[0001] La présente invention concerne un acier de construction présentant une haute résistance
à la fatigue et, jusqu'à une teneur en carbone bien définie, une bonne soudabilité,
et qui est résistant à la corrosion par l'air, cet acier étant notamment destiné à
la réalisation de constructions et ossatures, d'ouvrages terrestres ou hydrauliques,
de véhicules, de machines et éléments de machines, d'infrastructures et superstructures
pour les chemins de fer, etc..., qui sont exposés à de grandes sollicitations cycliques
et aux intempéries.
[0002] La conjoncture économique actuelle, qui rend notamment nécessaire de parvenir à une
réduction générale de la consommation d'énergie et de matériaux, place l'ensemble
de l'industrie, en particulier dans les domaines du bâtiment, de la recherche et de
la production des hydrocarbures et des transports, devant des exigences techniques
et économiques auxquelles les propriétés des aciers classiques ne peuvent plus répondre,
ce qui, dans un certain sens, freine l'évolution de ces secteurs.
[0003] Un développement rentable des méthodes de construction et de production et des technologies
classiques, ainsi que l'application de nouvelles solutions techniques et technologiques,
et même également l'exploitation des produits du sous-sol qui n'ont pas été mis en
valeur jusqu'à présent pour des raisons techniques et économiques, sont impensables
si l'on ne dispose pas d'une nouvelle nuance d'acier présentant une suffisante résistance
à la fatigue et des propriétés complexes favorables pour une transformation industrielle,
cette nuance d'acier devant pouvoir être produite en grande quantité et à un prix
de revient suffisamment bas pour pouvoir être utilisée de façon très large.
[0004] Il devenait donc indispensable d'élaborer une nouvelle nuance d'acier, qui conformément
à ces principes d'économie de l'énergie et des matériaux, puisse supporter les sollicitations
actuelles, la section transversale de la construction, et donc son poids propre, étant
nettement moindres, tout en offrant une plus grande sécurité, et qui soit même capable
de satisfaire à des paramètres plus exigeants, et de reprendre les charges ainsi engendrées,
le coût de l'élaboration industrielle et de la transformation de cet acier ne devant
en outre pas excéder les frais spécifiques encourus pour la réalisation des produits
fabriqués avec les aciers classiques.
[0005] On connaît déjà des aciers de construction présentant de bonnes propriétés mécaniques
et une bonne soudabilité lorsque les conditions sont appropriées.
[0006] Dans le domaine des aciers soudables, on peut énumérer, à titre d'exemples, les nuances
d'acier suivantes : T 1, RQC-100 A, HYet NAXTRA, en provenance des Etats-Unis, ou
HT, HW, KLN et RIVER-ACE, En provenance du Japon. La composition chimique de ces aciers
est caractérisée par les teneurs suivantes : 0,10 à 0,23 % (en poids) de C, 0,50 à
1,50 % (en poids) de Mn, 0,60 à 1,50 % (en poids) de Cr, et 1,0 à 9,5 % (en poids)
de Ni, et quelques nuances contiennent de plus 0,50 à 1,00 % (en poids) de Mo, 0,08
à 0,15 % (en poids) de V, 0,003 à 0,04 % (en poids) de B et 0,5 à 0,7 % (en poids)
de Cu.
[0007] Il est caractéristique des propriétés mécaniques de ces aciers que leur limite apparente
d'élasticité - rapportée à un allongement de 0,2 % - soit comprise entre 500 et 700
N/mm
2, et que leur plasticité se prête à une transformation industrielle. Leur limite de
résistance à la fatigue, dans le cas d'une rupture survenant après 10
5 sollicitations, est comprise, pour une sollicitation R = - 1, entre 200 et 400 N/mm
2 et, pour une sollicitation R = 0, entre 250 et 500 N/mm
2 (sur des éprouvettes non soudées).
[0008] Quelques nuances d'acier présentent une certaine résistance à la corrosion par l'air.
[0009] L'inconvénient de ces aciers est cependant que l'on peut leur donner leurs bonnes
caractéristiques de résistance que par un traitement de trempe et de revenu appliqué
dans des installations spéciales. Leurs propriétés mécaniques sont donc le résultat
de la trempe et du revenu, ce qui limite le nombre de profils pouvant être réalisés
dans cette qualité, donne lieu en outre à une grande instabilité de ces propriétés
mécaniques par suite du manque d'homogénéité de la trempe, et se solde de plus, en
raison de la capacité de passage limitée de l'installation, de la complexité de celle-ci·
et des frais élevés qui sont encourus, par un coût de fabrication qui atteint plusieurs
fois le prix de revient de l'élaboration normale de l'acier.
[0010] L'état du matériau qui a subi un traitement de trempe et de revenu constitue une
difficulté supplémentaire pour la transformation industrielle, notamment pendant le
découpage ou tronçonnage à chaud, la réalisation de jonctions soudées et le pliage
ou cintrage à chaud.
[0011] L'utilisation des aciers ayant subi un traitement de trempe et de revenu est ainsi
fortement limitée, en dépit de leurs propriétés mécaniques favorables, et ceci par
suite de l'absence des profils indispensables, du manque d'homogénéité des propriétés
