[0001] La présente invention est relative à des perfectionnements apportés aux chaises porte-moteur
hors-bord qu'on utilise à titre de moteur principal pour les voiliers ou de moteur
de secours pour les cruisers.
[0002] Dans les deux cas le moteur doit occuper deux positions, une de repos, l'hélice étant
hors de l'eau et une de fonctionnement dans laquelle l'hélice se place en bonne position
dans l'eau à l'arrière du bateau.
[0003] Les chaises connues sont de fabrication complexe, elles manquent de rigidité et elles
sont d'une utilisation difficile car leur manoeuvre est compliquée. D'une manière
générale leur développement n'est pas suffisant de telle sorte que l'hélice n'est
pas placée en bonne position lorsque le moteur fonctionne, c'est-à-dire qu'elle cavite
facilement. En outre au mouillage elle est fort éloignée du plateau arrière du bateau
de telle sorte que l'encombrement de celui-ci est augmenté d'autant.
[0004] Les perfectionnements qui font l'objet de la présente invention visent à remédier
aux inconvénients précités et celle-ci vise plus particulièrement à permettre d'obtenir
une chaise présentant un grand développement et susceptible :
- de placer l'hélice très près du tableau arrière du bateau, voire en dessous de celui-ci
pour qu'elle soit bien alimentée en eau même dans une mer tourmentée ;
- de permettre de relever le moteur suffisamment pour éliminer toute traînée de l'hélice
de celui-ci soit lors de la marche à la voile sur les voiliers, soit lors du déplacement
d'un cruiser, c'est-à-dire d'un bateau à moteur principal disposé à l'intérieur de
sa coque (in-board) ;
- de présenter une très grande rigidité et un fonctionnement fiable ;
- d'être d'un emploi facile et en particulier ne nécessitant aucun effort de relevage
ou de mise en place de fonctionnement ;
- de ne pas nécessiter de protection anti-galvanique ;
- d'avoir un verrouillage automatique aux positions haute et basse ;
- d'être d'un montage très facile sur le tableau du bateau ;
- de permettre qu'on puisse aisément régler l'hélice très près et au-dessous du tableau
du bateau, et exploiter la poussée verticale de la plaque anticavitation du moteur
pour rectifier l'enfoncement habituel de l'arrière des voiliers qui naviguent au moteur.
[0005] La chaise suivant l'invention comporte essentiellement deux parallélogrammes déformables
disposés parallèlement l'un à l'autre entre d'une part une embase fixée à l'arrière
du bateau, d'autre part un panneau à inclinaison réglable propre à recevoir le moteur,
des moyens étant prévus pour permettre de verrouiller les pièces aux deux positions
extrêmes d'immersion ou d'émersion de l'hélice de ce moteur.
[0006] Les moyens de verrouillage peuvent comporter des cames à encoche d'accrochage propres
à coopérer avec des goujons solidaires des parallélogrammes. On peut avantageusement
prévoir une came auxiliaire, ou contre-came, mécaniquement reliée à au moins une came
d'accrochage de façon à tourner en sens inverse de celle-ci et comportant une encoche
orientée à l'opposé de celle de la came d'accrochage correspondante pour venir emprisonner
le goujon retenu par celle-ci.
[0007] Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de mieux comprendre l'invention
les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de
procurer :
Fig. 1 illustre en perspective une chaise établie conformément à l'invention.
Fig. 2 montre une chaise suivant l'invention installée sur le tableau arrière d'un
bateau à la position d'utilisation du moteur qu'elle soutient.
Fig. 3 est une vue semblable à celle de fig. 2, mais à plus petite échelle et illustrant
la chaise suivant l'invention à une position intermédiaire.
Fig. 4 est une vue de détail montrant la manière dont les cames de la chaise suivant
l'invention sont soulevées pour assurer son verrouillage dans ses deux positions extrêmes.
Fig. 5 et 6 sont des vues semblables à celle de fig. 4, mais illustrant la manière
dont la chaise suivant l'invention est déverrouillée à partir de ses deux positions.
Fig. 7 est une vue en perspective semblable à celle de fig. 1, mais correspondant
à une seconde forme d'exécution.
Fig. 8 à 10 sont des coupes de détail des articulations de cette seconde forme d'exécution,
fig. 8 correspondant à la partie voisine des platines suivant la flèche F de fig.
