[0001] La présente invention concerne un procédé de traitement anti-feutrage de fibres kératiniques
non teintes, de toute origine, quel que soit le stade d'élaboration de la matière,
le procédé précité comprenant une oxydation basique catalysée par un sel métallique.
[0002] Au cours des diverses opérations de tissage, et du fait du vieillissement par suite
notamment des lavages et de l'usure, on observe, pour les tissus n'ayant subi aucun
traitement pour l'éviter, un feutrage plus ou moins marqué qui diminue considérablement
les qualités et la valeur de ces tissus, notamment dans la confection des vêtements.
[0003] On connaît de nombreux procédés en vue de supprimer le plus possible le feutrage
des fibres et des tissus en général.
[0004] Certains procédés sont basés sur la chloruration des fibres kératiniques à l'aide
de composés organiques chlorés et en présence de sel métallique en particulier de
métaux alcalins, mais les fibres ainsi traitées ont un toucher plus rèche et moins
agréable.
[0005] Le brevet US 2 599 977 enseigne un traitement anti-feutrage de la laine par imprégnation
avec des composés de cuivre, nickel, argent ou mercure suivi d'un traitement aux peroxydes.
[0006] D'autres procédés utilisent des compositions comprenant l'association de composés
cationiques, notamment de composés d'ammonium quaternaire et d'agents de surface.
[0007] D'autres procédés utilisent aussi des compositions comprenant des prépolymères ultérieurement
polymérisés sur la fibre, ou encore la fixation sur la fibre de résines du type cationique.
[0008] Les procédés précités présentent l'inconvénient, soit d'être trop spécifiques au
type de fibres traitées, soit de modifier le toucher d'une façon trop éloignée du
toucher naturel de la fibre, et le plus souvent d'être très onéreux du fait des ingrédients
utilisés ou de la durée et de la complexité du traitement.
[0009] L'invention a pour objet un procédé anti-feutrage respectant le plus possible la
structure de la fibre kératinique traitée, et préservant largement ses qualités initiales
de toucher, ce qui est très recherché par les utilisateurs.
[0010] L'invention a également pour objet la mise en oeuvre d'un procédé anti-feutrage simple,
rapide, et d'une application très générale aux divers types de fibres kératiniques.
[0011] L'invention a enfin pour objet la matière kératinique traitée, présentant des propriétés
anti-feutrage remarquables, tout en conservant des qualités de toucher très voisines
de celles de la matière kératinique naturelle.
[0012] Le procédé de l'invention consiste essentiellement à traiter une fibre kératinique,
en milieu aqueux avec une très faible quantité d'un sel suffisamment soluble d'un
métal polyvalent, en présence d'un acide organique faible et à chaud, de façon à fixer
sur la fibre une couche mince et continue du sel métallique, à traiter la fibre ainsi
revêtue par chauffage dans un bain aqueux oxydant en présence d'une base organique,
la fibre étant ensuite lavée de façon appropriée, et passée dans un bain acide avant
de l'essorer et de la sécher.
[0013] Bien que le mécanisme procurant le résultat anti-feutrant recherché ne soit pas encore
bien établi, il semble que le sel métallique réparti en une couche mince autour de
la fibre de kératine ait une action catalytique selon laquelle, en milieu oxydant
basique, se produirait une modification superficielle de la fibre, avec ouverture
des ponts de soufre de la kératine et un réarrangement partiel de la structure comprenant
des ponts de soufre et d'azote.
[0014] De façon plus précise, on effectue le traitement selon les stades suivants :
On mouille à froid la matière, préalablement pressée à sec, avec de l'eau épurée contenant
un agent détersif, et après l'addition d'un séquestrant des ions métalliques, et éventuellement
d'un phosphate alcalin si la matière est très sale, on effectue un lavage à la température
de 40 à 55 °C avec circulation du bain pendant un laps de temps suffisant pour obtenir
une matière débarrassée de ses impuretés naturelles ou étrangères, après quoi on évacue
le bain et on rince la matière à l'eau épurée.
