[0001] La présente invention a pour objet un dispositif de meulage pour le reprofilage en
voie et un continu des rails de voie ferrée selon la préambule de la revendication
principale.
[0002] Sous l'effet du passage des convois selon leur vitesse de circulation et selon l'inclinaison
transversale de la voie, des déformations importantes apparaissent sur les rails,
en plus de celles dues à leur usure ondulatoire, plus particulièrement dans les courbes,
sur le rail intérieur. Sous l'effet du martelage des roues et de leur poussée axiale
la table de roulement s'aplatit, devient même parfois concave alors qu'elle est à
l'origine convexe, et le métal forme des bavures latérales affectant le congé et la
face verticale du champignon du rail.
[0003] Ces déformations engendrent des accélérations transversales et des mouvements de
lacets dont les effets nuisibles affectent aussi bien le matériel roulant que le rail
lui-même qui ne subit plus les mêmes contraintes que celles pour lesquelles il a été
conçu.
[0004] Le meulage de ces déformations de type aléatoire a causé de tous temps des problèmes
difficiles à résoudre inhérents aux divers modes d'entraînement et de positionnement
des meules.
[0005] Lorsqu'une meule rotative travaillant par sa périphérie est déplacée parallèlement
au rail, sa surface active, tout an atténuant la déformation, prend progressivement
la forme de celle-ci en s'usant. Ainsi, par la suite elle tend à reproduire cette
déformation sur un tronçon de rail que ne la présentait pas. Par exemple sur une table
de roulement très aplatie voire même concave d'un rail intérieur d'une courbe, une
meule de forme s'aplatit et peut même aller jusqu'à se bomber progressivement. A la
sortie de la courbe où le rail est moins déformé et a gardé au moins partiellement
sa forme convexe d'origine, la meule aura tendance à l'aplatir, ce qui n'est pas le
but recherché. De même pendant le meulage da fortes bavures, celles'ci vont creuser
un sillon dans la meule qui va par la suite marquer le rail en laissant des empreintes
correspondant aux deux bords de ce sillon.
[0006] La déformation de la surface active des meules causée par ces phénomènes rend ces
dernières rapidement inutilisables et nécessite leur fréquent remplacement alors que
le volume de leur matière abrasive est à peine entamé.
[0007] Une solution a été proposée et décrite en 1910 déjà dans le CH-A-52.659. Cette solution
consistait à déplacer une meule cylindrique, plus étroite que la largeur de la surface
à meuler, dans un mouvement alternatif de va-et-vient transversal au rail pendant
son avance le long de ce dernier, de façon à assurer une usure uniforme de sa surface
périphérique active. Dans ce dispositif l'avance de la meule est obtenue par une translation
parallèle au rail d'un chariot porte-meule monté coulissant entre les deux essieux
d'un lorry immobile par rapport au rail pendant le meulage. Lorsqu'un tronçon de rail
est ainsi meulé, le meulage est arrêté, et le lorry est déplacé le long de la voie
d'une valeur égale au déplacement parallèle du chariot porte-meule. Un nouveau tronçon
de rail est alors meulé, le lorry étant maintenu immobile à nouveau. Cette technique
n'est plus utilisée car elle présente l'inconvénient de laisser une trace sinusoïdale
sur le rail résultant de la sinusoïde décrite par les deux bords de la meule pendant
sont avance, et celui de créer une discontinuité entre les tronçons ainsi meulés les
uns à la suite des autres. Ces traces de meulage et cette discontinuité entre tronçons
meulés ne sont plus admissibles avec les vitesses de circulation actuelles des convois.
Enfin, tel que décrit dans ce brevet ce dispositif de meulage ne permet pas de reconstituer
le profil curviligne des rails du fait qu'il ne permet qu'un meulage plan de la surface
de roulement des rails.
