(19)
(11) EP 0 114 131 A2

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
25.07.1984  Bulletin  1984/30

(21) Numéro de dépôt: 84400044.8

(22) Date de dépôt:  10.01.1984
(51) Int. Cl.3A63C 17/14
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE FR GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 14.01.1983 FR 8300555
30.12.1983 FR 8321086

(71) Demandeur: Vincent, Yvon Michel
F-91800 Brunoy (FR)

(72) Inventeur:
  • Vincent, Yvon Michel
    F-91800 Brunoy (FR)

(74) Mandataire: de Boisse, Louis Arnaud et al
CABINET de BOISSE 37, Avenue Franklin D. Roosevelt
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Patin à roulettes


    (57) Ce patin comporte au moins une roulette motrice 2a, qui peut être mue positivement, lors de l'enfoncement d'une pédale pivotante (6), à partir de la position d'actionnement illustrée par l'intermédiaire d'un mécanisme de transmission de mouvement (25-26-23-24); lorsque le patineur lève le pied, des ressorts (29,30,31) ramènent (6) dans une position d'attente, où le patineur peut actionner, avec la pointe de son pied, un organe de commande (15a) d'un frein (19a), agissant sur (2a).
    Selon une autre forme de réalisation, une partie des organes de transmission du mouvement et du freinage constituent un dispositif de sélection et de commande dont au moins deux éléments s'arc-boutent l'un au-dessus ou au-dessous de l'autre pour sélectionner, à partir d'une position d'attente, la position d'actionnement ou de freinage.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un patin à roulettes.

    [0002] Bien qu'il permette d'atteindre des vitesses de déplacement élevées, l'emploi des patins à roulettes usuels revêt un certain caractère sportif, qui le limite, en raison des risques inévitables, en général aux personnes jeunes ou ayant une longue pratique.

    [0003] Les risques mentionnés sont évidemment liés aux difficultés d'arrêt. On a certes imaginé de munir la partie avant des patins à roulettes usuels d'un organe élastique, que le patineur peut amener au contact du sol en appliquant sur l'avant du patin une poussée avec la pointe de son pied. Il s'agit bien entendu d'un.moyen de freinage très rudimentaire, qui peut même se révéler dangereux si le roulement du patin est interrompu brutalement par une rencontre entre l'organe élastique mentionné et une aspérité du sol. Bien qu'il ne paraisse pas impossible d'imaginer des dispositifs de freinage moins aléatoires, et notamment à action progressive, il convient de remarquer que le serrage répété de freins de ce genre, par un patineur inexpérimenté ou pusillanime, l'obligerait à chaque fois à renouveler son effort de lancement, ce qui rendrait la circulation avec de tels patins à roulettes, très fatigante.

    [0004] L'un des buts essentiels de la présente invention est de permettre la réalisation d'un patin à roulettes qui, d'une part, offre la possibilité d'un freinage progressif, parfaitement sûr en toutes circonstances, et qui, d'autre part, est aménagé de façon à permettre au patineur d'exercer avec son pied une action motrice sur l'une au moins des roulettes du patin dont il est équipé, ces deux possibilités concourant à enlever tout caractère sportif à l'emploi des patins à roulettes selon la présente invention, qui devient ainsi accessible, après un entraînement très bref, même aux personnes âgées.

    [0005] Le patin à roulettes selon une forme de réalisation de l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte un châssis à roulettes, sur lequel une pédale, adaptée pour supporter le pied, est montée pivotante autour d'au moins un axe transversal, entre une position d'attente, et une position d'actionnement, atteinte chaque fois que le patineur applique, avec son talon, une poussée sur l'arrière de la pédale en position d'attente, un dispositif de freinage, qui est monté sur le châssis de façon à être actionné chaque fois que le patineur applique, avec la pointe de son pied, une poussée sur l'avant de la pédale en position d'attente, un dispositif de transmission de mouvement, qui est monté sur le châssis de façon à être actionné chaque fois que le patineur applique, avec son pied, une poussée descendante sur la pédale, la faisant passer de sa position d'actionnement à une position d'enfoncement, et qui est accouplé avec l'une au moins des roulettes, de façon à exercer sur elle une action motrice à chaque actionnement de la pédale, ainsi que des moyens élastiques, tels que des ressorts, pour ramener la pédale, lorsque le patineur lève le pied, de sa position d'enfoncement à sa position d'attente.

    [0006] La sécurité d'emploi du patin à roulettes selon la présente invention résulte évidemment de ce que, dans la position d'attente de la pédale, le patineur peut à tout instant freiner sa progression en donnant "un coup de pointe" sur ladite pédale, après quoi, ayant obtenu la vitesse réduite ou l'arrêt souhaité, le patineur peut poursuivre ou reprendre son déplacement en appliquant à la pédale du patin d'abord un "coup de talon", puis en enfonçant la pédale sous l'effet de son poids. Lorsque celle-ci atteint sa position d'enfoncement maximal, le patineur peut alors lever au-dessus du sol, son pied muni du patin, en s'appuyant pour cela sur son autre pied, qui peut d'ailleurs être muni ou non d'un patin à roulettes selon la présente invention - ou même éventuellement d'un patin à roulettes usuel - . Dès que le premier patin a cessé d'être appliqué sur le sol, les moyens élastiques dont il est pourvu amène sa pédale de sa position d'enfoncement à sa position d'attente, et le patineur peut poser à nouveau ledit premier patin sur le sol, puis freiner en cas de besoin.

    [0007] En fait, il est préférable, mais non obligatoire, que les deux pieds du patineur soient équipés avec des patins à roulettes selon la présente invention, car l'emploi d'une telle paire de patins peut alors différer beaucoup de celui d'une paire de patins usuels, et ne faire appel notamment qu'aux automatismes de la marche normale, ce qui est doublement favorable en réduisant, d'une part, la durée d'apprentissage du patinage, et, d'autre part, les risques encourus par l'utilisateur. En effet, si après avoir actionné par exemple la pédale de son patin droit comme on l'a précédemment décrit, alors que son pied gauche, également équipé d'un patin selon la présente invention, est levé au-dessus du sol dans un mouvement de marche normale, dès que le patineur a reposé son patin gauche sur le sol, il peut soulever son pied droit et permettre ainsi le retour de la pédale correspondante dans la position d'attente, alors que son pied gauche fait progresser le patin correspondant par l'intermédiaire de sa ou ses roues motrices, actionnées par la pédale correspondante. Bien entendu, à chaque "pas", le patineur franchit une distance qui est supérieure à la longueur habituelle de son pas, de la distance sur laquelle a roulé la roulette motrice du patin correspondant.

    [0008] Dans une forme de réalisation préférée du patin à roulettes selon la présente invention, un dispositif de roue-libre est inséré entre le dispositif de transmission de mouvement et chaque roulette motrice avec laquelle il est accouplé.

