[0001] La présente invention concerne un procédé pour effectuer le refroidissement contrôlé
de tôles en vue d'obtenir une structure cristalline parfaitement définie du métal
la composant.
[0002] Elle concerne également une installation pour la mise en oeuvre de ce procédé.
[0003] On connaft notamment un procédé de refroidissement de tôles sortant de laminoirs
permettant d'atteindre des vitesses de refroidissement élevées en vue de traiter des
tôles d'épaisseur importante sans pour autant augmenter de façon prohibitive les puissances
mises en jeu. Ce procédé et la machine pour sa mise en oeuvre sont décrits dans la
demande de brevet n°2 223 096 déposée au nom de la Demanderesse. Selon ce procédé,
dès la fin du laminage, la plaque de tôle chauffée est présentée horizontalement à
l'entrée d'une enceinte dans laquelle elle est entraînée d'un mouvement uniforme de
translation au moyen de rouleaux. Simultanément, une lame d'eau de hauteur constante
et animée d'une grande vitesse circule sur les deux faces de la plaque pour dissiper
la chaleur de la tôle.
[0004] Ainsi, chaque élément de surface du métal est en contact, à l'intérieur de l'enceinte,
avec une masse de fluide régulièrement renouvelée. Le flux thermique correspondant
échangé entre la plaque et l'eau est d'autant plus élevé que la vitesse d'écoulement
de l'eau est plus grande; il est possible grâce à ce procédé d'extraire un flux thermique
de l'ordre de 3x10
6W/m
2. Cette valeur correspond à la vitesse de refroidissement à coeur de 30°C/s d'une
plaque épaisse de 30 mm. D'après les études et expériences faites par la Demanderesse,
les vitesses de refroidissement réalisables selon le procédé décrit dans la demande
de brevet précité, apparaissent tout à fait compatibles pour réaliser, par exemple,
la trempe martensitique d'une tôle d'acier au carbone manganèse contenant environ
0, 17% de carbone et 1/4% de manganèse, sans autre élément d'alliage. Il va de soi
que l'application de ce même traitement à des aciers contenant des faibles quantités
d'additions, par exemple, de molybdène, de nickel ou de bore dont la présence a pour
effet d'augmenter la trempabilité, produira également une structure martensitique.
[0005] Toutefois, le procédé défini dans la demande de brevet précitée ne permet pas d'obtenir
directement la structure finale désirée d'un métal, par exemple d'un acier de composition
donnée. En effet, l'opération de refroidissement se traduit généralement par la trempe
martensitique du métal et une opération de revenu, caractérisée pour l'acier par un
maintien de durée convenable à une température inférieure à 710°C, doit succéder à
l'opération de refroidissement. Or, les études relatives aux transformations en refroidissement
montrent que la vitesse de refroidissement détermine la structure d'un acier de composition
donnée. Certaines phases, notamment bainite, ou mélange de phases, bainite et perlite
à grains très fins, caractérisées par de bonnes propriétés mécaniques de ténacité
et de ductilité, peuvent être recherchées dans le cas de nuances convenables d'acier.
[0006] Ainsi, dans la mesure où il serait possible de maf- triser avec précision la vitesse
de refroidissement des plaques de tôles, le refroidissement accéléré à vitesse choisie
pourrait se substituer pour des compositions bien définies du métal, au traitement
de trempe et permettrait de produire directement les structures de métal recherchées
sans pratiquer d'opération de revenu supplémentaire.
[0007] L'invention a donc pour but de fournir un procédé et une machine de refroidissement
du type précité , permettant de régler et maîtriser la vitesse de refroidissement
des plaques de tôle suivant des valeurs déterminées en fonction des structures souhaitées.
[0008] A cet effet, l'invention a pour objet un procédé pour contrôler le refroidissement
d'une tôle en vue de lui conférer une structure cristalline prédéterminée, suivant
lequel on fait passer la tôle à refroidir à travers une enceinte contenant une masse
de fluide de refroidissement régulièrement renouvelée, caractérisé en ce que l'on
commande le débit du fluide de refroidissement en fonction de la température d'arrivée
de ce fluide, suivant l'épaisseur de la tôle à refroidir et la vitesse de refroidissement
désirée.
