[0001] La présente invention concerne un briquet à gaz jetable du type comportant un réducteur
de pression constitué par un corps poreux maintenu appliqué contre un épaulement ménagé
dans le canal prévu dans le corps de valve pour le passage du combustible et dont
les caractéristiques de porosité, qui correspondent au débit recherché en fonction
de la hauteur de flamme désirée, sont déterminées à la fabrication, la face amont
de ce réducteur de pression communiquant directement avec l'intérieur du réservoir
de combustible liquide.
[0002] Des briquets de ce type sont connus, notamment par les brevets français n° 75 18161
et n° 80 19585 dans lesquels le réducteur de pression, qui est constitué par une membrane
poreuse ou mésoporeuse, est le siège de l'évaporation du combustible liquide amené
jusqu'à lui par une mèche ou, en l'absence de mèche, par condensation capillaire à
l'intérieur des pores de la membrane.
[0003] Dans tous les cas, pour que l'évaporation se produise d'une façon uniforme, il est
nécessaire que les calories soient transférées du brûleur-soupape aux parois de la
chambre d'évaporation par une disposition spéciale telle que celle décrite dans le
brevet français n° 75 18162, disposition selon laquelle le brûleur-soupape et la partie
du corps de valve située en aval du réducteur de pression et délimitant une chambre
d'évaporation sont en matériau bon conducteur de la chaleur, et notamment en métal
découpé et embouti ou fritté.
[0004] Le nombre des pièces constitutives de ces valves et leur complexité renchérissent
de façon non négligeable le prix de ces briquets.
[0005] La présente invention vise à réduire ce prix de revient en simplifiant considérablement
la constitution de leur valve. A cet effet, dans le briquet qu'elle concerne et qui
est du type précité, l'épaulement contre lequel le réducteur de pression est maintenu
appliqué est ménagé directement dans le corps du briquet dont il fait partie intégrante,
et avec lequel il est réalisé simultanément en une matière moulable ou injectable
et mauvaise conductrice de la chaleur.
[0006] L'épaulement d'appui du réducteur de pression faisant partie intégrante du corps
du briquet élimine donc la nécessité de prévoir un corps de valve rapporté et son
montage avant sa mise en place, ce qui réduit évidemment le prix de revient du briquet.
[0007] Le réducteur de pression de ce briquet peut être constitué par un disque de matière
frittée fixé par collage, coincement ou autre contre son épaulement d'appui. Il peut
aussi être constitué par une membrane poreuse ou mésoporeuse fixée à l'épaulement
prévu pour son appui de n'importe quelle manière appropriée, par exemple par collage
ou soudage réalisé annulairement autour du canal de passage du combustible qu'entoure
l'épaulement.
[0008] Suivant une variante d'exécution de ce briquet, et dans le cas où le réducteur de
pression est constitué par une membrane poreuse ou mésoporeuse, son maintien appliqué,
par l'une de ses faces, contre l'épaulement prévu pour son appui est obtenu par application,
contre son autre face et sous une pression prédéterminée nécessaire à son étanchéité
périphérique, d'un disque annulaire fixé au corps du briquet par tout moyen approprié
tel que par coincement, collage ou soudage.
[0009] Dans ce dernier cas, le soudage par ultra-sons convient particulièrement bien.
[0010] ,
: Dans tous les cas où le réducteur de pression est constitué par une membrane poreuse
ou mésoporeuse, il peut lui être associé une nappe fibreuse appliquée contre sa face
aval afin de faciliter la circulation du combustible radialement en direction du canal
le conduisant au brûleur.
[0011] Le bon fonctionnement de ce briquet, dans lequel il n'est prévu aucun apport de calories
depuis le brûleur-soupape jusqu'à la face aval du réducteur de pression, nécessite
que le combustible traverse ce réducteur en phase gazeuse et que, par conséquent,
une partie du combustible soit en phase gazeuse entre le réducteur de pression et
le niveau supérieur du combustible liquide contenu dans le réservoir, ce qui interdit
son utilisation en position fortement inclinée, voire totalement renversée. En effet,
dans ce cas, le combustible risque, en phase liquide, de pénétrer dans les pores du
réducteur et de provoquer, de ce fait, un sautillement désagréable de la flamme.
