[0001] La présente invention se rapporte à une machine portable permettant le serrage des
fers à béton à l'aide d'un fil de fer torsadé. Elle intéresse l'industrie du bâtiment
et, plus spécialement, les fabricants d'armatures métalliques.
[0002] Les machines connues de ce genre font appel à un cycle complètement mécanique et
immuable et, dans la plupart d'entre elles, le torsadage assure le serrage des fers
à béton l'un sur l'autre.
[0003] Conformément à la présente invention le fil de fer à torsader est le seul maître
d'oeuvre, c'est-à-dire que le fil, de par sa position dans la machine, commande lui-même,
la succession des opérations par l'intermédiaire d'un ensemble de commande de préférence
électronique à cartes.
[0004] Le fil est tendu avant le départ de la torsade grâce à une marche arrière (rétrogression)
de l'alimentation de fer qui vient presser les fers à béton sur des Vés de repos de
la machine; interviennent, seulement après, la tension et les opérations de coupe
et de torsade.
[0005] L'alimentation du fil de fer se fait en continu sans utilisation d'épingles préformées
et l'autonomie de la machine peut être, par exemple, de 700 à 1000 attaches.
[0006] La machine offre la possibilité de fonctionnement sur batterie 12 volts type automobile,
ce qui permet de travailler sur des chantiers non équipés en électricité.
[0007] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront de la
description qui va suivre faite en regard des dessins annexés sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en élévation latérale de la machine conforme à l'invention
dépouillée de son carter ou capot;
- la figure 2 est une vue en élévation latérale d'une partie de la machine représentant
le moteur;
- la figure 3 est une vue semblable à la figure 2 mais complétée par un ensemble :
train réducteur-galets d'entraînement;
- la figure 4 est une vue de cette même partie de la machine mais en bout;
- la figure 5 représente un berceau de basculement du moteur et sa commande par électro-aimants;
- la figure 6 est une vue de détail montrant une commande d'un contacteur par le fil
de fer lui-même glissé dans une gaine;
- la figure 7 est une vue en coupe suivant la ligne VII-VII de la figure 6;
- la figure 8 représente, de face, une partie de la machine recevant, entre autres,
des électro-aimants de commande;
- la figure 9 représente partiellement des guides de réception du fil de fer;
- la figure 10 est une vue aggrandie suivant les lignes X-X de la figure 9;
- la figure 11 es une vue éclatée d'une cisaille;
- la figure 12 représente une vue en plan par le dessus, de l'extrémité avant de la
machine;
- les figures 13, 14 et 15 représentent de dos, de profil et de face un dispositif
torsade de la machine selon l'invention;
- la figure 16 est une vue en perspective d'un dispositif de pose des fers à lier;
- la figure 17 représente en élévation latérale ce dispositif de pose des fers à l'avant
de la machine;
- la figure 18 est une vue en élévation latérale de l'ensemble de la machine mais
à plus petite échelle;
- les figures 19 et 20 sont des vues respectivement avant et arrière de la machine;
- la figure 21 est un croquis représentant la torsade du fil de fer et son point de
rupture.
[0008] La machine selon l'invention, comprend quatre parties essentielles (Fig. 1) séparées
par trois platines A, 8 et C :
A) partie (1) de réserve de fil et de jonction avec un coffret électronique;
8) partie (II) d'entrainement;
C) partie (III) d' ouverture d'étaux;
D) partie (IV) de fermeture de guides.
[0009] La partie (I) comprend un connecteur multi-fils 1 permettant les échanges d'informations
entre un coffret électronique (non représenté) et la machine et une bobine de réserve
de fil de fer 2 assurant un nombre important de ligatures sans recharge. La bobine
est munie d'une bande de contact (non représentée) qui est mise à la masse par le
fil de fer (F). Lorsque la bobine est presque vide (2 à 3 spires) la bande de contact
n'est plus à la masse et une opération supplémentaire n'est plus permise, d'où l'arrêt
de la machine. On évite ainsi la présence dans la machine d'un morceau de fil trop
court qui resterait inaccessible.