[0008] Actuellement, le meulage des rails doit non seulement reprofiler les rails mais doit
se faire de façon continue pour éviter les discontinuités et surtout pour permettre
un travail de réfection de la voie suffisamment rapide pour tenir compte des impératifs
d'exploitation des réseaux modernes.
[0009] Deux solutions récentes DE-A-2 801 110 et DE-A-2 801 111 ont été apportées dans lesquelles
la meule est déplacée parallèlement au rail par avance continue, sans combinaison
avec un mouvement de va-et-vient transversal.
[0010] La première solution consiste à adjoindre au dispositif de meulage un dispositif
de reprofilage périodique de la surface active de la meule au moyen d'outils diamantés.
Cette solution est intéressante dans le cas d'emploi de meules de forme dont la surface
active présente une section droite épousant la courbure d'origine d'une portion du
profil du champignon du rail, mais elle nécessite de fréquents contrôles du travail
effectué pour décider de l'opportunité d'une opération de reprofilage, et l'installation
de tels dispositifs est coûteuse. De plus, la consommation de la meule est importante.
[0011] La seconde solution, qui permet d'éviter la déformation de la surface active des
meules et ses conséquences, consiste à employer des meules lapidaires plates travaillant
sur face et non plus en périphérie; mais l'encombrement de ces lapidaires pose des
problèmes lorsque le rail à meuler se trouve entouré d'obstacles tels que par exemple
les passages à niveau et les contre- rails.
[0012] Le dispositif selon l'invention, tel que caractérisé dans la revendication 1, apporte
une solution permettant d'éviter les inconvénients cités. Il permet en effet l'utilisation
de meules à surface active périphérique, de faible encombrement, à vitesse de coupe
élevée et à attaque progressive autorisant de grandes profondeurs de passe, sans toutefois
nécessiter l'adjonction d'un dispositif de reprofilage, le mouvement de va-et-vient
imprimé à la meule ayant pour effet de répartir régulièrement son usure sur toute
de largeur de sa surface active et sand laisser de traces sinusoïdales de meulage
inhérentes à la combinaison des mouvements d'avance et de va-et-vient de la meule.
Ce dernier avantage est obtenu par le fait que l'amplitude a du mouvement de va-et-vient
est sensiblement égale à la largeur de la meule diminuée de la largeur de la partie'
meulée du profil du champignon du rail qui fait que les bords de la meule ne traversent
pas cette partie pendant le mouvement de va-et-vient.
[0013] Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de l'objet
de l'invention, ainsi que sept variantes de détails constructifs.
La figure 1 est une vue en élévation de la forme d'exécution principale.
La figure 2 est une coupe selon l'axe de coupe 1-1 de la figure 1.
Les figures 3 et 4 sont des schémas illustrant le principe de l'invention.
Les figures 5 et 6 sont des vues, schématiques et partielles des deux premières variantes,
selon la flèche F de la figure 2.
Les figures 7 et 8 sont des vues de profils schématiques et partielles des troisième
et quatrième variantes.
Les figures 9 et 10 sont des vues de dessus schématiques et partielles, des cinquième
et sixième variantes.
La figure 11 est une vue en plan schématique de la spetième variante.
[0014] Le dispositif représenté aux figures 1 et 2 est adapté à les correction par meulage
des bavures affectant le congé du champignon d'un rail 1.
[0015] Ce dispositif comprend un châssis 2 en forme de pont reposant sur le rail 1 par deux
paires de galets 3 à boudin latéral 30. Chaque paire de galets 3 est montée sur un
double palonnier 4 articulé à un pied 5 dudit châssis 2.
[0016] Une meule cylindrique 6 à génératrices rectilignes est entraînée en rotation par
un moteur 7 fixé à un support mobile 8. Ce support 8 est tourillonnée sur un arbre
à excentrique 9 pivoté dans deux consoles 10 et 11 fixées au longeron 12 du châssis
2.
[0017] Un groupe moteur-réducteur 13 d'entraînement de l'arbre à excentrique 9 est fixé
sur la console 11.
