[0001] La présente invention concerne d'une manière générale l'emploi de lanthane lors de
l'élaboration d'alliages ferreux tels que fonte lamellaire et/ou à graphite spéroidal,
ou aciers.
[0002] Plus précisément, la présente invention concerne un procédé de préparation d'alliages
ferreux permettant d'améliorer leurs propriétés mécaniques grâce à l'emploi de lanthane,
notamment sous forme d'alliages inoculants à faible teneur en cérium ou de manière
générale à faible teneur en Terres Rares (y compris le cérium), c'est-à-dire avec
un rapport en poids lanthane/Terres Rares (excepté le lanthane) au moins supérieur
à 100/1. L'invention concerne également des alliages inoculants au lanthane pour la
mise en oeuvre du procédé ainsi que les alliages ferreux obtenus par le procédé de
l'invention.
[0003] Par ailleurs, le procédé de l'invention permet de réduire ou de supprimer certains
des défauts des alliages ferreux tels que piqûres, cavités ou retassures, carbures
dans les fontes à graphite sphéroidal de supprimer la présence des carbures en fonte
grise lamellaire; d'améliorer la coulabilité, l'aptitude au laminage et/ou réduire
l'anisotropie des aciers.
[0004] Les piqûres et les cavités constituent deux défauts prépondérants affectant les pièces
moulées, en particulier les fontes à graphite sphéroidal. Ces cavités sont aussi appelées
"retassures" et constituent le défaut genre B 221 de la classification internationale
des défauts de fonderie. Les piqûres mentionnées précédemment sont généralement situées
sous la peau de la pièce et sont révélées par un grenaillage de celle-ci et constituent
le défaut genre B 123 de la classification internationale des défauts de fonderie.
[0005] L'anisotropie constitue un défaut des aciers qui possèdent souvent des propriétés
mécaniques différentes dans le sens longitudinal par rapport au sens transversal,
notamment en résilience.
[0006] La fonte à graphite sphéroidal est préparée par addition de magnésium à une fonte
de base ayant la composition suivante (en pourcentage en poids):
-C=3,3 à 3,8;
-Si=1,8 à 3;
-Mn=0,10 à 0,50;
-P=,< à 0,05;
-S=<, à 0,020.
[0007] Le magnésium est ajouté soit sous forme de métal pur, soit plus fréquemment sous
forme d'alliages Fe-Si-Mg. Certains de ces derniers alliages contiennent du cérium
(0,2 à 0,4% de l'alliage) qui est destiné à combattre l'effet éventuel des éléments
Pb, Bi, As, tous éléments anti-nodulisants. La fonte ainsi traitée se solidifie suivant
les deux diagrammes "Fe-GF
3" et "Fe-graphite".
[0008] On doit noter que l'introduction du magnésium dans la fonte conduit:
a) à une tendance à la solidification suivant le diagramme métastable Fe-CFe3 qui donne naissance à des carbures.
b) Ce type de solidification implique des surfusions notables. L'importance de ces
surfusions est fonction du type de solidification dont une partie s'effectue suivant
le diagramme "Fe-CFe3" et dont l'autre partie s'effectue suivant le diagramme "Fe-graphite". Actuellement,
le cycle de solidification n'est pas contrôlé par le processus d'élaboration.
c) Une inoculation importante permet généralement de revenir au diagramme Fe-graphite,
mais les résultats sont irréguliers, car fonction des modules de refroidissement des
pièces moulées (ou des parties des pièces).
[0009] Ce procédé permet dans les fontes grises lamellaires de sipprimer la présence des
carbures. De précédents essais effectués sur les fontes grises lamellaires, ou l'acier,
à l'aide de mischmétal (mélange très variable de 15 éléments de Terres Rares) ou de
siliciures de Terres Rares ont donné des résultats parcellaires, discordants et non
utilisables en pratique industrielle.
[0010] Par exemple, on décrit dans le brevet américain n° 3 125 442 Alexander un procédé
de préparation de pièces moulées en fonte nodulaire selon lequel on ajoute à une fonte
hypereutectique fondue une quantité de lanthane suffisante pour que la pièce moulée
obtenue contienne au moins 0,02% de lanthane, ce qui permet au carbone ou graphite
libre de la fonte normalement sous forme de paillettes de s'agglomérer en formant
des nodules. D'autre part, le lanthane utilisé est en fait un mélange de lanthane
avec d'autres Terres Rares dont le cérium est un constituant majoritaire.
[0011] En tout état de cause, Alexander a pour but de remplacer le magnésium par du lanthane
comme agent qui favorise la formation, dans la fonte, de graphite sphéroïdal.
[0012] Ce n'est pas le but recherché dans la présente invention étant donné que l'on introduit
le lanthane comme élément inoculant afin d'obtenir l'élimination de certains défauts,
ce qui conduit à une incorporation très faible de lanthane comme mentionné plus loin.
