[0001] La présente invention a pour objet des perfectionnements aux accumulateurs oléo-pneumatiques
du type comportant deux enceintes séparées par une paroi déformable, en caoutchouc,
l'une des enceintes étant remplie de gaz sous pression et l'autre recevant du liquide
hydraulique sous pression ; les pièces constituant ledit accumulateur étant maintenues
assemblées par un dispositif à précontrainte.
[0002] Dans la demande de brevet français n° 80.04313 du 27 février 1981 et dans son addition
n° 80.09781 du 30 avril 1980, on a décrit un accumulateur oléo-pneumatique constitué
par deux coquilles sensiblement hémisphériques, assemblées l'une à l'autre avec interposition
d'une membrane souple et d'une cale d'épaisseur cylindrique, les deux coquilles et
la cale étant maintenues serrées les unes contre les autres par une ceinture extérieure
soumise avant l'assemblage à une précontrainte préalable engendrant un effort de serrage
supérieur à l'effort maximum de séparation des mêmes pièces lorsque l'accumulateur
ainsi constitué est soumis à la pression maximum d'utilisation.
[0003] D'autre part, il est connu par la demande de brevet français n° 81.00740 déposée
le 16 janvier 1981 par la même demanderesse de fabriquer un accumulateur hydraulique
au moyen d'un corps central tubulaire obturé à ses deux extrémités par un bouchon.
[0004] Les accumulateurs à précontrainte selon la demande de brevet n° 80.04319 et son addition
n° 80.09781 donnent d'excellents résultats, mais ils présentent plusieurs inconvénients.
Tout d'abord leur fabrication en grande série est délicate, car il faut un mécanisme
assez complexe dont la mise en oeuvre exige du temps pour arriver à mettre en tension
préalable la ceinture cylindrique entourant les pièces. Ensuite, il s'avère que lorsque
l'on relâche l'effort de mise en tension préalable une partie de la précontrainte
est absorbée par un écrasement relatif de la cale et par une déformation, même très
légère des filetages. Il en résulte que la valeur de la précontrainte qui reste après
assemblage des pièces est assez variable.
[0005] Les accumulateurs décrits dans la demande de brevet n° 81.00740 présentent l'avantage
considérable d'être d'un prix de fabrication très avantageux, mais présentent l'inconvénient
de ne pas résister aux hautes pressions d'utilisation et d'être donc inutilisables
dans les circuits hydrauliques à haute et très haute pression.
[0006] La présente invention a pour objet de combiner les avantages des deux procédés de
fabrication décrits ci- dessus ce qui permet d'obtenir un accumulateur hydraulique
précontraint -et pouvant donc résister à des très hautes pressions- tout en étant
d'un prix de fabrication beaucoup plus bas que celui des accumulateurs hydrauliques
actuellement employés.
[0007] Cette combinaison présente également d'autres avantages relatifs à la précision et
à la fiabilité de la construction qui seront expliqués ci-après.
[0008] Selon un premier mode de réalisation, la présente invention concerne un accumulateur
oléo-pneumatique comportant deux enceintes séparées par une membrane souple, l'une
des enceintes étant remplie de gaz sous pression, l'autre étant reliée à un circuit
hydraulique également sous pression, les différentes pièces étant maintenues serrées
les unes contre les autres par un moyen d'assemblage mis en préalable sous une tension
déterminée de façon à assurer une précontrainte supérieure à l'effort de séparation
provoqué par la pression hydraulique maximum d'utilisation, ledit accumulateur étant
constitué par un corps cylindrique disposé entre deux bouchons qui sont reliés l'un
à l'autre par une pluralité de tirants, lesdits tirants étant mis préalablement en
tension de façon à assurer un serrage précontraint.
[0009] Selon un deuxième mode de réalisation, les deux bouchons sont reliés l'un à l'autre
par un seul tirant central les traversant en leurs centres.
[0010] De préférence, le corps cylindrique central est biseauté à au moins une de ses extrémités
afin d'une part d'avoir un auto-centrage des pièces et d'autre part, d'introduire
dans l'assemblage une composante radiale qui, à la précontrainte longitudinale superpose
une précontrainte radiale.
