[0001] L'invention est relative aux vérins hydrauliques comprenant des chambres en nombre
supérieur à deux. Les vérins de ce type comportent par exemple deux cylindres dont
l'un, que l'on peut dénommer "cylindre de travail" enclôt un piston destiné à appliquer
un effort de déplacement à une structure mobile et dont l'autre, que l'on peut dénommer
"cylindre pilote" enclôt un piston lié mécaniquement ou hydrauliquement au piston
du cylindre de travail et est notamment utilisé dans un circuit hydraulique comportant
le cylindre pilote d'au moins un autre vérin pour imposer des courses synchrones à
tous les pistons des cylindres de travail. Une synchronisation est en effet nécessaire
dans tous les ensembles d'éléments de structure mobile dont les liaisons mutuelles
ont une rigidité faible ou nulle, et une synchronisation hydraulique des vérins de
commande permet d'éviter les complications d'un système de synchronisation mécanique.
[0002] On connait déjà, notamment par le brevet français 2 433 661, de tels systèmes de
vérins hydrauliques qui sont utilisés pour actionner des inverseurs de poussée de
turboréacteurs. En vue de conférer à de tels systèmes un encombrement minimal et une
rigidité maximale, chaque vérin est à double cylindre et est du genre comportant :
- un "cylindre de travail" dans lequel peut coulisser un premier piston sur lequel
est fixée une tige cylindrique reliée à la structure mobile commandée,
- un "cylindre pilote" formé à l'intérieur de ladite tige et contenant un second piston
fixé entre deux conduits rigides dont l'un traverse une première chambre du "cylindre
pilote", le premier piston et une première chambre du "cylindre de travail" et l'autre
traverse la seconde chambre du "cylindre pilote", la seconde chambre annulaire du
"cylindre de travail" entourant le "cylindre pilote" qui se déplace dans cette chambre
en même temps que le premier piston séparant les deux chambres du "cylindre de travail".
[0003] En outre, chaque chambre du "cylindre pilote" communique à travers un passage dans
le second piston avec le conduit fixé sur sa face opposée. Selon ces dispositions,
la poussée différentielle appliquée au second piston sous l'effet des pressions hydrauliques
qui règnent respectivement dans les deux chambres que sépare ce second piston est
transmise au premier piston lié à la tige du vérin.
[0004] On verra plus loin, dans le cours de la présente description, pourquoi cette réalisation
de l'art antérieur présente des inconvénients, à savoir la fragilité de certains organes,
un encombrement longitudinal important et la nécessaire complication des liaisons
à établir entre la tige du vérin et la structure à mouvoir.
[0005] Un premier objet de l'invention est de fournir un vérin du genre précité comprenant
des chambres en nombre supérieur à deux dans lequel :
- le corps du cylindre comporte intérieurement une paroi fixe cylindrique mitoyenne
entre une enceinte cylindrique centrale et une enceinte annulaire,
- un piston central est mobile dans l'enceinte centrale,
- un piston annulaire coulisse dans l'enceinte annulaire et la sépare en deux chambres,
- les pistons sont tous deux liés rigidement à la tige du vérin, liée elle-même à
l'organe commandé,
- la section de la chambre annulaire située du côté fixe est égale à la somme des
sections des deux chambres situées du côté de la tige.
[0006] L'objet est d'obtenir un vérin exempt des inconvénients notés ci-dessus et qui présente
en outre l'avantage de n'exiger que trois canalisations de circulation de liquide
pour commander ledit vérin, au lieu de quatre dans la réalisation de l'art antérieur
précitée, ce qui permet de mettre en oeuvre, dans un système de vérins synchronisés
un ensemble de canalisations d'un encombrement plus faible et d'un montage plus simple.
[0007] Un vérin hydraulique conforme à l'invention est caractérisé en ce que le piston central
sépare l'enceinte centrale en deux chambres et la paroi mitoyenne est traversée par
au moins un orifice qui fait communiquer la chambre cylindrique et la chambre annulaire
toutes deux situées du côté de la tige.