[0012] Pour remédier à cet inconvénient, suivant une autre caractéristique de l'invention;
la face aval de la membrane poreuse ou mésoporeuse est recouverte par une feuille
de matière poreuse et bonne conductrice de la chaleur tel qu'une feuille de métal
poreux. La présence de cette feuille a pour effet un apport de calories suffisant
pour assurer, par une bonne évaporation du combustible liquide, une bonne stabilité
de la flamme.
[0013] Enfin, le fait que, dans ce briquet, il n'est prévu aucun apport de calories entre
le brûleur-soupape et la face aval du réducteur de pression autorise à réaliser le
brûleur-soupape en une matière moulable ou injectable mauvaise conductrice de la chaleur.
[0014] De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit,
en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemples non limitatifs,
deux formes d'exécution de ce briquet dans le cas où le corps poreux du réducteur
de pression est constitué par une membrane mésoporeuse :
Figure 1 est une vue partielle en coupe axiale montrant le haut d'un corps de briquet,
et plus particulièrement son brûleur-soupape et son réducteur de pression conforme
à l'invention ;
Figure 2 est une vue partielle en coupe montrant une autre forme d'exécution du réducteur
de pression selon l'invention.
[0015] Comme le montre la figure 1, la paroi supérieure du corps (2) de ce briquet, qui
constitue aussi le corps de son réservoir (3) à l'intérieur duquel est visible le
niveau supérieur (4) de son combustible liquide, présente deux saillies cylindriques
coaxiales (5) et (6) faisant saillie, respectivement sur la face extérieure et sur
la face intérieure de la paroi (2). Ces deux saillies cylindriques coaxiales (5) et
(6) délimitent un alésage cylindrique commun (7) fermé par un épaulement annulaire
(8) à proximité de l'extrémité libre de la saillie cylindrique intérieure (6). La
face supérieure de l'épaulement annulaire (8) est conformée en siège (9) sur lequel
repose normalement le joint d'étanchéité (11) d'un brûleur-soupape (12) agencé de
manière connue en soi pour être maintenu normalement en position de fermeture par
des moyens à ressort, non représentés sur le dessin, et pour être amené en position
d'ouverture lors de chaque manoeuvre du mécanisme d'allumage de ce briquet.
[0016] Comme le montre la figure l, la face inférieure (8a) de l'épaulement (8) est destinée
à constituer la face d'appui ou épaulement d'appui du réducteur de pression (13) de
ce briquet, réducteur de pression qui, dans cet exemple, est constitué par une membrane
mésoporeuse (13a) sur la face supérieure ou aval de laquelle est appliquée une nappe
fibreuse (13b).
[0017] Le maintien du réducteur de pression (13) est assuré par un disque (14) présentant
un canal central (15) d'amenée du combustible et qui est fixé par collage, soudage,
coincement ou de toute autre manière à l'extrémité libre de la saillie cylindrique
intérieure (6), de manière à exercer sur le réducteur de pression (13) de la zone
annulaire délimitée par un bossage annulaire (14a) prévu sur la face d'appui du disque
(14), une pression suffisante pour assurer l'étanchéité périphérique du réducteur
de pression (13) et s'opposer à toute circulation du combustible liquide radialement
en direction de la périphérie de ce réducteur de pression.
[0018] Comme le montre la figure 1, l'épaulement annulaire (14a) du disque (14) ménage en
son centre une chambre cylindrique (16) dont le diamètre détermine la section utile
du réducteur de pression (13). En effet, la présence de la nappe poreuse (13b) du
réducteur (13), en aval de la membrane mésoporeuse (13a), permet la circulation du
combustible radialement en direction du canal (17) ménagé au centre de l'épaulement
annulaire (8), pour permettre la circulation du gaz en direction du brûleur-soupape
(12,11).