7, fig. 9 à la ligne IX-IX de fig. 8, et fig. 10 à l'articulation de l'un des bras
à l'embase (ligne de coupe X-X de fig. 12).
Fig. 11 est une coupe longitudinale de l'arbre des cames principales suivant XI-XI
(fig. 7).
Fig. 12 à 20 montrent les positions des bras et des cames aux diverses phases opératoires
de cette forme d'exécution de fig. 7.
[0008] La chaise suivant fig. 1 à 6 comprend une embase 1 faite de deux cornières parallèles
2 et 3, indépendantes l'une de l'autre. Ces cornières comportent des perforations
2a, respectivement 3a, destinées au passage de vis de fixation de l'embase 1 sur le
tableau arrière 4 (fig. 2) d'un bateau tel qu'un voilier. Les vis de fixation ont
été schématisées au moyen de traits discontinus 5. Les cornières 2 et 3 se font face
et leurs ailes perpendiculaires au tableau 4 sont pourvues de perforations dans lesquelles
sont disposés des axes d'articulation 6, 7, respectivement 8, 9. La chaise comprend
en outre deux cadres 10, 11 articulés à l'embase 1, l'un au-dessous de l'autre et
qui portent à leurs extrémités deux platines 12, 13 en forme de secteur dont l'une
des arêtes latérales est destinée à être associée à un panneau 14 sur lequel est fixé
le moteur 15.
[0009] Chaque cadre est réalisé au moyen de cornières soudées ensemble. Il comprend deux
bras 16, 17, respectivement 18, 19 réunis par deux traverses 20, 21 - 22, 23, celles
21 et 23 étant soudées à l'extrémité libre des bras précités. A ces extrémités sont
montées à articulation les platines 12 et 13 par l'intermédiaire de pivots dont seuls
ceux 24 et 25 destinés à l'articulation de la platine 12 ont été représentés.
[0010] On réalise ainsi un mécanisme à double parallélogramme qui permet de faire passer
le panneau 14 d'une position basse à une position haute illustrée en traits discontinus
en fig. 2. On observe qu'autour des axes d'articulation 6 à 9 on a placé un ressort
de torsion 26 destiné à équilibrer le poids du moteur 15 de sorte que lors du déplacement
manuel de la chaise il n'y ait pas à développer des efforts importants pour la montée
ou au contraire une force exagérée pour retenir l'ensemble lors de la descente.
[0011] Entre les deux cornières 2 et 3 de l'embase 1 est monté à rotation un axe 27 dont
les extrémités traversent les ailes de ces cornières orientées perpendiculairement
au tableau 4 pour recevoir chacune une came 28 comportant un prolongement 28a qui
constitue poignée d'actionnement. Chaque came comprend une encoche 28b destinée à
emprisonner l'un ou l'autre de deux goujons 29, 30 respectivement soudés sur le dessus
du bras 16 et sur le dessous de celui 18. De même manière les bras 17 et 19 portent
deux goujons 31 et 32 disposés en face de ceux 29 et 30 et qui sont destinés à coopérer
avec l'encoche de la seconde came. L'encoche 28b est prolongée vers le haut par une
rampe 28c et vers le bas par une piste 28d. On observe que les poignées 28a sont déportées
vers l'extérieur pour ne pas gêner le débattement des goujons. On note enfin que chaque
came 28 comporte un bord tombé 28e dont l'extrémité située le plus près de l'axe 27
vient porter contre l'arête de l'aile de la cornière 2 ou de celle 3 en vue de limiter
le débattement de chaque came vers le bas. De plus chaque came est associée avec un
ressort de torsion non représenté, qui la charge élastiquement dans le sens des aiguilles
d'une montre sur le dessin par rapport à l'axe 27.
[0012] Le fonctionnement découle des explicationsqui précèdent :
En partant de la position intermédiaire illustrée en fig. 3 on peut considérer que
le moteur 15 doit être soit relevé, soit abaissé en position de fonctionnement. On
observe qu'à cette position médiane les cames 28 reposent par leurs bords tombés 28e
contre l'arête des cornières de l'embase 1.