[0013] D'autre part, on a déjà décrit dans la revue Metals Abstracts, volume 6, de février
1973, page 237, abrégé n° 320 172, l'emploi soit de petites additions de lanthane
(0,01 à 0,2%) soit d'aluminium (0,1 et 0,2%) pour recherche leur effet sur la densité
de l'acier à teneur élevée en manganèse.
[0014] Il est indiqué que l'addition de lanthane donne lieu à un accroissement significatif
de densité, la quantité optimale d'incorporation étant de 0,02%. Cet effet est attributé
à un effet de dégazage et de raffinage.
[0015] L'addition de lanthane selon la présente invention n'a pas pour but d'accroître la
densité mais simplement d'améliorer la coulabilité, l'aptitude au laminage et l'isotropie
desdits aciers et cela est réalisé en ajoutant le lanthane comme alliage post-inoculant
après une désoxydation préalable à l'aluminium.
[0016] Cette désoxydation préalable à l'aluminium va à l'encontre de l'enseignement de cet
article qui spécifie aux deux dernières lignes que l'aluminium n'agit pas comme désoxydant
et, par conséquent, selon cet article, le lanthane est incorporé dans l'acier pour
agir essentiellement comme désoxydant.
[0017] Il ne peut donc avoir l'effet obtenu selon le procédé de la présente invention qui
réalise d'abord une désoxydation de l'aluminium et ensuite une post-inoculation au
lanthane en quantité faible comme explicité plus loin.
[0018] En conclusion, la problème posé par l'invention n'a pas été résolu par l'art antérieur.
[0019] La présente invention a donc pour but d'éliminer les inconvénients précités et de
fournir une solution qui permette de réduire ou supprimer certains défauts des alliages
ferreux tels que piqûres, cavités en fonte à graphite sphéroidal, carbures en fonte
lamellaire, anisotropie des aciers, qui soit utilisable en pratique industrielle et
qui permette autant que possible d'améliorer les propriétés mécaniques desdits alliages
ferreux.
[0020] La solution consiste selon l'invention en un procédé de préparation d'alliages ferreux
caractérisé en ce qu'il comprend l'incorporation, comme alliage inoculant ou dans
le cas des aciers comme alliage post-inoculant après désoxydation préalable à l'aluminium,
d'au moins 0,0001% à 0,01% en poids de lanthane audit alliage ferreux lors de son
élaboration, le lanthane étant incorporé soit sous forme de lanthane-métal, ou d'un
composé de lanthane ou d'un alliage de lanthane pouvant ètre obtenu par l'emploi de
lanthane seul ou associé à d'autres Terres Rares (y compris le cérium) pourvu que
le rapport en poids lanthane/Terres Rares (excepté le lanthane) dans ledit alliage
ou composé de lanthane soit au moins supérieur à 100/1.
[0021] Selon une caractéristique davantage préférée, on peut incorporer d'environ 0,001
% en poids (soit 10 ppm) à environ 0,003% (soit 30 ppm) en poids à l'alliage ferreux
lors de son élaboration.
[0022] Selon une autre caractéristique de la présente invention, le lanthane peut être incorporé
sous forme d'alliage(s) avec tout métal susceptible de former un composé homogène
avec le lanthane, c'est-à-dire présentant un diagramme de solubilité avec le lanthane
seul ou associé à d'autres Terres Rares dans une proportion de 0,01 à 90% en poids;
ou sous forme de composés tels que chlorure, fluorure, oxyde obtenu à partir de lanthanides,
ou leurs mélanges, dans la mesure où le rapport en poids lanthane/Terres Rares (excepté
le lanthane) est supérieur à 100/1.
[0023] A ce sujet, on peut signaler que l'addition de mischmétal (à forte proportion de
cérium) dans l'acier modifie la nature des sulfures en les rendant moins nuisibles
mais n'améliore pas la propreté de l'acier qui reste chargé d'une quantité importante
d'inclusions. L'invention résout ce problème.
[0024] On peut signaler qu'éventuellement dans certains cas on peut utiliser le lanthane
sous forme de lanthane métal pur ayant de préférence une pureté supérieure à 99%.
Les alliages inoculants au lanthane de la présente invention particulièrement préférés
sont des alliages à base Si-La-AI, La-Ni, La-Fe-Si, La-Fe-Mn, Si-Ca-Mg-La, La-Cr,
Si-La-Mn et où le fer peut constituer le solde. Dans le cas où ces alliages inoculants
au lanthane contiennent d'autres Terres Rares, y compris le cérium, le rapport précité
lanthane/Terres Rares (excepté le lanthane) doit être dans tous les cas satisfait.
