[0001] La présente invention concerne un procédé pour actionner une goulotte oscillante
suspendue dans une enceinte sous pression entre deux branches d'une fourche dont le
corps traverse la paroi latérale de ladite enceinte, la goulotte pouvant pivoter autour
de son axe de suspension entre les deux branches de la fourche, alors que ladite fourche
peut pivoter autour de son axe longitudinal qui est disposé orthogonalement par rapport
audit axe de suspension de la goulotte. L'invention concerne également un dispositif
pour la mise en oeuvre de ce procédé dans lequel le corps de la fourche de suspension
de la goulotte est logé et supporté, dans un roulement monté dans la paroi latérale
de cette enceinte. L'invention concerne en outre une installation de chargement d'un
four à cuve équipé d'un tel dispositif et mettant en oeuvre ce procédé.
[0002] On connaît actuellement deux systèmes fondamentalement différents pour monter et
actionner une goulotte de distribution de la matière de chargement dans la tête d'un
four à cuve, et plus particulièrement d'un haut fourneau. Le système le plus courant
est celui ayant fait ses preuves à l'heure actuelle, notamment en remplaçant progressivement
les gueulards classiques dits "à cloches mobiles". Il s'aait de la goulotte rotative
et pivotante. Dans ce système, la
qou- lotte est suspendue à la base d'une virole rotative, à travers laquelle est déversée
la matière de chargement, alors qu'un dispositif approprié permet de faire basculer
la goulotte autour de sa suspension, indépendemment de la rotation avec la virole.
L'une des particularités caractérisant ce type de suspension et d'entraînement de
la goulotte est que celle-ci peut être ouverte, c'est-à-dire semi-cylindrique étant
donné que, compte tenu de la nature du mouvement, elle ne culbute jamais et présente
toujours la même surface de glissement à la matière de chargement. Egalement à cause
de la nature du mouvement et du système d'entraînement, cette goulotte convient particulièrement
pour décrire des cercles ou une spirale. Les actions des deux commandes sont, en outre,
relativement faciles à coordonner pour faire effectuer de tels mouvements à la goulotte.
[0003] Le second système est celui des goulottes de distribution oscillantes. Ces goulottes
ne sont pas suspendues à un élément rotatif, mais par une paire d'axes de suspension
perpendiculaires entre eux et, de ce fait, souvent appelée "suspension à cardan".
La goulotte peut pivoter autour de chacun de ces deux axes qui sont à cet effet reliés,
chacun, à un mécanisme de commande dont l'action coordonnée engendre le mouvement
voulu de la goulotte. La particularité qui caractérise ce système, par opposition
au système précédent, est que la goulotte doit être tubulaire, étant donné que pour
atteindre toute la surface de chargement, elle doit basculer sur elle-même et, de
ce fait, toute sa surface intérieure est exposée au glissement de la matière de distribution.
Un tel système est décrit dans la demande de brevet allemand 2,104,116 et également
dans la demande de brevet allemand 2,825,718 qui a plus particulièrement trait à un
système de suspension et de commande d'une goulotte du genre décrit dans le préambule.
[0004] A cause de la nature du mouvement d'une goulotte oscillante et des systèmes connus
de sa commande, celle-ci convient davantage pour un mouvement rectangulaire ou serpentant,
étant donné qu'il est difficile de coordonner les deux commandes de pivotement de
la goulotte, de manière à décrire une courbe déterminée, telle qu'un cercle ou une
spirale.
[0005] Malgré que les goulottes oscillantes présentent certains avantages non négligeables
par rapport aux goulottes rotatives, les goulottes oscillantes sont restées au stade
de projet et n'ont pas encore été mises en oeuvre à l'heure actuelle. Parmi les avantages,
on peut citer, entre autres, la facilité de démontage de la goulotte et de son système
de suspension et de commande, pour certains types de conception, tels que celui décrit
dans la demande de brevet allemand précitée 2,825,718. Un autre avantage est le fait
que toute la surface intérieure de la goulotte est exposée au frottement de la matière
de chargement et que l'usure est de ce fait plus uniforme, mais moins rapide en comparaison
aux goulottes rotatives où c'est toujours la même partie qui est exposée au frottement
de la matière de chargement.
[0006] Si les goulottes oscillantes n'ont pas encore été adoptées jusqu'à présent dans la
pratique, c'est peut- être parce que leurs concurrentes, les goulottes rotatives ont
acquis la confiance de leurs utilisateurs et bénéficient en outre d'une dizaine d'années
d'expériences et de perfectionnements. Il n'en reste pas moins que les goulottes oscillantes
connues, souffrent d'un handicap assez sérieux qui est celui que, jusque maintenant,
il n'a pas encore été proposé de système de commande simple et efficace pour déplacer
la goulotte suivant des cercles concentriques, ou selon une spirale, procédé de chargement
considéré actuellement comme donnant les meilleurs résultats.
[0007] Le but de la présente invention est de proposer un nouveau procédé et dispositif
de commande d'une goulotte oscillante du genre décrit dans le préambule, qui soit
plus simple et plus fiable et qui permette notamment de déplacer la goulotte de distribution
suivant des cercles ou suivant une spirale, sans avoir recours à des artifices de
commande compliqués et onéreux et sans sacrifier les avantages acquis.
[0008] Pour atteindre cet objectif, le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que
le mouvement que doit effectuer la goulotte est imprimé, au moyen d'un mécanisme d'entraînement
approprié, à un organe de commande oscillant ayant les mêmes degrés de liberté que
la goulotte, mais monté à l'extérieur de l'enceinte et en ce que, au moyen d'une transmission
appropriée, on reproduit le mouvement de l'organe de commande sur la goulotte.
[0009] Il est notamment possible d'actionner l'organe de commande et, par voie de conséquence,
également la goulotte, afin de les déplacer tous deux suivant une surface conique
à angles au sommet égaux et dont les directrices sont des cercles.
[0010] L'invention concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé, dans
lequel le corps de la fourche de suspension de la goulotte est logé et supporté, dans
un roulement monté dans la paroi latérale de l'enceinte, caractérisé en ce que ledit
organe de commande est monté sur un axe de pivotement traversant la fourche, à l'extérieur
de l'enceinte, parallèlement à l'axe de suspension de la goulotte, en ce que au moins
le corps de la fourche est creux et renferme un mécanisme de transmission pour transformer
un pivotement de l'organe de commande autour de son axe de pivotement en un pivotement
correspondant de la goulotte autour de son axe de suspension.
[0011] Si l'organe de commande pivote en outre, dans un plan différent de celui défini par
son axe de pivotement, ce dernier est contraint de basculer pour suivre ce mouvement
de l'organe de commande, ce qui provoque un basculement correspondant du corps de
la fourche de suspension autour de son axe longitudinal, ainsi que de l'axe de suspension
de la goulotte, c'est-à-dire que celle-ci effectue exactement le même mouvement que
l'organe de commande.
[0012] Selon un premier mode de réalisation, l'organe de commande est conçu sous forme d'un
bras parallèle à l'axe de la goulotte et son mécanisme d'entraînement comporte une
glissière courbe en arc de cercle dont l'angle est sensiblement égal au double de
l'angle d'inclinaison maximal de la goulotte par rapport à la verticale, dont le rayon
de courbure correspond à la longueur de l'organe de commande et qui est monté de telle
manière que son centre de courbure soit situé sur l'axe de pivotement de l'organe
de commande, un secteur denté monté de manière coulissante sur la glissière, ce secteur
ayant la même courbure que la glissière et une longueur légèrement supérieure à la
moitié de celle-ci, une liaison rotative entre l'une des extrémités de ce secteur
et l'organe de commande, des premiers moyens pour faire tourner la glissière et le
secteur denté autour d'un axe parallèle à l'axe central autour duquel doit évoluer
la goulotte et des seconds moyens pour faire glisser le secteur denté dans la glissière
et changer l'inclinaison de l'organe de commande par rapport à l'axe autour duquel
tourne la glissière par suite de l'action desdits premiers moyens.
[0013] Pour ce premier mode de réalisation, la fourche de suspension est creuse et le mécanisme
de transmission pourra être constitué par une bielle en forme de bident susceptible
de coulisser dans le sens de l'axe longitudinal de la fourche de suspension et reliée,à
cet effet, à son extrémité extérieure, par l'intermédiaire d'un levier à l'axe de
pivotement de l'organe de commande et par ses deux extrémités opposées, à deux bras
solidaires de la goulotte ou de son axe de suspension, la longueur de la bielle étant
telle que l'axe longitudinal de la goulotte soit parallèle audit levier.
[0014] Le mécanisme de transmission pourra également être constitué par un arbre de transmission
rotatif pourvu à chacune de ses extrémités de pignons coniques segmentés, subissant
l'action d'une roue dentée conique fixée sur l'axe de pivotement de l'organe de commande,
l'autre transmettant le mouvement de rotation sur un secteur denté relié directement,
ou indirectement, à l'axe de suspension de la goulotte.
[0015] Selon un deuxième mode de réalisation, l'organe de commande comporte un secteur denté
pivotable autour d'un axe correspondant à l'axe longitudinal de la fourche
E't supporté par deux consoles susceptibles de tourner autour d'un axe de rotation parallèle
à l'axe central autour duquel doit évoluer la goulotte et une tige dont l'axe longitudinal
est parallèle à l'axe longitudinal de la goulotte et qui est reliée par une liaison
rotative à un socle incorporé dans un arbre dont l'axe constitue ledit axe de pivotement
de l'organe de commande, tandis que le mécanisme d'entraînement de l'organe de commande
comporte des premiers moyens pour faire tourner lesdites consoles autour de l'axe
et des seconds moyens, indépendants des premiers pour changer l'inclinaison de ladite
tige par rapport à l'axe de rotation.
[0016] Pour ce deuxième mode de réalisation, la fourche de suspension est creuse et est
conçue en forme de double fourche comprenant deux branches à l'intérieur pour la suspension
de la goulotte et deux branches sur le côté opposé, l'organe de commande étant monté
entre ces deux dernières branches.
[0017] Aussi bien pour le premier mode de réalisation que pour le second, ladite glissière
ou lesdites consoles peuvent être montées à l'extrémité d'un premier arbre de commande
creux rotatif, entraîné par un premier moteur, tandis qu'un second arbre de commande
rotatif, disposé coaxialement à l'intérieur du premier, et pouvant tourner indépendamment
de celui-ci comporte à l'une de ses extrémités un pignon formant crémaillère avec
ledit secteur denté et dont l'autre extrémité est entraînée par un second moteur,
indépendamment du premier, mais monté sur un chassis solidaire de l'arbre creux rotatif
entraîné par le premier moteur.
[0018] Selon un autre mode d'exécution, la glissière ou les consoles font partie d'une cage
rotative, ou d'un plateau rotatif pourvu d'une couronne dentée extérieure entraînée
par un premier moteur pour faire tourner la cage ou plateau, avec la glissière et
le secteur denté autour d'un axe parallèle à l'axe central autour duquel doit évoluer
la goulotte, tandis qu'un second moteur indépendant du premier, agit par l'intermédiaire
d'un système de réduction sur un pignon formant crémaillère avec le secteur denté
pour changer l'inclinaison de l'organe de commande par rapport audit axe de rotation.