    [0009] Cette forme de réalisation est particulièrement avantageuse, dans la mesure où elle permet un allongement supplémentaire de chaque "pas" du patineur, grâce au roulement libre du patin après que sa pédale est parvenue en position d'enfoncement maximal; bien entendu, en cas de danger, le patineur pourra interrompre aussitôt ce roulement libre sur un pied, en posant l'autre pied au sol et en freinant le patin correspondant, l'autre patin pouvant sans inconvénient être soulevé au-dessus du sol, ou bien rester à son contact.

    [0010] Bans une forme de réalisation particulière de l'invention, la pédale du patin à roulettes a sa partie arrière reliée au châssis par au moins une biellette, articulée à ses deux extrémités de façon à pivoter librement dans un plan vertical, longitudinal, entre deux positions, l'une avant et l'autre arrière, qui correspondent respectivement à la position d'attente de la pédale et à sa position d'actionnement; d'autre part, deux organes élastiquement déformables, tels que des ressorts, sont prévus, le premier pour ramener la biellette de sa position arrière à sa position avant, et le second, pour ramener la pédale de sa position d'enfoncement à sa position d'actionnement ou d'attente.

    [0011] Le fonctionnement de cette forme de réalisation de l'invention est particulièrement sûr dans la mesure où chaque coup de talon du patineur, qui fait pivoter la biellette articulée vers l'arrière, éloigne certainement l'avant de la pédale du dispositif de freinage, si bien que l'actionnement moteur de la pédale peut avoir lieu sans aucun risque d'actionnement simultané du dispositif de freinage.

    [0012] Selon une autre caractéristique avantageuse de cette forme de réalisation de l'invention, le premier ressort peut attaquer le dispositif de transmission de mouvement, de telle sorte que, après avoir été mis sous tension par le pivotement de la biellette de l'avant vers l'arrière, la détente dudit premier ressort, pendant l'enfoncement de la pédale, renforce l'action motrice de cette dernière.

    [0013] Cette caractéristique offre l'avantage d'emmagasiner en quelque sorte l'effort correspondant au coup de talon du patineur, dans la tension du premier ressort, cette énergie, ainsi emmagasinée, étant ensuite récupérée, pendant l'enfoncement de la pédale, pour renforcer son action motrice.

    [0014] De préférence, des moyens sont prévus pour fixer, de façon amovible, à la pédale du patin à roulettes selon la présente invention, seulement la partie avant du pied du patineur, son talon restant libre de se soulever. Cette disposition facilite l'emploi des patins selon l'invention dans la "marche normale" comme on l'a expliqué précédemment : en effet, le patineur peut ainsi, à la fin de chaque pas, soulever le talon au-dessus du patin, avant de lever et d'avancer le pied et le patin correspondant.

    [0015] Selon une autre caractéristique, facultative mais avantageuse, du patin à roulettes selon la présente invention, la ou les roulettes motrices, de diamètre relativement grand, sont montées dans la partie médiane du châssis, dont les parties avant et arrière portent chacune au moins une roulette folle, de diamètre égal ou différent; d'autre part, les deux plans tangents à une roulette motrice et, respectivement, à une roulette avant ou à une roulette arrière, font de préférence entre eux un angle obtus, ne différant de 180 degrés que par quelques degrés ou par quelques dizaines de degrés.

    [0016] Dans le cas de cette réalisation, chaque coup de talon du patineur applique la roulette arrière sur le sol, ce qui favorise le mouvement de la pédale du patin de sa position d'attente vers sa position d'actionnement. Par contre, chaque enfoncement de la pédale, ou bien lorsque celle-ci se trouve dans sa position d'attente, chaque coup de pointe, donné par-le patineur sur l'avant de la pédale, fait pivoter l'ensemble du patin autour de la ou des roulettes motrices, de telle sorte que la ou les roulettes avant s'appliquent sur le sol, la ou les roulettes arrière étant soulevées au-dessus du sol.

    [0017] A titre d'exemple, on a décrit ci-dessous et illustré schématiquement au dessin annexé une forme de réalisation d'un patin à roulettes selon la présente invention.

    Les figures 1 à 3 sont des vues en coupe partielle par le plan longitudinal, vertical, de symétrie du patin, qui montrent sa pédale respectivement dans sa position de freinage, dans sa position d'actionnement et dans sa position d'enfoncement. La figure 4 est une vue en plan, correspondant à la figure 3. La figure 5 est une vue en coupe longitudinale d'un deuxième exemple de réalisation d'un patin conforme à l'invention dont le mécanisme est dans la position "attente". La figure 6 est une vue semblable à celle de la figure 5 dans laquelle le mécanisme est dans la position "actionnement". La figure 7 est une vue semblable à celle de la figure 5 dans laquelle le mécanisme est dans la position "freinage". La figure 8 est une vue en perspective du patin selon l'exemple de réalisation des figures 5 à 7. La figure 9 est une vue de dessus, la pédale étant retirée de l'exemple de réalisation des figures 5 à 8. La figure 10 est une vue arrière du patin selon l'exemple de réalisation des figures 5 à 8.



    [0018] Sur le premier exemple de réalisation représenté sur les figures 1 à 4, 1 désigne le châssis du patin à roulettes, qui peut être constitué de différentes façons, par exemple sous la forme d'une poutrelle allongée, de faible hauteur et de faible largeur, mais suffisamment résistante pour supporter le poids du patineur. Deux roulettes motrices, 2a et 2b, ayant plusieurs centimètres de diamètre, sont montées sur la partie médiane du châssis allongé, 1, de part et d'autre de celui-ci; par exemple, un axe 3, sur les extrémités duquel sont calées les deux roues, 2a et 2b, traversent un palier transversal (non représenté), monté dans le châssis 1. Deux roulettes folles, 4a et 4b, sont portées par la partie avant du chàssis 1, et deux autres roulettes folles, 5a et 5b, par sa partie arrière. Dans une forme de réalisation préférée, les paires de roulettes 2a-2b, 4a-4b et 5a-5b sont disposées de manière que les deux plans inférieurement tangents aux roulettes médianes 2a-2b et, respectivement, aux roulettes avant 4a-4b, ou aux roulettes arrière, 5a-5b, font entre eux un angle obtus, dont la différence avec 180 degrés, désignée par a sur la figure 1, a une valeur de quelques degrés, ou au plus de quelques dizaines de degrés. Grâce à cette disposition, on voit que le châssis 1 du patin peut reposer sur le sol, désigné par S, soit par ses deux paires de roues 2a-2b et 4a-4b, soit par ses deux paires de roues 2a-2b et 5a-5b, comme on le décrira ultérieurement plus en détail.

    [0019] Au-dessus du châssis 1 est montée une pédale 6, qui, dans la forme de réalisation illustrée, est constituée essentiellement par une plaque sensiblement rectangulaire, par exemple métallique, dont les dimensions sont un peu supérieures à ce que nécessite la pointure des patineurs auxquels le patin considéré est destiné. Sur la partie avant de la pédale 6 sont disposés des organes de fixation amoviblesdu pied du patineur, qui, dans la forme de réalisation illustrée, ont été matérialisés par une sorte de babouche -ou de cale-pied-, 7, qui retient seulement la partie avant du pied 8 du patineur, dont le talon, 8a, est par contre laissé libre de se soulever.