[0025] Selon le procédé da la présente invention, on réduit ou supprime certains défauts
de la fonte tels que des défauts sous forme de piqûres et cavités ou retassures et
on réduit l'anisotropie des aciers en permettant ainsi d'obtenir des alliages ferreux
ayant de meilleures propriétés mécaniques.
[0026] A ce sujet, la demanderesse a découvert que les défauts précités de la fonte à graphite
sphéroidal tels que piqûres et cavités sont dus à la rétention à divers stades d'un
gaz émis lors de la solidification. Ce gaz semble être un gaz réducteur car les parois
des cavités sont lisses et non oxydées et on peut penser qu'il s'agit soit de CO,
soit d'hydrogène, soit d'une combinaison des deux.
[0027] L'apparition de ce gaz réducteur (CO tout au moins) ne serait pas accidentelle, comme
prétendu jusqu'à ce jour (matière première oxydée, atmosphère oxydante, etc) mais
systématique à certains stades de la solidification, vraisemblablement au passage
du liquidus.
[0028] En utilisant les propriétés métallurgiques et thermodynamiques de chacun des éléments
des Terres Rares, la demanderesse a mis en évidence que celles-ci sont bien spécifiques
et parfois antagonistes. En effet, la demanderesse a mis en évidence que:
- le cérium et le lanthane présentent une miscibilité totale dans le fer liquide;
- la solubilité du cérium dans le fer à 600°C s'établit entre 0,35 et 0,40%. Cet élément
forme alors des composés tels que Ce-Fe5 (dur et cassant), Ce-Fe2 etc.
- le lanthane a par contre une faible solubilité dans le fer (pas de composés définis
La-Fe).
[0029] Il résulte de ce qui précède que l'activité de Ce sera faible étant donné qu'il se
trouve sous forme de composés inter-métalliques tandis que le lanthane aura une activité
forte car il reste disponible pour des réactions avec l'oxygène et le soufre.
[0030] L'utilisation du lanthane sous forme d'alliages composites (nodulisants, inoculants,
désulfurants) permet d'obtenir ainsi une purification plus importante du bain en oxygène
et en soufre ce qui conduit à une plus grande ferritisation de la matrice et permet
d'améliorer les caractéristiques mécaniques des alliages ferreux obtenus.
[0031] On doit noter que la présence de cérium, en quantités relativement importantes, c'est-à-dire
déjà à partir d'environ 1%, seul ou en combinaison avec d'autres Terres Rares, excepté
le lanthane, par rapport à la proportion de lanthane, comme dans le cas du mischmétal
utilisé auparavant, ne permet pratiquement pas d'obtenir les améliorations obtenues
avec le lanthane selon la présente invention ayant une faible teneur en cérium car
la demanderesse a découvert que le cérium a un effet néfaste et antagoniste au lanthane
qui se manifeste dès que la teneur en cérium est déjà d'environ 1 % par rapport à
la proportion de lanthane.
[0032] D'autres buts, caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront
plus clairement à la lumière de la description explicative qui va suivre faite en
référence aux exemples suivants donnés simplement à titre d'illustration et qui ne
sauraient donc en aucune façon limiter la portée de la présente invention. Les exemples
1 à 4 sont illustrés par les figures 1 à 10 des dessins.
[0033] Les figures 1 à 6 représentent des courbes de solidification de fonte à graphite
sphéroidal dans lesquelles la température est mentionnée en ordonées tandis que le
temps est mentionné en abscisses. Les figures 7 à 10 montrent tes cavités ou retassures
obtenues sur des pièces préparées selon l'art antérieur (figures 7, 9 et 10) et selon
la présente invention (figure 8).
[0034] Dans les exemples, les teneurs des composants sont données en pourcentage en poids.
Exemple 1
[0035] On élabore au cubilot basique une fonte ayant la composition suivante:
-C=3, 68;
-Si=2, 65;
-Mn=0, 28;
-S=0,013.
[0036] Cette fonte est élaborée sans inoculation et sert de référence. La courbe de solidification
obtenue sur un creuset MECI, à couple Cr-Ni pour une telle fonte de référence est
représentée à la figure 1. Ce creuset MECI ne modifie pas la solidification du lingotin
et assure en particulier une solidification tout à fait comparable à celle d'une pièce
dans un moule en sable. Le palier eutectique est repérable par une anomalie dans la
courbe de refroidissement qui est caractérisée par un changement d'inflexion de la
courbe enregistrée (voir figure 1).