[0019] Le second moteur peut être monté sur ladite cage ou plateau en dehors de son axe
de rotation et graviter avec celle-ci autour de cet axe.
[0020] Selon un mode de réalisation avantageux, le second moteur est monté sur l'axe de
rotation de la cage ou du plateau et sa carcasse est fixée au chassis du dispositif
tandis qu'il est prévu un dispositif d'embrayage pour rendre le rotor de ce moteur
solidaire de ladite cage ou plateau ou pour l'en libérer.
[0021] L'invention concerne également une installation de chargement d'un four à cuve comprenant
un canal d'alimentation vertical monté dans la tête du four et reliant un ou plusieurs
sas de chargement extérieurs à l'intérieur du four, une goulotte oscillante de distribution
de la matière de chargement montée immédiatement en aval du canal et un dispositif
de suspension et de commande de la goulotte oscillante du genre décrit ci-dessus.
[0022] Tout le dispositif de suspension et de commande de la goulotte, y compris le mécanisme
d'entraînement de l'organe de commande et le roulement dans lequel est logée la fourche
de suspension est montée dans un chassis fixé de façon amovible sur une bride latérale
de la tête du four. Ceci permet un démontage facile et rapide de tout le bloc de commande
avec la goulotte sans avoir besoin de démonter celle-ci à l'intérieur de la tête du
four.
[0023] La fourche de suspension de la goulotte peut être disposée sensiblement horizontalement
ou, selon un mode de réalisation avantageux, d'une manière inclinée. Cette dernière
possibilité facilite encore davantage l'opération de démontage de la goulotte. Cette
disposition inclinée a en outre l'avantage que la fourche de suspension peut être
plus compacte, notamment plus courte.
[0024] Selon une autre caractéristique, il est possible de prévoir une charnière sur le
canal d'alimentation afin de pouvoir rabattre celui-ci sur le côté lors du mouvement
d'extraction de la goulotte, afin d'être écarté du passage de celle-ci
[0025] La suspension de la goulotte par un côté seulement et son démontage en bloc avec
le système de commnade offre désormais la possibilité de supprimer toute autre ouverture
et bride dans la tête du four, et la carcasse de celui-ci peut donc être complètement
fermée et soudée direc-- tement au blindage du four.
[0026] Selon un mode de réalisation avantageux, la fourche de suspension de la goulotte
est conçue, au moins en partie, en forme de caisson étanche à l'intérieur duquel évolue
le mécanisme de transmission reproduisant le pivotement de l'organe de commande sur
la goulotte. A l'intérieur de ce caisson, on établit une circulation d'un fluide de
refroidissement, ce qui réduit l'influence néfaste de la température élevée régnant
à l'intérieur du four sur le mécanisme de transmission. L'invention permet par conséquent
de réduire au minimum le nombre d'éléments mécaniques mobiles exposés aux conditions
néfastes régnant à l'intérieur de la tête du four. En fait, le seul élément mobile
exposé est la goulotte de distribution.
[0027] Selon une autre particularité, il est prévu un système pour adapter la pression du
fluide de refroidissement envoyé dans la fourche de suspension de la goulotte à la
pression régnant dans la tête du four. Ceci permet de soulager les joints rendus nécessaires
par cette circulation du fluide de refroidissement dans la fourche de suspension et
réduit les risques d'une fuite éventuelle.
[0028] D'autres particularités et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de
la description de plusieurs modes de réalisations avantageux présentés ci-dessous,
à titre d'illustration, et en référence aux dessins, dans lesquels :
La figure 1 montre schématiquement une coupe verticale suivant un plan diamétral à
travers la tête d'un four avec un premier mode de réalisation d'une installation chargement
selon l'invention et .
La figure la illustre schématiquement le principe de fonctionnement;
La figure 2 est une vue analogue à celle de la figure 1, avec la goulotte de distribution
basculée dans une position opposée à celle de la figure 1 et
La figure 2a, le principe de fonctionnement correspondant,
La figure 3 montre une vue schématique en coupe suivant un plan perpendiculaire au
plan de coupe des figures précédentes et passant par l'axe vertical du four,
La figure 3a étant le principe de fonctionnement correspondant;
La figure 4 montre schématiquement une vue en coupe verticale à travers le mécanisme
de commande et d'entraînement de la goulotte de distribution; celle-ci occupant la
position de la figure 3.
La figure 5 et la figure 5a sont des vues analogues à celles des figures 1 et la et
montrent un dispositif incliné avec un autre mécanisme d'entrainement.
Les figures 6 et 6a correspondent aux figures 2 et 2a en ce qui concerne le mode de
réalisation de la figure 5.
La figure 7 montre une vue latérale de la fourche de suspension de la goulotte
La figure 8 montre une vue en plan de la fourche de suspension de la goulotte,
Les figures 9 et 10 montrent respectivement une vue latérale et une vue en plan du
mécanisme de transmission d'un mouvement de pivotement,
La figure 11 montre schématiquement une vue correspondant à celle de la figure 1,
avec un mécanisme de transmission rotatif,
La figure lla illustrant le principe de fonctionnement,
La figure 12 montre une vue schématique d'une variante simplifiée du dispositif proposé
par la figure 11,
La figure 13 montre schématiquement une coupe transversale à travers la suspension
de la goulotte suivant le plan de coupe XIII-XIII de la figure 13a,
La figure 13a représente une vue en coupe verticale suivant le plan XIII-XIII sur
la figure 13,
La figure 14 est une vue analogue à celle de
la figure 13, prise suivant le plan de coupe représenté par XIV-XIV sur la figure
14a,
La figure 14a montre une coupe verticale suivant le plan XIV-XIV sur la figure 14,
La figure 15 montre schématiquement une coupe horizontale suivant le plan XV-XV sur
la figure 14,
La figure 16 montre schématiquement le système de refroidissement de la fourche de
suspension de la goulotte,
La figure 17 montre schématiquement un système pour le démontage de la goulotte,
Les figures 18 et 19 représentent des phases successives lors du démontage de la goulotte
avec le système de la figure 17,
La figure 20 montre schématiquement un deuxième mode de réalisation d'un système de
démontage de la goulotte,
La figure 21 montre schématiquement un mécanisme d'entraînement de l'organe de commande
avec deux moteurs fixes,
La figure 22 représente schématiquement une coupe suivant le plan XXII-XXII sur la
figure 21,
La figure 23 montre un mode de réalisation avantageux d'une liaison rotative entre
l'organe de commande et son mécanisme d'entraînement,
La figure 24 montre schématiquement une coupe suivant le plan présenté par la ligne
brisée XXIV-XXIV sur la figure 23,
La figure 25 montre schématiquement une vue suivant un plan perpendiculaire à l'axe
longitudinal de la fourche de suspension et montre un deuxième mode de réalisation
du dispositif selon l'invention pour actionner la goulotte,
La figure 26 montre schématiquement une coupe suivant le plan XXVI-XXVI sur la figure
25,
Les figures 27 et 28 montrent respectivement des vues en élévation et en plan de la
fourche de suspension utilisée dans le mode de réalisation selon les figures 25 et
26.
[0029] Il est à souligner que les différents modes de réalisation seront décrits en référence
à leur application à un haut fourneau. Il est toutefois à noter que l'invention est
tout aussi bien applicable à des systèmes de chargement d'autres types de fours ou
enceintes et plus particulièrement des enceintes où règnent des conditions analogues
à celles existant dans un haut fourneau.
[0030] Dans les différentes figures, on utilisera les mêmes chiffres de références pour
désigner les éléments identiques.
[0031] On va d'abord décrire un premier mode de réalisation d'un dispositif de chargement
en se référant simultanément aux figures 1 à 4 et aux figures 7 à 10. Sur les figures
1 à 4, la référence 20 désigne la tête d'un haut fourneau sous pression, dans lequel
doit être enfournée la matière de chargement depuis un sas supérieur non représenté,
à travers un canal d'alimentation 22 vertical disposé suivant l'axe vertical O au
sommet du haut fourneau. La répartition de la matière de chargement introduite à travers
le canal 22 est effectuée à l'aide d'une goulotte oscillante 24 dont la forme est,
de préférence, tronconique, comme représentée sur les figures. Cette goulotte oscillante
24 est suspendue entre deux branches 28, 30 d'une fourche 26qui est montée dans la
paroi latérale de la tête 20 du four de façon à pouvoir pivoter autour de son axe
longitudinal X. Indépendamment de cette possibilité de pivotement de la fourche 26
autour de l'axe X, la goulotte oscillante 24 peut pivoter autour de son axe de suspension
Y (voir figure 3) entre les deux branches 28 et 30.
[0032] La fourche 26 est montée de façon étanche dans une paroi 36 séparant un carter 32
de commande et d'entraînement de l'intérieur de la tête 20 du four, ce carter 32 étant
monté, de façon démontable, sur une bride 38 de la carcasse 34 de la tête 20 du haut
fourneau, cette carcasse 34 étant soudée directement au blindage du four.
[0033] Afin de pouvoir pivoter autour de l'axe longitudinal X, la fourche 26 est logée,
par son corps 44, dans un roulement 40. Ce roulement 40 sera, de préférence, une paire
de roulements à rouleaux coniques. L'étanchéité de la suspension de la fourche 26,
c'est-à-dire 1'étanchéité entre l'intérieur du haut fourneau et l'intérieur du carter
32 est assurée par un presse-étoupe 42 conventionnel.
[0034] Au lieu d'attribuer toute la charge de l'étanchéité au presse-étoupe 42, il est possible
de rendre le carter 32 étanche vis-à-vis de l'extérieur par des moyens connus en soi
et faciles à mettre en place et de mettre l'intérieur du carter 32 sous une pression
sensiblement égale à celle régnant à l'intérieur du four. Cette conception supprime
les pressions différentielles de part et d'autre de la paroi 36 et permet sinon la
suppression du presse-étoupe 42, du moins sa simplification.
[0035] A l'intérieur du carter 32 se trouve un organe de commande 46 monté sur un arbre
48 traversant la fourche 26 et pouvant tourner autour de son axe Y', l'arbre 48 étant
de préférence disposé de manière que son axe de rotation Y' soit parallèle à l'axe
Y de suspension de la goulotte 24. Cet organe de commande 46 possède par conséquent
le même degré de liberté que la goulotte 24, notamment la possibilité de pivotement
autour de l'axe Y' et la possibilité de pouvoir pivoter avec la fourche 26 autour
de l'axe longitudinal X de cette dernière. L'idée de base de la présente invention
consiste par conséquent à animer l'organe de commande 46 du mouvement que l'on désire
voir effectuer par la goulotte 24. Il faut par conséquent un mécanisme de transmission
pour reproduire le pivotement de l'organe de commande 46 autour de l'axe Y' sur la
goulotte 24 afin que celle-ci pivote, de manière analogue, autour de son axe Y, la
transmission du pivotement suivant une direction perpendiculaire, en l'occurence autour
de l'axe X, étant assurée par la fourche 26 elle-même.