[0019] Dans ce briquet, l'épaulement (8) sur la face supérieure duquel est aménagé le bossage
(9) constituant le siège de la soupape (11), et dont la face inférieure constitue
l'épaulement d'appui du réducteur de pression (13), fait partie intégrante de son
corps (2), ce qui élimine toute nécessité d'apport d'un corps de valve indépendant
préalablement monté isolément et mis en place dans un puits prévu pour le recevoir,
comme cela existe dans les briquets actuellement connus.
[0020] Le fait que l'épaulement (8) soit obtenu simultanément au corps (2) du briquet lors
de sa fabrication, par moulage ou injection, en réduit donc considérablement le prix
de revient.
[0021] Il a été indiqué précédemment que le disque (14) prévu pour le serrage et le maintien
du réducteur (13) pouvait être fixé à la saillie cylindrique intérieure (6) par collage,
soudage ou coincement.
[0022] Dans l'exemple illustré sur le dessin, cette fixation est réalisée par soudage et
plus précisément par soudage par ultra-sons, le disque (14) étant en une matière plastique
susceptible d'être soudée de cette manière à celle constituant le corps (2) et la
saillie (6) du briquet.
[0023] Comme on le voit, aucune des pièces enserrant le réducteur (
13) n'est en une matière bonne conductrice de la chaleur puisqu'elles sont toutes réalisées
en matière plastique. Il en résulte que pour un bon fonctionnement de ce briquet et
notamment si l'on souhaite obtenir une bonne stabilité de sa flamme, il est nécessaire
qu'entre le niveau supérieur (4) du combustible liquide et le réducteur de pression
(13), soit présent du combustible en phase gazeuse. Cette nécessité implique que le
briquet ne doit être ni incliné fortement ni totalement renversé lors de son utilisation,
ce qui peut être gênant dans certains cas tels que, par exemple, pour l'allumage de
bougies ou encore l'allumage de pipes. En effet, dans ce cas, du combustible pénètre
en phase liquide dans le canal (15), la chambre (16) et peut pénétrer aussi, par phénomène
de capillarité, à l'intérieur des pores de la membrane (13a). Il risque d'en résulter
un sautillement désagréable de la falmme par suite de l'évaporation brutale et intermittente
des quantités de combustible accumulées en phase liquide dans les pores de la membrane
(13a).
[0024] Pour éliminer cet inconvénient, suivant une autre caractéristique de l'invention,
au réducteur de pression (13) est associée une couche de matière poreuse de bonne
conductibilité thermique (13c) qui lui est appliquée contre sa face aval, c'est-à-dire
prise en sandwich entre la membrane mésoporeuse (13a) et la nappe fibreuse (13b).
Cette couche (13c) peut par exemple être réalisée par une feuille métallique poreuse.
Il résulte de la présence de cette couche (13c) un apport de calories temporaire suffisant
pour assurer l'évaporation instantanée du combustible présent éventuellement en phase
liquide dans les pores de la membrane mésoporeuse (13a).
[0025] Dans une variante illustrée par la figure 2, le réducteur de pression (13) n'est
constitué que par la seule membrane mésoporeuse (13a) ce qui permet son maintien contre
son épaulement d'appui (8a) par collage ou soudage qui, dans ce cas, devra être réalisé
annulairement comme illustré en (18) sur cette figure 2. Le diamètre du cordon (18)
de collage ou soudage détermine évidemment la section utile de la membrane (13a).
[0026] Dans une variante de l'invention, non représentée sur le dessin, le réducteur de
pression (13) peut aussi être constitué non pas par une membrane poreuse ou mésoporeuse
mais par un disque en matière poreuse d'épaisseur plus importante, dont .la fixation
peut être assurée de
n'i
m- porte quelle manière appropriée et notamment par coincement ou collage.
