[0001] La présente invention concerne les treillis de fil métallique et plus particulièrement,
le stockage et la manutention de tels treillis.
[0002] Après la fabrication d'un treillis de fil métallique, on a l'habitude de l'enrouler
pour former des rouleaux de section essentiellement circulaire. Une telle section
est obtenue même si on procède à l'enroulement du treillis sur une âme à section carrée,
le rouleau devenant de section circulaire après quelques couches d'enroulement.
[0003] Pour stocker et manutentionner des paquets de ces rouleaux, on peut procéder de plusieurs
façons. Tout d'abord, on peut empiler les rouleaux les uns sur les autres avec leurs
axes disposés horizontalement, l'empilement pouvant être ligaturé et palettisé pour
faoi- liter la manutention. Il est également possible de disposer les rouleaux de
façon que leurs axes soient verticaux et de procéder également à la ligature et à
la palettisation. Enfin, pour obtenir une stabilité plus grande, on peut former des
empilements dans lesquels les rouleaux des couches successives sont disposées de façon
croisée, après quoi, on ligature l'empilement et on le rend également palettisable.
[0004] Quelque soit le mode de mise en paquet utilisé, on se trouve confronté à des inconvénients.
[0005] Les rouleaux étant de section circulaire, chaque paquet de rouleaux présente des
vides considérables, de sorte que le volume utile de stockage est comparativement
faible. Par conséquent, le transport en camion par . exemple, est rendu moins efficace.
Par ailleurs, dans le cas particulier des empilements à rouleaux croisés, la seule
possibilité consiste à former une base carrée dont le c8té est déterminé par la longueur
des rouleaux. Cela limite l'utilisation des camions de transport à dimensions standardisées,
avec deux longueurs de 1 m et de 1,20 m, les dimensions d'un tel camion étant de 2,40
m en largeur, de 2,10 m en hauteur et de 12,5 m en longueur.
[0006] Bien entendu, des rouleaux à section circulaire n'ont pas une stabilité propre, de
sorte que durant le travail de manutention et surtout de la mise en paquet, la sécurité
du personnel n'est pas garantie.
[0007] Enfin, les paquets de rouleaux doivent être disposés sur des palettes pour pouvoir
facilement être manutentionnés. Cela signifie que l'on doit disposer de palettes de
plusieurs dimensions en fonction de la longueur des rouleaux utilisés.
[0008] L'invention a pour but de fournir un procédé pour la formation de paquets de rouleaux
de treillis de fil métallique, grâce auxquels tous les inconvénients mentionnés ci-dessus
sont éliminés.
[0009] Elle a donc pour objet un tel procédé applicable notamment à du treillis de fil métallique
à mailles hexagonales et à fils torsadés, caractérisé en ce qu'après enroulement d'une
longueur de treillis en rouleau, on aplatit ce dernier de façon à former un corps
allongé dont l'axe coincide avec celui du rouleau initial et qui présente au moins
deux faces planes non jointives, puis on empile un nombre prédéterminé de ces corps
en les disposant face contre face de façon à former un paquet. Grâce à ces caractéristiques,
on confère à chaque rouleau une stabilité propre, l'empilement pouvant être fait de
telle façon que les faces aplaties se trouvent en position horizontale. Dans ces conditions,
la mise sous paquet peut être réalisée en toute sécurité, car même un paquet non encore
achevé présente d'emblée une stabilité suffisante pour éviter la chute des rouleaux.
Par ailleurs, la présence des faces aplaties permet de combler les vides dans l'empilement,
de sorte que le volume total d'un paquet de rouleaux est plus faible que si les rouleaux
conservaient leur seo- tion circulaire. On peut également se dispenser de former des
empilements dans lesquels les rouleaux sont disposés de façon croisée d'une couche
à l'autre, car en raison de la forme aplatie des faces de chaque rouleau, la stabilité
n'est pas augmentée par une telle façon d'empilement. On peut donc se contenter d'empiler
des rouleaux, alors que leurs axes sont disposés tous parallèllement les uns aux autres.