[0037] Lorsqu'on incorpore à la fonte précitée, lors de son élaboration, 0,3% en poids d'alliage
Si-La-AI (Si=63%; La=2,1%; AI=1,45%, le reste étant du fer), c'est-à-dire 0,0063%
en poids de lanthane, soit 63 ppm, on obtient des pièces moulées qu ne présentent
pas de cavité. La courbe de solidification obtenue, représentée à la figure 2, montre
un allongement de l'intervalle de solidification de l'ordre de 37% par rapport à la
courbe de la figure 1 ainsi qu'un décalage en augmentation de 13°C de la température
du palier de transformation. Ce déplacement de la position du palier eutectique implique
un passage au diagramme Fe-graphite et l'allongement de l'intervalle de solidification
permet un dégazage effectif ce qui conduit à la formation de la pièce saine précitée.
Exemple 2
[0038] On utilise une fonte de base ayant la composition suivante:
-C=3, 40;
-Si=2, 70;
-Mn=0, 12;
-S=0,01 0;
que l'on élabore au four électrique. On inocule lors de son élaboration 0,4% d'alliage
inoculant habituellement utilisé par la fonderie ayant la composition suivante:
-Si=70;
-Ca=0,7;
-AI=4;
-Fe=le solde.
[0039] La courbe de solidification obtenue, en utilisant un creuset MECI, est représentée
à la figure 3. Les pièces obtenues présentent des défauts d'aspect tels que cavités.
[0040] Lorsqu'on incorpore, selon la présente invention, lors de l'élaboration de cette
fonte, 0,4% d'un alliage ayant la composition suivante:
-Si=63%;
-La=2,1;
-AI=1,45%;
-Fe=le solde.
[0041] C'est-à-dire 0,0084% de lanthane, soit 84 ppm.
[0042] On obtient la courbe de solidification représentée à la figure 4 qui montre un allongement
de l'intervalle de solidification de l'ordre de 30% et un accroissement de la température
du palier de transformation de l'ordre de 10°C. Les pièces obtenues sont dépourvues
de cavité.
Exemple 3
[0043] On utilise une fonte ayant la composition de base suivante:
-C=3,43%;
-Si=2,62%;
-Mn=0,18%;
-S=0,011%.
que l'on élabore au four électrique.
[0044] A cette fonte, on incorpore lors de son élaboration 0,4% de l'alliage inoculant habituellement
utilisé en fonderie mentionné à l'exemple 2. On obtient la courbe de refroidissement
représentée à la figure 5, qui a été enregistrée sur des creusets spéciaux "tellure-S"
électronite. Ces creusets sont revêtus d'un enduit carburigène et assurent un refroidissement
dans le seul diagramme métastable "Fe-CFe
3". Bien que moins représentatif de la solidification pratique des pièces, ce type
de creusets permet d'obtenir un palier eutectique bien marqué ce qui permet de comparer
plus aisément les longueurs différentes des paliers eutectiques.
[0045] Selon le procédé de la présente invention, on incorpore, lors de l'élaboration de
cette fonte, 0,4% de l'alliage au lanthane, sensiblement exempt de cérium, mentionné
à l'exemple 2. On obtient la courbe de refroidissement représentée à la figure 6 qui
montre un accroissement de la longueur du palier de transformation de l'ordre de 260%
et une augmentation de la température de transformation de 10°C environ par rapport
à celle de la figure 5.
[0046] Les pièces coulées avec l'alliage de la présente invention sont pratiquement saines,
les masselotes ne présentent qu'une faible retassure dendritique tandis que les pièces
coulées selon le procédé antérieur présentent des cavités et des piqûres.
[0047] Afin de comparer l'amélioration des propriétés mécaniques obtenues par le procédé
de la présente invention, on a préparé des éprouvettes de traction que l'on a testées,
les résultats obtenus sont mentionnés dans le Tableau 1 suivant:
[0048] Les gains importants obtenus sur l'allongement et la résilience confirment l'influence
de la structure ferritique sur les caractéristiques mécaniques.
Exemple 4
[0049] A partir d'une fonte de base telle que C=3,65; Si-2,65; Mn=0,08; S=0,010 et préparée
dans le cadre d'un procédé spécial de nodulisation de la fonte dans le moule (procédé
inmold), on a utilisé les deux alliages suivants afin de mettre en évidence l'action
du lanthane sur l'aptitute aux cavités ("retassures") de la fonte coulée par ce procédé.
Ces deux alliages ont été élaborés à partir d'un alliage mère Fe-S-Mg:
[0050] Le mischmétal utilisé présente la composition suivante:
-Ce=49%;
-La=20%;
-Solde=autres Terres Rares.
[0051] Les pièces obtenues, en incorporant 1% des alliages 1 et 2, sont représentées en
coupe, respectivement aux figures 7 et 8. A partir des figures 7 et 8, on peut constater
que l'alliage 2 selon la présente invention permet d'obtenir des masselottes ne présentant
qu'une retassure primaire dendritique tandis que la masselotte préparée avec le mischmétal
antérieur présente une cavité ou retassure importante. On doit noter que le rapport
lanthane/Terres Rares dans le mischmétal est égal à 0,25. Ce rapport selon la présente
invention doit être comme mentionné précédemment, au moins égal à 2, de préférence
au moins égal à 10 et encore de préférence au moins égal à 100.
