[0001] La présente invention concerne un pince-étau du genre comprenant une première machoire
fixe solidaire d'un levier principal et une seconde machoire susceptible d'osciller
sur le levier principal et reliée, par une genouillère formant levier de manoeuvre,
au levier principal pour ouvrir ladite machoire mobile ou la bloquer en position de
fermeture sur l'objet à serrer par verrouillage de la genouillère après franchissement
d'un point mort.
[0002] Dans les pinces connues de ce type, le réglage de l'écartement de la seconde machoire
mobile est réalisé au moyen d'une crémaillère pratiquée dans les joues du levier principal.
L'axe d'oscillation de la mâchoire mobile est, en effet, susceptible d'être retenu
dans l'une des encoches de la crémaillère. Cette opération de réglage préalable de
l'écartement des mâchoires nécessite une manoeuvre de l'axe d'oscillation de la mâchoire
mobile pour l'amener au contact de la pièce à serrer et, selon son épaisseur, l'utilisateur
choisit l'encoche de la crémaillère appropriée.
[0003] Au contraire avec la pince-étau objet de l'invention, l'utilisateur n'a plus besoin
d'opérer le réglage préalable des mâchoires contre l'objet à serrer puisque celui-ci
a lieu automatiquement.
[0004] On connait par ailleurs une pince-étau définie dans le brevet GB 1355269. La pince
selon ce brevet présente un agencement particulier avec une mâchoire mobile en forme
de chape à son extrémité pour s'ajuster sur des flasques complémentaires de levier
fixe présentant en bout une forme consitu- tant la machoire fixe. Des découpes horizontale
et verticale sont réalisées sur les flasques et branches de la chape pour l'ajustement
et positionnement de deux axes de guidaop susceptibles de se déplacer d'une manière
limitée. Une pièce supplémentaire constituant une barre à came est disposée dans le
corps du levier fixe et peut se déplacer sous l'action d'un ressort assujetti à la
machoire mobile, lors du déplacement de la poignée de commande selon l'action d'une
biellette intermédiaire.
[0005] Une telle pince est d'une construction et montage complexe avec un nombre de pièces
considérables. Cette pince présente des inconvénients de réglage, et d'ajustement
de ses composants. Le mécanisme assurant le verrouillage en position des mâchoires
de serrage se trouve associé au corps de la pince et ainsi à la machoire fixe.
[0006] On connait également une pince définie dans le brevet US 4.275.623. Cette pince est
d'une structure très complexe. Les mâchoires ne sont pas agencées directement avec
les moyens assurant leur blocage. Le moyen de verrouillage des mâchoires en position
de serrage est disposé à la partie arrière du levier fixe. Ce moyen présente une structure
associée avec des éléments nombreux et particuliers, chariot, barre de came, ressort.
Le réglage des mâchoires sur la pièce à serrer s'effectue préalablement par une intervention
manuelle différente sur d'autres mécanismes, puis le verrouillage est réalisé avec
une barre d'accouplement.
[0007] L'invention vise une pince de conception simple et fiable, en limitant le nombre
de pièces du mécanisme de verrouillage des mâchoires. De manière tout à fait différente
le mécanisme de verrouillage n'est plus disposé dans le levier ou machoire fixe mais
est assujetti directement avec la mâchoire mobile, ce qui va à l'encontre des solutions
proposées à ce jour.
[0008] Dans ce but, la mâchoire mobile dont l'axe d'oscillation est guidé dans une lumière
oblongue du levier principal, comporte un moyen de blocage et verrouillage dudit axe
quel que soit l'écartement de la mâchoire mobile par rapport à l'autre mâchoire fixe
du levier principal.
[0009] Suivant une première forme d'exécution de l'invention, le moyen de blocage de l'axe
de la mâchoire, est constitué par l'axe lui-même qui est oval et dont le plus grand
diamètre est légèrement supérieur à la largeur de la lumière oblongue dans laquelle
il peut se déplacer, de sorte que, quand la mâchoire mobile oscille, les deux psles
de son axe se coincent contre les rives de la lumière oblongue, bloquant ladite mâchoire.