mécaniques, des difficultés liées à leur transformation et de leur prix élevé. Dans
le domaine des matériaux non soudables, on connaît également des aciers qui ont d'excellentes
propriétés mécaniques, tels que, par exemple, les nuances En et AISI-V, mises au point
aux Etats-Unis, ou la nuance GhNW, en provenance de l'Union Soviétique; les nuances
Rex, Melt-A et HST, en provenance de Grande-Bretagne, ou CSV4 et MOG en provenance
de la République Fédérale d'Allemagne. Leur composition chimique est caractérisée
par les teneurs suivantes : 0,2 à 0,6 % (en poids) de C, 0,2 à 1,6 % (en poids) de
Si, 0,3 à 1,6 % (en poids) de Mn, 0,3 à 5,0 % (en poids) de Mo et 0,1 à 1,0 % (en
poids) de V, mais quelques nuances contiennent aussi 1,5 à 3,0 % (en poids) de W et
0,1 à 0,3 % (en poids) de Ti.
[0012] Il est caractéristique des propriétés mécaniques de ces aciers que leur limite apparente
d'élasticité, pour un allongement de 0,2 %, soit comprise entre 1 300 et 1 600 N/mm
2 lorsqu'ils ont subi un traitement de trempe et de revenu, et que leur résistance
à la traction soit comprise entre 1 700 et 2 000 N/mm
2, ce à quoi correspondent un allongement de 7 à 10 % et une résilience comprise entre
0,7 et 2 daJ/cm
2, sur une éprouvette Izod non entaillée. Pour une sollicitation R = 0, rapportée à
un nombre de cycles de 10
4 jusqu'à rupture, leur limite de résistance à la fatigue est comprise entre 400 et
800 N/mm
2.
[0013] L'inconvénient de ces aciers est que leurs propriétés, précédemment mentionnées,
ne se manifestent qu'après un traitement de trempe et de revenu, ce qui limite fortement
leur utilisation en raison des difficultés de transformation (battitures, calamine,
réticulation ou gauchissement, degré d'usinabilité), et ce qui rend en outre ces aciers
assez fragiles et sensibles à l'effet d'entaille, le coût de leur élaboration excluant
de plus pratiquement une application industrielle à grande échelle, à cause de leur
forte teneur en éléments alliés.
[0014] Les aciers de construction actuellement connus présentent donc d'assez bonnes propriétés
mécaniques, à la fois dans le domaine soudable et dans le domaine non soudable, et
ceci en raison des additions d'alliage et des traitements thermiques, c'est-à-dire
de la trempe suivie de revenu. Mais cette méthode d'augmentation de la résistance
limite l'assortiment des profilés que l'on peut ainsi fabriquer, les éléments de construction
ayant subi un traitement de trempe peuvent en outre difficilement être usinés à l'aide
des machines habituelles, et enfin, dans le cas des éléments de construction ayant
subi une transformation avant la trempe, la haute température de trempe provoque une
décarburation, une réticulation ou un gauchissement, et éventuellement des fissurations.
L'élaboration de ces aciers nécessite des équipements spéciaux, qui augmentent encore
les dépenses et ne permettent pas une application industrielle de grande envergure.
La combinaison de ces inconvénients en arrive à réduire sensiblement la valeur utile
de ces aciers, en dépit de leurs propriétés mécaniques apparemment favorables.
[0015] On connaît également du brevet SU-A-570657 GOLOVIN un acier contenant du carbone,
du manganèse, du silicium, du cuivre, du nickel, du vanadium, du molybdène, de l'aluminium
du calcium, de l'azote et éventuellement du cérium, du niobium, du bore.
[0016] Les proportions en bérylium, en zirconium, en plomb et en cobalt sont différentes
des proportions mises en oeuvre conformément à l'invention.
[0017] Par ailleurs, les produits selon ce document ont des limites élastiques relativement
faibles par rapport aux aciers conformes à l'invention.
[0018] La présente invention a pour objet de mettre au point des aciers de construction
résistants à l'usure et à la corrosion par l'air, et présentant une bonne soudabilité
jusqu'à certaines limites de teneur en carbone (0,30 %) aciers dont la limite de résistance
à la fatigue et la limite apparente d'élasticité soient supérieures à celles des aciers
classiques et qui puissent, grâce à leurs différents mécanismes de renforcement et
sans trempe, servir de matériau de base pour la réalisation de constructions et ossatures,
d'ouvrages terrestres ou hydrauliques, de véhicules, de machines et éléments de machines,
qui sont exposés à de grandes sollicitations cycliques et aux intempéries.
[0019] La présente invention permet d'atteindre l'objectif fixé par le fait que l'acier
ainsi élaboré contient, outre le fer, et les éléments résiduels habituels tels que
P, As, Se, etc..., au maximum 1,6 % (en poids) de C, 0,3 à 3,0 % (en poids) de Mn
et/ou de Ni, au maximum 1,8 % (en poids) de Si, 0,6 à 4,0 % (en poids) de Cu, au maximum
3,0 % (en poids) de Mo et/ou de Co, 0,02 à 0,4 % (en poids) de Nb et/ou de V, au maximum
0,006 % (en poids) de B, au maximum 0,4 % (en poids) de Zr et/ou de Be, 0,02 à 0,2
% (en poids) de AI, 0,005 à 0,2 % (en poids) de N, au minimum 0,0001 % (en poids)
de Ca, et au maximum 0,25 % (en poids) de Ce et/ou de Pb, le soufre peut être présente
dans certains cas jusqu'à 0,1 %.
[0020] Des compositions plus particulièrement préférées selon l'invention comprennent :

