[0001] La présente invention concerne les structures porteuses permettant la réalisation
d'éléments volumiques, tels que verrières ou autres volumes extérieurs vitrés, destinés
à être accolés à des bâtiments, en particulier pour développer leur confort et/ou
constituer des capteurs passifs.
[0002] Il existe déjà de nombreuses structures permettant la réalisation d'éléments volumiques
tels que verrières, à partir d'ossatures formées de profilés, telles par exemple que
celles décrites dans les demandes de brevet anglais N° 2 078 274 et N° 2 093 144.
Lorsque de telles structures doivent être porteuses, il est d'usage courant d'utiliser
des éléments en acier, assemblés sur place par soudage ; une fois l'ossature montée,
on utilise des profilés en alliage léger, en aluminium notamment, pour réaliser un
parement de l'élément volumique, ces profilés n'étant soumis qu'à des efforts minimes
n'ayant rien à voir avec ceux qui sont encaissés par l'ossature en acier.
[0003] Il est tentant d'utiliser des profilés en alliage léger pour réaliser une structure
porteuse pour la réalisation d'éléments volumiques dont la surface extérieure présente
au moins deux plans formant un dièdre, l'un au moins desdits plans étant défini par
des profilés porteurs parallèles. Pour cela, il convient de résoudre le problème de
la transmission des efforts entre les deux plans concernés de la structure porteuse.
[0004] Lorsque l'intersection du dièdre est orthogonale à la direction des profilés porteurs,
ce problème peut se résoudre en imaginant une simple liaison directe entre les extrémités
adjacentes des profilés porteurs. Une telle solution est par exemple illustrée dans
le brevet américain N° 4 327 532.
[0005] Par contre, lorsque l'intersection forme un angle quelconque avec la direction des
profilés porteurs définissant le plan, et a fortiori définissant deux plans, il devient
difficile d'imaginer une liaison simple en raison de la complication inhérente à l'assemblage
de tels plans si l'on veut préserver la rigidité d'ensemble ; ainsi par exemple, avec
un assemblage à angle variable du type de celui qui est décrit dans le brevet américain
précité, la fixation directe sur les voiles des profilés ne conviendrait pas, notamment
pour la transmission des efforts qui est beaucoup plus difficile à assurer lorsque
l'intersection du dièdre n'est plus orthogonale à la direction des profilés porteurs.
C'est pour cette raison que pour les ossatures compliquées, les profilés en acier
assemblés par mécanosoudage sont préférés, en dépit de l'inconvénient d'utiliser in
situ un outillage particulier tel que matériel de soudure, et d'avoir une ossature
résistant mal à l'action de la corrosion ; de plus, l'esthétique demandée pour la
réalisation de tels volumes amène à utiliser des éléments de parement supplémentaires,
ce qui allonge encore le temps de fabrication, et rend difficile une surveillance
périodique des zones sensibles de l'ossature où pourraient se produire des amorces
d'affaiblissement en raison de phénomènes de fatigue et/ou de corrosion.
[0006] L'invention a pour objet principal de proposer une structure porteuse pouvant être
réalisée à partir de profilés en alliage léger, l'aluminium en particulier, avec des
techniques d'assemblage mécaniques, évitant toute opération de mécanosoudage.
[0007] Un autre objet de l'invention est de pouvoir disposer d'une structure porteuse particulièrement
bien adaptée à la réalisation de charpentes de toitures quelconques, pouvant être
apposées sur des charpentes de façade ou sur du gros oeuvre, les profilés porteurs
pouvant présenter des directions relatives très variables pour les deux plans du dièdre.
[0008] Un autre objet de l'invention est de proposer une structure porteuse dont les sous-ensembles
peuvent être préassemblés, ce qui réduit encore les temps d'assemblage in situ.
[0009] Un autre objet de l'invention est de rendre possible la réalisation d'ossatures porteuses
de forme prismatique de types très variés, en particulier des structures formant pour
des charpentes de toiture sablière, arêtier, noue, et arêtier de rive, conformément
à des dénominations courantes dans ce domaine. Cela concerne d'une façon générale
toute jonction entre plans de toiture, plans de façade, plans de toiture et plans
de façade, ces plans pouvant être verticaux ou non.