[0018] Un vérin hydraulique 14 à double effet est articulé par son cylindre sur une console
15, fixée au longeron 12 du châssis 2, et par la tige de son piston sur une ferrure
16 fixée au moteur 7 d'entraînement de la meule 6.
[0019] Dans cette construction, le châssis 2 est destiné à être relié de manière habituelle
à un véhicule ferroviaire ayant pour fonction de de déplacer le long d'une voie ferrée
à meuler. Des moyens sont prévus pour l'appliquer verticalement et latéralement contre
une file de rails de la voie avec une force déterminée.
[0020] La meule cylindrique 6 travaille par sa péri- hérie dont les génératrices en contact
avec le rail 1 sont orientées parallèlement à une tangente du profil du champignon
choisie en fonction de la déformation à corriger, ici selon une tangente oblique à
la partie du contour du congé extérieur ou se forme la bavure.
[0021] Le support mobile 8 sur lequel sont fixés la meule 6. et son moteur d'entraînement
7 est tourilloné sur l'arbre à excentrique 9 de telle sorte que la mouvement de va-et-vient
résultant soit transversal au rail 1. L'axe de rotation de la meule est perpendiculaire
au rail et l'arbre à excentrique 9 est parallèle au rail.
[0022] Le vérin hydraulique 14 commande la pression de meulage et le rail 1 joue le rôle
de guide du mouvement de va-et-vient de la meule 6. Le vérin 14 est relié à un circuit
d'alimentation, non représenté, asservi à une valeur de pression préétablie en fonction
de la profondeur de passe désirée, elle même fonction de l'amplitude de la déformation
à corriger.
[0023] Un exemple de circuit de ce genre, décrit dans le CH-A-606.616, comprend une vanne
de contrôle de pression branchée entre la pompe d'alimentation en fluide sous pression
et l'une des deux chambres du vérin hydraulique de suspension de la meute, ici le
vérin hydraulique 14. L'organe de réglage de cette vanne est commandé par exemple
par l'opérateur par affichage d'une valeur préétablie en fonction de la profondeur
de passe désirée.
[0024] Pour éviter les traces sinusoïdales de meulage qui pourraient être formées par l'attaque
des bords de la meule 6 pendant ses mouvements combinés d'avance et de va-et-vient,
l'amplitude a du mouvement de va-et-vient est sensiblement égale à une valeur préétablie
fonction à la fois de la largeur de la meule employée et de la largeur de la partie
meulée du profil du champignon du rail, selon une relation α-/-f illustrée par les
figures 3 et 4.
[0025] Selon l'orientation A de la meule 6 autour de champignon du rail 1 et selon la profondeur
de passe choisie en fonction de l'importance de la déformation à éliminer, une partie
de largeur f plus ou moins importante du profil du champignon du rail 1 est meulée.
[0026] Ces valeurs étant connues pour chaque orientation  de la meule et la largeur 1 de
cette dernière étant donnée, on voit (figures 3 et 4) qu'en appliquant la relation
ci-dessus a≅/-f les bords B
i et B
2 de la meule 6 qui pourraient laisser une trace de meulage ne pénètrant pratiquement
jamais dans la partie meulée de largeur f du profil du champignon du rail. On voit
également qu'ainsi réglée, l'amplitude a du mouvement de va-et-vient de la meule assure
le contact de toute la largeur 1 de la meule avec la partie meulée f. Il résulte de
ces deux effets qu'on assure à la fois l'auto-reprofilage permanent de la surface
active de la meule, par répartition uniforme de son usure, et l'évitement de la formation
de traces sinusoïdales de meulage sur la largeur f de la partie meulée du champignon
du rail.
[0027] Bien entendu, lorsque la meule 6 est en position oblique par rapport à la direction
du rail, comme décrit plus loin dans des variantes, les valeurs a et f de la relation
α-/-f sont celles des projections de l'amplitude du mouvement de va-et-vient et de
la largeur de la meule dans un plan perpendiculaire au rail.
