[0001] La présente invention concerne une commande à distance utilisable en particulier
pour des moteurs électriques antidéflagrants.
[0002] Dans certaines applications, par exemple pour la commande d'agitateurs de peinture
ou d'autres produits contenant des composants volatils, on utilise des moteurs antidéflagrants
qui sont souvent placés à des endroits peu accessibles. Il est donc important de pouvoir
commander ces moteurs électriques à distance.
[0003] Par ailleurs, dans l'utilisation considérée, un mélangeur ou un autre appareil doit
être entraîné pendant un laps de temps bien déterminé, de sorte que la commande doit
être munie d'une minuterie pour éviter de devoir la surveiller en permanence. Il est
très important également que le moteur puisse être arrêté immédiatement s'il survient
un incident et il est connu dans la technique qu'une intervention particulièrement
rapide est obtenue lorsqu'on dispose d'un interrupteur ou bouton d'arrêt fonctionnant
par enfoncement puisqu'un actionnement dit en coup de poing correspond à un réflexe
automatique.
[0004] La présente invention résout le problème exposé dans ce qui précède en créant une
nouvelle commande qui, en outre, empêche la remise en route du moteur même par une
manoeuvre accidentelle. De plus, l'arrêt du moteur peut inter- . venir à tout moment
pendant le fonctionnement de la minuterie. Par ailleurs, ces résultats sont obtenus
en mettant en oeuvre des moyens extrêmement simples et robustes.
[0005] Conformément à l'invention, la commande mécanique à distance pour moteurs électriques
antidéflagrants comportant une manivelle à rappel élastique est caractérisée en ce
que ladite manivelle est reliée à un coulisseau présentant une rainure et une partie
amincie qui sont disposées entre deux plaques pivotantes actionnées respectivement
par une olive et une commande d'une minuterie, la position de l'olive par rapport
aux plaques pivotantes permettant ou non l'actionnement du coulisseau par un bouton
de manoeuvre.
[0006] Diverses autres caractéristiques de l'invention ressortent d'ailleurs de la description
détaillée qui suit.
[0007] Une forme de réalisation de l'objet de l'invention est représentée, à titre d'exemple
non limitatif, au dessin annexé.
La fig. 1 est une élévation en partie schématique d'un mécanisme de commande à distance
d'un moteur électrique antidéflagrant ou objets analogues.
La fig. 2 est une élévation vue sensiblement suivant la ligne II-II de la fig. 1.
La fig. 3 est une coupe vue suivant la ligne III-III de la fig. 1.
La fig. 4 est une coupe vue suivant la ligne IV-IV de la fig. 1.
La fig. 5 est une coupe partielle vue suivant la ligne V-V de la fig. 4.
La fig. 6 est une coupe vue suivant la ligne VI-VI de la fig. 1.
La fig. 7 est une élévation partielle analogue à la fig. 1 illustrant la commande
dans une position caractéristique.
La fig. 8 est.une coupe vue suivant la ligne VIII-VIII de la fig. 7.
La fig. 9 est une coupe vue suivant la ligne IX-IX de la fig. 7.
La fig. 10 est une coupe vue suivant la ligne X-X de la fig. 7.
La fig. 11 est une élévation partielle analogue à la fig.7 illustrant une autre position
caractéristique.
La fig. 12 est une coupe vue suivant la ligne XII-XII de la fig. 11.
La fig. 13 est une coupe vue suivant la ligne XIII-XIII de la fig. 11.
La fig. 14 est une coupe vue suivant la ligne XIV-XIV de la fig. 11.
[0008] La commande illustrée au dessin est destinée à manoeuvrer une manivelle d'actionnement
1 d'un moteur électrique antidéflagrant 2. La manivelle 1 est normalement sollicitée
par un ressort pour tourner dans le sens de la flèche f
1, c'est-à-dire dans le sens interrompant automatiquement l'alimentation du moteur
2.
[0009] La durée de fonctionnement du moteur 2 doit être commandée par une minuterie 3 dont
le fonctionnement ne doit être pris en considération qu'après que la manivelle 1 ait
été amenée à pivoter dans le sens contraire à la flèche f
i d'un angle suffisant. Par ailleurs, le moteur antidéflagrant 1 doit pouvoir être
arrêté instantanément au moyen d'un bouton-poussoir 4 du type dit coup de poing.
[0010] Comme l'illustre le dessin, la commande comporte avantageusement un boîtier 5 dans
lequel est fixé un support 6 en tôle. Ce support forme un dos ou bord tombé 7 qui
est parallèle à la face avant 5a du boîtier.