[0010] Il s'agit plus particulièrement d'une structure porteuse pour la réalisation d'éléments
volumiques, notamment destinés à être accolés à des bâtiments, dont la surface extérieure
présente au moins deux plans formant un dièdre, l'un au moins desdits plans étant
défini par au moins deux profilés porteurs présentant une cavité longitudinale, et
le bord de chaque plan, adjacent à l'intersection du dièdre, étant matérialisé par
un profilé d'intersection comportant un voile central, caractérisée par le fait que
des premiers moyens de liaison sont prévus pour fixer chaque profilé d'intersection
audit plan associé, lesdits premiers moyens de liaison, comportant, lorsque le plan
est défini par des profilés porteurs, des tronçons de profilés fixés au moyen d'une
plaque intermédiaire d'appui sur le profilé d'intersection associé et encastrés dans
la cavité correspondante desdits profilés porteurs, et que des deuxièmes moyens de
liaison sont prévus entre les profilés d'intersection, lesdits deuxièmes moyens de
liaison comportant des pièces de jonction fixées au voile central des profilés d'intersection
et définissant une charnière articulée dont l'axe est essentiellement parallèle à
l'intersection du dièdre mais forme un angle quelconque avec la direction des profilés
porteurs définissant le ou les plans dudit dièdre, lesdits premiers et deuxièmes moyens
de liaison étant démontables et assurant, sans liaison soudée, la transmission des
efforts entre les deux plans concernés de la structure porteuse.
[0011] Selon un premier type de réalisation, l'un des deux plans formant un dièdre est défini
par des profilés porteurs présentant une cavité longitudinale, lesdits profilés porteurs
ayant de préférence une direction essentiellement parallèle à la ligne de plus grande
pente dudit plan, l'autre plan étant défini par le bâtiment lui-même, les premiers
moyens de liaison du profilé d'intersection associé à ce dernier plan réalisant une
fixation directe dudit profilé sur le gros oeuvre.
[0012] Selon un autre type de réalisation permettant l'obtention d'éléments volumiques à
charpentes de toiture et de façade très variés, chacun des deux plans formant un dièdre
est défini par des profilés porteurs présentant une cavité longitudinale, lesdits
profilés porteurs ayant de préférence une direction essentiellement parallèle à la
ligne de plus grande pente du plan qu'ils définissent.
[0013] En vue d'une rigidité d'ensemble particulièrement favorable, il est avantageux que
certains au moins des profilés porteurs soient essentiellement organisés par paires
de profilés identiques, une paire comportant un profilé porteur de chaque plan, les
premiers et les deuxièmes moyens de liaison étant disposés au niveau des extrémités
desdits profilés porteurs.
[0014] Selon un mode de réalisation préférentiel, chaque profilé d'intersection comporte
un voile central généralement plan, de part et d'autre duquel sont disposés les premiers
et deuxièmes moyens de liaison, ledit voile étant percé de trous oblongs pour un réglage
in situ de la fixation de la pièce intermédiaire d'appui sur le tronçon de profilé
associé ; les sections d'extrémité des profilés porteurs et des tronçons de profilé
associés, adjacentes au profilé d'intersection considéré peuvent former des plans
essentiellement parallèles à la direction dudit profilé d'intersection.