[0015] On traite la matière ainsi obtenue avec un bain d'eau épurée contenant pour 100 kg
de matière, 0,4 à 1,6 molécule gramme et de préférence 0,6 à 1,2 molécule gramme d'un
sel soluble d'un métal à plusieurs valences, et après avoir acidifié le bain avec
un acide organique jusqu'à l'obtention d'un pH de 3 à 4, on le chauffe lentement jusqu'à
une température de 60 à 70 °C que l'on maintient avec circulation du bain pendant
un laps de temps suffisant pour obtenir une fixation homogène du sel métallique sur
la fibre, le bain étant ensuite évacué et la matière rincée à l'eau épurée.
[0016] On traite la matière rincée ainsi obtenue, par un bain d'eau épurée en présence d'un
agent oxydant n'introduisant pas d'ion métallique autre qu'alcalin et d'une base organique,
pour obtenir un pH de 8,5 à 9, et l'on chauffe le bain à une température de 45 à 50
°C, tout en maintenant le pH dans la gamme précitée, le bain étant ensuite évacué
et la matière rincée à l'eau épurée froide.
[0017] On traite la matière rincée ainsi obtenue, par un bain d'eau épurée contenant un
agent réducteur n'introduisant pas d'ion métallique autre qu'alcalin, et un agent
séquestrant, de préférence à chaud à une température inférieure à 50°C, le bain étant
ensuite évacué et la matière rincée à l'eau épurée.
[0018] On traite enfin la matière ainsi obtenue, par un bain d'eau épurée contenant un acide
organique jusqu'à l'obtention d'un pH de 3 environ, avec circulation pendant un laps
de temps suffisant pour obtenir une répartition homogène de l'acide, la matière étant
ensuite éventuellement soit teinte directement, soit essorée et séchée sur acide.
[0019] Il est essentiel d'utiliser, dans chacun des stades du procédé, de l'eau épurée de
préférence de l'eau déionisée ou bipermutée, et de toute façon elle doit avoir un
degré hydrotimétrique inférieur à 15 degrés hydrotimétrique français.
[0020] On utilise la matière première kératinique sous une forme suffisamment pressée à
sec pour éviter les chemins préférentiels de circulation du bain dans la masse.
[0021] L'agent détersif utilisé est de préférence détersif non-ionique tel qu'un condensat
d'oxyde d'alcoylène en C
2 à C
4 sur une molécule d'un composé aliphatique en C
8 à C
30, comme par exemple un condensat de 5 à 15 moles d'oxyde d'éthylène et d'un alcool
aliphatique en C
10 à C,
5, ou un détersif analogue, en une quantité d'environ 1 à 2 g/litre de bain.
[0022] Comme agent séquestrant des ions métalliques on utilise notamment des composés de
l'éthylènedia- mine ou des composés analogues, et de préférence l'acide éthylène diaminotétracétique
ou EDTA, en une quantité d'environ 1 à 2 g/litre de bain.
[0023] Comme phosphate alcalcin on utilise de préférence le phosphate trisodique en une
quantité d'environ 0,5 à 1 g/litre de bain.
[0024] Pour effectuer ce stade de lavage initial, on peut utiliser tout autre agent détersif
ou séquestrant permettant d'obtenir un résultat analogue, c'est-à-dire une matière
débarrassée de ses impuretés naturelles ou étrangères et notamment de sels métalliques
autres qu'alcalins.
[0025] Dans le stade de mordançage, on utilise comme sel d'un métal à plusieurs valences
suffisamment soluble dans l'eau à la température du traitement, des sels cuivriques
ou des sels ferreux, des sels d'aluminium, de titane ou de chrome. Selon un mode de
réalisation, on utilise des sels cuivriques, notamment le sulfate de cuivre en raison
de sa grande solubilité et de son coût faible. La quantité de cuivre utilisé sous
forme de sel cuivrique correspond à 0,023 6-0,095 % et de préférence à 0,035-0,075
% en poids de cuivre par rapport au poids des fibres kératiniques.