[0009] L'invention a aussi pour objet une installation pour la mise en oeuvre du procédé
défini ci-dessus, ladite installation comprenant une machine composée d'une enceinte
comportant des moyens pour faire circuler un fluide de refroidissement qui se déplace
à peu près parallèlement à la tôle, un bac de refroidissement, des moyens pour injecter
le fluide de refroidissement contenu dans le bac à l'intérieur de ladite enceinte
et des moyens pour évacuer le fluide de refroidissement après son parcours dans l'enceinte
de refroidissement, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de commande du
débit de fluide de refroidissement à l'intérieur de l'enceinte en fonction de la température
du fluide de refroidissement.
[0010] Suivant une autre caractéristique l'invention comprend des moyens de régulation de
la température du fluide de refroidissement introduit dans l'enceinte.
[0011] Suivant encore une autre caractéristique , l'invention comprend des moyens de régulation
de la pression du fluide à l'intérieur de l'enceinte.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la
description qui va suivre faite en regard des dessins annexés, donnés uniquement à
titre d'exemple et dans lesquels :
- la Fig. 1 représente l'installation pour effectuer le refroidissement contrôlé des
tôles ; et
- la Fig. 2 représente un mode de réalisation des moyens de commande et de régulation
suivant l'invention.
[0013] L'installation représentée à la Fig. 1 comprend une machine de refroidissement 1,
un bac de refroidissement 2, ainsi qu'un dispositif de commande et de régulation 3.
[0014] La machine de refroidissement 1 est du type général décrit dans la demande de brevet
n°2 223 096. Cette machine est constituée d'une série de rouleaux de support et de
guidage 4a, 4
b jusqu'à 8
a, 8
b. D'une façon générale les éléments essentiels de la machine, disposés symétriquement
de part et d'autre du plan moyen de la tôle seront désignés par les mêmes références
numériques affectées d'indice a pour les éléments supérieurs et b pour les éléments
inférieurs.
[0015] La machine comprend une enveloppe ou enceinte métallique 9 qui s'étend entre les
rouleaux de guidage en 10
a, 10
b, et entoure ces rouleaux en 11
a, 11
b. Les parois planes 10
a, 10
b sont à peu près parallèles et sont séparées par un intervalle supérieur à l'épaisseur
de la tôle, de façon à délimiter avec cette a b dernière deux chambres ou canaux 12
, 12 d'épaisseur c . Des moyens de circulation d'eau comprennent au moins un conduit
d'alimentation 13
a, 13
b, 14
a, 14
b s'étendant par exemple sur toute la longueur des rouleaux 5
a, 5
b, 7
a, 7
b et au moins un conduit d'évacuation 15
a, 15
b, 16
a, 16
b, 17
a, 17
b s'étendant également sur toute la longueur des rouleaux 4
a, 4
b, 6
a, 6
b et 8
a, 8
b.
[0016] Le bac de refroidissement 2 contient l'eau de refroidissement ; sur ses flancs sont
ménagés des orifices 18, 19 pour permettre la sortie de l'eau de refroidissement à
destination de la machine 1 et des orifices d'entrée d'eau 20, 21 pour récupérer l'eau
qui revient de la machine de refroidissement.
[0017] Il comporte également sur sa partie supérieure un orifice de trop plein 22.
[0018] Les orifices 18 et 19 de sortie d'eau du bac 2 sont reliés aux conduits d'alimentation
13a, 13
b , 14a, 14
b de la machine par des conduits 23a, 23
b par l'intermédiaire de pompes a b d'alimentation 24
a, 24 . Les orifices d'entrée d'eau 20, 21 du bac 2 sont reliés aux conduits d'évacuation
15
a,
15b, 16
a,
16b, 17
a, 17
b par des conduits 25
a, 25
b au travers d'électro-vannes 26
a, 26
b. Une électro-vanne 27 montée sur la conduite 28 assure l'alimentation en eau froide
du bac.
[0019] Le dispositif de commande et de régulation 3 est constitué essentiellement par un
calculateur qui peut être de type numérique, analogique ou hybride, ce dernier type
étant adapté pour effectuer des traitements à la fois sur des grandeurs numériques
et analogiques.
