[0001] La présente invention concerne un broyeur à immondices et, plus spécialement, un
broyeur à immondices à taille hélicoïdale.
[0002] L'évacuation et le traitement des déchets ménagers et industriels suscitent des difficultés
toujours croissantes du fait que, d'une part, le volume des déchets produits par les
ménages et les entreprises augmente régulièrement et que, d'autre part, les pouvoirs
publics tendent à mener une politique restrictive vis-à-vis des décharges classiques,
pour lesquelles les autorisations ne sont plus accordées qu'avec parcimonie.
[0003] Par conséquent, de nouveaux procédés ont dû être trouvés pour le traitement des immondices
produites journellement. Parmi ces nouveaux procédés, il convient de citer, en particulier,
l'incinération et le compostage qui ne deviennent pleinement efficaces que s'ils sont
précédés d'une réduction de volume des déchets. Cette réduction de volume est importante
tant du point de vue du transport des déchets à partir d'une station de transfert
que pour l'utilisation optimale des tamis, des incinérateurs et des autres installations
mises en oeuvre.
[0004] Des broyeurs de différents types ont déjà été utilisés à cette phase essentielle
des procédés modernes de traitement des immondices, à savoir des broyeurs à marteaux
et des broyeurs à lames.
[0005] Dans un broyeur ou concasseur à marteaux, un arbre horizontal porte des marteaux
montés sur pivot et le broyage'ou concassage résulte de la percussion des marteaux
sur d'épaisses plaques formant enclume. Une grille peut être montée sous le rotor
pour refuser les fragments trop grossiers. Certains de ces broyeurs et concasseurs
sont conçus avec inversion du sens de marche pour réduire l'usure des marteaux et
des plaques .formant enclume. La finesse du produit concassé ou broyé dépend notamment
de la dimension des ouvertures dans la grille et de la proximité entre les marteaux
et les plaques formant enclume.
[0006] Les broyeurs à lames, qui conviennent spécialement pour des matières tenaces ou fibreuses,
exercent plusieurs cisaillements successifs qui se révèlent plus efficaces que des
impacts. Normalement, ils comprennent un rotor muni de couteaux uniformément espacés
à sa périphérie qui exercent un effet de cisaillement avec des couteaux fixes portés
par le carter du broyeur.
[0007] Ces broyeurs des deux espèces, dont la vitesse de rotation est au moins de quelques
centaines de tours par minute, ont une productivité horaire relativement faible et
sont, en fait, des machines conçues pour une alimentation relativement homogène en
nature et en dimensions.
[0008] L'hétérogénéité est toutefois une caractéristique spécifique des immondices qui sont
formées par des déchets de toutes natures et de toutes dimensions, par exemple des
déchets végétaux et animaux, du verre, des matières plastiques et du caoutchouc éventuellement
armé de fibres ou de fils d'acier, etc.. La réduction de dimensions des immondices
ne peut donc être effectuée de manière rationnelle avec les broyeurs à marteaux ou
à lames. Il est bien connu que la capacité de production et la finesse de coupe ou
de broyage sont d'une importance capitale pour la rentabilité du procédé choisi pour
la destruction et le compostage des immondices.
