(19)
(11) EP 0 227 187 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
01.07.1987  Bulletin  1987/27

(21) Numéro de dépôt: 86202296.9

(22) Date de dépôt:  16.12.1986
(51) Int. Cl.4D06F 37/30
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB IT

(30) Priorité: 20.12.1985 FR 8518920

(71) Demandeurs:
  • S.A. PHILIPS INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE
    75008 Paris (FR)

    FR 
  • Philips Electronics N.V.
    5621 BA Eindhoven (NL)

    DE GB IT 

(72) Inventeur:
  • Douay, Laurent Société Civile S.P.I.D.
    F-75007 Paris (FR)

(74) Mandataire: Landousy, Christian et al
Société Civile S.P.I.D. 156, Boulevard Haussmann
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Machine à laver et à essorer le linge munie d'un moteur asynchrone à deux vitesses, et d'un dispositif permettant une vitesse intermédiaire


    (57) Machine à laver et à essorer le linge munie d'un moteur asynchrone à deux vitesses et d'un dispositif qui per­met l'alimentation temporaire d'une phase de l'enroulement utilisé pour la rotation du tambour en vitesse de lavage pen­dant l'alimentation des deux phases de l'enroulement utilisé pour la rotation du tambour en vitesse d'essorage et cela afin d'obtenir une vitesse intermédiaire de satellisation du linge dans le tambour.




    Description


    [0001] L'invention concerne une machine à laver et à essorer le linge comportant un tambour rotatif dans une cuve, un dispositif d'entraînement du tambour constitué d'un moteur asynchrone et de son alimentation, moteur possédant un enrou­lement pour les phases entrainant le tambour à une vitesse de lavage, un autre enroulement pour les phases entrainant le tambour à une vitesse d'essorage, le tambour pouvant tourner structurellement à une vitesse intermédiaire de répartition du linge à la périphérie du tambour.

    [0002] Une telle machine à laver est connue entre autres du brevet français no 2 044 540. Ce brevet traite d'une machi­ne à laver avec des conditions de démarrage en essorage, la cuve étant pleine d'eau. Le moteur démarre pour l'opération essorage très rapidement et atteint une vitesse dite intermé­diaire de répartition du linge qui se maintient tant que le moteur n'a pas entrainé la masse totale contenue dans la cu­ve de la machine, cette masse totale se composant du tambour en acier, de la charge de linge et de l'eau alors contenue dans la cuve. Le couple développé par le moteur se trouve être équilibré par le couple résistant dû à l'inertie de la masse totale en mouvement pendant une durée dépendant de la puissan­ce du moteur. La vidange partielle ou totale de l'eau en dimi­nuant le couple résistant permet d'obtenir un nouveau palier de vitesse ou d'atteindre la vitesse d'essorage.

    [0003] Un tel système, pour obtenir une vitesse intermé­diaire, entraine un certain nombre de contraintes techniques telles que les dimensions de la cuve par rapport aux dimen­sions du tambour et un contrôle du couple moteur en fonction de la quantité d'eau contenue dans la cuve. La masse importan­te d'eau à entraîner nécessite aussi un moteur d'une puissance relativement élevée.

    [0004] Il existe aussi un autre type de machine à laver essorant le linge, la cuve étant vide. Le tambour de ces ma­chines à laver ne tourne pas à une vitesse intermédiaire. Les problèmes de balour sont résolus par une augmentation artifi­cielle et conséquente de la masse en mouvement, et cela par l'apport de masses d'inertie pour équilibrage, masse de fonte montée sur la cuve suspendue.

    [0005] Actuellement, pour des raisons d'économie, l'in­dustrie s'oriente vers l'allègement de la masse totale en mou­vement de la machine à laver comme par exemple, le remplace­ment de la cuve en acier par une cuve en polypropylène ou en­core le remplacement des masses d'inerties en fonte par des masses en béton de densité environ quatre fois plus faible. Ces modifications soulèvent des problèmes particuliers comme le déplacement de la vitesse critique et les risques de ba­lourd important. De plus, les vitesses de rotation du tambour utilisées pour un meilleur essorage sont élevées, ce qui obli­ge d'une façon impérative, de donner au tambour une vitesse intermédiaire au-dessous de la vitesse critique permettant une meilleure répartition du linge dans le tambour.

    [0006] Le but de l'invention est de réaliser un essorage à grande vitesse sans les contraintes techniques de l'essorage cuve pleine d'eau, tout en réduisant au maximum la masse tota­le en mouvement dans la machine.

    [0007] Le but est atteint avec une machine à laver et à essorer le linge conforme à l'invention et caractérisée en ce que la vitesse intermédiaire du tambour est obtenue par un moyen d'alimentation temporaire qui fournit du courant à au moins une phase de l'enroulement lavage pendant un temps de l'opération essorage.

