[0001] L'invention concerne une machine à laver et à essorer le linge comportant un tambour
rotatif dans une cuve, un dispositif d'entraînement du tambour constitué d'un moteur
asynchrone et de son alimentation, moteur possédant un enroulement pour les phases
entrainant le tambour à une vitesse de lavage, un autre enroulement pour les phases
entrainant le tambour à une vitesse d'essorage, le tambour pouvant tourner structurellement
à une vitesse intermédiaire de répartition du linge à la périphérie du tambour.
[0002] Une telle machine à laver est connue entre autres du brevet français n
o 2 044 540. Ce brevet traite d'une machine à laver avec des conditions de démarrage
en essorage, la cuve étant pleine d'eau. Le moteur démarre pour l'opération essorage
très rapidement et atteint une vitesse dite intermédiaire de répartition du linge
qui se maintient tant que le moteur n'a pas entrainé la masse totale contenue dans
la cuve de la machine, cette masse totale se composant du tambour en acier, de la
charge de linge et de l'eau alors contenue dans la cuve. Le couple développé par le
moteur se trouve être équilibré par le couple résistant dû à l'inertie de la masse
totale en mouvement pendant une durée dépendant de la puissance du moteur. La vidange
partielle ou totale de l'eau en diminuant le couple résistant permet d'obtenir un
nouveau palier de vitesse ou d'atteindre la vitesse d'essorage.
[0003] Un tel système, pour obtenir une vitesse intermédiaire, entraine un certain nombre
de contraintes techniques telles que les dimensions de la cuve par rapport aux dimensions
du tambour et un contrôle du couple moteur en fonction de la quantité d'eau contenue
dans la cuve. La masse importante d'eau à entraîner nécessite aussi un moteur d'une
puissance relativement élevée.
[0004] Il existe aussi un autre type de machine à laver essorant le linge, la cuve étant
vide. Le tambour de ces machines à laver ne tourne pas à une vitesse intermédiaire.
Les problèmes de balour sont résolus par une augmentation artificielle et conséquente
de la masse en mouvement, et cela par l'apport de masses d'inertie pour équilibrage,
masse de fonte montée sur la cuve suspendue.
[0005] Actuellement, pour des raisons d'économie, l'industrie s'oriente vers l'allègement
de la masse totale en mouvement de la machine à laver comme par exemple, le remplacement
de la cuve en acier par une cuve en polypropylène ou encore le remplacement des masses
d'inerties en fonte par des masses en béton de densité environ quatre fois plus faible.
Ces modifications soulèvent des problèmes particuliers comme le déplacement de la
vitesse critique et les risques de balourd important. De plus, les vitesses de rotation
du tambour utilisées pour un meilleur essorage sont élevées, ce qui oblige d'une
façon impérative, de donner au tambour une vitesse intermédiaire au-dessous de la
vitesse critique permettant une meilleure répartition du linge dans le tambour.
[0006] Le but de l'invention est de réaliser un essorage à grande vitesse sans les contraintes
techniques de l'essorage cuve pleine d'eau, tout en réduisant au maximum la masse
totale en mouvement dans la machine.
[0007] Le but est atteint avec une machine à laver et à essorer le linge conforme à l'invention
et caractérisée en ce que la vitesse intermédiaire du tambour est obtenue par un moyen
d'alimentation temporaire qui fournit du courant à au moins une phase de l'enroulement
lavage pendant un temps de l'opération essorage.
[0008] Un moteur asynchrone à deux enroulements et deux vitesses est assujetti à moyen qui
par recouvrement de l'alimentation des phases essorage et d'une phase lavage crée
temporairement deux chanps tournants de vitesse différente dont la résultante des
couples à une valeur comprise entre le couple lavage et le couple essorage et par
voie de conséquence crée une vitesse intermédiaire. La grandeur de la vitesse intermédiaire
est sensiblement dans le rapport des couples et des puissances propres à chaque enroulement.
Le moteur entraine donc le tambour à une vitesse comprise entre la vitesse de lavage
et la vitesse d'essorage appelée vitesse intermédiaire de satellisation du linge sur
la périphérie du tambour.
[0009] Dans une forme préférentielle de l'invention, le moyen d'alimentation temporaire
du courant et une des phases de lavage montés ensemble en série, forment un circuit
monté en parallèle avec les phases d'essorage. Le moyen d'alimentation en courant
de la phase lavage peut être de type électromécanique ou tout autre système permettant
un passage du courant limité dans le temps, de manière contrôlée ou automatique.
[0010] Particulièrement, le moyen d'alimentation temporaire du courant est une résistance
à coefficient de température positif (CTP). La résistance CTP par ces caractéristiques
permet le passage et la coupure relative du courant sans aucun contrôle ni influence
sur son fonctionnement propre.
[0011] La description ci-après, en se référant aux dessins annexés, le tout donné à titre
d'exemple non limitatif, fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.
La figure 1 est une vue schématique en coupe d'une machine à laver le linge.