[0015] Pour des directions relatives quelconques entre les profilés porteurs et le profilé
d'intersection associé, il est avantageux que la plaque intermédiaire d'appui fixée
d'une part sur une section d'extrémité du tronçon de profilé, et d'autre part contre
la face adjacente du voile central du profilé d'intersection. Dans ce cas, la plaque
intermédiaire d'appui présente du côté opposé à celui de la section d'extrémité du
tronçon de profilé, au moins une gorge recevant des moyens de fixation sur ledit tronçon,
ces moyens permettant une fixation pour une certaine plage angulaire du plan de ladite
section d'extrémité par rapport à une section droite, ce qui permet une adaptabilité
des mêmes pièces à des situations variables et autorise un rattrapage de jeu aisé
lors de l'assemblage. En particulier, les moyens de fixation de la plaque intermédiaire
d'appui sur le tronçon de profilé comportent au moins un sabot d'appui disposé dans
une gorge associée de ladite plaque, ledit sabot supportant une cale d'orientation
variable servant d'appui à la tête d'un boulon de fixation, et la cale présente une
face plane pour l'appui de la tête de boulon, et une face incurvée disposée contre
un berceau correspondant prévu sur le sabot d'appui.
[0016] Pour une réalisation de type général, les deuxièmes moyens de liaison comportent
avantageusement au moins une pièce de jonction en appui contre le voile central du
profilé d'intersection et fixée sur la plaque intermédiaire d'appui par des moyens
traversant le voile central du profilé d'intersection.
[0017] De préférence, un profil capot est clipsé sur le profilé d'intersection pour reconstituer
la feuillure dudit profilé et définir avec celui-ci un volume de remplissage, ledit
profil capot présentant des ouvertures pour le passage des extrémités des profilés
porteurs, tout en masquant l'assemblage desdits profilés porteurs sur le profilé d'intersection
associé.
[0018] Pour des réalisations d'éléments volumiques complexes à plusieurs dièdres, des tronçons
de profilés de section réduite sont avantageusement prévus pour un encastrement dans
des demi-profilés porteurs associés à la zone de raccordement entre deux dièdres adjacents
dont les plans respectifs sont sécants.
[0019] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lumière de la description qui va suivre et des dessins annexés concernant des
modes particuliers de réalisation, en référence aux figures, où :
- les figures 1a à 1e illustrent schénatiquement différents types de structures porteuses
réalisables conformément à l'invention,
- la figure 2 est une vue en plan d'une plaque intermédiaire d'appui permettant la
fixation d'un tronçon de profilé à encastrer et ainsi, conformément à l'invention,
la liaison entre les profilés porteurs et le profilé d'intersection adjacent,
- la figure 3 est la coupe correspondante selon III-III de le figure 2,
- la figure 4 est une vue en plan d'une pièce de jonction permettant, conformément
à l'invention, non seulement la liaison entre deux profilés d'intersection lorsqu'une
paire de telles pièces de jonction homologues est utilisée, mais aussi l'assemblage
rigide des tronçons de profilé à travers le profilé d'intersection correspondant,
- la figure 5 est la coupe correspondante selon V-V de la figure 4,
- la figure 6, et la coupe associée selon VII-VII de la figure 7, illustrent un sabot
d'appui parmi ceux utilisés pour la liaison entre la plaque intermédiaire des figures
2 et 3, et un tronçon de profilé à encastrer,
- la figure 8, et la coupe associée selon IX-IX de la figure 9, illustrent une cale
à face incurvée pouvant prendre appui, selon une position angulaire variable, sur
le sabot des figures 6 et 7,
- la figure 10 illustre en perspective un noeud de raccordement conforme à l'invention,
entre charpente de toiture et charpente de façade, les parties non visibles des pièces
d'articulation n'étant pas représentées pour éviter de charger la figure, un tel noeud
correspondant à des directions relatives quelconques entre les profilés porteurs et
le profilé d'intersection associé, et se retrouvant en particulier sur les structures
du type de celles illustrées aux figures 1d et 1e,
- la figure 11 est une vue en perspective plus complète que la précédente, illustrant
une partie de structure porteuse conforme à l'invention, où les tronçons de profilés
encastrés ne sont pas visibles, cette partie correspondant à une structure du type
de celle illustrée à la figure 1b,
- la figure 12 est une vue schématique illustrant un mode possible de raccordement
entre dièdres adjacents dont les plans respectifs sont sécants, correspondant-à une
structure du type de celle illustrée à la figure 1c, pour lequel on utilise des demi-profilés
porteurs recevant des tronçons de section réduite, le principe des liaisons d'assemblage
conforme à l'invention restant fondamentalement le même.