[0013] Si l'on suppose qu'en partant de la position considérée on veuille relever le moteur,
les goujons 30, 32 vont venir prendre appui sur la rampe 28c de chaque came 28 en
provoquant sa rotation dans le sens trigonométrique à l'encontre de la réaction de
ses ressorts de torsion. Les choses sont arrangées de telle façon qu'en fin de course
les goujons considérés viennent se placer exactement en dessous des encoches 28b des
deux cames de telle sorte que lorsque ces dernières sont libérées, elles emprisonnent
les deux goujons 30, 32. Le moteur est alors à sa position haute de repos.
[0014] Au contraire si en partant de la figure 3 on veut abaisser le moteur, ce sont les
goujons 29, 31 qui vont venir-prendre appui contre la rampe 28c pour provoquer le
même soulèvement des cames 28 et leur emprisonnement, c'est-à-dire que le verrouillage
de la chaise va s'effectuer comme on l'a décrit en référence à son déplacement vers
le haut. On aperçoit d'ailleurs très bien en fig. 4 que la rampe 28c se prolonge derrière
la poignée 28a, afin que les goujons du cadre 11 puissent venir coopèrer avec elle
et faire pivoter la came.
[0015] On a illustré en fig. 5 et 6 la manière dont on déverrouille la chaise pour la faire
passer d'une position à une autre. L'opération de relevage du moteur illustrée en
fig. 5 commence par une action dans le sens de la flèche F sur au moins l'une des
poignées 28a d'une des cames 28 qui passe de la position représentée en traits discontinus
à celle illustrée en traits pleins. Cette rotation de la came entraîne un déplacement
subséquent de la piste 28d, ce déplacement entraînant celui des goujons 29, 31 du
cadre 10 qui provoque lui même le relevage du moteur sur une faible course. Comme
les deux cadres 10 et 11 comportent des ressorts de compensation 26 du poids du moteur,
celui-ci se relève pratiquement et sans avoir à agir sur lui. Une fois la chaise dans
sa position médiane illustrée en fig. 3, il est très facile de saisir le moteur pour
lui donner une impulsion propre à faire pivoter celle-ci en direction de sa position
haute extrême à laquelle elle se verrouille automatiquement.
[0016] Si au contraire on doit partir de cette dernière position pour amener le moteur dans
l'eau, il faut aussi relever l'une des cames en saisissant sa poignée 28a. Comme la
position des goujons du cadre 11 est identique à celle des goujons du cadre 10 par
rapport à la came, le déplacement vers le haut de celle-ci dans le sens de la flèche
F entraîne une action sur les cadres 10 et 11 qui amorce leur rotation vers le bas
sans que l'utilisateur n'ait à agir sur la chaise. Là encore l'équilibrage par les
ressorts de torsion 26 associés aux axes d'articulation.6 à 9 empêche une chute brutale
du moteur. Seule est nécessaire une légère action en fin de course pour assurer le
verrouillage comme on l'a décrit précédemment.
[0017] On a ainsi réalisé une chaise à double parallélogramme déformable se développant
sur presque 180° de manière à placer l'hélice du moteur dans de très bonnes conditions
de fonctionnement et de repos, et dont le verrouillage s'effectue automatiquement
aux positions extrêmes.
[0018] Comme indiqué plus haut, l'orientation des platines peut être changée du fait de
la présence d'une série de perforations 12a, 13a dans lesquelles les pivots 24, 25
peuvent être engagés de manière sélective. A la limite, si le nombre de perforations
ne suffit pas l'on peut carrément remplacer les deux platines 12, 13 par d'autres
mieux adaptées au moteur qui doit être monté sur le panneau 14.
[0019] La forme d'exécution de fig. 7 à 20 se distingue de la précédente sur deux points
: Tout d'abord elle est prévue de façon que ses principaux organes (embase, bras,
traverses d'extrémité arrière et platines) puissent être réalisés en matière plastique.
D'autre part et surtout elle est pourvue d'une came de verrouillage auxiliaire ou
contre-came, qui assure une sécurité absolue à l'encontre de toute libération accidentelle
des bras plus particulièrement quand le moteur est relevé.
[0020] Dans chaque cadre 10 ou 11 les bras 16, 17, respectivement 18, 19, sont solidaires
par moulage des traverses d'extrémité arrière 21, 23, étant noté que la traverse supérieure
21 est ici réalisée, au moins dans sa partie centrale, sous la forme d'un tube cylindrique
(voir fig. 8) propre à constituer poignée facile à manoeuvrer quand on désire soulever
ou abaisser le moteur.