[0036] Les figures 9 et 10 illustrent schématiquement un premier mode de réalisation d'un
tel mécanisme de transmission monté à l'intérieur de la fourche 26. Selon ce premier
mode de réalisation, il est prévu une bielle 50 en forme de bident, c'est-à-dire comprenant
une tige 56 évoluant sensiblement dans le corps 44 de la fourche 26, ainsi que deux
branches 52 et 54 se trouvant respectivement dans les branches 28 et 30 de la fourche
26. Les extrémités des deux branches 52 et 54 sont reliées par des moyens décrits
plus en détail par la suite à la goulotte 24 ou à son axe de pivotement. L'extrémité
de la tige 56 est reliée par un levier 58 à l'arbre 48. Pour des raisons de solidité,
il est préférable de prévoir un double levier 58 entre les extrémités duquel est articulée
l'extrémité de la tige 56, ou bien de prévoir un levier simple 58 et de concevoir
l'extrémité de la tige 56 en forme de fourche articulée sur le levier 58.
[0037] Etant donné que la bielle de transmission 50 est réalisée en une seule pièce coulée
ou en tôle soudée, il faut que lafourche 26 soit démontable pour pouvoir y monter
le mécanisme de transmission comprenant la bielle 50 et le levier 58. A cet effet,
comme le montrent les figures 7 et 8, le corps 44 de la fourche 26 est relié de façon
démontable en 60 aux deux branches latérales 28 et 30. Les
figures 7 et 8 montrent également que les côtés extérieurs des deux branches 28 et
30 comportent des ouvertures 62 et 64, relativement importantes, afin de pouvoir monter
des mécanismes assurant la liaison entre les extrémités des branches 52 et 54 et l'axe
de suspension de la goulotte 24. A l'extrémité opposée de la fourche 26 se trouve
une ouverture analogue 66 permettant le montage de l'arbre 48 et du levier 58.
[0038] On va maintenant décrire plus en détail le fonctionnement du système proposé. En
supposant d'abord que l'organe de commande 46 pivote autour de l'axe Y' de l'arbre
48, le levier 58 effectue un pivotement correspondant et transmet une sorte de mouvement
pendulaire à la bielle de transmission 50 qui fait pivoter la goulotte 24 autour de
son axe Y de suspension d'un angle correspondant exactement à celui du pivotement
de l'organe de commande 46 autour de l'axe Y'. Par conséquent sil'organe 46 pivote
de la position représentée sur la figure 1 vers la position représentée sur la figure
2, la goulotte 24 pivote également entre les positions représentées respectivement
sur les figures 1 et 2, la bielle 50 oscillant pendant ce temps entre deux positions
extrêmes , ce mouvement étant symbolisé par les deux flèches sur la figure 9.
[0039] Ces deux positions extrêmes sont également illustrées par les figures la et 2a, sur
lesquelles le mécanisme de transmission est schématisé par un parallélogramme, symbolisant
le parallélisme entre la goulotte 24 et l'organe de commande 46.
[0040] Sil'organe de commande 46 est pivoté dans un plan perpendiculaire au plan de pivotement
précédent, qui est le plan des figures 1 et 2, c'est-à-dire que l'angle entre l'axe
longitudinal de l'organe 46 et la verticale est maintenu constant et que cet organe
46 pivote dans un plan perpendiculaire au plan des figures 1 et 2, c'est-à-dire un
plan défini par l'axe Y' et l'axe longitudinal de l'organe de commande 46, la fourche
26 pivote autour de son axe longitudinal X, c'est-à-dire que la goulotte 24 est basculée
dans le plan de la figure 3 et l'angle que l'axe de la goulotte 24 fait, sur la figure
3,avec la verticale varie conformément à l'amplitude de pivotement de l'organe de
commande 46. Ce pivotement est illustré par la flèche A sur la figure 3a.
[0041] On voit que la goulotte 24 suit exactement le mouvement de l'organe de commande 46,
ceci aussi bien lors du pivotement autour de l'axe Y que lors du pivotement autour
de l'axe X. Par conséquent, en combinant ces deux pivotements, la goulotte 24 reste
toujours parallèle à l'organe de commande 46 et effectue le même mouvement de pivotement
que celui-ci. Plus particulièrement, si on déplace l'extrémité de l'organe de commande
46 suivant un cercle, c'est-à-dire que celui-ci évolue sur une surface conique dont
le sommet est situé sur l'axe Y', la goulotte 24 effectue le même mouvement autour
de l'axe vertical O du four et son extrémité inférieure décrit également un cercle.
Ce mouvement est illustré schématiquement par des flèches sur les figures la et 2a.
[0042] Autrement dit, le système de suspension et de commande de la goulotte proposée par
l'invention permet un déversement de la matière de chargement suivant des cercles
concentriques, ou même suivant une spirale, c'est-à-dire les deux modes de chargement
considérés actuellement comme donnant les meilleurs résultats. Il suffit pour cela
de prévoir un mécanisme d'entraînement approprié pour déplacer l'extrémité de l'organe
de commande 46 suivant des cercles concentriques ou suivant une spirale.
[0043] Les figures 1, 2 et 4 illustrent schématiquement un premier mode de réalisation d'un
mécanisme d'entraînement pour imprimer à l'organe de commande 46 le mouvement que
l'on désire faire effectuer par la goulotte 24. Ce mécanisme de commande comporte
essentiellement une unité motrice 68 montée à l'extérieur, de préférence de façon
démontable, sur le carter 32. Deux arbres de commande coaxiaux 70, 72 pénètrent depuis
l'unité motrice 68 à travers des roulements et éventuellement des joints à l'intérieur
du carter 32. L'un de ces arbres de commande, en l'occurence l'arbre de commande extérieur
70, porte à l'intérieur du carter 32 une glissière 74 courbe en arc de cercle dont
l'angle correspond sensiblement au double de l'angle d'inclinaison maximal de la goulotte
par rapport à l'axe vertical o. Cette glissière 74 est disposée de telle manière que
son rayon de courbure soit égal à la longueur de l'organe de commande 46 et que l'axe
longitudinal des deux arbres de commande 70 et 72 passe par le centre de courbure
de la glissière 74, ce centre de courbure devant être situé sur l'axe Y' de pivotement
de l'organe de commande 46.
[0044] Un secteur denté 76 ayant la même courbure que la glissière 74 et une longueur légèrement
supérieure à la moitié de celle-ci est montée de manière coulissante sur la face concave
inférieure de la glissière 74. Une liaison rotative 78 est prévue entre l'extrémité
de l'organe de commande 46 et l'une des deux extrémités de ce secteur denté 76. Cette
liaison rotative 78 peut être réalisée simplement au moyen d'un roulement prévu sur
le secteur denté ou sur l'organe de commande 46 et d'un tourillon prévu sur l'autre
de ces éléments et engagé dans ce roulement. Le secteur denté 76 forme une crémaillère
avec un pignon 80 fixé à l'extrémité de l'arbre de commande intérieur 72 qui traverse
coaxialement l'arbre extérieur 70.
[0045] L'unité motrice 68 est conçue pour actionner indépendamment les deux arbres de commande
70, 72. Une première vis sans fin 82 actionnée par un moteur non montré entraîne par
l'intermédiaire d'un système de réduction composé d'une roue de vis sans fin 84 et
des pignons 86,88, l'arbre de commande extérieur 70. Sur cet arbre de commande 70
est fixé un second groupe d'entraînement comprenant un deuxième moteur, non montré,
entraînant par l'intermédiaire d'une vis sans fin 90 et d'une roue de vis sans fin
92 l'arbre de commande intérieur 72. Etant donné que ce deuxième groupe tourne en
bloc avec l'arbre de commande 70, son moteur doit être alimenté au moyen de contacts
frottants bien connus en soi et non représentés sur la figure.
[0046] En supposant que seul le moteur actionnant la vis sans fin 82 tourne, on constate
que l'ensemble formé par les deux arbres de commande 70, 72, ainsi que la roue de
vis sans fin 92 et la vis sans fin 90, et le moteur qui entraîne celle-ci tournent
à la vitesse dictée par le premier moteur. Il en résulte que la glissière 74 et le
secteur 76 tournent également autour de l'axe longitudinal 0' des arbres de commande
et que l'organe de commande 46, à cause de la liaison rotative 78 est entraîné et
évolue sur une surface conique. En supposant que la position de la figure 1 soit le
point de départ, la figure 2 illustre la position de l'organe de commande 46 après
une rotation de 180°. On voit également sur la figure 2 que la goulotte a subi un
mouvement correspondant. Si l'on actionne uniquement le second moteur, la glissière
74 reste immobile, tandis que le pignon 80 fait coulisser le secteur 76 dans la glissière
74. Ceci provoque un changement d'inclinaison de l'organe de commande 46 et, par voie
de conséquence, un changement de l'inclinaison de la goulotte 24 par rapport à l'axe
vertical O.
[0047] Pour que la goulotte 24 décrive des cercles concentriques, il suffit par conséquent
d'actionner le premier moteur pour faire tourner la glissière 74 et, après chaque
tour complet de celle-ci, d'actionner le second moteur pour changer l'inclinaison
de l'organe de commande 46 et celle de la goulotte 24.
[0048] Comme on peut le voir sur les figures 1 et 2, tout le dispositif de suspension et
de commande, ainsi que la goulotte de distribution peuvent être démontés en bloc simplement
en déserrant les brides 38 et en retirant tout l'ensemble à travers l'ouverture latérale
dans la carcasse 34. Il suffit de placer la goulotte 24 dans la position selon la
figure 2 et de dégager ou d'enlever le canal 22. Après cela, on bascule la goulotte
dans la position selon la figure 1 d'où elle peut être retirée facilement sans la
défaire de sa suspension. Ceci sera expliqué plus en détail par la suite.
[0049] On va décrire maintenant un deuxième mode de réalisation en référence aux figures
5 et 6. Ce deuxième mode de réalisation utilise les mêmes éléments de suspension que
le mode de réalisation des figures précédentes, c'est-à-dire la fourche 26 et son
mécanisme de transmission intérieur pour lequel on a utilisé les mêmes chiffres de
référence. Toutefois, la disposition est différente, dans la mesure où la fourche,
au lieu d'être disposée horizontalement comme sur les figures 1 à 4, est inclinée
par rapport à l'axe horizontal. Son axe de pivotement X est également incliné, de
même que son roulement de support 98 et la bride de fixation 96 par laquelle le carter
de commande 94 est fixé sur la carcasse 100 de la tête 20 du four. Il est évident
que cette disposition oblique facilite encore davantage l'opération de dégagement
de la goulotte 24, étant donné que celle-ci, dans la position selon la figure 5, est
disposée pratiquement dans le prolongement de l'axe de l'ouverture par laquelle elle
est dégagée.