[0020] Le dispositif de commande et de régulation 3 représenté est de type hybride, il assure
la commande et la régulation du débit des pompes 24
a, 24
b et des électro-vannes 26
a, 26
b et 27. Il est relié par ses entrées I
1, 2 à un tableau d'affichage 29 des valeurs de consigne R relative à la vitesse de
refroidissement recherchée et e relative à l'épaisseur de la tôle entrant dans la
machine de refroidissement. Les valeurs de consigne R et e sont transmises selon une
forme codée binaire aux entrées I
1 et I
2 du dispositif 3. L'entrée I
3 est reliée à un capteur 30 de la pression atmosphérique P
o. Les sorties I
4 et I
5 trans- a b mettent les ordres de commande aux pompes 24
a et 24
b. L'entrée I
6 reçoit, d'une sonde thermométrique 32 disposée à l'intérieur du bac 2,1a valeur de
la température du liquide de refroidissement. Cette valeur de température est reçue
sous la forme d'un signal analogique et sous la forme d'un mot binaire de plusieurs
bits. Les sorties I
7 à I
9 assurent les commandes respectives des électro-vannes 27, 26
b et 26
a. Enfin, l'entrée I
10 reçoit la valeur de la pression P relative de l'eau à l'entrée de l'enceinte 9 de
la machine et transmise par un capteur de pression 33.
[0021] Les détails de réalisation du dispositif 3 de commande et de régulation sont représentés
à la Fig. 2. Ce dispositif comprend un organe 34 de calcul de la valeur du flux thermique
φ échangé entre la tôle T et l'eau de refroidissement, un organe 35 de calcul de la
vitesse du fluide de refroidissement nécessaire pour refroidir la tôle dans les conditions
souhaitées, un organe 36 de commande du débit des pompes 24a et 24
b, un organe 37 de régulation de la température de l'eau dans le bac 2 et un organe
38 de régulation de la pression à l'intérieur de l'enceinte 9 de refroidissement.
[0022] L'organe 34 est constitué par une mémoire morte programmable qui contient une table
A donnant les valeurs du flux thermique φ correspondant à différentes valeurs de consigne
R et e. Cette table A peut être déterminée à partir d'un calcul théorique prenant
en considération l'épaisseur c de la lame d'eau de refroidissement circulant au-dessus
et en-dessous de la tôle à refroidir, et les conditions thermiques aux limites, notamment
le flux de chaleur échangé à la surface de la tôle. Ces calculs faisant intervenir
les équations de la chaleur, aboutissent à des formules compliquées et il est préférable
de construire la table A directement à partir d'essais pratiqués sur plusieurs épaisseurs
de tôle et pour des vitesses de refroidissement différentes.
[0023] L'organe 35 est également constitué par une mémoire morte programmable qui contient
une table A
2 donnant les valeurs de la vitesse de refroidissement correspondant aux différentes
valeurs de flux thermique mémorisées dans la mémoire de l'organe 34 et à différentes
valeurs de température θ de l'eau de refroidissement. Cette table A
2 est déterminée à partir de la relation qui lie le flux thermique φ échangé, à la
vitesse d'écoulement de l'eau de refroidissement et qui est donnée par la formule
:
où α (θ) est un coefficient qui ne dépend que de la température de l'eau de refroidissement.
[0024] Cette formule a été obtenue à partir d'essais qui ont permis d'établir une relation
entre des nombres caractéristiques de l'échange thermique et de l'écoulement.
[0025] L'organe 36 est également constitué par une mémoire morte programmable qui contient
en mémoire une table A
3 donnant Les valeurs du débit des pompes en fonction des valeurs de la vitesse de
l'eau de refroidissement lue dans la mémoire de l'organe 35.
[0026] Cette table peut facilement être construite à partir des caractéristiques techniques
des pompes. L'organe 35 contient également un convertisseur numérique-analogique,
non représenté, relié à la sortie de sa mémoire, nécessaire pour délivrer les signaux
analogiques de commande des pompes 24a et 24b.