    [0020] D'autre part, la partie arrière de la semelle 6 est reliée à la partie correspondante du châssis 1, par deux biellettes 9a et 9b, dont chacune a ses extrémités articulées, l'une 9a1 (figure 1), en dessous de l'arrière de la pédale 6, et l'autre, 9a2, sur l'arrière du châssis 1, de telle façon que lesdites biellettes 9a et 9b peuvent pivoter librement chacune dans un plan vertical longitudinal, parallèle au plan vertical de symétrie du patin (désigné par III-III sur la figure 4).

    [0021] Lors des pivotements des biellettes 9a et 9b. dans les plans verticaux précédemment mentionnés, et des mouvements correspondants de la pédale 6, l'arrière de cette dernière est guidé par les ailes verticales, 10a et 10b, d'une chape, dont la partie médiane est fixée à l'arrière de la poutrelle constituant le châssis 1, tandis que l'avant de la pédale 6 est guidé par les ailes verticales, 11a et 11b, d'une autre chape, dont la partie médiane est fixée à l'avant du châssis 1. Alors que les bords latéraux de la pédale 6 glissent avec un faible frottement au contact des faces internes des ailes 10a. et 10b, les mêmes bords sont guidés, à l'avant de la pédale 6, par des galets 12a et 12b, montés fous sur les bords de la pédale 6 et roulant chacun sur une came, 13a ou 13b, qui est fixée par exemple sur la face interne de l'aile correspondante, 11a ou 11b, et dont la forme et le rôle seront décrits ultérieurement plus en détails. On voit notamment sur les figures 1 à 3 que les dimensions de chaque came, telle que 13a, dans la direction ascendante et dans la direction arrière, sont respectivement inférieures aux dimensions correspondantes de l'aile 11a, de telle sorte que le galet correspondant, 12a, peut être guidé dans une demi-rainure, comme visible sur la figure 4. Pour réduire encore le frottement entre chacun des galets 12a et 12b d'une part, et la surface de l'aile correspondante, avec laquelle il vient en contact, on peut utiliser des galets presque sphériques ou hémisphériques.

    [0022] Sur la face interne de chacune des ailes 11a et 11b, près de son coin supérieur avant, est articulé (en 14a sur la figure 1) un levier, 15a ou 15b, dont le bras inférieur est rappelé vers le bas par un ressort tel que 16a, accroché au châssis 1, tandis que son autre bras porte un galet fou, 17a ou 17b, qui, dans la position d'équilibre du levier 15a, sous l'action du ressort 16a, fait saillie au-dessus du bord supérieur de la came 13a, comme visible sur les figures 2 et 3. Lorsque, par contre, la pédale 6 occupe la position illustrée sur la figure 1, et que le patineur donne, avec la pointe de son pied, une poussée descendante sur l'avant de ladite pédale 6, chacun des galets de guidage, 12a et 12b, montés fous à l'avant de ladite pédale 6 repousse vers le bas le galet correspondant, 17a ou 17b, en faisant pivoter le levier correspondant, 15a ou 15b, dans le sens horaire, contre la force du ressort 16a ou 16b. Le bras inférieur de chaque levier, tel que 15a, exerce alors une traction, dirigée vers l'avant, sur un câble, 18a, de commande du serrage d'une mâchoire de frein 19a, qui est montée au-dessus de la roulette médiane 2a; dans la forme de réalisation illustrée, la mâchoire de frein 19a, associée à chacune des roulettes médianes, telles que 2a, est portée par une pièce 20a, qui est montée pivotante, en 21a, sur le châssis 1, et qui est rappelée vers une position dans laquelle la mâchoire de frein 19a est écartée de la roulette correspondante 2a, comme visible sur les figures 2 et 3, par un ressort, 22a, tendu entre la pièce pivotante 20a et un point du châssis 1, par exemple voisin de l'axe des roulettes arrière 5a et 5b. Lorsque, comme on le décrira ultérieurement, les galets 12a et 12b, montés fous à l'avant de la pédale 6, sont effacés par rapport aux galets 17a et 17b, portés par les leviers 15a et 15b, comme visible sur les figures 2 et 3, les ressorts tels que 16a amènent les leviers 15a et 15b et les galets 17a et 17b dans les positions de repos visibles sur les figures 2 et 3, tandis que les ressorts tels que 22a assurent le desserrage des mâchoires de frein telles que 19a.

    [0023] La roue dentée 23, qui pourrait être remplacée par un secteur denté, d'angle approprié, a son axe, 23a, monté librement tournant dans un palier (non représenté), porté par le châssis 1. La roue dentée 23, dont le diamètre doit être notablement inférieur à celui des roulettes médianes, 2a et 2b, pour éviter qu'elle ne vienne heurter des aspérités du sol, engrène avec un pignon 24, qui est calé sur l'axe 3 des roulettes médianes 2a, 2b, avec interposition d'un dispositif de roue-libre, par exemple une roue à rochet, coopérant avec un cliquet; comme des dispositifs de roue-libre de ce genre sont bien connus, il n'est pas nécessaire de le décrire en détail, et l'échelle des différentes figures n'a d'ailleurs pas permis de le représenter. Il suffit de préciser que ce dispositif de roue-libre est aménagé de façon à permettre le libre roulement des roulettes médianes 2a et 2b à des vitesses de rotation supérieures à la vitesse instantanée de rotation que lui communique le pignon 24, engrenant avec la roue dentée 23. Un poussoir 25 est fixé transversalement en dessous de la pédale 6, au niveau d'un doigt 26, fixé lui-même transversalement à la roue dentée 23, ou au secteur denté équivalent. De part et d'autre du doigt 26, la roue dentée 23 porte en outre deux ergots, 27 et 28, auxquels sont accrochées respectivement les premières extrémités de deux ressorts 29 et 30, la seconde extrémité du ressort 29 est accrochée à un axe transversal réunissant les articulations supérieures des biellettes 9a et 9b; la seconde extrémité du ressort 30 est fixée au châssis 1, par exemple près de l'axe des roulettes arrière, 5a et 5b. Le rôle des deux ressorts 29 et 30 sera expliqué ultérieurement. Enfin, un ressort, 31, est interposé entre le châssis 1 et un point approprié de la face inférieure de la pédale 6, ce point étant situé entre le poussoir 25 et les galets de guidage 12a et 12b.