[0050] Quoique la disposition des éléments soit légèrement différente par rapport à la figure
1, le fonctionnement est toujours le même. En effet, comme le montre la figure 5a,
le parallélisme entre l'axe de la goulotte 24 et l'organe de commande 46 est conservé
et ces deux éléments tournent toujours autour d'un axe vertical. Ce qui change par
rapport à la disposition du mode de réalisation précédent, c'est que le levier 58
n'est plus parallèle à l'organe de commande 46. De même, la liaison entre l'extrémité
du mécanisme de transmission 50 et l'axe Y de la suspension de la goulotte, liaison
devant être parallèle au levier 58, n'est plus disposée dans un plan diamétral de
la goulotte 24. Il résulte de cette disposition différente du levier 58 et du point
d'attaque du mécanisme de transmission 50 sur la goulotte 24 une réduction de la longueur
totale de la fourche de suspension 26.
[0051] Sur les figures 5 et 6, on a représenté un deuxième mode de réalisation d'un mécanisme
d'entraînement pour imprimer à l'organe de commande 46 le mouvement que l'on désire
faire effectuer par la goulotte 24. Il est toutefois à noter que le mécanisme d'entraînement
utilisé sur les figures 5 et 6 n'est pas lié à la disposition inclinée de la fourche
26 et que l'on pourrait tout aussi bien utiliser le mécanisme d'entraînement des figures
5 et 6 avec le mode de réalisation des figures 1 et 2 et vice versa.
[0052] Comme dans le mode de réalisation précédent, l'organe de commande 46 est relié au
moyen d'une liaison rotative 102 à un secteur denté 104 coulissant sur une glissière
103, celle-ci ainsi que le secteur denté 104 ayant une courbure et une disposition
analogues au mode de réalisation précédent. La glissière 103 est solidaire d'une cage
rotative 106 supportée au moyen d'un roulement 108 dans le chassis du carter 94. Cette
cage rotative 106 est pourvue d'une couronne dentée extérieure 110 formant engrenage
avec un pignon 112 attaqué par un premier moteur électrique 114. Celui-ci fait par
conséquent tourner l'ensemble formé par la cage rotative 106, la glissière 103 et
le secteur 104, ainsi que l'organe de commande 46 autour de l'axe vertical O', c'est-à-dire
que la goulotte 24 évolue sur une surface conique à angle d'inclinaison constant autour
de l'axe O.
[0053] Pour changer cet angle d'inclinaison de la goulotte, c'est-à-dire l'inclinaison de
l'organe de commande 46 par rapport à l'axe O', il est prévu un second moteur 116
fixé sur la cage 106 et gravitant avec celle-ci autour de l'axe O'. Ce second moteur
116 est relié par l'intermédiaire d'un système d'engrenage à vis sans fin 118 à un
pignon 120 formant crémaillère avec le secteur denté 104. L'alimentation du moteur
116 est également réalisée au moyen de contacts frottants non représentés sur la figure.
[0054] Les figures 11 et lla montrent un troisième mode de réalisation qui se distingue
essentiellement des précédents par la conception du système de suspension de la goulotte
et du mécanisme d'entraînement de celle-ci. Ce mécanisme comporte également une fourche
de suspension, représentée dans son ensemble par la référence 126 et comprenant un
corps 128 sensiblement cylindrique logé et supporté dans le roulement 40 de la paroi
séparant l'intérieur du four du boîtier de commandes 32. Cette fourche 126 comporte
également deux branches de suspension de la goulotte 24, seule la branche 130 étant
visible.
[0055] Le mécanisme de transmission du mouvement engen-
drê par l'organe de commande 46 est constitué essentiellement par un arbre de transmission
rotatif 132 logé dans une paire de roulements 134, 136 à l'intérieur du corps 128
de la fourche 126. Le basculement de l'arbre de commande 48 est transmis, comme pour
les autres modes de réalisation, par pivotement de la fourche 126 à l'intérieur du
roulement 40. Par contre, le pivotement de l'arbre 48 autour de son axe est transformé
à l'aide d'un couple 138 de pignons ou secteurs dentés coniques en une rotation de
l'arbre 132 autour de l'axe
X, tandis que cette rotation de l'arbre 132 est à nouveau transformée à l'aide d'un
couple 140 de pignons ou secteurs dentés coniques en pivotement d'un arbre 142 monté
parallèlement à l'arbre 48 dans le corps 128 de la fourche à l'extrémité opposée de
celle de l'arbre 48. Ces transformations successives du pivotement de l'arbre 48 ressortent
plus clairement de la figure lla illustrant, par une vue du dessus, un schéma du principe
de fonctionnement.
[0056] Le pivotement de cet arbre 142 est transformé au moyen d'un système de parallélogramme
comprenant deux bras' 144, 146 et deux tiges de raccordement 148 et 150 (voir également
figure lla) en pivotement de la goulotte 24 autour de son axe de suspension Y.
[0057] Le mécanisme de la figure 11 assure par conséquent également un parallélisme parfait
entre l'axe de la goulotte 2
4 et l'axe de l'organe de commande 46. Il est donc possible de prévoir un mécanisme
d'entraînement analogue à celui des figures 1 et 2, ou bien celui de la figure 6 pour
entraîner l'organe de commande 46 et assurer la distributionde la matière de chargement
suivant des cercles concentriques ou suivant une spirale. Sur la figure 11, on a représenté,
à titre d'illustration, un système analogue à celui de la figure 1 et qui, de ce fait,
ne sera plus décrit en détail en référence à la figure 11.
[0058] La figure 12 illustre une variante simplifiée du mode de la réalisation selon la
figure 11. La goulotte 24 est supportée par une fourche 156 comprenant également un
corps cylindirque 158 logé dans le roulement 40. Cette four-
che comporte également deux branches entre lesquelles est suspendue la goulotte, seule
la branche 160 étant visible. Le pivotement de l'arbre de commande 48 est également
transformé par un couple de secteurs dentés coniques 164 en une rotation d'un arbre
162 traversant coaxialement le corps 158 et supporté par des roulements et des joints.
Cet arbre 162 porte à l'extrémité opposée à celle de l'arbre 48 un secteur denté conique
166 coopérant avec un autre secteur denté conique 168 fixé directement sur l'un des
pivots de suspension de la goulotte.
[0059] La rotation de l'arbre 48 autour de son axe longitudinal est par conséquent également
transformé en pivotement de la goulotte autour de l'axe Y, le pivotement autour d'une
direction perpendiculaire à celle-ci étant assuré par les oscillations de la fourche
156 autour de son axe longitudinal X.
[0060] Alors que dans tous les modes de réalisation précédents, la fourche est conçue sous
forme de caisson fermé, entourant complètement le mécanisme de transmission, dans
le mode de réalisation selon la figure 12, seul le corps 158 de la fourche 156 est
fermé, tandis que les deux secteurs dentés 166 et 168 évoluent dans l'atmosphère régnant
au-dessus de la surface de chargement. Il y a lieu également de remarquer que le basculement
de la goulotte 24 autour de l'axe Y n'est engendré que d'un seul des deux côtés de
suspension.
[0061] Comme déjà mentionné ci-dessus, la fourche de suspension de la goulotte est, sauf
en ce qui concerne le mode de réalisation selon la figure 12, conçue sous forme de
caisson étanche et le mécanisme de transmission du mouvement de pivotement autour
de l'axe Y évolue complètement à l'intérieur de ce caisson. Il était donc nécessaire
d'avoir recours à des astuces pour suspendre la goulotte et lui communiquer le mouvement
du mécanisme de transmission évoluant à l'intérieur de ce caisson. La conception particulière
de cette suspension sera expliquée par la suite en référence aux figures 13 à 16.
[0062] Comme on peut le voir sur les figures 13 et 14, la goulotte 24 est portée par sa
partie supérieure dans un berceau annulaire 180, dont la surface intérieure épouse
parfaitement le contour tronconique de la goulotte 24. La goulotte peut, en plus,
comme le montrent les figures, comporter un rebord supérieur 184 reposant sur un siège
correspondant du berceau 180. Pour compléter la fixation de la goulotte 24 dans le
berceau 180 et éviter, par exemple qu'elle ne puisse, lors d'un démontage, tomber
hors du berceau 180, on peut prévoir une bague de maintien 182 logée dans une rainure
périphérique de la goulotte 24 et bordant la partie inférieure du berceau 180. Pour
dégager la goulotte 24 de son berceau 180, il suffit donc simplement de sectionner
la bague 182.
[0063] Le berceau 180 est solidaire d'un bras 186 en forme de "L" renversé dont l'extrémité
inférieure est pourvue d'une ouverture dans laquelle est engagé un pivot 188 de la
branche 54 de la bielle de transmission 50 (voir figures 7 à 10) se trouvant à l'intérieur
de la fourche de suspension 26. Le bras . 186 comporte également un alésage par lequel
elle est engagée sur un tourillon 190, autour duquel elle peut tourner librement tout
en étant portée par celui-ci. Ce tourillon 190 fait partie de la fourche de suspension
et est, selon un mode de réalisation avantageux, prévu sur la face intérieure d'un
couvercle 192 soudé ou vissé sur l'ouverture 62 dont il était déjà question en référence
aux figures 7 et 8. Ce couvercle 192 comporte d'ailleurs un couvercle auxiliaire 194
prévu de façon à permettre l'accès à l'articulation entre le pivot 188 et le bras
186, notamment pour le montage et le démontage d'une bague de maintien sur le pivot
188.
[0064] Il est évident qu'un dispositif analogue et symétrique est prévu de l'autre côté
de la goulotte pour assurer le maintien et la liaison entre le berceau 180 et les
branches 28 et 52 de la fourche de suspension, et de la bielle de transmission. On
voit donc que le berceau 180 et, par conséquent, la goulotte 24, sont portés par les
deux tourillons 190 de la fourche de suspension, alors que le mouvement de la bielle
de transmission 50 est transformé par les bras 186 en pivotement de la goulotte 24
autour des tourillons 190, c'est-à-dire de l'axe Y.
[0065] Pour permettre le démontage du berceau 180 et de la fourche de suspension 26, il
est prévu une fixation amovible entre le berceau 180 et chacune des deux bras
18
6, cette fixation amovible étant symbolisée par la vis 196. A cet effet, le berceau
180 comporte de chaque côté un flasque sur lequel vient s'appliquer un flasque correspondant
d'un bras 186 en vue du serrage au moyen de la vis 196. Pour assurer la rigidité nécessaire
et éviter une rotation entre ces-deux flasques, ceux-ci sont pourvus chacun d'une
couronne de stries radiales 198 qui se pénètrent mutuellement (voir figures 13a et
14a). Ces stries empêchent toute rotation fortuite du bras 186 par rapport au berceau
180 ou vice versa et assurent, de ce fait, que le mouvement de la bielle de transmission
50 soit bien transformé en pivotement de la goulotte 24 autour de l'axe Y, plutôt
qu'en frottement entre les bras 186 et le berceau 180 par suite d'un manque de serrage
des vis 196.
