[0001] La présente invention concerne un dispositif propulsé par pression hydraulique permettant
des mesures et des interventions en cours d'injection ou de production dans un puits
dévié.
[0002] Par l'expression "puits dévié" on entend ici aussi bien les puits faiblement déviés
que ceux fortement déviés et qui nécessitent un pompage de l'équipement pour atteindre
la zone productrice.
[0003] L'invention est notamment applicable lorsqu'il s'agit d'effectuer des mesures, par
exemple de pression et de débit, au niveau de formations géologiques, ou toute autre
intervention dans un puits et lorsqu'il s'agit de mettre en évidence, par exemple,
le profil de débit de la partie productrice d'un puits éruptif dévié. Ces techniques
de mesure sont bien connues des spécialistes et ne seront donc pas décrites plus en
détail.
[0004] L'instrument de mesure ou d'intervention peut être, par exemple, une sonde de diagraphie.
Elle est soit reliée électriquement à la surface par un câble de diagraphie, soit
non reliée à la surface, bénéficiant dans ce cas d'une alimentation autonome et d'une
mémoire de stockage de l'information.
[0005] Il est déjà connu par le brevet US 4 349 072 de descendre au bout d'un câble dans
la partie verticale et déviée d'un puits , une sonde fixée à l'extrémité inférieure
d'une extension qui peut atteindre une longueur au plus égale à la longueur du drain
(par exemple 500 à 1 300 m environ). Dans sa partie supérieure, l'extension est reliée
à un système de propulsion généralement appelé "locomotive", constitué de coupelles
dont la garniture en caoutchouc assure une étanchéité quasi-totale avec les parois
intérieures du tubage. Cette locomotive est elle-même attachée au câble.
[0006] Lorsque le poids de l'ensemble ne suffit pas à assurer la descente de l'équipement
dans le puits sous pression, le volume situé au dessus de la locomotive est mis en
pression par pompage, de façon à pousser l'équipement (sonde et extension) dans la
zone déviée qui intéresse le producteur. Les mesures sont faites durant la phase de
poussée lorsque la sonde est dans la zone de production, ou durant la phase de remontée.
Elles peuvent avantageusement être répétées.
[0007] En raison de l'étanchéité des garnitures, il n'est pas possible au fluide de circuler
librement et de remonter en surface. Dans ces conditions, les mesures de débit, par
exemple, dans un puits en production deviennent impossibles, à moins d'utiliser un
deuxième tubage réservé à la remontée du fluide, mais cette solution est coûteuse
et doit être prévue lors de l'équipement du puits, car l'opération de descente des
deux tubages doit être simultanée.
[0008] Par ailleurs, la remontée de l'ensemble de l'équipement (sonde, extension et locomotive)
s'effectue par traction sur le câble. Si le tubage de production possède un diamètre
intérieur sensiblement constant et comme les garnitures assurent une bonne étanchéité,
il arrive que l'on observe un phénomène de pistonage et donc d'aspiration du fluide,
susceptible de créer des déséquilibres de pression et des déplacements de fluide,
entraînant une mise en production non contrôlée.
[0009] Il est connu notamment par les brevets FR-A-2 473 652 et 2 500 419 de déplacer une
sonde dans un puits par l'intermédiaire d'un fluide liquide pompé du fond du puits,
traversant le moyen de pompage et circulant par au moins une ouverture située au-dessus
d'un manchon gonflable commandé automatiquement. Le fluide va exercer une pression
sur le manchon qui, de ce fait, va progresser dans le puits.
[0010] Il est également connu, comme décrit dans le brevet US 3 070 167, des dispositifs
comprenant des organes munis de ressorts qui s'expansent ou se compriment de façon
à ce que ces organes fassent étanchéité avec le tubage et puissent permettre de pomper
l'extension dans le puits.