[0027] Il faut aussi noter que le fait que, dans ce briquet, il n'est prévu aucun apport
de calories entre le brûleur-soupape (12) et la face aval du réducteur de pression
(13), permet de réaliser le brûleur-soupape (12) en une matière moulable ou injectable
mauvaise conductrice de la chaleur.
1.- Briquet à gaz jetable du type comportant un réducteur de pression (13) constitué
par un corps poreux maintenu appliqué contre un épaulement ménagé dans le. canal prévu
dans le corps de valve pour le passage du combustible et dont les caractéristiques
de porosité, qui correspondent au débit recherché en fonction de la hauteur de flamme
désirée, sont déterminées à la fabrication, la face amont de ce réducteur de pression
(13) communiquant directement avec l'intérieur du réservoir (3) de.. combustible liquide,
caractérisé en ce que l'épaulement (8) contre lequel le réducteur de pression (13)
est maintenu appliqué est ménagé directement dans le corps (2) du briquet dont il
fait partie intégrante, et avec lequel il est réalisé simultanément en une matière
moulable ou injectable.
2.- Briquet à gaz selon la revendication 1, caractérisé en ce que le réducteur de
pression (13) est constitué par un disque de matière frittée fixé par collage, coincement
ou autre contre son épaulement d'appui (8).
3.- Briquet à gaz selon la revendication 1, caractérisé en ce que le réducteur de
pression (13) est constitué par une membrane poreuse ou mésoporeuse (13a) maintenue
appliquée contre son épaulement d'appui (8).
4.- Briquet à gaz selon la revendication 3, caractérisé en ce que la membrane poreuse
ou mésoporeuse (13a) est maintenue appliquée contre son épaulement d'appui (8) par
collage ou soudage (18) réalisé annulairement autour du canal de passage (17) du combustible
qu'entoure cet épaulement (8) et assurant l'étanchéité périphérique du réducteur de
pression (13).
5.- Briquet à gaz selon la revendication 3, caractérisé en ce que la membrane poreuse
ou mésoporeuse (13a) est maintenue appliquée, par l'une de ses faces, contre son épaulement
d'appui (8) par application, contre son autre face et sous une pression prédéterminée
nécessaire à son étanchéité périphérique, d'un disque annulaire (14) fixé au corps
(2) du briquet.
6.- Briquet à gaz selon la revendication 5, caractérisé en ce que le disque (14) est
fixé au corps (2) du briquet par coincement.
7.- Briquet à gaz selon la revendication 5, caractérisé en ce que le disque (14) est
fixé au corps (2) du briquet par collage.
8.- Briquet à gaz selon la revendication 5, caractérisé en ce que le disque (14) est
fixé au corps (2) du briquet par soudage.
9.- Briquet à gaz selon la revendication 8, caractérisé en ce que le mode de soudage
utilisé pour la fixation du disque (14) au corps (2) du briquet est le soudage par
ultra-sons.
10.- Briquet à gaz selon l'une -quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en
ce que la matière moulable ou injectable constituant l'épaulement d'appui (8) du réducteur
de pression (13) et le corps (2) est une matière mauvaise conductrice de la chaleur.
11.- Briquet à gaz selon l'une quelconque des revendications 5 à 9, caractérisé en
ce que le réducteur de pression (13) comprend, outre la membrane poreuse ou mésoporeuse
(13a), une nappe fibreuse (13b) disposée du côté de sa face aval et destinée à prendre
appui contre l'épaulement (8).
12.- Briquet à gaz selon l'une quelconque des revendications 3 à 11, caractérisé en
ce que la face aval de la membrane poreuse ou mésoporeuse (13a) est recouverte par
une feuille de matière poreuse (13c) bonne conductrice de la chaleur.
13.- Briquet à gaz selon la revendication 12, caractérisé en ce que la feuille de
matière poreuse (13c) bonne conductrice de la chaleur est constituée par une feuille
de métal poreux.
14.- Briquet à gaz selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que le matériau constitutif du brûleur-soupape (12) est une matière moulable
ou injectable mauvaise conductrice de la chaleur.