(19)
(11) EP 0 042 809 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
30.12.1981  Bulletin  1981/52

(21) Numéro de dépôt: 81420093.7

(22) Date de dépôt:  22.06.1981
(51) Int. Cl.3E06B 9/14
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 25.06.1980 FR 8014473

(71) Demandeur: SOCIETE D'EXPLOITATION DES ETABLISSEMENTS JEC
Quincieux, Rhône (FR)

(72) Inventeur:
  • Herr, Pierre-Christian
    Montanay Rhône (FR)

(74) Mandataire: Maureau, Philippe 
Cabinet Germain & Maureau Le Britannia - Tour C 20, bld Eugène Déruelle
69003 Lyon
69003 Lyon (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Lame pour la réalisation de portes de meubles, rideaux, volets ou similaires


    (57) Cette lame est réalisée à partir d'une bande métallique repliée sur elle-même pour former un élément tubulaire de section sensiblement rectangulaire, présentant, faisant saillie de l'une de ses petites faces, disposées selon la longueur, des languettes (6) en forme d'agrafes comportant chacune une zone (7) solidaire de ladite face et une partie (8) s'étendant parallèlement à la lame, un nombre correspondant de lumières longitudinales (9) étant ménagées dans son autre petite face, chaque lumière ayant une longueur égale à celle d'une agrafe, et étant décalée par rapport à celle-ci d'une longueur sensiblement égale à celle de la zone de liaison (7) entre une agrafe (6) et la lame (5).




    Description


    [0001] La présente invention a pour objet une lame pour la réalisation de portes de meubles, rideaux, volets ou similaires.

    [0002] Il est très pratique d'équiper les meubles et notamment les meubles de bureaux de portes à rideaux, c'est-à-dire de portes comportant une pluralité de lames articulées les unes sur les autres, et susceptibles, soit d'être situées dans un même plan en position fermée, soit de subir un enroulement en partie basse ou en partie haute du meuble pour dégager l'ouverture centrale, ou encore en partie basse et en partie haute. L'intérêt d'un tel agencement réside dans le fait qu'en position ouverte, la ou les portes ne débordent pas du meuble, ce qui procure un gain de place, et permet, en période de travail, de les laisser en position ouverte sans que celles-ci ne constituent une gêne.

    [0003] Un tel meuble est par exemple conforme à celui représenté à la figure 1 du dessin schématique annexé, représentant une armoire 2 comportant une porte réalisée à partir de deux panneaux, respectivement supérieur 3 et inférieur 4, se fermant dans un plan horizontal à mi-hauteur, chacun des panneaux étant constitué de lames 5 articulées les unes sur les autres.

    [0004] Les lames entrant dans la constitution de telles portes peuvent être réalisées de différentes façons. Selon une première possibilité, il s'agit de lames en bois collées sur une bande textile formant support et permettant l'articulation de l'ensemble. Une autre possibilité consiste à utiliser des lames métalliques réunies les unes aux autres par des axes, ou encore des lames en matière plastique conformées de manière telle qu'un de leurs bords présente une languette arrondie, tandis que leur bord opposé comporte une rainure de forme complémentaire. L'engagement d'une languette d'une lame dans la rainure d'une lame adjacente assure à la fois la tenue et l'articulation des deux lames l'une relativement à l'autre.

    [0005] Si les lames en matière synthétique donnent entière satisfaction, en ce qui concerne leur mode de fonctionnement, et notamment l'absence de bruit lors de la manoeuvre des portes, elles présentent l'inconvénient d'être d'un prix de revient très élevé, en raison du coût des matières premières les constituant.

    [0006] De telles lames sont également utilisées pour d'autres applications telles que la réalisation de rideaux ou de volets.

    [0007] Il est donc plus intéressant financièrement pour une personne disposant d'un matériel permettant de travailler les tôles, de réaliser les portes à partir de lames métalliques.

    [0008] La présente invention vise précisément à fournir une porte réalisée à partir de lames métalliques.

    [0009] A cet effet, la lame que concerne l'invention est réalisée à partir d'une bande métallique repliée sur elle-même pour former un élément tubulaire de section sensiblement rectangulaire présentant, faisant saillie de l'une de ses petites faces, disposées selon la longueur, des languettes en forme d'agrafes comportant chacune une zone solidaire de ladite face et une partie s'étendant parallèlement à la lame, un nombre correspondant de lumières longitudinales étant ménagées dans son autre petite face, chaque lumière ayant une longueur égale à celle d'une agrafe, et étant décalée par rapport à celle-ci d'une longueur sensiblement égale à celle de la zone de liaison entre une agrafe et la lame.

    [0010] D'un point de vue pratique, les agrafes d'une lame sont engagées dans les fentes en regard d'une lame adjacente, les deux lames ayant un léger décalage axial, après quoi les deux lames sont ramenées en alignement, de telle sorte que la partie en débord de chaque agrafe soit à l'intérieur de la lame adjacente, et derrière la paroi de celle-ci. Cette solution assure la tenue des lames les unes relativement aux autres, tout en permettant leur articulation en vue de leur escamotage en position ouverte de la porte, sans nécessiter de pièces intermédiaires.