[0066] Il est à noter que ces vis 196 ne sont accessibles qu'après le dégagement de la goulotte
24 de son berceau 180. Ceci est bien entendu un avantage dans la mesure où cela constitue
une garantie de la durabilité de la fixation.
[0067] Selon une autre particularité de l'invention, on profite du fait que la fourche de
suspension est réalisée sous forme de caisson fermé et de la réalisation de la suspension
selon les figures 13 et 14 pour refroidir et éventuellement lubrifier la suspension
de la goulotte à travers la fourche de suspension. A cet effet, la connexion entre
la fourche de suspension et le berceau 180 est rendue étanche au moyen d'une bague
d'étanchéité 200, ou d'un autre moyen approprié convenant à cet effet, et entourant
les bras-186 au niveau de leur passage à travers la paroi intérieure des branches
28 et 30 de la fourche de suspension 26.
[0068] Pour les besoins du refroidissement et éventuellement de la lubrification, on pourra
utiliser un gaz ou un liquide. A titre d'exemple, on pourrait citer un mélange d'eau
et d'un additif ayant des propriétés lubrifiantes, anti-corrosives et éventuellement
et anti-bactériennes. De tels liquides ou additifs sont bien connus dans les techniques
hydrauliques à l'eau et sont couramment utilisés comme liquides hydrauliques.
[0069] L'admission de ce fluide pourra être réalisée, comme montré notamment sur la figure
1, à travers un manchon 202 solidaire du corps 44 de la fourche de suspension 26,
et supporté de façon rotative dans la paroi arrière du boîtier de commandes 32. La
réalisation peut comporter un raccord rotatif 208 relié à une ou, de préférence, deux
conduites 204, 206 d'admission du fluide en question. Ce fluide circule ensuite à
travers deux conduites 210, 212 qui sortent du manchon 202, qui longent les parois
extérieures de la fourche 26 et qui pénètrent à l'intérieur du four en passant entre
les parois de la fourche de suspension et le roulement 40, de façon à pouvoir suivre
le mouvement de pivotement de la fourche 26 autour de l'axe X. Ces conduites 210,
212 pénètrent respectivement dans les deux branches 28 et 30 de la fourche de suspension
26, ceci à travers un alésage 214, coaxial par rapport à l'axe Y dans chacun des tourillons
190.
[0070] La circulation sera décrite en référence aux figures 13 à 16. Comme on peut le voir
sur ces figures, le berceau 180 comporte, en vue de son refroidissement, deux canaux
intérieurs semi-sphériques 220, 222, séparés entre eux par une cloison 224 au niveau
de chaque suspension. Chacun des canaux 220 et 222 est relié à l'alésage 214 du tourillon
correspondant à travers une conduite interne traversant les flasques striés 198 et
une partie du bras correspondant 186. La figure 13 montre la conduite interne 216
reliant le canal 220 à la conduite 212 à travers son tourillon correspondant 190.
Le canal 222 est relié de la même manière, sur le côté opposé, à la conduite 212.
[0071] Chacun des canaux 220 et 222 dans le berceau 180 comporte une conduite de sortie
218 (voir figure 14) reliant le canal concerné à l'intérieur de chacune des fourches
28 et 30. A partir de là, le fluide remplit tout l'espace intérieur de la fourche
de suspension et quitte celle-ci à travers le manchon 202 et une conduite de sortie
223. Il est à noter que les deux conduites intérieures 216, 218 sont placées côte
à côte comme le montrent les figures 13a, 14a et 15, leur espacement correspondant
à la cloison 224 entre les canaux 220 et 222.
[0072] La circulation du fluide est schématisée sur les figures par les flèches et ressort
clairement de la figure 16. Ce refroidissement du berceau 180 de la goulotte et de
la fourche de suspension 26 réduit considérablement l'influence de la température
élevée sur les organes mobiles et est une garantie certaine d'une durée plus longue
de ceux-ci. Etant donné en outre que les organes mobiles baignent complètement dans
ce fluide, ils en subissent efficacement l'action lubrifiante. Pour que ce fluide
exerce efficacement son action de refroidissement, il est nécessaire de le renouveler
ou de le refroidir si on l'utilise en circuit fermé. La figure 16 montre une réalisation
avec un circuit fermé. La conduite de sortie 223 dirige le fluide de refroidissement
à travers un serpentin 223 baignant dans le liquide réfrigérant d'un échangeur thermique
226. La circulation est assurée par deux pompes 230, 232 recueillant le fluide à la
sortie de l'échangeur 226 et l'expulsant respectivement dans les conduites d'admission
204, 206 à travers des filtres 234 et 236 connus en soi. Il serait possible de ne
prévoir qu'une seule pompe, mais pour assurer une répartition uniforme dans les deux
conduites 210 et 212, il est préférable d'en utiliser deux.
[0073] Selon une autre particularité de l'invention, on règle la pression du fluide de refroidissement
pour l'adapter à la pression régnant à l'intérieur du four. Ceci permet de supprimer
les pression différentielles de part et d'autre du joint d'étanchéité et réduit considérablement
les risques de fuite. A cet effet, il est prévu un dispositif d'égalisation de pression
238 destiné à augmenter ou à diminuer la pression du fluide de refroidissement en
fonction des fluctuations de pression à l'intérieur du four. Cette fonction peut être
remplie par un dispositif connu en soi comprenant un diaphragme 240 dont l'un des
côtés est exposé à la pression régnant à l'intérieur du four, par exemple à travers
un filtre 242 et dont l'autre côté est en contact avec le fluide de refroidissement.
[0074] La conduite 244 désigne une conduite reliant le circuit de refroidissement à une
réserve en fluide de refroidissement pour assurer que le circuit soit toujours rempli.
[0075] Comme déjà mentionné précédemment, la présente invention permet un démontage et remontage
extrêmement facile de la goulotte et plus particulièrement lorsqu'on a adopté la configuration
inclinée selon la figure 5. On va décrire maintenant aux figures 17, 18 et 19 un système
simple pour effectuer ce remplacement. A cet effet, il est prévu un chariot 250 circulant
sur une paire de rails 252 et pourvu d'un bras de levage 256 actionné par un vérin
hydraulique 254. Ce bras de levage 256 est conçu pour être rendu solidaire du boîtier
94 et pour pouvoir supporter l'ensemble formé par le boîtier 94, la goulotte 24 et
le mécanisme d'entraînement après libération de la fixation à la bride 96.
[0076] Par ailleurs, on voit que le canal d'alimentation vertical est divisé en deux pièces
indépendantes, à savoir une pièce supérieure 22a en forme d'entonnoir destinée à restée
en place et une pièce inférieure cylindrique 22b amovible. Cette dernière est maintenue
en place, c'est-à-dire dans le prolongement de la pièce supérieure 22a au moyen de
plusieurs (au moins trois) étançons 260 disposés à intervalles réguliers autour du
canal 22 dans la carcasse 100 de la tête 20 du four. Ces étançons maintiennent simplement
la partie inférieure 22b par pénétration dans une gorge circulaire 258 prévue, à cet
effet, autour de cette partie inférieure 22b du canal. Il est prévu un système de
verrouillage, non montré, pour maintenir ces étançons dans la position enfoncée selon
la figure 17 pour assurer le maintien du canal 22.
[0077] La partie inférieure 22b du canal comporte en outre un crochet latéral extérieur
262 destiné à coopérer, par pénétration, avec un ergot 264 prévu sur le bord supérieur
de la goulotte 24 et, par coincement, avec une encoche formée en-dessous de l'ergot
264 par une pièce appropriée soudée sur la goulotte 24.
[0078] On va décrire maintenant l'opération de démontage de la goulotte 24 en se référant
successivement aux figures 17, 18 et 19. La première opération consiste à solidariser
le bras de levage 256 du chariot 250 avec la paroi du boitier 94. Après cela on peut
dévisser la fixation au niveau de la bride 96. L'ensemble formé par la goulotte 24,
le boîtier 94 et son contenu repose dès lors sur le chariot 250.
[0079] Ensuite on soulève légèrement le bras 256 pour faire pénétrer l'ergot 264 dans une
ouverture prévue à cet effet dans le crochet 262 (voir figure 18). Ensuite, on libère
chacun des étançons 260 et on les extrait jusqu'à la libération de la partie inférieure
22b du canal d'alimentation. Cette partie ne se trouve désormais soutenue que par
l'intermédiaire du crochet 262. Dès lors, on peut faire reculer le chariot 250 pour
amener la goulotte 24 et la partie 22b du canal d'alimentation en direction de l'ouverture
de dégagement. (voir figure 19). L'action conjugée du recul du chariot et du levage
par le bras 256 permet le dégagement complet de la goulotte 24, coiffée de la partie
22b à travers l'ouverture de sortie. Il est à noterque lors de cette opération de
dégagement, la partie 22b reste accrochée dans une position stable, étant donné que
son crochet 262 est coincé derrière la pièce 266. Le remontage comporte évidemment
les mêmes opérations, dans l'ordre inverse.
[0080] Sur la figure 20, qui montre un deuxième mode de réalisation d'un système de démontage
et de remontage de la goulotte 24, le canal d'alimentation vertical 22 est également
divisé en deux parties 22c et 22d. Dans ce deuxième mode de réalisation, la partie
inférieure 22d, qui est également indépendante de la partie supérieure 22c, est suspendue
à un bras pivotant 270 traversant la carcasse 100 de la tête du four. A l'extérieur,
ce bras pivotant 270 peut être actionné par un moyen approprié, tel qu'un moteur,
un vérin ou même une manivelle, afin de faire pivoter la partie inférieure 22d de
la position centrale vers la position de dégagement illustrée sur la figure 20. Dans
cette position, la goulotte 24 peut être dégagée de la même manière que décrite précédemment
en référence aux figures 17 à 19, à l'aide d'un chariot analogue 250, sans que la
goulotte heurte le canal d'alimentation vertical 22.
[0081] Les figures 21 et 22 montrent une variante avantageuse du mécanisme selon la figure
5 pour actionner l'organe de commande 46. Dans ce mode de réalisation il est également
prévu une cage rotative 280 supportée dans le châssis du carter 94 et pouvant tourner
librement par rapport à celui-ci grâce à des roulements 282. Une double glissière
274 en arc de cercle, dont la courbure est également située sur l'axe Y' de rotation
de l'organe de commande 46 est solidaire de la partie inférieure de cette cage rotative
280. Entre les deux branches de cette double glissière 274 glisse, comme pour les
modes de réalisation précédents, un secteur denté 276 dont la connexion avec l'organe
de commande 46 est assurée par une liaison rotative 278 transformant la rotation,
autour de l'axe O'du secteur denté 276 en pivotement de l'organe de commande 46 autour
de ce même axe. La rotation de la cage 280 autour l'axe O' dérive d'une vis sans fin
284 entraînée par un moteur non montré et transmettant le mouvement à la cage 280
par l'intermédiaire d'un système de réduction comprenant une roue de vis sans fin
286 et un pignon 288.