[0011] A titre d'exemple non limitatif et pour faciliter la compréhension de l'invention,
on a représenté aux dessins annexés :
Figure 1, une vue en coupe longitudinale d'un accumulateur oléo-pneumatique selon
la présente invention ;
Figure 2, une vue en coupe longitudinale du montage de l'accumulateur de la figure
1 ;
Figure 3, une vue en coupe longitudinale d'un second mode de réalisation d'un accumulateur
selon la présente invention;
Figures 4 et 5 deux vues illustrant deux variantes de réalisation de la membrane séparatrice
;
Figure 6, une vue en coupe longitudinale d'une première variante de réalisation de
l'accumulateur représenté à la figure 1 ;
Figure 7 une vue en coupe longitudinale d'une autre variante de réalisation de la
membrane de séparation ;
Figure 8, une vue en coupe longitudinale illustrant la mise en précontrainte ;
Figure 9, une vue en coupe longitudinale d'une variante de réalisation de l'accumulateur
représenté aux figures 1 ou 6.
[0012] En se reportant à ces figures, on voit que l'accumulateur est constitué par un corps
tubulaire 1 obturé à ses deux extrémités par des bouchons 2 et
3, la membrane souple 4 étant ancrée par blocage de son pourtour 5, muni d'un talon,
entre le rebord supérieur du corps cylindrique 1 et la face inférieure du bouchon
2. Dans le cas des figures 1 et 2, les deux bouchons 2 et 3 sont d'un diamètre supérieur
à celui du corps cylindrique 1 et sont reliés l'un à l'autre par une pluralité de
tirants 6 de sorte que le corps 1 est comprimé par la traction exercée par ces tirants.
[0013] De préférence, comme cela est représenté aux figures 1 et 2, ces tirants 6 sont constitués
par des tiges filetées, une extrémité 6a étant vissée dans un filetage ménagé dans
la masse du bouchon 2, l'autre extrémité 6b étant munie d'un filetage sur lequel vient
s'engager un écrou 7 qui prend appui contre la paroi externe du bouchon 3. Comme cela
est représenté, les boulons 7 peuvent s'engager dans des logements 8 creusés dans
la paroi du bouchon 3.
[0014] De préférence également, l'une des extrémités du corps central 1 a une surface conique
la qui vient prendre appui contre une surface conique de même pente 3a ménagé dans
la paroi interne du bouchon correspondant.
[0015] Comme cela est connu, le bouchon 2 est muni d'une valve de remplissage de gaz 9 et
le bouchon 3 d'un conduit 10 destiné à être raccordé à un circuit hydraulique.
[0016] Selon la présente invention, on procède à la mise en précontrainte au moyen d'un
vérin hydraulique dont le corps 11 est attelé aux moyens de tirants 12 aux tirants
6 précédemment décrits ; le piston 13 du vérin prend appui sur la face externe du
bouchon 3 ; tandis que par les tirants 12 et 6 le corps du vérin exerce une traction
sur le bouchon 2.
[0017] De préférence, comme cela est représenté, l'alésage interne du corps de vérin 11
est rigoureusement égal à l'alésage interne du corps central 1.
[0018] La pression hydraulique est introduite dans la chambre 14 du vérin et, lorsque la
valeur désirée "p" de précontrainte est atteinte, les boulons 7 sont vissés jusqu'à
venir en contact avec la paroi extérieure du bouchon 3 et la pression hydraulique
est relâchée.
[0019] Lorsque, en service, la pression du liquide hydraulique atteint la valeur de la pression
"p" de précontrainte et la dépasse légèrement, les surfaces la et 3a s'écartent légèrement
et le liquide hydraulique peut fuir hors de l'accumulateur comme à travers un clapet
de surpression. La valeur de la pression maximum à partir de laquelle l'accumulateur
va fuir correspond pratiquement exactement à la valeur de la pression "p" de mise
en précontrainte, ce qui permet donc de déterminer avec une grande exactitude les
caractéristiques de l'accumulateur.
[0020] D'autre part, comme les différentes pièces mécaniques sont soumises à l'effort de
précontrainte avant que celui-ci ne soit relâché, il n'y a pas, comme dans le cas
de l'accumulateur décrit à la demande de brevet n° 80.04313 diminution de la valeur
de la précontrainte, par tassements et déformations élastiques des pièces puisque
ces déformations ont lieu avant que la pression "p" de précontrainte ne soit relâchée.