[0008] Avantageusement, en vue d'accroître la poussée du vérin :
- la tige est double et comporte une tige cylindrique liée au piston cylindrique et
une tige de section annulaire entourant à distance la paroi mitoyenne et ladite tige
cylindrique et liée au piston annulaire,
- ces deux tiges émergent toutes deux du fond de vérin côté tige par des traversées
étanches et sont liées par un fond étanche qui délimite avec ledit fond de vérin et
avec la tige annulaire une cinquième chambre qui communique par un canal ménagé dans
la longueur de la tige cylindrique et dans le piston cylindrique avec la chambre cylindrique
située du côté dudit piston opposé à la tige cylindrique et
- la tige de section annulaire est en outre traversée à proximité du piston annulaire
par au moins un orifice qui met en communication les deux portions annulaires de chambre
que ladite tige sépare dans la chambre de section annulaire qu'elle traverse.
[0009] Un autre objet de l'invention est un système de vérins synchronisés qui est essentiellement
caractérisé en ce qu'il comporte au moins deux vérins conformes à l'invention et des
moyens de mettre en communication la chambre de section annulaire de l'un desdits
vérins située du côté de la tige annulaire par rapport au piston annulaire avec la
chambre de section annulaire de l'autre vérin située du côté opposé à la tige annulaire
par rapport au piston annulaire.
[0010] Les dispositions de l'invention et les avantages qui en découlent seront mieux compris
à la lecture des descriptions d'exemples de réalisation qui suivent et qui se réfèrent
aux dessins annexés dans lesquels
- la figure 1 est un schéma rappelant l'organisation générale d'un système de vérins
synchronisés à double cylindre,
- la figure 2 est un schéma de constitution d'un vérin à deux cylindres co-axiaux
du genre connu par la demande de brevet français 2 433 661 précitée,
- la figure 3 est une section axiale d'un exemple de réalisation d'un vérin à deux
cylindres co-axiaux conforme à l'invention,
- la figure 4 est un schéma de constitution du même vérin,
- la figure 5 est un schéma de l'organisation générale, d'un système de vérins synchronisés
à simple effet, conforme à l'invention,
- la figure 6 est un schéma similaire à celui de la figure 5 dans lequel les vérins
sont utilisés comme vérins à double effet et
- la figure 7 est une demi-coupe longitudinale d'une partie du piston annulaire d'un
vérin conforme à l'invention, ce piston étant muni, conformément à l'invention, d'un
dispositif de sécurité de fin de course.
[0011] Les flèches portées par les canalisations indiquent le sens de circulation du liquide
imposant l'extension du ou des vérins représentés.
[0012] La figure 1 montre donc une pluralité de vérins à double cylindre, à savoir, dans
l'exemple considéré, trois vérins Vl, V2 et V3 identiques. Chacun d'entre eux comprend
:
- dans un cylindre 10, un piston 11 lié par une tige 12 à la structure ST à mouvoir
et divisant la capacité dudit cylindre en deux chambres, à savoir une chambre B située
du côté de la face dudit piston liée à ladite tige et munie d'un raccord d'adduction
b et une chambre A située du côté de la face opposée et munie d'un raccord d'adduction
a ;
- dans un cyclindre 15, un piston 16 lié par une tige 17 et par une traverse 18 à
la tige 12 et divisant la capacité dudit cylindre en deux chambres, à savoir une chambre
D située du côté de la face dudit piston liée à ladite traverse et munie d'un raccord
d'adduction d et une chambre C située du côté de la face opposée et munie d'un raccord
d'adduction c ; le côté du cylindre opposé à la sortie de la tige 17 est traversé
par une contre- tige 17' du même diamètre.
[0013] Le cylindre 10 et le cylindre 15 de chaque vérin sont liés rigidement l'un à l'autre
et à un bâti commun, ce que l'on a symbolisé par des hachures. Tous les raccords a
sont connectés en parallèle par des canalisations R à l'un des orifices d'adduction
d'une unité de commande hydraulique U, tandis que tous les raccords b sont connectés
en parallèle par des canalisations S à l'autre orifice d'adduction de ladite unité.
