[0001] L'invention concerne un procédé pour le chauffage d'un liquide par combustion submergée,
ainsi qu'un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé.
[0002] Le chauffage des liquides par combustion submergée est généralement limité dans ses
applications à une température de bain voisine de 60°C. Au-delà de cette température,
le rendement thermique diminue rapidement pour s'annuler vers 90°C. En effet, vers
cette température, et en supposant que le bain est à pression atmosphérique, on atteint
la température de rosée des produits de la combustion, et toute la chaleur produite
par la combustion ne sert plus qu'à produire de la vapeur d'eau à cette température
de rosée.
[0003] Pour éviter ces difficultés et produire avec des rendements acceptables des températures
d'eau supérieures à 60°C en utilisant, cependant, des dispositifs' de chauffage à
combustion submergée, on a proposé déjà dans la technique divers artifices.
[0004] Ainsi, selon le Brevet Français 69
41279 du 28 Novembre 1969 (n° de publication 2068173), le Demandeur a décrit une installation
dans laquelle la combustion submergée s'effectue dans un bain maintenu sous une pression
supérieure à la pression atmosphérique par exemple de l'ordre de 4 bars. Avec une
telle mise sous pression de la chambre principale de l'installation, on peut effectivement
obtenir des températures d'eau chaude voi sines de 100°C avec un rendement tout à
fait satisfaisant. Cependant le maintien sous pression du bain dans lequel s'effectue
la combustion submergée pose divers problèmes de fabrication, de sécurité et de maintenance.
[0005] Dans le brevet d'invention 6941280 du 28 Novembre 1969 (n° de publication 2068174),
le Demandeur a préconisé également une autre solution dans laquelle on associe au
brûleur submergé un échangeur de chaleur formant corps de chaudière dans lequel circule
l'eau à chauffer, la combustion submergée servant à chauffer un bain sous pression
atmosphérique par exemple vers 60°C, un échangeur de chaleur par exemple du type à
serpentin plongeant dans ce bain assurant le préchauffage de l'eau à chauffer avant
son entrée dans le corps de chaudière. Là encore, les résultats sont satisfaisants,
mais à l'évidence l'installation se complique, toutes choses égales par ailleurs,
l'appareillage permettant la combustion submergée ne formant finalement qu'un appareil
accessoire de l'installation.
[0006] L'invention a pour objet de résoudre le problème du chauffage avec un rendement aussi
bon que désiré d'un fluide à chauffer, utilisant essentiellement et éventuellement
exclusivement des appareillages destinés à la combustion submergée, et celà de telle
façon que l'on peut atteindre une température aussi élevée que désiré du fluide à
chauffer, par exemple, proche de l'ébulition en bain non pressurisé.
[0007] L'invention s'applique à la combustion submergée de tout produit combustible, gazeux,
pulvérisé, liquide ou flui- disé, utilisant notamment du gaz naturel, des gaz de pétrole
liquéfié, des gaz de synthèse, des huiles de pétrole, etc...
[0008] La mise en oeuvre de l'invention part des considérations suivantes.
[0009] Un liquide, dans les conditions de la combustion submergée, est chauffé par :
- le contact avec les parois mouillées du brûleur,
- les produits de la combustion (essentiellement des gaz) lors de leur montée jusqu'à
la surface libre du liquide,
- la condensation de la vapeur d'eau des produits de la combustion (chaleur latente
de vaporisation des fumées) si la température du bain est inférieure à la température
de rosée des produits dé la combustion sous la pression considérée du bain.
[0010] En pratique, l'équilibre thermique et massique (c'est-à-dire le moment où la température
des produits de la combustion quittant l'installation devient sensiblement égale à
la température du bain et où la condensation d'eau provenant des fumées compense la
production de vapeur d'eau du bain entraînée par les fumées) est sensiblement obtenu
après une montée de 500 à 800 mm des produits de la combustion au sein du liquide.
[0011] Si l'on analyse le processus plus finement, on s'aperçoit que les produits de la
combustion, qui sortent aux environs de 1000°C du brûleur chauffent d'abord le liquide,
en même temps qu'ils évaporent une quantité d'eau importante. Dans cette première
phase, l'énergie transmise à l'eau est pour une faible part convertie en chaleur sensible
(autrement dit la température de l'eau ne s'élève que faiblement) et le complément
en chaleur latente de vaporisation (on crée donc un maximum de vapeur d'eau). Dans
cette phase, le rendement de chauffage du liquide est médiocre.