[0009] Divers broyeurs à organes de coupe dentelés ont été mis au point pour échapper aux
limitations des broyeurs à marteaux ou à lames. Ainsi, le brevet des Etats-Unis d'Amérique
n° 3.664.592 a pour objet un broyeur à organes de coupe dentelés typique, qui est
une machine destinée à broyer des immondices volumineuses qui comprend deux longs
arbres parallèles sensiblement horizontaux propres à tourner en directions opposées;
plusieurs organes de coupe sur chaque arbre, répartis sur la longueur des arbres et
accompagnant leur rotation, ces organes de coupe ayant une épaisseur uniforme et étant
écartés les uns des autres au long de chaque arbre d'une distance un peu supérieure
à leur épaisseur, chaque organe de coupe comportant une partie circulaire entourant
son arbre et une dent de coupe unique en saillie sur la périphérie de la partie circulaire,
les organes de coupe de l'un des arbres étant respectivement alignés avec les espaces
entre les organes de coupe de l'autre arbre et les arbres étant séparés l'un de l'autre
d'une distance qui amène les périphéries des parties circulaires des organes de coupe
de l'un des arbres à être proches de celles de l'autre, de sorte que les dents des
organes de coupe de l'un des arbres passent dans les espaces séparant les organes
de coupe de l'autre arbre, les arbres et organes de coupe étant montés dans un logement
en forme ,d'auge qui comporte, à sa partie supérieure, une admission pour la matière
alimentant les arbres et organes de coupe et, au voisinage de l'espace dans lequel
les dents tournent, une sortie inférieure munie d'un dispositif qui empêche la matière
subdivisée de descendre par la sortie jusqu'à ce qu'elle a été réduite à une dimension
déterminée, les dents servant non seulement à subdiviser la matière, mais également
à remonter la matière depuis la sortie et à la subdiviser à nouveau jusqu'à ce qu'elle
ait été amenée à la finesse voulue pour la sortie; outre des dispositifs portés par
les arbres, dans les espaces séparant les organes de coupe, pour coopérer avec ceux-ci
en vue d'évacuer la matière hors des espaces séparant les organes de coupe..
[0010] En principe, un tel broyeur permet d'arriver à la finesse de coupe ou de broyage
désirée, mais ce résultat n'est atteint que par un recyclage de l'alimentation à l'intérieur
du broyeur, de sorte que la régularité du débit reste tributaire d'une alimentation
en immondices dont la commodité de broyage serait assurée par un triage préliminaire.
[0011] Une machine dans laquelle deux arbres actionnent des organes de coupe dentelés portant
plusieurs dents est décrite dans le brevet des Etats-Unis d'Amérique n° 4.046.324.
En particulier, les dents sont crochues et symétriques, de sorte que l'appareil peut
fonctionner dans les deux sens de rotation. Cet appareil est spécifiquement conçu
pour être monté sur une conduite d'évacuation de déchets solides et constitue un appareil
électroménager typique que des modifications d'échelle ne convertiraient pas en un
broyeur industriel capable de réduire en particules des objets aussi encombrants que
des armoires frigorifiques, vieux meubles, etc..
[0012] C'est pour remédier à ces différents inconvénients que l'invention a pour objet un
broyeur à taille hélicoïdale présentant, comme avantages principaux, la finesse de
coupe, la régularité de marche et la facilité d'entretien.
[0013] Le broyeur conforme à l'invention est un broyeur déchiqueteur à faible vitesse de
rotation qui est capable de réduire en particules centimétriques même des objets volumineux
ou très tenaces, comme des appareils électroménagers et des pneus.