[0082] Le secteur denté 276 comporte, comme le montre la figure 22, deux rangées d'engrenages
formant crémaillère avec deux pignons 290, 292 portés par un arbre rotatif transversal
à l'intérieur de la cage 280. Entre ces deux pignons 290 et 292 se trouve une roue
de vis sans fin 294, portée par le même arbre, et susceptible d'être entraîné par
l'intermédiaire d'une vis sans fin 296, d'un couple de pignons réducteurs 298 et d'un
arbre 300 traversant la cage suivant l'axe O'. Cet arbre 300 est solidaire du rotor
302 d'un moteur 301 dont le stator et le boîtier sont représentés respectivement par
les références 304 et 306. La particularité de ce moteur 301 est que son boîtier 306
est fixé sur le châssis du carter 94 et, par conséquent, fixe, et qu'il soit disposé
de telle sorte que son rotor 302 et son stator 304 soient concentriques par rapport
à l'axe O'. Il est prévu en outre un moyen pour rendre le rotor 302 et l'arbre 300
solidaires en rotation de la cage 280 et de l'en libérer. Sur la figure, on a indiqué
schématiquement, à titre d'illustration, un frein électromagnétique constitué d'un
disque 308 solidaire de l'arbre 300 et de plusieurs patins 310 pouvant être appliqués,
par voie électrodynamique contre le disque 308 pour solidariser celui-ci, en rotation
de la cage 280.
[0083] En supposant que l'on veuille faire tourner la goulotte à inclinaison constante autour
de l'axe vertical du four, c'est-à-dire que l'organe de commande 46 soit amène à effectuer
un mouvement de précession correspondant autour de l'axe O' et à inclinaison constante,
on fait tourner la cage 280 par l'intermédiaire de la vis sans fin 284, le moteur
301 restant hors service. Dans ce cas, le frein électrodynamique assurant la liaison
entre la cage tournante 280et l'arbre 300 doit être fermé, de sorte que l'ensemble
formé par la glissière 274, le secteur denté 276, la cage 280, les pignons que cette
dernière renferme, ainsi que l'arbre 300 et le rotor 302 du moteur 301 tourne en bloc
autour de l'axe O' à la vitesse dictée par la vis sans fin 284 entraînée par son moteur.
Cette vitesse angulaire autour de l'axe O' sera, par exemple, de huit tours par minute,
si l'on utilise la même vitesse que celle des goulottes rotatives utilisées actuellement.
[0084] En supposant qu'il s'agisse de faire changer l'angle d'inclinaison de la goulotte
par rapport à la verticale, sans qu'elle tourne, c'est-à-dire de changer l'inclinaison
de l'organe de commande 46, la cage 280 doit rester immobile et le moteur qui l'actionne
reste hors service. L'embrayage électromagnétique entre la cage 280 et le rotor 302
du moteur 301 est ouvert et celui-ci est rendu indépendant de la cage 280. En actionnant
dès lors ce moteur, l'arbre 300 fera pivoter, par l'intermédiaire des différents pignons,
le secteur denté 276 et l'organe de commande 46.
[0085] Il est bien entendu également possible de changer l'inclinaison de la goulotte lors
de sa rotation autour de l'axe vertical pour lui faire décrire un genre de spirale.
Dans ce cas, les deux moteurs seront, momentanément, actionnés en même temps, et pour
cela, il faut que l'embrayage électromagnétique entre l'arbre 300 et la cage 280 soit
ouvert.
[0086] Il faut toutefois noter que, lorsque les deux moteurs tournent simultanément, l'action
du moteur 301 peut être très légèrement différente suivant le sens de rotation de
l'autre moteur, ou suivant qu'il s'agit de faire monter ou de faire descendre la goulotte.
En effet, lorsque par suite de l'action du premier moteur, la cage 280 tourne, le
rotor 302 tourne à la même vitesse, c'est-à-dire environ huit tours par minute. Par
conséquent, ces huit tours s'ajoutent au,ou se déduisent du nombre de tours imprimés
au rotor 302 par l'action du stator 304. Autrement dit, suivant le sens de rotation,
il y a une différence de seize tours par minute. Sachant toutefois que, lorsque le
moteur 301 est actionné, il tourne à environ mille cinq cents tours par minute, cette
différence théorique correspond approximativement à un pour cent, ce qui, du point
de vue pratique, peut être considéré comme nul.
[0087] La référence 312 représente un dispositif de simulation et de reproduction du mouvement
basculant de la goulotte, qui est basé sur la détection du nombre de tours réels du
rotor 302 du moteur 300. Ce système de simulation peut, par exemple, être constitué
par un jeu miniaturisé d'engrenages différentiels et planétaires, dont le mouvement
est transmis dans un dispositif 314 pour la surveillance et la commande, automatiques
ou non, du déplacement de la goulotte de distribution 24. Ce dispositif 314 peut,
bien entendu, également renseigner l'opérateur en permanence sur l'inclinaison exacte
de la goulotte.
[0088] L'avantage du dispositif d'entraînement des figures 21 et 22 par rapport au dispositif
similaire de la figure 5, est que le moteur 301 est monté autour de l'axe O' et peut
être fixe. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir des contacts frottants pour assurer
son alimentation, contrairement au mode de réalisation de la figure 5,où le moteur
116 est excentrique par rapport à l'axe O' et effectue un mouvement giratoire autour
de celle-ci.
[0089] . Les figures 23 et 24 illustrent un mode de réalisation simple et efficace de la
liaison entre les mécanismes d'entraînement et l'organe de commande et applicable
aux différents modes de réalisations décrits ci-dessus. Une glissière 320, correspondant
aux glissières 74, 103, ou 274, a un profil en "
U" renversé, dans le creux duquel glisse le secteur 324..Cette glissière 320 ne forme,
en fait, qu'un rail de guidage pour ce secteur denté 324.
[0090] L'organe de commande 322 en forme d'étrier comporte une tige tronconique 326 engagée
à travers une paire de roulements 328 et 330 logée dans un alésage prévu à cet effet
dans le secteur denté 324. Cette paire de roulement 328, 330 permet par conséquent
un pivotement autour de l'axe 338 entre la tige 326 et le secteur 324 lors de la rotation
de celui-ci autour de l'axe 0'.
[0091] Il est à noter que tout autre élément de liaison entre l'organe de commande 322 et
le secteur denté 324 est superflu, les deux roulements 328 et 330 pouvant être maintenus
automatiquement en place par la forme conique de la tige 326 et de l'alésage 336.
[0092] La référence 332 désigne le pignon coopérant avec le secteur denté 324 pour faire
glisser celui-ci dans la glissière 320. Ce pignon est prévu au fond de la glissière
320 entre les deux flancs de guidage de celle-ci et est porté par un arbre 334 entraîné
par une roue de vis sans fin 340.
[0093] On va décrire maintenant en référence aux figures 25 et 26 un mode de réalisation
d'un mécanisme d'entraînement de la goulotte, de conception légèrement différente
par rapport à ceux décrits précédemment. Le principe de base reste néanmoins le même,
c'est-à-dire qu'on imprime à un organe de commande, représenté par la référence 350
un mouvement de précession autour d'un axe O' analogue au mouvement que doit effectuer
la goulotte dans le four autour de l'axe vertical du four parallèle à l'axe O'.
[0094] L'organe de commande 350 est constitué par un secteur denté 352 pouvant pivoter autour
d'un axe de rotation 360 supporté par deux consoles 362, 364 solidaires d'un plateau
rotatif 366. L'organe de commande 350 comporte, en outre, une tige 354 dont l'axe
longitudinal est parallèle à l'axe longitudinal de la goulotte et qui peut pivoter
dans un socle 358 grâce à une liaison rotative assurée par un ou plusieurs roulements
356. Le ou les roulements 356 correspondent en fait aux roulements 328 et 330 décrits
en relation avec les figures 23 et 24 et exercent la même fonction, c'est-à-dire permettre
un pivotement relatif entre le socle 358 et la tige 354.
[0095] Le mécanisme de commande illustré sur les figures 25 et 26 implique la présence d'une
fourche de suspension de la goulotte conçue sous forme de double four-
che représentée par la référence 370 sur les figures 27 et
28. Cette double fourche 370 comporte une paire de branches
372, 374 pour la suspension de la goulotte oscillante représentée schématiquement par
la référence 376 et une paire de branches 378, 380 entre lesquelles est monté le socle
358 .subissant le mouvement de précession imposé par l'organe de commande 350.
[0096] Le socle 358 fait partie d'un arbre 382 cor-
respondant, par exemple, à l'arbre 48 de la figure 1, et disposé suivant l'axe Y' parallèle
à l'axe de suspension Y de la goulotte (voir également figure 28). Cet arbre 382 dont
une partie seulement a été représentée sur la figure 25 traverse chacune des deux
branches arrière 378 et 380 de la fourche 370. Les roulements 384 permettent la rotation
de l'arbre 382 autour de l'axe Y, tandis que les moyens d'étan-
chéité, non montrés, permettent la circulation d'un liquide de refroidissement à l'intérieur
de la fourche 370, comme expliqué précédemment en référence à la fourche 26. Le mou-
vement de pivotement de cet arbre 382 autour de l'axe Y' est transformé par l'intermédiaire
d'un levier 386 en mouvement de translation d'un mécanisme de transmission 388 en
forme de double fourche évoluant à l'intérieur de la fourche 370. Ce mouvement du
mécanisme de transmission 388 est transmis à la goulotte comme dans les modes de réalisation
précédents et engendre le pivotement de celle-ci autour de l'axe Y.
[0097] Pour faciliter le démontage, il est préférable de séparer le socle 358 de l'arbre382,
ce qui est matérialisé sur la figure par une vis 390 traversant axialement f arbre
382 et assurant sa fixation au socle 358. Le contact entre le socle 358 et l'arbre 382
est, de façon avantageuse, réalisé par des flasques comprenant chacun une couronne
de stries radiales comme décrit précédemment en référence aux figures 13a et 14a.
[0098] La conception de la branche 380 de la fourche
370 et sa liaison avec le socle 358 est analogue à la conception de la branche 378
et ne sera pas décrite en détail.
[0099] La rotation de l'organe de commande 350 autour de l'axe O' est occasionnée par la
rotation du plateau rotatif 366 relié à un chassis fixe 368 grâce à un roulement 392.
Le plateau rotatif 366 est pourvu d'une couronne dentée périphérique 394 coopérant
avec un pignon 396, entraîné à son tour par un premier moteur, non montré, par l'intermédiaire
d'une vis sans fin 398 et d'une roue de vis sans fin 400.
[0100] Le secteur 352 forme crémaillère avec un pignon 402 monté sur un arbre 404 entre
les deux consoles 362 et 364. Cet arbre 404 est entraîné par une roue de vis sans
fin 406 dont la vis sans fin 408 reçoit le mouvement d'un pignon 410 susceptible de
tourner autour de son propre axe et de graviter avec le plateau 366 autour de l'axe
O'.
