[0001] La présente invention concerne une dispositif distanceur pour éléments de coffrage,
en particulier pour la réalisation d'ouvrages en béton, comprenant une pièce métallique
constituée d'un seul tenant en fil d'acier, comportant à chaque extrémité une boucle
plane, destinée à recevoir une clavette de retenue des éléments de coffrage, et des
pattes d'arrêt réalisées par pliage des tronçons d'extrémités du fil d'acier, disposées
dans un plan sensiblement perpendiculaire au plan des boucles et placées à l'avant
desdites boucles.
[0002] On connaît déjà des distanceurs de ce type, notamment ceux décrits par les brevets
américains 3 411 742, 3 544 059 et 1 924 630. Le premier de ces brevets décrit un
distanceur classique se composant d'un fil métallique torsadé et de clavettes de retenue
réalisées par emboutissage d'une plaque de tôle, de conception compliquée et de fabrication
coûteuse. Ce dispositif se rapproche de la classique torsade de fil de fer utilisés
depuis des générations pour empêcher l'écartement des planches de coffrage lorsque
le béton y est déversé.
[0003] Le second brevet cité décrit également un distanceur comportant d'une part un fil
de fer torsadé et d'autre part, des clavettes de blocage de conception extrêmement
compliquée. En effet, ces clavettes complémentaires du distanceur proprement dit en
fil de fer torsadé, se composent de plusieurs pièces métalliques usinées dont la fabrication
aussi bien que la mise en place sont très coûteux.
[0004] Le dernier brevet cité concerne un extenseur réalisé d'une pièce au moyen d'une tige
métallique pliée. Toutefois, en raison de la forme du pliage, ce .distanceur doit
être réalisé au moyen d'une tige métallique de relativement gros diamètre, pour pouvoir
résister aux pressions importantes auxquelles le coffrage est soumis lorsqu'on y déverse
le béton.
[0005] La présente invention se propose de pallier les inconvénients mentionnés ci-dessus
en réalisant un distanceur léger, résistant et maniable, facile à poser lors du montage
du coffrage, dont le démontage des parties apparentes après le décoffrage est aisé,
et dont le coût de fabrication reste compétitif en raison de la simplicité de sa construction.
[0006] Dans ce but, le dispositif distanceur selon l'invention est caractérisé en ce que
les boucles d'extrémités sont entièrement fermées, en ce que les pattes d'arrêt sont
constituées par des boucles également entièrement fermées, en ce que chaque boucle
d'extrémité possède un côté commun avec la boucle formant la patte d'arrêt correspondante,
et en ce que l'extrémité libre du fil, formant un côté d'une patte d'arrêt, passe
à l'intérieur de la boucle d'extrémité correspondante.
[0007] La présente invention et ses principaux avantages seront mieux compris en référence
à la description d'un exemple de réalisation préférée et des dessins annexés dans
lesquels :
la figure 1 représente une vue en perspective du dispositif distanceur selon l'invention,
la figure 2 représente une vue de face du dispositif distanceur de la figure 1, et
la figure 3 représente une vue schématique du dispositif distanceur en place sur un
coffrage.
[0008] En référence aux figures, le dispositif distanceur, réalisé par pliage à partir d'une
longueur prédéterminée de fil d'acier rigide, comporte à chacune de ses extrémités
une boucle A, respectivement A', ayant une forme sensiblement rectangulaire, les côtés
étant respectivement a,b,c,d et a', b',c',d'. Dans l'exemple représenté par la figure
1, les côtés b et b' sont arrondis. Toutefois, on notera que les côtés peuvent être
rectilignes, les angles étant de préférence arrondis pour faciliter le pliage. Lorsque
le dispositif distanceur est mis en place sur un coffrage, les boucles A et A' sont
en général horizontales.
[0009] Le dispositif comporte d'autre part deux pattes d'arrêt B et B', en forme de boucles
disposées dans un plan sensiblement perpendiculaire au plan des boucles A et A'. Ces
pattes d'arrêt sont constituées par des boucles ayant par exemple une forme triangulaire
composée respectivement des côtés
d, e,f, respectivement d',e',f', les côtés f' et g' étant respectivement prolongés
par des tronçons d'extrémité g et g'. Bien entendu la réalisation n'est pas limitée
à des boucles b et b' de forme triangulaire. Ces boucles pourraient avoir toutes formes
géométriques, notamment une forme carrée ou rectangulaire, avec de préférence dès-angles
arrondis pour faciliter le pliage.
[0010] Les tronçons d'extrémité g et g' passent à l'intérieur de la boucle fermée A, respectivement
A', ce qui permet d'assurer un auto-blocage en position des pattes d'arrêt, empêchant
ainsi que les boucles A, A' se resserent sous l'effet de la pression exercée sur les
planches de coffrage.