[0014] Le broyeur déchiqueteur à taille hélicoïdale conforme à l'invention comprend:
un étage de broyage primaire supérieur, dans lequel deux séries de couronnes dentelées
identiques sont portées par deux arbres contrarotatifs cannelés sensiblement parallèles
et horizontaux sur lesquels chacune des couronnes est calée par un moyeu à cannelures
complémentaires venu d'une pièce avec sa couronne, faisant saillie sur une face de
celle-ci et présentant une longueur au moins égale à l'épaisseur maximale des dents
de sa couronne, l'agencement des couronnes sur les arbres étant tel que les couronnes
de l'un des arbres tournent entre les couronnes de l'autre arbre, que les couronnes
de chaque arbre soient décalées régulièrement, chacune par rapport à la précédente
du même arbre, suivant une hélice ayant son pas dans le sens de rotation de l'arbre
auquel elle appartient et que les couronnes présentent la face d'attaque de leurs
dents dans le sens de l'hélice qu'elles définissent,
au-dessous de l'étage de broyage primaire supérieur et parallèlement à celui-ci, un
étage de broyage secondaire inférieur, dans lequel deux séries de couronnes dentelées
identiques, de même diamètre et deux fois plus minces que celles de l'étage supérieur,
sont portées, en un nombre double de celui des couronnes de l'étage supérieur, par
deux arbres contrarotatifs cannelés sensiblement parallèles et horizontaux, tournant
chacun dans le même sens et deux fois plus vite que l'arbre homologue de l'étage supérieur,
sur lesquels chacune des couronnes est calée par un moyeu à cannelures complémentaires
venu d'une pièces avec sa couronne, faisant saillie sur une face de celle-ci et présentant
une longueur au moins égale au double de l'épaisseur maximale des dents de sa couronne,
l'agencement des couronnes sur les arbres étant tel que les couronnes de l'un des
arbres tournent entre les couronnes de l'autre arbre, que les couronnes de chaque
arbre soient décalées régulièrement, chacune par rapport à la précédente du même arbre,
suivant une hélice ayant, dans le sens de rotation de l'arbre auquel elle appartient,
un pas deux fois plus serré que celui de l'hélice appartenant à l'arbre homologue
supérieur et que les couronnes présentent la face d'attaque de leurs dents dans le
sens de l'hélice qu'elles définissent,
dans l'étage supérieur, un dispositif d'alimentation et anti-retour en forme de trémie
comprenant deux peignes disposés parallèlement aux arbres de manière que les dents
du peigne contigu à l'un des arbres s'insèrent sans frottement entre les couronnes
de cet arbre à l'extérieur du trajet des dents des couronnes de l'autre arbre et que
les dents du peigne contigu à l'autre arbre s'insèrent entre les couronnes de cet
arbre à l'extérieur du trajet des dents des couronnes du premier arbre, tandis que
les creux de chaque peigne laissent les dents des couronnes de l'arbre le plus proche
saisir la matière alimentant l'étage,
dans l'étage inférieur, un dispositif d'alimentation et anti-retour en forme de trémie
comprenant deux peignes, dont les dents sont deux fois plus nombreuses et plus minces
que celles des peignes supérieurs, disposés parallèlement aux arbres de manière que
les dents du peigne contigu à l'un des arbres s'insèrent entre les couronnes de cet
arbre à l'extérieur du trajet des dents des couronnes de l'autre arbre et que les
dents du peigne contigu à l'autre arbre s'insèrent entre les couronnes de cet arbre
à l'extérieur du trajet des dents des couronnes du pre-- mier arbre, tandis que les
creux de chaque peigne laissent les dents des couronnes de l'arbre le plus proche
saisir la matière alimentant l'étage,
l'étage supérieur et l'étage inférieur étant réunis dans un bâti parallélépipédiqué
rectangulaire ouvert à sa face supérieure et à sa face inférieure et délimité par
deux parois latérales portant les peignes et par deux parois d'extrémité portant les
paliers des arbres,
les extrémités des arbres de chaque étage se prolongeant jusqu'à l'extérieur de l'une
des parois d'extrémité pour la transmission du mouvement, les sens de rotation des
arbres de chaque étage étant tels que la matière alimentant l'étage soit entraînée
vers le bas, et l'étage secondaire, en raison de sa finesse de broyage double et de
sa vitesse double, coopérant avec l'étage primaire pour assurer que la matière alimentant
le broyeur traverse celui-ci en ayant atteint la finesse voulue sans subir de recyclage.
[0015] Il va de soi que la finesse de broyage atteinte au moyen du broyeur décrit ci-dessus
avec des matières peu friables dépend non seulement des dimensions particulières des
différents organes du broyeur, mais en outre du chevauchement entre les couronnes
dentelées à chaque étage. Le broyage est évidemment d'autant plus fin que ce chevauchement
est plus important, c'est-à-dire que les arbres sont plus rapprochés à chaque étage
du broyeur. Par conséquent, pour qu'il soit possible de régler la finesse de broyage
et aussi de corriger le parallélisme entre les arbres lors du montage, les paliers
des quatre arbres du broyeur peuvent chacun être écartés- ou rapprochés du palier
homologue de l'autre arbre du même étage au moyen de vis formant vérin logées dans
l'épaisseur des parois d'extrémité du bâti. L'effort exercé par les vis sur les paliers
est réparti par des fourrures.