[0011] Le brevet US 2 122 697 mentionne également un capteur descendu par circulation grâce
à un pompage et qui est ancré ensuite au fond du puits par l'intermédiaire d'une membrane
déformable et de ressorts, tandis que le brevet US 3 104 714 concerne un outil pompé
muni d'un câble électrique et qui comprend des patins qui vont freiner et empêcher
la remontée de l'outil.
[0012] De nombreux problèmes apparaissent en diagraphie de production lorsqu'on s'intéresse
aux puits éruptifs, c'est-à-dire aux puits sous-pression. Il s'agit d'abord d'introduire
l'ensemble des outils dans un puits sous pression.
[0013] 11 est également connu d'utiliser un sas (ayant généralement une longueur d'une dizaine
de mètres), en surface, pour descendre et remonter dans un puits dévié sous pression
une sonde de diagraphie et une extension, élément par élément. Chaque opération nécessite
notamment une série de manipulations de vannes, de mise en pression et de purge qui
sont longues et fastidieuses, dans la mesure où il faut assembler une extension pour
atteindre, par exemple, 300 à 500 mètres.
[0014] Il est également connu de descendre une sonde et une extension dans un puits sous
pression par un "snubbing" où chacun des éléments du tubage, après avoir été vissé,
est déplacé en force à partir de la surface par un vérin hydraulique. Elles peuvent
être introduites également par un "coil tubing" où le tubage continu est enroulé sur
un grand touret et est entraîné dans le. puits sous pression par des roulettes disposées
à la surface. Ces équipements sont lourds et coûteux, voire assez fragiles, notamment
le "coil tubing".
[0015] Enfin, il est tout à fait possible de rencontrer des variations de diamètre dans
le tubage de production lors de l'avancement de l'équipement de diagraphie.
[0016] Ces inconvénients sont considérablement réduits et ces problèmes avantageusement
résolus par l'utilisation d'un dispositif selon la présente invention, utilisable
pour effectuer au cours d'opérations d'injection ou de production de fluide, des mesures
ou interventions dans un puits dévié traversant une formation géologique, ce puits
étant équipé d'un tubage. Ce dispositif comporte au moins un instrument de mesure
ou d'intervention fixé à une première extrémité d'une extension dont l'autre extrémité,
constituant l'extrémité supérieure, est munie d'organes d'étanchéité permettant la
propulsion du dispositif dans ledit tubage sous l'effet d'une pression hydraulique,
le dispositif étant, de plus, relié à la surface par une une ligne flexible telle
qu'un câble électrique alimentant la sonde.
[0017] Le dispositif selon l'invention présente une position de propulsion dans le tubage
et une position de mesure ou d'intervention et il comporte des moyens supportant lesdits
organes d'étanchéité, lesdits moyens étant adaptés d'une part, à découvrir au moins
une ouverture permettant au fluide de circuler tout le long du tube et de l'extension
dans ladite position de mesure ou d'intervention du dispositif et, d'autre part, à
obturer ladite ouverture dans ladite position de propulsion.
[0018] Selon un mode préféré de réalisation, lesdits moyens comportent deux éléments allongés
dont l'un est fixé à 1a partie supérieure de l'extension et comporte au moins deux
ouvertures situées de part et d'autre des organes d'étanchéité et dont l'autre est
mobile, comporte au moins une ouverture située au dessus des organes d'étanchéité
et peut être déplacé par coulissement, sous l'effet d'une traction exercée sur ledit
câble, ou par un organe télécommandé depuis la surface, par exemple un moteur, depuis
une première position correspondant à l'obturation desdites ouvertures jusqu'à une
seconde position qui découvre lesdites ouvertures.
[0019] Selon un mode de réalisation particulièrement avantageux, lesdits moyens comprennent
à la partie supérieure de ladite extension une membrane délimitant une chambre annulaire
de volume variable, cette chambre pouvant être reliée à une source de fluide auxiliaire
sous pression pour donner audit volume une valeur assurant sensiblement l'étanchéité
et permettant la propulsion par injection de fluide depuis la surface, ladite chambre
pouvant également être mise en dépression pour permettre l'écoulement du fluide d'injection
ou de production dans ledit tubage, autour de ladite membrane et des moyens de réglage
de la pression dans ladite chambre.