[0026] Toutefois, les sels ferreux, les sels d'aluminium, les sels de titane et les sels
de chlorure ayant une solubilité suffisante dans les conditions du bain utilisé donnent
également de bons résultats.
[0027] On utilise avantageusement parmi les sels d'aluminium, le sulfate, le chlorure et
le nitrate ; parmi les sels ferreux le chlorure, le nitrate et le sulfate, parmi les
sels de titane le trichlorure et l'oxalate, parmi les sels de chrome le chlorure Cl
2Cr, le nitrate, l'oxalate et l'acétate.
[0028] Pour obtenir l'acidification du bain de mordançage jusqu'à pH 3 à 4, on utilise un
acide organique comme l'acide acétique, l'acide formique, l'acide citrique ou un acide
analogue, l'acide acétique étant préféré.
[0029] La montée en température jusqu'à 60 à 70 °C, s'effectue lentement avec circulation
du bain de façon à obtenir une répartition la plus homogène possible, et la température
est ensuite maintenue, toujours avec circulation du bain, jusqu'à ce que la fixation
du sel métallique sur la fibre soit suffisante, ce qui est éventuellement contrôlé
par l'évolution de la coloration du bain ou par toute autre méthode de dosage, notamment
par potentiométrie.
[0030] Comme oxydant on utilise de préférence de l'eau oxygénée à 130 volumes en une quantité
nécessaire pour obtenir un bain correspondant à une teneur de 2 à 3 et de préférence
2,5 volumes d'eau oxygénée, c'est-à-dire 6 à 9 et de préférence environ 7,6 g d'eau
oxygénée par litre, mais on peut également utiliser tout oxydant ou système oxydant
équivalent n'introduisant pas dans le bain d'ions métalliques autres qu'alcalins.
[0031] Comme base organique on utilise de préférence une alcanolamine en C
z-C
4, telle que la mono-, la di-ou la tri-éthanolamine, cette dernière donnant d'excellents
résultats.
[0032] Le pH est maintenu dans la gamme de 8,5 à 9 par addition de quantités supplémentaires
de la base organique. Le chauffage à la température de 45 à 50 °C, au cours duquel
s'effectue un dégagement modéré d'oxygène, est maintenu pendant un laps de temps de
1 heure 30 à 2 heures pour une charge totale de l'ordre de 1 000 kg avec un rapport
de bain de l'ordre de 1 : 10.
[0033] Le lavage effectué en présence d'un agent réducteur et d'un agent séquestrant a pour
but de débarrasser complètement la matière des ingrédients utilisés dans les traitements
précédents. Comme réducteur on utilise de préférence un hydrosulfite alcalin tel que
l'hydrosulfite de soude et comme séquestrant l'EDTA, étant entendu que tout autre
agent réducteur n'introduisant pas d'ions métalliques autres qu'alcalins ou tout autre
agent séquestrant des ions métalliques peut également convenir.
[0034] Le procédé de l'invention s'effectue à la cuve dans une installation de teinture
appropriée, de préférence en inox, munie d'une bonne circulation du bain avec possibilité
d'inverser la circulation, en évitant une circulation trop violente ainsi qu'un pressage
trop puissant de la matière.
[0035] Comme fibre kératinique on peut utiliser des fibres animales les plus variées, notamment
la laine, les poils de lapin, de chameau, des tissus de cachemire, d'alpaga, etc...
[0036] Les fibres utilisées sont des fibres non teintes, pouvant être soit écrues, soit
colorées naturellement. Dans ce dernier cas la nuance d'origine est modifiée : elle
est généralement plus ou moins éclaircie. Les écrus ne sont pratiquement pas modifiés.
[0037] Le traitement peut être effectué sur des fibres en bourre ou filées, tissées ou tricotées.