    [0024] Le mode d'emploi du patin à roulettes qui vient d'être décrit est le suivant :

    Lorsque le patineur engage son pied 8 dans la babouche 7, le poids de son corps, si son autre pied est levé au-dessus du sol, ou la moitié seulement du poids de son corps si son autre pied est posé sur le sol, directement ou avec interposition d'un patin à roulettes, est supporté, par l'intermédiaire de la pédale 6, par les biellettes telles que 9a, que le ressort 29 tire dans leur position extrême avant, définie par une butée, telle que 32a, fixée à la face interne de l'aile 10a de la chape arrière, ainsi que par le puissant ressort 31, prenant appui sur le châssis 1. La pédale 6, sur laquelle repose le pied du patineur, occupe alors sa "position d'attente", pratiquement horizontale, qui ne diffère de celle visible sur la figure 1 que par le fait que les galets de guidage 12a et 12b sont relevés au-dessus des galets 17a et 17b des leviers de commande du freinage, 15a et 15b, si bien que les freins 19a et 19b sont desserrés. Dans cette position, le poussoir 25 se trouve en avant et au-dessus du doigt transversal 26 de la roue dentée 23. Bien entendu, dans cette position d'attente de la pédale 6, le patineur peut, à tout instant, freiner les roulettes médianes 2a et 2b en donnant, sur l'avant de la pédale 6, un coup de pointe, qui a pour effet de faire pivoter les leviers 15a et 15b et d'amener les mâchoires de frein 19a et 19b au contact des roulettes 2a et 2b.



    [0025] Pour se faire propulser par le patin selon la présente invention, dont est muni par exemple son pied droit, le patineur doit alors donner un coup de talon sur l'arrière de la pédale 6, qui se trouvait alors dans sa position d'attente. Ceci a pour effet de faire pivoter les biellettes 9a et 9b vers leur position arrière extrême, définie par des butées telles que 33a, qui peuvent être matérialisée par exemple par les extrémités d'une tige dont la partie médiane est fixée à l'arrière du châssis 1, et dont la longueur est suffisante. L'énergie développée par le coup de talon du patineur est emmagasinée dans le ressort 29, qui se tend, la roue dentée 23 restant dans sa position de repos, visible sur les figures 1 et 2. Le pivotement des biellettes 9a et 9b vers l'arrière entraîne dans la même direction la pédale 6, dont les galets avant, 12a et 12b, sont d'abord guidés par les bords supérieurs respectifs des cames 13a et 13b puis échappent à celles-ci lorsque ladite pédale 6 parvient dans sa position d'actionnement, qui est représentée sur la figure 2, et dans laquelle le poids du patineur est encore équilibré au moins en partie par le ressort 31.

    [0026] Le patineur actionne ensuite avec son pied la pédale 6 de façon à la faire pivoter autour des articulations supérieures, 9a1 et 9b1, des biellettes 9a et 9b. Pendant ce mouvement d'enfoncement de la pédale 6, ses galets avant, 12a et 12b, sont guidés respectivement par les bords arrière, sensiblement verticaux, des cames 13a et 13b, ce qui évite certainement tout actionnement intempestif des leviers de commande, 15a et 15b, des dispositifs de freinage. Il y a d'autre part compression du ressort 31, et l'extrémité inférieure du poussoir 25, qui, dans la position d'actionnement de la figure 2, avait été amenée au-dessus du doigt transversal 26 de la roue dentée 23, exerce sur ce dernier une poussée descendante, qui a pour effet de faire tourner ladite roue dentée 23 dans le sens de la flèche f (figure 2); il en résulte une rotation, de sens opposé, F, des roulettes médianes, 2a et 2b, sur l'axe 3 desquelles est calé le pignon 24. Cette rotation des roulettes médianes dans le sens de la flèche F a pour effet de faire avancer l'ensemble du patin et du patineur sur une distance qui dépend évidemment de la course d'enfoncement de la pédale 6 ainsi que du rapport du dispositif de transmission de mouvement 25-23-24. Pendant la rotation de la roue dentée 23, le point d'accrochage 27 du ressort 29 se déplace également dans le sens de la flèche f, et lorsque ledit point 27 est parvenu au-dessus de l'axe 23a, ledit ressort 29 peut se détendre; ainsi l'énergie qui avait été précédemment emmagasinée dans le ressort 29, lorsque le patineur avait donné un coup de talon, renforce alors l'action motrice de la pédale 6 sur les roulettes médianes 2a et 2b.

    [0027] La figure 3 montre la pédale 6 dans sa position d'enfoncement maximal, qui peut être définie par exemple par des butées inférieures, non représentées, et dans laquelle la pédale est à nouveau sensiblement horizontale, l'ensemble du patin ayant pivoté autour des roulettes motrices 2a, 2b, si bien que ce sont maintenant les roulettes avant 4a, 4b qui sont au contact du sol S. Comme le poussoir 25 cesse d'exercer une action motrice sur la roue dentée 23 et, par l'intermédiaire du pignon 24, sur les roulettes médianes 2a et 2b, celles-ci vont rouler librement lorsque, dans les secondes suivantes, le patin et le patineur continueront à avancer par inertie, c'est-à-dire en raison de l'énergie cinétique que la présente propulsion leur a conférée. A tout instant pendant cette course libre, mais de préférence un peu avant qu'elle ne prenne fin en raison des phénomènes de frottement, le patineur, prenant appui sur le sol avec son pied gauche, lève son pied droit et le patin qui l'équipe, si bien que le ressort 30, en se détendant, fait tourner la roue dentée 23 dans le sens inverse de la flèche f; par suite, le doigt transversal 26 de la roue dentée 23 repousse vers le haut le poussoir 25 et la pédale 6. En fait, comme la pédale 6 est fixée au pied du patineur, c'est le châssis 1 et les roulettes qu'il porte, qui descendent. Par l'intermédiaire du ressort 29, la même rotation de la roue dentée 23 exerce une force de rappel des biellettes 9a et 9b vers leur position extrême avant de la figure 1; les galets avant, 12a et 12b, de la pédale 6 reviennent donc sur les parties supérieures des cames 13a et 13b, grâce également à la détente du ressort 31, si bien que ladite pédale 6 se retrouve dans sa position d'attente, et que, lorsque le patineur repose son pied droit sur le sol, il est en mesure de freiner, aussitôt, ou à n'importe quel moment ultérieur, en donnant un coup de pointe sur l'avant de la pédale 6. En fait, comme on l'a expliqué précédemment, bien qu'il soit possible d'utiliser un unique patin selon la présente invention, l'autre pied du patineur étant soit équipé avec un patin ordinaire, soit sans patin, il est préférable d'utiliser simultanément deux patins selon la présente invention, de la façon qui a été précédemment décrite, de manière à utiliser les automatismes de la marche normale, tout en bénéficiant des importants avantages liés, d'une part, à l'augmentation très importante de la "longueur des pas", donc de la vitesse moyenne d'avance, et, d'autre part, à la possibilité d'un freinage très rapide, en toutes circonstances.

    [0028] Cette première forme de réalisation de l'invention peut comporter des variantes indiquées ci-après à titre d'exemples non limitatifs.

    [0029] Comme visible sur les figures 1 à 4, une semelle rigide 34, par exemple en un matériau métallique, est intercalée entre, d'une part, la pédale 6, et, d'autre part, la babouche 7 et le talon 8a du pied du patineur; cette semelle rigide 34, dont les dimensions sont adaptées à celles du pied du patineur, est réunie à la partie médiane de la pédale 6 par un axe de pivotement vertical, 35, et des moyens de blocage (non représentés) sont prévus pour bloquer la semelle 34 sur la pédale 6 dans différentes positions, où sont axe longitudinal, désigné par A sur la figure 4, fait, avec l'axe longitudinal (III-III sur la figure 4) un angle β, dont la valeur peut être ajustée, de préférence de façon continue, par exemple entre 0 et + 30 degrés. On comprend que cette disposition facilite l'emploi des patins à roulettes selon la présente invention par les patineurs dont les pieds sont normalement écartés, lorsque leurs talons sont joints, d'un angle 2β. Bien entendu, l'angle β peut recevoir une valeur positive ou négative, pour permettre l'adaptation aux patineurs dont les axes des deux pieds forment normalement un V, ayant sa pointe tournée soit vers l'avant, soit vers l'arrière.