[0020] L'invention est plus particulièrement applicable lorsque les puits traversant la
formation géologique sont déviés d'un angle tel que la sonde ne puisse pas descendre
par gravité et, par exemple, d'un angle de plus de 40° par rapport à la verticale.
[0021] Lorsque le dispositif est utilisé dans des puits non éruptifs, on peut effectuer
des mesures en injection. Dans ces conditions, une traction sur le câble permet de
libérer les ouvertures du dispositif selon l'invention et le fluide injecté peut circuler.
On effectue les mesures lors de la phase d'injection, de préférence en remontant l'ensemble
de l'équipement (l'ouverture étant de ce fait maintenue). Par contre, dans le cas
des puits éruptifs à pressions faibles ou élevées , les mesures de débit, par exemple,
sont faites pendant que l'on produit le fluide qui sera ensuite récupéré à la surface.
[0022] On peut aussi déplacer la partie supérieure mobile de l'extension comportant l'ouverture,
grâce à des moyens télécommandés depuis s la surface, tels qu'une commande électrique
actionnant un moteur.
[0023] L'ouverture découverte présente une section sensiblement égale à la section comprise
entre le tubage et l'extension de façon à minimiser les pertes de charges.
[0024] Les moyens supportant les organes d'étanchéité comportent un ancrage sur la ligne
flexible en un point tel que la longueur de ladite ligne flexible dans l'extension
permette de découvrir l'ouverture. Elle est, par exemple, au moins égale à la longueur
de l'extension à laquelle est ajoutée la longueur de l'ouverture selon l'axe du puits.
[0025] L'élément supérieur coulissant par rapport à l'élément inférieur peut comporter des
systèmes de verrouillage, par exemple électromécaniques, télécommandés depuis la surface,
afin d'assurer le maintien de l'ouverture en position fermée lors du pompage, au cours
de la descente de l'équipement, ou le maintien de l'ouverture en position ouverte,
lors de la remontée de l'équipement et lors de la phase de production et de mesure.
[0026] Les moyens de réglage de la pression dans la chambre de volume variable pourront
comprendre une chambre de compensation en communication, d'une part, avec l'intérieur
du tubage et, d'autre part, avec la source de fluide auxiliaire.
[0027] L'invention concerne également un équipement utilisable pour effectuer au cours d'opérations
d'injection ou de production de fluide, des mesures ou interventions dans un puits
traversant une formation géologique, cet équipement comportant en combinaison un dispositif
tel que défini ci-dessus et une vanne de subsurface télécommandée, à travers laquelle
ledit dispositif peut coulisser dans la position d'ouverture de cette vanne.
[0028] Ladite vanne pourra délimiter avec la surface un sas d'une longueur égale à la longueur
du dispositif.
[0029] L'invention sera mieux comprise au vu de la description suivante, illustrée par les
dessins annexés parmi lesquels :
- la figure 1 représente l'environnement du dispositif selon l'invention,
- les figures 2 et 3 illustrent une vue détaillée du dispositif durant la phase de
pompage et celle de mesure,
- les figures 3A et 38 montrent une variante de l'appareillage * selon l'invention,
- les figures 4A et 4B illustrent une vue d'ensemble de l'extension et du dispositif
selon l'invention dans le cas de tubages de production de diamètres différents et,
- les figures 5 et 6 représentent une vue détaillée d'un autre mode de réalisation
de l'invention.
[0030] La figure 1 représente un puits 1 équipé d'un premier tubage la de diamètre intérieur
par exemple égal à 40 cm, vertical à partir de la surface 3 et qui est dévié dans
sa partie terminale.