Selon la présentation de la matière, les rapports de bain c'est-à-dire « matière traitée
: bain peuvent varier largement de 1 : 5 à 1 : 20 mais de préférence on utilise un
rapport de bain de 1 : 8 à 1 : 15.
[0038] Le procédé de l'invention permet d'obtenir une fibre naturelle pour laquelle le feutrage
est considérablement diminué, et dont les qualités de toucher restent pratiquement
inchangées.
[0039] La matière obtenue après le dernier traitement en bain acide peut être teinte directement,
ou bien essorée, séchée et stockée.
[0040] Les exemples suivants dans lesquels, sauf indication contraire, les pourcentages
sont indiqués en poids et les températures en degrés centigrades, permettront de mieux
comprendre l'objet de l'invention.
Exemple 1 : Traitement anti-feutrage d'une laine du type « finesse prime en bourre
Lavage
[0041] Dans un appareil en inox à circulation par pompe ayant une capacité utile d'environ
1000 litres, on charge 100 kg de matière pressée à sec dans le panier de l'appareil,
on la mouille à la température de 20 °C avec de l'eau épurée, et l'on complète le
bain jusqu'à 900 litres d'eau épurée, en ajoutant 1,2 kg du produit de réaction d'un
alcanol primaire en C
12 avec 10 molécules d'oxyde d'éthylène, ainsi que 0,9 kg d'une solution à 40 % d'acide
éthylène diaminotétracétique ou EDTA et 0,450 kg de phosphate trisodique. On chauffe
le bain à la température de 40 à 45 °C et on le maintient avec circulation à cette
température pendant un laps de temps d'environ 30 minutes.
[0042] On évacue ensuite le bain et l'on rince abondamment la matière à l'eau épurée. Cette
opération de lavage est répétée plusieurs fois si nécessaire jusqu'à l'obtention d'une
matière débarrassée de ses impuretés.
Mordançage
[0043] On prépare un bain avec de l'eau épurée à laquelle on ajoute 100 g de sulfate de
cuivre (0,626 molécule) préalablement dissous dans une quantité suffisante d'eau chaude.
On ajoute ensuite 900 g d'acide acétique concentré ce qui permet d'obtenir un pH d'environ
3-4, on chauffe le bain, avec circulation, jusqu'à la température de 70° en un laps
de temps de 15 minutes, et l'on maintient le bain à cette température pendant environ
1 heure. On évacue le bain et on rince la matière à l'eau épurée froide.
Oxydation en présence d'une base organique
[0044] On prépare le bain avec de l'eau épurée à laquelle on ajoute 18 litres d'eau oxygénée
à 130 volumes, de façon à obtenir environ 900 litres de bain à environ 2,5 volumes.
On ajoute ensuite 4,5 kg de triéthanolamine. On chauffe le bain à la température de
45 °C en un laps de temps d'environ 15 minutes, avec circulation, et l'on maintient
le bain à cette température pendant 2 heures, tout en ajustant le pH de 8,5 à 9 par
des additions éventuelles de triéthanolamine. On observe un dégagement faible et régulier
d'oxygène, le bain restant pratiquement incolore.
[0045] On évacue le bain et l'on rince abondamment la matière à l'eau épurée froide.
Lavage de fin de traitement
[0046] On lave la matière avec un bain constitué par 900 litres d'eau épurée contenant 1,8
kg d'hydrosulfite de soude et 0,450 kg d'acide éthylènediaminotétraacétique en solution
aqueuse à 40 %. On chauffe le bain jusqu'à la température de 40 °C, avec circulation,
et on le maintient à cette température pendant 30 minutes. On évacue le bain et l'on
rince abondamment la matière avec de l'eau épurée froide.
Lavage final
[0047] On traite la matière ainsi rincée avec un bain constitué par 900 litres d'eau épurée
contenant 0,9 kg d'acide acétique concentré, et cela avec circulation du bain pendant
15 minutes. On évacue ensuite le bain, on essore la matière et on la sèche.
[0048] On obtient ainsi une laine de qualité « finesse prime » en bourre ayant une grande
résistance au feutrage.
