[0001] L'invention concerne un procédé pour la mise en oeuvre d'une installation pour la
combustion d'huiles de vidange de moteur, dont les brûleurs sont montés sur des appareils
de combustion tels que, par exemple, chaudières, fours ou autres.
[0002] Le brevet français publié sous le n° 2 302 482 fait connaître une installation pour
la combustion d'huile de récupération, et notamment d'huile de vidange utilisant un
brûleur à pulvérisation mécanique fonctionnant à pression élevée. Cette installation
connue comprend un bassin de décantation alimenté en combustible et muni d'un moyen
de réchauffage conçu de façon à faire subir à l'huile une rapide élévation de température,
assurant une dissociation rapide des éléments de l'huile, en vue d'une élimination
des particules plus lourdes, et notamment de l'eau. Ce bassin de décantation alimente
un bassin de stockage, qui, de son côté, est relié au brûleur par l'intermédiaire
d'un ballon de réchauffage, qui délivre l'huile à une température de l'ordre de 90°C.
[0003] Une telle installation ne peut pas être mise en oeuvre de façon à assurer la combustion
économique d'huiles de vidange, étant donné qu'elle oblige à réchauffer une masse
d'huile très important dans le bassin de décantation pour résoudre les problèmes résultant
de la présence des particules d'eau dans les huiles de vidange.
[0004] Il incombe à l'invention d'apporter un mode de mise en oeuvre économique de telles
installations.
[0005] L'invention concerne un procédé pour la mise en oeuvre d'une installation pour la
combustion d'huile de vidange de moteur à l'aide d'un brûleur à pulvérisation mécanique
fonctionnant à une pression de l'ordre de 20 bars, du type comportant un bassin de
décantation alimenté en combustible, muni d'un moyen de réchauffage et relié à un
bassin de stockage par un trop-plein, constitué par une cloison séparant les deux
bassins et dont le bord supérieur détermine le niveau de déversement du combustible,
ledit bassin de stockage étant relié au brûleur pour alimenter ce dernier en combustible
par l'intermédiaire d'un ballon de réchauffage accolé au bloc brûleur, ce brûleur
étant alimenté par une pompe dont le débit est au moins deux fois supérieur à la consommation
du combustible par le brûleur, caractérisé en ce que l'huile de vidange est réchauffée
dans ledit ballon à une température comprise entre 100°C et 110°C.
[0006] L'invention est représentée à titre d'exemple non limitatif sur les dessins ci-joints,
dans lesquels:
- la Figure 1 représente une installation dans laquelle l'invention est mise en oeuvre;
-la Figure 2 est une vue latérale schématique du brûleur de la Figure 1;
- la Figure 3 est une vue schématique de gauche de la Figure 2.
[0007] La présente invention a, en conséquence, pour but de réaliser une installation de
construction simple et de fonctionnement sûr, qui assure la combustion des produits
pétroliers de mauvaise qualité que constituent les huiles de vidange de moteur, et
cela quelle que soit la température ambiante.
[0008] Le produit combustible liquide devant être utilisé est stocké (voir Figure 1 ) dans
une cuve 10, qui peut être, de façon connue, enterrée ou disposée sur le sol. Une
pompe 12 assure le transfert de ce combustible, par passage au travers d'une canalisation
16, dans un bassin de décantation 18. Un filtre 14 est disposé sur cette canalisation
16.
[0009] Le bassin de décantation 18 est pourvu d'un moyen de chauffage permettant de maintenir
la température nécessaire à la décantation. Dans cet exemple de réalisation, ces moyens
de chauffage sont constitués par une résistance chauffante 20, contrôlée par un thermostat
22. Grâce à cette disposition, la décantation, dans ce bassin 18, s'effectue par une
précipitation des particules lourdes (déchets) vers le bas. Les déchets sont récupérés
dans la partie inférieure, de forme conique, du bassin 18, et on les évacue périodiquement
par les orifices 24.
[0010] Les produits combustibles plus légers se maintiennent dans la partie supérieure du
bassin de décantation et ils passent, par déversement, au-dessus d'une cloison 30,
dans un bassin de stockage 26. Le niveau, dans ce bassin 26, est maintenu à une valeur
constante. A cet effet, le fonctionnement de la pompe 12 est asservi à la valeur de
ce niveau par l'intermédiaire d'un niveau-contact 28. Toute diminution de la hauteur
de combustible épuré dans le bassin 26, détectée par le niveau-contact 28, provoque
la mise en marche de la pompe 12, qui assure aussitôt la compensation. Pour assurer
une vidange de ce bassin 26, on prévoit des orifices 24' à son extrémité inférieure.
[0011] Le bassin de stockage 26, maintenu à niveau constant, alimente en combustible débarrassé
d'impuretés un brûleur 32. Cette alimentation s'effectue de la façon suivante.
[0012] Le bassin de stockage 26 est relié au brûleur 32 par une canalisation d'alimentation
34, sur laquelle sont interposés une vanne 36, à commande manuelle ou électrique,
permettant l'obstruction de la canalisation en cas de besoin, un filtre mécanique
40 et un filtre magnétique 38 terminant la filtration du combustible alimentant le
brûleur 32.