[0052] Des essais mécaniques ont été effectués sur des blocs pour éprouvette obtenus après
incorporation de l'alliage 1 ou de l'alliage 2 et sont résumés dans le Tableau Il
suivant:
[0053] Les résultats obtenus confirment l'heureuse influence du lanthane sur la structure
(ferritisation) et sur la compacité des pièces coulées.
[0054] Afin de confirmer l'action spécifique du lanthane et de mettre en évidence l'action
antagoniste du cérium, deux éssais complémentaires ont été effectués dans lesquels
on incorpore à la fonte, respectivement, 1% des deux alliages suivants:
Alliage 3: Si=48,2%; Ca=0,58%; Mg=5,8%; Ce=1% (mischmétal 2%); Fecde reste.
Le mischmétal utilisé présente la composition mentionnée précédemment pour l'alliage
1.
Alliage 4: identique à l'alliage 3 sauf que l'on emploie 0,50% de cérium apporté sous
forme de Fe-Ce au lieu de Mischmétal.
[0055] Les pièces obtenues avec incorporation des alliages 3 et 4 sont représentées, respectivement,
aux figures 9 et 10. On peut constater qu'il n'y a pas de diminution de l'importance
des cavités même dans le cas de l'alliage 3 pour lequel on a une teneur finale en
La=0,4% ce qui permet de constater que la présence de cérium en quantité supérieure
à 1 % en poids par rapport au poids de lanthane inhibe l'effet bénéfique du lanthane.
Exemple 5
[0056] Lors de l'élaboration d'une fonte hyppereutectique à environ 1310°C, on inocule de
manière connue en soi dans celle-ci 0,5% en poids d'alliage inoculant habituellement
utilisé en fonderie ayant la composition suivante (A):
Si=75;
Ca=3;
AI=4;
Fe=le solde.
[0057] On obtient une fonte ayant la composition mentionnée au Tableau III avec les caractéristiques
physiques mentionnées également au Tableau III.
[0058] En inoculant 0,5% en poids d'un alliage inoculant selon la présente invention, ayant
la composition (B) suivante:
Si=75;
Ca=3;
AI=4;
La=0,5;
soit 25.10
-4% en poids de lanthane ou 25 ppm, on obtient une fonte ayant la composition et les
caractéristiques physiques mentionnées également au Tableau III. On peut constater
que le nombre des sphéroides de graphite obtenus est bien plus nombreux et les effets
de la trempe (zone carburée) moindres avec l'utilisation de l'alliage inoculant selon
la présente invention par rapport à l'alliage inoculant connu, et ceci de manière
inattendue.
[0059] Dans le cas des aciers, le lanthane peut résoudre les problèmes connexes à la désoxydation
de l'acier. A ce sujet, pour utiliser au mieux les propriétés désulfurantes du lanthane,
il importe de désoxyder préalablement l'acier de manière classique, par exemple par
désoxydation préalable au four par addition de 0,8 à 1% en poids d'aluminium que l'on
complète par une désoxydation en poche en utilisant des taux de lanthane dans les
intervalles précédemment mentionnés, c'est-à-dire en une quantité comprise avantageusement
entre 10-
4% et 10-
2%, soit de 1 à 100 ppm, et de préférence de 1-10 à 30 ppm.
[0060] Ainsi du fait de la faible quantité de lanthane ajouté, il y a très peu d'inclusions,
celles-ci étant bien réparties en éliminant ainsi les viscosités des inclusions ce
qui aboutit à un bain d'acier très fluide, à la solidification, et en dernier lieu
à un acier très propre. En outre, la désulfuration quasi complète de l'acier diminue
de même la tension superficielle de celui-ci et conduit à une amélioration de sa coulabilité.
[0061] Ces observations sont confirmées par l'exemple suivant.
Exemple 6
[0062] On désire préparer un acier ayant la composition chimique suivante:
[0063] Pour cela, à partir d'un acier de composition classique, on réalise une coulée de
13570 kg dans un four auquel on ajoute 0,07% de carbone et 0,15% de Mn.
[0064] Pour réaliser un affinage de la teneur en oxygène on effectue une désoxydation préalable
au four, selon la méthode traditionnelle, par addition d'environ 0,8% d'aluminium.
Après l'addition de l'aluminium, on prélève directement du four un échantillon d'acier
dont on obtient la composition suivante:
[0065] L'analyse cristallographique montre que cet acier comporte des macro-inclusions d'aluminate
et de silicate et des micro-sulfures.