[0020] Les structures porteuses illustrées aux figures 1a à 1e ne sont que des exemples
de réalisation d'éléments volumiques destinés à être accolés à des bâtiments, et il
sera aisé de comprendre que bien d'autres variantes de structures porteuses conformes
à l'invention sont possibles.
[0021] D'une façon générale, il s'agit de structures porteuses dont la surface extérieure
présente au moins deux plans formant un dièdre, l'un au moins desdits plans étant
défini par au moins deux profilés porteurs parallèles présentant une cavité longitudinale.
[0022] Les figures 1a à 1e présentent des structures porteuses de façon schématique, et
permettent de comprendre plus aisément l'organisation des raccordements des éléments
constituant ces structures, raccordements qui seront décrits en détail plus loin.
La complexité de l'assemblage est variable selon la disposition relative entre les
profilés porteurs parallèles et l'intersection du dièdre formé.
[0023] Figure 1a, il s'agit d'une structure porteuse dont le dièdre est formé par un plan
de façade 1 et un plan de toiture 2. Le plan de façade est "défini" par des profilés
porteurs 3, et le plan de toiture par des profilés porteurs 4 (le terme "défini" est
utilisé pour simplifier l'exposé de l'invention, mais il va de soi qu'entre des profilés
porteurs adjacents seront disposés des panneaux ou éléments de remplissage de types
divers, constituant concrètement le plan considéré). Le bord de chaque plan 1, 2,
adjacent à l'intersection du dièdre, est matérialisé par un profilé d'intersection
5, 6 (l'intersection forme ce que les hommes du métier dénomment souvent une sablière)
; les lignes 7, 8 symbolisent la liaison de l'autre extrémité des profilés porteurs
au gros oeuvre, et de telles liaisons sont déjà bien connues dans le domaine, de sorte
qu'elles ne seront pas décrites ici pour ne pas alourdir l'exposé. Il convient d'observer
qu'ici les profilés d'intersection 5, 6 présentent une direction essentiellement orthogonale
à celle des.profilés porteurs de chaque plan, et que ces profilés sont organisés par
paires de profilés identiques, une paire comportant un profilé porteur de chaque plan.
Il convient de noter que la structure de la figure 1a correspond à une conception
utilisée couramment (voir par exemple le brevet américain N° 4 327 532) ; elle est
cependant illustrée ici pour rappeler que la structure porteuse de l'invention, permettant
de réaliser des assemblages complexes tels que ceux qui vont être illustrés ci-après
(en particulier suivant des axes quelconques), peut également être utilisée pour le
cas classique où l'intersection du dièdre est orthogonale à la direction des profilés
porteurs.
[0024] Figure 1b, il s'agit d'une structure porteuse dont la toiture est formée de trois
plans 2A, 2
B, 2
C, chacun desdits plans étant défini par des profilés porteurs parallèles 4, la liaison
au plan du bâtiment étant symbolisée par 8
A et 8
C ; les plans 2A, 2
B, 2
C n'étant pas coplanaires entre eux, ils définissent des arêtiers (angles saillants).
La structure est ici apposée sur le gros oeuvre, c'est-à-dire que les profilés d'intersection
inférieurs 5 sont directement fixés sur le gros oeuvre. Il est important de noter
que, pour cette structure, chacun des profilés d'intersection 5 est le bord d'un plan
ici vertical réduit à sa plus simple expression, et non défini par des profilés porteurs.
De plus, comme pour la structure précédente, les profilés d'intersection 5, 6 présentent
une direction essentiellement orthogonale à celle des profilés porteurs de chaque
plan. Suivant ce principe, un volume complet indépendant peut aussi être réalisé,
c'est-à-dire un volume qui est fixé sur le gros oeuvre mais n'est pas nécessairement
accolé à un bâtiment ou analogue.
