[0001] La présente invention a pour objet une machine automatique de lovage d'un câble en
couches successives dans au moins une cuve verticale.
[0002] Au cours de la fabrication de câbles, notamment de câbles électriques, il y a nécessité
de stocker les longueurs fabriquées avant de passer à une autre opération.
[0003] Ce stockage permet également de pallier à la différence de vitesse de fabrication
de chaque ligne réalisant une opération, et permet d'autre part de réparer un câble
en cas d'incident particulier survenant sur une ligne à un stade donné de la fabrication.
[0004] Tous les processus de fabrication sont automatisés sauf l'opération de lovage, qui
consiste donc à stocker le câble de l'extérieur vers l'intérieur, puis de l'intérieur
vers l'extérieur et ainsi de suite pour former des couches successives jusqu'au remplissage
de la cuve. Pour créer des spires jointives, le loveur doit pousser sur le câble quand
celui-ci s'enroule de l'extérieur vers l'intérieur et tirer quand celui-ci s'enroule
de l'intérieur vers l'extérieur.
[0005] Actuellement, le lovage est entièrement réalisé manuellement. Ce travail est fastidieux
et ne présente aucun intérêt pour l'opérateur qu'il est nécessaire de remplacer fréquemment.
Il est donc de plus en plus difficile de trouver du personnel acceptant ces conditions
de travail.
[0006] Il a déjà été proposé des machines de lovage semi-automatiques qui permettent, soit
de réduire le nombre d'opérateurs ou loveurs pour manoeuvrer un câble, soit d'alléger
leur travail pour un câble lourd, mais ces machines exigent toujours une présence
humaine permanente au fond de la cuve.
[0007] La présente invention a pour but de supprimer toutes interventions humaines pendant
le remplissage de la cuve qui dure environ 3 jours. Le travail des loveurs consistera
donc simplement à assister la machine au cours de la formation des premières spires,
et trois jours après, arrêter la machine à la fin du remplissage de la cuve. Un loveur
seul peut donc assurer la surveillance de plusieurs machines.
[0008] La machine automatique de lovage d'un câble selon l'invention est caractérisée en
ce qu'elle comprend une potence articulée permettant le passage d'une cuve à une autre
cuve, un bras rotatif dont l'axe de rotation est situé à l'extrémité de la potence
et dans l'axe de la cuve au cours de l'opération de remplissage, un parallélogramme
articulé à l'extrémité du bras rotatif, une barre articulée à l'extrémité du parallélogramme,
un suiveur de câble situé à l'extrémité de la barre articulée et se déplaçant verticalement
par l'intermédiaire du parallélogramme, horizontalement par l'intermédiaire de la
barre articulée, un tracteur de câble solidaire du parallélogramme et permettant de
réguler la vitesse d'entraînement du câble en fonction du sens d'enroulement de chaque
couche, de l'extérieur vers l'intérieur de chaque cuve et inversement, et en ce qu'elle
comprend des capteurs de position et des dynamos tachymétriques dont les données sont
introduites dans un calculateur qui commande et synchronise tous les organes de puissance
tels que des moteurs et des vérins.
[0009] De préférence cette machine répond, en outre, à au moins l'une des caractéristiques
suivantes :
- la potence possède deux positions fixes de travail correspondant chacune à la position
d'une cuve verticale, et deux positions de dégagement parallèles à un mur.
- le bras rotatif supporte, un bras de contrôle de la boucle du câble qui possède
des guides, et à son extrémité, un vérin de levage permettant d'escamoter le parallélogramme
une fois celui-ci replié au maximum.
- le parallélogramme est en appui sur le fond de la cuve ou sur une couche de câble
déjà posée par l'intermédiaire d'une roue, et le suiveur est en appui par l'intermédiaire
d'un galet presseur.
- le suiveur possède deux jeux de guides-câble permettant de plaquer le câble en spires
jointives, en fonction du sens d'enroulement de chaque couche.
