[0001] Le secteur techaingue de la présente invention est celui des luni- tions d'exercice
en particulier pour armes rayées pour tir courbe.
[0002] Actuellcment pour l'entrafnement aux ttirs, aux réglages de tirs, aux maniements
des armes etc... les artilleurs utilisent soit des obus réels soit des obus d'exercice
partiellement lestés en poudre noire ou en tolite. Dans le premier cas, l'exercice
est une opération dispendieuse et dangereuse; dans le second cas, l'obus d'exercice
est fabriqué à partir des mêmes éléments qu'un cbus réel et selon les mêmes étapes
de fabrication. De ce fait, le prix de ces obus reste le même.
[0003] Pour diminuer le prix des obus d'exercice on a proposé dans le brevet français 2
363 776 un obus comprenant un corps massif d'une seule pièce dépourvu de cavité, et
une coiffe. Le corps peut être réalisé en acier, en fer doux ou en matière plastique;
la coiffe est réalisée en matière plastique.
[0004] Dans ce genre de projectile, il s'agit avant tout de fabriquer un obus d'exercice
dont les caractéristiques balistiques en particulinr la portée soient le plus proches
possible de celles de l'obus réel. On s'arrange pour que le centre de gravité soit
positionné au même niveau que celui du projes- tile de guerre et que la précision
lors du tir soit le même.
[0005] Le but de la présente invention est de proposer un obus d'exercice de portée réduite
par rapport à un obus de guerre de méme calibre mais dont la dispersion lors du tir
est identique à celle de l'obus de guerre.
[0006] En effet, les champs de tir sont de petites dimensions et il est difficile pour les
artilleurs d'effecture, à l'aide d'une arme de calibre 155 par exemple, des tirs à
portée maximale. Or, une opération fondamentale lors d'un tir d'artillerie est celle
du réglage du tir qui doit se faire dans les conditions le plus proches possible d'un
tir réel, car. l'écart observé entre le point d'impact de l'obus tire et le point
visé provient de deux sources d'erreur :
terreur de justesse: c'est à dire écart entre le point moyen des impacts et le point
visé (erreur de manipulation);
- erreur de précision : c'est-à-dire dispersion des impacts autour du point moyen.
[0007] Par exemple, pour un obus de guerre de calibre 155 tiré à portée normale de 23km,
l'écart-type en portée est de 125 m et l'écart-type en direction est de 20 m. 11 s'agit
d'erreurs de précisions. Par contre, le même obus tirs dans les mémes conditions mais
à une portée moindre de 10km, présente en écart-type en portée de 48 m et on direction
de 7,5 m. Dans ces conditions, on pout dire que l'obus tiré à 10km est précis et il
est relativement facil pour l'artilleur de faire la part de l'erreur due au matériel
(canon et obus) et la part de l'erreur due à la manipulation (erreur de visée). Dans
ce cas, les corrections de tir sont réalisées plus rapidement.
[0008] L'invention a donc pour objet un obus d'exercice, du type stabilisé en rotation,
tiré à une portée réduite par rapport à la portée supérieure d'un obus de guerre de
même calibre, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de déstabilisation en rotation
pour lui assurer une dispersion en portée et en direction au moins égale à celle qu'aurait,
à portée supérieure, l'obus de guerre correspondant.
[0009] L'obus selon l'invention peut comporter une cavité de révolution pour ajuster sa
masse à celle de l'obus de guerre.
[0010] Avantageusement, les moyens de déstabilisation peuvent être constitués par :
- un balourd,
- des impulseurs engendrant une poussée sensiblement transversale à l'axe longitudinal
de l'obus.
[0011] Le balourd peut être obtenu par addition dissymétrique de matière sur la surface
externe de l'obus, par au moins un évidement pratiqué dans l'épaisseur du corps de
l'obus, par un déport parallèle ou angulaire de l'axe longitudinal de la cavité par
rapport à l'axe longitudinal de l'obus.
[0012] L'évidement peut communiquer avec la cavité centrale.
[0013] L'obus peut comporter une partie ogivale suivie d'une partie sensiblement cylindrique
et deux ouies pratiquées symétriquement par rapport à l'axe longitudinal de l'obus
au niveau de la partie ogivale.
[0014] L'obus peut comprendre à l'avant un trou borgne pour la fixation d'une fusée et pour
recevoir une composition de marquage.
[0015] Un avantage de l'invention réside dans le fait que l'obus d'exercice peut être fabriqué
à un prix nettement moins élevé que les obus réels, par des opérations classiques
de moulage quel que soit le mode de réalisation. Il en résulte que l'on peut utiliser
n'importe quel métal moins noble que l'acier par exemple des aciers doux de basses
caractéristiques Du la fonte.