[0010] Suivant une autre forme d'exécution de l'invention, le moyen de blocage de l'axe
de la mâchoire mobile est constitué par une came que forme l'extrémité supérieure
de ladite mâchoire et qui prend appui contre une paroi perpendiculaire accouplant
les deux joues du levier principal, de sorte que le mouvement d'oscillation de ladite
mâchoire provoque le coincement de la came contre ladite paroi.
[0011] Suivant une autre forme de réalisation, la partie arrière de la machoire mobile est
agencée avec un profil en forme de disque, de part et d'autre dudit profil étant rapportée,
centrée et fixée une plaquette profilée agencée avec un profil établi selon'un parallélogramme
déformé angulairement dans ses plans axial et transversal pour s'adapter aux formes
et dimensions des lumières oblongues de chaque flasque du levier fixe.
[0012] Ces caractéristiques et d'autres encore ressortiront de la suite de la description.
[0013] Pour fixer l'objet de l'invention illustré d'une manière non limitative aux figures
du dessin où :
- La figure 1 est une vue en élévation d'une pince-étau selon l'invention, comportant
un premier moyen de blocage de l'axe de la mâchoire mobile.
- La figure 2 montre le détail à échelle agrandie de ce moyen de blocage.
- La figure 3 est une vue en élévation d'une pince-étau comportant un autre moyen
de blocage de l'axe de la mâchoire mobile.
- La figure 4 montre le détail à échelle agrandie de ce moyen de blocage.
- La figure 5 est une vue en perspective partielle d'une pince-étau selon l'art antérieur
avant montage.
- La figure 6 est une vue partielle selon la figure 1 illustrant l'effet de serrage
et de blocage de l'axe profilé dans la lumière établie sur les flasques du levier
fixe,
- La figure 7 est une vue en perspective partielle de la pince étau perfectionnée
selon l'invention avant montage,
- La figure 8 est une vue en coupe transversale illustrant le montage de la pince-étau
selon la figure 7,
- Les figures 9 et 10 sont des vues à caractère schématique illustrant des moyens
perfectionnés selon l'invention dans les positions repos et blocage des pièces à serrer.
la pince-étau représentée figures 1 et 3 comprend à la manière connue, un levier principal
(1) en forme de chape en U dont l'une des extrémités est équipée d'un mors (2) et
qui constitue la mâchoire fixe de la pince.
[0014] Dans la partie élargie (3) que forment les deux joues du levier (1) sont prévues
deux lumières oblongues (4). Dans les deux lumières (4) en vis à vis, sont logées
les extrémités d'un axe (5) emmanché serré à l'extrémité d'une deuxième ml- choire
(6) dite machoire oscillante, affectant la forme en V dont l'une des branches est
traversée par l'axe (5), tandis que l'autre branche constitue le second mors de la
pince.
[0015] La mâchoire (6) comporte une oreille percée d'un trou pour la fixation de l'extrémité
d'un ressort à boudin (7) par ailleurs amarré, par son autre extrémité, à une goupille
du levier (1).
[0016] La mâchoire (6) est accouplée à un second levier (9) comportant une biellette (10)
articulée, par un axe (11), audit levier et dont l'extrémité prend appui contre l'extrémité
d'une vis de réglage (12) à tête moletée (13) prenant l'écrou dans la branche du levier
1.
[0017] Dans le second levier (9) est articulé un levier auxiliaire (14) prenant appui contre
le levier principal (1) pour permettre le déblocage de la genouillère constituée du
levier (9) et de la biellette (10).
[0018] Selon l'invention la mâchoire mobile est agencée pour - recevoir un moyen de blocage
et verrouillage des machoires sur la pièce à serrer.
[0019] Selon une première variante de réalisation le moyen de blocage et de verrouillage
est disposé à l'extrémité arrière de la machoire mobile et est constitué par l'axe
(5) lui-méme. Plus particulièrement, comme illustré figure 2 chaque extrémité de l'axe
(5) est ovale. Elle comporte deux plats et son plus grand diamètre D est légèrement
supérieur à la largeur L de la lumière (4) dans laquelle elle est engagée.