[0028] Le dispositif décrit combine les avantages de l'auto-reprofilage permanent de la
meule par le rail à ceux de meulage périphérique tout en évitant la formation de sillons
dans le rail ce qui permet en outre de réaliser des économies de temps et de matériel.
[0029] De plus, en disposant plusieurs meules à des angles  différents sur un même châssis,
il est possible de constituer un profil polygonal proche du profil curviligne d'origine
du rail, de la même manière qu'avec les meules lapidaires utilisés sur champ.
[0030] Dans la variante illustrée aux figures 5 et 6, la meule 6, vue selon la flèche F
de la figure 2, est disposée obliquement par rapport au rail. Dans ce cas, le mouvement
de va-et-vient, figuré par la flèche T, s'effectue soit dans la direction de l'axe
de rotation de la meule (figure 6), soit obliquement par rapport audit axe de rotation
(figure 5). La position du moteur 7 sur le support mobile 8 et l'orientation dans
l'espace de l'arbre excentrique 9 dépendent bien entendu de l'orientation donnée à
la meule 6.
[0031] Le moteur 7 d'entraînement de la meule 6 peut être indépendant du support mobile
8 et/ou de la meule 6 et relié à celle-ci par une transmission.
[0032] Dans une troisième variante représentée à la figure 7, le mouvement de va-et-vient
est obtenu par une translation. Dans ce but, la meule 6 est montée sur un arbre 31
guidé dans un palier 32 porté par un bras, non représenté, articulé au châssis 2.
L'extrémité libre de l'arbre 31 est munie d'un épaulement annulaire 33 tourillonné
dans une crapaudine 34 dont il est ainsi solidaire axialement. Cette crapaudine 34
est reliée par une bielle 35 au maneton 51 d'un vilebrequin 36 entraîné en rotation
par un groupe moteur-réducteur 37. L'arbre 31 est entraîné en rotation, par l'intermédiaire
d'un transmission par poulies, 38, 39 et courroie 40, à l'aide d'un moteur 41 fixé
sur le palier 32. Dans cette troisième variante le maneton 51 est fixé dans une rainure
radiale 52, du plateau du vilebrequin 36. La position du maneton 51 dans la rainure
52 est ajustable ce qui permet de régler l'amplitude a du mouvement de va-et-vient
de la meule 6 afin de pouvoir ajuster si nécessaire cette valeur aux variations de
la largeur f de la partie meulée du champignon du rail, selon la formule a=/-f déjà
expliquée. Cet ajustage se fait en modifiant l'écart radial entre le maneton 51 et
l'axe de rotation du vilebrequin 36 par déplacement dudit maneton le long de la rainure
52.
[0033] Dans un mécanisme utilisant un excentrique, tel que celui montré dans le premier
exemple de réalisation (figure 1 et figure 2), on modifie l'excentricité de l'arbre
9 pour ajuster la valeur de l'amplitude a.
[0034] Dans une variante représentée à la figure 8, la meule 42 est tronconique et le mouvement
de va-et-vient est dirigé dans une direction proche de celles des génératrices de
contact de la meule tronconique avec le rail.
[0035] Dans une cinquième variante représentée à la figure 9, le moteur 43 de la meule 6
est monté sur un support 44 pivotant autour d'un axe fixe 45 déporté dans un plan
transversal à la file de rails 1 et solidaire du châssis 2. L'extrémité opposée du
support 44 est entraînée dans un mouvement alternatif de type pendulaire par un entraînement
bielle-manivelle 46 suivant une trajectoire T
1 en arc de cercle. Cette trajectoire T
1 est sensiblement transversale par rapport à la file de rails 1 et a pour centre l'axe
de pivotement 45 du support 44.