[0066] Selon la présente invention, après la désoxydation au four précitée à l'aluminium,
on réalise une désoxydation en poche en ajoutant 27 kg d'un alliage au silico-lanthane
comprenant 45% de Si, 0,5% de La, le reste étant du fer, soit une addition d'environ
0,20% de l'alliage au lanthane ce qui correspond à une addition d'environ 10-
3% de lanthane soit environ 10 ppm.
[0067] On prélève un échantillon d'acier dans la poche après la désoxydation à l'alliage
inoculant au lanthane de la présente invention et on obtient un acier ayant la composition
suivante:
[0068] L'analyse cristallographique de cet acier montre que l'on obtient un acier comportant
des micro- inclusions d'aluminate et de silicate en obtenant des globules réfractaires
de diamètre moyen faible de l'ordre de 1 à 2 microns et en nombre limité.
[0069] Par ailleurs, le lanthane selon la présente invention en alliage avec d'autres métaux,
y compris avec des Terres Rares dans la mesure où on respecte le rapport précité lanthane/Terres
Rares, donne la possibilité, dans le cours de la cinétique de désoxydation, de désulfuration,
de dénitruration et de déshydratation, de prévoir et d'obtenir le nombre d'inclusions
à la taille et à la composition souhaitées pour les applications de l'acier que l'on
souhaite produire ce qui constitue un résultat industriel particulièrement remarquable.
[0070] Ainsi l'addition de lanthane, dans les conditions de la présente invention, permet
de réduire l'anisotropie des aciers et d'améliorer de ce fait le rapport des résiliences
longitudinale et transversale obtenues.
[0071] On doit noter de manière générale que le lanthane se trouve dans l'alliage ferreux
sous forme de composés tels qu'oxydes, et/ou sulfures, et/ou nitrures, et/ou hydrures,
et/ou carbures formant des inclusions non gênantes dans les alliages ferreux.
[0072] En outre, lors de l'élaboration de l'alliage ferreux, si la fonte ou l'acier décante
bien, on doit avoir 70% des composés de lanthane formés qui remontent dans le laitier.
Ainsi, on trouve en général moins de 30% de composés de lanthane dans l'alliage ferreux
obtenu.
[0073] Avantageusement, le lanthane est incorporé à l'alliage ferreux, lors de son élaboration
sous forme d'un alliage inoculant ayant la composition suivante (pourcentage en poids):
[0074] Les aciers préparés par le procédé de la présente invention peuvent être notamment
des aciers de construction, des aciers spéciaux, des aciers inoxydables, de moulage
ou de laminage mais ne sont pas limités à ceux-ci.
1. Procédé de préparation d'alliages ferreux permettant de réduire ou supprimer certains
défauts desdits alliages ferreux tels que piqûres et cavités des fontes à graphite
sphéroidal, carbures de la fonte grise lamellaire; d'améliorer la coulabilité, l'aptitude
au laminage et l'isotropie des aciers; et d'améliorer les propriété mécaniques desdits
alliages ferreux, caractérisé en ce qu'il comprend l'incorporation, comme alliage
inoculant ou dans le cas des aciers comme alliage post-inoculant après désoxydation
préalable à l'aluminium, d'au moins 0,0001 % à 0,01 % en poids de lanthane audit alliage
ferreux lors de son élaboration, le lanthane étant incorporé soit sous forme de lanthane-métal,
ou d'un composé de lanthane ou d'un alliage de lanthane pouvant être obtenu par l'emploi
de lanthane seul ou associé à d'autres Terres Rares (y compris le cérium) pourvu que
le rapport en poids lanthane/rerres Rares (excepté le lanthane) dans ledit alliage
ou composé de lanthane soit au moins supérieur à 100/1. 2. Procédé selon la revendication
1, caractérisé en ce qu'il comprend l'incorporation de 0,001 à 0,003% en poids de
lanthane audit alliage ferreux, lors de son élaboration.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'on prépare une fonte
à graphite sphéroidal à partir d'une fonte de base ayant la composition suivante (en
pourcentage en poids):
à laquelle on incorpore lors de son élaboration du lanthane selon les proportions
précitées.
4. Procédé selon les revendications 1 à 3, caractérisé en ce que dans le cas des aciers,
avant l'incorporation de lanthane, on ajoute de 0,8 à 1% en poids d'aluminium.
5. Procédé selon les revendications précédentes, caractérisé en ce que le lanthane
est incorporé sous forme d'alliages avec tout métal susceptble de former un composé
homogène avec le lanthane, c'est-à-dire présentant un diagramme de solubilité avec
le lanthane seul ou associé à d'autres Terres Rares (y compris le cérium), dans la
proportion de 0,01 à 90% en poids de lanthane.