[0010] Il est décrit ci-après, à titre d'exemple et en référence aux figures du dessin annexé,
une machine de lovage selon l'invention.
La figure 1 représente un schéma de principe montrant la formation des différentes
couches dans une cuve.
La figure 2 représente un poste de lovage, vu de dessus, comprenant une machine de
lovage selon l'invention et deux cuves que l'on peut charger alternativement.
La figure 3 montre la machine de lovage, suivant la flèche III de la figure 2, à l'intérieur
d'une cuve dont la paroi externe est arrachée, et ceci dans trois positions différentes,
en traits pleins une position fond de cuve, en traits interrompus une position milieu
de cuve et une position hauteur maximale pour le parallélogramme.
La figure 4 représente la machine de lovage, suivant la flèche IV de la figure 2,
à l'intérieur d'une cuve dont la paroi externe est arrachée, et ceci dans deux positions
différentes, en traits pleins une position fond de cuve et en traits interrompus une
position escamotée permettant le changement de cuve.
La figure 5 représente une partie de la figure 2, à plus grande échelle.
La figure 6 représente le suiveur de la figure 3, à plus grande échelle.
La figure 7 représente le suiveur de la figure 3 vu de dessus, en appui sur la face
intérieure de la paroi externe de la cuve.
La figure 8 représente le même suiveur en coupe suivant VIII de la figure 6.
La figure 9 représente le tracteur de la figure 3, en coupe suivant. IX de la figure
10, avec sa motorisation, et le dispositif d'entraînement de sa dynamo tachymétrique.
La figure 10 représente le même tracteur en vue de dessus sans sa motorisation et
sans sa dynamo tachymétrique.
La figure 11 représente le même tracteur en coupe suivant XI de la figure 10.
La figure 12 représente le même tracteur en vue complète, suivant la flèche XII de
la figure 11.
La figure 13 représente les différentes positions des guides câble de la machine selon
la figure 3, au cours du lovage.
La figure 14 représente schématiquement les différents organes de commande, de puissance
et de contrôle de cette machine de lovage.
[0011] Dans la figure 1, on voit une cuve 1, munie d'une paroi externe 1A, d'une paroi interne
1B et posée sur un ,socle 3 présentant des centreurs 4 qui permettent le positionnement
de la cuve. A la fin de la chaîne de fabrication, le câble 2 est mû par des chenilles
de traction (non représentées) asservies à cette ligne de fabrication. Par l'intermédiaire
d'une goulotte 8 se trouvant à l'aplomb de la cuve 1, le câble 2 est déroulé dans
celle-ci et après avoir décrit une courbe lui permettant de se poser horizontalement
dans la cuve, il est enroulé en couches successives jusqu'au niveau maximum permis
par la cuve.
[0012] Dans la figure 2, on voit le câble 2 et la machine de lovage 5 comprenant une potence
6 articulée autour d'un support 6' lui-même fixé à un mur 3', un bras rotatif 7, un
parallélogramme 30 (mieux visible en figure 3), un tracteur 15 débrayable et un suiveur
40. Les cuves 1 et 1' sont centrées par l'intermédiaire des centreurs 4.
[0013] L'articulation de la potence permet de placer alternativement la machine à lover
au-dessus de chaque cuve.
[0014] La potence est centrée par l'intermédiaire d'une goupille qui s'engage dans un orifice
64 pour positionner la potence au-dessus de la cuve 1, et dans un orifice 64' pour
positionner la potence au-dessus de la cuve 1' quand la cuve 1 est pleine. Il suffira
alors de remplacer la cuve 1 par une cuve vide pour utiliser en permanence la machine
de lovage.
[0015] D'autre part, des capteurs de position 101, 102, 103, 104, 105, 106 permettent de
connaître la position angulaire de la potence après une rotation dans le sens horaire
ou dans le sens anti-horaire.
[0016] Les capteurs 101 et 106 correspondent chacun à une position extrême de dégagement
de la potence. Ces deux positions parallèles au mur 3' sont montrées en traits interrompus.