    [0011] Avantageusement, la zone dans laquelle deux bords parallèles du flan à partir duquel est réalisée chaque lame sont jointifs, est située au niveau d'un angle du profilé tourné vers l'intérieur du meuble, les agrafes faisant saillie du bord limitant la face de la lame tournée vers l'intérieur.

    [0012] Cet agencement permet de réaliser une porte, rideau ou volet, à partir de lames possédant d'excellentes performances, tout en étant très esthétiques.

    [0013] Selon une autre caractéristique de l'invention, la face de chaque lame tournée vers l'intérieur du meuble n'est pas plane mais présente un pliage longitudinal tourné vers l'extérieur.

    [0014] Cet agencement donne une certaine "nervosité" à la lame et assure un appui ferme des deux bords libres de celle-ci l'un contre l'autre, évitant les vibrations génératrices de bruit lors de la manoeuvre de la porte.

    [0015] En outre, la face interne de chaque lame est évidée à ses extrémités et comporte au moins une languette pour la fixation d'une barrette réalisée en une matière synthétique à haut coefficient de glissement.

    [0016] Cette barrette fixée par exemple par sertissage grâce à la languette, sert à l'appui de la lame sur un rail de guidage, ce qui évite tout bruit de fonctionnement.

    [0017] Le procédé de fabrication de cette lame consiste à réaliser par poinçonnage, grugeage et lumièrage, les agrafes, lumières longitudinales et découpes d'extrémités, puis à procéder à la mise en forme du profilé par plusieurs emboutissages successifs.

    [0018] Selon une première possibilité, le flan à partir duquel est réalisée une lame est tout d'abord découpé à la longueur, après quoi il est procédé simultanément à l'aide d'une série d'outils à la réalisation des agrafes, des lumières longitudinales et des découpes d'extrémités, puis à deux emboutissages formant deux pliages à 90°, à un emboutissage assurant la formation de la nervure longitudinale de la face interne, puis à un dernier emboutissage assurant la fermeture du profilé.

    [0019] Selon une autre possibilité permettant de travailler en continu, ce procédé consiste, à partir d'une bande se présentant sous forme d'un rouleau par exemple, à ménager au pas souhaité des lumières longitudinales et des agrafes, à réaliser la nervure longitudinale de la face interne, à. gruger et à couper les extrémités, à réaliser deux pliages à 90° par emboutissage, et enfin un dernier pliage assurant la fermeture du profilé.

    [0020] Le premier mode de mise en oeuvre du procédé permet un travail discontinu, alors que le second permet un travail continu.

    [0021] De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, une forme d'exécution de cette lame :

    Figure 2 est une vue en perspective de l'arrière d' une extrémité d'une lame ;

    Figure 3 en est une vue en coupe transversale selon la ligne 3-3 de figure 2 ;

    Figure 4 est une vue en coupe transversale de plusieurs lames en position assemblée ;

    Figure 5 est une vue en plan du flan à partir duquel est réalisée une lame ;

    Figure 6 est une vue en plan du même flan avant sa mise sous la forme d'un profilé ;

    Figures 7, 8 .et 9 sont trois vues schématiques correspondant à trois phases du procédé de mise en forme du profilé constitutif d'une lame.



    [0022] Chaque lame 5 constitutive de la porte se présente sous forme d'un profilé métallique de section générale rectangulaire présentant, faisant saillie de l'une de ses petites faces, disposées selon la longueur, une languette 6 en forme d'agrafe possédant une zone 7 solidaire de la dite face, et un prolongement 8 parallèle à celle-ci.

    [0023] Dans l'autre petite face de la lame, sont ménagées des lumières longitudinales 9 dont le nombre correspond à celui des agrafes et dont la longueur de chacune correspond à la longueur d'une agrafe. Les lumières 9 sont décalées longitudinalement par rapport aux agrafes 6 d'une valeur correspondant à la longueur de la zone 7 entre une agrafe 6 et la lame proprement dite.

    [0024] Comme montré au dessin, la zone dans laquelle les deux bords parallèles du flan constituant la lame sont jointifs, est située au niveau d'un angle du profilé, tourné vers l'intérieur du meuble, les agràfes 6 constituant le prolongement de la face 10 de la lame tournée vers l'intérieur du meuble.

    [0025] Comme il ressort notamment des figures 2 et 3, si la face avant visible 12 de chaque lame est sensiblement plane, la face arrière 10 de celle-ci présente une nervure longitudinale et centrale 13 conférant à cette face arrière une bonne nervosité, et assurant son placage contre l'autre bord du profilé.