6. Procédé selon les revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le lanthane est incorporé
sous forme de composé tel que chlorure, fluorure, oxyde obtenu à partir de lanthanides,
ou de mélange desdits composés.
7. Procédé selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le lanthane
est incorporé sous forme de lanthane-métal ayant de préférence une pureté supérieure
à 99%.
8. Procédé selon pa revendication 5, caractérisé en ce que le lanthane est incorporé
sous forme d'un alliage à base Si-La-AI, La-Ni, La-Fe-Mn, Si-Ca-Mg-La, La-Cr, Si-La-Mn,
et où le fer constitue le solde.
9. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que le lanthane est incorporé
sous forme d'un alliage ayant la composition suivante (en pourcentage en poids):
10. Procédé selon la revendication 8, caractérisé en ce que le lanthane est incorporé
sous la forme d'un alliage ayant la composition suivante (en pourcentage en poids):
11. Alliage inoculant ou post-inoculant contenant du lanthane, caractérisé en ce qu'il
a la composition suivante (en pourcentage en poids):
Le rapport en poids lanthane/Terres Rares (excepté le lanthane) dans ledit alliage
étant au moins supérieur à 100/1, et où le fer constitue le solde.
12. Alliage inoculant ou post-inoculant contenant du lanthane, caractérisé en ce qu'il
a la composition suivante (en pourcentage en poids):
Le rapport en poids lanthane/Terres Rares (excepté le lanthane) étant au moins supérieur
à 100/1, et où le fer constitue le solde.
13. Alliage inoculant ou post-inoculant selon la revendication 11 ou 12, caractérisé
en ce qu'il contient uniquement du lanthane comme élément de Terres Rares.
1. Verfahren zur Herstellung von Eisenlegierungen, die es gestatten, gewisse Mängel
oder Fehler der Eisenlegierungen, wie feine Löcher und Hohlräume im Kugelgraphitguss,
Karbide des Lamellengraugusses zu vermindern oder zu unterdrücken, die Giessbarkeit,
die Walzbarkeit und die Isotropie der Stähle zu verbessern und die mechanischen Eigenschaften
der genannten Eisenlegierungen zu verbessern, dadurch gekennzeichnet, dass es die
Eingabe als Impflegierung oder bei Stählen als Nachimpflegierung nach einer vorangehenden
Desoxydierung mit Aluminium, von wenigstens 0,0001 Gewichtsprozent bis 0,01 Gewichtsprozent
von Lanthan in die Eisenlegierung bei dessen Bildung wobei das Lanthan in Form von
Lanthanmetall eingegeben wird, oder einer Lanthanverbindung oder einer Lanthanlegierung,
die durch die Verwendung von Lanthan allein oder mit anderen seltenen Erden (Cerium
inbegriffen), sofern das Gewichtverhältniss Lanthan/Seltenen Erden (Lanthan ausgenommen)
in der genannten Legierung oder Lanthanverbindung wenigstens grösser als 100/1 ist,
gebildet werden kann, umfasst.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass es die Eingabe oder Einfügung
von 0,001 bis 0,003 Gewichtsprozent Lanthan in die Eisenlegierung bei dessen Bildung
umfasst.
3. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass man einen
Kugelgraphitguss aus einer Grundschmelze mit der folgenden Zusammensetzung (in Gewichtsprozenten)
zubereitet:
in die bei ihrer Bildung Lanthan in den vorgenannten Grössenverhältnissen eingegeben
wird.
4. Verfahren nach den Ansprüche 1 bis 3, dadurch gekennzeichnet, dass im Falle von
Stählen vor der Eingabe von Lanthan 0,8 bis 1 Gewichtsprozent Aluminium zugegeben
wird.
5. Verfahren nach den vorangehenden Ansprüchen, dadurch gekennzeichnet, dass das Lanthan
in Form von Legierungen mit jedem geeigneten Metall, das in der Lage ist mit dem Lanthan
eine homogene Verbindung zu bilden, d.h. das mit Lanthan allein oder in Verbindung
mit anderen seltenen Erden (Cerium inbegriffen) in dem Gewichtsverhältnis von 0,01
bis 90 Gewichtsprozenten an Lanthan ein Löslichkeitsdiagramm aufweist, eingegeben
wird.
6. Verfahren nach den Ansprüchen 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass das Lanthan
in Form einer Verbindung wie Chlorid, Fluorid, Oxyd das von Lanthaniden ausgehend
gebildet worden ist, oder in Form einer Mischung dieser Verbindungen eingegeben wird.
7. Verfahren nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass das Lanthan
in Form von Lanthanmetall eingegeben wird, das vorzugsweise eine Reinheit von mehr
als 99% besitzt.