[0012] A partir du moment où les produits de combustion deviennent saturés en vapeur d'eau,
ils commencent à chauffer le liquide par condensation (en abandonnant au sein du bain
la chaleur latente de vaporisation de l'eau qui se condense) jusqu'à ce que l'équilibre
thermique soit atteint (température de rosée) si la hauteur de liquide (correspondant
au temps de mise en contact) est suffisante.
[0013] Conformément à l'invention, on prend bien soin d'éviter d'atteindre cet équilibre,
au moins dans une première chambre de l'installation dans laquelle s'effectue la combustion
submergée. En particulier, on plonge le brûleur à combustion submergée dans cette
chambre sur une profondeur inférieure à la profondeur minimum requise pour obtenir
l'équilibre thermique entre le liquide à chauffer et les produits de la combustion.
[0014] En d'autres termes, le procédé de chauffage d'un liquide par combustion submergée
conforme à l'invention se caractérise en ce qu'en vue de permettre d'obtenir une température
de chauffage supérieure à la température d'équilibre du liquide avec les produits
de la combustion, on réalise un contact réduit entre ledit liquide et lesdits produits
de la combustion au sein d'un volume dudit liquide contenu dans une première chambre
de combustion submergée. De cette façon, le bain de liquide maintenu dans cette première
chambre est chauffé par les parois du brûleur avec lequel il est en contact, et par
les produits gazeux de la combustion qui n'ont pas eu le temps de se refroidir jusqu'à
la température de rosée. En conséquence, on peut atteindre dans cette chambre une
température aussi élevée que désirée, et en particulier la température d'ébullition
du bain.
[0015] Il y a lieu de noter à ce niveau de la description, que l'invention est parfaitement
utilisable, quelle que soit la nature du liquide à chauffer, et quelle que soit la
pression régnant dans ladite première chambre de combustion submergée, qui peut être
par exemple sensiblement à la pression atmosphérique.
[0016] Bien entendu, dans de telles conditions, le rendement du chauffage ne serait pas
très bon, c'est pourquoi avantageusement, on fera passer ensuite les produits de la
combustion sortant de la première chambre de combustion submergée précitée dans au
moins un second volume de liquide contenu dans une seconde chambre. Dans cette seconde
chambre, on pourra donc "épuiser" la chaleur sensible et la chaleur latente des produits
gazeux (produits de la combustion et vapeur du liquide formé) par simple barbotage
de ces produits gazeux dans ladite seconde chambre qui pourra servir de chambre de
préchauffage du liquide à chauffer et qui sera donc généralement à une température
suffisamment basse, par exemple inférieure à 60°C,pour permettre d'obtenir un excellent
rendement thermique global de l'installation.
[0017] L'invention concerne également un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé sus-mentionné,
ce dispositif se caractérisant en ce qu'il comprend au moins une première chambre
contenant un premier volume de liquide dans lequel est placé un appareil de chauffage
du type en soi connu à combustion submergée, ledit appareil étant monté dans ladite
chambre sous une hauteur de liquide réduite par rapport à celle requise pour atteindre
sensiblement l'équilibre thermique dudit liquide avec les produits de la combustion.
[0018] Avantageusement, ce dispositif comprendra au moins un échangeur récupérateur de chaleur
placé sur le circuit de sortie des produits de la combustion quittant ladite première
chambre. Cet échangeur de chaleur comprendra de préférence au moins une chambre contenant
un liquide dans lequel barbotent lesdits produits de la combustion avant de quitter
le dispositif.
[0019] L'invention et sa mise en oeuvre apparaîtront plus clairement à l'aide de la description
qui va suivre faite en référence aux dessins annexés dans lesquels les figures 1 à
4 montrent de façon schématique quatre modes de réalisation d'une installation fonctionnant
conformément à l'invention.
[0020] En se référant au mode de réalisation illustré à la figure 1, l'installation comprend
essentiellement deux cuves 1, 2, contenant chacune un volume d'un liquide respectivement
3, 4, (par exemple de l'eau) à chauffer.
[0021] Dans le volume de liquide 3 de la cuve
1 est plongé un brûleur 5, de type en soi connu, à combustion submergée, lequel est
alimenté par exemple en gaz combustible en 6 et en air de combustion en 7 sous pression
d'alimentation convenable. Les produits de la combustion sortant du brûleur s'échappent
à travers le volume de liquide 3 dans la partie basse de la cuve 1 formant chambre
de combustion submergée.