pour des aciers soudables.
[0021] La composition préférée pour des aciers non soudables est la suivante :

[0022] Quelques-uns des éléments alliés forment, lorsqu'ils sont dans le rapport selon la
présente invention, des composés métalliques complexes qui, en partie, produisent
déjà, dès le stade de la coulée, des germes actifs de dimension critique, et qui sont
aussi, en partie, mis en solution dans les interstices en créant ainsi une précontrainte
dans le réseau du fer et en augmentant ainsi le nombre de défauts du réseau. D'autres
éléments alliés provoquent des précipitations métalliques ayant une grande résistance
au cisaillement, lesquelles augmentent et stabilisent en même temps, de façon cohérente,
la tension interne du réseau de matière de base.
[0023] L'augmentation du nombre de germes de dimension critique entraîne une forte augmentation
de l'aptitude à la cristallisation que présente la coulée, une diminution du temps
de solidification et de la grosseur de grain primaire, une augmentation brusque des
surfaces des limites des grains et une limitation de la formation possible d'enrichissements
intermétalliques.
[0024] Les propriétés et le rapport avantageux des composants créent, dans le système d'alliage
selon la présente invention, des conditions thermodynamiques, cinétiques et de germination
telles, pendant la mise en solution, la solidification, la recristallisation et la
déformation à chaud, que la disposition des composants à la mise en solution interstitielle,
la quantité de ces composants ainsi que le nombre et le degré de contrainte des réseaux
ainsi mis sous précontrainte se trouvent nettement augmentés.
[0025] Grâce à l'augmentation du nombre des réseaux présentant une précontrainte interstitielle
et de leur degré de contrainte, le nombre des dislocations produites par voie métallurgique
et qui favorisent et déterminent la formation, ainsi que la dispersion des précipitations
métalliques se trouve fortement augmenté, ce qui augmente sensiblement l'efficacité
de la fonction d'ancrage ou de fixation des précipitations lors du mouvement de front
de dislocation que déclenchent les précipitations.
[0026] Les composants selon la présente invention et leur rapport avantageux assurent ainsi
automatiquement l'excellente qualité métallurgique de l'acier pendant son élaboration
et l'effet positif des différents mécanismes de renforcement actuels, dont l'action
combinée et cumulée augmente la résistance mécanique utile et la limite de résistance
à la fatigue de l'acier.
[0027] La composition chimique de l'acier selon la présente invention comprend aussi des
éléments alliés qui ne se mettent pas en solution dans le fer et ne se combinent pas
avec celui-ci, mais qui s'enrichissent à la surface de l'acier. Il en résulte qu'il
se forme à la longue sur la surface, par l'effet de l'atmosphère, une couche de protection
dense qui se dissout difficilement et qui protège l'acier contre l'action corrosive
de l'environnement et de fuides bien déterminés, en éliminant la possibilité de corrosion
par piqûres et en améliorant la solidité de la couleur de l'acier.
[0028] L'acier selon la présente invention présente une bonne soudabilité pour une teneur
en carbone donnée et avec un apport de chaleur approprié, et les propriétés de la
zone thermiquement affectée sont identiques à celles du matériau de base.
[0029] L'élaboration de l'acier selon la présente invention ne nécessitant pas d'atmosphère
réductrice, elle peut se dérouler à l'aide des installations classiques, et l'on peut,
par des procédés de façonnage à chaud, conférer à l'acier des dimensions et profils
quelconques, par laminage ou estampage, la production pouvant se faire en grande série
sans installations particulières.
[0030] Le procédé conforme à l'invention consiste à élaborer dans un four une charge comprenant
outre le fer, les éléments définis ci-dessus, à procéder ensuite à l'affinage dans
un équipement métallurgique muni de poches, puis à la coulée, ou laminage et au refroidissement.
[0031] L'acier selon la présente invention présente, sans trempe, d'excellentes propriétés
mécaniques, et permet en même temps l'application des technologies de transformation
et d'assemblage classiques.
[0032] Dans le domaine de l'acier non soudable, on peut régler par revenu l'aptitude à la
transformation ou à l'usinage, ainsi que la dureté après usinage, par un traitement
thermique à basse température. Le prix de l'acier selon la présente invention n'est
ainsi pas grevé, en tant que matériau de base, par le coût du traitement compliqué
de trempe et de revenu exécuté dans un liquide spécial, ainsi que par celui des installations
nécessaires à cet effet, et en outre les frais de fabrication des produits réalisés
avec l'acier selon la présente invention n'excèdent pas le coût des produits classiques.
[0033] C'est pourquoi le bénéfice que l'on peut obtenir sur le plan économique, de par les
avantages techniques offerts par l'acier selon la présente invention (réduction de
la consommation d'énergie et du poids, etc...), grâce aux limites élevées de la résistance
à la fatigue et de l'élasticité, n'est pratiquement pas affecté du fait des frais
d'élaboration et d'utilisation du nouveau matériau de base.
[0034] La présente invention sera mieux comprise à l'aide de la description détaillée de
plusieurs modes de réalisation pris comme exemples non limitatifs de l'élaboration
de l'acier et de ses propriétés mécaniques.
Exemple 1
[0035] Trois charges de l'acier selon la présente invention sont présentées, à titre d'exemple,
dans le domaine des aciers soudables. Les charges ont été élaborées dans des fours
à arc de 60 t et ensuite affinées dans des équipements métallurgiques comportant des
poches. La coulée a été effectuée dans une installation de coulée continue à quatre
filières ayant un profil de 240 x 240 mm, et l'on a ensuite produit par laminage,
à partir des billettes, et dans des conditions normales, des ronds en acier d'un diamètre
de 20 mm, que l'on a ensuite refroidis à l'air sur des refroidisseurs.
[0036] Les résultats des examens des charges selon la présente invention figurent ci-après
:
1.1. Composition chimique des charges en pourcentages (poids)
[0037]