[0025] Figure 1c, la structure porteuse comporte une façade inférieure, ici verticale, formée
de deux plans 1A, 1
B (aux bords inférieurs 7A, 7
B), une toiture formée de deux plans 2A, 2
B, définissant une noue 10 (angle rentrant), et une façade supérieure formée de deux
plans 1'A, 1'
B. C'est une version plus élaborée de la structure de la figure 1a, pour laquelle il
conviendra de résoudre le problème des raccordements médians (sensiblement au niveau
d'un plan vertical passant par la noue (10) ; on y trouve en effet un noeud triple,
étant donné qu'un profilé porteur 3 doit se raccorder à deux profilés porteurs 4 :
la résolution de ce problème dans le cadre de l'invention sera expliquée plus loin,
en référence à la figure 12. Comme précédemment, les directions des profilés porteurs
et des profilés d'intersection sont orthogonales pour chaque dièdre considéré.
[0026] Figure 1d, la structure porteuse comporte une façade formée de trois plans 1A, 1
B, 1
C (bords inférieurs 7A, 7
B, 7
C), tandis que la toiture est formée d'un plan 2 unique. Les profilés porteurs 3, 4
sont comme précédemment organisés par paires, mais par contre certaines paires (celles
des arêtiers latéraux dénommés aussi arêtiers de rive) sont formées de profilés porteurs,
dont la direction n'est pas orthogonale à celle des profilés d'intersection 5, 6.
C'est en particulier pour ces derniers types de raccordement que l'invention prendra
toute son importance, car on conçoit aisément que le montage in situ est inconcevable
pour un personnel peu qualifié, compte tenu de la difficulté de positionnement relatif
des éléments entre eux, si on ne veut pas utiliser un mécanosoudage progressif.
[0027] Figure 1e, la structure porteuse rappelle la précédente, avec une façade en deux
plans 1A, 1
B et une toiture en un seul plan 2 : il y a ici deux arêtiers de rive au niveau desquels
il n'y a pas orthogonalité entre les profilés porteurs et le profilé d'intersection
adjacent.
[0028] Conformément à un aspect essentiel de l'invention, la structure porteuse comporte
des premiers moyens de liaison entre les profilés porteurs d'un même plan du dièdre
considéré et le profilé d'intersection adjacent, utilisant des tronçons de profilés
fixés au moyen d'une plaque intermédiaire d'appui sur ledit profilé d'intersection
et encastrés dans la cavité correspondante desdits profilés porteurs, et des deuxièmes
moyens de liaison entre les deux profilés d'intersection du dièdre, comportant des
pièces de jonction fixées au voile central des profilés d'intersection et définissant
une charnière articulée d'axe parallèle à l'intersection dudit dièdre ; ces moyens
de liaison sont démontables et peuvent ainsi assurer, sans liaison soudée, la transmission
des efforts entre les deux plans du dièdre.
[0029] Un exemple de tels moyens de liaison est illustré aux figures 2 à 9, tandis qu'un
noeud assemblé d'arêtier de rive est représenté à la figure 10, une portion de structure
plus complète, du type de celle de la figure 1e, étant représentée à la figure 11.
[0030] Il convient de noter que les profilés 3 à 6 représentés à la figure 10 sont de type
connu, et que la découpe particulière de leur section ne fait pas partie de l'invention
(des rainures sont ménagées, comme à l'habitude pour recevoir des joints d'étanchéité
et/ou divers organes de fixation de panneaux). Il va de soi que les profilés porteurs,
ici fermés, pourraient être ouverts, par exemple en U ou en Q, tout en définissant
une cavité longitudinale.
[0031] On remarquera que les profilés porteurs 3, 4 sont identiques, de même que les profilés
d'intersection 5, 6, ce qui n'est naturellement pas une obligation, mais constitue
un avantage au niveau de l'assemblage et du coût de production de la structure. Les
moyens de liaison seront ainsi de préférence identiques de part et d'autre de l'intersection
du dièdre.