De plus, pour dégager le bras rotatif 7 quand la potence vient en position parallèle
au mur 3', un capteur de position 110 indique que le bras 7 est bien parallèle au
mur et sous la potence côté cuve 1', et un capteur de position 111 indique que le
bras 7 est bien parallèle au mur et dans le prolongement de la potence côté cuve 1,
pour dégager le bras 10 de contrôle de la boucle du câble.
[0017] Les capteurs 103 et 104 sont des capteurs de fin d'accélération de la potence avant
qu'elle n'atteigne respectivement les orifices 64' et 64.
[0018] Le capteur 102 correspond à l'orifice 64' et le capteur 105 correspond à l'orifice
64.
[0019] Dans la figure 3, la machine de lovage 5 comporte le bras rotatif 7 (mieux visible
en figure 4), tournant autour d'un axe vertical situé en bout de la potence 6. A ce
bras rotatif est fixé un parallélogramme 30 comportant un bras supérieur 31 vertical,
deux bras intermédiaires 32, 33 et un bras inférieur 34 vertical. Les deux bras, supérieur
et inférieur, restent toujours verticaux. Ce dispositif de parallélogramme permet
de couvrir toute la hauteur de la cuve et il est actionné par un vérin 100. Le bras
34 supporte le tracteur 15 par l'intermédiaire d'une petite potence 12 munie à son
extrémité d'un treuil 16 tirant un câble de suspension 14, d'un câble de suspension
13 et d'une barre rigide 17. Ce tracteur possède un moteur 80, un limiteur de couple
83, une dynamo tachymétrique 82 et un vérin de serrage 81, et il tire ou pousse le
câble en modulant la vitesse de rotation du moteur 80, en fonction du sens de lovage.
Comme dans le cas du lovage manuel, le tracteur pousse le câble en sens inverse du
sens de rotation du bras quand le câble 2 s'enroule de l'extérieur vers l'intérieur,
puis tire le câble dans le sens de la rotation du bras quand le câble s'enroule de
l'intérieur vers l'extérieur, dans le but d'avoir des spires parfaitement jointives.
[0020] Le bras 34 est en appui au fond de la cuve au moyen d'une roue 18 fabriquée dans
une matière élastomère dure.
[0021] Trois capteurs de position 112, 113, 114 permettent de connaître la position verticale
du bras 34.
[0022] Un capteur de position 115 capte les changements de couche du parallélogramme.
[0023] Un suiveur 40 relié au bras 34 par une barre articulée 19, positionne le câble en
spires jointives et régulières. Un bras 10 de contrôle de la boucle du câble, fixé
au bras rotatif 7 et en appui sur la paroi interne 1B de la cuve, guide le câble depuis
la sortie de la goulotte 8 jusqu'au bord de la cuve. Une boite de commande manuelle
25, mise à la disposition du loveur, possède des interrupteurs 26 permettant l'assistance
manuelle à la machine, nécessaire au début du lovage.
[0024] Dans la figure 4, on voit la potence 6, articulée sur le support 6'. La rotation
de la potence est assurée par un moteur 60 et une transmission à engrenages 61. Une
génératrice tachymétrique 66 est associée au moteur 60. La position angulaire précise
de la potence par rapport à la cuve 1 est assurée par une goupille 63 introduite dans
l'orifice 64 du support 6' au moyen d'un vérin 65. Le capteur 105 indique que la potence
est bien dans cette position.
[0025] Les capteurs 107 et 108 donnent la position de la tige du vérin 65. Le capteur 107
indique que la goupille est dégagée, le capteur 108 indique que la goupille est engagée.
[0026] A l'extrémité de la potence, le bras rotatif 7 est entraîné en rotation par un moteur
70 et une transmission 71. Une génératrice tachymétrique 73 est associée au moteur
70.
[0027] Une autre génératrice tachymétrique 74 permet de connaître la vitesse de défilement
du câble à la sortie de la goulotte 8. Un capteur de position angulaire 109 permet
de connaître la position angulaire du bras 7 par rapport à la potence 6.