[0016] Par ailleurs, du fait qu'un montage dont l'élasticité serait limitée à l'élasticité
naturelle des organes du broyeur provoquerait des calages et bris d'organes à l'admission
de corps offrant une résistance anormalement élevée que le broyeur doit par conséquent
laisser passer, les paliers d'au moins l'un des arbres de chaque étage sont équipés
de vérins hydrauliques qui permettent l'écartement latéral momentané de leur arbre
et ensuite le retour de celui-ci à sa position dé consigne lorsqu'un corps trop dur,
par exemple un moyeu de bicyclette; est amené au broyeur.
[0017] De façon avantageuse, le broyeur est actionné par un groupe motoréducteur.
[0018] On trouvera ci-après la description d'une forme de réalisation préférée de l'invention,
donnée avec référence aux dessins annexés, dans lesquels:
la Fig. 1 est une vue générale en élévation du broyeur équipé de son groupe motoréducteur;
la Fig. 2 est une vue partielle et schématique en perspective du broyeur;
la Fig. 3 est une vue en plan du broyeur;
la Fig. 4 est une vue en coupe suivant la ligne IV-IV de la Fig. 3;
la Fig. 5 est une vue en coupe suivant la ligne Y-Y de la Fig. 4;
la Fig. 6 est une vue en coupe suivant la ligne VI-VI de la Fig. 5;
la Fig. 7 est une vue en élévation d'une couronne dentelée de l'étage de broyage primaire;
la Fig. 8 est une vue en coupe suivant la ligne VIII-VIII de la Fig. 7.
[0019] La Fig. 1 est une vue schématique latérale en élévation du broyeur 1 faisant l'objet
de l'invention équipé de son groupe motoréducteur (non numéroté). Le groupe motoréducteur,
monté sur un radier 2 portant à son tour un socle 3, comprend, pour l'étage de broyage
secondaire inférieur 4 du broyeur 1, un moteur électrique 5 fixé sur le radier 2 et
attaquant par un accouplement à frein 6 un réducteur 7, par exemple à trois trains
d'engrenages cylindriques à denture hélicoïdale, fixé sur le radier 2. Le groupe motoréducteur
comprend, pour l'étage supérieur 8 du broyeur 1, un moteur électrique 9 fixé sur le
socle 3, un accouplement à frein 10 et un réducteur 11 fixé sur le socle 3. Les fixations
sur le radier et le socle sont réalisées au moyen de taques avec des boulons d'ancrage
noyés dans le béton. Les réducteurs 7 et 11 attaquent, au moyen des accouplements
élastiques 12 et 13, une cage à pignons commune 14 portée par le radier 2. Cette cage
à pignons, qui ne sera pas décrite plus en détail, transmet le mouvement aux étages
4 et 8 du broyeur 1 par des allonges à rotule 15 en nombre égal à celui des arbres
du broyeur. Seules deux allonges à rotule 15 sont représentées à la Fig. 1. Ces allonges
à rotule permettent la rotation normale des arbres malgré la variabilité permise entre
leurs entraxes respectives dans le plan horizontal. Ces rotules de type classique
ne sont pas décrites plus en détail et sont normalement abritées dans une cage (non
représentée).