    [0030] Le patin peut être muni éventuellement d'une seule roulette motrice, par exemple 2a, l'autre roulette médiane, 2b, étant montée folle. Il est aussi possible de supprimer la seconde roulette médiane 2b, et d'aménager le châssis 1 de manière que l'unique roulette motrice, 2a, se trouve sensiblement dans le plan de symétrie (III-III sur la figure 4) du patin. Le nombre total de roulettes du patin selon la présente invention est matière à option, bien qu'il ne puisse pas être inférieur à trois. Dans le cas où il est pourvu de deux roulettes médianes, il peut ne comporter qu'une seule roulette à l'avant et/ou à l'arrière. Dans tous ces cas, l'angle a indiqué sur la figure 1 peut avoir une valeur nulle, de manière que toutes les roulettes du patin soient toujours appliquées sur le sol. Le patin peut aussi ne pas comporter de roulettes médianes, mais seulement deux roulettes à l'avant ou à l'arrière, et au moins une roulette à l'arrière ou à l'avant, une au moins de ces roulettes étant motrice.

    [0031] Le patin à roulettes pourrait, à titre de variante, être pourvu de moyens permettant de fixer sur la pédale 6, ou sur la semelle intercalaire 34, la totalité du pied 8 du patineur, y compris son talon 8a.

    [0032] Les moyens de guidage de la pédale 6 entre ses différentes positions peuvent être réalisés de diverses façons; en particulier, le guidage de la partie arrière de la pédale 6 par les ailes 10a, 10b de la chape arrière est facultatif. Il n'en va pas de même du guidage de la partie avant de la pédale 6 par les ailes 11a et 11b de la chape avant; des moyens équivalents pourraient aussi être prévus pour guider latéralement la partie médiane de la pédale 6. De toute façon, ces guidages bilatéraux pourraient être remplacés par des guidages monolatéraux, agissant éventuellement sur des côtés opposés de la pédale 6. Les galets de guidage 12a et 12b sont facultatifs et les cames 13a et 13b peuvent avoir des formes différentes, ou être remplacées par des moyens équivalents, pour éviter que la pédale 6 n'actionne les leviers de commande, 15a et 15b, des dispositifs de freinage lorsqu'elle passe de sa position d'actionnement de la figure 2, à sa position d'enfoncement de la figure 3. Ces dispositifs de freinage eux-mêmes, et leurs leviers de commande, 15a et 15b, sont aussi susceptibles de réalisations très diverses, comportant par exemple des freins à mâchoires du type utilisé sur les bicyclettes. Bien entendu, le nombre des roulettes du patin selon la présente invention, sur lesquelles agissent les dispositifs de freinage, est matière à option; il suffit théoriquement de pouvoir freiner une seule roulette, quelle que soit d'ailleurs sa position par rapport au châssis allongé 1; il est cependant préférable de freiner simultanément au moins deux roulettes situées de part et d'autre du châssis 1.

    [0033] Le poussoir 25, fixé en dessous de la pédale 6, et le doigt transversal 26, fixé à la roue dentée 23, ou au secteur denté équivalent, peuvent être remplacés par une bielle, dont les deux extrémités sont articulées autour d'axes horizontaux, l'une en dessous de la pédale 6, et l'autre, sur une face de la roue dentée ou du secteur denté équivalent, en un point voisin de celui occupé par le doigt 26 sur les figures 1 à 3. Par ailleurs, le dispositif de transmission de mouvement, qui est constitué, dans la réalisation illustrée sur les figures 1 à 4, par les composants 25, 26, 23 et 24, pourrait être remplacé par tout autre dispositif approprié de transmission de mouvement, d'un type connu, ce dispositif étant aménagé de préférence de manière que la course d'enfoncement de la pédale 6 soit transformée en une rotation des roues motrices, telles que 2a et 2b, d'un angle le plus grand possible, de manière qu'un actionnement unique de la pédale 6 permette de communiquer au patin et au patineur la vitesse la plus élevée possible. Quel que soit le mode de réalisation choisi pour ce dispositif de transmission de mouvement, il est toujours possible de le faire attaquer par le ressort 29, de telle sorte que, après avoir été mis sous tension par le pivotement des biellettes 9a et 9b vers l'arrière, la détente dudit ressort 29, pendant l'enfoncement de la pédale 6, renforce l'action motrice de cette dernière.

    [0034] L'arrière de la pédale 6 pourrait être relié à l'arrière du châssis 1, par une seule biellette, analogue à 9a et 9b, mais disposée de façon à pivoter dans le plan vertical de symétrie du patin (désigné par III-III sur la figure 4).

    [0035] Le ressort comprimé, unique, 31, pourrait être remplacé par plusieurs ressorts, notamment deux ressorts latéraux analogues, comprimés respectivement entre les bords de la pédale 6 et les extrémités d'une plaque fixée transversalement au châssis 1.

    [0036] Tous les ressorts mentionnés précédemment, 16a, 16b, 22a, 22b, 29, 30, 31, ou tout au moins certains d'entre eux, au lieu d'être constitués par des ressorts héli- coidaux, pourraient être formés par des lames de ressort, ou encore par des organes élastiquement déformables, dont il existe un grand nombre de réalisations connues. A chacun de ces ressorts ou organes élastiquement déformables, ou tout au moins à certains d'entre eux, pourraient être associés éventuellement des amortisseurs, dont il existe également de nombreuses réalisations connues.

    [0037] La forme et la réalisation du châssis 1 sont matières à option. Au lieu d'avoir sa partie arrière supportée par une ou deux biellettes, telles que 9a et 9b, la pédale 6 pourrait être montée pivotante par rapport au châssis 1 autour d'un ou deux axes transversaux distincts, par l'intermédiaire d'organes mécaniques connus.

    [0038] En plus du ressort 29, un ressort supplémentaire pourrait être tendu entre un point approprié du châssis 1 et l'une au moins des biellettes 9a et 9b, pour contribuer à ramener la pédale 6 de sa position arrière à sa position d'attente.