[0028] A l'extrémité du bras 7 est fixé le parallélogramme 30, qui, en position allongée,
permet au suiveur d'atteindre le fond de la cuve, et en position repliée, dégage la
cuve sous l'action du vérin 100. Un contre-poids 35 est pendu à l'extrémité du parallélogramme.
[0029] Pour dégager plus complètement la cuve, le parallélogramme est basculé par un vérin
72, comme visible en traits interrompus. La roue 18 est fixée sur le bras support
inférieur 34 du parallélogramme, le suiveur 40 est articulé sur la barre 19, et le
tracteur 15 entraîne le câble 2 guidé, depuis la sortie de la goulotte 8 jusqu'au
bord de la cuve 1, par le bras 10 de contrôle de la boucle du câble.
[0030] Dans la figure 5, on voit la potence 6 supportant le bras rotatif 7, le bras 10 de
contrôle de la boucle du câble, muni de guides 11, le parallélogramme 30 et la barre
articulée 19 sur laquelle est montée le suiveur 40. Cette barre est mise en rotation
sous l'action du vérin 21.
[0031] On voit également les deux capteurs de position 110 et 111 qui permettent de connaître
la position du bras 7 par rapport à la potence pour que le bras soit dégagé quand
celle-ci se place en position "garage", parallèle au mur. Le capteur 111 indique que
le bras est dégagé dans le prolongement de la potence quand celle-ci vient en position
"garage" dans le sens anti-horaire, comme représenté en traits interrompus.
[0032] Le câble 2 est entraîné par des chenilles (non représentées), situées en bout de
la chaîne de fabrication et asservies à celle-ci. Il suit la potence 6, la goulotte
8, le bras 10 de contrôle de la boucle du câble dans des guides 11, passe ensuite
dans un tracteur 15 et vient enfin dans le suiveur 40 pour s'enrouler en spires jointives
dans la cuve 1.
[0033] Dans la figure 6, le suiveur 40 est articulé par le fourreau 19' de la barre articulée
19 autour d'un axe 20. La plaque support 41 est fixée sur l'axe 20 et comporte un
galet presseur 50 qui prend appui sur le câble 2, deux vérins 47, 48 qui actionnent
respectivement les guides-câble 54, 51, deux vérins 46, 49 qui actionnent respectivement
les guides-câble 53, 52, et quatre galets d'appui 42, 43, 44, 45, qui viennent au
contact de la cuve 1. Le guide-câble 53 est guidé en translation par deux tiges 55,
56, le guide câble 54 est guidé en translation par deux tiges 56, 57, le guide-câble
51 est guidé en translation par deux tiges 55', 56'et le guide-câble 52 est guidé
en translation par deux tiges 56', 57' ; toutes ces tiges étant fixées sur la plaque
support 41. Le capteur de position 116 permet de savoir quand le suiveur atteint un
bord de cuve. Ce capteur est informé par le galet 44.
[0034] Dans la figure 7, on voit plus particulièrement le guidage en translation du guide-câble
53 par les deux tiges 55, 56.
[0035] Dans la figure 8 le suiveur est également en appui sur la paroi externe 1A de la
cuve et, on voit plus particulièrement la forme du guide-câble 53, tournant sur un
roulement 53'.
[0036] Dans la figure 9, le tracteur 15 possède une boucle d'accrochage 13' qui supporte
le câble de suspension 13 accroché par son autre extrémité à la potence 12 du parallélogramme,
et le câble de suspension 14 venant du treuil 16 fixé à l'extrémité de la potence
12 (voir figure 3).
[0037] Ce tracteur possède également un moteur 80 relié à un limiteur de couple 83 lui-même
muni d'un tambour 97 et d'un amortisseur 98. Ce limiteur de couple, organe de sécurité
en cas de glissement du câble, est relié par un axe 95 à un galet d'entraînement 85.