[0021] En outre, le fait que la surface la de l'extrémité du corps 1 soit conique et porte
contre une surface 3a également conique assure à la fois une excellente étanchéité,
un auto-centrage des pièces et fait apparaltre une composante radiale de l'effort
de précontrainte qui à la figure 1 est illustrée par les flèches f qui convergent
vers le centre.
[0022] Les figures 3 à 9 représentent un deuxième mode de réalisation de l'invention consistant
à remplacer les tirants 6 placés autour du tube 1 à l'extérieur de celui-ci par un
tirant unique traversant axialement les deux bouchons 2 et 3, le corps cylindrique
1 et la membrane 4.
[0023] Il est en soi connu, en particulier par les brevets français 1.150.762 et 1.378.955,
d'assembler les différentes parties d'un accumulateur hydraulique par une tige centrale
traversant axialement les divers constituants de l'accumulateur, y compris la membrane
déformable. Mais ces brevets ne font pas connaître la disposition essentielle selon
laquelle on réalise un assemblage sous une précontrainte, laquelle est déterminée
de manière très précise en fonction de la pression maximum d'utilisation de l'accumulateur
de façon que le liquide hydraulique se mette automatiquement à fuir dès que cette
valeur maximum d'utilisation est atteinte.
[0024] Comme on le voit aux figures 3 à 9, l'accumulateur est constitué par un corps central
cylindrique creux 1, compris entre deux bouchons supérieur et inférieur 2 et 3. Le
bouchon supérieur 2 est posé à plat sur l'extrémité supérieure du corps cylindrique
1 ; tandis que le bouchon inférieur 3 comporte une jupe 3b se raccordant avec l'extrémité
inférieure dudit corps cylindrique 1. Le bouchon supérieur 2 comporte une ouverture
15, ménagée en son centre et le bouchon inférieur 3 une ouverture 16, également ménagée
en son centre.
[0025] Les trois pièces 1, 2, 3 constituant l'accumulateur sont assemblées par un tirant
central 17. Ce tirant 17 comporte une tête 18 prenant appui contre la paroi extérieure
du bouchon 3 et une extrémité filetée 19 sur laquelle se visse un écrou 20 prenant
appui sur la paroi extérieure du bouchon 2.
[0026] Dans l'exemple représenté à la figure 3, la membrane 4 est fixée par ancrage et pinçage
de son talon 5, ménagé sur tout son pourtour, entre le bouchon 2 et l'extrémité supérieure
du corps cylindrique central. Mais la membrane comporte en plus une sorte de cheminée
centrale ou manchon 21 qui forme un tube creux dans lequel se loge le tirant 17. Le
rebord supérieur du manchon 21 comporte un bourrelet 22 qui s'engage dans une gorge
de forme correspondante 23 ménagée dans la paroi de l'ouverture centrale 15 du bouchon
2.
[0027] La base 4a de la membrane a une forme annulaire épousant pratiquement la forme de
l'espace annulaire 24 formé par la paroi interne de la jupe 3b du bouchon 3 et le
tirant 17. Le bouchon 3 comporte un alésage 25 qui communique avec l'espace 24 par
une pluralité d'orifices 26. L'alésage 25 est muni d'un filetage 27 qui permet de
visser l'accumulateur sur une douille (non représentée) mettant ledit alésage 25 en
communication avec tout circuit hydraulique approprié (également non représenté).
De préférence, la partie inférieure 4a de la membrane 4 est munie de pastilles 28
en regard des ouvertures 26.
[0028] Le bouchon 2 est muni d'une ouverture latérale 29 qui au moyen d'une canalisation
coudée 30, munie d'un clapet anti- retour 31, communique avec l'enceinte devant être
remplie de gaz sous pression.
[0029] Les figures 4 et 5 représentent deux variantes de réalisation selon lesquelles le
manchon central de la membrane ne s'élève pas sur toute la hauteur du volume intérieur
de l'accumulateur mais seulement sur une portion de cette hauteur. Sur ces deux figures,
on voit que le manchon central 21 de la membrane 4 ne remonte que sur environ un quart
de la hauteur du volume interne et est simplement fixé par un jonc 32 qui le bloque
dans une gorge 33 ménagée sur le tirant 17. Pour éviter que la membrane 4 ne soit
refoulée à l'intérieur des orifices 26 lorsque l'accumulateur se vide complètement
de liquide hydraulique, on peut comme représenté à la figure 4, faire reposer son
fond annulaire 4a sur un plateau mobile constitué par une rondelle 34 contretenue
par un ressort 35, ou bien la munir de pastilles 36, comme représenté à la figure
5 ; ces pastilles 36 étant en deux parties rivetées l'une sur l'autre au lieu d'être
incluses dans la masse du caoutchouc comme les pastilles 28 de la figure 3.