[0031] Un autre tubage lb, par exemple de 24 cm, contenu dans le premier tubage, est descendu
dans la partie déviée du puits, l'espace entre les deux tubages étant cimenté. Ce
tubage lb est prolongé par un troisième tubage 5 de 18 cm environ de diamètre qui
comporte des trous 5a pour récupérer la production d'un drain horizontal 4. Un support
de tubage lc assure le lien avec le tubage lb et le tubage 5, tandis qu'une étanchéité
ld est faite entre le tubage 5 et le tubage de production 2 de 8 cm environ, à l'extrémité
duquel se présente une restriction ou "nogo" 40.
[0032] L'extension 15 et la sonde 8, par exemple, ont été pompés, c'est-à-dire poussés par
un fluide (gazole par exemple) dans le tubage 2, grâce à une locomotive 16 depuis
la surface.
[0033] En surface, une cabine de contrôle commande les opérations de manutention, de levage
et de pompage des fluides. Un câble de traction 6 (diamètre par exemple de 8 mm),
mû par un treuil 7, est relié à un support de sonde et à une sonde de diagraphie 8
de type standard (diamètre 4,3 cm par exemple) qui peut être autonome ou reliée par
un câble électrique à la surface, ce dernier pouvant être aussi câble tracteur. Le
câble de traction supporte aussi les éléments d'extension.
[0034] L'équipement de surface comporte :
- un obturateur anti-éruption 9 (ou BOP en anglais), constitué d'obturateurs équipés
de mâchoires faisant étanchéité sur le corps des tubes d'obturateurs équipés de coins
de retenue et un obturateur équipé de mâchoires faisant étanchéité sur le câble 6,
- un équipement de pression de type "snubbing", non représenté sur la figure; on entend
par "snubbing" des moyens de descente de matériel tubulaire sous pression,
- un sas 11 limité par l'équipement de l'obturateur anti-éruption 9 en surface et
une vanne de subsurface 33 disposée dans le tubage 2, à une profondeur telle que la
longueur du sas est sensiblement supérieure à celle de l'extension que l'on veut introduire
dans les portions déviées 5 du puits,
- un système de pompes assurant par des connexions en tête de puits 14 le pompage
d'un fluide pour la descente de la sonde et le pompage du fluide produit.
[0035] La sonde de diagraphie 8 et son support sont fixés, soit aux éléments vissés du "snubbing"
ou au "coil tubing" (tube flexible enroulé sur une bobine) qui constituent l'extension
15, d'un diamètre voisin de celui de la sonde et de longueur comprise, par exemple,
entre 100 et 500 mètres et reliés éventuellement à la surface par une liaison électrique
sonde-surface assurée soit par l'intermédiaire d'un seul connecteur au niveau de la
sonde, ou par une multiplicité de connecteurs, chacun étant disposé sensiblement au
voisinage de chaque élément.
[0036] Les moyens de propulsion, l'ensemble des éléments vissés, le support de sonde et
la sonde de diagraphie ont de préférence un diamètre inférieur au diamètre d'ouverture
de la vanne.
[0037] A l'extrémité supérieure de l'extension se trouve le dispositif suivant l'invention
illustré dans la figure 2, avec le système de propulsion 16 ou locomotive comportant
un ou plusieurs éléments d'étanchéité 17 (ou coupelles) assurant l'étanchéité avec
le tubage de production 2, ce dispositif étant solidaire du câble 6.
[0038] Les figures 2 et 3 représentent un mode de réalisation avantageux du dispositif selon
l'invention.
[0039] L'élément supérieur de l'extension 15 comporte un prolongement 19 qui peut être vissé
et de diamètre intérieur sensiblement égal à celui de l'extension. La partie inférieure
de ce prolongement est percée d'au moins une première ouverture latérale 20 permettant
éventuellement le passage du fluide à travers le prolongement ; sa partie supérieure
est également percée d'au moins une seconde ouverture latérale 21 par où s'évacue
le fluide vers la surface. Chacune de ces ouvertures est située de part et d'autre
de la position de la locomotive 16. Le rôle de ces ouvertures 20 et 21 peut être interverti,
si l'on travaille en injection.