[0010] La partie (II) comprend un moteur 3 qui assure, par l'intermédiaire de deux trains
réducteurs, soit l'avance ou le recul du fil, soit la rotation d'un arbre central
(0).Ce choix est assuré par le basculement d'un berceau (E) portant le moteur (Fig.
2).
[0011] Le pignon (4) de sortie du moteur, dans une première position du berceau, transmet
son mouvement à une roue dentée 5 et à des pignons 6-7-6 et 9. Des pignons 10 et 11,
qui font suite, assurent alors la rotation simultanée de galets 12 et 13 d'entraînement
du fil (Fig. 3 et 4).
[0012] Le pignon 4, dans une deuxième position du berceau, transmet son mouvement à des
roues 14-15-16), la roue 16 étant calée sur l'arbre central (D).
[0013] La roue dentée 16 (partie III) est garnie d'une couronne isolante 17 recouverte de
cuivre chromé qui assure la continuité électrique entre une plaque de contact 18 (partie
IV), que rencontre le fil et un frotteur 19. Un fil électrique (G)de liaison entre
la couronne 17 et la plaque 18 passe dans une canelure 20 pratiquée sur l'arbre central
(D).
[0014] Le moteur 3 est fixé à l'avant et à l'arrière dans un étrier 25 (Fig. 2). Il pivote
sur des axes 28-29 solidaires de pièces 26-27, fixées sur un socle (H) solidaire de
la platine (B). Sur l'étrier 25 est soudée une languette 30 de tôle dont un évidement
central est engagé dans une rainure 30A pratiquée dans un noyau plongeur 31 commun
à deux électro-aimants 32 et 33 (Fig. 5).
[0015] Une pièce 21 portant la couronne conique dentée 9 et le galet 12, est fixée sur la
platine B. Une pièce 22, portant le galet 13 , est articulée sur la pièce 21 par l'axe
23. Le fil de fer est pressé entre les galets 12 et 13 par des ressorts 24. Les pignons
10 et 11 assurent la rotation simultanée des deux galets.
[0016] La platine C (partie III) porte un ensemble d'électro-aimants d'ouverture d'étaux
(J) et de fermeture de guides (K). Les quatre électro-aimants de cet ensemble sont
d'un même type à noyau plongeur de grande puissance avec une grande course et un courant
faible de maintien. Il s'agit des électro-aimants 34 et 35 pour l'ouverture des étaux
(J) et des électro-aimants 36-37 pour la fermeture des guides (K).
[0017] L'action de poussée de broche 39 et 40 de fermeture des guides (Fig. 1) ne peut être
directe. L'axe des broches n'étant pas dans le prolongement de l'axe des électro-aimants,
des équilibreurs de poussée 41 et 42 sont utilisés.
[0018] Un pied 49 fixé à la platine (C) et un ressort 50 obligent chaque guide (K) à rester,
au repos, dans une position "ouvert" (Fig. 1; partie IV; guide K du bas lorsque l'on
considère le plan de la figure).
[0019] Le pied fixe 49 ainsi qu'un bloc mobile 52 de chaque guide (K) sont percés d'un canal
(canal 49A pour le pied 49 et canal 52A pour le bloc 52). Le canal 49A et le canal
52A ne sont pas dans le prolongement l'un de l'autre (position d'ouverture du guide)
aussi longtemps que la broche 39 ou 40, déjà engagée dans le canal 49A, ne s'enfoncent
pas, dans le bloc mobile (52) du guide (K). L'enfoncement de la broche se traduit
par la fermeture du guide (guide K du haut lorsque l'on considère le plan de la figure
1).
[0020] Quatre pièces semblables 53 assurent, par des axes 54, la rigidité latérale, la mobilité
des guides (K) et le maintien des ressorts (50).
[0021] Fixée sur les platines B et C, une pièce 43 est utilisée pour déformer une gaine
souple (L) qui conduit le fil de fer (F). Une rainure longitudinale 43a pratiquée
dans la piece 43 guide une déformation en arc de cercle de la gaine (L) et permet,
en fond de rainure, de faire passer un contacteur 44 à l'état 1. La déformation est
obtenue par un levier 45. Le réglage d'un ressort de rappel 46 permet de doser l'effort
de redressement de la gaine (L) produit par la tension du fil de fer (F) en rétrogression,
faisant ainsi passer le contacteur 44 à l'état 0 (Fig. 6, 7 et 8).