[0036] Dans une sixième variante représentée à la figure 10, le moteur 47 de la meule 6
est monté pivotant autour d'un axe fixe 48 déporté dans un plan transversal à la file
de rails 1 et porté par une console 49 solidaire du châssis 2. Le moteur 47 de la
meule est entraîné autour de son axe de pivotement 48 dans un mouvement alternatif
de type pendulaire par un entraînement bielle-manivelle 50 selon une trajectoire T
2 en arc-de-cercle orientée sensiblement dans la direction de la file de rails 1 et
ayant pour centre l'axe de pivotement 48 du moteur 47. Dans cette variante, les bras
de levier des éléments mobiles sont déterminés de manière à ce que la projection A
de la trajectoire T
2 dans un plan perpendiculaire à la file de rails 1 soit, dans ce cas aussi égale à
la valeur a définie par la relation a≅/-f.
[0037] Enfin, dans une dernière variant représentée à la figure 11 plusieurs meules 6, formant
deux unités 53 et 54 de deux meules chacun, sont montées sur un même châssis 100 représenté
en traits mixtes fins pour ne pas surcharger le dessin.
[0038] Dans chaque unité 53 et 54 les deux meules 6 sont montées selon le principe de la
variante représentée à la figure 9, c'est-à-dire à pivotement autour d'un arbre déporté
52, mais orientées en biais par rapport à la file de rails 1.
[0039] Les moteurs des deux meules de chaque unité sont fixés sur un bâti commun 55 monté
pivotant et coulissant dans des limites prédéterminées sur l'un des deux abres 52.
Ces deux abres 52 sont fixés rigidement au châssis 100 et chacun des deux bâtis 55
est relié audi châssis par un vérin de réglage de la profondeur de meulage, non représenté,
du genre déjà décrit dans le premier exemple de réalisation représenté aux figures
1 et 2. Chaque bâti 55 est relié par une bielle 56 à un mécanisme d'entraînement dans
un mouvement de va-et-vient commun constitué par un vilebrequin 58 actionné en rotation
par un groupe moteur réducteur 59 fixé au châssis 100.
[0040] Cette dernière variante permet d'augmenter la capacité de meulage du dispositif et
son utilisation à grande vitesse de déplacement le long du rail 1.
[0041] Dans une réalisation simple et économique, le réglage de la profondeur de passe de
la meule peut être réalisé directement et manuellement, sans asservissement à une
valeur affichée préétablie. Dans ce cas, le dispositif comportera simplement à la
place du vérin 14 une liaison vis-écrou commandée par un volant de manoeuvre par exemple.
[0042] Dans une réalisation destinée à permettre la correction de plusieurs catégories de
déformations réparties sur le champignon du rail, l'ensemble des mécanismes (8 à 13)
actionnant la meule 6 dans ses mouvements combinés de rotation et alternatif sera
rélie au châssis 2 par l'intermédiaire d'un bâti orientable dans un plan tranversal
à la voie. Dans le même but, plusieurs de ces ensembles comportant chacun une meule
pourront être montés sur un même châssis, chacun orienté dans une direction différente
appropriée à la déformation à corriger.
[0043] Bien entendu, dans le cas des variantes représentées schématiquement aux figures
9, 10 et 11 l'ensemble de l'équipage mobile est monté sur le châssis par l'intermédiaire
d'un support mobile par rapport au châssis 2 (non représenté) pour permettre l'ajustage
de la profondeur de passe de la meule et compenser son usure.