[0011] Les fig. 1 et 2 montrent que le dos 7 présente des lumières 8 par lesquelles sont
passées des pattes 9 à l'extrémité cambrée 9a qui sont formées par deux plaques 10
et 11. Les pattes 9 sont maintenues en arrière du dos 7 par deux ressorts 12, 13 constitués
par des cordes à piano dont les extrémités sont engagées derrière les extrémités cambrées
9a desdites pattes, lesdits ressorts prenant par ailleurs appui à leur partie médiane
contre des saillies 14, 15 formées à partir de crevés pratiqués dans le dos 7. Les
ressorts 12, 13 sont précontraints de façon à exercer une poussée sur les pattes 9
et, par conséquent, de façon à faire pivoter les plaques 10, 11 dans le sens pour
lequel ces plaques sont rapprochées l'une de l'autre.
[0012] La plaque 10 présente un bord tombé 16 s'étendant sur une partie de sa longueur et
qui est dirigé vers la plaque 11. De plus, la plaque 10 présente une portée d'appui
17 qui est destinée à coopérer avec une came 18 entraînée par la minuterie 3.
[0013] La plaque 11 présente de son côté deux bords tombés 19, respectivement 20, décalés
l'un par rapport à l'autre. Le bord tombé 19 est destiné à coopérer avec un coulisseau
21 pouvant être manoeuvré par un bouton 22.
[0014] Le bord tombé 20 est destiné à coopérer avec une olive 23 présentant un méplat 24,
ladite olive pouvant être commandée par le poussoir 4.
[0015] Comme le montre la fig. 5, l'olive 23 est montée sur une tige 25 qui la relie au
poussoir 4 et qui forme deux gorges 26, 26a pour des billes de verrouillage 27 maintenues
par un jonc élastique 28. Ainsi, l'olive 23 peut être immobilisée dans deux positions,
à savoir :
1°) une position apparaissant aux fig. 5, 11 et 13 pour laquelle le bord tombé 20
de la plaque 11 prend appui directement sur la tige 25 de petit diamètre tandis que
le bord tombé 16 de la plaque 10 prend appui sur le méplat 24 de l'olive 23. Dans
cette position, le poussoir 4 est enfoncé et il n'est pas possible de mettre en route
le moteur électrique 2. En effet, comme l'illustre le dessin, le coulisseau 21 qui
peut être commandé par le bouton 22 présente une première partie 21a de petit diamètre
qui est raccordée à la partie 21 proprement dite par un épaulement 29, ladite partie
21 présentant, par ailleurs, une rainure 30. L'épaulement 29 vient en butée contre
le bord tombé 19 si l'on cherche à tirer le bouton 22, ce qui empêche que le coulisseau
21 déplace un câble 31 servant à l'actionnement de la manivelle 1. De même, le bord
tombé 16 étant soulevé, il en est de même de la portée 17 et, par conséquent, celle-ci
ne peut pas être actionnée par la came 18 de la minuterie 3;
2°) une position apparaissant en particulier aux fig. 1, 4 et 9 pour laquelle le poussoir
4 est tiré et a entraîné la tige 25 qui est alors verrouillée par les billes 27 entrant
dans les rainures 26a (fig. 5). Dans cette seconde position, le méplat 24 de l'olive
23 soulève le bord tombé 20 et il s'ensuit que le ressort 12 fait appliquer le bord
tombé 16 de la plaque 10 sur le corps 21 du coulisseau. Dans cette position qui est
la même que celle qu'occupait la plaque 10 dans le cas décrit sous 1°) ci-dessus,
la portée 17 ne peut pas non plus être actionnée par la came 18 de la minuterie 3.
[0016] Lorsqu'on désire faire fonctionner le moteur 2, il est nécessaire d'amener le poussoir
4 dans la seconde position décrite ci-dessus, de tirer sur le bouton 22 pour l'amener
dans la position représentée aux fig. 7 et 10, ce qui fait que le ressort 12 fait
pivoter la plaque 10, de façon que le bord tombé 16 entre dans la rainure 30 du coulisseau
21 qui est ainsi verrouillé. La traction exercée sur le bouton 22 a amené la manivelle
1 en position de travail.
[0017] Lorsque le temps compté par la minuterie 3 est écoulé, la partie haute de la came
18 soulève la portée 17, ce qui est représenté à la fig. 3, de sorte que la plaque
10 est elle-même soulevée pour que le bord tombé 16 échappe à la rainure 30 en libérant
le coulisseau 21 qui est ramené à la position illustrée à la fig. 1 par la force élastique
exercée sur la manivelle 1 dans le sens de la flèche f
i. En conséquence, le moteur s'arrête.
[0018] Le moteur peut être remis en fonctionnement en exerçant une nouvelle traction sur
le bouton 22 et en réglant à nouveau la minuterie.