[0021] Fig. 9 montre le détail de l'articulation de la platine 12 au cadre inférieur, en
fait à l'ensemble du bras 18 et de la traverse arrière 23. Le boulon 25, qui constitue
le pivot correspondant, traverse un manchon 33 serré par un écrou 25a. La platine
comporte ici un bossage 12b qui la surépaissit, mais en ménageant le jeu axial nécessaire
entre les deux rondelles 34 et 35 prévues aux extrémités du manchon.
[0022] On comprend que l'articulation de la platine 12 au cadre supérieur 10 est semblable,
le tube 21 étant ouvert latéralement en bout pour permettre le serrage des écrous.
[0023] Fig. 10 illustre l'articulation d'un bras tel que 19 à la cornière correspondante
3 de l'embase. Ici l'aile de la cornière qui dépasse en arrière du tableau 4 comporte
sur sa face intérieure un bossage 3b formant portée, suivi d'un manchon 3c jouant
le rôle de pivot. On retrouve le boulon ou axe de pivotement 7 avec son écrou de serrage
7a et avec les rondelles 34, 35.
[0024] Dans la forme d'exécution de fig. 1 à 6 chaque platine 12, 13 comportait une perforation
inférieure et quatre supérieures pour permettre les réglages, ce qui aboutissait à
une amplitude parfois gênante du débattement angulaire des platines. Pour remédier
à cet inconvénient, dans la forme d'exécution de fig. 7 les platines n'ont que deux
perforations seulement dans le haut, mais deux dans le bas, celles non occupées par
des axes ou pivots étant référencées 12c et 13c en fig. 7. On comprend qu'on retrouve
ainsi quatre positions de réglage, avec une amplitude d'obliquité diminuée de moitié.
[0025] Les traverses avant 20 et 22 sont réalisées sous la forme de tiges métalliques d'une
seule pièce avec les goujons latéraux 29, 31, respectivement 30 et 32. En ce qui concerne
la première 20, elle est noyée au passage dans les bossages 16a, 17a prévus sur la
face supérieure des bras 16, 17. Quant à la seconde 22, elle est également noyée dans
l'aile verticale des bras 18, 19, surépaissie localement par un bossage approprié,
non détaillé, mais qu'on peut supposer semblable aux bossages 16a, 17a.
[0026] L'axe 27 destiné à porter les cames 28 (qu'on appellera ci-après cames principales)
est fait en deux pièces 27a et 27b, comme montré en fig. 11, ces deux pièces s'imbriquant
en partie l'une dans l'autre par leurs extrémités et étant assemblées par un manchon
plastique 36 contracté sur elles. Grâce à cette disposition les cames 28 peuvent être
moulées sur les extrémités extérieures de ces deux demi-axes et ne pas avoir à y être
laborieusement rapportées au cours du montage.
[0027] Les cames principales 28 sont faites en matière plastique. L'une d'entre elles (celle
en arrière en fig. 7) ne comporte pas de poignée de manoeuvre. L'autre est solidaire
d'une surépaisseur radiale 28f (fig. 7) dans laquelle est noyée l'une des extrémités
d'une tige métallique 37 terminée par une poignée 38. Cette came antérieure en fig.
7 comporte un goujon 39 qui dépasse vers l'extérieur pour recevoir un anneau caoutchouc
40 dont l'extrémité opposée est accrochée à un autre goujon 41 solidaire de la cornière
d'embase correspondante 2 et propre à former ressort de rappel. Pour limiter le déplacement
de retour de la poignée 38 et de l'axe 27 on a prévu sur la face intérieure de l'autre
came 28 (came arrière en fig. 7) un pion 42 propre à buter sur la cornière d'embase
correspondante 3.
[0028] Ainsi qu'on peut le voir clairement en fig. 12 - où les pièces sont représentées
à mi-parcours entre la position abaissée et les positions abaissée et relevée chaque
came 28 comporte en partant du haut un bord ou rampe 28c en forme de spirale se rapprochant
de l'axe 27a- 27b à mesure qu'on descend, puis une encoche semi-circulaire 28b, puis
un bord ou piste 28d qui s'éloigne de l'axe en descendant, puis enfin une dépression
28g. Par ailleurs, sur la cornière d'embase 3 est articulée en 43 une came auxiliaire
ou contre--came 44 comportant une encoche semi-circulaire 44a orientée à l'opposé
de celle 28b des cames principales. Cette contre-came 44 est découpée d'une lumière
allongée 44b traversée par un goujon 45 porté par la came 28 adjacente. Elle comporte
un bord extérieur profilé 44c.