[0027] La mémoire de l'organe 34 est connectée par ses deux entrées d'adressage aux entrées
1 et I
2 du dispositif 3 et par sa sortie, d'une part, à une entrée d'adressage de la mémoire
de l'organe 35 et, d'autre part, à l'entrée d'un circuit 39 de multiplication situé
dans l'organe de régulation 37. La mémoire de l'organe 35 est reliée sur sa deuxième
entrée d'adressage à l'entrée I
6 du dispositif 3 recevant le mot binaire transmis par la sonde thermométrique 32.
[0028] La sortie de l'organe 35 est reliée à l'entrée d'adressage de la mémoire de l'organe
36 et la sortie de l'organe 36 est connectée aux sorties I
4 et I
5 du calculateur 3.
[0029] L'organe de régulation 37 est constitué par le circuit de multiplication par une
constante q , des potentiomètres 40, 41 et 42 utilisés respectivement pour l'affichage
d'une constante p et des fourchettes + Δθ et - Δθ de régulation de la température
de l'eau contenue dans le bac 2. Il est constitué également de circuits de sommation
43 et 44, d'un circuit de soustraction 45, de comparateurs 46 et 47 et d'un organe
50 de commande de l'électro-vanne d'apport d'eau 27. Les constantes p et q sont définies
à partir des caractéristiques de l'installation par les formules suivantes :
et
où θ
o représente la température minimum de l'eau industrielle utilisée en tant que fluide
de refroidissement. θ
c est la valeur critique de la température de l'eau de refroidissement correspondant
à la tension de vapeur p
= p
o- u . o - p
o étant la pression atmosphérique et u
1 la hauteur des siphons formés par les conduits supérieurs d'évacuation (15a, 16a,
17a) de la machine.
[0030] Pendant l'opération de refroidissement la température de l'eau de refroidissement
doit naturellement être comprise entre ces deux valeurs.
[0031] φ
M et φ
m sont déterminés à partir de la formule (I) pour les valeurs respectives de θ
o et θ
c et pour des valeurs V de vitesse de la lame d'eau correspondantes, sachant que la
vitesse V de la lame d'eau doit être supérieure à une vitesse critique V
c pour que le fluide de refroidissement remplisse l'enceinte. Cette vitesse critique
correspond à une pression dynamique, exprimée en hauteur d'eau, égale à l'épaisseur
du tunnel.
[0032] Le circuit 39 de multiplication par une constante est constitué de façon connue par
un convertisseur numérique/ analogique composé d'un réseau de cellules de résistances
(R, 2R) en π dont on fait varier la tension d'alimentation en fonction de la valeur
de la constante q.
[0033] Le circuit de sommation 43 est connecté par une entrée à la sortie du circuit 39
et par son autre entrée au curseur du potentiomètre 40.
[0034] Le circuit de sommation 44 est connecté par une entrée à la sortie du circuit 43
et par son autre entrée au curseur du potentiomètre 41. Le circuit de soustraction
45 est connecté par une entrée à la sortie du cricuit 43 et par son autre entrée au
curseur du potentiomètre 42.
[0035] Le comparateur 46 a deux entrées, l'une est reliée à la borne d'entrée I
6 du dispositif 3 pour recevoir le signal analogique transmis par la sonde thermométrique
32 et l'autre est reliée à la sortie du circuit 44. Le comparateur 47 a également
deux entrées, l'une est reliée à la borne d'entrée 1 du dispositif 30 pour recevoir
le signal analogique transmis par la sonde thermométrique 32, l'autre est reliée à
la sortie du circuit 45. Les sorties des comparateurs 46 et 47 sont reliées à deux
entrées respectives de l'organe 50.
[0036] L'organe de régulation 38 est constitué du potentiomètre 51, du circuit de sommation
52 et du comparateur 53. Le circuit 52 a deux entrées dont l'une est connectée à la
borne I
3 de l'organe 3 et l'autre est connectée au curseur de potentiomètre 51.
[0037] Le comparateur 53 a également deux entrées, l'une est reliée à la sortie du circuit
52 et l'autre est reliée à la borne d'entrée 1 10 du dispositif 3. La sortie du comparateur
53 est connectée aux bornes de sortie I
8 et I9 du dispositif 3.