[0032] Conformément à un aspect particulièrement important de l'invention, des tronçons
de profilés 11, 12, formant manchons, sont fixés sur une plaque intermédiaire d'appui
13, elle-même fixée contre la face adjacente du voile central 14 des profilés d'intersection
; ils présentent un contour extérieur permettant leur encastrement dans la cavité
longitudinale des poteaux porteurs. Pour ne pas charger inutilement la figure, ces
tronçons de profilés sont symbolisés en traits mixtes par leur section droite d'extrémité
libre.
[0033] La longueur de ces tronçons ne doit pas être trop grande pour ne pas compliquer l'assemblage,
mais être cependant suffisante pour la reprise des efforts de flexion. L'autre extrémité,
adjacente au profilé d'intersection, présente un angle de coupe identique à celui
de la section des profilés porteurs, cet angle définissant la direction de l'intersection
du dièdre.
[0034] On peut naturellement prévoir, en cas de besoin, une liaison supplémentaire, par
exemple par boulonnage, entre les tronçons de profilés et les profilés porteurs associés.
[0035] De l'autre côté du voile 14, on trouve une pièce de jonction 15 constituant par son
étrier 16 un élément d'une charnière d'articulation d'axe 17, fixée par son embase
18 contre le profilé d'intersection, ici par des boulons 19 traversant le voile dudit
profilé et dont l'extrémité est reçue dans un taraudage associé de la plaque d'appui
intermédiaire 13. Le voile 14 sera avantageusement percé de trous oblongs (non représentés)
pour un réglage in situ de la fixation de la pièce intermédiaire d'appui 13 sur le
tronçon de profilé 11 ou 12 associé. Le voile 14 peut également comporter une rainure
médiane longitudinale (non représentée) permettant un réglage supplémentaire de la
position de l'étrier 16, ce qui facilite encore les ajustements in situ et supprime
la nécessité de montage et/ou usinage préalable.
[0036] La structure de ces moyens de liaison sera mieux comprise en se reportant aux figures
2 à 9.
[0037] La plaque d'appui intermédiaire 13 (figures 2, 3) présente des gorges 20, délimitant
deux faces d'appui 21 en contact contre le voile du profilé d'intersection une fois
l'assemblage terminé, et pouvant recevoir des sabots d'appui 23 dont la position est
réglable grâce à des lumières oblongues telles que 123. Ces sabots (figures 6, 7)
présentent un évidement central 24, et un berceau incurvé 25 recevant en appui une
cale 26 (figures 8, 9). Cette cale présente une face 27 incurvée, ce qui permet un
certain débattement angulaire (angle
c) par rapport au sabot 23, et une face plane 28 offrant un appui efficace et bien
adapté pour la tête d'un boulon de fixation. La fixation de la plaque 13 sur le tronçon
de profilé associé, formant manchon, se fait aisément par des boulons dont la tige
passe par l'ouverture 29 de la cale, l'évidement 24 du sabot, la lumière oblongue
123 de la plaque, et enfin dans une alvéovis ménagée à cet effet sur ledit tronçon.
[0038] La pièce de jonction 15 présente quant à elle une embase 18 surmontée d'un étrier
16 destiné à recevoir un boulon d'articulation 30 (figure 10). Des trous 31 permettent
le passage des tiges de boulons de fixation dont la tige est reçue, après avoir traversé
le voile du profilé d'intersection, dans des taraudages associés 32 de la plaque d'appui
intermédiaire 13.
[0039] On observera que si l'on ne se trouve pas dans le cas d'un noeud d'arêtier de rive
du type illustré à la figure 10, mais d'un noeud plus simple avec des directions orthogonales
entre les profilés porteurs et le profilé d'intersection adjacent, il est possible
de se passer de la plaque d'appui intermédiaire 13 ; à cet effet, l'embase 18 de la
pièce de jonction présente avantageusement un contour correspondant sensiblement à
la section droite du tronçon de profilé en vue d'une fixation directe sur ledit profilé,
ce qui évite de prévoir deux types différents de pièces de jonction.