8. Verfahren nach dem Anspruch 5, dadurch gekennzeichnet, dass das Lanthan in Form
einer Grundlegierung Si-La-AI, La-Ni, La-Fe-Mn, Si-Ca-Mg-La, La-Cr, Si-La-Mn, eingegeben
wird, wobei das Eisen den Rest bildet.
9. Verfahren nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass das Lanthen in Form einer
Legierung mit der folgenden Zusammensetzung (in Gewichtsprozenten) eingegeben wird:
10. Verfahren nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass das Lanthan in Form einer
Legierung eingegeben wird, die die folgende Zusammensetzung hat (in Gewichtsprozenten):
11. Impf- oder Nachimpflegierung, die Lanthan enthält, dadurch gekennzeichnet, dass
sie die folgende Zusammensetzung hat (in Gewichtsprozenten):
wobei das Gewichtsverhältnis Lanthan/Seltene Erden (Lanthan ausgenommen) in der genannten
Legierung wenigstens grösser als 100/1 ist, wobei Eisen den Rest bildet.
12. Impf- oder Nachimpflegierung, die Lanthan enthält, dadurch gekennzeichnet, dass
sie die folgende Zusammensetzung aufweist (in Gewichtsprozenten):
wobei das Gewichtsverhältniss Lanthan/Seltene Erden (Lanthan ausgenommen) wenigstens
grösser als 100/1 ist, wobei Eisen den Rest bildet.
13. Impflegierung oder Nachimpflegierung nach dem Anspruch 11 oder 12, dadurch gekennzeichnet,
dass sie nur Lanthan als Seltenes Erdenelement besitzt.
1. A method for obtaining ferrous alloys allowing reducing or removing certain defects
in the said ferrous alloys, such as pinholes and cavities in spheroidal graphite cast-iron,
carbides in flake-graphite grey cast-iron; improving the castability, rollability
and isotropy of steel; and improving the mechanical properties of the said ferrous
alloys, characterized in that it comprises the incorporation, as inoculating alloy
or, in the case of steel, as an alloy for post-inoculation subsequent to deoxidizing
by means of aluminium, of at least, by weight, 0.0001 to 0.01% lanthanum into said
ferrous alloy during its production, said lanthanum being incorporated in the form
of either metal lanthanum or of a lanthanum compound or of a lanthanum alloy obtained
by using lanthanum either alone or associated with other rare earths (including cerium)
provided the ratio, by weight, of said lanthanum to said rare earths (excluding lanthanum)
in the said alloy or lanthanum compound is at least higher than 100/1.
2. A method according to claim 1, characterized in that it comprises the incorporation
of, by weight, 0.001 to 0.003% lanthanum into the said ferrous alloy during its production.
3. A method according to claim 1 or 2, characterized in that a spheroidal graphite
cast-iron is obtained from a basic cast-iron having the following composition by weight:
into which lanthanum is incorporated in the aforementioned proportions during its
production.
4. A method according to claims 1 to 3, characterized in that, in the case of steel,
before the incorporation of lanthanum, there is added, by weight, from 0.8 to 1% aluminium.
5. A method according to the foregoing claims, characterized in that lanthanum is
added in the form of alloys with any metal capable of forming a homogeneous compound
with lanthanum, i.e., presenting a solubility diagram with lanthanum alone or associated
with other rare earths (including cerium), in a proportion, by weight, of 0.01 to
90% lanthanum.
6. A method according to claims 1 to 4, characterized in that lanthanum is incorporated
in the form of a compound such as a chloride, a fluoride, an oxide obtained from lanthanides,
or of a mixture of said compounds.
7. A method according to one of claims 1 to 4, characterized in that lanthanum is
incorporated in the form of metal lanthanum having a purity greater than 99%.
8. A method according to claim 5, characterized in that lanthanum is incorporated
in the form of an alloy based on Si-La-AI, La-Ni, La-Fe-Mn, Si-Ca-Mg-La, La-Cr, Si-La-Mn,
with iron constituting the balance.
9. A method according to claim 8, characterized in that lanthanum is incorporated
in the form of an alloy having the following composition (weight percent):
10. A method according to claim 8, characterized in that lanthanum is incorporated
in the form of an alloy having the following composition (weight percent):
11. An inoculating or post-inoculating alloy containing lanthanum, characterized in
that it has the following composition (weight percent):
the weight ratio of lanthanum to rare earths (excluding lanthanum) in the said alloy
being at least higher than 100/1, with iron constituting the balance.
12. An inoculating or post-inoculating alloy containing lanthanum, characterized in
that it has the following composition (weight percent):
the weight ratio of lanthanum to rare earths (excluding lanthanum) being at least
higher than 100/1, with iron constituting the balance.
13. An inoculating or post-inoculating alloy according to claim 11 or 12, characterized
in that it contains only lanthanum as a rare earth element.