[0029] A la position intermédiaire de fig. 12 les cames sont libres et leur position est
déterminée par la butée du pion 42 contre la cornière 3. L'encoche 28b est alors tournée
vers le bas, le goujon 45 est à l'extrémité inférieure de la lumière 44b et les choses
sont agencées de manière telle que les encoches 28b et 44a déterminent en projection
horizontale une circonférence.
[0030] Si l'on abaisse les cadres 10 et 11, les goujons ou extrémités 31 et 29 de la traverse
20 passent en face des pointes supérieures des cames principales 44, puis viennent
agir sur les bords profilés 28c de celles-ci (fig. 13). Cela a pour effet de les faire
tourner dans le sens des aiguilles d'une montre et, sous l'action du goujon 45 et
de la lumière 44b, d'entraîner la contre-came 44 en sens inverse. Les encoches 28b
et 44a s'ouvrent ainsi à la façon d'une mâchoire (fig. 14) pour recevoir le goujon
31, puis, sous l'effet du caoutchouc 40, se referment aussitôt sur celui-ci (fig.
15) qui se trouve ainsi emprisonné. A ce moment les bras 16 à 19 ont terminé leur
course descendante et ceux inférieurs 18, 19 sont venus porter contre des butées 46
prévues sur la face intérieure des cornières d'embase 2 et 3.
[0031] Il est facile de voir que si les débouchés des encoches 28b et 44a sont convenablement
orientés, le verrouillage du goujon 31 est parfaitement stable en débit des vibrations,
à-coups et autres efforts parasites éventuels qui tendraient à soulever le moteur.
On conçoit notamment que si le goujon 31 exerce sur l'un des bords latéraux de l'encoche
28b une réaction tendant à faire tourner les cames 28 dans le sens des aiguilles d'une
montre, moyennant une orientation appropriée du débouché de l'encoche 44a de la contre-came
44 on peut aisément obtenir que la réaction de ce même goujon 31 sur le bord latéral
correspondant de ladite encoche 44a sollicite cette contre-came à tourner dans le
même sens. Comme la came et la contre-came sont accouplées par le goujon 45 et la
lumière 44b pour toujours tourner en sens inverse, les deux réactions se compensent
et la mâchoire 28b-44a ne risque aucunement de s'ouvrir quelle que soit l'importance
des efforts mis en jeu.
[0032] Quand on désire relever le moteur, on commence par agir sur la poignée 38 pour ouvrir
la mâchoire que constituent les encoches de la contre-came 44 et de la came principale
28 adjacente, comme montré fig. 16. On observe qu'au cours de ce mouvement on soulève
légèrement les bras 17-19 par l'effet du bord 28d des deux cames 28 sur les goujons
29-31. A ce moment les bras sont libérés et en agissant sur la poignée 21 l'on peut
soulever le moteur. Le goujon 31 arrive ainsi au contact du bord extérieur profilé
44c de la contre-came 44 (fig. 17) qu'il abaisse en ouvrant la mâchoire 28b-44a (fig.
18) dans laquelle il peut venir s'emprisonner (position de fig. 19).
[0033] Là encore, si les débouchés des encoches sont convenablement orientés l'on est assuré
d'un verrouillage parfait.
[0034] Quand on désire abaisser à nouveau le moteur, il suffit d'agir sur la poignée 38.
Cela a pour effet d'ouvrir les mâchoires 28b-44a en soulevant très légèrement le moteur
par l'effet du bord profilé inférieur 28d des cames principales 28 (fig. 20). Une
fois cette ouverture réalisée, le moteur est libéré et peut retomber soit de lui-même,
soit sous l'effet d'une poussée appropriée.
1. Chaise propre à supporter un moteur hors-bord, du genre comprenant un système de
translation d'un panneau (14) sur lequel le moteur (15) est fixé, caractérisée en
ce qu'elle est constituée par deux parallélogrammes articulés (16 - 17 ; 18 - 19)
et en ce qu'elle comporte des moyens (28, 29 - 31, 30 - 32) permettant de verrouiller
ceux- ci respectivement à la position pour laquelle l'hélice du moteur (15) est relevée
hors de l'eau et à celle pour laquelle elle est immergée en vue d'assurer la propulsion.