[0020] La Fig. 2 illustre par une vue schématique et partielle en perspective l'agencement
des principaux organes du broyeur 1. L'étage supérieur 8 ou étage de broyage primaire
supérieur est constitué par un châssis 16 en forme de parallélépipède rectangle ouvert
à sa face supérieure et à sa face inférieure et délimité par des parois latérales,
dont seule la paroi latérale gauche 17 est représentée, et par des parois d'extrémité,
dont seule la paroi d'extrémité postérieure 18 est représentée. Deux arbres contrarotatifs
cannelés 19 et 20 dont les sens de rotation sont indiqués par des flèches, qui sont
sensiblement parallèles et horizontaux, sont portés par des paliers (indiqués à la
Fig. 5) qui sont eux-mêmes agencés dans les parois d'extrémité. Chaque arbre porte
une série de couronnes dentelées identiques 21 qui sont décalées régulièrement chacune
par rapport à la précédente sur le même arbre, suivant une hélice ayant son pas dans
le sens de rotation de l'arbre auquel elle appartient. La succession des couronnes
constituant les deux hélices dans l'étage 8 est indiquée par la ligne en pointillé
passant par les dents homologues 22 de paires de couronnes extrêmes. Les couronnes
21 comprennent chacune un moyeu 23 venu d'une pièce avec la couronne, faisant saillie
sur une face de celle-ci et présentant une longueur au moins égale à l'épaisseur maximale
des dents de sa couronne, comme illustré en détail aux Fig. 7 et 8. Les couronnes
21 portées par un même arbre présentent toutes leurs moyeux dans le même sens et celles
portées par l'autre arbre du même étage présentent leurs moyeux'dans l'autre sens,
de sorte que les arbres peuvent être suffisamment rapprochés pour qu'il y ait chevauchement
entre les couronnes 21 de l'arbre 19 et les couronnes 21 de l'arbre 20, du fait que
les dents passent chaque fois devant le moyeu de la couronne d'en face. Le châssis
16 est également muni d'un dispositif d'alimentation et anti-retour en forme d'auge
comprenant deux peignes, dont seul le peigne 24 de gauche est représenté. Chaque peigne
24 est formé d'un empilement de plaques 25 et 26 portées par les parois latérales
des châssis. Les plaques 25 constituent les dents du peigne 24, tandis que les creux
de celui-ci sont constitués par les plaques 26. Les dents formées par les plaques
25 s'insèrent sans frottement entre les couronnes 21 de l'arbre le plus proche et
en dehors du trajet des dents des couronnes de l'autre arbre, de sorte que les dents
des couronnes saisissent la matière alimentant l'étage. L'étage inférieur 4 ou étage
de broyage secondaire inférieur a une constitution semblable à celle de l'étage de
broyage primaire supérieur 8, mais dans ce cas les arbres contrarotatifs 27 et 28
portent des couronnes dentelées 29 qui sont deux fois plus minces que les couronnes
dentelées 21. Le nombre des couronnes dentelées minces 29 est double de celui des
couronnes dentelées 21. Par conséquent, le pas hélicoïdal défini par les couronnes
dentelées minces 29 est deux fois plus serré que le pas hélicoïdal défini par les-couronnes
dentelées 21. Ce pas hélicoïdal plus serré est indiqué par une ligne en pointillé
passant par les extrémités des dents 30 de deux couronnes 29, dont l'une est extrême
et l'autre médiane. L'étage inférieur comprend aussi deux peignes deux fois plus serrés
que les peignes de l'étage supérieur. Le châssis 16 de l'étage supérieur 8 et le châssis
(non numéroté) de l'étage inférieur 4 sont faits d'acier laminé soudé et sont assemblés
par des broches de positionnement et des boulons.
[0021] La Fig. 3 est une vue en plan du broyeur, sur laquelle on aperçoit clairement le
châssis 16, de même que les arbres 19 et 20 de l'étage de broyage primaire supérieur.
Entre les dents des peignes, les couronnes dentelées 21 sont positionnées sur les
arbres 19 et 20 de manière à constituer les deux hélices de pas opposés. Les plaques
25 et 26, visibles du dessus, sont fixées aux parois latérales 17.