[0022] Conformément à l'invention, la hauteur h1 de parcours des produits de combustion
s'échappant du brûleur 5 et traversant le bain de liquide 3 est réduite, par rapport
à celle requise pour atteindre sensiblement l'équilibre thermique dudit liquide avec
les produits de la combustion. Cette hauteur peut être par exemple de 200 à 300 mm.
[0023] Dans ces conditions, les produits de la combustion s'échappent sous forme gazeuse
comme illustré par des petites bulles au-dessus de la surface libre 8 du bain. Ils
sont alors canalisés par une paroi supérieure 9 de la cuve
1 et passent par un conduit 10 à l'intérieur de la cuve 2 en direction d'un diffuseur
11 de gaz placé vers la base de la cuve 2, permettant le barbotage des produits de
la combustion dans le bain 4 de liquide contenu dans la cuve 2 et l'échange thermique
entre ces produits de la combustion et le bain liquide. La hauteur h, de diffusion
des produits de la combustion dans le bain de liquide
4 est cette fois de préférence suffisante pour permettre d'atteindre l'équilibre thermique
entre les produits de la combustion et le bain de liquide 4. Cette hauteur peut être
par exemple de l'ordre de 500 à 800 mm.
[0024] L'installation est avantageusement complétée,- comme illustré, par une tour de lavage,en
soi connue, 13 par laquelle s'échappent les produits de la combustion à contre- courant
avec un circuit d'eau froide pulvérisée dans la tour et amenée par une alimentation
14.
[0025] L'eau chaude produite dans le bain 3 peut être soutirée en 15. Le bain liquide 3
peut être alimenté directement par le circuit d'eau froide 14 au moyen d'une vanne
de réglage 16 et/ou par de l'eau tiède amenée par la canalisation 17 et dont le débit
est réglé par une vanne 18, eau tiède soutirée dans le bain 4 de la cuve 2. On peut
également soutirer de l'eau tiède dans le bain 4 comme indiqué en 19 au moyen d'une
vanne de réglage 20.
[0026] L'installation fonctionne de la façon suivante.
[0027] Le combustion submergée qui est conduite dans la chambre de la cuve 1 contenant le
bain de liquide 3 à chauffer, n'est, comme il a été expliqué précédemment, pas menée
jusqu'aux conditions d'équilibre entre la température de ce bain et les produits de
la combustion. Il en résulte que dans le canal 10 sont admis en mélange des produits
de la combustion à température encore élevée et des entraînements de vapeur du bain
3. En opérant de cette façon, et à condition de régler convenablement le débit de
combustion du brûleur et le débit de soutirage d'eau dans le bain 3, il est possible
d'élever la température du bain 3 à n'importe quelle température désirée jusqu'à son
point d'ébullition. A ce niveau on note que la pression régnant au-dessus de la surface
8 du bain 3 est dans l'exemple envisagé, sensiblement égale à la pression atmosphérique
augmentée de la pression manométrique de la colonne h2 nécessaire à permettre le fonctionnement
correct du diffuseur 11, aux pertes de charge près dans l'installation, et notamment
dans la canalisation
10 et dans la tour de lavage 13 supposée ouverte à l'atmosphère.
[0028] La présence sur le circuit des produits gazeux s'échappant de la cuve
1 de l'installation à barbotage constituée par le diffuseur 11 plongé dans le bain
4, et de surcroît de la tour de lavage 13 à l'entrée de l'installation permet d'obtenir
un très bon rendement global de l'installation, et notamment de récupérer sensiblement
toute la chaleur sensible et la chaleur latente de condensation des fumées, si l'eau
froide 1
4 est introduite dans l'installation à température suffisamment basse. Dans ces .conditions,
la cuve 2 fonctionne normalement comme cuve de préchauffage pour l'alimentation de
la cuve 1.
[0029] Il y a cependant lieu de noter que le fonctionnement des cuves 1 et 2 peut être indépendant,
et dans ce cas la cuve 1 fonctionne comme source de production d'un liquide chaud
et la cuve 2 comme source de production d'un liquide tiède. De la sorte, il n'est
pas nécessaire que la nature des liquides contenus dans les cuves 1 et 2 soit la même.