[0016] On évite ainsi les opérations classiques de forgeage et d'ogivage que l'on doit mettre
en oeuvre lors de la fabrication des obus.
[0017] Lorsque l'cbus d'exercice selon l'invention comporte une ou plusieurs ouies latérales,
on peut plus facilement enlever le noyau central mis en place pendant l'opération
de moulage pour réaliser la cavité. On crée par là-mème une hétérogénéité dynamique
au niveau des moments d'inertie et une hétérogénéité d'écoulement au niveau des forces
aerodynamiques.
[0018] D'autres avantages de l'invention seront mieux compris à l'aidu du complément de
description qui va cuivre de modes de réalisation donnés à titre d'illustration en
relation avec des dessins dans lesqucls :
Les figures 1 à 7 représentent divers modes de réalisation de l'obus selon l'invention,
comprenant une partie ogivale terminée à l'avant par une coiffe et prolongée à l'arrière
par une partie sensiblement cylindrique, elle mème terminée par un sabot classique
muni d'une ceinture.
La figure 8 représente une vue en perspective d'un autre exemple de réalisation de
l'obus d'exercice.
La figure 9 représente une coupe longitudinale de l'obus représenté sur la figure
8 et la figure 10 une coupe suivant AA de la figure 9.
[0019] Sur la figure 1 on a représenté un obus d'exercice 1 comprenant une cavité centrale
2a. Un trou borgne 3 est pratiqué dans la paroi de l'obus par exemple au niveau de
la partie ogivale 5. Un impulseur 4 est placé dans ce trou 3 et génère après allumage
une impulsion après le lancement de l'obus pour le déstabiliser. On peut utiliser
par exemple une composition pyrotechnique mise à feu après la sortie du tube du canon
générant un jet de gaz ou tout autre moyen équivalent. Les dimensions de la cavité
dépendent du matériau utilisé et sont ajustées de façon à faire correspondre la masse
de l'obus d'exercice à celle d'un obus réel de même calibre ou non. De façon classique,
l'obus peut comporter une coiffe 6 destinée à parfaire le profil aérodynamique de
l'obus et à supporter des moyens de marquage du point d'impact.
[0020] Sur la figure 2 on a représenté un obus d'exercice 7 sensiblement identique à l'obus
1 comprenant également une cavité 2b de révolution autour - de l'axe longitudinal
mais muni d'un bossage externe 8 par exemple au niveau de la partie ogivale 5.
[0021] Sur la figure 3 on a encore représenté un obus d'exercice 9 muni d'une cavité 10a
de révolution autour de l'axe longitudinal X'DC èt dont le profil est sensiblement
identique au profil externe de l'obus. Dans l'épaisseur de l'obus, on pratique un
évidement 11..
[0022] Sur la figure 4, l'obus 12 est identique à l'obus 9 mais l'évidement 11a communique
avec la cavité lOb.
[0023] Sur la figure 5, l'obus 13 comprend une cavité 14 interrompue au niveau de la partie
ogivale 15; un évidement 16 est pratique dans l'épaisseur du corps de l'obus 13 par
exemple au niveau de la partie ogivale.
[0024] Sur la figure 6, l'obus 17 comprend une cavité 18 de révolution autour de l'axe y'y.
Cet axe y'y est déponté parallèlement à l'axe longitudinal x'a de l'cbus. 11 s'ensuit
que l'cpaisseur a de la parol 19 est inférieure à l'épaisseur b de la paroi 20, créant
ainsi un lalourd dyamique.
[0025] Sur la figure 7, l'obus 21 comprend une cavité 22 de revolution autour de l'axe y'y.
Cet axe est décalé d'un andle α par rapport à l'axe longitudinal χ'χ de l'obus.
[0026] Pour réaliser les cavités 2a,2b,10a,10b,14,18 et 22 on réalise lors du moulage un
noyau que l'on met en place a l'aide d'inserts. Ce noyau est enlevé soit par l'intermédiaire
du canal pratiqué au niveau du culot de
[0027] avant le l'obus, soit soudage de la partie avant avec la partie arrière, le plan
de soudage perpendiculaire à l'axe χ'χ se situant au niveau de ladite cavité.
[0028] Sur la figure 8, on a représenté un obus d'exercice 23 conforme à l'invention comprenant
un corps 24 constitué d'une partie tronconique 25a terminée par une coiffe 26 et prolongée
par une partie 25b sensiblement cylindrique. La coiffe 26
peut être munie d'un détonateur pour amorcer une composition de signalisation. La partie
25b porte classiquement une ceinture 25c de prise de rayure. Sur cette figure, on
voit encore deux ouies latérales 27 et 28 en forme de trapèze dont les angles sont
arrondis.