    [0026] Comme montré à la figure 2, chaque lame présente également une découpe 14 dans sa face arrière 10 au niveau de ses deux extrémités. Cette découpe est réalisée avec ménagement d'une languette 15 permettant la fixation d'une barrette 16 destinée à venir prendre appui sur le chemin de guidage de la porte, non représenté au dessin. Chaque barrette 16 est réalisée en matière synthétique, de manière à procurer un bon amortissement et éviter au maximum les bruits dus aux manoeuvres de la porte.

    [0027] Comme il ressort du dessin, l'assemblage des différentes lames les unes relativement aux autres est réalisé par engagement d'une agrafe 6 d'une lame dans une lumière longitudinale ménagée dans la lame adjacente. Cet assemblage permet d'assurer la tenue des lames les unes relativement aux autres, tout en permettant leur articulation, comme montré notamment à la figure 4, en vue de permettre l'escamotage des portes 3 et 4 respectivement en haut et en bas de l'armoire.

    [0028] Les figures 5 à 9 du dessin schématique annexé représentent les différentes phases d'un mode de mise en oeuvre du procédé de fabrication d'une lame conforme à l'invention.

    [0029] Ce procédé consiste à partir d'un flan 17 de forme rectangulaire représenté à la figure 5, puis à ménager dans celui-ci par grugeage, lumièrage et poinçonnage, les découpes 14, les lumières longitudinales 9 et les agrafes 6. Le flan se trouve alors dans l'état représenté à la figure 6. Il est ensuite procédé à deux opérations simultanées d'emboutissage, respectivement en 18 et 19 procurant deux pliages à 90°.

    [0030] Il est ensuite procédé par emboutissage au ménagement de la nervure longitudinale 13 que comporte la face arrière 10, puis enfin par emboutissage en 20 à la fermeture du profilé constitutif de la lame.

    [0031] Comme il ressort de ce qui précède, l'invention apporte une grande amélioration à la technique existante en fournissant une lame métallique de conception simple offrant exactement les mêmes avantages fonctionnels et esthétiques que les lames en matière synthétique, et ne nécessitant pas d'éléments annexes d'assemblage, tels que des axes.

    [0032] Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas à la seule forme d'exécution de cette lame, à son seul procédé de fabrication ni à la seule application, décrits ci-dessus à titre d'exemples ; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes de réalisation.


    Revendications

    1. - Lame pour la réalisation de portes de meubles, rideaux, volets ou similaires, caractérisée en ce qu'elle est réalisée à partir d'une bande métallique repliée sur elle-même pour former un élément tubulaire de section sensiblement rectangulaire, présentant, faisant saillie de l'une de ses petites faces, disposées selon la longueur, des languettes (6) en forme d'agrafes comportant chacune une zone (7) solidaire de ladite face et une partie (8) s'étendant parallèlement à la lame, un nombre correspondant de lumières longitudinales (9) étant ménagées dans son autre petite face, chaque lumière ayant une longueur égale à celle d'une agrafe, et étant décalée par rapport à celle-ci d'une longueur sensiblement égale à celle de la zone de liaison (7) entre une agrafe (6) et la lame (5).
     
    2. - Lame selon la revendication 1, caractérisée en ce que la zone dans laquelle deux bords parallèles du flan (17) à partir duquel elle est réalisée sont jointifs, est située au niveau d'un angle du profilé tourné vers l'intérieur du meuble, les agrafes (6) faisant saillie du bord limitant la face (10) de la lame tournée vers l'intérieur.
     
    3. - Lame selon l'une quelconque des revendications 1 et 2, caractérisée en ce que sa face (10) tournée vers l'intérieur du meuble n'est pas plane mais présente un pliage longitudinal (13) tourné vers l'extérieur.
     
    4. - Lame selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que sa face interne (10) est évidée à ses extrémités et comporte au moins une languette (15) pour la fixation d'une barrette (16) réalisée en une matière synthétique à haut coefficient de glissement.
     
    5. - Procédé de fabrication d'une lame selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu' il consiste à réaliser par poinçonnage, grugeage et lumièrage, les agrafes (6), lumières longitudinales (9) et découpes d'extrémités (14), puis à procéder à la mise en forme du profilé par plusieurs emboutissages successifs.
     
    6. - Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que le flan (17) à partir duquel est réalisée une lame est tout d'abord découpé à la longueur, après quoi il est procédé simultanément à l'aide d'une série d' outils à la réalisation des agrafes (6), des lumières longitudinales (9) et des découpes (14) d'extrémités, puis à deux emboutissages formant deux pliages à 90°, à un emboutissage assurant la formation de la nervure longitudinale de la face interne, puis à un dernier emboutissage assurant la fermeture du profilé.
     
    7. - Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il consiste, à partir d'une bande se présentant sous forme d'un rouleau par exemple, à ménager au pas souhaité des lumières longitudinales (9) et des agrafes
     
    (6), à réaliser la nervure longitudinale (13) de la face interne, à gruger et à couper les extrémités, à réaliser deux pliages à 90° par emboutissage, et enfin un dernier pliage assurant la fermeture du profilé.
     




    Dessins










    Rapport de recherche