituent de l'énergie après
enfoncement du pieu, au même titre que les ressorts et est récupérée pour la remontée
du mouton.
[0062] Il faut également remarquer que lorsque le mouton tombe sur le dispositif amortisseur
, celui-ci se comprime jusqu'à ce qu'il soit en mesure de transmettre au pieu une
force au moins égale à la résistance du pieu dans le sol. Une fois que cette force
est dépassée, le mouton et le pieu descendent ensemble jusqu'à ce que la plupart de
l'énergie accumulée ait été transférée dans le pieu. Le dispositif amortisseur, ainsi
que le pieu et le sol par leur élasticité restituent une énergie qui correspond à
la résistance à l'enfoncement du pieu dans le sol. Par enregistrement des différentes
données, il est possible de connaître la valeur de cette résistance vis-à-vis de la
charge nominale du pieu.
[0063] Des dispositifs mettant en oeuvre le procédé selon l'invention vont maintenant être
décrits en référence à la figure 4 dans l'application au battage et à l'extraction
d'un tube et en référence à la figure 5 en application du palplanche.
[0064] Les tubes sont généralement utilisés comme moule à l'intérieur duquel on coule un
pieu en béton. Ils sont donc tout d'abord battus dans le sol, puis du béton est coulé
à l'intérieur et on extrait ensuite les tubes du sol. Le dispositif qui va être décrit
permet de réaliser à la fois le battage du tube et son extraction.
[0065] On a représenté en figure 4 un tube 38, présentant à son extrémité un bouchon 39,
obturé par une plaque de fermeture 40. Après le battage du tube, la plaque de fermeture
40 est abandonnée au fond du trou, ce qui permet l'injection du béton au fur et à
mesure de l'extraction du tube. Dans sa partie supérieure, le tube 38 comprend un
réservoir à béton 41.
[0066] Le tube présente, par ailleurs, des encoches annulaires 42 au niveau de sa périphérie
extérieure. Ces encoches sont réparties à différentes hauteurs du tube, et leur utilité
apparaîtra ultérieurement.
[0067] Le dispositif selon la présente invention, permettant de battre et d'extraire le
tube 38 comprend un casque principal 43, composé d'un casque inférieur 44 et d'un
casque supérieur 45 solidarisés entre eux, par exemple par des montants 46. Les deux
casques sont traversés par le tube qui sert à ce niveau de guidage.
[0068] Avantageusement, le casque 43 est soutenu par un engin de chantier, tel que par exemple
une grue, un engin à bras télescopique etc.... Cet engin permet de régler la hauteur
du casque 43 par rapport au sol, en fonction de l'enfoncement du tube dans celui-ci.
[0069] Les casques inférieur 44 et supérieur 45 sont par ailleurs reliés par des colonnes
de guidage 47, d'axes sensiblement parallèles à l'axe du tube. Deux colonnes sont
représentées en figure 4, ce nombre cependant n'est pas limitatif.
[0070] Le dispositif comprend par ailleurs un dispositif amortisseur inférieur 48 et un
dispositif amortisseur supérieur 49. Ces deux dispositifs sont mobiles et réglables
en hauteur par rapport au tube.
[0071] Des moyens, schématisés par des vérins 50 manoeuvrant des verrous 51 permettent d'immobiliser
respectivement chaque dispositif amortisseur par rapport au tube tel que cela est
schématisé en figure 4, cette immobilisation se produit par engagement des verrous
51 dans les encoches annulaires 42 du tube.
[0072] Tout moyen approprie, et par exemple des vérins hydrauliques 52 reliés au casque
inférieur 44 pour le dispositif amortisseur inférieur 48, et des câbles 53 reliés
au casque supérieur 45 pour le dispositif amortisseur supérieur 49 permettent de régler
la hauteur des dispositifs 48 et 49. Ce réglage permet de mettre les verrous 51 au
regard des encoches 42 qui sont à la hauteur la plus appropriée.
[0073] Respectivement à la face supérieure du dispositif amortisseur inférieur 48, et à
la face inférieure du dispositif amortisseur supérieur 49 se trouve un étage, par
exemple , de ressorts amortisseurs 54 et 55, ainsi qu'une plaque de chocs, 56 et 57.
Entre les dispositifs amortisseurs 48 et 49, évolue le mouton 58. Les dispositifs
amortisseurs 48 et 49 ainsi que le mouton 58 sont guidés d'une part par le tube, et
d'autre part parles colonnesde guidage 47.
[0074] Des vérins hydrauliques 59, solidaires du dispositif amortisseur inférieur 48 permettent
d'apporter au mouton une quantité d'énergie complémentaire, tel que cela a été décrit
précédemment.
[0075] Lors du battage du tube, le dispositif amortisseur supérieur est placé hors de portée
du mouton 58, et te battage se déroule comme cela a été décrit précédemment.