Les vérins Vl, V2 et V3 fonctionnent donc en vérins à double effet. D'après le sens
des flèches portées par les canalisations, on voit que le cas envisagé dans la figure
est celui où les canalisations R refoulent le liquide dans les chambres A tandis que
les pistons 11 refoulent le liquide des chambres B dans les canalisations S.
[0014] Quant au raccord d de chaque vérin, il est connecté par une canalisation T au raccord
c du vérin dont l'indice suit, en observant les règles de la permutation circulaire.
[0015] Par exemple, dans le cas des trois vérins considérés :
- le raccord d de Vl est connecté au raccord c de V2,
- le raccord d de V2 est connecté au raccord c de V3 et
- le raccord d de V3 est connecté au raccord c de Vl.
[0016] En raison de l'incompressibilité du liquide des chambres C et D, il s'ensuit que
les pistons 16 s'imposent mutuellement une même position dans leurs cylindres 15 et
que chacun d'entre eux impose cette position au piston 11 correspondant dans son cylindre
10. Les cylindres 10 peuvent être appelés "cylindres de travail" car chacun d'eux
exerce, par l'intermédiaire de son piston 11, une poussée différentielle, positive
ou négative, résultant des pressions admises respectivement dans les chambres A et
B. Les cylindres 15 peuvent être appelés "cylindres pilotes" car la poussée différentielle
que chacun exerce sur la tige 12 du cylindre 10 correspondant constitue un terme de
correction de poussée qui s'additionne algébriquement à la poussée exercée par le
piston 11 pour obtenir une élongation identique de tous les vérins. Tous les points
de la structure ST liés aux tiges 12 subissent donc une translation identique.
[0017] Si son principe de fonctionnement est irréprochable, la forme de réalisation de la
figure 1 présente des inconvénients notables, à savoir :
- l'encombrement latéral et longitudinal de chaque vérin double,
- la complication de l'usinage et du montage,
- le manque de rigidité des liaisons entre les deux tiges de pistons d'un même vérin,
- etc...
[0018] Le vérin double proposé par la demande de brevet précitée, illustré par la figure
2, ne présente pas ces inconvénients, du fait que les cylindres sont co-axiaux. Les
chambres et raccords qui assurent les mêmes fonctions que dans les vérins doubles
de la figure 1 sont désignés par les mêmes lettres que dans celle-ci.
[0019] Le cylindre de travail 20, qui porte le raccord a (communiquant avec la chambre A)
et le raccord b (communiquant avec la chambre B) loge le piston 21. Celui-ci porte
une tige 22 en forme de cloche qui émerge du fond du cylindre 20 par une traversée
étanche et qui joue à la fois le rôle de tige transmettant l'effort du vérin et le
rôle de cylindre pilote. En effet, un piston 23, autour duquel coulisse la cloche
22, est supporté, du côté du fond 24 du cylindre 20 opposé à la cloche, par un arbre
creux 25 portant le raccord c et lié de façon étanche audit fond 24 et, du côté de
la cloche, par un arbre creux 26 qui porte le raccord d et qui traverse la cloche
par une traversée étanche.
[0020] Le cylindre pilote constitué par la cloche 22 est donc mobile par rapport au cylindre
de travail 20 tandis que le piston 23, logé dans ce cylindre pilote, est mobile par
rapport à celui-ci mais fixe par rapport au cylindre de travail 20.