Dans les exemples qui suivent, les abréviations ont les significations suivantes :
Rp la limite élastique
Rm la charge de rupture
A5 allongement
Z striction
KCU résilience.
1.2. Propriétés mécaniques
[0038]

1.3. Soudabilité
[0039] On a examiné les éprouvettes, soudées en atmosphère inerte, d'une plaque de 12 mm
d'épaisseur fabriquée avec la charge 2. La plaque n'a été soumise à aucun traitement
thermique, ni avant ni après le soudage.
Epaisseur de la plaque = V = 12 mm
Type de soudure = contre-soudure (à un angle de 60°) Apport de chaleur = 3 000 joule/cm
Vmm
Nombre de soudures = 3 + 1
Atmosphère inerte = CO2
Fil à souder= le matériau lui-même, avec un diamètre de 1,6 mm
1.3.1. Essai de traction
[0040]
R0.002 = 784,7 N/mm2
Rm = 902,6 N/mm2
A5 = 16 %
Z =52%
[0041] Rupture se produisant en dehors de la soudure
1.3.2. Plasticité de la zone thermiquement affectée
[0042]

1.4. Résistance à la corrosion par l'air
[0043] (mesurée dans le volume d'air d'un local industriel)

Schenk-Erlinger, fonctionnant d'après le principe de résonance. Dans ce cas, ce sont
à la fois la composante de la précontrainte statique et la charge oscillante (± Fa)
qui sont appliquées par des ressorts s'appuyant sur une tête de charge commune. La
charge statique est établie et réglée par un axe fileté et le ressort oscillant est
excité par un moteur électrique. L'oscillation ou vibration excitée par la rotation
de la masse excentrique actionne le pulsateur au point de résonance, et ledit pulsateur
produit une charge statique comprise entre 0 et 20 mégapond et une charge cylique
de ± 10 mp.
[0044] Un rond en acier, d'un diamètre de 20 mm, réalisé par laminage à partir de la charge
2, a été soumis à l'essai de fatigue. Les résultats de l'essai de traction de contrôle,
effectué sur une éprouvette laminée n'ayant pas subi de traitement thermique, figurent
sur le tableau 5.

[0045] A titre de comparaison, l'essai a aussi été effectué sur la nuance d'acier 42CD4,
selon la même méthode et sur une éprouvette similaire. La composition chimique de
l'acier ayant servi de base de comparaison figure sur le tableau 6, tandis que ses
propriétés mécaniques sont indiquées sur le tableau 5.

1.5.1. Degrés de charge de l'essai de fatigue
[0046]

1.5.2. Contrainte correspondant aux degrés ou échelons de charge et à laquelle les
éprouvettes ont été soumises
[0047]

1.5.3. Résultat de l'essai de fatigue
[0048]

1.5.4. Interprétation des résultats de l'essai de fatigue
[0049] En comparant les résultats d'essais obtenus avec une sollicitation identique de l'acier
42CD4 et de l'acier de la charge 2 élaboré selon la présente invention, on constate,
pour la probabilité de rupture de 50%, qu'à cette valeur correspondent 60000 sollicitations
dans le cas de l'acier servant de base de comparaison, contre 700000 sollicitations
dans le cas de l'acier selon la présente invention. La comparaison des résultats obtenue
par des méthodes d'essai identique fait ressortir qu'avec une charge identique la
durée de vie de l'acier selon la présente invention est à peu près égale à dix fois
celle de l'acier classique servant de base de comparaison.
[0050] En comparant les valeurs de résistance ou les charges de durée correspondant à la
probabilité de rupture de 50 %, c'est-à-dire les droites qui représentent, dans une
même figure, la résistance à la fatigue des deux matériaux, on constate que l'acier
selon la présente invention supporte des charges qui sont presque le double de celles
que supporte l'acier 42CD4.

Exemple 2
[0051] Deux charges constituées par de l'acier selon la présente invention sont présentées,
à titre d'exemples, dans le domaine des aciers non soudables. Les charges ont été
produites dans un four à arc de 65 t, puis affinées dans des équipements métallurgiques
comportant des poches, et coulées dans une installation à coulée continue ayant un
profil de 240 x 240 mm. Des ronds en acier ont ensuite été produits, par laminage,
dans des conditions normales, à partir des biellettes, et refroidis sur des refroidisseurs.
Le diamètre de ces ronds en acier était de 20 mm. Les résultats des essais sont représentés
ci-après.
2.1. Composition chimique des charges
[0052]

2.2. Propriétés mécaniques
[0053]

2.3. Résistance à la fatigue
[0054] L'essai de fatigue avait pour objet d'examiner les propriétés de l'acier selon la
présente invention lorsqu'il est soumis à un effort d'oscillation ou de vibration
variant avec le temps. La méthode d'essai utilisée était, outre les essais de fatigue
par efforts de torsion cycliques avec les éprouvettes de fatigue par torsion qui sont
usuels, la méthode Locati, destinée à déterminer la résistance aux efforts combinés
de flexion et de torsion, et l'on a finalement calculé la résistance aux oscillations
ou vibrations en traitant les résultats sur ordinateur. Pour l'essai de fatigue de
la charge 4, on a utilisé des éprouvettes fabriquées avec des ronds en acier laminés
et soumis à un traitement de détensionnement, d'un diamètre de 40 mm. Les résultats
de l'essai mécanique statique des ronds en acier produits par laminage à partir de
la charge 4 figurent sur le tableau 13.