[0013] Une canalisation de retour 42, pourvue d'un clapet anti-retour 44, assure le retour
du combustible non consommé par le brûleur au bassin de stockage 26.
[0014] L'installation comporte, en outre, une armoire électrique 46 renfermant les diverses
commandes des différentes opérations, ainsi que les voyants de contrôle indispensables.
[0015] Sur le basssin de stockage 26 est fixé une jauge 48, permettant de vérifier à tout
moment le niveau du combustible épuré dans le bassin de stockage.
[0016] Le brûleur, fonctionnant avec le circuit d'alimentation décrit, se compose (voir
figures 2 et 3) d'un cône 51 au centre duquel débouche le gicleur 52 au travers du
disque déflecteur 53 d'accrochage de flamme.
[0017] Le gicleur 52 est disposé sur la ligne porte- gicleur 54 et comporte par ailleurs
un clapet 63 et un ressort taré à 19 bars, 64. L'allumage est assuré par l'électrode
55 alimentée par un transformateur haute tension 56, une cellule photorésistante 78
étant prévue pour le contrôle de la flamme.
[0018] Le circuit d'alimentation en fluide entre le flexible 34 d'aspiration du combustible
et le flexible 42 de retour du combustible comprend la pompe 60 et l'électrovanne
57, cette pompe 60 étant entraînée par la liaison 73 à partir du moteur 75 qui entraîne
également la turbine 74. La liaison entre la pompe 60 et le gicleur 52 comporte le
ballon réchauffeur 67 pourvu d'une résistance de réchauffage de combustible 66 et
d'un calorifugeage 65. Ce ballon comporte également un filtre micro-mailles 68 pour
l'alimentation du gicleur, un thermostat 69 pour la régulation de la température du
combustible et un thermomètre 70 pour le contrôle de la température de ce combustible.
[0019] La purge du circuit de combustible du brûleur est assurée par la vis 71, tandis que
la vis 72 assure le réglage de la pression de la pompe.
[0020] La mise en service du brûleur est assurée par l'interrupteur 77 tandis que le boîtier
électronique 76 assure le contrôle du cycle de fonctionnement.
[0021] Le fonctionnement de ce brûleur alimenté par le circuit de la figure 1, est le suivant.
[0022] Au premier temps, le réchauffage du combustible dans le ballon réchauffeur 67 est
assuré par la résistance 66. Le thermostat est réglé pour se déclencher à une température
d'au moins 100° et, de préférence, 110° et le contrôle de la montée en température
du combustible est assuré par le thermomètre 70. A ce stade, le combustible est au
repos.
[0023] Le deuxième temps to fonctionnement est déclenché lorsque le thermostat 69 constate
que la température du combustible a atteint la valeur affichée. Ce thermostat 69 commande
alors le démarrage du moteur électrique 75 par l'intermédiaire du boîtier électronique
76. Le moteur 75 entraîne alors la turbine 74 pendant la période de préventilation
qui est d'une durée de 20 secondes, ainsi que la pompe 60 qui aspire le combustible
par le flexible 34 et le refoule dans le ballon réchauffeur 67 où il est constamment
maintenu en température. Le combustible en circulation passe alors au travers du filtre
micromailles 68 pour être épuré des derniers résidus et traverse la ligne porte gicleur
54 qui est fermée pour retourner au bassin de stockage 26 par l'intermédiaire du flexible
de retour 42 et de l'électrovanne 57 restée ouverte.
[0024] La pression du combustible en circulation est de l'ordre de 16 bars.
[0025] A la fin de cette période de préventilation de 20 secondes, les électrodes 55 sont
alimentées et commence alors le troisième temps de fonctionnement où est assurée la
pulvérisation du combustible.
[0026] Pour cela, le boîtier électronique 76 commande la fermeture de l'électrovanne 57.
Ce blocage du circuit du combustible entraîne une élévation de pression jusqu'à 21
bars et commande alors l'ouverture de la ligne porte gicleur 54 par l'action du combustible
sur le clapet 63 qui comprime le ressort 64 taré à 19 bars.
[0027] Le réglage de débit d'air s'effectue par ouverture ou fermeture progressive du volet
58.
[0028] Le fonctionnement correct de cette installation est assuré par la décantation du
combustible dans le bassin 18, alors que ce combustible est chauffé par la résistance
chauffante 20, ce combustible décanté étant amené par le trop-plein 30 dans le bassin
de stockage 26 à niveau constant. Le combustible ainsi préparé est alors amené au
brûleur 32, ce brûleur assurant une circulation du fluide à pression élevée (supérieure
à 19 bars). En outre, la pompe 60 est déterminée pour assurer un débit au moins deux
fois supérieur à la consommation du combustible par le brûleur, ce combustible amené
étant porté à une température élevée (de l'ordre de 110°) ce qui contribue avec la
pression importante de ce fluide à assurer le fonctionnement du brûleur tandis que
le combustible en excédant est ramené à cette température élevée dans le bassin de
stockage 26.