[0019] En supposant maintenant que le moteur 2 est en cours de fonctionnement, c'est-à-dire
que la plaque 10 maintient, par son bord tombé 16, le coulisseau 21 dans la position
illustrée à la fig. 10 et qu'il survient un incident obligeant à arrêter immédiatement
le moteur, il suffit de pousser brusquement le poussoir 4 pour l'amener dans la position
illustrée aux fig. 11 et 13, c'est-à-dire que le bord tombé 16 de la plaque 10 est
soulevé et prend appui sur le méplat 24 de l'olive 23 tandis que le bord tombé 20
de la plaque 11 vient en appui sur la tige 25. Dans ce cas, le bord tombé 16 libère
la rainure 30 du coulisseau 21 pour permettre à la manivelle 1 de revenir à la position
de non-fonctionnement du moteur et le coulisseau 21 ne peut plus être actionné à partir
du bouton 22 puisque le bord tombé 19 de la plaque 11 se trouve alors devant l'épaulement
29. Une remise en fonctionnement n'est possible qu'après un nouvel armement du poussoir
4.
[0020] L'invention n'est pas limitée à l'exemple de réalisation représenté et décrit en
détail, car diverses modifications peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.
En particulier, le câble 31 pourrait être remplacé par une commande hydraulique.
1 - Commande mécanique à distance pour moteurs électriques antidéflagrants comportant
une manivelle à rappel élastique (1), caractérisée en ce que ladite manivelle (1)
est reliée à un coulisseau (21) présentant une rainure (30) et une partie amincie
(21a) qui sont disposées entre deux plaques pivotantes (10, 11) actionnées respectivement
par une olive (23) et une cave (18) d'une minuterie (3), la position de l'olive (23)
par rapport aux plaques pivotantes (10, 11) permettant ou non l'actionnement du coulisseau
(21) par un bouton de manoeuvre (22).
2 - Commande mécanique suivant la revendication 1, caractérisée en ce que l'olive
(23) est montée sur une tige (25) pouvant être verrouillée dans deux positions distinctes
dépendant de la position occupée par un poussoir (4) l'une des positions autorisant
la marche du moteur faisant que l'olive (23) maintient soulevée une première des plaques
pivotantes (10) qui autrement empêche le coulissement du coulisseau (21) par un bord
tombé (16) qu'elle présente et qui est disposé devant un épaulement (29) dudit coulisseau.
3 - Commande mécanique suivant l'une des revendications 1 et 2, caractérisée en ce
que la manivelle d'actionnement du moteur est maintenue en position de marche par
le coulisseau verrouillé par le bord tombé (19) d'une seconde des plaques pivotantes
(11) introduite dans une rainure (30) dudit coulisseau et maintenue dans cette position
lorsque ledit coulisseau est tiré tant que ladite plaque n'est pas soulevée par la
came entraînée par la minuterie.
4 - Commande mécanique suivant l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce
que l'actionnement du poussoir de manoeuvre de l'olive déplace ladite olive dans une
seconde position pour laquelle le bord tombé maintenant le coulisseau en position
d'actionnement du moteur est soulevé tandis que la seconde plaque initialement maintenue
soulevée par l'olive est abaissée de sorte que la manivelle d'actionnement du moteur
ramène celui-ci en position de non-fonctionnement et qu'un nouvel actionnement du
coulisseau est rendu impossible par le bord tombé de la plaque libérée par l'olive.
5 - Commande mécanique suivant l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce
que les deux plaques pivotantes présentent des pattes (9) d'articulation engagées
dans des lumières (8) du dos (7) d'un support (6), lesdites pattes présentant des
extrémités (9a) rabattues délimitant des encoches pour les extrémités de ressorts
(12, 13) prenant appui sur des saillies (14, 15) du dos et exerçant sur lesdites pattes
des poussées tendant à faire pivoter les plaques l'une vers l'autre.
6 - Commande mécanique suivant l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce
que le coulisseau est relié à la manivelle d'actionnement du moteur par un câble (31),
une transmission hydraulique ou analogues.
7 - Commande mécanique suivant l'une des revendications 1 à 6, caractérisée en ce
que les plaques sont disposées à l'intérieur d'un boîtier (5) sur la face avant duquel
sont montés le poussoir, le bouton d'actionnement du coulisseau et la minuterie.
8 - Commande mécanique suivant l'une des revendications 1 à 7, caractérisée en ce
que l'olive d'actionnement des plaques en dépendance de la position du poussoir présente
un méplat (24) à sa partie médiane et des gorges de verrouillage (26, 26a) coopérant
avec un verrou élastique assurant le maintien de ladite olive dans deux positions
stables.