2.3.1. Essai de fatigue par efforts de torsion cycliques
[0055] Cet essai avait pour objet de déterminer le diagramme de Wôhler pour l'effort combiné
de flexion et d'oscillation symétrique.
2.3.2. Degrés ou échelons de charge de l'essai de fatigue par efforts de torsion cycliques
[0056]

2.3.3. Paramètres de l'essai de fatigue par efforts de torsion cycliques
[0057]

2.3.4. Résultat de l'essai
[0058]

2.3.5. Données relatives à la répartition des résultats de l'essai de fatigue par
efforts de torsion cycliques, après traitement de ces résultats par l'ordinateur.
[0059]

2.3.6. Essai de fatigue par effort de torsion
[0060] Cet essai avait pour objet de déterminer le diagramme de Wôhler pour l'effort combiné
de torsion et d'oscillation symétrique.
2.3.7. Degrés ou échelons de charge de l'essai de fatigue par efforts de torsion
[0061]

2.3.8. Paramètres de l'essai de fatigue par efforts de torsion
[0062]

2.4. Valeurs de résistance dynamique ou aux oscillations ou vibrations déterminées
sur la base de l'essai de fatigue par efforts de torsion cycliques
[0063]

2.5. Valeurs de résistance aux oscillations ou vibrations déterminées sur la base
de l'essai de fatigue par efforts de torsion
(Voir tableau 22 p. 12)
[0064]