[0040] L'élément mobile ou chemise coulissante 22 vient coiffer le prolongement 19. Cette
chemise comporte deux ouvertures 20a et 21a situées de part et d'autre de la locomotive.
Elle est solidaire du câble 6 dans sa partie supérieure et un pion 23 logé dans une
rainure de calage en rotation 24 ne permet qu'un déplacement axial de la chemise coulissante
22 lorsque le câble 6 subit une traction de bas en haut. Le câble 6 a été solidarisé
en surface à la chemise coulissante 22 en un point d'arrimage 27, après qu'on ait
pris la précaution de laisser un peu de mou pour permettre le déplacement de la chemise
coulissante.
[0041] Cette dernière comporte effectivement les coupelles d'étanchéité 17 de la locomotive
16. En position de pompage, elle repose en 26 sur la butée basse 25 du prolongement
19 de l'extension et obstrue de ce fait les ouvertures 20, 20a , 21 et 21a empêchant
ainsi toute circulation de fluide. Lors de la production du fluide (Fig.3) une traction
du câble fait remonter la chemise jusqu'à une butée assurée par le pion 23 et les
ouvertures sont libérées. Le fluide peut alors s'écouler.
[0042] La figure 3A illustre un autre mode de réalisation particulièrement avantageux dans
lequel l'ouverture 20 à travers l'élément 19 reste ouverte en permanence, la chemise
coulissante 22 ne recouvrant que les ouvertures 21.
[0043] La section des ouvertures d'entrée ou de sortie du fluide est de préférence sensiblement
égale à la section de l'espace annulaire compris entre le tubage 2 et l'extension
15, de façon à minimiser la perte de charge.
[0044] Selon un mode particulièrement avantageux de réalisation (Fig.4A), lorsque le tube
de production comporte des éléments de diamètre décroissant, par exemple trois éléments
A, B, C (30, 31, 32) de diamètres respectifs 0
A3 φ
B et φ
C tels que φ
A > φ
B > φ
C, on peut effectuer l'opération de pompage sur plusieurs étages de coupelles 17A,
17B, 17C de diamètres différents, chaque étage s'arrêtant au niveau de la restriction
considérée. Seul l'étage 17c de diamètre le plus faible O
C comprend une chemise coulissante 22 qui permet la production du fluide et les mesures
de production correspondantes (Fig. 4B).
[0045] La figure 1 illustre le sas artificiel 11 et plus particulièrement la vanne de subsurface
33 disposée sur la ligne de production 2. Cette vanne assure la sécurité et la mise
en équipression sas-surface lors de la phase d'assemblage et de démontage de la sonde
et de l'extension et du dispositif selon l'invention, et la mise en équipression sas-puits,
lors de la phase de descente et de remontée de l'ensemble de l'équipement.
[0046] Une télécommande manuelle transmet de 1a surface une énergie sur la vanne 33, par
l'intermédiaire soit d'une centrale hydraulique 34 ou à gaz et d'une conduite 35,
de façon à l'ouvrir ou à la fermer à volonté lors des différentes phases de manoeuvre
et surtout de façon à prévenir toute fermeture non contrôlée consécutive à une surpression,
ce qui entraînerait la rupture du câble si la sonde et l'extension étaient déjà engagés
sous la vanne. Bien entendu, la vanne est aussi à fermeture automatique, de façon
à respecter les normes de sécurité en vigueur.
[0047] Lorsque la pression du puits est faible, mais suffisante pour produire, il est possible
de "tuer" le puits avec une saumure appropriée et d'éviter l'emploi d'une vanne de
subsurface, l'équipement de diagraphie pouvant descendre par gravité et éventuellement
par pompage dans la partie déviée du drain.
[0048] Un mode de réalisation particulièrement avantageux de l'invention est décrit ci-après.