[0010] Suivant une autre caractéristique de l'invention, le procédé consiste à aplatir chaque
rouleau de façon à former un corps prismatique. Ce corps peut alors présenter un nombre
de faces aplaties supérieur à deux et de préférence chaque rouleau comporte quatre
faces aplaties, sa section étant de forme carrée.
[0011] Des rouleaux ayant cette forme particulière peuvent être empilés avec une sécurité
maximale , le volume de l'empilement étant comparativement le plus faible.
[0012] Afin d'éviter une détérioration du fil du treillis aux angles de chaque corps allongé
par un pliage excessif, il est avantageux suivant une autre caractéristique de l'invention,
d'aplatir chaque rouleau de façon que ses arêtes longitudinales soient arrondies.
[0013] à cet égard, on peut noter que, avantageusement, les faces latérales aplaties du
corps prismatique forment ensemble environ 50 à 80 % de l'aire de sa surface latérale
totale.
[0014] Pour obtenir des paquets monoblocs, il est avantageux de ligaturer les rouleaux aplatis
après leur empilement. Il est à noter que comparé aux empilements avec des rouleaux
de section circulaire, on peut se contenter de ne prévoir que quelques bandes de cerclage,
ce qui permet donc, grâce à l'invention, d'économiser du matériel et de la main-d'oeuvre.
[0015] Enfin, un empilement de rouleaux aplatis selon le procédé tel que défini ci-dessus
peut être rendu facilement palettisable en plaçant, selon une autre caractéristique
de l'invention, chaque paquet sur au moins deux corps allongés, aplatis, écartés l'un
de l'autre et fixés au paquet.
[0016] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront au cours de la
description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant
aux dessins annexés, sur lesquels :
la Figure 1 est une vue schématique en perspective d'un rouleau aplati ayant subi
l'opération essentielle préconisée par le procédé de l'invention ;
la Figure 2 est une vue en perspective d'un paquet de rouleaux aplatis suivant l'invention.
[0017] La Figure 1 montre un rouleau de treillis de fil métallique, à mailles hexagonales
du type "triple torsion", type de treillis auquel l'invention peut être appliquée
avantageusement. Le fil de ce treillis est en acier doux recuit et galvanisé avant
sa transformation en treillis. Le diamètre final du fil est de 1 mm environ, la dimension
nominale de chaque maille est de 31 mm, tandis que la largeur du treillis est d'à
peu près 1 m (correspondant à la longueur du rouleau). Chaque rouleau est constitué
par une longueur de 50 m de treillis et il présente avant d'avoir subi les opérations
du procédé suivant l'invention, un diamètre de 260 mm tout en pesant 27 kg environ.
[0018] Il est à noter que l'invention s'applique également à d!autres types de grillages
ou de treillis de fil métallique, de préférence sans élément additionnel aux croisements
des fils, mais comportant par exemple des connexions par noeuds, avec des fils en
spirale, dit du type "agricole" (treillis destinés au petit bétail). Il peut également
s'agir de grillages soudés. Cependant, pour pouvoir appliquer le procédé suivant l'invention,
il est avantageux que le diamètre du fil soit inférieur à 2 mm et de préférence inférieur
à 1,5 mm. Un simple essai sur un treillis particulier en lui faisant subir les opérations
du procédé de l'invention peut révéler l'aptitude de ce treillis à l'application de
l'invention.
[0019] Après avoir été enroulé, chaque rouleau est soumis à une opération d'aplatissement
qui peut être réalisée dans une presse, par ailleurs classique. L'aplatissement peut
se faire sur deux côtés opposés du rouleau, moyennant quoi, on obtient un corps allongé
présentant deux faces longitudinales planes diamétralement opposées, reliées entre
elles par des faces (légèrement) bombées.