2.6. Interprétation des résultats
[0065] Les valeurs de résistance aux oscillations ou vibrations qui ont été obtenues, soit
Rvh = 373 à 441 N/mm
2 et Tv = 254 à 255 N/mm
2, avec un rond en acier produit à partir de l'acier selon la présente invention, n'ayant
pas subi de traitement de trempe suivi de revenu et d'un diamètre de 40 mm, concordent
avec les valeurs de résistance aux oscillations ou vibrations des aciers de ressorts
connus ayant subi une trempe ou un traitement de trempe suivi de revenu. Il y a lieu
de noter qu'au cours des essais de fatigue par efforts de torsion cycliques, on a
pu obtenir une amélioration sensible des valeurs de résistance aux oscillations ou
vibrations par une charge préalable appropriée, de l'ordre de plusieurs millions,
qui a été produite par une contrainte d'environ 440 N/mm
2. Les valeurs de résistance aux oscillations ou vibrations de l'acier selon la présente
invention s'améliorent donc sensiblement lorsqu'il a été mis en place dans une construction,
par suite du travail des ossatures, ce qui constitue une propriété très utile de l'acier
selon la présente invention.
1. Acier de construction présentant une haute résistance à la fatigue et, jusqu'à
une teneur en carbone de 0,3 %, une bonne soudabilité, et qui est résistant à la corrosion
par l'air, caractérisé par le fait qu'il contient, outre le fer, au maximum 1,6 %
(en poids) de C, 0,3 à 3,0 % (en poids) de Mn et/ou de Ni, au maximum, 1,8 % (en poids)
de Si, 0,6 à 4,0 % (en poids) de Cu, au maximum 3,0 % (en poids) de Mo et/ou de Co,
0,02 à 0,4 % (en poids) de Nb et/ou de V, au maximum 0,006 % (en poids) de B, au maximum
0,4 % (en poids) de Zr et/ou de Be, 0,02 à 0,2 % (en poids) de AI, 0,005 à 0,2 % (en
poids) de N, au minimum 0,0001 % (en poids) de Ca, et au maximum 0,25 % (en poids)
de Ce et/ou de Pb, et jusqu'à 0,1 % de soufre.
2. Acier de construction présentant une haute résistance à la fatigue et, jusqu'à
une teneur en carbone de 0,3 %, une bonne soudabilité, et qui est résistant à la corrosion
par l'air, caractérisé par le fait qu'il a la composition suivante en plus du fer
et de certains éléments résiduels :
3. Acier de construction présentant une haute résistance à la fatigue et, jusqu'à
une teneur en carbone de 0,3 %, une bonne soudabilité, et qui est résistant à la corrosion
par l'air, caractérisée par le fait qu'il a la composition suivante en fer et de certains
éléments résiduels :
4. Procédé de fabrication d'un acier de construction présentant une haute résistance
à la fatigue et jusqu'à une teneur en carbone de 0,3 % une bonne soudabilité et qui
est résistant à la corrosion, caractérisé par le fait que l'on élabore dans un four