[0020] Gràce à ce système simple et pratique le réglage des mâchoires (2) et (6) est automatique
autour de l'objet à serrer. Au fur et à mesure que l'utilisateur agit sur le levier
(9) la mâchoire (6), en butée contre l'objet à serrer, oscille sur son axe (5) qui
tend à se déplacer dans la lumière (4) tout en pivotant jusqu'à ce que les deux pôles
dudit axe viennent se coincer contre les bords de la lumière (4). comme l'illustre
bien la figure 2. L'axe (5) s'immobilise dans la lumière (4) mais autorise encore
le léger mouvement oscillant de la mâchoire (6) sous l'action de la genouillère (9,
10) dont l'arquebou- tement provoque, à la manière connue, le blocage des machoires
(2, 6) de la pince.
[0021] On a illustré suivant les figures 3 et 4, une autre réalisation du dispositif de
blocage et de verrouillage de la mâchoire (6). Il s'agit d'une came (15) que forme
l'extrémité de la mâchoire (6) et qui peut prendre appui contre une paroi (16) entretoisant
les deux joues (3) du levier principal (1). L'axe (17), qui autorise l'oscillation
de la mâchoire (6), est cylindrique et son diamètre est sensiblement identique à la
largeur de la lumière (4).
[0022] Lorsque, sous l'action du levier (9), la mâchoire (6) serre l'objet contre l'autre
mâchoire fixe (2), elle oscille autour de son axe (17) et sa came (15) s'appuie contre
la paroi (16) et provoque le coincement dudit axe (17) dans la lumière, tout en autorisant
le blocage , par la genouillère (9), (10), des mâchoires (2) (6) autour de l'ohjet
à serrer.
[0023] Selon une troisième forme de réalisation illustrée aux figures 5 à 10, la partie
arrière de la mâchoire mobile est agencée avec un profil en forme de disque (5) de
faible épaisseur s'engageant dans l'intervalle entre les flasques du levier fixe.
[0024] De part et d'autre de ce profil en disque (5) est rapportée et centrée une plaquette
(6) de profil particulier. Cette plaquette est agencée dans son épaisseur, selon un
exemple non limitatif, avec deux ouvertures (6.1) venant en correspondance avec des
ouvertures similaires (5.1) réalisées dans l'épaisseur du disque pour autoriser l'engagement
de deux rivets (7) à tête (7.1). Après mise en place des rivets sur les deux plaquettes
et le disque (5), on forme la seconde tete (7.2) de manière à assurer le verrouillage
en position. Les plaquettes se présentent ainsi qu'illustré à la figure 6 selon un
parallélogramme déformé angulairement dans son plan axial et dans son plan transversal.
La largeur L maximum de la plaquette est inférieure à la largeur (L1) de la lumière
pour permettre la translation aisée de la mâchoire mobile sur toute la longueur de
la lumière lors des réglages en position des mâchoires par rapport à la pièce à serrer.
La longueur (L2) de la plaquette entre ses chants latéraux (6.2) correspond sensiblement
à la largeur de la lumière oblongue. Des congés de raccordement (6.3) sont réalisés
entre les différents côtés adjacents de la plaquette et font office de rampe de positionnement.
On comprend que selon la position de la mâchoire mobile les plaquettes (6) viennent
par la totalité de leurs petits côtés, en appui ferme et coincement dans le profil
correspondant de la lumière (1.3). Pour déverrouiller, il y a lieu de procéder à la
manoeuvre inverse.
[0025] En variante de réalisation, les plaquettes (6) peuvent être soudées ou collées sur
la face en regard du disque ou étre associées par tous moyens de liaison équivalents.
[0026] De manière importante, il y a lieu de souligner que la largeur (Ll) de la lumière
(1.3) nécessite un élargissement important par rapport aux lumières du mame type atablies
sur les pinces étaux crantées, selon l'art antérieur dans un rapport de 1 à 2 environ.
Etant donné la réduction d'épaisseur dans la partie (1.4) du levier fixe entre la
lumière (1.3) et le profil extérieur (1.5), la formation de ladite lumière s'effectue
différemment de la technique antérieure pour éviter tout problème de tenue ou de déformation
de la lumière par ovalisation de celle-ci lors de la réalisation du carter. Il faut
en effet que la largeur de la lumière ait un degré de précision très élevé du fait
de la fonction du moyen de blocage et de verrouillage. A défaut, ce dernier ne jouerait
plus son rôle.