[0020] Cependant, l'opération d'aplatissement conduit, de préférence, à une forme prismatique
du rouleau, comme cela est représenté à la Figure 1, ce dernier présentant quatre
faces aplaties 2 raccordées les unes aux autres par des portions arrondies 3 qui constituent
les arêtes longitudinales du corps prismatique. Ce dernier peut être obtenu facilement
dans une presse dite "à quatre faoes". Comme on peut le voir sur la Figure 1, ce ne
sont que les couches extérieures du rouleau qui sont déformées, l'âme 4 du rouleau
1 conservant sa forme initiale.
[0021] Si les rouleaux 1 présentent, avant de subir les opérations du procédé de l'invention,
un diamètre extérieur de 270 mm comme indiqué ci-dessus, la distance entre deux faces
2 opposées est de 230 mm après l'aplatise- ment. Cette dimension est indiquée par
la lettre a sur la Figure 1. La largeur b de chaque face aplatie ne correspond pas
à cette dimension a, du fait que les arêtes longitudinales 3 du corps 1 sont arrondies.
On évite ainsi la détérioration des fils du treillis par un pliage excessif au raccordement
des faces latérales du corps. Avantageusement, la distance b présente une proportion
de 50 à 80 % de la distance a, c'est-à-dire que la largeur de la portion plane de
chaque face n'est que de 50 à 80 % de la largeur hors tout du côté du corps 1, ce
qui permet d'obtenir une stabilité satisfaisante de chaque rouleau aplati.
[0022] Il est à noter qu'avec l'aplatissement, le rouleau conserve un passage intérieur
5 de section circulaire. Bien entendu, la proportion indiquée ci-dessus doit être
choisie en fonction d'un certain nombre de paramètre, tel que le nombre de couches
du rouleau, le diamètre du fil, la dimension de la maille, la tension d'enroulement
du rouleau, etc.
[0023] La formation des faces planes 2 peut être réalisée en une seule opération sur une
presse telle qu'indiquée ci-dessus ou encore dans un système à fonctionnement continu
du genre laminoir.
[0024] On a représenté sur la Figure 2, un paquet 6 de rouleaux 1 suivant l'invention. Dans
l'exemple représenté, ce paquet comporte 15 rouleaux répartis en trois couches de
simples rouleaux dont les faces planes sont disposées les unes contre les autres respectivement.
L'ensemble est rendu solidaire par des bandes de cerclage 7 telles que des feuillards.
Pour rendre ce paquet palettisable, on le place sur des rouleaux 8 supplémentaires
longeant les côtés de la base du paquet, un rouleau supplémentaire pouvant éventuellement
être prévu au milieu de cette base, parallèllement aux rouleaux extérieurs. Les rouleaux
supplémentaires sont rendus solidaires du paquet 6 par l'intermédiaire de bandes de
cerclage 9 qui traversent les passages 5 des rouleaux correspondants comme représenté
sur la Figure 2.
[0025] On comprend que cette disposition permet une manutention très aisée à l'aide d'un
chariot élévateur à fourche comme s'il s'agissait d'une palette classique.
[0026] Les paquets peuvent être superposés ou juxtaposés sans perte de place.
[0027] Il est à noter que le paquet de dix huit rouleaux 1 n'est assemblé que par six bandes
de cerclage. Les dimensions totales de l'ensemble du paquet 6 sont les suivantes :
hauteur 0,91 m, surface de stockage 1,03 x 1,16 m.
[0028] Un paquet comparable à un rouleau de section circulaire ne contient que quinze rouleaux
qui sont assemblés au moyen de sept bandes de cerclage. Les dimensions d'un tel paquet
sont : hauteur 1,00 m surface de stockage 1,03 m / 1,03 m. On ne peut superposer ces
paquets les uns aux autres. Si l'on place les rouleaux à section circulaire verticalement,
sur une palette, la hauteur du paquet est de 1,18 m, la surface de stockage étant
alors de 1,33 m / 1,55 m. Le paquet contient alors 23 rouleaux, mais la superposition
de telles palettes n'est pas sans danger, même en magasin. Rapporté sur une unité
de conditionnement (le m
3, par exemple), le paquet de rouleaux aplatis selon l'invention contient en moyenne
16,5 rouleaux par m
3.