[0076] Pour l'extraction du tube, le mouton est projeté vers le haut par les vérins 59,
entre en contact avec la plaque de choc 57 du dispositif amortisseur supérieur 49,
comprime les ressorts 55. Cette compression correspond à un transfert d'énergie au
dispositif amortisseur supérieur. L'énergie qui n'a pas été utilisée pour l'extraction
du tube est restituée par la décompression des ressorts 55 qui renvoie le mouton vers
le bas. A cette énergie s'ajoute par ailleurs l'énergie de chute du mouton en direction
du dispositif amortisseur inférieur.
[0077] A la fin de son mouvement de descente, le mouton entre en contact avec la plaque
de choc 56, et au ressort 54 qui absorbe puis restitue l'énergie. Cette énergie est
complétée par une quantité d'énergie délivrée par le vérin hydraulique 59. Tel que
cela a été décrit précédemment , l'ensemble des paramètres est mesuré, de manière
à maîtriser l'extraction.
[0078] Dans certains cas, la chute du mouton vers le bas pourra être amortie par les vérins
hydrauliques 59, dans leur mouvement de rentrée. Dans ce cas, l'énergie est récupérée
au niveau du groupe hydraulique qui pilote le fonctionnement de ces vérins sous forme
de pression.
[0079] Le réglage en hauteur des différents éléments permet de tenir compte de la profondeur
d'enfoncement du tube dans le sol.
[0080] Il faut remarquer par ailleurs qu'avantageusement, le bouchon 39, à l'extrémité inférieure
du tube 38 présente un diamètre supérieur au diamètre extérieur du tube, et est amovible.
Ainsi, avec un même tube 38 il est possible de réaliser des pieux de diamètres différents,
en faisant varier le diamètre extérieur du bouchon 39.
[0081] Par ailleurs, lors de l'extraction, il est avantageux d'exercer sur le tube une force
verticale dirigée vers le haut, à laquelle le dispositif d'extraction apporte un complément.
[0082] La figure 5 schématise un dispositif d'extraction selon la présente invention pour
l'extraction de palplanches. Une palplanche 60 a été représentée dans cette figure,
vue de profil. Le dispositif d'extraction comprend un casque supérieur 61, maintenu
et soumis à une force verticale vers le haut, par exemple au moyen de deux câbles
62. Ces câbles sont par exemple reliés à un engin de chantier, tel qu'une grue ou
un engin mobile muni d'un bras télescopique.
[0083] Le dispositif comprend par ailleurs deux colonnes de guidage 63 et 64, sensiblement
parallèles à l'axe 65 de la palplanche.
[0084] Dans sa partie inférieure, il comprend une pince 66 solidarisée aux colonnes de guidage
63 et 64. Avantageusement, cette pince comprend une mâchoire 67 auto-serrante qui
pince la palplanche pour un mouvement du dispositif vers le haut. Elle est d'un type
connu.
[0085] Au niveau de la face inférieure du casque 61 se trouve le dispositif amortisseur,
constitué d'un étage de ressorts 68 et d'une plaque de choc 69. Un mouton 70 est situé
entre les dispositifs amortisseurs et la pince 66. Il est projeté vers le haut au
moyen de vérins hydrauliques 71 solidaires de la pince 66. La disposition relative
des colonnes de guidage et des vérins 71 peut être, par exemple, sensiblement identique
à celle des figures 1 à 3.
[0086] Le mouton est projeté vers le haut par les vérins 71, entre en contact avec la plaque
de choc 69 et comprime les ressorts 68. De ce fait, il transfère la quantité d'énergie
qui lui a été donnée. Une partie est restituée par les ressorts 68 qui renvoient,
en se décomprimant, le mouton vers le bas. De préférence, les tiges des vérins 71
restent sorties, et amortissent le mouvement de descente du mouton au fur et à mesure
de leur rentrée . L'énergie restituée par le dispositif amortisseur est donc récupérée
au niveau du groupe hydraulique qui commande les vérins. Il faut remarquer par ailleurs
que les câbles 62 exercent sur la palplanche une traction auquel le dispositif d'extraction
apporte un complément.
[0087] Avantageusement, la pince 66 permet de saisir simultanément deux palplanches ou plus.
[0088] Naturellement, le procédé et les dispositifs de battage ou d'extraction qui viennent
d'être décrits ne sont donnés qu'à titre indicatif, et l'on pourrait adopter d'autres
mises en oeuvre de la présente invention sans pour autant sortir du cadre de celle-ci.