[0101] Le pignon 410 est attaqué par un pignon 420 fixé sur l'arbre de sortie 418 d'un moteur
412 dont le stator et le rotor sont désignés respectivement par 416 et 414. Le moteur
412 est, tout comme le moteur 300 des figures 21 et 22, monté de manière que l'axe
de son rotor corresponde avec l'axe O', c'est-à-dire que la carcasse du moteur 412
peut être solidaire du chassis 368.
[0102] Le mécanisme illustré sur les figures 25 et 26 comporte un embrayage, symbolisé par
la référence 422, analogue à l'embrayage représenté par les références 308 et 310
sur les figures 21 et 22, afin de rendre le rotor 412 solidaire en rotation du plateau
rotatif 366 ou de l'en libérer. A cet effet, l'arbre 418 portant le rotor 414 est
mobile dans le sens axial et subit, en permanence, l'action d'un ressort 424 tendant
à faire occuper au rotor 414 la position illustrée sur les figures, position correspondant
à la fermeture de l'embrayage 422, ce qui rend le rotor 414 solidaire du plateau 366.
Lorsque le stator 416 est mis sous tension, le rotor 414 est attiré, par voie électromagnétique,
contre l'action du ressort 424. Par suite de cette attraction, le rotor 414 remonte
contre le stator 416, ce qui fait remonter le pignon 420 et ouvrir l'embrayage 422
pour libérer le rotor 414 du plateau rotatif 366.
[0103] Les références 426 et 428 désignent respectivement un dispositif de simulation et
de reproduction du mouvement de la goulotte, et un dispositif pour 1& surveillance
et la commande automatiques analogue au dispositif correspondant représenté par les
références 312 et 314 sur les figures 21 et 22.
[0104] Le fonctionnement du mécanisme d'entraînement selon les figures 25 et 26 est analogue
à celui des figures 21 et 22. Pour faire tourner la goulotte autour de l'axe central
O à inclinaison fixe et constante, il suffit d'actionner le premier moteur entraînant
le plateau rotatif 366, de déconnecter le moteur 412, ce qui ferme l'embrayage 422
et rend le rotor 414 de ce moteur solidaire du plateau 366. En supposant que le secteur
denté 352 occupe la position montrée sur la figure 25, la rotation du plateau 366
provoque un mouvement de précession conique de la tige 354 autour de l'axe O' et,
par suite de la liaison rotative de cette tige 354 avec le socle 358 et les deux branches
378 et 380 de la fourche, d'une part, et le mécanisme 388 de translation du mouvement
à l'intérieur de la fourche, la goulotte effectue un mouvement correspondant exactement
à celui de la tige 354 avec la même inclinaison par rapport à l'axe vertical du four
que l'axe de la tige 354 par rapport à l'axe O'.
[0105] Le changement d'inclinaison de la tige 354 par rapport à l'axe O' et le changement
correspondant de l'inclinaison de la goulotte sont réalisés en actionnant le moteur
412. Ceci a pour effet d'attirer le rotor 414 vers le stator 416, de libérer l'embrayage
422 et, par la rotation du rotor 414, de faire tourner le pignon 402 constituant la
crémaillère avec le secteur denté 352.
[0106] Comme dans le mode de réalisation précédent, la vitesse de rotation du moteur 412
est différente suivant son propre sens de rotation et suivant le sens de rotation
de l'autre moteur, étant donné que l'effet de celui-ci se répercute sur la vitesse
angulaire du rotor 414. Ici aussi, il s'agit d'une différence théorique ne correspondant
approximativement qu'à un pour cent de la vitesse totale du moteur, ce qui, du point
de vue pratique, peut être considéré comme nul.
[0107] Il est bien.entendu possible de combiner entre eux les différents modes de réalisation
décrits ci-dessus. Ainsi, par exemple, il est possible d'utiliser un organe de commande
analogue à l'organe 350 avec sa liaison particulière avec la fourche de suspension
de la goulotte, dans chacun des modes de réalisation décrits plus haut, notamment
celui de la figure 5 avec la fourche de suspension inclinée. Il est également possible
de permuter entre eux les différents systèmes moteurs que l'on vient de présenter
pour actionner l'organe de commande. Dans ce contexte, il est à noter que malgré le
fait qu'on ait présenté plusieurs systèmes-moteurs pour actionner l'organe de commande,
toutes les possibilités de variantes n'ont pas été exploitées. Il est, par exemple
possible, d'utiliser pour chacun des modes de réalisation un système moteur analogue
à celui proposé dans la demande de brevet français 79 19560 ou dans le brevet français
73 21590.
1. - Procédé pour actionner une goulotte oscillante, suspendue dans une enceinte sous
pression entre deux branches d'une fourche dont le corps traverse la paroi latérale
de ladite enceinte, la goulotte pouvant pivoter autour de son axe de suspension entre
les deux branches de la fourche, alors que ladite fourche peut pivoter autour de son
axe longitudinal qui est disposé orthogonalement par rapport audit axe de suspension
de la goulotte, caractérisé en ce que le mouvement que doit effectuer la goulotte
est imprimé, au moyen d'un mécanisme d'entraînement approprié à un organe de commande
oscillant ayant le même degré de liberté que la goulotte, mais monté à l'extérieur
de l'enceinte, et en ce que, au moyen d'une transmission appropriée, on reproduit
le mouvement de l'organe de commande sur la goulotte.
2. - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on imprime à l'organe
de commande un mouvement de précession conique autour d'un axe parallèle à l'axe central
autour duquel doit évoluer la goulotte.
3. - Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que, après chaque révolution
de l'organe de commande autour dudit axe, on change l'inclinaison de l'organe de commande
par rapport à cet axe.
4. - Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
1 à 3, dans lequel le corps de la fourche (26, 370) de suspension de la goulotte (24,
376) est logé et supporté dans un roulement (40) monté dans la paroi latérale (34)
de l'enceinte (20), caractérisé en ce que ledit organe de commande (46, 322, 350)
est monté sur un axe (Y') de pivotement traversant la fourche (26, 370), à l'extérieur
de l'enceinte, parallèlement à l'axe de suspension (Y) de la goulotte (20, 376), en
ce que au moins le corps de la fourche (26, 370) est creux et renferme un mécanisme
de transmission pour transformer un pivotement de l'organe de commande (46, 322, 350)
autour de son axe de pivotement en un pivotement correspondant de la goulotte (24,
376) autour de son axe de suspension.
5. - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'organe de commande
est conçu sous forme d'un bras (46, 322) parallèle à l'axe de la goulotte et son mécanisme
d'entraînement comporte une glissière courbe (74, 103, 274, 320) en arc de cercle
dont l'angle est sensiblement égal au double de l'angle d'inclinaison maximal de la
goulotte (24) par rapport à la verticale dont le rayon de courbure correspond à la
longueur de l'organe de commande (46, 322) et qui est monté de telle manière que son
centre de courbure soit situé sur l'axe de pivotement (Y') de l'organe de commande
(46, 322), en ce qu'il est prévu un secteur denté (76, 104, 276, 324) monté de manière
coulissante sur la glissière (74, 103, 274, 320), ce secteur (76, 104, 276, 324) ayant
la même courbure que la glissière (74, 103, 274, 320) et une longueur légèrement supérieure
à la moitié de celle-ci, une liaison rotative (78, 102, 278, 328, 330) entre l'une
des extrémités de ce secteur (76, 104, 276, 324) et l'organe de commande (46, 322),
des premiers moyens pour faire tourner la glissière (74, 103, 274, 320) et le secteur
denté (76, 104, 276, 324) autour d'un axe (O') parallèle à l'axe central (O) autour
duquel doit évoluer la goulotte (24) et des seconds moyens pour faire glisser le secteur
denté (76, 104, 276, 324) dans la glissière (74, 103, 274, 320) et changer l'inclinaison
de l'organe de commande (46, 322) par rapport à l'axe (O') autour duquel tourne la
glissière (74, 103, 274, 320) par suite de l'action desdits premiers moyens.
6. - Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que ladite glissière (320)
comporte un canal en forme de "U" servant au guidage du secteur denté (324) en ce
que celui-ci comporte un alésage (336) dans lequel pénètre une tige (326) de l'organe
de commande (322) et en ce qu'il est prévu une paire de roulements (328, 330) entre
la tige tronconique (326) de l'organe de commande (322) et la paroi intérieure de
l'alésage (336) pour permettre un pivotement relatif entre l'organe de commande (322)
et l'alésage (336) autour de l'axe de celui-ci.
7. - Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'organe de commande
(350) comporte un secteur denté (352) pivotable autour d'un axe de rotation correspondant
à l'axe longitudinal (X) de la fourche (370) et supporté par deux consoles (362, 364)
susceptibles de tourner autour d'un axe de rotation (O') parallèle à l'axe (O) autour
duquel doit tourner la goulotte (24) et une tige (354) dont l'axe longitudinal est
parallèle à l'axe longitudinal de la goulotte (24) et qui est relié par une liaison
rotative (356) à un socle (358) incorporé dans un arbre (382) dont l'axe (Y') croise
ledit axe de pivotement de l'organe de commande (350), en ce que le mécanisme d'entraînement
de l'organe de commande (352) comporte des premiérs moyens pour faire tourner lesdites
consoles (362, 364) autour de leur axe de rotation (O') et des seconds moyens, indépendants
des premiers pour changer l'inclinaison de la tige (354) par rapport audit axe de
rotation (O').
8. - Dispositif selon la revendication 5, caractérisé en ce que le mécanisme de transmission
est constitué par une bielle (50) en forme de bident susceptible de coulisser dans
le sens de l'axe longitudinal de la fourche de suspension (26) et reliée, à cet effet,
à son extrémité extérieure, par l'intermédiaire d'un levier (58) à l'axe de pivotement
de l'organe de commande (46, 322) et, par ses deux extrémités opposées, à deux bras
solidaires de la goulotte (24) par son axe de suspension, la longueur de la bielle
(50) étant telle que l'axe longitudinal de la goulotte (24) soit parallèle audit levier
(58).
9. - Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que la fourche de suspension
est conçue en forme de double fourche (370) comprenant à l'une de ses extrémités deux
branches (372, 374) pour la suspension de la goulotte (376) et, à l'extrémité opposée,
deux branches (380, 382) entre lesquelles est prévu le socle (358) comprenant une
liaison rotative avec l'organe de commande (350) et faisant partie d'un arbre (382)
traversant les deux branches (380, 382) de la fourche (370) parallèlement à l'axe
(Y) de suspension de la goulotte (376).
10. - Dispositif selon la revendication 9, caractérisé en ce que le mécanisme de transmission
est constitué par une bielle en forme de double fourche (388) comprenant à l'une de
ses extréni- tés deux branches reliées respectivement par un levier (386) audit arbre
(383) comprenant le socle (358) de l'organe de commande (350) et à l'extrémité opposée,
deux branches reliées respectivement par deux bras à l'axe de suspension (Y) de la
goulotte (376) , la longueur de la bielle étant telle que l'axe longitudinal de la
goulotte (376) soit parallèle à la tige (354) de l'organe de commande (350) pouvant
pivoter dans ledit socle (358) .