[0049] On dispose à l'avance une vanne de subsurface 33 sur un tubage de production 2 à
une distance au moins égale à la longueur comprise entre la tête de puits et l'extrémité
de la sonde, soit environ 300 mètres. Cette vanne est en permanence ouverte, avec
commande pour la fermeture, ou elle peut être en permanence fermée, avec commande
pour l'ouverture. On ferme la vanne. Le sas ainsi créé est à la pression atmosphérique.
0n introduit successivement la sonde de mesure 8 accrochée au câble 6, puis l'extension
15, élément par élément, et le système de propulsion 16, 17 et 19 monté sur le dispositif
selon l'invention. Une liaison électrique est établie éventuellement au moyen d'un
connecteur de fond. On ferme en surface le presse-étoupe 36 autour du câble et l'on
équilibre la pression de part et d'autre de la vanne 33 et ensuite on l'ouvre par
télécommande depuis la surface. Par gravité, puis par pompage, on déplace la sonde
et l'extension dans la colonne de production 2. Le câble 6 reliant l'extension à la
surface permet, à tout moment, de contrôler la profondeur, donc le déplacement de
l'extension, la vitesse de descente, la remontée de l'extension par traction du câble.
Une augmentation sensible de pression décelable en surface signifie l'arrivée de la
locomotive au contact de la restriction ou "nogo" 40 disposé à l'extrémité inférieure
du tubage de production 2.
[0050] L'extension et la sonde sont alors dans le drain de production 4. Par traction sur
le câble, on déplace la chemise coulissante 22 sans toucher au reste de l'équipement,
puisque le câble présente un peu de mou à l'intérieur du dispositif. Cette opération
permet au fluide de circuler à travers les trous 5a de la zone de production et de
là vers la surface et de traverser par les ouvertures 20 et 21 ainsi libérées le dispositif
selon l'invention. On peut, dans ces conditions, effectuer des mesures, par exemple
de débit, en utilisant le tubage de production qui a servi à déplacer la sonde et
l'extension.
[0051] On peut déplacer la sonde et l'extension par poussée ou par traction sur le câble.
Les mesures peuvent alors être stationnaires, ou faites en continu durant le déplacement,
de façon à déterminer un profil de jébit de drain.
[0052] Il est particulièrement avantageux de répéter plusieurs fois le déplacement de la
sonde dans la zone de production et donc de répéter les mesures en pompant tout d'abord
pour déplacer l'ensemble et en tirant sur le câble ensuite.
[0053] Une fois les enregistrements effectués, on remonte l'ensemble sonde, extension, système
de propulsion sans pistonner, puisque la chemise coulissante est ouverte et puisque
le fluide peut être transféré de la partie supérieure vers la partie inférieure du
système de propulsion. L'ensemble étant remonté au-dessus de la vanne de subsurface
33, on ferme celle-ci et on purge le sas défini ci-dessus.
[0054] Une variante du dispositif selon l'invention particulièrement avantageuse lorsque
le tubage présente des variations de diamètre est illustrée par les figures 5 et 6.
Elle comprend un prolongement d'extension 19 fixé d'une part au câble 6 et d'autre
part à la partie supérieure de l'extension . Ce prolongement est percé latéralement
d'au moins un trou 45 par lequel s'écoule un fluide auxiliaire (huile ou graisse visqueuse,
ou gaz) qui va se loger dans une chambre annulaire de volume variable 46 et délimitée
par une membrane polymérique 47 et le prolongement. Ce fluide visqueux est mis en
circulation dans une conduite 51 par un piston 48 mû par un moteur 49 et qui se déplace
dans un réservoir 50. Une autre chambre 52, dite de compensation, envoie en sens inverse
par l'intermédiaire d'un autre piston 53 sur lequel s'appuie un ressort comprimé 54,
une quantité de fluide qui s'écoule par une autre conduite 51 en relation avec au
moins un trou 45 et qui permet l'équilibrage des pressions entre le fluide contenu
dans le tubage de production 2 et le fluide auxiliaire. Avant le pompage de l'extension
et de la sonde dans le puits, une commande du piston envoie le fluide auxiliaire visqueux
dans le volume de l'espace annulaire délimité par la membrane, assurant ainsi une
étanchéité contre le tubage de production. Un autre mode du système de propulsion
est de ce fait constitué et le pompage de l'équipement peut se dérouler tout à fait
correctement.