[0030] Selon la variante de réalisation illustrée à la figure 2, on retrouve une installation
comportant une cuve 1 contenant un bain 3 de liquide à chauffer dans lequel est plongé
un brûleur 5 à combustion submergée plongé d'une hauteur réduite h1 sous la surface
libre 8 du bain. L'installation comprend également à sa sortie une cuve 2 contenant
un bain
4 dans lequel sont admis par un diffuseur 11 les produits de la combustion s'échappant
de l'installation, le diffuseur étant placé à une profondeur suffisante sous la surface
12 de ce bain de façon que soit atteint sensiblement l'équilibre thermique entre les
produits de la combustion et le liquide du bain 4. Les produits de la combustion s'échappent
par une tour de lavage 13 par laquelle est admise l'eau froide 14 d'alimentation de
l'installation.
[0031] Par rapport à l'installation de la figure 1, l'installation de la figure 2 comprend,
en outre, une cuve intermédiaire 21 contenant un bain de liquide 23 dans lequel viennent
barboter par un diffuseur 22 les produits de la combustion s'échappant dans la cuve
1 au-dessus de la surface 8 du premier bain. Le diffuseur 22 est placé dans le bain
23 à une hauteur h3 en dessous de la surface 24 de ce bain, laquelle hauteur h3 est
réduite par rapport à celle qui permettrait l'équilibre thermique entre les produits
de la combustion et le liquide contenu dans ce bain.
[0032] De cette façon, il est possible d'atteindre dans le cuve 23 une température de chauffage
de l'eau plus élevée que celle qui serait atteinte si le trajet d'échange h3 était
plus important et permettait notamment d'atteindre l'équilibre entre le liquide du
bain et les produits de la combustion s'échappant du bain.
[0033] Dans l'exemple illustré où les trois cuves 1, 21 et 2 sont montées en série, ou en
cascade, il suffit de réunir les chambres successives par des canalisations 25, 26
et de prévoir des circulateurs 27, 28 pour assurer le maintien au niveau voulu dans
les diverses chambres des surfaces des bains. En 29, 30 on peut en outre opérer des
soutirages d'eau tiède à températures croissantes t1, t2.
[0034] Selon le mode de réalisation illustré à la figure 3, on place dans une seule et même
cuve 31 les deux chambres successives nécessaires à la combustion submergée et à la
récupération de la chaleur sur les produits de la combustion jusqu'à la température
d'équilibre de la deuxième chambre.
[0035] De façon plus précise, la cuve 1 est séparée par une paroi 32, essentiellement en
deux compartiments, respectivement à gauche et à droite de cette cloison sur le dessin.
Le compartiment à gauche 33 forme la chambre de combustion submergée, et le compartiment
34 à droite forme le compartiment dans lequel s'effectue le barbotage des produits
de la combustion jusqu'à équilibre thermique au sein du bain à chauffer.
[0036] Les produits de la combustion libérés dans le compartiment 33 formant chambre de
combustion submergée sont canalisés sous une paroi supérieure 35, formant une sorte
de cloche 36 coiffant en partie le compartiment 33. Les gaz canalisés sous cette cloche
sont amenés au diffuseur 11 par un conduit 10 de façon semblable à ce qui a été illustré
à la figure 1.
[0037] L'eau chaude est soutirée comme indiqué en 15 dans le bain 33 et l'eau froide est
amenée en 14 dans le bain 4.
[0038] L'alimentation en eau préchauffée du bain 4 au bain 3 se fait avantageusement par
un petit passage formant joint d'eau 37 à la base de la cloison 32.
[0039] En fonctionnement, il s'établit une différence de niveau H entre la surface libre
8 du bain 3 chaud et la surface libre 12 du bain tiède. La hauteur h d'immersion du
diffuseur 11 doit être réglée de façon à permettre d'obtenir l'échange thermique désiré
entre les produits de la combustion et le bain 4.
[0040] L'installation peut comporter en outre une tour de lavage sur la sortie des produits
de la combustion.
[0041] Le mode de réalisation de la figure 4 ne diffère de celui de la figure 3 qu'en ce
que les compartiments 33 et 34 ne sont pas formés dans une seule et même cuve, mais
dans deux cuves séparées. Pour le reste, le fonctionnement de l'installation est identique
et ne sera pas davantage décrit. On note cependant que dans cette réalisation, il
y a indépendance des bains 3 et 4 qui peuvent être de nature différente, et l'on peut
prévoir une alimentation directe de liquide froid 38 pour le bain chaud 3: Dans ce
cas, le bain 4 sert à produire un liquide tiède soutiré en 38'. En variante, on peut
prévoir une jonction 39 entre les bains 4 et 3, le bain
4 servant de bain de préchauffage.