2. Chaise suivant la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de verrouillage
(28, 29 - 31, 30 - 32) sont agencés de manière que lorsqu'on les actionne pour dégager
les parallélogrammes (16 - 17 ; 18 - 19) ils amorcent automatiquement la course de
montée ou de descente de la chaise.
3. Chaise suivant la revendication 1, caractérisée en ce qu'elle comprend une embase
(1) destinée à être fixée sur le tableau arrière (4) du bateau considéré, deux cadres
(10, 11) respectivement articulés à ladite embase et à deux platines (12, 13) réunies
par le panneau (14) sur lequel le moteur (15) doit être fixé, les longerons (16 -
17 ; 18 - 19) desdits cadres constituant les côtés des parallélogrammes, tandis que
l'embase (1) porte deux cames (28) avec lesquelles viennent coopérer des goujons (29-31,
30-32) respectivement solidaires des cadres (10, 11).
4. Chaise suivant la revendication 3, caractérisée en ce que chaque came (28) comprend
une encoche (28b) dans laquelle se verrouillent les goujons correspondants (29 - 31
; 30 - 32), une rampe (28c) contre laquelle ceux-ci viennent porter pour soulever
la came, puis la laisser retomber en vue d'assurer l'emprisonnement desdits goujons
aux positions extrêmes de la chaise, et une piste (28d) propre à repousser les goujons
quand on relève la came.
5. Chaise suivant l'une quelconque des revendications 3 et
4, caractérisée en ce que les deux cames (28) sont solidaires d'un même axe (27) porté
à rotation par l'embase (1).
6. Chaise suivant la revendication 5, caractérisée en ce que l'une des cames (28)
comporte une butée (28e ; 42) qui détermine sa position à l'état libre.
7. Chaise suivant l'une quelconque des revendications 3 à 6, caractérisée en ce qu'elle
comprend des moyens élastiques (40) propres à rappeller les cames (28) à leur position
de verrouillage.
8. Chaise suivant l'une quelconque des revendications 3 à 7, caractérisée en ce que
l'une au moins des cames (28) comporte une poignée d'actionnement (28a ; 37 - 38).
9. Chaise suivant l'une quelconque des revendications 3 à 8, caractérisée en ce que
les goujons (29 - 31 ; 30 - 32) sont constitués par les extrémités de tringles (20,
22) formant traverses intermédiaires des cadres respectifs (10, 11).
10. Chaise suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en
ce que des ressorts de torsion (26) sont prévus sur certaines au moins des articulations
(6, 7, 8, 9) des cadres (10, 11) à l'embase (1) pour équilibrer le poids du moteur
(15).
11. Chaise suivant l'une quelconque des revendications 3 à 10, caractérisée en ce
que chaque platine (12, 13) est établie sous la forme d'un secteur à perforations
multiples (12a, 13a) afin de permettre de faire varier l'inclinaison du panneau (14)
par rapport à celle du tableau arrière (4) du bateau.
12. Chaise suivant la revendication 11, caractérisée en ce que chaque platine (12,
13) comporte au moins deux perforations propres à coopérer avec le cadre supérieur
(10) et au moins deux autres pour coopérer avec le cadre inférieur (11).
13. Chaise suivant l'une quelconque des revendications 3 à 12, caractérisée en ce
qu'à l'une au moins des cames (28) est associée une contre-came adjacente (44) qui
lui est reliée mécaniquement de façon à tourner en sens inverse, cette contre-came
comportant une encoche (44a) qui vient entourer la partie du goujon correspondant
(31 ; 32) non entourée par l'encoche (28b) de la came adjacente.
14. Chaise suivant la revendication 13, caractérisée en ce que la contre-came (44)
comporte un bord profilé (44c) sur lequel le goujon correspondant (31 ; 32) vient
agir pour provoquer l'ouverture de l'ensemble des cames (28) et de la contre-came
(44) juste avant l'instant du verrouillage.
15. Chaise suivant la revendication 14, caractérisée en ce que les bords des encoches
(28b, 44a) des cames (28) et de la contre-came (44) sont orientés de manière telle
que la réaction exercée par le goujon (31 32) sur ces bords dans le sens du passage
d'une position extrême de la chaise à l'autre, sollicite la contre-came (44) et la
came (28) adjacente à se refermer davantage l'une en direction de l'autre.