[0030] Le tirant central maintient les pièces 1, 2 et 3 assemblées sous précontrainte de
sorte que lorsque la pression du liquide hydraulique dépasse une valeur prédéterminée,
l'allongement du tirant 17 est tel qu'apparaît une fuite entre la liaison entre le
corps cylindrique 1 et le bouchon 2 ou le bouchon 3 ; ceci a pour résultat que la
pression hydraulique ne peut en aucun cas dépasser une valeur maximum prédéterminée,
valeur qui est fonction des caractéristiques élastiques du tirant 17 et de la précontrainte
auxquelles sont soumises les pièces.
[0031] La figure 6 représente une variante de réalisation de l'accumulateur décrit aux figures
3 à 5 qui présente l'avantage d'améliorer le fonctionnement dudit accumulateur en
cas de surpression.
[0032] On s'est en effet aperçu que si la section interne du corps central cylindrique 1
est constante, comme c'est le cas aux figures 3 à 5, la fuite en cas de surpression
peut se produire aussi bien en partie haute qu'en partie basse, c'est-à-dire aussi
bien entre le bouchon 2 et le haut du corps 1, qu'entre le bouchon 3 et le bas du
corps 1. Lorsque la fuite se produit entre le bouchon 2 et le haut du corps 1, la
membrane risque d'être entraînée, de se trouver pincée entre le bouchon 2 et le haut
du corps 1 et d'être déchirée ce qui met l'accumulateur hors d'usage.
[0033] Pour pallier cet inconvénient, on ménage à la base du corps 1, à la jonction entre
le corps 1 et la jupe 3
b-du bouchon 3 un chanfrein la. De préférence, on usine également la jupe 3b pour que
les surfaces d'appui de la base du corps cylindrique 1 et de la jupe 3b soient égales.
La section D2 de la base du corps cylindrique 1 est alors supérieure à la section
D1 soumise, au sommet du corps 1 à la pression hydraulique se trouvant dans l'espace
24 : cela aura pour résultat qu'en cas de surpression la fuite se produira toujours
entre le corps 1 et la jupe 3b et jamais entre le corps 1 et le bouchon 2.
[0034] La figure 7 représente une autre variante de réalisation.
[0035] Le mode d'ancrage de la membrane 4 au moyen d'un talon 5 comme cela est représenté
aux figures 3 à 6, présente l'inconvénient que la surface de la section D1, mentionnée
plus haut, n'est pas déterminée de façon rigoureuse. En effet, une plus ou moins grande
étanchéité de ce pinçage peut permettre au liquide hydraulique de s'insinuer entre
la membrane et le haut du corps 1, ce qui aura pour effet que la section Dl sur laquelle
agit la pression hydraulique sera toujours légèrement supérieure à la section de l'alésage
interne du corps cylindrique 1, mais d'une quantité que l'on ne peut pas déterminer
de façon rigoureuse. C'est pour cette raison qu'à la figure 6, la section Dl a été
représentée comme étant plus grande que le diamètre interne du corps cylindrique 1,
mais cette indication est une approximation.
[0036] D'autre part, puisque la fuite en cas de surpression ne peut se produire qu'entre
la jupe 3a et la base du corps 1 tout risque d'extrusion de la partie de fixation
de la membrane est éliminé.
[0037] On peut donc alors fixer la membrane 4 par une simple rondelle élastique 40. Cette
rondelle élastique 40 est percée d'un trou central dans lequel passent le tirant 17
et le rebord supérieur du manchon 21. A hauteur de ce trou central, le tirant 17 comporte
une gorge 33 ; de sorte que l'extrémité du manchon 21 est bloquée dans cette gorge
33 par le rebord arrondi 40a de la rondelle 40. Le rebord extérieur 4b de la membrane
4 est pincé dans le coin formé par la jonction du corps cylindrique 1 et du bouchon
2 par le rebord périphérique arrondi 40b de la rondelle 40. Plus le tirant 17 : serasollicité
en traction, plus la rondelle élastique 40 coincera énergiquement le manchon 21 dans
la gorge 33 et le rebord 4a de la membrane dans le coin.