[0049] On obtient des résultats tout à fait analogues, notamment avec les poils de chameau
ou d'alpaga.
Exemple 2 : Traitement anti-feutrant de poils de lapin
[0050] On effectue le traitement dans les mêmes conditions que celles indiquées dans l'exemple
1, sauf qu'on effectue le mordançage avec une quantité de 1,232 mole de sulfate de
cuivre (200 g) pour 100 kg de poils de lapin, et que dans le stade d'oxydation en
milieu basique, on utilise 5,4 kg de triéthanolamine pour 900 litres de bain.
[0051] A la fin du traitement on obtient un poil de lapin ayant d'excellentes propriétés
anti-feutrage.
Exemples 3 à 10
[0052] On répète les exemples 1 et 2 sauf qu'on remplace le sulfate de cuivre respectivement
par le chlorure de fer II, le sulfate d'aluminium, le trichlorure de titane et le
chlorure de chrome Il. On obtient également de bons résultats.
1. Procédé de traitement anti-feutrage de fibres kératiniques, comprenant un lavage
préalable, le passage dans un bain contenant un sel soluble dans l'eau d'un métal,
suivi du passage dans un bain contenant un agent oxydant en présence d'un composé
basique et un lavage de fin de traitement, suivi d'un passage en bain acide, ce procédé
étant caractérisé par le fait que :
1) on mouille à froid la matière, préalablement pressée à sec, avec de l'eau épurée
contenant un détersif et on la débarrasse de ses impuretés naturelles ou étrangères
par un lavage à chaud dans un bain d'eau épurée contenant des agents détersifs en
présence d'au moins un séquestrant des ions métalliques et éventuellement d'un phosphate
alcalin, le bain étant ensuite évacué et la matière rincée à l'eau épurée ;
2) on traite la matière rincée ainsi obtenue par un bain d'eau épurée, contenant pour
100 kg de matière 0,4 à 1,6 molécule et de préférence 0,6 à 1,2 molécule d'un sel
soluble dans l'eau d'un métal polyvalent, choisi parmi les sels cuivriques, les sels
ferreux, les sels d'aluminium, les sels de titane, et les sels de chrome ayant un
pH de 3 à 4 obtenu par addition d'un acide organique, chauffé jusqu'à une température
de 60 à 70 °C avec circulation du bain pendant un laps de temps suffisant pour obtenir
la fixation homogène du sel métallique sur la fibre, le bain étant ensuite évacué
et la matière rincée à l'eau épurée ;
3) on traite la matière rincée ainsi obtenue par un bain d'eau épurée en présence
d'un agent oxydant n'introduisant pas d'ion métallique autre qu'alcalin et d'une base
organique pour obtenir un pH de 8,5 à 9, à une température de 45 à 50 °C pendant un
laps de temps de 1 heure 30 à 2 heures tout en maintenant le pH dans la gamme précitée
par addition de la base organique, le bain étant ensuite évacué et la matière rincée
à l'eau épurée froide ;
4) on traite la matière rincée ainsi obtenue par un bain d'eau épurée contenant un
agent réducteur n'introduisant pas d'ion métallique autre qu'alcalin et un agent séquestrant,
de préférence à chaud, jusqu'à l'élimination des ingrédients utilisés dans le traitement,
le bain étant ensuite évacué et la matière rincée à l'eau épurée ; et
5) on traite la matière ainsi obtenue par un bain d'eau épurée ayant un pH de 3 environ
obtenu par addition d'un acide organique, avec circulation pendant un laps de temps
suffisant pour obtenir une répartition homogène de l'acide, la matière étant ensuite
éventuellement soit teinte directement, soit essorée et séchée sur acide, l'eau épurée
utilisée dans le procédé ayant un degré hydrométrique inférieur à 15 degrés hydrométriques
français.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise comme sel
métallique soluble dans l'eau, un sel de cuivre.
3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise comme sel
soluble dans l'eau, le sulfate de cuivre.
4. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise comme acide
organique, l'acide acétique, l'acide formique ou l'acide citrique.
5. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise comme oxydant,
l'eau oxygénée.
6. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise comme base
organique, une alcanolamine en C2-C4.
7. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait que la base organique
est choisie parmi la monoéthanolamine, la diéthanolamine et la triéthanolamine.
8. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise comme agent
réducteur un hydrosulfite alcalin.
9. Procédé selon la revendication 1, caractérisé par le fait qu'on utilise un sel
soluble dans l'eau choisi parmi les sels ferreux, les sels d'aluminium, les sels de
titane et les sels de chrome.
1. Antifelting treatment process for keratinic fibres, comprising a preliminary wash,
a pass through a bath containing a water-soluble salt of a metal, followed by a pass
through a bath containing an oxidizing agent in the presence of a basic compound and
a wash to finish the treatment, followed by a pass through an acidic bath, this process
being characterized in that :
1) the material, pressed dry beforehand, is wetted cold with purified water containing
a detergent and it is freed from its natural or foreign impurities by a hot wash in
a bath of purified water containing detergent agents in the presence of at least one
sequestering agent for metal ions and, if desired, an alkali metal phosphate, the
bath being then discharged and the material being rinsed with purified water ;
2) the rinsed material thus produced is treated with a bath of purufied water containing,
per 100 kg of material, 0.4 to 1.6 mole and preferably 0.6 to 1.2 mole of a water-soluble
salt of a polyvalent metal chosen from cupric salts, ferrous salts, aluminium salts,
titanium salts and chromium salts having a pH of 3 to 4 obtained by adding an organic
acid, heated to a temperature of 60 to 70 °C with circulation of the bath for a sufficient
period of time to obtain homogeneous bonding of the metal salt onto the fibre, the
bath being then discharged and the material rinsed with purified water ;
3) the rinsed material thus obtained is treated with a bath of purified water in the
presence of an oxidizing agent which does not introduce any metal ion other than an
alkali metal ion, and an organic base, to obtain a pH of 8.5 to 9, at a temperature
from 45 to 50 °C for a period of time of 1 hour 30 to 2 hours, while maintaining the
pH in the abovementioned range by adding the organic base, the bath being then discharged
and the material rinsed with cold purified water ;
4) the rinsed material thus obtained is treated with a bath of purified water containing
a reducing agent which does not introduce any metal ion other than an alkali metal
ion, together with a sequestering agent, preferably hot, until the ingredients used
in the treatment are removed, the bath being then discharged and the material rinsed
with purified water ; and
5) the material thus obtained is treated with a bath of purified water having a pH
of approximately 3 obtained by the addition of an organic acid, with circulation for
a sufficient period of time to obtain a homogeneous acid distribution, the material
being then, if desired, either dyed directly or dewatered and dried after treatment
with the acid, the purified water used in the process having a hardness of less than
15 degrees on the French hardness scale.
2. Process according to Claim 1, characterized in that the water-soluble metal salt
used is a copper salt.
3. Process according to Claim 1, characterized in that the water-soluble salt used
is copper sulphate.
4. Process according to Claim 1, characterized in that the organic acid used is acetic
acid, formic acid or citric acid.
5. Process according to Claim 1, characterized in that hydrogen peroxide is used as
oxidizing agent.
6. Process according to Claim 1, characterized in that the organic base used is a
C2-C4 alkanolamine.
7. Process according to Claim 1, characterized in that the organic base is chosen
from monoethanolamine, diethanolamine and triethanolamine.
8. Process according to Claim 1, characterized in that an alkali metal dithionite
is used as reducing agent.
9. Process according to Claim 1, characterized in that a water-soluble salt chosen
from ferrous salts, aluminium salts, titanium salts and chromium salts is used.