[0038] Sur la Fig. 2 figurent également les dispositifs d'affichage des valeurs de consigne
R et e du tableau d'affichage 29. Ces dispositifs sont constitués par des codeurs
analogiques numériques 54 et 55 dont les sorties parallèles sont connectées respectivement
aux bornes d'entrée I
1 et I
2 du dispositif 3. Ces codeurs peuvent être constitués par de simples registres d'interrupteurs
dont l'état représente par exemple la valeur décimale codée en binaire de la valeur
de consigne. On a également fait figurer sur la Fig. 2 le capteur de pression atmosphérique
30 relié à la borne I
3 du dispositif 3 et le capteur de pression 33 relié à la borne I
10.
[0039] Le fonctionnement de l'installation de refroidissement est le suivant. L'opérateur
dispose des données de fabrication qui sont l'épaisseur e de la tôle et la vitesse
de refroidissement R correspondant aux structures recherchées du métal. Ces deux données
sont affichées sur les registres d'interrupteurs 55 et 54 du panneau d'affichage 29.
Elles sont introduites sur les bornes d'entrée I
1 et I
2 du dispositif décommande et de régulation 3 en direction des entrées d'adressage
de la mémoire de l'organe 34. Ces grandeurs d'entrée e et R adressent le contenu d'une
zone de la mémoire de l'organe de calcul 34 dans laquelle se trouve la grandeur φ
correspondante duflux thermique théorique échangé entre la plaque de tôle et l'eau
de refroidissement, suivant la relation φ = A (R, e).
[0040] L'organe de calcul 35 détermine la vitesse V = A
2 (φ,θ) de la lame d'eau circulant sur la plaque de tôle, en fonction du flux thermique
calculé précédemment par l'organe 34, et de la température régnant dans le bac 2.
Ce calcul est effectué par adressage de la mémoire de l'organe 34 par les valeurs
binaires de φ et θ transmises respectivement par l'organe 34 et la sonde thermométrique
32.
[0041] Lorsque la vitesse V de l'écoulement de l'eau dans les canaux 12
a, 12
b est obtenue de l'organe 35, l'organe 36 de commande agit sur le débit des pompes
24a et 24 b, de façon à ajuster le débit de l'eau de refroidissement dans les conduits
13a, 13
b, 14 et 14 . Il résulte de ce qui précède que le dispositif de commande et de régulation
3 commande le débit des pompes pour réaliser la vitesse de refroidissement désirée
en fonction des données de consigne : e = épaisseur de la tôle, R = vitesse de refroidissement
et θ = température de l'eau contenue dans le bac 2.
[0042] Le dispositif de régulation 37 assure la régulation de la température de l'eau dans
le bac 2. La température de fonctionnement relative à l'eau de refroidissement est
déterminée par le circuit de sommation 43 et le circuit de multiplication par une
constante 39. Le circuit 39 délivre une grandeur de sortie q.φ qui est proportionnelle
à la grandeur φ du flux thermique échangé entre la plaque de tôle et l'eau de refroidissement.
Cette grandeur q.φ est additionnée à la constante p précitée affichée à l'intérieur
de l'organe de calcul 37 sur le potentiomètre 40. La sortie du sommateur 43 délivre
donc un signal d'amplitude θf = q.φ + p. Les limites permises de variation de la température
θ f sont affichées sur les potentiomètres 41 et 42, le potentiomètre 41 délivrant
une valeur +Δθ et le potentiomètre 42 délivrant une valeur -Δθ. La valeur + Δθ est
additionnée à la température de fonctionnement θ f dans le circuit de sommation 44
qui délivre en sorti une valeur θf + Δθ. Cette valeur θ f + Δθ théorique est comparée
à la température de l'eau mesurée dans le bac 2, par le comparateur46 dont la sortie
commande l'organe de commande 50 de l'électro-vanne d'apport d'eau 27 lorsque la température
θ de l'eau mesurée est supérieure à la valeur calculéee f + Δθ . D'une façon similaire
le circuit de soustraction 45 soustrait de la valeur θ calculée, la valeur Δθ transmise
par le potentiomètre 42. Le résultat θf - Δθ obtenu est comparé à la valeur θ de l'eau
mesurée dans le bac 2 à l'aide du comparateur 47 pour fermer l'électro-vanne 27 lorsque
la température de l'eau mesurée est inférieure à la valeur θf - Δθ calculée. Le circuit
de régulation 38 permet d'agir à l'encontre des pertes de pression ayant lieu dans
le circuit de retour et qui sont dues à la réduction du débit d'injection de l'eau
réfrigérante par les pompes. Le circuit de sommation 52 additionne la valeur de la
pression atmosphérique Po captée par le capteur de pression 30 à une valeur t affichée
sur le potentiomètre 51 et transmet le résultat de la sommation Po + E à l'entrée
du comparateur 53 qui compare cette valeur à la valeur de pression P mesurée par le
capteur de pression 33 à l'intérieur de l'enceinte de refroidissement 9. Lorsque la
pression P apparait pour le comparateur 53 supérieure à la pression Po + ε celui-ci
commande a b l'ouverture des électro-vannes de retour 26
a, 26
b. Par contre, si la pression P est égale ou inférieure à la pression Po + ε le comparateur
53 commande la fermeture des électro-vannes de retour
26a et
26b, de manière à augmenter la pression P à l'intérieur de l'enceinte de refroidissement.