[0027] Selon l'art antérieur, le carter de la pince étau se présentait à plat et l'on réalisait
les lumières par découpage- emboutissage, puis on pliait le carter de pince pour lui
donner sa forme. les parties crantées formées sur les lumières assuraient la fonction
deorigidification en constituant des nervu- rages. Selon l'invention, le carter de
pince est tout d'abord plié. Une matrice est rapportée entre les deux ailes (1.1-1.2)
et les lumières sont réalisées. De cette manière on évite tout afaiblissement du métal.
[0028] Ainsi l'adaptation du moyen de blocage et de verrouillage a necessité une redéfinition
de la formation et fabrication du carter ou levier fixe.
[0029] Les avantages ressortent bien de l'invention.
-1- Pince-étau perfectionnée du type comprenant une première machoire fixe (2) solidaire
d'un levier principal profilé en U (1) et une seconde mâchoire mobile (3) associée
à articulation à un levier principal sous l'action d'une genouillère (9-10) formant
levier de manoeuvre et de préhension pour bloquer lesdites mâchoires sur l'objet à
serrer après franchissement d'un point mort, ladite seconde mâchoire (3) étant agencée
avec une partie arrière (3.1) pénétrant dans le profil correspondant dudit levier
principal en étant susceptible d'osciller dans des lumières oblongues (1.4) établies
sur les flasques du levier fixe ; ladite pince étant caractérisé en ce que ladite
mâchoire mobile (3) comporte à son extrémité arrière un moyen de blocage, et de verrouillage
de son axe d'oscillation sur le levier principal engagé et centré dans lesdites lumières
pour assurer et coopérer avec le profil desdites lumières selon sa position en vue
du serrage de la pièce à maintenir, et autorisant la préhension de l'objet à serrer
sans réglage préalable de l'écartement des mâchoires.
-2- Pince-étau suivant la revendication 1, caractérisé par le fait que le moyen de
blocage de l'axe de la mâchoire est constitué par l'axe (5) lui-mgme dont les extrémités sont ovales et dont le plus grand diamètre (D) est légèrement
supérieur à la largeur (L) des lumières oblongues de manière que, quand la mâchoire
mobile (6) oscille, les deux pôles de chaque extrémité de son axe (5) se coincent
contre les bords de la lumière oblongue (4).
-3- Pince-étau suivant la revendication 1, caractérisée par le fait que le moyen de
blocage de l'axe de la mâchoire est constitué par une came (15) que forme l'extrémité
supérieure de la machoire mobile (6) et qui prend appui contre une paroi perpendiculaire
(16) associant les deux joues (3) du levier principal (1), de manière que le mouvement
d'oscillation de la mâchoire (6) et de sa came (15) provoque le coincement de l'axe
(17) dans la lumière oblongue (4).
-4- Pince-étau selon la revendication 1 caractérisé en ce que la partie arrière de
la mâchoire mobile est agencée avec un profil en forme de disque (5) de part et d'autre
dudit profil étant rapportée, centrée et fixée une plaquette profilée (6) agencée
avec profil selon un parallélogramme déformé angulairement dans ses plans axial et
transversal pour s'adapter aux formes et dimension des lumières oblongues.
-5- Pince-étau perfectionnée selon la revendication 4 caractérisée en ce que la largeur
L maximum de la plaquette est inférieure à la largeur de la lumière, la longueur de
la plaquette entre ses chants latéraux correspondant sensiblement à la largeur de
la lumière oblongue, des congés de raccordement (6.3) étant réalisés entre les différents
côtés adjacents et constituer de rampes de positionnement.
-6- Pince-étau perfectionnée selon la revendication 4, caractérisé en ce que les plaquettes
sont agencées avec des ouvertures (6.1) pour le positionnement de rivets (7) s'engageant
dans des ouvertures complémentaires (5.1) réalisées dans la forme du disque (5) de
la partie arrière de la mâchoire mobile.