Ce galet est relié par une courroie 87 à un autre galet d'entraînement 86, les deux
galets étant recouverts d'une couche de matière élastomérique. Ce galet 86 tourne
sur un axe et entraîne à l'autre extrémité de l'axe un tambour 99 recouvert d'un capot
84 et entraînant par l'intermédiaire d'une courroie 99' la génératrice tachymétrique
82 non représentée. Les deux axes 95 et 96 sont montés sur roulements à billes, solidaires
de cages 95', 96' elles-mêmes fixées sur une plaque support 91.
[0038] Dans la figure 10, représentant le dispositif de verrouillage du câble 2, la barre
17, provenant du bras inférieur du parallèlo- gramme (voir figure 3), est fixée par
une rotule 17' sur la plaque support 91. Le vérin 81 actionne par l'intermédiaire
d'une chappe 89, une biellette 88 autour d'un axe 90. Cette biellette 88 est articulée
sur un support 74 qui possède deux galets 85' et 86', libres en rotation et munis
de bandes en caoutchouc. Ce support 74 est muni d'une plaque frontale 94, rigidifiée
par une nervure 94' et portant des supports galets latéraux 120, 120'. Les galets
latéraux 93, 93' sont mieux visibles sur les figures 11 et 12. On voit également,
en trait mixte, la position de la courroie 99'.
[0039] Dans la figure 11 , montrant le dispositif de verrouillage en coupe, on voit le vérin
81, la chappe 89 articulée sur la biellette 88, elle-même articulée autour d'un axe
90 fixé sur la plaque support 91 par une vis 91'. La biellette 88 est bloquée en translation
sur l'axe 90, par un écrou 90'. A l'extrémité de cette biellette, un axe 79 laisse
libre en rotation un autre axe 78 qui est fixé sur le support 74 par une vis 77. Ce
support possède deux galets 85' et 86' libres en rotation, et montés respectivement
sur les axes 75 et 76.
[0040] On voit également des galets latéraux de guidage 92, 92', 93, 93' qui maintiennent
la câble en place. On voit également la courroie 99', protégée par la capot 84, et
entraînant la dynamo tachymétrique 82.
[0041] Cette dynamo est fixée sur une plaque support 82'.
[0042] La figure 12 montre bien les deux rouleaux 93 et 93' qui permettent l'introduction
dans le tracteur, de câbles de diamètres différents. On voit également le support
74, muni de sa plaque frontale 94 et d'une nervure 94', puis le support de galet 120.
[0043] Cette figure montre également la plaque support 91, la courroie 87, le limiteur de
couple 83, le moteur 80, la boucle d'accrochage 13', la plaque support 82' de la dynamo
tachymétrique 82.
[0044] La figure'13 représente les différentes phases de lovage permettant de former la
1ère couche allant de l'extérieur à l'intérieur de la cuve puis la deuxième allant
de l'intérieur à l'extérieur et ainsi de suite.
Phase A : L'opérateur a enroulé la 1ère spire à l'intérieur de la cuve 1, contre la
paroi externe 1A ; le suiveur 40 est positionné sur la première boucle 2A du câble
2, puis assure la formation de la boucle 2B par commande directe de l'opérateur sur
la machine de lovage. Après un certain nombre de spires permettant certains réglages,
la machine fonctionne en automatique et assure seule la formation des spires suivantes.
Les guides-câble extérieurs 51, 54 plaquent la spire 2B contre la spire 2A.
Phase B : La 1ère couche est terminée, le suiveur 40 est alors en butée contre la
paroi interne 1B de la cuve 1.
Phase C : Le suiveur 40 se soulève de l'épaisseur du câble et forme en tournant la
1ère spire 2C de la 2ème couche. Les guides-câble extérieurs 51, 54 sont escamotés.
Le galet presseur 50 prend appui sur la 1ère spire 2C de la deuxième couche.
Phase D : Les guides-câble intérieurs 53, 52 sont en position de travail et poussent
la 2ème spire 2D de la 2ème couche contre la 1ère spire 2C.