1. Verfahren zur Filzfestbehandlung von Keratinfasern, bestehend aus einer vorhergehenden
Wäsche, einem Durchgang durch ein Bad mit einem wasserlöslichen Metallsalz, einem
Durchgang durch ein weiteres Bad mit einem Oxydationsmittel in Gegenwart einer basischen
Verbindung, einer Wäsche zur Beendigung der Behandlung und einem weiteren Durchgang
durch ein saures Bad, dadurch gekennzeichnet, dass man
1) das forerst trocken gepresste Material mit kaltem gereinigtem, ein Waschmittel
enthaltendem Wasser benetzt wird und durch eine heisse Wäsche in einem Bad aus gereinigtem
Wasser, das Waschmittel in Gegenwart mindestens eines Komplexbildners für Metallionen
und gegebenenfalls eines Alkaliphosphats enthält, von seinen natürlichen oder fremden
Verunreinigungen befreit, wird wobei das Bad dann abgelassen und das Material mit
gereinigtem Wasser gespült wird,
2) das dabei erhaltene gespülte Material mit einem Bad aus gereinigtem Wasser, das
auf 100 kg material 0,4 bis 1,6 Mol und vorzugsweise 0,6 bis 1,2 Mol eines wasserlöslichen
Salzes eines mehrwertigen Metalls, das unter Cuprisalzen, Ferrosalzen, Aluminiumsalzen,
Titansalzen und Chromsalzen ausgewählt ist, enthält, bei einem durch Zusatz einer
organischen Säure erhaltenen pH von 3 bis 4 behandelt, auf eine Temperatur von 60
bis 70 °C unter Badumlauf genügend lang erhitzt, um homogene Bindung der Metallsalze
an die Faser zu erzielen, das Bad dann ablässt und das Material mit gereinigtem Wasser
spült,
3) das so erhaltene gespülte Material mit einem Bad aus gereinigtem Wasser in Gegenwart
eines Oxydationsmittels, das kein Metallion einführt ausser Alkalimetall, und einer
organischen Base, um einen pH von 8,5 bis 9 zu erhalten, bei einer Temperatur von
45 bis 50 °C für einen Zeitraum von 1 1/2 bis 2 Stunden unter Aufrechterhaltung des
pH im obigen Bereich durch Zusatz organischer Base behandelt, danach das Bad ablässt
und das Material mit gereinigtem Wasser spült,
4) das so erhaltene gespülte Material mit einem Bad aus gereinigtem Wasser, das ein
Reduktionsmittel, das kein Metallion ausser Alkali einführt, und einen Komplexbildner
enthält, vorzugsweise in der Hitze bis zur Entfernung der bei der Behandlung verwendeten
Stoffe behandelt, das Bad danach ablässt und das Material mit gereinigtem Wasser spült,
und
5) das so erhaltene Material mit einem Bad aus gereinigtem Wasser, das einen durch
Zusatz einer organischen Säure erhaltenen pH von ungefähr 3 aufweist, unter Umlauf
genügend lange behandelt, um gleichmässige Verteilung der Säure zu erzielen, und das
Material dann gegebenenfalls entweder direkt färbt oder entwässert und über Säure
trocknet, wobei das in dem Verfahren verwendete gereinigte Wasser eine Härte unter
15° französischer Härte aufweist.
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass als wasserlösliches Metallsalz
ein Kupfersalz verwendet wird.
3. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass als wasserlösliches Salz
Kupfersulfat verwendet wird.
4. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass als organische Säure Essigsäure,
Ameisensäure oder Zitronensäure verwendet wird.
5. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass als Oxydationsmittel Wasserstoffperoxyd
verwendet wird.
6. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass als organische Base ein
C2-C4-Alkanolamin verwendet wird.
7. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass man die organische Base
unter Monoäthanolamin, Diäthanolamin und Triäthanolamin auswählt.
8. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass als Reduktionsmittel ein
Dithionit verwendet wird.
9. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass ein unter Ferrosalzen,
Aluminiumsalzen, Titansalzen und Chromsalzen ausgewähltes wasserlösliches Salz verwendet
wird.