1. Procédé de battage dans le sol ou d'extraction du sol d'éléments tels que des pieux,
des tubes, ou des palplanches, caractérisé par le fait que :
- on constitue une quantité d'énergie déterminée que l'on dirige en direction de la
tête de l'élément,
- on accumule la dite quantité d'énergie déterminée et on la transmet progressivement
dans le temps en direction de la pointe de l'élément de manière à provoquer son enfoncement
dans le sol pour le battage, ou vers la tête de l'élément de manière à provoquer son
extraction,
- on récupère l'énergie restituée qui n'a pas été utilisée respectivement pour l'enfoncement
ou l'extraction et on la complète par un apport d'énergie extérieure de manière à
reconstituer une nouvelle quantité d'énergie que l'on dirige à nouveau en direction
de la tête de l'élément.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on accumule et
on transmet progressivement la dite quantité d'énergie au moyen d'un dispositif amortisseur
apte à se raccourcir sous l'effet d'une accumulation d'énergie.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que l'on récupère la
dite quantité d'énergie restituée au moyen d'un dispositif amortisseur apte à restituer
de l'énergie en reprenant sa longueur initiale après compression.
4. Procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé par
le fait que l'on mesure la charge appliquée sur l'élément au moins pendant l'accumulation
et le transfert d'énergie.
5. Procédé de battage selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
par le fait que l'on utilise le même dispositif amortisseur pour accumuler, transférer
et restituer les dites quantités d'énergie.
6. Procédé d'extraction selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé
par le fait qtel'on utilise des dispositifs amortisseurs différents d'une part pour
accumuler, transférer la dite quantité d'énergie déterminée, d'autre part pour récupérer
la quantité d'énergie restituée qui est complétée par un apport extérieur.
7. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé de battage, selon l'une ouelconque
des revendications 1 à 5, caractérisé par le fait qu'il comprend :
- des moyens pour constituer une quantité d'énergie déterminée,
- un dispositif amortisseur intercalé entre les dits moyens et la tête de l'élément
pour accumuler cette énergie, la transmettre progressivement dans le temps en direction
de la pointe de l'élément, et restituer l'énergie qui n'a pas été utilisée,
- des moyens pour fournir un apport extérieur d'énergie de manière à reconstituer
une nouvelle quantité d'énergie déterminée.
8. Dispositif pour la mise,en oeuvre du procédé d'extraction, selon l'une quelconque
des revendications 1 à 4, et 6, caractérisé par le fait qu'il comprend :
- des moyens pour constituer une quantité d'énergie déterminée,
- un premier dispositif amortisseur intercalé entre les dits moyens et la tête de
l'élément pour accumuler cette énergie, la transmettre progressivement dans le temps
en direction de la tête de l'élément de manière à provoquer son extraction,
- un deuxième dispositif amortisseur situé sous les dits moyens de manière à récupérer
l'énergie restituée par les dits moyens,
- des moyens pour fournir un apport extérieur d'énergie de manière à reconstituer
la dite quantité d'énergie déterminée.
9. Dispositif de battage ou d'extraction selon l'une quelconque des revendications
7 ou 8, caractérisé par le fait que les dits moyens pour constituer une quantité d'énergie
déterminée comprennent un mouton, et des moyens de guidage permettant au mouton de
se translater sensiblement librement selon une direction parallèle à la direction
de l'élément.
10. Dispositif de battage ou d'extraction, selon l'une quelconque des revendications
7 ou 8, caractérisé par le fait que les dits moyens amortisseurs sont du type apte
à se raccourcir sous l'effet d'une accumulation d'énergie, et à restituer de l'énergie
en reprenant leur longueur initiale.
11. Dispositif de battage ou d'extraction, selon la revendication 10, caractérisé
par le fait que les dits dispositifs amortisseurs sont constitués par une pluralité
de ressorts de compression, disposés en un ou plusieurs étages.
12. Dispositif de battage ou d'extraction, selon l'une quelconque des revendications
7 ou 8, caractérisé par le fait que les dits moyens pour fournir un apport extérieur
d'énergie sont constitués par au moins un vérin hydraulique dont la mise sous pression
provoque la remontée du dit mouton.
13. Dispositif de battage ou d'extraction selon la revendication 12, caractérisé par
le fait que le ou les vérins hydrauliques qui projettent le mouton verticalement vers
le haut sont alimentés par des distributeurs à grand débit, et que leur mise en pression
détermine la quantité d'énergie extérieure apportée au mouton.
14. Dispositif de battage ou d'extraction selon l'une quelconque des revendications
7 à 13, caractérisé par le fait qu'il comprend des moyens pour mesurer et déterminer
à tout instant l'accélération et/ou le déplacement du mouton, ainsi que la quantité
d'énergie qu'il a emmagasinée et/ou transférée.
15. Dispositif d'extraction selon la revendication 8, caractérisé par le fait que
le dit deuxième dispositif amortisseur, et que les dits moyens pour fournir un apport
extérieur d'énergie de manière à reconstituer la dite quantité d'énergie déterminée
sont confondus, et sont constitués par au moins un vérin hydraulique.