La figure 2 est un schéma du moteur asynchrone et de son moyen d'alimentation temporaire
d'une phase de lavage.
La figure 3 est une courbe caractéristique de la variation de la vitesse du tambour
en fonction du temps.
[0012] La figure 1 représente une machine à laver à chargement par le dessus dont le bloc
laveur 1 entouré d'une carrosserie 2 est suspendu à ladite carrosserie. Par bloc laveur,
on entend l'ensemble mobile constitué principalement par une cuve 4 devant contenir
l'eau de lavage et de rinçage, à l'intérieur de laquelle peut tourner un tambour de
lavage 5 d'axe sensiblement horizontal, entraîné, via poulies et courroie, par un
moteur asynchrone 6. Pour simplifier, la cuve en plastique est représentée sans trémie
de chargement du linge et la carrosserie sans porte d'accès à cette trémie. La cuve
4 est lestée par des masses d'inertie 7 en béton. Le bloc laveur 1 est lié à la carrosserie
de façon connue par des ensembles élastiques 8, ici au nombre de quatre.
[0013] La figure 2 est le schéma du moteur asynchrone 6 et de son moyen d'alimentation conforme
à l'invention. Le moteur asynchrone 6 est formé par exemple d'un enroulement 9 de
deux pôles pour entrainer le tambour en vitesse d'essorage et d'un autre enroulement
10 de seize pôles pour entrainer le tambour en vitesse de lavage. Les deux enroulements
ont une borne commune d'alimentation 11. Le déphasage de la tension d'alimentation
du moteur est réalisé par une capacité 12 de part et d'autre de laquelle sont montés
des inverseurs 14 et 15. L'ensemble capacité et inverseurs forment une branche 13
commune, par effet de bascule, au circuit alimentant une phase de l'enroulement utilisé
pour la rotation en vitesse de lavage et au circuit alimentant une phase de l'enroulement
utilisé pour la rotation en vitesse d'essorage. Les inverseurs 16 et 17 servent en
amont à l'alimentation en tension de chacun desdits circuits.
[0014] Conformément à l'invention, il est inséré une résistance 18 à coefficient de température
positif (CTP) connectée d'une part, entre la capacité 12 et le commutateur 15 et
d'autre part, sur au moins une borne 19 d'une des deux phases de l'enroulement lavage.
[0015] En opération essorage, au début de la commutation, l'enroulement 9 est alimenté
en courant via les commutateurs 16, 15, 14. La résistance CTP qui a alors une très
faible résistance permet l'alimentation d'une phase de l'enroulement 10. Le moteur
asynchrone se comporte comme s'il avait, pour sa rotation, deux champs tournants superposés
de vitesses différentes ce qui donne au tambour une vitesse comprise entre les vitesses
d'essorage et de lavage pendant le temps de transition de la résistance (CTP).
[0016] L'échauffement de la résistance entraine une augmentation de la valeur intrinsèque
de celle-ci de telle sorte que la phase placée en série avec ladite résistance n'est
plus alimentée en courant, le moteur entraine alors le tambour à la vitesse d'essorage.
[0017] La figure 3 donne une image de la variation de la vitesse du tambour en tour par
minute en fonction du temps en seconde. Un palier 20 représente la vitesse du tambour
pendant l'opération de lavage, au passage à l'opération essorage. Au temps t, légèrement
supérieur à 0, le tambour prend rapidement la vitesse intermédiaire de satellisation
du linge, au-dessous de la zone des vitesses critiques matérialisées sur la schéma
deux bandes de vitesses 21 et 22. Pendant la période de conduction de la résistance
CTP le moteur garde sensiblement la vitesse intermédiaire représentée sur le schéma
par un palier 30. Lorsque la résistance CTP coupe la tension sur la phase placée en
série avec elle le moteur entraine le tambour à la vitesse d'essorage représentée
par un palier 40.
1. Machine à laver et à essorer le linge comportant un tambour rotatif dans une cuve,
un dispositif d'entraînement du tambour constitué d'un moteur asynchrone et de son
alimentation, moteur possédant un enroulement pour les phases entrainant le tambour
à une vitesse de lavage, un autre enroulement pour les phases entrainant le tambour
à une vitesse d'essorage, le tambour pouvant tourner structurellement à une vitesse
intermédiaire de répartition du linge à la périphérie du tambour, caractérisée en
ce que la vitesse intermédiaire du tambour est obtenue par un moyen d'alimentation
temporaire qui fournit du courant à au moins une phase de l'enroulement lavage pendant
un temps de l'opération essorage.
2. Machine à laver et à essorer le linge selon la revendication 1, caractérisée en
ce que le moyen d'alimentation temporaire du courant et une phase de lavage montés
ensemble en série, forment un circuit monté en parallèle avec les phases d'essorage.
3. Machine à laver et à essorer le linge selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée
en ce que le moyen d'alimentation temporaire du courant est une résistance à coefficient
de température positif (CTP).