[0038] Cette disposition est particulièrement avantageuse, parce que très économique tout
en étant très fiable.
[0039] Les accumulateurs représentés aux figures 3 à 7 sont mis sous précontrainte. Pour
ce faire (figure 8), on visse sur l'extrémité filetée 19 du tirant 17, l'extrémité
de la tige 37a du piston 37 un vérin hydraulique 38 qui prend appui par une cale cylindrique
39 sur le bouchon 2. Grâce à ce vérin, on applique d'une part un effort de compression
sur les pièces 2, 1 et 3, effort encaissé par l'élasticité du métal dont sont constituées
ces pièces et d'autre part un effort de traction sur le tirant 17, effort également
encaissé par l'élasticité du métal dont est constitué le tirant 17. Lorsque l'effort
maximum prédéterminé est atteint, on bloque l'écrou 20 sur le bouchon 2 et ensuite
on relâche la pression dans le vérin 38. L'élasticité des pièces 1, 2 et 3 d'une part
et du tirant 17 a pour résultat que l'assemblage des pièces 1, 2 et 3 est réalisé
avec précontrainte.
Exemple.
[0040] A titre d'exemple, on a réalisé comme représenté à la figure 6 un accumulateur oléo-pneumatique
ayant une capacité de 1 litre. Dans la chambre 38a du vérin 38, on a introduit du
liquide hydraulique sous une pression de 100 bars ; ensuite, on a bloqué l'écrou 20
sur le filetage 19 au moyen d'une clé dynamométrique de façon à avoir un couple de
serrage déterminé ; puis on a démonté le vérin de montage 38 et on a mis l'accumulateur
sur un banc d'essai et on a forcé du liquide hydraulique en 25, 26, 24, jusqu'à ce
qu'une fuite de liquide hydraulique apparaisse entre la base la du corps cylindrique
1 et la jupe 3a du bouchon ; on a alors noté la pression P1 pour laquelle cette fuite
s'est produite. On a recommencé l'opération en admettant une - pression de 120 bars
dans la chambre 38a ; en serrant l'écrou 20 avec le même couple de serrage ; en démontant
le vérin 38 et en admettant à nouveau du liquide sous pression en 25, 26, 24 jusqu'à
ce qu'une fuite apparaisse et en notant la pression P2 pour laquelle cette fuite était
apparue. On a ainsi répété ces opérations en augmentant à chaque fois de 20 bars la
pression admise dans la chambre 38a et on a noté les pressions P3, P4 ... Pn pour
laquelle la fuite apparaît, ce qui a permis de tracer point par point la courbe caractéristique
de l'accumulateur. On a arrêté ces opérations lorsque la valeur de Pn était égale
à 400 bars.
[0041] L'accumulateur est alors réglé pour fonctionner avec une pression maximum de 400
bars.
[0042] Lorsqu'un accumulateur de type usuel est destiné à fonctionner dans un circuit hydraulique
pour une pression maximum de N bars, les règlements de sécurité prévoient qu'il doit
être essayé à 1,5 N.
[0043] On a donc essayé de soumettre l'accumulateur à une pression de 1,5 x 400 bars, c'est-à-dire
600 bars, mais il s'est mis à fuir dès 410 bars et il a été impossible de dépasser
cette valeur : la sécurité de fonctionnement de cet accumulateur est donc absolue,
ce qui n'est pas le cas pour les accumulateurs de type connu.
[0044] D'autre part, lorsque l'on fabrique un accumulateur de type usuel, on lui fait subir
des essais d'endurance aux termes desquels après un grand nombre de cycles de mise
en pression maximum, il est démonté afin de vérifier les détériorations qu'il a subies.
[0045] L'accumulateur essayé a subi 5 millions de cycles et ne présentait pas la moindre
trace de détérioration au démontage, alors que les accumulateurs usuels montrent des
traces de détérioration au bout de 150.000 cycles environ.