[0021] Le piston 23 est traversé par des orifices c' et d' grâce auxquels, respectivement,
l'arbre creux 25 met en communication le raccord c avec la chambre C (portion de la
cloche 22 qui entoure l'arbre creux 26) pendant que l'arbre creux 26 met en communication
le raccord d avec la chambre D (portion de la cloche 22 qui entoure l'arbre creux
25). Par conséquent, de même que dans les exemples de vérins doubles de la figure
1, la poussée différentielle exercée sur le piston 21 par les pressions qui règnent
d'une part dans la chambre A, connectée à une canalisation R par le raccord a et d'autre
part dans la chambre B, connectée a une canalisation S par le raccord b, est corrigée
par la poussée différentielle due aux pressions qui règnent respectivement dans les
chambres C et D, dont l'une est connectée à une canalisation T par le raccord c et
l'autre à une autre canalisation T' par le raccord d.
[0022] L'examen de la figure 2 montre que cette forme de réalisation de vérins doubles de
l'art antérieur présente les inconvénients suivants, qui peuvent être fort gênants
:
- encombrement longitudinal sensiblement plus grand en tous cas, côté tige de commande
que celui des vérins doubles de la figure 1 en raison de la présence de l'arbre creux
26,
- difficulté de réalisation de l'accrochage de la tige 22 à la structure à mouvoir
(non représentée) car, pour centrer les poussées sur l'axe général du vérin, il est
nécessaire de prévoir des points d'accrochage multiples (représentés par des oreilles
27) symétriques par rapport à l'arbre 26 et de lier ces points d'accrochage à la structure
par des liaisons dont la longueur dépasse celle de l'arbre 26.
[0023] On considère maintenant la figure 3 qui montre la constitution détaillée d'un vérin
à double cylindre de l'invention, dans lequel ces inconvénients ont disparu.
[0024] Les éléments de structure auxquels le vérin doit imprimer un mouvement relatif ne
sont pas représentés. Le fond 31 côté pied du cylindre double 30 est par exemple fixé
à l'un de ces éléments par une oreille 32. La tige externe 64 du piston double 60
(voir plus loin), qui émerge du fond 33 côté tête du cylindre, est par exemple fixée
à l'autre élément par une oreille 66.
[0025] La paroi médiane annulaire 34 est mitoyenne de la cavité centrale 51 du cylindre
et de la cavité périphérique 52 qui est délimitée extérieurement par la paroi externe
35. Celle-ci porte près du fond 31 un bossage de raccord 36 et près du fond 33 un
bossage de raccord 37. Ces deux bossages forés permettent le raccordement de la cavité
52 avec des tubulures non représentées. Le fond 31 porte un bossage foré 38 qui permet
le raccordement de la cavité 51 avec une troisième tubulure non représentée.
[0026] Dans la paroi médiane 34, près du fond 33, des lumières 39 permettent la communication
entre les deux cavités 51 et 52. Quant au piston double 60, il est constitué
- d'une part, par le piston central 61 qui coulisse dans la cavité centrale 51 et
porte la tige 63 qui émerge du fond 33 par une ouverture centrale 41,
- d'autre part, par le piston annulaire 62 qui coulisse dans la cavité annulaire 52
et qui porte la tige périphérique 64, en forme de virole, qui émerge du fond 33 par
une ouverture annulaire 42.
[0027] A l'extérieur du cylindre, les tiges 63 et 64 sont liées par un fond 65 qui clot
la cavité de la tige 64 pour former une cloche étanche et qui porte l'oreille 66.
[0028] Le pourtour du piston central 61, les pourtours interne et externe du piston annulaire
62, le pourtour de l'ouverture 41 et les pourtours externe et interne de l'ouverture
42 portent des joints toriques d'étanchéité.
[0029] Un canal axial 71 est foré dans le piston central 61 et dans la tige centrale 63
et communique avec au moins une lumière 72 qui débouche dans le pourtour de la tige
63 à proximité du fond 65. Des lumières 73 traversent la tige périphérique 64 à proximité
du piston 62.