[0043] L'ensemble des dispositifs de régulation de la température et de la pression qui
viennent d'être décrits procurent les avantages suivants.
[0044] Tout d'abord le dispositif de régulation de la température maintient l'eau du bac
à une température constante, ce qui permet premièrement, de maintenir à un niveau
constant le flux de chaleur échangé entre la tôle et l'eau de refroidissement et deuxièmement,
de garder à un niveau constant la tension de vapeur dans le siphon formé par les conduits
d'évacuation 1
6a, 17
a, évitant ainsi le désamorçage de ce dernier et l'écoulement de l'eau par les extrémités
de la machine.
[0045] En second lieu, la présence des électro-vannes 26
a et
26b dans chacun des circuits d'évacuation, et dont l'ouverture est asservie au débit
des pompes d'alimentation, permet d'éviter les effets dûs aux pertes de pression dans
la machine. Leur action dans le circuit de retour, en maintenant la pression à l'intérieur
de l'enceinte légèrement supérieure à la pression atmosphérique, permet d'éviter les
entrées d'air dans la machine qui nuiraient à son bon fonctionnement.
[0046] L'exemple de réalisation de l'invention qui vient d'être décrit a été donné dans
une version hybride analogique numérique de l'organe de commande et de régulation
3. Il est bien évident que l'on pourrait arriver au même résultat avec un calculateur
numérique programmé. Dans ce cas il suffirait de mémoriser les données de consigne
e et R ainsi que les tables A
1, A
2 et A dans la mémoire du calculateur et de calculer les valeurs théoriques du flux
thermique φ et de la vitesse Vd'écoulement par exécution de programmes correspondants.
[0047] On notera également que la plupart des opérations décrites ci-dessus pourraient également
être réalisées manuellement, dans ce cas la commande des pompes pourrait être réalisée
par la lecture d'abaques correspondants aux tables A
l, A
2 et A
3 précédemment décrites.
1 - Procédé pour contrôler le refroidissement d'une tôle en vue de lui conférer une
structure cristalline prédéterminée, suivant lequel on fait passer la tôle à refroidir
à travers une enceinte contenant une masse de fluide de refroidissement régulièrement
renouvelée, caractérisé en ce que l'on commande le débit du fluide de refroidissement
en fonction de la température d'arrivée de ce fluide, suivant l'épaisseur de la tôle
à refroidir et la vitesse de refroidissement désirée.
2 - Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on ajuste le débit
du fluide de refroidissement en fonction du flux thermique théorique échangé entre
la tôle et le fluide.
3 - Procédé selon 1 a revendication 2 , caractérisé en ce que l'on détermine une température
d'eau de refroidissement théorique en fonction du flux calculé et l'on régule la température
d'arrivée du fluide de refroidissement en fonction de cette température de refroidissement
théorique calculée.
4 - Procédé selon 1 a revendica - tion 1, caractérisé en ce que l'on maintient la
pression aux extrémités de l'enceinte à une valeur supérieure à la pression atmosphérique.