[0055] Pour effectuer les mesures durant l'injection ou la production, il suffit de vider
partiellement le volume variable de l'annulaire 46 de façon que le fluide puisse s'écouler
librement.
[0056] Un moyen d'asservissement de diamètre couplé au moteur peut être avantageusement
monté en aval ou en amont pour passer les éventuelles restrictions ou variations de
diamètre de tubage susceptible d'être rencontrées.
[0057] On ne sortirait pas du cadre de l'invention avec des variantes de dispositif basées
sur les moyens ci-dessus indiqués.
1. - Dispositif utilisable pour effectuer au cours d'opérations d'injection ou de
production de fluide, des mesures ou interventions dans un puits dévié traversant
une formation géologique, ce puits étant équipé d'un tubage (2), ce dispositif comportant
au moins un instrument de mesure ou d'intervention (8) fixé à une première extrémité
d'une extension (15) dont l'autre extrémité constituant l'extrémité supérieure est
munie d'organes d'étanchéité (17) permettant la propulsion du dispositif dans ledit
tubage (2) sous l'effet d'une pression hydraulique, le dispositif étant relié à la
surface par une ligne flexible (6) telle qu'un câble et étant caractérisé en ce qu'il
présente une position de propulsion dans le tubage et une position de mesure ou d'intervention
et en ce qu'il comporte deux éléments allongés (19, 22) dont l'un (19) est fixé à
l'extrémité supérieure de ladite extension et comprend au moins une ouverture (21)
située au-dessus des organes d'étanchéité, et dont l'autre (22) est mobile, comporte
au moins une ouverture (21a) située au-dessus des organes d'étanchéité et peut être
déplacé par coulissement par rapport à ladite extrémité supérieure depuis une position
de propulsion où les ouvertures (21, 21a) sont obturées, jusqu'à une position de mesure
ou d'intervention découvrant les ouvertures (21, 21a) et permettant au fluide de s'écouler
et de traverser lesdits éléments du dispositif pendant l'injection ou la production
du fluide.
2. - Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits éléments allongés
(19, 22) comportent au moins deux ouvertures (20, 21) situées de part et d'autre desdits
organes d'étanchéité (16, 17) et en ce que l'élément allongé (22) est mobile, comporte
au moins une ouverture (21a) située au-dessus des organes d'étanchéité (16, 17) et
peut être déplacé par coulissement par rapport à ladite partie supérieure, depuis
une première position correspondant à l'obturation de ladite ouverture jusqu'à une
seconde position découvrant ladite ouverture.
3. - Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'élément
mobile (22) peut être déplacé par coulissement sous l'effet d'une traction exercée
sur ladite ligne flexible (6).
4. - Dispositif selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que l'élément
mobile (22) peut être déplacé par coulissement par un organe télécommandé depuis la
surface.
5. - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce
que l'ouverture découverte présente une section au moins égale à la section comprise
entre ledit tubage et ladite extension.
6. - Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce
que la ligne flexible est un câble électrique (6) alimentant la sonde.
7. - Equipement utilisable pour effectuer au cours d'opérations d'injection ou de
production de fluide, des mesures ou interventions dans un puits traversant une formation
géologique, caractérisé en ce qu'il comporte en combinaison un dispositif selon l'une
des revendications 1 à 6 et une vanne de subsurface (33) télécommandée, à travers
laquelle ledit dispositif peut coulisser dans la position d'ouverture de cette vanne.
8. - Equipement selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite vanne (33)
délimite avec la surface un sas d'une longueur au moins égale à la longueur du dispositif.