Phase E : La 2ème couche est terminée, le suiveur 40 est en butée contre la face intérieure
de la paroi externe 1A de la cuve.
Phase F : Les guides-câble intérieurs 53, 52 sont escamotés.
Phase G : Les guides-câble extérieurs 54, 51 sont de nouveau en action pour plaquer
les spires les unes contre les autres.
[0045] Il en va ainsi de suite, jusqu'au remplissage total de la cuve qui dure dans une
réalisation pratique environ 87 heures.
[0046] La figure 14 représente un synoptique des différents éléments de puissance, de commande
et de contrôle de la machine.
[0047] Le moteur 60 assure la motorisation de la potence 6, et une génératrice tachymétrique
66 lui est associée pour permettre une montée progressive en vitesse. Six capteurs
de position placés sur le support 6' permettent de connaître les déplacements de la
potence 6.
[0048] Le capteur 101 détermine la position "garage" dans le sens horaire.
[0049] Le capteur 102 détermine la position "lovage" dans le sens horaire.
[0050] Le capteur 103 détermine la position "fin accélération" dans le sens horaire.
[0051] Le capteur 104 détermine la position "fin accélération" dans le sens anti-horaire.
[0052] Le capteur 105 détermine la position "lovage" dans le sens anti-horaire.
[0053] Le capteur 106 détermine la position "garage" dans le sens anti-horaire.
[0054] Le vérin 65 assure le verrouillage en rotation de la potence.
[0055] Le capteur 107 détermine la position haute du vérin de verrouillage. Le capteur 108
détermine la position basse, c'est-à-dire la position de verrouillage.
[0056] Le moteur 70 assure la motorisation du bras rotatif 7, et la génératrice tachymétrique
73 sert en marche manuelle et pendant la transition marche manuelle-marche automatique
pour une montée progressive en vitesse.
[0057] La génératice tachymétrique 74 permet de connaître la vitesse de défilement du câble
à la sortie de la goulotte 8, et informe le moteur 70.
[0058] Le capteur 109 est un capteur de position angulaire du bras rotatif 7, qui permet,
par dérivation, de connaître la vitesse de rotation du bras.
[0059] Le capteur 110 est un capteur de position relative du bras par rapport à la potence
pour le passage de la position lovage à la position garage dans le sens horaire.
[0060] Le capteur 111 est un capteur de position relative du bras par rapport à la potence,
pour le passage de la position lovage à la position garage dans le sens anti-horaire.
[0061] Le vérin 100 assure la montée ou la descente du parallélogramme 30. Trois capteurs
de position 112, 113, 114 placés sur la parallélogramme, au niveau du raccordement
du bras intermédiaire 32 et du bras inférieur 34, donnent la position verticale du
suiveur dans la cuve. Le moteur 80 assure la motorisation des galets du tracteur 15.
Le limiteur de couple 83 lui est associé. Le vérin 81 assure le verrouillage du câble
par l'intermédiaire des galets du tracteur 15. La génératrice tachymétrique 82 donne
la vitesse de défilement du câble dans le tracteur.
[0062] Le vérin rotatif 21 assure le déplacement du suiveur 40 de la paroi externe à la
paroi interne de la cuve.
[0063] Les vérins 46 et 49 assurent le déplacement des guides-câble pour l'enroulement de
l'intérieur vers l'extérieur.
[0064] Les vérins 47 et 48 assurent le déplacement des guides-câble pour l'enroulement de
l'extérieur vers l'intérieur.
[0065] Le capteur 115 est un capteur de détection de changement de couche, et il déclenche
l'inversion des guides-câble par l'intermédiaire des vérins 46, 49 et 47, 48.
[0066] Le capteur 116 est un capteur de détection déclenché par le galet 44 venant en butée,
qui indique la fin d'une couche et commande ainsi le vérin 21 pour inverser le sens
de rotation de la barre articulée 19.