[0029] On peut noter également que l'invention peut être appliquée à des rouleaux de longueurs
et de dimensions queloonques. Un paquet classique du type indiqué ci-dessus ne contient
que 14 rouleaux par m
3, tandis que si on le place sur une palette, il ne peut comprendre que 12,50 rouleaux
par m
3.
[0030] La réduction de "l'unité de conditionnement" conduit naturellement à un transport
meilleur marché des rouleaux. En effet, en considérant un camion de 20 tonnes par
exemple, on peut y placer une charge de treillis à mailles de 31 mm formées de fil
de fer galvanisé de 1 mm de diamètre (un rouleau pesant en moyenne 27 kg), cette charge
comprenant :
1) 41 paquets de rouleaux conçus suivant l'invention ; ou
2) 24 paquets de rouleaux à section circulaire placés horizontalement et par couches
croisées ; ou
3) 18 paquets de rouleaux verticaux montés sur palettes.
[0031] Il est à noter que la première quantité est limitée non pas par la place disponible
dans le camion, mais par la charge maximale de celui-ci, un total de 41 paquets pesant
environ 19.930 kg.
1. Procédé pour la formation de paquets de rouleaux de treillis de fil métallique,
notamment à mailles hexagonales et à fils torsadés, caractérisé en ce qu'après enroulement
d'une longueur de treillis en rouleau, on aplatit ce dernier de façon à former un
corps allongé (1) dont l'axe coïncide avec celui du rouleau initial et qui présente
au moins deux faces planes (2) non jointives, puis on empile un nombre prédéterminé
de ces corps (1) en les disposant face contre face de façon à former un paquet (6).
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'on aplatit le corps de
façon que lesdites faces planes soient diamétralement opposées.
3. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'on aplatit le rouleau
(1) de façon à former un corps prismatique.
4. Procédé suivant la revendication 3, caractérisé en ce qu'on aplatit le rouleau
(1) de façon que le corps prismatique présente des arêtes longitudinales arrondies
(3).
5. Procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la largeur de la portion
plane de chaque face (2) est égale à 50 à 80 % de la largeur hors tout (a) du coté
du corps (1).
6. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que
le corps allongé est aplati pour présenter quatre faces.
7. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que
l'on ligature les corps allongés après leur empilement.
8. Procédé suivant la revendication 7, caractérisé en ce qu'après ligature de l'empilement
des corps allongés, on les place sur au moins deux corps allongés supplémentaires
(8) écartés l'un de l'autre en les fixant au paquet (6) pour permettre la manutention
de ce dernier par un chariot élévateur.
9. Procédé suivant la revendication 8, caractérisé en qu'un corps allongé (8) est
placé entre lesdits corps allongés supplémentaires à égale distance de ceux-ci.
10. Rouleau de treillis de fil métallique notamment à mailles hexagonales et à fils
torsadés, destiné à la mise en oeuvre du procédé suivant la revendication 1, caractérisé
en ce qu'il présente au moins deux faces aplaties non jointives (2) s'étendant parallèllement
à l'axe longitudinal du rouleau.
11. Rouleau suivant la revendication 10, caractérisé en ce que les faces aplaties
(2) sont raccordées ensemble par des portions de surfaces arrondies (3).
12. Rouleau suivant l'une quelconque des revendications 10 et 11, caractérisé en ce
qu'il présente quatre faces aplaties (2).
13. Paquet de rouleaux obtenu par le procédé tel que défini dans l'une quelconque
des revendications 1 à 9.