1. Dispositif de meulage pour le reprofilage en voie et en continu d'un rail (1) d'une
voie ferrée comportant au moins une unité de meulage (53, 54) comprenant au moins
une meule périphérique (6, 42) entraînée en rotation par un moteur (7, 41, 43, 47),
ce dispositif étant monté sur un châssis porte-outil (2, 100) d'un véhicule ferroviaire,
des moyens étant prévus pour déplacer le châssis (2, 100) en hauteur par rapport au
véhicule et pour l'appliquer contre le rail (1) avec une force déterminée, des moyens
,étant prévus pour déplacer la meule (6, 42) par rapport au rail (1) dans un mouvement
de va-et-vient, caractérisé par le fait que les moyens déplaçant la meule (6, 42)
dans un mouvement de va-et-vient par rapport au rail (1) comportent un mécanisme d'entraînement
de la meule (6, 42) dans un mouvement alternatif dans un plan parallèle à l'axe longitudinal
du rail (1) et à la génératrice de la surface périphérique de la meule (6, 42) en
contact avec le rail (1) suivant une direction formant un angle avec l'axe longitudinal
du rail (1), et par le fait qu'il comporte des moyens de réglage de l'amplitude du
mouvement alternatif de la meule (6, 42) de telle sorte que l'amplitude (a) du mouvement
alternatif de la meule (6, 42), projetée dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal
du rail (1) passant par la zone de contact entre la meule (6, 42) et le rail (1),
soit sensiblement égale à la projection (1), dans ce même plan, de la largeur de la
face de travail de la meule (6, 42) diminuée de la largeur (f) de la partie meulée
du rail (1).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par la fait que le mécanisme d'entraînement
de la meule (6, 42) dans un mouvement alternatif comporte un arbre à excentrique (9)
d'axe parallèle à l'axe longitudinal du rail (1) sur lequel est pivoté un support
mobile (8) portant l'unité de meulage.
3. Dispositif selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé par le fait
que le mouvement alternatif de la meule (6, 42) est rectiligne.
4. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le mouvement alternatif
de la meule (6,42) est curviligne.
5. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait
que la génératrice de la meule (6) en contact avec le rail (1) est oblique par rapport
à l'axe longitudinal de ce rail (1).
6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait
que le mouvement alternatif de la meule (6, 42) s'effectue suivant une direction oblique
par rapport à son axe de rotation.
7. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé par le fait
que le mécanisme d'entraînement du mouvement alternatif agit sur plusieurs unités
de meulage (53, 54) portées par un même châssis (100).
1. Schleifvorrichtung zur fortlaufenden Reprofilierung einer Schiene (1) eines Eisenbahngleises,
mit zumindest einer Schleifeinheit (53, 54), die zumindest ein mit seinem Umfang wirksames
Schleifwerkzeug (6, 42) aufweist, das durch einen Motor (7, 41, 43, 47) in Drehung
versetzbar ist, wobei die Vorrichtung auf einem Werkzeugtraggestell (2, 100) eines
Schienenfahrzeuges montiert ist, mit Mitteln zum Verstellen des Gestells (2, 100)
in der Höhe gegenüber dem Fahrzeug und zum Andrücken desselben mit einer vorbestimmten
Kraft an die Schiene (1) und mit Mitteln, mit denen das Schleifwerkzeug (6, 42) gegenüber
der Schiene (1) in eine hin- und hergehende Bewegung versetzbar ist, dadurch gekennzeichnet,
daß die Mittel zum Hin- und Herbewegen des Schleifwerkzeuges (6, 42) gegenüber der
Schiene (1) einen Antriebsmechanismus aufweisen, mit welchem das Schleifwerkzeug in
eine Hin- und Herbewegung in einer Ebene parallel zur Längsachse der Schiene (1) und
zur Erzeugenden der Umfangsfläche des Schliefwerkzeuges (6, 42) versetzbar ist, welches
mit der Schiene (1) längs einer Richtung in Berührung steht, die einen Winkel mit
der Längsachse der Schiene (1) einschließt, und daß Mittel zum Einstellen der Amplitude
der Hin- und Herbewegung des Schleifwerkzeuges (6, 42) vorgesehen sind, derart, daß
die Amplitude (a) der Hin- und Herbewegung des Schleifwerkzeuges (6, 42), projiziert
in eine Ebene senkrecht zur Längsachse der Schiene (1) durch die Berührungszone zwischen
Schleifwerkzeug (6, 42) und Schiene (1), im wesentlichen gleich der Projektion (1)
der Breite der Arbeitsfläche des Schleifwerkzeuges (6, 42) vermindert um die Breite
(f) des geschliffenen Teiles der Schiene (1) in der gleichen Ebene ist.
2. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß der Antriebsmechanismus,
mit welchem das Schleifwerkzeug (6, 42) in eine Hin- und Herbewegung versetzbar ist,
eine Exzenterwelle (9) aufweist, deren Achse parallel zur Längsachse der Schiene (1)
verläuft und auf welcher ein beweglicher Träger (8) schwenkbar angeordnet ist, der
die Schleifeinheit trägt.
3. Vorrichtung nach Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, daß die Hin- und Herbewegung
des Schleifwerkzeuges (6, 42) geradlinig ist.
4. Vorrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Hin- und Herbewegung
des Schleifwerkzeuges (6, 42) kurvenförmig ist.
5. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
die in Berührung mit der Schiene (1) stehende Erzeugende des Schleifwerkzeuges (6)
schräg zur Längsachse der Schiene (1) verläuft.
6. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
die Hin- und Herbewegung des Schleifwerkzeuges (6, 42) längs einer zu seiner Drehachse
geneigten Richtung erfolgt.
7. Vorrichtung nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, daß
der Antriebsmechanismus für die Hin- und Herbewegung auf mehrere Schleifeinheiten
(53, 54) einwirkt, die von ein und demselben Gestell (100) getragen sind.
1. Grinding device for continuously repro- filing a rail (1) of a railroad track comprising
at least one grinding unit (53, 54) comprising at least a peripheral grinding wheel
(6, 42) driven in rotation by a motor (7, 41, 43, 47), this device being carried by
a tool-carrying frame (2, 100) of a railway vehicle, means being provided to displace
this frame (2, 100) in height with respect to the vehicle and to apply it against
the rail (1) with a determined force, means being provided to displace the grinding
wheel (6, 42) with respect to the rail (1) in a reciprocative movement, characterized
by the fact that the means displacing the grinding wheel (6,42) in a reciprocative
movement with respect to the rail (1) comprise a driving mechanism for the grinding
wheel (6, 42) in an alternate movement in a plan parallel to the longitudinal axis
of the rail (1) and to the side line of the peripheral surface of the grinding wheel
(6, 42) which contacts the rail (1) along a direction forming an angle with the longitudinal
axis of the rail (1) and by the fact that it comprises adjusting means for the amplitude
of the alternate movement of the grinding wheel (6, 42) so that the amplitude (a)
of the alternate movement of the grinding wheel (6, 42), projected in a plan perpendicular
to the longitudinal axis of the rail (1) passing in the area of contact between the
grinding wheel (6, 42) and the rail (1) is substantially equal to the projection (/),
in this same plan, of the width of the working face of the grinding wheel (6, 42),
diminished by the width (f) of the ground portion of the rail (1).
2. Device according to claim 1, characterized by the fact that the driving mechanism
of the grinding wheel (6, 42) in alternating movement comprises an eccentric shaft
(9) the axis of which is parallel to the longitudinal axis of the rail (1) on which
a movable support (8) is pivoted which carries the grinding unit.
3. Device according to claim 1 or 2 characterized by the fact that the alternating
movement of the grinding wheel (6, 42) is rectilinear.
4. Device according to claim 1 characterized by the fact that the alternating movement
of the grinding wheel (6, 42) takes place along a curved line.
5. Device according to one of the preceding claims characterized by the fact that
the side line of the grinding wheel (6) which is in contact with the rail (1) is inclined
with respect to the longitudinal axis of this rail (1).
6. Device according to one of the preceding claims characterized by the fact that
the alternating movement of the grinding wheel (6, 42) takes place along a direction
inclined with respect to its rotation axis.
7. Device according to one of the preceding claims characterized by the fact that
the driving mechanism of the alternating movement acts on several grinding units (53,
54) carried by the same frame (100).