[0022] Sur les figures 9 et 10 le fil de fer (F) est représenté dans les guides (K) entre
le fond d'une rainure (M) et des billes d'acier (N). En marche arrière, le fil (F)
chasse les billes (N) une par une dans un matelas de caoutchouc (0) et peut ainsi,
sortir du guide (K) et encercler les fers à lier contre un plan d'appui X-X de la
machine.
[0023] Sur la platine C (partie IV) la coupe du fil est assurée par une pièce fixe 55 (en
acier trempé et solidaire de la platine C) et une pièce mobile 56 d'une cisaille ou
guillotine (Fig. 11). La pièce mobile 56 descent à chaque tour de rotation d'une came
57, (Fig. 1) poussant un galet à billes (58) monté sur ladite pièce mobile 56. Sur
la figure 1 la pièce mobile 56 est descendue et, de ce fait, le fil (F) est coupé.
Des ressorts de rappel (P) sont interposés entre la pièce fixe 55 et la pièce mobile
56.
[0024] Un torsadeur (0 Fig. 1 partie IV et figures 12 à 15) est monté libre sur l'arbre
central (D). Pour obtenir la coupe du fil avant la rotation du torsadeur (Q) un pion
60 vissé dans l'arbre central (D) n'entraîne le torsadeur qu'après avoir tourné de
60°, (temps mis à profit par la came 57 pour pousser la cisaille 56 et couper le fil).
Dès que le fil est coupé un resort 62 accroché en 63 rappelle le pion 60 dans sa position
première.
[0025] Chaque étau (J) est composé de deux mors, l'un mobile 64, l'autre fixe 65. L'ensemble
fonctionne par la poussée des électro-aimants 34-35 sur des leviers 66 qui, en faisant
tourner le mors 64, ouvrent les étaux.
[0026] Lorsque le fil est poussé, les électro-aimants 34 et 35 sont lâchés et le mors 64
coince le fil. Plus on tire sur le fil de fer, la disposition en excentrique du mors
64 augmente le serrage du fil.
[0027] Des pièces de tôle 67 et 68 sont assemblées sur un embout 69 et vissées sur un volant
de torsade 78. Elles entrainent le fil en torsade dès la mise en rotation du volant
de torsade 78.
[0028] Une remise à zéro après une ligature comprend une came 47 et un cliquet 48 à semelle
isolante qui n'interviennent pas dans le sens normal de la torsade. A la fin d'une
opération, le moteur est mis en marche arrière lente, la came-47 met le cliquet 48
à la masse et stoppe la machine dans la position zéro (Fig. 8).
[0029] Un dispositif de pose des fers à lier contre le plan d'appui X-X comprend deux segments
70 et 71 sur lesquels sont soudés des Vés 72-73 (Figs 16 et 17).
[0030] Ces deux segments sont rendus solidaires de la platine C (partie IV) par l'intermédiaire
de six colonnettes semblables et réalisées en deux parties chacune 74 et 75. Entre
les deux parties 74 et 75 de chaque colonnette vient se loger une couronne d'étanchéité
76 munie d'un feutre 77 glissant sur le flanc du volant de torsade 78. La couronne
d'étanchéité est en contact avec le capot 79 de la machine.
[0031] Le capot de la machine porte deux poignées. L'une de soutien, 81 placée au centre
d'équilibrage, l'autre d'orientation 82 (Figs 18,19 et 20).
[0032] La première poignée 81 (prise en main droite) est indépendante de la position angulaire
de la machine dans la à l'état zéro. Une nouvelle impulsion électrique commande alors
le basculement du moteur sur le train réducteur (14-15-16) (électro-aimants 32 collé).
Le moteur démarre en marche avant, commande la coupe et le départ de la torsade. Après
la cassure de celle-ci une constante de temps commande la marche arriére lente du
moteur et, de ce fait, la mise à la masse du cliquet 48 de la remise à zéro. Le moteur
s'arrête, les deux étaux J s'ouvrent, un morceau de chute de fil tombe et les guides
(K) s'ouvrent. La machine est prête pour une nouvelle ligature.