[0030] Le piston double 60 coopère ainsi avec le cylindre 30 pour délimiter cinq chambres,
à savoir :
- une chambre A délimitée par le fond 31, le piston central 61 et la paroi annulaire
médiane 34,
- une chambre B délimitée par le piston central 61, la tige centrale 63, la paroi
médiane 34 et le fond 33
- une chambre C délimitée par le fond 31, le piston annulaire 62, la paroi médiane
34 et la paroi externe 35,
- une chambre D délimitée par le piston annulaire 62, le fond 33 et les parois 34
et 35 (les lumières 73 permettant l'équilibrage des pressions de part et d'autre de
la paroi mobile constituée par la tige 64) et
- une chambre E délimitée par le fond de cylindre 33, les tiges 63 et 64 et le fond
de tige 65.
[0031] Les chambres A et E qui communiquent par le canal 71 et par les lumières 72, sont
donc toutes deux en communication avec une tubulure éventuellement connectée à l'alésage
du bossage central 38. Les chambres B et D, qui communiquent par les lumières 39,
sont toutes deux en communication avec une tubulure éventuellement connectée à l'alésage
du bossage 37. La chambre C est seule à communiquer avec une tubulure éventuellement
connectée à l'alésage du bossage 36.
[0032] On a représenté sur la figure 3, sous la forme de lignes de cotes diamétrales les
sections transversales suivantes :
sl : section intérieure délimitée par la paroi externe 35
s2 : section extérieure occupée par la paroi médiane 34
s3 : section extérieure occupée par la tige annulaire 64
s4 : section intérieure délimitée par la paroi médiane 34
s5 : section extérieure de la tige centrale 63 et
s6 : section intérieure délimitée par la tige annulaire 64.
[0033] Les valeurs de ces sections seront utilisées plus loin pour déterminer les conditions
permettant d'assurer une synchronisation correcte des mouvements de plusieurs vérins
conformes à l'invention dans un système de vérins synchronisés.
[0034] On considère maintenant la figure 4 qui représente le vérin de la figure 3, conforme
à l'invention, sous une forme schématique analogue à celle déjà utilisée dans les
figures 1 et 2 relatives à des vérins à double cylindre de l'art antérieur. On y retrouve
les pistons 61 et 62 qui séparent, le premier, les chambres A et B et, le deuxième,
les chambres C et D. On y retrouve en outre le piston supplémentaire constitué par
le fond 65 qui lie la tige centrale 63 et la tige annulaire 64. Les raccords a, c
et d permettent respectivement la liaison de tuyauteries avec la chambre A (bossage
38 de la figure 3), la chambre C (bossage 36) et la chambre D (bossage 37).
[0035] Il est à remarquer que dans la solution préférée et représentée, les deux pistons
sont disposés dans un même plan transversal en vue d'éviter la présence de volumes
résiduels en fin de course.
[0036] Bien que conçu pour constituer avec d'autres vérins identiques un système de vérins
synchronisés, le vérin de l'invention est utilisable comme vérin isolé. Pour l'utiliser
comme vérin isolé à simple effet, il suffit de relier les raccords a et c à une même
source de pression et de relier le raccord d à l'air libre (si les chambres B et D
sont vides) ou à une bâche (si les chambres B et D contiennent du liquide). La pression
dans les chambres A, C et E provoque l'extension du vérin et l'annulation de cette
pression provoque la rétraction sous l'effet de la réaction de la charge appliquée
à l'oreille 66.
[0037] Pour utiliser le vérin de l'invention comme vérin isolé à double effet, on peut,
pour obtenir l'extension, commuter la source de pression sur les chambres A et E (raccord
a) ou sur les chambres A, C et E (raccords a et c). La rétraction est obtenue par
commutation de la source de pression sur les chambres B et D (raccord d).
[0038] On considère maintenant les figures 5 et 6 relatives à un système de vérins synchronisés
mettant en oeuvre un nombre N de vérins conformes à l'invention. On voit sur ces figures
quatre vérins, respectivement repérés V'1, V'2, V'3 et V'4. La figure 5 illustre le
cas où ces vérins sont utilisés comme vérins à simple effet et la figure 6 illustre
le cas où ils sont utilisés comme vérins à double effet. La source de pression est
représentée par un distributeur permettant de commuter les canalisations de liaison
soit sur un réservoir sous pression soit sur une bâche pour constituer ainsi une unité
de commande U.