    [0039] Le doigt 26 de commande de la roue dentée 23 peut être avantageusement remplacé par un galet fou. La deuxième forme de réalisation d'un patin conforme à l'invention est représentée, vue de côté et en coupe, par les figures 5 à 8. Dans ces vues, un des côtés latéraux du châssis 1 a été supprimé pour faciliter la compréhension des figures. Comme dans la réalisation selon le brevet principal, le châssis est constitué d'une poutrelle en U dans les ailes de laquelle passe, approximativement à mi-longueur, un axe 3 supportant les roulettes motrices 2a et 2b. Deux roulettes folles 32a et 32b sont prévues dans l'axe de la poutrelle et à ses extrémités. La position des axes des roulettes folles est prévue, de préférence, de manière que seules les roulettes motrices et une roulette folle reposent en même temps sur le sol. Cette disposition définit deux polygones de sustentation, un polygone arrière et un polygone avant, correspondant aux points d'application du poids du corps lors des mouvements de marche ou de course. En effet, la marche s'effectue en posant d'abord le talon sur le sol; pendant cette phase, le poids du corps est transféré sur le talon. Lorsque l'on désire s'arrêter, c'est la partie avant du pied avancé qui supporte le poids du corps et le transmet au solo Dans le patin selon l'invention, on a tenu compte des mouvements naturels pour commander l'actionnement du patin ou le freinage par déplacement du poids du corps dans les polygones de sustentation arrière ou avant. Afin de tenir compte dans la position de repos debout de la tendance à faire porter le poids du corps par la plante des pieds et pour retrouver la répartition des surfaces présentées par les chaussures, l'axe des roulettes motrices est reporté plus près de la roulette arrière que de la roulette avant. Cette position facilite le maintien de la position freinage du patin et assure la stabilité au reposo

    [0040] Le dispositif de transmission de mouvement (figures 5 à 9) comporte un levier 33, articulé à une extrémité sur un axe 34, maintenu dans le châssis 1. L'autre extrémité du levier est munie d'un axe 35 portant, en son milieu, une poulie folle 36 (Fig. 9) et à ses extrémités, deux galets 3?a, 37b. Ces deux galets se déplacent dans des chemins de roulement 38a, 38b prévus sur les bords longitudinaux avant de la pédale 6 lorsque celle-ci pivote autour d'un premier axe 39 porté par les pattes 40a, 40b d'un étrier 40, dont le rôle sera ultérieurement précisé. Un premier câble 41, dont une extrémité est fixée sur le corps central 42, passe sur la poulie 36 du levier 33, puis sur une poulie 43 maintenue dans le corps central 42 et s'enroule autour d'une première partie de tambour 44 à laquelle il est fixé. Un deuxième câble 45, dont une extrémité est fixée par l'intermédiaire d'un ressort 46 faisant office de système de rappel, vient s'enrouler sur la deuxième partie du tambour dans le sens inverse de celui du premier câble 41. Afin de limiter l'encombrement et d'avoir cependant une longueur suffisante du deuxième câble 45, celui-ci est replié sur une poulie 47. Le tambour 44 est monté sur l'arbre 3, portant les roulettes motrices, par l'intermédiaire d'un système à rochet (ou roue libre), permettant l'entraînement des roulettes uniquement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Le tambour 44 porte également une roue dentée 48 susceptible de coopérer avec le cliquet 49 dont la position et le fonctionnement seront indiqués ultérieurement.

    [0041] Le dispositif de freinage comporte un disque 50 claveté sur l'axe 3 des roulettes motrices et un patin de frottement actionné par le corps central. Dans l'exemple représenté, le patin est constitué d'une courroie 51, fixée à une de ses extrémités au châssis 1, et dont l'autre extrémité est fixée par l'intermédiaire d'un câble à une partie du corps central 42. Un ressort de rappel 52 est prévu entre l'extrémité de la courroie reliée au corps central et le châssis 1.

    [0042] Le dispositif de sélection et de commande, formant une partie des dispositifs de freinage et de transmission de mouvement, par lequel on permet le freinage ou la propulsion, comporte l'étrier 40, le corps central 42, le cliquet 49 et une butée pivotante 53. Les pattes 40a et 40b de l'étrier 40 forment des leviers coudés pivotant autour d'un deuxième axe 54 solidaire du châssis, une extrémité des leviers portant l'axe 39 sur lequel pivote l'arrière de la pédale 6. L'autre extrémité des leviers forme des butées 55a-55b qui limitent le mouvement de rotation de l'étrier vers le haut contre l'action d'un ressort 56 et permet l'immobilisation de la partie arrière de la pédale lors des positions d'attente et de freinage. La butée pivotante 53 est constituée d'une pièce en U d'une longueur correspondante à la longueur séparant les pattes 40a-40b (faisant office de biellettes) de l'étrier 40 et entre lesquelles elle peut au moins partiellement pénétrer. Cette pièce pivote autour d'un troisième axe 57 solidaire du châssis traversant l'extrémité de ses ailes. L'extrémité opposée des ailes comporte une entaille 58 dans laquelle la partie arrière de la branche transversale de l'étrier 40 est susceptible de se placer. Le corps central 42 et le cliquet 49 sont disposés à l'intérieur des branches de la butée pivotante 53 et sur le même troisième axe 57. Le corps central 42 est divisé en deux parties de part et d'autre de l'axe 57 : une partie supérieure comportant, à son extrémité libre, un crochet 59 dirigé vers l'étrier 40, et, à sa partie inférieure, un bras 60 à l'extrémité duquel est fixé le câble de courroie de freinage 51. La partie supérieure du corps central est évidée pour former la chape de la poulie 43 (figure 10) sur laquelle passe le câble 41 de transmission de mouvement.

    [0043] Le cliquet 49 a une forme approximativement en U et pivote sur le troisième axe 57 qui traverse sa branche transversale. La branche latérale supérieure 61, lorsque l'étrier 40 repose sur l'entaille 58 de la butée pivotante 53, est prévue de manière à être au-dessus de la branche transversale de l'étrier 40 mais non en contact, tandis que la branche latérale inférieure 62 est en prise avec les dents de la roue dentée 48 sous l'action d'un ressort de rappel 63.

    [0044] Le mode de fonctionnement des patins, selon la forme de réalisation représentée sur les figures 5 à 10, est le suivant.

    [0045] La figure 5 représente le patin dans la position d'attente. Cette position correspond au patin fixé sous le pied, ce dernier étant levé, le patin ne supportant, par conséquent, aucun poids. L'avant du pied 8 (plante et orteils) est maintenu sur la pédale 6 par des sangles 64 (ou tout autre dispositif) et l'arrière (talon) est relié de manière lâche à l'arrière de la pédale 6 par un dispositif permettant le décollement du talon 8a de la pédale. Dans cette position, les éléments du dispositif de sélection et de commande sont disposés comme suit : la butée pivotante 53 pivote vers l'arrière par suite de son contact avec le corps central 42 qui est tiré vers l'arrière par le ressort de rappel 52. L'étrier 40 repose par ses butées 55a, 55b contre le châssis 1 sous l'action du ressort 56. Le cliquet 49 est en prise sur les dents de la roue dentée 48 sous l'action de son ressort de rappel 63.

    [0046] Il est possible, à partir de cette position d'attente, de choisir l'actionnement (ou propulsion) ou le freinage selon que, lors de la pose du patin sur le sol, le talon 8a ou l'avant 8 du pied applique une pression suffisante sur la pédale 6.