11. - Dispositif selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que le mécanisme
de transmission est constitué par un arbre de transmission rotatif (132, 162) pourvu
à chacune de ses extrémités de pignons coniques segmentés subissant l'action d'une
roue dentée conique fixée sur l'axe-(48) de pivotement de l'organe de commande (46),
l'autre transmettant le mouvement de rotation sur un secteur denté relié à l'axe (Y)
de suspension de la goulotte.
12. - Dispositif selon la revendication 10, caractérisé en ce que ledit secteur denté
est relié à l'axe de suspension de la goulotte par l'intermédiaire de deux parallélogrammes
déformables (144, 146, 158, 150).
13. - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 8 à 12, caractérisé en
ce que la goulotte (24) est portée par un berceau annulaire (180) dans lequel elle
repose par sa forme tronconique et/ou un rebord supérieur (184).
14. - Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que les bras (186) actionnés
par le mécanisme de transmission se trouvant à l'intérieur de la fourche (26) ont
un profil en forme de "L" dont l'une des branches est articulée sur l'une des branches
de la bielle de transmission (54) dont l'autre branche est solidaire du berceau de
suspension (180) de la goulotte (24) et qui comporte en outre un alésage porté par
et pouvant pivoter autour d'un tourillon (190) à l'intérieur de chacune des deux branches
de suspension de la fourche (26)
15. - Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que la liaison entre
le berceau de suspension (180) de la goulotte (24) et chacun des bras (186) est amovible
et est réalisé au niveau de flasques appliqués l'un sur l'autre et comportant chacun
une couronne de stries radiales (198) se pénétrant mutuellement, le serrage étant
assuré par une vis (196).
16. - Dispositif selon la revendication 15, caractérisé en ce que ladite vis (196)
est engagée du côté intérieur du berceau (180) et n'est accessible qu'après dégagement
de la goulotte (24).
17. - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 ou 7, caractérisé en
ce que ladite glissière (74, 103, 274, 320) ou lesdites consoles (362, 364) sont montées
à l'extrémité d'un premier arbre de commande creux rotatif (70), entraîné par un premier
moteur, et en ce qu'un second arbre rotatif (72), disposé coaxialement à l'intérieur
du premier (70), est monté de façon à pouvoir tourner indépendamment de celui-ci,
et comporte à l'une de ses extrémités un pignon (80) formant crémaillère avec ledit
secteur denté (76) et dont l'autre extrémité est entraînée par un second moteur, indépendant
du premier, mais monté sur un châssis solidaire de l'arbre creux rotatif (70) entraîné
par le premier moteur.
18. - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 5 ou 7, caractérisé en
ce que la glissière (74, 103, 274, 320) ou les consoles (362, 364) font partie d'une
cage rotative (106, 280), ou d'un plateau rotatif (366), pourvu d'une couronne dentée
extérieure (110, 394) entraînée par un premier moteur (114) pour faire tourner la
cage (106, 280) ou le plateau (366), avec la glissière (74, 103, 274, 320) et le secteur
denté (104, 276, 324) autour d'un axe (o') parallèle à l'axe central (O) autour duquel
doit évoluer la goulotte (24), tandis qu'un second moteur (116, 301, 412) indépendant
du premier agit par l'intermédiaire d'un système de réduction sur des pignons (120,
292, 402) formant crémaillère avec le secteur denté (104, 276, 324) pour changer l'inclinaison
de l'organe de commande (46, 350) par rapport audit axe de rotation (O').
19. - Dispositif selon la revendication 18, caractérisé en ce que le second moteur
(116) est monté sur ladite cage (106, 280) ou plateau (366),en dehors de son axe de
rotation (O') et gravite avec la cage (106, 280) ou le plateau (366) autour de cet
axe de rotation (0'), l'alimentation de ce second moteur étant réalisée par des contacts
électriques frottants.
20. - Dispositif selon la revendication 18, caractérisé en ce que le second moteur
(301, 412) est monté sur l'axe de rotation (0') de la cage (106, 280) ou du plateau
(366), en ce que sa carcasse (306) est fixée au châssis fixe du dispositif et en ce
qu'il est prévu un dispositif d'embrayage pour rendre le rotor (302, 414) de ce moteur
(301, 412) solidaire de ladite cage (106, 280) ou du plateau (366) et pour l'en libérer.
21. - Dispositif selon la revendication 20, caractérisé en ce que ledit embrayage
est constitué par un disque (308) fixé sur l'arbre de sortie du moteur (301) et par
des patins (310) fixés sur la cage (280) ou sur le plateau (366) et déplaçables par
voie électromagnétique, contre ledit disque (308) pour rendre celui-ci solidaire de
la cage (280) ou du plateau (366), ces patins (310) étant actionnés avec la mise sous
tension du moteur (301) pour être appliqués contre le disque (308) lorsque le moteur
(301) est alimenté et être hors contact avec le disque (308) lorsque le moteur (301)
n'est pas alimenté.
22. - Dispositif selon la revendication 20, caractérisé en ce que l'embrayage (422)
est prévu entre un pignon (420) solidaire de l'arbre de sortie (418) du moteur (412)
faisant partie du système de réduction entre ce moteur (412) et le pignon (402) formant
crémaillère avec le secteur denté (352) d'une part, et la cage (280),ou le plateau
(366), en ce que l'arbre de sortie (418) et le rotor (414) du moteur (412) sont mobiles
dans le sens axial du moteur (412) et subissent en permanence l'action d'un ressort
(424) tendant à assurer le contact de l'embrayage entre ledit pignon (420) et la cage
(280) ou le plateau (366), ce contact étant rompu par l'attraction du rotor (414)
dans le stator (416) suite à la mise sous tension de celui-ci et contre l'action du
ressort (424).
23. - Installation de chargement d'un four à cuve comprenant un canal d'alimentation
vertical (22) monté dans la tête du four (20) et reliant un ou plusieurs sas de chargement
extérieurs à l'intérieur du four, une goulotte oscillante (24) de distribution de
la matière de chargement montée immédiatement en aval du canal (22), caractérisée
en ce qu'elle comporte un dispositif selon l'une quelconque des revendications 4 à
22 pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à
3.
24. - Installation selon la revendication 23, caractérisée en ce que tout le dispositif
de suspension et de commande de la goulotte (24), y compris le mécanisme d'entraînement
de l'organe de commande (46, 322, 310) et le roulement (40) dans lequel est loges
la fourche de suspension (26, 370) est monté dans un châssis fixé de façon amovible
sur une bride latérale (38, 94) de la carcasse (34, 1CO) de la tête du four (20).
25. - Installation selon la revendication 24, caractérisée en ce que ladite carcasse
(34, 100) de la tête du four (20) est soudée sur une paroi métallique formant le blindage
du four (20).
26. - Installation selon la revendication 24, caractérisée en ce que le châssis dans
lequel se trouve l'organe de commande et une partie de son mécanisme d'entraînement
est conçu sous forme d'une enceinte fermée (32, 94) se trouvant sous pression et dont
la pression est contrôlée de manière qu'elle soit approximativement égale à celle
de l'intérieur du four.
27. - Installation selon l'une quelconque des revendications 23 à 26, caractérisée
en ce que la fourche (26, 370) de suspension de la goulotte (24) est disposée horitzontalement.
28. - Installation selon l'une quelconque des revendications 23 à 26, caractérisée
en ce que la fourche (26, 370) de suspension de la goulotte (24) est inclinée, la
partie à l'intérieur du four (20) se trouvant à un niveau plus bas que la partie extérieure
reliée à l'organe de commande (46, 322, 350).
29. - Installation selon la revendication 24, caractérisée en ce que le châssis fixé
de façon amovible sur une bride latérale (38, 96) de la tête du four (20) est associé
à un charriot élévateur (250) déplaçable sur une paire de rails (252) et comprenant
un bras élévateur (256) pour soulever l'ensemble formé par le châssis, le mécanisme
d'entraînement, la fourche de suspension de la goulotte et cette dernière, et dégager
l'ensemble à travers l'ouverture entourée par ladite bride (38, 96).
30. - Installation selon la revendication 29, caractérisée en ce que le canal d'alimentation
vertical (22) est composé de deux parties indépendantes (22c, 22d) et en ce que la
partie inférieure (22d) est supportée par un arbre pivotant (270) traversant la carcasse
(100) de la tête du four (20) et pouvant être actionné depuis l'extérieur pour dégager
la partie inférieure (22d) du chemin de sortie de la goulotte (24) lors de son démontage.
31. - Installation selon la revendication 29, caractérisée en ce que le canal d'alimentation
vertical (22) est composé de deux parties indépendantes (22a, 22b) l'une de l'autre,
en ce que la partie inférieure (22b) est pourvue d'une gorge circulaire (258) dans
laquelle pénètre transversalement, à travers la carcasse (100) de la tête du four
(20), plusieurs étançons (260) pour maintenir ou libérer cette partie inférieure (22b),
et en ce que celle-ci comporte des moyens pour être accrochée par la goulotte (24)
et être dégagée en même temps que celle-ci.
32. - Installation selon la revendication 31, caractérisée en ce que lesdits moyens
sont constitués par un crochet (262) prévu sur la paroi extérieure de cette partie
inférieure (22b) du canal d'alimentation (22), et pourvue d'un orifice coopérant,
par pénétration, avec un ergot (266) prévu sur la goulotte (24).
33. - Installation selon l'une quelconque des revendications 23 à 32, caractérisée
en ce que la fourche de suspension (26, 370) de la goulotte (24) est conçue en forme
de caisson étanche et qu'il est prévu des moyens pour établir une circulation forcée
d'un fluide de refroidissement à l'intérieur de ce caisson.
34. - Installation selon la revendication 33, caractérisée en ce que ce fluide de
refroidissement est amené par deux conduites (210, 212) jusqu'au tourillon (190) de
suspension de la goulotte (24) et est envoyé de part et d'autre à travers ceux-ci
et à travers des canaux (216, 218) prévus dans le berceau (180) de la goulotte (24)
pour ressortir sur le côté opposé et retourner à travers le corps de la fourche (26,
370) vers la sortie.
35. - Installation selon l'une des revendications 33 ou 34, caractérisée en ce que
le fluide de refroidissement est constitué par de l'eau et d'un additif lubrifiante
36. - Installation selon l'une quelconque des revendications 33 à 35, caractérisée
par un dispositif (240) pour maintenir la pression du fluide de refroidissement à
une pression correspondant à celle régnant à l'intérieur du four.
37. - Installation selon l'une quelconque des revendications 33 à 36, caractérisée
en ce que le fluide est admis à travers un raccord tournant (208) dont l'axe de rotation
correspond avec l'axe (X) de la fourche (26, 370).