[0033] La rupture de la torsade se produit toujours à égale distance de la paroi du fer
à lier et de l'embout 69 du volant de torsade 78 (Fig. 21).
[0034] La machine selon l'invention s'inscrit (suivant une forme de réalisation préférentielle
non limitative) dans un cylindre de 100 mm. de diamètre (auquel il faut ajouter la
hauteur de la poignée 100 mm.) et de longueur hors-tout de 0,35 m.
[0035] Le poids de la machine dans cette forme de réalisation est de 1,5 Kg. environ.
[0036] Sa consommation électrique moyenne est de 50 WT. et la durée de l'opération d'environ
3,5 secondes.
[0037] Il est bien entendu, enfin, que la présente invention n'a été décrite et représentée
qu'à titre d'exemple préférentiel et que l'on poura apporter des équivalences dans
ses éléments constitutifs sans, pour autant, sortir du cadre de l'invention.
1. Machine à ligaturer les fers à béton à l'aide d'un fil torsadé caractérisée en
ce que le fil (F), de par sa position dans la machine, commande, lui-même, la succession
des opérations de ligature dont la première est obtenue par une rétrogression du fil
venant appliquer les fers à béton contre un plan d'appui X-X de la machine, la tension,
la coupe et la torsade du fil intervenant ensuite.
2. Machine selon la revendication 1 caractérisée en ce qu'une pièce (43-43A) guide
une déformation en arc de cercle d'une gaine (L) traversée par le fil IF) et permet
de faire passer un contacteur (44) à l'état 1 l'effort de redressement de ladite gaine,
produit par la tension du fil (F) en rétrogression, faisant passer le contacteur (44)
à l'état 0.
3. Machine selon la revendication 2 caractérisée en ce qu'un levier (45) à ressort
de rappel (46) produit la déformation de la gaine (L) dans la pièce (43-43A).
4. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisée en ce qu'elle
comprend un moteur (3) et deux trains réducteurs (5-6-7-8 et 9) et (14-15-16) ledit
moteur pouvant engrener soit avec l'un, soit avec l'autre de ces trains réducteurs,
suivant la position angulaire donnée à ce moteur par une commande (30-32-33) le premier
train réducteur permettant l'avance ou le recul du fil et le second train réducteur
permettant la rotation d'un arbre central (D).
5. Machine selon la revendication 4 caractérisée en ce que le premier train réducteur
(5-6-7-8-9) aboutit à deux galets entraîneurs du fil (F).
6. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 caractérisée en ce qu'elle
comprend, en outre, pour le fil (F), des étaux (J) à fermeture commandée et des guides
(K) à fermeture commandée.
7. Machine selon la revendication 6 caractérisée en ce que des moyens (pied 49 et
ressort 50) obligent chaque guide (K) à rester ouvert en position repos, une broche
de poussée (39 ou 40) provoquant la fermeture.
8. Machine selon l'une quelconque des revendications 6 et 7 caractérisée en ce que
dans chaque guide (K) le fil (F) est disposé entre le fond d'une rainure (M) et des
billes (N) de sorte qu'en rétrogression le fil chasse les billes une par une et peut,
ainsi, sortir du guide (K) et encercler les fers à lier.
9. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 caractérisée en ce que
chaque étau (J) est composé de deux mors, l'un mobile (64) l'autre fixe (65).
10. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 caractérisée en ce qu'elle
comprend, en outre, des moyens de coupure du fil (55-56-57).
11. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 10 caractérisée en ce qu'elle
comprend, en outre, un torsadeur (Q) monté libre sur l'arbre central (D) un moyen
(60) de cet arbre n'entraînant le torsadeur que lorsque le fil est coupé.
12. Machine selon l'une quelconque des revendications 1 à 11 caractérisée en ce qu'elle
comprend, en outre, un dispositif de pose des fers à lier contre le plan d'appui X-X
(segments 70-72 et Vés 72-73).