    [0047] Les figures 6 et 8 montrent les éléments du dispositif de commande et de sélection dans la position permettant la propulsion. Lors de l'attaque du sol par le talon 8a, ce qui correspond à poser le patin sur la roulette arrière, la pédale 6 commence à s'enfoncer par l'arrière en faisant basculer l'étrier 40 dont la branche transversale vient devant le crochet 59 et au-dessous de celui-ci, appuie contre la branche latérale supérieure 61 du cliquet 49, ce qui écarte la branche latérale inférieure 62 de la roue dentée 48. Lorsque le pied vient faire poser les roulettes motrices 2a, 2b sur le sol, la pédale 6 pivote vers l'avant et vient s'appuyer par l'intermédiaire des galets 37a, 37b sur le levier 33 qui bascule vers l'avant en tirant sur le premier câble 41. Le câble 41, passant autour de la poulie 43 du corps central 42, vient plaquer le corps central contre l'étrier en appliquant le crochet 59 contre la branche transversale de l'étrier. Le ressort de rappel de l'étrier ne peut plus agir et l'étrier est maintenu sous le crochet 59. La rotation du corps central autour de l'axe 57, dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, est empêchée et le dispositif de freinage ne peut fonctionner, la courroie 51 ne pouvant être entraînée par le bras 60 du corps central. Le câble 41 entraîne le tambour 44 en se déroulant contre l'action du ressort 46, auquel le deuxième câble 45 est attaché, et qui s'enroule sur la deuxième partie du tambour 44. Par l'intermédiaire du système à rochet contenu dans le tambour, les roulettes sont entraînées en rotation dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. Lorsque les besoins de la propulsion nécessitent la levée du patin au-dessus du sol pour la pose du deuxième pied, les éléments de commande et de sélection reprennent leur position d'attente permettant le réenroulement du câble 41 autour du tambour et le retour du ressort 46 à sa position détendue.

    [0048] La figure 7 montre la position des éléments de commande et de sélection dans la position de freinage. En partant de la position d'attente, le patin étant au-dessus du sol, lorsque le patin touche le sol sur la roulette avant, la pédale 6 agit sur le levier 33 en le faisant basculer vers l'avant. Le câble 41 passant dans la poulie 36 du levier fait pivoter le corps central 42 vers l'avant sous la branche transversale de l'étrier, alors que la butée pivotante 53 s'avance sous l'action de son ressort de rappel sous l'étrier pour limiter sa rotation vers le bas. Le cliquet.49, sous l'action de son ressort de rappel, est mis en contact avec la roue dentée 48 et empêche tout mouvement. Par suite, le tambour 44 est bloqué et, ne pouvant tourner, la longueur du câble 41 est fixe. La poursuite de l'action sur la pédale oblige le corps central 42 à basculer vers l'avant en entraînant son bras 60, dans le sens opposé, et par suite la cpur- roie 51, qui vient frotter contre la jante du disque 50 solidaire des roulettes motrices 2a, 2b. Par suite de la position des divers éléments, il n'est pas possible, malgré la rotation vers l'avant du pied, d'actionner le dispositif de transmission de mouvement.

    [0049] Selon une simplification, non représentée, la butée pivotante 53 et le corps central 42 peuvent former une pièce unique, le corps central étant prolongé vers l'arrière par une partie cylindrique centrée sur l'axe 57 et de rayon égal à la distance de cet axe au bord inférieur de la branche transversale de l'étrier 40 lorsque les pattes de celui-ci sont en butée sur le châssis.

    [0050] Il est à remarquer que la sélection des positions s'obtient d'une manière générale à partir de deux éléments, l'étrier et le corps central qui s'arc-boutent l'un au-dessus ou au-dessous de l'autre.

    [0051] Ces moyens de sélection et de commande peuvent être utilisés pour la mise en marche de dispositifs de transmission de mouvement ou de freinage autres que ceux décrits, par exemple des dispositifs utilisant des moyens pneumatiques ou électriques, par action sur des vannes ou des contacteurs.

    [0052] Dans tous les aas, la séquence de sélection et de commande se fera à partir d'une position d'attente :

    - par action sur l'arrière de la pédale, on sélectionne la position d'actionnement avec interdiction du freinage, puis l'actionnement lui-même par action sur l'avant de la pédale,

    - par action sur l'avant de la pédale, on sélectionne la position du freinage avec interdiction d'actionnement, même avec retour en appui sur l'arrière.



    [0053] L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits mais couvre également les équivalents techniques des divers éléments ou dispositifs.


    Revendications

    1. Patin à roulettes, caractérisé en ce qu'il comporte un châssis (1) à roulettes, sur lequel une pédale (6), adaptée pour supporter le pied (8), est montée pivotante autour d'au moins un axe transversal (9a2), entre une position d'attente, et une position d'actionnement, atteinte chaque fois que le patineur applique avec son talon (8a) une poussée sur l'arrière de la pédale (6) en position d'attente, un dispositif de freinage (15a, 17a, 19a, 22a), qui est monté sur le châssis (1) de façon à être actionné chaque fois que le patineur applique, avec la pointe de son pied, une poussée sur l'avant de la pédale (6) en position d'attente, un dispositif de transmission de mouvement (25, 26, 23, 24), qui est monté sur le châssis (1) de façon à être actionné chaque fois que le patineur applique, avec son pied, une poussée descendante, sur la pédale (6), la faisant passer de sa position d'actionnement à une position d'enfoncement, et qui est accouplé avec l'une au moins des roulettes (2a, 2b) de façon à exercer sur elle une action motrice à chaque actionnement de la pédale (6), ainsi que des moyens élastiques, tels que des ressorts (29, 30), pour ramener la pédale (6), lorsque le patineur lève le pied, de sa position d'enfoncement à sa position d'attente.
     
    2. Patin à roulettes selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une partie des dispositifs de freinage et de transmission de mouvement forment un dispositif de sélection et de commande (40, 42, 53, 49) dont au moins deux éléments (40,42) sont susceptibles de s'arc-bouter l'un au-dessus ou au-dessous de l'autre pour sélectionner, à partir de la position d'attente, la position d'actionnement par application d'une poussée sur l'arrière de la pédale (6) puis la propulsion par application d'une poussée sur l'avant de la pédale, le freinage étant interdit dans cette position, ou la position de freinage par application d'une poussée sur l'avant de la pédale, la propulsion étant interdite dans cette position.
     
    3. Patin à roulettes selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'un dispositif de roue libre est inséré entre le dispositif de transmission de mouvement (25, 26, 23, 24) et chaque roulette motrice (2a, 2b) avec laquelle il est accouplé.
     
    4. Patin à roulettes selon la revendication 1 ou 3, caractérisé en ce que la pédale (6) a sa partie arrière reliée au châssis (1) par au moins une biellette (9a, 9b), articulée à ses deux extrémités de façon à pivoter librement dans un plan vertical, longitudinal, entre deux positions, l'une avant et l'autre arrière, qui correspondent respectivement à la position d'attente de la pédale (6) et à sa position d'actionnement, et qu'au moins deux organes élastiquement déformables, tels que des ressorts (29, 30), sont prévus, le premier pour ramener la biellette (6a, 6b) de sa position arrière à sa position avant, et le second, pour ramener la pédale (6) de sa position d'enfoncement à sa position d'actionnement ou d'attente.
     