[0039] Dans les deux cas d'utilisation, l'extension des vérins est obtenue par l'injection
du liquide sous pression dans les raccords a (chambres A et E) alimentés en parallèle
par des canalisations R.
[0040] Pour l'utilisation en simple effet, le raccord d de chaque vérin est connecté au
raccord c du vérin qui le suit dans l'ordre des indices et des repères, en utilisant
les règles de la permutation circulaire. Plus précisément, si l'on désigne par c(J)
et d(J) les raccords c et d d'un vérin V'(J), J prenant les valeurs discrètes de 1
à N, un raccord quelconque d(J) est connecté au moyen d'une canalisation T au raccord
c(J+1), à l'exception du raccord d(N) - ici, le raccord d du vérin V'4 - relié au
raccord c(l) - ici, le raccord c du vérin V'1 - au moyen de la canalisation Tl. Les
vérins sont ainsi connectés les uns aux autres en boucle fermée et se pilotant mutuellement.
[0041] Pour l'utilisation en double effet, comme représenté à la figure 6, les canalisations
T subsistent et une canalisation T2 relie le raccord d(N) à l'unité de commande U
pour permettre la circulation du liquide de la pompe. Le raccord c(1) est alimenté
au moyen d'une canalisation T3 en parallèle avec le raccord a(l). Le passage de l'extension
à la rétraction s'obtient par inversion du sens de circulation du liquide hydraulique
en agissant sur le distributeur.
[0042] Dans les deux cas, afin d'obtenir des courses synchrones des tiges 60 liées à la
structure ST, la section active de la chambre C doit être égale à la somme des sections
actives des chambres B et D. Autrement dit, si on se reporte à la figure 3, on voit
que les cotes des organes en jeu doivent être telles que :
sl - s2 = sl - s3 + s6 - s2 + s4 - s5
c'est-à-dire que :
s4 - s5 = s3 - s6
[0043] Cette condition est aisément réalisable en assignant des valeurs adéquates au diamètre
intérieur de la paroi médiane 34, au diamètre de la tige centrale 63 et aux diamètres
extérieur et intérieur de la tige annulaire 64.
[0044] Il suffit de comparer les schémas des figures 1 ou 2, d'une part, et 5 ou 6, d'autre
part, pour constater que, du fait que le vérin de l'invention ne comporte que trois
raccords, les systèmes de vérins synchronisés qu'il permet de constituer mettent en
oeuvre des canalisations de liaison en nombre plus réduit et sont d'un montage plus
simple que le système de vérins de l'art antérieur.
[0045] Il suffit de comparer les schémas des figures 2 et 4 pour constater que, par rapport
au vérin du brevet français précité, le vérin de l'invention présente effectivement
les avantages suivants, en raison de la suppression des arbres creux 25 et 26 :
- encombrement longitudinal plus réduit,
- raccourcissement des liaisons entre la tige et la structure a mouvoir,
- suppression d'organes fragiles et peu rigides.
[0046] Dans de tels vérins complexes, de légers défauts de synchronisation dans le système
de vérins peuvent provenir de petites fuites au droit des joints. Bien entendu, on
pourra compenser ces fuites par un moyen connu, tel que celui représenté par exemple
à la figure 7. Le piston 62 du cylindre pilote de chaque vérin comporte un dispositif
équilibrant automatiquement en fin de course les pressions qui règnent de part et
d'autre de ce piston. Ce dispositif peut consister par exemple en un clapet 81 logé
dans un orifice 80 ménagé dans le piston. Ce clapet est maintenu contre son siège
par un ressort 83 et porte un poussoir 82 orienté vers la paroi 33 qui le repousse
en fin de course. Si le vérin est destiné à fonctionner en double effet, on peut avantageusement
loger dans le même piston un deuxième clapet identique mais dont le poussoir est orienté
vers la paroi 31 (figure 3).