[0040] Un capot 33 (figure 10) vient avantageusement se clipser sur les profilés d'intersection
pour reconstituer la feuillure dudit profilé et définir avec celui-ci un volume de
remplissage, tout en améliorant l'esthétique de la structure (des ouvertures sont
prévues pour le passage des extrémités des profilés porteurs, tout en masquant l'assemblage)
; il va de soi qu'un capot (non représenté) viendra masquer les moyens de liaison
disposés entre deux profilés d'intersection adjacents.
[0041] La résolution de cas particuliers, tels qu'un noeud triple au voisinage de noues,
est illustrée à la figure 12. La noue de toiture 10 et la jonction de façade 34 sont
ici définies par des demi-profilés 4' et 3' ; le raccordement au niveau des profilés
d'intersection est réalisé sur le même principe, mais on utilise des tronçons de profilés
dont la section est réduite pour permettre leur encastrement dans les deni-profilés.
Les problèmes de raccords d'arrêtier et de sablière pourront être résolus de la même
manière. Les drainages et les finitions peuvent ainsi être traités de la même façon
que pour les raccordements de toiture sur façade simple.
[0042] Il est naturellement possible d'utiliser le principe de tronçons de profilés encastrés
pour la fixation des poteaux porteurs sur gros oeuvre (lignes 7, 8 par exemple), au
moyen d'une plaque intermédiaire analogue à la plaque 13, acceptant une inclinaison
du profilé porteur 3 ou 4 par rapport au plan d'appui sur gros oeuvre. Le seul cas
où on ne peut utiliser ce type de raccordement est celui de la fixation directe sur
le gros oeuvre pour le profilé d'intersection inférieur (figure 1b). Il est cependant
avantageux de l'utiliser le plus possible, car il constitue un système simple qui
permet d'éviter un ajustement précis de l'ensemble au montage, et offre une bonne
résistance mécanique (efforts de flexion, absorbtion des déplacements dus aux dilatations).
[0043] La structure porteuse de l'invention peut être aisément préassemblée en usine par
sous-ensembles, ce qui facilite le montage in situ, et évite les erreurs ou maladresses
d'assemblage.
[0044] L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits,
mais englobe toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques
essentielles figurant aux revendications.
1. Structure porteuse pour la réalisation d'éléments volumiques, notamment destinés
à être accolés à des bâtiments, dont la surface extérieure présente au moins deux
plans formant un dièdre, l'un au moins desdits plans étant défini par au moins deux
profilés porteurs présentant une cavité longitudinale, et le bord de chaque plan,
adjacent à l'intersection du dièdre, étant matérialisé par un profilé d'intersection
comportant un voile central, caractérisée par le fait que des premiers moyens de liaison
(11, 12, 13) sont prévus pour fixer chaque profilé d'intersection (5, 6) audit plan
associé, lesdits premiers moyens de liaison, comportant, lorsque le plan est défini
par des profilés porteurs (3, 4), des tronçons de profilés (11, 12) fixés au moyen
d'une plaque intermédiaire d'appui (13) sur le profilé d'intersection associé et encastrés
dans la cavité correspondante desdits profilés porteurs, et que des deuxièmes moyens
de liaison (15) sont prévus entre les profilés d'intersection (5, 6), lesdits deuxièmes
moyens de liaison comportant des pièces de jonction (15) fixées au voile central des
profilés d'intersection (5, 6) et définissant une charnière articulée dont l'axe (17)
est essentiellement parallèle à l'intersection du dièdre mais forme un angle quelconque
avec la direction des profilés porteurs définissant le ou les plans dudit dièdre,
lesdits premiers et deuxièmes moyens de liaison étant démontables et assurant, sans
liaison soudée, la transmission des efforts entre les deux plans concernés de la structure
porteuse.