5 - Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que l'on calcule un flux
thermique théorique échangé entre la tôle et le fluide de refroidissement en fonction
de l'épaisseur de la tôle et de la vitesse de refroidissement désirée ;
- on calcule une vitesse d'écoulement théorique du fluide sur la tôle en fonction
de la température d'arrivée du fluide de refroidissement et du flux thermique calculé
;
- on commande le débit du fluide de refroidissement en fonction de la vitesse du fluide
de refroidissement théorique obtenue ;
- on calcule une température du fluide de refroidissement théorique en fonction du
flux thermique théorique obtenu ,
- on régule la température du fluide en fonction de la température de refroidissement
théorique obtenue.
6 - Procédé suivant la revendication 5, caractérisé en ce qu'on régule la pression
aux extrémités de l'enceinte de façon à la maintenir à une valeur supérieure à la
pression atmosphérique.
7 - Installation pour la mise en oeuvre du procédé suivant la revendication 1, comprenant
une machine(1)composée d'une enceinte comportant des moyens (10a, 10b) pour faire circuler un fluide de refroidissement qui se déplace à peu près pa- rallélement
à la tôle, un bac de refroidissement (2), des moyens (13a, 13b, 23a, 23b) pour injecter le fluide de refroidissement contenu dans le bac à l'intérieur
de ladite enceinte et des moyens (17a, 17b, 25a, 25b) pour évacuer le fluide de refroidissement après son parcours dans l'enceinte
de refroidissement, caractérisée en ce qu'elle comprend des moyens de commande du
débit de fluide de refroidissement à l'intérieur de l'enceinte en fonction de la température
du fluide de refroidissement.
8 - Installation selon la revendication 8, caractérisée en ce qu'elle comprend des
moyens (37) de régulation de la température du fluide de refroidissement introduit
dans l'enceinte.
9 - Installation selon 1 a revendication 7 , caractérisée en ce qu'elle comprend des
moyens (38) de régulation de la pression du fluide aux extrémités de l'enceinte.
10 - Installation selon la revendication 7, caractérisée en ce que les moyens de commande
(24a, 24b) du débit de fluide sont reliés à des moyens de calcul (35, 36) de la vitesse d'écoulement
du fluide de refroidissement sur la tôle.
11 - Installation selon la revendication 10, caractérisée en ce que les moyens de
calcul de la vitesse d'écoulement sont constitués par un organe de calcul (35) de
la vitesse théorique, coopérant avec un organe de calcul (34) du flux thermique théorique.
12 - Installation selon la revendication 11, caractérisée en ce que les moyens de
calcul de la vitesse d'écoulement sont constitués par un organe de calcul (35) de
la vitesse théorique coopérant-avec un organe de calcul (34) du flux thermique théorique.
13 - Installation selon la revendication 8 , caractérisée en ce que les moyens (37)
de régulation de la température du fluide de refroidissement comprennent
- un moyen de calcul (39, 43) de la température de refroidissement désirée en fonction
du flux thermique calculé par l'organe de calcul (34) ;
- une sonde (32) de mesure de la température du fluide de refroidissement pénétrant
dans ladite enceinte ;
- un comparateur (46, 47) de la température de refroidissement calculée par le moyen
de calcul (37, 43) à la température mesurée par la sonde de mesure 32 et,
. - au moins une électro-vanne (27) insérée dans le circuit d'alimentation (28) en
eau froide dudit bac de refroidissement, reliée au comparateur (46, 47).
14 - Installation la revendication 9 , caractérisée en ce que les moyens de régulation
de la pression (38) du fluide à l'intérieur de l'enceinte sont constitués par :
- un premier capteur (33) pour mesurer la pression aux extrémités de ladite enceinte
(9) ;
- un second capteur (30) pour mesurer la pression atmosphérique ;
- un comparateur(53) relié auxdits capteurs pour comparer la pression mesurée dans
l'enceinte à la pression atmosphérique mesurée par le deuxième capteur ;
- au moins une électro-vanne (26a, 26b) insérée dans lesdits moyens pour évacuer le fluide et commandés par le résultat
de la comparaison effectuée par ledit comparateur (53) de telle manière que les électro-vannes
soient fermées. lorsque la pression mesurée par le premier capteur est inférieure
ou égale à la pression atmosphérique.