[0067] L'opération de lovage s'effectue de la manière suivante :
La cuve vide 1 étant en place, un chef de poste placé à un pupitre de commande extérieur,
déclenche la rotation de la potence par le moteur 60 ; les capteurs de position 104
à 105 suivent cette rotation et dès que la potence est en place au-dessus de la cuve
vide, le vérin 65 engage la goupille 63 dans l'orifice 64, la potence est donc en
position de travail.
[0068] Le loveur descend dans la cuve, déverrouille la goulotte et effectue une première
spire à la main contre la paroi externe 1A de la cuve. Lorsque cette spire est faite,
le loveur demande au chef de poste de baisser le parallélogramme en actionnant le
moteur 100, de façon à placer le suiveur 40 sur le fond de la cuve puis ensuite contre
la spire du câble. Après avoir choisi un sens de rotation, le loveur seul effectue
maintenant les manoeuvres par l'intermédiaire d'une boite de commande mise à sa portée,
et toutes les opérations suivantes seront mises en mémoire dans un calculateur annexe.
[0069] Le loveur fait descendre, par l'action des vérins 47, 48, les guides-câble 54, 51
et commande l'action pneumatique du vérin rotatif 21 qui, dans ce cas, a tendance
à pousser les spires vers l'extérieur de la cuve pour les rendre jointives.
[0070] Il commande la rotation du bras rotatif 7 par l'intermédiaire du moteur 70, et module
la vitesse de rotation pour créér une deuxième spire correcte.
[0071] Il positionne le câble dans le tracteur, ferme celui-ci par l'intermédiaire du vérin
81 et règle approximativement la vitesse de traction pour former une boucle correcte.
[0072] L'opération manuelle est terminée, le loveur appuie sur le bouton de marche automatique,
et sort de la cuve.
[0073] La machine étant donc en pilotage automatique, la vitesse de défilement du câble
à la sortie de la goulotte est contrôlée par la dynamo tachymétrique 74 qui informe
le moteur 70, et la vitesse de défilement du câble à la sortie du tracteur est contrôlée
par la dynamo tachymétrique 82 ; ces deux vitesses doivent bien sûr être synchronisées.
La vitesse de rotation du bras est obtenue en dérivant par rapport au temps l'information
donnée par le capteur de position 109, et celle-ci doit correspondre avec exactitude
à la vitesse linéaire synchronisée du câble.
[0074] Ces paramètres de vitesse sont introduits dans le calculateur qui est programmé pour
des longueurs de boucles déterminées en fonction de la rigidité du câble et pour une
hauteur de lovage donnée.
[0075] La hauteur de lovage déjà réalisé est donnée par les capteurs 112, 113, 114, le calculateur
modifie la longueur de la boucle en fonction de la hauteur déjà atteinte, et ceci
tous les 300 mm.
[0076] Le suiveur 40 est équipé d'un capteur magnétique 116 qui, dès que le suiveur a atteint
la paroi interne 1B de la cuve, annule la force exercée par le vérin rotatif 21, le
suiveur monte alors d'une valeur égale à l'épaisseur du câble, et le capteur 115 commande
l'inversion des guides-câble.
[0077] Les guides-câble 51, 54 sont escamotés sous l'action des vérins 47, 48, les guides-câble
52, 53 sont en position de travail sous l'action des vérins 46, 49 et la force exercée
par le vérin rotatif 21 sur le câble va changer de sens par rapport à la 1ère spire.
[0078] Après formation de la 2ème couche, le suiveur retrouvera sa position initiale, contre
la paroi externe de la cuve, et ces opérations se succéderont pendant toute la durée
du remplissage.
[0079] Les deux capteurs 115 et 116 modulent par l'intermédiaire du calculateur la vitesse
du tracteur soit pour pousser, soit pour tirer le câble.