    5. Patin à roulettes selon la revendication 4, caractérisé en ce que le premier ressort (29) attaque le dispositif de transmission de mouvement (25, 26, 23, 24), de telle sorte que, après avoir été mis sous tension par le pivotement de la biellette (9a, 9b) de l'avant vers l'arrière, la détente dudit premier ressort (29), pendant l'enfoncement de la pédale (6), renforce l'action motrice de cette dernière.
     
    6. Patin à roulettes selon l'une quelconque des revendications 1, 3 à 5, caractérisé en ce que le dispositif de transmission de mouvement comprend au moins une roue (23) ou un secteur denté, qui est monté pivotant sur le châssis (1) de façon à engrener avec un pignon (24), calé sur l'axe (3) de la roulette motrice (2a, 2b), ainsi que des moyens (25, 26) pour transformer le mouvement d'enfoncement de la pédale (6) en une rotation de ladite roue (23) ou dudit secteur denté.
     
    7. Patin à roulettes selon la revendication 6, caractérisé en ce que la roue (23) ou le secteur denté est accouplé avec la pédale pivotante (6) par une bielle- articulée.
     
    8. Patin à roulettes selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'un poussoir (25), fixé transversalement en dessous de la pédale (6), est aménagé de façon à coopérer, lors de l'enfoncement de ladite pédale (6), avec un doigt (26), fixé transversalement à la roue (23) ou au secteur denté, et qu'un organe élastiquement déformable, tel qu'un ressort (30), est disposé de façon à rappeler la roue (23) ou le secteur denté vers sa position où ledit doigt (26) est lui-même en position haute, en dessous du poussoir (25), relevé par la pédale (6), alors en position d'actionnement.
     
    9. Patin à roulettes selon les revendications 5 et 6, caractérisé en ce que le premier ressort (29) est tendu entre un point (9a1) de la partie supérieure de la biellette articulée (9a, 9b) et un point (27) de la roue (23) ou du secteur denté, choisi de manière que la détente dudit premier ressort (29) applique à la roulette motrice (2a, 2b) un couple de même sens que celui résultant de l'enfoncement de la pédale (6).
     
    10. Patin à roulettes selon l'une quelconque des revendications 1, 3 à 9, caractérisé en ce que le dispositif de freinage comporte un organe de commande, constitué par exemple par un levier (15a, 15b), qui est monté pivotant sur le châssis (1), et qu'un organe déformable élastiquement, tel qu'un ressort (16a, 16b), maintient normalement dans sa position de desserrage du frein (19a, 19b), ledit levier (15a, 15b) étant disposé de façon que l'avant de la pédale (6) le fasse pivoter vers sa position de serrage du frein (19a, 19b) chaque fois que le patineur y applique une poussée avec la pointe de son pied.
     
    11. Patin à roulettes selon l'une quelconque des revendications 1, 3 à 10, caractérisé en ce qu'il comporte des moyens, comprenant par exemple au moins un galet (12a, 12b) et une came (13a, 13b) solidaire du châssis (1), pour guider la pédale (6), et notamment sa partie avant, dans ses mouvements entre ses différentes positions, et éviter notamment qu'elle n'actionne, pendant son enfoncement, le dispositif de freinage (15a, 18a, 19a).
     
    12. Patin à roulettes selon la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif de sélection et de commande est constitué d'au moins

    - un étrier (40) comportant un premier axe (39) sur lequel est articulé l'arrière de la pédale (6), ledit étrier pivotant autour d'un deuxième axe (54) solidaire du châssis;

    - un corps central (42) pivotant autour d'un troisième axe (57) solidaire du châssis, ledit axe divisant le corps en deux parties, une première partie portant un crochet (59) dirigé vers l'étrier (40) et avec lequel il est susceptible de coopérer, et une poulie folle (43), une deuxième partie formant un bras (60) à l'extrémité duquel est fixé une partie (51, 52) du dispositif de freinage;

    - un cliquet (49) en forme de U articulé sur le troisième axe (57), une branche latérale supérieure (61) du U étant susceptible de coopérer avec l'étrier (40), l'autre branche latérale inférieure (62) avec une roue dentée (48) prévue sur le dispositif de transmission de mouvement, ledit cliquet comportant un ressort de rappel (63) mettant en contact la branche inférieure avec la roue dentée lorsque la branche inférieure n'est pas en contact avec l'étrier.


     
    13. Patin à roulettes selon la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif de transmission de mouvement eompor- te un levier (33) articulé par une extrémité sur le châssis (1), l'autre extrémité portant des galets (37a, 37b) coopérant avec des chemins de roulement (38a, 38b) prévus sur la partie avant de la pédale (6) et une poulie (36) sur laquelle passe un câble (41) dont une extrémité est fixée sur le corps central (42) et dont l'autre extrémité, passant dans la poulie (43) du corps central est enroulée sur une partie d'un tambour (44) fixé sur l'arbre (3) portant les roulettes motrices (2a, 2b) par l'intermédiaire d'un système à rochet, ledit tambour comportant un système de rappel permettant le réenroulement du câble.
     
    14. Patin à roulettes selon la revendication 2, caractérisé en ce que le dispositif de freinage comporte au moins un disque (50) solidaire de l'arbre (3) portant les roulettes motrices (2a, 2b), un patin de frottement (51) actionné par le corps central (42).
     
    15. Patin à roulettes selon la revendication 14, caractérisé en ce que le patin de frottement est constitué d'une courroie (51) dont une extrémité est fixée au châssis (1) et dont l'autre extrémité est fixée au bras (60) du corps central (42).
     
    16. Patin à roulettes selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, caractérisé en ce qu'une semelle (34) est intercalée entre le pied (8) du patineur et la pédale (6), cette semelle (34) étant montée de façon à pouvoir être bloquée sur la pédale (6) dans différentes positions, où son axe longitudinal (A) fait, avec celui de la pédale (6), des angles (β) différents, compris par exemple entre 0 et i 30 degrés.
     
    17. Patin à roulettes selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisé en ce que des moyens (7, 64) sont prévus pour fixer de façon amovible à la pédale (6), ou à la semelle intercalaire (34), seulement la partie avant du pied (8) du patineur, son talon (8a) restant libre de se soulever.
     
    18. Patin à roulettes selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisé en ce que la ou les roulettes motrices (2a, 2b), de diamètre relativement grand, sont montées dans la partie médiane du châssis (1), dont les parties avant et arrière portent chacune au moins une roulette folle (4a, 4b ou 5a, 5b, 32a, 32b), de diamètre égal ou différent, et que les deux plans inférieurement tangents à une roulette motrice (2a ou 2b) et, respectivement, à une roulette avant (4a ou 4b, 32a) ou à une roulette arrière (5a ou 5b, 32b), font de préférence entre eux un angle obtus, dont la différence (a) avec 180 degrés ne vaut que quelques degrés ou quelques dizaines de degrés.
     




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