[0022] La Fig. 4 est une vue en coupe suivant la ligne IV-IV de la Fig. 3. La Fig. 4 montre
clairement que l'étage supérieur 8 et l'étage inférieur 4 sont portés ensemble par
un soubassement 31 en forme de parallélépipède rectangle ouvert à sa face supérieure
et à sa face inférieure et délimité par des parois latérales 32 et des parois d'extrémité
37, 38 (Fig. 5). Ce soubassement également fait d'acier laminé soudé est solidarisé
des châssis de l'étage supérieur 8 et de l'étage inférieur 4 de même par des broches
de positionnement et des boulons. Les parois latérales 32 du soubassement 31 et la
taque inférieure 33 soutiennent, au lieu de peignes, des tôles obliques latérales
34 qui, avec des tôles obliques d'extrémité 39 montrées à la Fig. 5, constituent une
.trémie de sortie dont le passage inférieur est indiqué en 35. La place occupée dans
les parois d'extrémité des châssis par les paliers des arbres est indiquée en pointillé
aux différents étages dans la Fig. 4. Ces paliers sont indiqués avec plus de détails
à la Fig. 5. Les différentes plaques 25 et 26 constituant les peignes 24 rejoignent
les parois latérales des châssis des deux étages et sont fixées à celles-ci d'une
manière non indiquée en détail. Les vis formant vérin 36, qui permettent le réglage
du parallélisme des arbres par déplacement des paliers dans les parois d'extrémité,
sont indiquées pour les quatre arbres des deux étages.
[0023] La Fig. 5 est une vue en coupe suivant la ligne V-V de la Fig. 4 et montre l'arbre
cannelé 19 de l'étage supérieur et l'arbre homologue 27 de l'étage inférieur. La disposition
en hélice du bord d'attaque des dents des couronnes apparaît également sur cette figure,
qui montre de surcroît que les couronnes de l'étage inférieur 4 sont deux fois plus
minces et deux fois plus nombreuses que celles de l'étage supérieur 8. Les parois
d'extrémité antérieure 37 et postérieure 38 du soubassement monté sur la taque 33
portent les tôles obliques d'extrémité 39 qui constituent, avec les tôles obliques
latérales 34, la trémie de sortie autour du passage 35 ménagé dans la taque 33. Les
paliers postérieurs 41 et les paliers antérieurs 40 sont conçus pour le réglage du
parallélisme des arbres et de la finesse de broyage. Ces différents paliers sont montés
dans les parois d'extrémité du broyeur de manière à pouvoir être amenés à la position
requise par des vis formant vérin 36. Quelques détails supplémentaires sont donnés
à la Fig. 6.
[0024] La Fig. 6, qui est une vue en coupe suivant la ligne VI-VI de la Fig.5, montre comment
les paliers antérieurs γ-0 d'un même étage sont positionnés l'un par rapport à l'autre
au moyen des vis formant vérin 36, dont la pression est répartie par des fourrures
42. De surcroît, pour assurer l'élasticité de montage qui a déjà été mentionnée, un
palier est mobile élastiquement par rapport à l'autre à l'intervention de deux vérins
hydrauliques 43 qui sont alimentés par une conduite commune 44. Ces vérins hydrauliques
43 dont le piston 45 a un diamètre de 55 mm sont de type classique et ne sont pas
représentés plus en détail. Ces vérins apparaissent également en coupe à la Fig. 5.
[0025] La Fig. 7 est une vue d'une couronne dentelée 21. La couronne comprend cinq dents
22 de forme arquée dont la face taillante ou d'attaque fait un angle rentrant a d'une
quinzaine de degrés par rapport au rayon passant par le sommet de la dent. Chaque
dent 22 porte un revêtement de Stellite 46 appliqué au chalumeau. Ce revêtement garnit
tout le creux 47 de la dent 21 de même qu'une petite région 48 sur le dos de la dent.