[0029] Sur la figure 9, on a représenté en coupe longitudinale le corps 24 de l'obus obtenu
par moulage. on voit la chambre interne 29 qui s'étend depuis le fond 30 d'un trou
de bouche 31 jusqu'au fond 32 du culot 33 s'ouvrant à l'arrière du corps 24. La cavité
29 présente sur le dessin une forme sensiblement cylindrique et une symétrie de révolution
autour de l'axe x'x de l'obus. Les deux ouies 27 et 28 sont pratiquées au niveau de
la partie tronconique 25a symétriquement par rapport à l'axe x'x Toutefois, les deux
ouies peuvent être placées de façon dissymétrique par rapport à cet axe.
[0030] Chaque ouie peut être de dimensions variables; cependant, leur longueur peut être
comprise entre environ 1/5 et 3/5 de la longueur de la cavité.
Avan- tageusement, cette longueur est égale sensiblement à la moitié de celle de la
cavité. On s'arrange de façon telle pour que la mise en place du noyau central lors
du moulage soit réalisée par des bras supports donnant naissance aux ouies.
[0031] A titre d'exemple, on a réalisé un corps d'obus de 155 mm présentant les caractéristiques
suivantes :
- corps en acier à basses caractéristiques
- masse 43,25 kg
- longueur totale : 769 mm
- longueur partie 25a : 407 mm
- profondeur trou de bouche : 127 mm
- épaisseur fond du trou de bouche : 21 mm
- longueur chamber 39 : 421 mm
- largeur chambre 29: 92 mm
- épaisseur fond cavité 29 : 23 mm
- profondeur cavité 29 : 177 mm
- épaisseur paroi corps 24 : 30 mm
- moments d'inertie : IC = 0,156 kg m2 IA = 1,704 kg m2
[0032] I
C désigne le moment d'inertie par rapport à l'axe longitudinal du projectile.
[0033] 1A désigne le moment d'inertie par rapport à un axe quelconque passant par le centre
de gravité et perpendiculaire à l'axe longitudinal du projectile.
[0034] Pour un obus de guerre de même calibre et de même longueur, obtient les valeurs respectives
suivantes des moments d'inertie :
IC = 0,155 kg m2
IA = 1,65 kg m2
[0035] Un tel obus d'exercice a une dispersion supérieure, à portée réduite (10 Km ), à
celle de l'obus de guerre corraspondant tiré à 23 km.
[0036] Le marquage de l'impact peut être assuré par un comprimé de naphtalène-tolite de
150g placé dans le trou de bouche. Enfin, les opérations de chargement, de tir et
d'observation sont identiques à celle effectuées avec un obus de guerre. On voit donc
qu'un tel obus d'exercice permet au tireur d'effectuer aisément des corrections de
manipulation.
[0037] On notera dans la présente description que l'homme de l'art déterminera de façon
connue la valeur de l'impulsion à générer, la quantité de matière correspondant au
bossage ou à l'évidement en fonction des caractéristiques du projectile et de la porté
compatible avec les dimensions du champ de tir.
1 - Obus d'exercice, du type stabilisé en rotation, tiré à une porté réduite par rapport
à la portée supérieure d'un obus de guerre de même calibre, caractérisé en ce qu'il
comprend des moyens de déstabilisation en rotation pour lui assurer une dispersion
en portée et en direction au moins égale à celle qu'aurait, à portée supérieure, l'obus
de guerre correspondant d'une part, et au moins une cavité de révolution pour ajuster
sa masse à celle de l'obus de guerre d'autre part, ledit obus étant obtenu par moulage.
2 - Obus d'exercice selon la revendication 1 caractérisé en ce que les moyens de déstabilisation
sont constitués par des impulseurs engendrant une poussée sensiblement transversale
à l'axe longitudinal de l'obus.
3 - Obus d'exercice selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de
déstabilisation sont constitués par un balourd.
4 - Obus d'exercice selon la revendication 3, caractérisé en ce que le balourd est
constitué par au moins un évidement pratiqué dans l'épaisseur du corps de l'obus.
S - Obus d'exercice selon la revendication 3, caractérisé en ce que, le balourd est
obtenu par un déport parallèle ou angulaire de l'axe longitudinal de la cavité par
rapport à l'axe longitudinal de l'obus.
6 - Obus d'exercice selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'évidement communique
avec la cavité centrale constituant ainsi une ouie.
7 - Obus d'exercice selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comprend une
partie ogivale suivie d'une partie sensiblement cylindrique et deux ouies pratiquées
symétriquement par rapport à l'axe longitudinal de l'obus au niveau de la partie ogivale.
8 - Obus d'exercice selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce qu'il comporte à l'avant un trou borgne pour la fixation d'une fusée et pour
recevoir une composition de marquage.