[0080] Lorsque la cuve est pleine, le loveur doit prendre place au sommet de celle-ci, et
effectuer ou commander les opérations suivantes :
- arrêt du bras
- annulation de l'action du vérin 21
- dégagement du tracteur
- repli du parallélogramme
- verrouillage du bras sur la potence après annulation de l'asservissement
- coupe du câble
- commande de l'effacement de l'appareil par rotation de la potence. Lorsque le fonctionnement
automatique ne peut plus être assuré par suite d'une défaillance quelconque d'une
fonction de l'appareil, le lovage doit se poursuivre avec le concours exclusif du
loveur. Celui-ci pénètre dans la cuve et, préalablement au lovage manuel, opère les
manoeuvres suivantes :
- neutralisation de la force antagoniste
- ouverture et dégagement du tracteur
- repli du parallélogramme
- arrêt de la rotation du bras rotatif
- relevage du bras rotatif.
[0081] Sans sortir du cadre de l'invention, cette machine de lovage peut bien sûr être utilisée
pour tous types de câbles ayant des diamètres différents, et elle peut être munie
de capteurs d'effort permettant de bien contrôler les efforts mécaniques appliqués
au câble au cours de l'opération de lovage.
1/ Machine automatique (5) de lovage d'un câble en couches successives dans au moins
une cuve verticale (1), caractérisée en ce qu'elle comprend une potence (6) articulée
permettant le passage d'une cuve à une autre cuve, un bras rotatif (7) dont l'axe
de rotation est situé à l'extrémité de la potence et dans l'axe de la cuve au cours
de l'opération de remplissage, un parallélogramme (30) articulé à l'extrémité du bras
rotatif, une barre articulée (19) à l'extrémité du parallélogramme, un suiveur de
câble (40), situé à l'extrémité de la barre articulée (19) et se déplaçant verticalement
par l'intermédiaire du parallélogramme (30), horizontalement par l'intermédiaire de
la barre articulée (19), un tracteur de câble (15), solidaire du parallélogramme et
permettant de réguler la vitesse d'entraînement du câble, en fonction du sens d'enroulement
de chaque couche, de l'extérieur vers l'intérieur de chaque cuve, et inversement,
et en ce qu'elle comprend des capteurs de position (109, 112, 113, 114, 115, 116)
et des dynamos tachymétriques (74, 82) dont les données sont introduites dans un calculateur
qui commande et synchronise tous les organes de puissance tels que des moteurs (70,
80) et des vérins (100, 21, 46, 47, 48, 49).
2/ Machine automatique de lovage selon la revendication 1, permettant le remplissage
de deux cuves verticales, caractérisée en ce que la potence (6) possède deux positions
fixes de travail correspondant chacune à la position d'une cuve verticale, et deux
positions de dégagement parallèles à un mur (3').
3/ Machine automatique de lovage selon la revendication 1, caractérisée en ce que
le bras rotatif (7) supporte un bras (10) de contrôle de la boucle du câble.
4/ Machine automatique de lovage selon la revendication 3, caractérisée en ce que
le bras (10) de contrôle de la boucle du câble possède des guides (11).
5/ Machine automatique de lovage selon la revendication 1, caractérisée en ce que
le bras rotatif (7) supporte à son extrémité un vérin de levage (72) permettant d'escamoter
le parallélogramme une fois celui-ci replié au maximum.
6/ Machine automatique de lovage selon la revendication 1, caractérisée en ce que
le parallélogramme (30) est en appui sur le fond de la cuve ou sur une couche de câble
déjà posée, par l'intermédiaire d'une roue (18). 7/ Machine automatique de lovage
selon la revendication 1, caractérisée en ce que le suiveur (40) est en appui sur
le fond de la cuve ou sur une couche de câble déjà posée par l'intermédiaire d'un
galet presseur (50). 8/ Machine automatique de lovage selon la revendication 1, caractérisée
en ce que le suiveur (40) possède deux jeux de guides-câble (51, 54 ; 52, 53) permettant
de plaquer le câble en spires jointives, en fonction du sens d'enroulement de chaque
couche.
9/ Machine automatique de lovage selon la revendication 1, caractérisée en ce que
le tracteur (15) est débrayable.