[0046] L'extraordinaire fiabilité de l'accumulateur ainsi décrit, permet de remployer non
seulement comme un accumulateur mais également comme un clapet de surpression.
[0047] Un clapet de surpression est un organe connu, extrêmement simple, constitué par un
clapet contretenu par un ressort taré : lorsque la pression hydraulique dépasse une
valeur prédéterminée, la bille se soulève et le liquide hydraulique s'écoule vers
le réservoir.
[0048] L'inconvénient bien connu de ces dispositifs est qu'ils provoquent fréquemment des
surpressions momentanées allant jusqu'à 1,3 et même 1,5 fois la valeur de la pression
maximum admise. Cela provient de ce qu'il arrive souvent lors d'une brutale augmentation
de pression que le clapet s'ouvre trop brutalement, ce qui provoque une trop grande
compression du ressort, dont le tarage augmente : à cela s'ajoute un effet de laminage
d'huile dont les effets sont proportionnels au carré du débit. De plus, les effets
du laminage d'huile sont tels que le métal est creusé par le flux d'huile.
[0049] Ces inconvénients sont bien connus des hydrauliciens, mais il n'existe pas à ce jour
de clapets de surpression à ressort, qui soient démunis de ces inconvénients.
[0050] En disposant en dérivation sur un circuit hydraulique un accumulateur à fuite prédéterminée
selon l'invention, et en l'entourant d'une enveloppe permettant de récupérer les fuites
pour les diriger vers le réservoir, on obtient un clapet de surpression d'un fonctionnement
parfaitement satisfaisant. On détermine expérimentalement la capacité de l'accumulateur
en fonction du débit maximum du circuit auquel il est destiné. Un tel clapet de surpression
sera moins cher qu'un clapet à ressort de grandes dimensions, ne sera pas s'en- sible
aux saletés pouvant se trouver dans le liquide, aura une section de fuite telle qu'il
n'y aura plus d'écoulement de fluide à grande vitesse qui érode le métal et fonctionnera
sans provoquer de surpression.
[0051] De préférence, comme cela est représenté a la figure 9, les deux extrémités du corps
central 1 sont biseautées comme cela a été décrit pour la surface conique la en liaison
avec la figure 1. On obtient ainsi comme dans le cas de la figure 1, mais de façon
améliorée,non seulement un auto-centrage des pièces et une excellente étanchéité mais
une composante radiale de l'effort de précontrainte.
[0052] D'autre part, on s'est aperçu qu'en réalisant la membrane de séparation 4 sous une
forme telle qu'elle soit cylindrique à sa partie haute, comme cela est représentée,
et que cette partie cylindrique soit disposée à l'intérieur de la partie supérieure
du corps central 1, lui-même cylindrique, il en résulte que le diamètre D
3 du cercle selon lequel la pression agit sur le bouchon supérieur 2 est légèrement
inférieur (du fait de l'épaisseur de la membrane) au diamètre D
4 du cercle selon lequel la pression agit sur le bouchon inférieur 3 : il s'ensuit
que lorsque la pression admise dans l'accumulateur exerce sur le tirant central 17
une force supérieure à celle de la précontrainte, le corps cylindrique 1 et le bouchon
inférieur 3 se séparent légèrement, ce qui provoque une fuite du liquide, la séparation
ne se produisant jamais au niveau de la liaison entre le bouchon 2 et le corps 1.
1. Accumulateur oléo-pneumatique comportant deux enceintes séparées par une membrane
souple, l'une remplie de gaz sous pression, l'autre remplie de liquide hydraulique
dans lequel les différentes pièces sont maintenues serrées les unes contre les autres
par un moyen d'assemblage mis en préalable sous une tension déterminée de façon à
assurer une précontrainte supérieure à l'effort de séparation provoqué par la pression
hydraulique maximum de séparation, caractérisé par le fait qu'il est constitué par
: un corps cylindrique central (1) disposé entre deux bouchons (2 et 3) qui sont reliés
par au moins un tirant (6, 17) mis préalablement en tension de façon à assurer un
assemblage par serrage précontraint.
2. Accumulateur oléo-pneumatique selon la revendication 1, dans lequel les bouchons
supérieur (2) et inférieur (3) ont un diamètre supérieur à celui du corps central
(1) et sont reliés l'un à l'autre par une pluralité de tirants (6) entourant ledit
corps central (1).