[0011] La figure 3 représente une vue détaillée d'un coffrage assemblé au moyen de distanceurs
tels que représentés par les figures 1 et 2. Les planches de coffrage 1 sont en appui
contre les pattes d'arrêt B, B' et sont retenues en place par des fers de renforcement
2 et des clavettes de fixation 3, qui sont placées dans les boucles A et A'. Comme
le montre cette figure, les planches de coffrage sont maintenues à un écartement donné
h qui déterminera l'épaisseur du mur en béton terminé. Les segments e,f,g et e',f'
g' viennent en appui à l'intérieur des planches et garantissent leur écartement constant.
Sur les boucles A et A' qui dépassent le coffrage, sont posés les fers de renforcement
2 assurant la rigidité et la retenue des planches 1, puis les clavettes 3, légèrement
coniques, qui assurent le verrouillage du dispositif de fixation et évitent que les
planches de coffrage ne s'écartent au moment de la coulée du béton.
[0012] Lorsque la prise du béton a eu lieu, on procède au décoffrage, en faisant sortir
la clavette 3 de la boucle A, A', puis on dépose les fers d'armature 2, ce qui permet
de retirer également les planches de coffrage 1. Après cette opération, il subsiste
les boucles A et A' perpendiculaires au mur et les pattes d'arrêt B et B' disposées
à fleur du mur en béton. Il suffit de sectionner au plus près du mur les boucles A
et A' en utilisant à cet effet une pince du genre "coupe boulon", pour libérer les
boucles A et A'. Cette dernière opération sera facilitée lorsqu'on sectionne la boucle
sur le côté a, respectivement a', qui a été préalablement marqué au moyen d'un repère,
par exemple un repère peint. La coupe du côté a, libère les différents segments a,b,c,d,e,f,g,
c'est-à-dire à la fois la boucle A et la boucle B. Seule reste dans le béton la tige
rectiligne du distanceur qui séparait initialement les deux pattes d'appui.
[0013] La réalisation industrielle de ces dispositifs distanceurs, se fera avantageusement
par une succession de pliages d'un fil d'acier rigide au moyen d'une machine automatique.
[0014] Le mode de réalisation de ce distanceur permet d'avoir un dispositif .d'un poids
voisin de 30 gr. pour un distanceur de 20 cm. Compte tenu du grand nombre de ces accessoires
utilisés pour monter un coffrage, on comprendra l'économie réalisée et la commodité
de la manutention de ces pièces. Comparé aux distanceurs connus, qui nécessitent pour
certains la fabrication de pièces métalliques en tôle emboutie aboutissant à un distanceur
dont le poids moyen est de l'ordre de 150 gr., on comprendra l'économie réalisée par
l'utilisation du distanceur selon l'invention. Son prix de revient modéré, la simplicité
de sa mise en place et la facilité avec laquelle l'utilisateur peut retirer les parties
apparentes, constituent d'autres avantages appréciables du dispositif selon l'invention.
[0015] Bien entendu, la présente invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit.
En particulier, les tronçons rectilignes g et g' peuvent être prolongés par deux tronçons
courbes h et h' (représentés en.traits pointillés sur la fig. 1), qui n'ont d'autre
fonction que d'éviter que les distanceurs ne s'accrochent les uns aux autres en formant
des chapelets qu'il faudra démêler avant leur utilisation.
1. Dispositif distanceur pour éléments de coffrage, en particulier pour la réalisation
d'ouvrages en béton, comprenant une pièce métallique constituée d'un seul tenant en
fil d'acier, comportant à chaque extrémité une boucle plane, destinée à recevoir une
clavette de retenue des éléments de coffrage, et des pattes d'arrêt réalisées par
pliage des tonçons d'extrémités du fil d'acier, disposées dans un plan sensiblement
perpendiculaire au plan des boucles et placées à l'avant desdites boucles, caractérisé
en ce que les boucles d'extrémités sont entièrement fermées, en ce que les pattes
d'arrêt sont constituées par des boucles également entièrement fermées, en ce que
chaque boucle d'extrémité possède un côté commun avec la boucle formant la patte d'arrêt
correspondante, et en ce que l'extrémité libre du fil, formant un côté d'une patte
d'arrêt, passe à l'intérieur de la boucle d'extrémité correspondante.
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les boucles d'extrémités
ont une forme sensiblement rectangulaire avec des angles arrondis facilitant le pliage.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les boucles d'arrêt
ont le côté extérieur arrondi pour faciliter le pliage.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pattes d'arrêt forment
chacune une boucle de forme sensiblement triangulaire, avec des angles arrondis pour
faciliter le pliage.
5. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les pattes d' arrêt
ont chacune une forme sensiblement rectangulaire avec le côté supérieur arrondi pour
faciliter le pliage.
6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que le fil d'acier a un diamètre compris entre 3 et 5 mm, et une résistance à la
rupture supérieure à 150 Kg/mm2.
7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les boucles comportent sur leurs côtés longitudinaux deux zones prédéterminées
marquées par des repères, destinés à indiquer l'en- doit où elles seront sectionnées
après le décoffrage.