[0042] De la description qui précède, il apparaît que l'inven- fion et sa mise en oeuvre
sont très souples d'emploi, permettant de préparer, à partir d'une seule opération
de combustion submergée et de simples opérations de barbotage , divers bains liquides
à des températures allant en décroissant, la température du premier bain pouvant atteindre
celle de l'ébullition dans les conditions de pression de ce bain. En outre, bien qu'il
semble qu'en pratique il sera avantageux d'utiliser à la suite de la chambre à combustion
submergée une chambre à barbotage , et/ou une tour de lavage, d'autres moyens d'échanges
peuvent éventuellement être utilisés pour récupérer ta 'chaleur sensible et la chaleur
latente des produits de combustion s'échappant de la première chambre de combustion
submergée dans laquelle on a réduit les échanges de façon que l'équilibre thermique
entre le liquide présent dans cette chambre et les produits de la combustion ne soit-pas
atteint. En bref, l'invention permet en quelque sorte de stratifier, sans brassage
entre-elles,des couches de liquide progressivement traversées par les produits d'une
combustion submergée. Par cette stratification et la séparation matérielle en plusieurs
cuves ou en chambres communiquant par un étroit passage entre-elles, on n'est plus
limité à la température d'équilibre entre celle du bain et la température de rosée
des produits de la combustion pour obtenir un rendement convenable ; au contraire,
on peut très largement dépasser cette température tout en obtenant un rendement global
de fonctionnement amélioré.
[0043] En outre, il est possible de chauffer des bains de nature différente ne communiquant
pas obligatoirement entre-eux.
1. - Procédé de chauffage d'un liquide par combustion submergée, caractérisé en ce
qu'en vue de permettre d'obtenir une température de chauffage supérieure à la température
d'équilibre du liquide avec les produits de la combustion, on réalise un contact réduit
entre ledit liquide (3) et lesdits produits de la combustion au sein d'un volume dudit
liquide contenu dans une première chambre de combustion submergée (1, 33).
2. - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on fait passer les produits
de la combustion sortant de la première chambre de combustion submergée précitée (1,
33) dans au moins un second volume de liquide (4) contenu dans une seconde chambre
(2, 34).
3. - Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce qu'on
utilise plusieurs chambres successives précitées (1, 2 ; 1, 21, 2 ; 33, 34) montées
en cascade dans lesquelles les températures des bains vont en décroissant.
4. - Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on alimente
au moins certaines desdites chambres précitées (1, 2 ; 1, 21, 2 ; 33, 34) placées
en cascade avec le même liquide circulant à contre courant des produits de la combustion.
5. - Procédé selon l'une des revendications précédentes; caractérisé en ce que, comme
connu en soi, . on place sur le circuit d'échappement des produits de la combustion
une tour de lavage 13 alimentée par une entrée froide d'un liquide à chauffer.
6. - Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une première chambre (1, 33)
contenant un premier volume (3) d'un liquide dans lequel est placé un appareil de
chauffage (5) . de type en soi connu à combustion submergée, ledit appareil étant
monté dans ladite chambre sous une hau teur de liquide réduite par rapport à celle
requise pour atteindre sensiblement l'équilibre thermique dudit liquide avec les produits
de la combustion.
7. - Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'il comprend au moins
un échangeur récupérateur de chaleur, placé sur le circuit de sortie des produits
de la combustion quittant ladite première chambre (1, 33).
8. - Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce que ledit échangeur de
chaleur comprend au moins une chambre (2, 21, 34) contenant un liquide (4, 23) dans
lequel barbotent lesdits produits de la combustion avant de quitter le dispositif.
9. - Dispositif selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce qu'il comprend
au moins une cuve (31) dans laquelle est formée la première chambre précitée (33),
au moins une seconde chambre (34) formée dans la même cuve (31) et communiquant avec
ladite première chambre (33) par un passage (37) de section réduite formé vers la
base de la première chambre (33) et au moins une paroi supérieure (35) coiffant ladite
première chambre formant une cloche (36) canalisant les produits de la combustion
s'échappant au dessus dudit premier volume de liquide (3) vers un diffuseur (11) débouchant
à hauteur convenable dans le volume de liquide (4) contenu dans ladite deuxième chambre
(34).
10. - Dispositif selon la revendication 8 ou la revendication 9, caractérisé en ce
qu'il comprend au moins deux chambres précitées qui ne communiquent pas directement
et qui reçoivent l'une après l'autre les produits de la combustion formés dans la
première chambre précitée où s'effectue la combustion submergée.