3. Accumulateur oléo-pneumatique selon la revendication 1, dans lequel les bouchons
supérieur (2) et inférieur (3) sont assemblés par l'intermédiaire d'un tirant central
(17) traversant les deux bouchons (2 et 3), le corps cylindrique (1) et la membrane
(4), les pièces étant maintenues serrées les unes contre les autres entre la tête
(18) dudit tirant central, prenant appui contre le bouchon inférieur (3) et un écrou
(20) vissé sur l'autre extrémité du tirant central (17), prenant appui contre le bouchon
(2); le tirant central ayant été mis en élongation et les bouchons (2 et 3) et le
corps cylindrique (1) ayant été mis en compression avant serrage de l'écrou (20).
4. Accumulateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel au moins
l'une des extrémités du corps central cylindrique (1) comporte une surface conique
(la) portant sur une surface conique (3a) correspondante ménagée sur le bouchon (3).
5. Accumulateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans lequel les deux
extrémités supérieure et inférieure du corps central cylindrique (1) comportent une
surface conique portant sur une surface conique correspondante (2a, 3a) ménagée sur
chacun des bouchons (2, 3).
6. Accumulateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel l'alésage
interne du corps cylindrique (1) a une section plus grande à sa base qu'à sa partie
haute.
7. Accumulateur selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel les parois
de la membrane séparatrice (4) sont appliquées à la partie haute de l'accumulateur
contre la paroi interne du corps central de telle sorte qu'à la jonction entre le
corps central (1) et le bouchon supérieur (2), le diamètre interne (D3) de l'accumulateur est inférieur d'une quantité correspondant à l'épaisseur de la
membrane, au diamètre interne (D4) à la jonction entre le corps central (1) et le bouchon inférieur (3) de sorte qu'en
cas de surpression une fuite de liquide se produise entre le corps central (1) et
le bouchon inférieur (3) et jamais entre le corps central (1) et le bouchon supérieur
(2).
8. Accumulateur selon la revendication 6, dans lequel l'alésage interne du corps cylindrique
(1) comporte à sa base un chanfrein (la), la jonction entre ledit corps cylindrique
(1) et le bouchon (3) se faisant par une jupe (3b) dudit bouchon ayant la même épaissuer
que la base chanfreinée du corps cylindrique.
9. Accumulateur selon l'une quelconque des revendications 1 ou 3 à 8, dans lequel
la membrane (4) est munie d'un manchon central (21) enfilé sur le tirant central (17)
ledit manchon s'élevant sur toute la hauteur du volume intérieur de l'accumulateur
et étant ancré à son extrémité supérieure sur le bouchon supérieur (2).
10. Accumulateur selon l'une des revendications 1 ou 3 à 9, dans lequel la membrane
(4) est fixée au moyen d'une rondelle élastique (40) percée en son centre dont le
rebord périphérique extérieur (40b) coince le rebord extérieur (4b) de la membrane
dans la coin défini par la jonction entre le bouchon supérieur (2) et le haut du corps
cylindrique et dont le rebord (40a) du perçage interne bloque le haut du manchon (21)
de la membrane (4) dans une gorge (33) ménagée dans le tirant (17).
11. Accumulateur selon l'une quelconque des revendications 1 ou 3 à 10, dans lequel
les orifices (26) de sortie du liquide sont disposés sur le bouchon (3) en couronne
autour du tirant central (17), le fond annulaire (4a) de la membrane (4) étant muni,
en regard des orifices (26), de pastilles (28, 36).
12. Accumulateur selon la revendication 11, dans lequel le fond annulaire (4a) de
la membrane (4) repose sur un plateau circulaire (34) contretenu par un ressort (35).
13. Procédé d'assemblage sous précontrainte des éléments constitutif d'un accumulateur
selon l'une quelconque des revendications 1 à 11 consistant à comprimer les uns contre
les autres les deux bouchons supérieur et inférieur (2 et 3) et le corps central (1)
au moyen d'un vérin hydraulique (11, 38), tout en exerçant en sens inverse, au moyen
du même vérin hydraulique une traction sur le ou les tirants (6, 17) ; puis à bloquer
les écrous de vissage (7, 20) du ou des tirants jusque contre l'un des bouchons ;
ce après quoi la pression hydraulique du vérin (11, 38) est relâchée.