A partir de la partie de la couronne dentelée qui forme le moyeu 23, les dents sont
profilées avec leurs faces latérales 48 (voir Fig. 8) légèrement obliques pour éviter
tout risque de coincement. Le moyeu 23, qui fait partie intégrante de la couronne,
ne vient en saillie que sur l'une des deux faces de celle-ci et donne à la couronne.dentelée
complète une épaisseur au moins égale à la somme des épaisseurs maximales des dents
de deux couronnes portées par les arbres d'un même étage. Le moyeu 23 est percé d'un
alésage 50. Cet alésage 50 comprend vingt-quatre cannelures 51 qui sont complémentaires
des cannelures des arbres 19 et 20. Ces cannelures sont à profil en développante de
cercle et permettent, en raison de leur nombre, de positionner chaque couronne dentelée
21 avec un écart angulaire de 15° par rapport aux couronnes voisines.
[0026] Différentes variantes de réalisation sont possibles dans le détail d'exécution des
organes du broyeur sans sortir du cadre de l'invention et, par exemple, le moyeu 23
d'une couronne dentelée 21 peut avoir une épaisseur exactement égale à la somme des
épaisseurs maximales des dents de deux couronnes, mais dans ce cas, pour empêcher
des grippages et tenir compte des tolérances de fabrication, les différentes couronnes
dentelées doivent être séparées les unes des autres sur le même arbre par des bagues
dont le contour intérieur, adapté au contour de l'arbre, peut être cannelé aussi.
Dans une variante d'exécution simplifiée, l'élasticité de montage des arbres broyeurs
pourrait être assurée par des ressorts hélicoïdaux guidés remplaçant les vérins hydrauliques
43. D'autre part, les empilements des plaques 25 et 26 constituant les peignes 24
pourraient être remplacés par un jeu de plaques 25 portant sur leur face actuellement
occupée par la plaque 26 une simple nervure marginale soudée.
[0027] Bien que divers modes de réalisation aient été décrits pour illustrer l'invention,
il va de soi que celle-ci est susceptible de nombreuses variantes et modifications
sans sortir de son cadre.
1.- Broyeur déchiqueteur à taille hélicoi- dale, caractérisé en ce qu'il comprend:
un étage de broyage primaire supérieur (8), dans lequel deux séries de couronnes dentelées
(21) identiques sont portées par deux arbres contrarotatifs cannelés (19, 20) sensiblement
parallèles et horizontaux sur lesquels chacune des couronnes est calée par un moyeu
à cannelures complémentaires (23) venu d'une pièce avec sa couronne, faisant saillie
sur une face de celle-ci et présentant une longueur au moins égale à l'épaisseur maximale
des dents (22) de sa couronne, l'agencement des couronnes sur les arbres étant tel
que les couronnes de l'un des arbres tournent entre les couronnes de l'autre arbre,
que les couronnes de chaque arbre soient décalées régulièrement, chacune par rapport
à la précédente du même arbre, suivant une hélice ayant son pas dans le sens de rotation
de l'arbre auquel elle appartient et que les couronnes présentent la face d'attaque
de leurs dents dans le sens de l'hélice qu'elles définissent,
au-dessous de l'étage de broyage primaire supérieur (8) et parallèlement à celui-ci,
un étage de broyage secondaire inférieur (4), dans lequel deux séries de couronnes
dentelées identiques (29), de même diamètre et deux fois plus minces que celles de
l'étage supérieur, sont portées, en un nombre double de celui des couronnes (21) de
l'étage supérieur, par deux arbres contrarotatifs cannelés (27, 28) sensiblement parallèles
et horizontaux, tournant chacun dans le même sens et deux fois plus vites que l'arbre
homologue de l'étage supérieur, sur lesquels chacune des couronnes est calée par un
moyeu à cannelures complémentaires venu d'une pièce avec sa couronne, faisant saillie
sur une face de celle-ci et présentant une longueur au moins égale au double de l'épaisseur
maximale des dents (30) de sa couronne, l'agencement des couronnes sur les arbres