une charge comprenant outre le fer, au maximum 1,6 % (en poids) de C, 0,3 à 3,0 %
(en poids) de Mn et/ou de Ni, au maximum 1,8 % (en poids) de Si, 0,6 à 4,0 % (en poids)
de Cu, au maximum 3,0 % (en poids) de Mo et/ou de Co, 0,2 à 0,4 % (en poids) de Nb
et/ou de V, au maximum 0,006 % (en poids) de B, au maximum 0,4 % (en poids) de Zr
et/ou de Be, 0,02 à 0,2 % (en poids) de AI, 0,005 à 0,2 % (en poids) de N, au minimum
0,0001 % (en poids) de Ca, et au maximum 0,25 % (en poids) de Ce et/ou de Pb, le soufre
peut être présent dans certains cas, jusqu'à 0,1 % que l'on procède ensuite à l'affinage
dans un équipement métallurgique équipé de poches, puis à la coulée, au laminage et
au refroidissement.
1. Baustahl mit hoher Ermüdungsfestigkeit, guter Schweißbarkeit bis zu einem Kohlenstoffgehalt
von 0,3 % und guter Korrosionsbeständigkeit gegenüber Luft, dadurch gekennzeichnet,
daß er außer Eisen höchstens 1,6 Gew.-% C, 0,3 bis 3,0 Gew.-% Mn und/oder Ni, höchstens
1,8 Gew.-% Si, 0,6 bis 4,0 Gew.-% Cu, höchstens 3,0 Gew.-% Mo und/oder Co, 0,02 bis
0,4 Gew.-% Nb und/oder V, höchstens 0,006 Gew.-% B, höchstens 0,4 Gew.-% Zr und/oder
Be, 0,02 bis 0,2 Gew.-% Al, 0,005-0,2 Gew.-% N, wenigstens 0,0001 Gew.-% Ca und höchstens
0,25 Gew.-% Ce und/oder Pb und bis zu 0,1 % Schwefel enthält.
2. Baustahl mit guter Ermüdungsfestigkeit, guter Schweißbarkeit bis zu einem Kohlenstoffgehalt
von 0,3 % und guter Korrosionsbeständigkeit gegenüber Luft, dadurch gekennzeichnet,
daß er folgende Zusammensetzung außer Eisen und bestimmten, in Spuren vorhandenen
Elementen aufweist :
3. Baustahl mit guter Ermüdungsfestigkeit, guter Schweißbarkeit bis zu einem Kohlenstoffgehalt
von 0,3% und guter Korrosionsbeständigkeit gegenüber Luft, dadurch gekennzeichnet,
daß er folgende Zusammensetzung außer Eisen und bestimmten, in Spuren vorhandenen
Elementen aufweist :
4. Verfahren zur Herstellung eines Baustahls mit hoher Ermüdungsfestigkeit, guter
Schweißbarkeit bis zu einem Kohlenstoffgehalt von 0,3 % und guter Korrosionsbeständigkeit
gegenüber Luft, dadurch gekennzeichnet, daß in einem Ofen eine Charge, die außer Eisen
höchstens 1,6 Gew.-% C, 0,3 bis 3,0 Gew.-% Mn und/oder Ni, höchstens 1,8 Gew.-% Si,
0,6-4,0 Gew.-% Cu, höchstens 3,0 Gew.-% Mo und/oder Co, 0,2 bis 0,4 Gew.-% Nb und/oder
V, höchstens 0,006 Gew.-% B, höchstens 0,4 Gew.-% Zr und/oder Be, 0,02 bis 0,2 Gew.-%
Al, 0,005 bis 0,2 Gew.-% N, wenigstens 0,0001 Gew.-% Ca, höchstens 0,25 Gew.-% Ce
und/oder Pb und in manchen Fällen bis zu 0,1 % Schwefel enthält, aufgeschmolzen, anschließend
in einer mit einer Pfanne versehenen metallurgischen Anlage gefrischt, vergossen,
gewalzt und abgekühlt wird.