2. Structure porteuse selon la revendication 1, caractérisée par le fait que l'un
des deux plans formant un dièdre est défini par des profilés porteurs (4) présentant
une cavité longitudinale, lesdits profilés porteurs ayant de préférence une direction
essentiellement parallèle à la ligne de plus grande pente dudit plan, l'autre plan
étant défini par le bâtiment lui-même, les premiers moyens de liaison du profilé d'intersection
(5) associé à ce dernier plan réalisant une fixation directe dudit profilé sur le
gros oeuvre.
3. Structure porteuse selon la revendication 1, caractérisée par le fait que chacun
des deux plans formant un dièdre est défini par des profilés porteurs (3, 4) présentant
une cavité longitudinale, lesdits profilés porteurs ayant de préférence une direction
essentiellement parallèle à la ligne de plus grande pente du plan qu'ils définissent.
4. Structure porteuse selon la revendication 3, caractérisée par le fait que certains
au moins des profilés porteurs (3, 4) sont essentiellement organisés par paires de
profilés identiques, une paire comportant un profilé porteur de chaque plan, les premiers
et les deuxièmes moyens de liaison étant disposés au niveau des extrémités desdits
profilés porteurs.
5. Structure porteuse selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée par le fait
que chaque profilé d'intersection (5, 6) comporte un voile central (14) généralement
plan, de part et d'autre duquel sont disposés les premiers et deuxièmes moyens de
liaison, ledit voile étant percé de trous oblongs pour un réglage in situ de la fixation
de la pièce intermédiaire d'appui (13) sur le tronçon de profilé (11, 12) associé.
6. Structure porteuse selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée par le fait
que les sections d'extrémité des profilés porteurs (3, 4) et des tronçons de profilés
(11, 12) associés, adjacentes au profilé d'in- tersectior. considéré forment des plans
essentiellement parallèles à la direction dudit profilé d'intersection.
7. Structure porteuse selon l'une des revendications 5 et 6, caractérisée par le fait
que la plaque intermédiaire d'appui (13) est fixée d'une part sur une section d'extrémité
du tronçon de profilé, et d'autre part contre la face adjacente du voile central (14)
du profilé d'intersection (5, 6).
8. Structure porteuse selon la revendication 7, caractérisée par le fait que la plaque
intermédiaire d'appui (13) présente, du côté opposé à celui de la section d'extrémité
du tronçon de profilé, au moins une gorge (20) recevant des moyens de fixation sur
ledit tronçon, ces moyens permettant une fixation pour une certaine plage angulaire
du plan de ladite section d'extrémité par rapport à une section droite.
9. Structure porteuse selon la revendication 8, caractérisée par le fait que les moyens
de fixation de la plaque intermédiaire d'appui (13) sur le tronçon de profilé comportent
au moins un sabot d'appui (23) disposé dans une gorge associée (20) de ladite plaque,
ledit sabot supportant une cale (26) d'orientation variable servant d'appui à la tête
d'un boulon de fixation.
10. Structure porteuse selon la revendication 9, caractérisée par le fait que la cale
(26) présente une face plane (28) pour l'appui de la tête de boulon, et une face incurvée
(27) disposée contre un berceau correspondant prévu sur le sabot d'appui (23).
11. Structure porteuse selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisée par le
fait que les deuxièmes moyens de liaison comportent au moins une pièce de jonction
(15) en appui contre le voile central du profilé d'intersection (5, 6) et fixée sur
la plaque intermédiaire d'appui (13) par des moyens traversant le voile central du
profilé d'intersection (5, 6).
12. Structure porteuse selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisée par le
fait qu'un profil capot (33) est clipsé sur le profilé d'intersection (5, 6) pour
reconstituer la feuillure dudit profilé et définir avec celui-ci un volume de remplissage,
ledit profil capot présentant des ouvertures pour le passage des extrémités des profilés
porteurs, tout en masquant l'assemblage desdits profilés porteurs sur le profilé d'intersection
associé.
13. Structure porteuse selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisée par le
fait que des tronçons de profilés de=section réduite sont prévus pour un encastrement
dans des demi-profilés porteurs (3', 4') associés à la zone de raccordement entre
deux dièdres adjacents dont les plans respectifs sont sécants.