étant tel que les couronnes de l'un des arbres tournent entre les couronnes de l'autre
arbre, que les couronnes de chaque arbre soient décalées régulièrement, chacune par
rapport à la précédente du même arbre, suivant une hélice ayant, dans le sens de rotation
de l'arbre auquel elle appartient, un pas deux fois plus serré que celui de l'hélice
appartenant à l'arbre homologue supérieur et que les couronnes présentent la face
d'attaque de leurs dents dans le sens de l'hélice qu'elles définissent,
dans l'étage supérieur, un dispositif d'alimentation et anti-retour en forme de trémie
comprenant deux peignes (24) disposés parallèlement aux arbres de manière que les
dents du peigne contigu à l'un des arbres s'insèrent sans frottement entre les couronnes
de cet arbre à l'extérieur du trajet des dents des couronnes et l'autre arbre et que
les dents du peigne contigu à l'autre arbre s'insèrent entre les couronnes de cet
arbre à l'extérieur du trajet des dents des couronnes du premier arbre, tandis que
les creux de chaque peigne laissent les dents des couronnes de l'arbre le plus proche
saisir la matière alimentant l'étage,
dans l'étage inférieur, un dispositif d'alimentation et anti-retour en forme de trémie
comprenant deux peignes (24) dont les dents sont deux fois plus nombreuses et plus
minces que celles des peignes supérieurs, disposés parallèlement aux arbres de manière
que les dents du peigne contigu à l'un des arbres s'insèrent entre les couronnes de
cet arbre à l'extérieur du trajet des dents des couronnes de l'autre arbre et que
les dents du peigne contigu a l'autre arbre s'insèrent entre les couronnes de cet
abre à 1) extérieur du trajet des dents des couronnes du premier arbre, tandis que
les creux de chaque peigne laissent les dents des couronnes de l'arbre le plus proche
saisir la matière alimentant l'étage,
l'étage supérieur (8) et l'étage inférieur (4) étant réunis dans un bâti parallélépipédique
rectangulaire ouvert à sa face supérieure et à sa face inférieure et délimité par
deux parois latérales portant les peignes et par deux parois d'extrémité portant les
paliers (40, 41) des arbres,
les extrémités des arbres de chaque étage se prolongeant jusqu'à l'extérieur de l'une
des parois d'extrémité pour la transmission du mouvement, les sens de rotation des
arbres de chaque étage étant tels que la matière alimentant l'étage soit entraînée
vers le bas, et l'étage secondaire, en raison de sa finesse de broyage double et de
sa vitesse double, coopérant avec l'étage primaire pour assurer que la matière alimentant
le broyeur traverse celui-ci en ayant atteint la finesse voulue sans subir de recyclage.
2.- Broyeur suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les paliers (40, 41)
des quatre arbres (19, 20, 27, 28) du broyeur peuvent chacun être écartés et rapprochés
du palier homologue de l'autre arbre du même étage.
3.- Broyeur suivant la revendication 2, caractérisé en ce que l'écartement et le rapprochement
des paliers est assuré au moyen de vis formant vérin (36).
4.- Broyeur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les paliers d'au moins l'un des arbres (20, 28) de chaque étage peuvent s'écarter
élastiquement des paliers de l'autre arbre du même étage au passage d'un corps résistant
au broyage.
5.- Broyeur suivant la revendication 4, caractérisé en ce que le mouvement élastique
est assuré par des vérins hydrauliques (43).
6.- Broyeur suivant la revendication 4, caractérisé ep ce que le mouvement élastique
est assuré par des ressorts.
7.- Broyeur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les couronnes dentelées sont séparées les unes des autres sur le même arbre
par des bagues s'adaptant au contour de l'arbre.
8.- Broyeur suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les faces d'attaque des dents des couronnes sont garnies d'un alliage dur.