    [0008] Un moteur asynchrone à deux enroulements et deux vitesses est assujetti à moyen qui par recouvrement de l'a­limentation des phases essorage et d'une phase lavage crée temporairement deux chanps tournants de vitesse différente dont la résultante des couples à une valeur comprise entre le couple lavage et le couple essorage et par voie de conséquence crée une vitesse intermédiaire. La grandeur de la vitesse in­termédiaire est sensiblement dans le rapport des couples et des puissances propres à chaque enroulement. Le moteur entrai­ne donc le tambour à une vitesse comprise entre la vitesse de lavage et la vitesse d'essorage appelée vitesse intermédiaire de satellisation du linge sur la périphérie du tambour.

    [0009] Dans une forme préférentielle de l'invention, le moyen d'alimentation temporaire du courant et une des phases de lavage montés ensemble en série, forment un circuit monté en parallèle avec les phases d'essorage. Le moyen d'alimenta­tion en courant de la phase lavage peut être de type électro­mécanique ou tout autre système permettant un passage du cou­rant limité dans le temps, de manière contrôlée ou automati­que.

    [0010] Particulièrement, le moyen d'alimentation tempo­raire du courant est une résistance à coefficient de tempéra­ture positif (CTP). La résistance CTP par ces caractéristiques permet le passage et la coupure relative du courant sans aucun contrôle ni influence sur son fonctionnement propre.

    [0011] La description ci-après, en se référant aux des­sins annexés, le tout donné à titre d'exemple non limitatif, fera bien comprendre comment l'invention peut être réalisée.

    La figure 1 est une vue schématique en coupe d'une machine à laver le linge.

    La figure 2 est un schéma du moteur asynchrone et de son moyen d'alimentation temporaire d'une phase de lavage.

    La figure 3 est une courbe caractéristique de la variation de la vitesse du tambour en fonction du temps.



    [0012] La figure 1 représente une machine à laver à chargement par le dessus dont le bloc laveur 1 entouré d'une carrosserie 2 est suspendu à ladite carrosserie. Par bloc la­veur, on entend l'ensemble mobile constitué principalement par une cuve 4 devant contenir l'eau de lavage et de rinçage, à l'intérieur de laquelle peut tourner un tambour de lavage 5 d'axe sensiblement horizontal, entraîné, via poulies et cour­roie, par un moteur asynchrone 6. Pour simplifier, la cuve en plastique est représentée sans trémie de chargement du linge et la carrosserie sans porte d'accès à cette trémie. La cuve 4 est lestée par des masses d'inertie 7 en béton. Le bloc la­veur 1 est lié à la carrosserie de façon connue par des ensem­bles élastiques 8, ici au nombre de quatre.

    [0013] La figure 2 est le schéma du moteur asynchrone 6 et de son moyen d'alimentation conforme à l'invention. Le mo­teur asynchrone 6 est formé par exemple d'un enroulement 9 de deux pôles pour entrainer le tambour en vitesse d'essorage et d'un autre enroulement 10 de seize pôles pour entrainer le tambour en vitesse de lavage. Les deux enroulements ont une borne commune d'alimentation 11. Le déphasage de la tension d'alimentation du moteur est réalisé par une capacité 12 de part et d'autre de laquelle sont montés des inverseurs 14 et 15. L'ensemble capacité et inverseurs forment une branche 13 commune, par effet de bascule, au circuit alimentant une phase de l'enroulement utilisé pour la rotation en vitesse de lavage et au circuit alimentant une phase de l'enroulement utilisé pour la rotation en vitesse d'essorage. Les inverseurs 16 et 17 servent en amont à l'alimentation en tension de chacun des­dits circuits.

    [0014] Conformément à l'invention, il est inséré une ré­sistance 18 à coefficient de température positif (CTP) connec­tée d'une part, entre la capacité 12 et le commutateur 15 et d'autre part, sur au moins une borne 19 d'une des deux phases de l'enroulement lavage.

    [0015] En opération essorage, au début de la commuta­tion, l'enroulement 9 est alimenté en courant via les commuta­teurs 16, 15, 14. La résistance CTP qui a alors une très fai­ble résistance permet l'alimentation d'une phase de l'enroule­ment 10. Le moteur asynchrone se comporte comme s'il avait, pour sa rotation, deux champs tournants superposés de vitesses différentes ce qui donne au tambour une vitesse comprise entre les vitesses d'essorage et de lavage pendant le temps de tran­sition de la résistance (CTP).

    [0016] L'échauffement de la résistance entraine une aug­mentation de la valeur intrinsèque de celle-ci de telle sorte que la phase placée en série avec ladite résistance n'est plus alimentée en courant, le moteur entraine alors le tambour à la vitesse d'essorage.

    [0017] La figure 3 donne une image de la variation de la vitesse du tambour en tour par minute en fonction du temps en seconde. Un palier 20 représente la vitesse du tambour pendant l'opération de lavage, au passage à l'opération essorage. Au temps t, légèrement supérieur à 0, le tambour prend rapidement la vitesse intermédiaire de satellisation du linge, au-dessous de la zone des vitesses critiques matérialisées sur la schéma deux bandes de vitesses 21 et 22. Pendant la période de con­duction de la résistance CTP le moteur garde sensiblement la vitesse intermédiaire représentée sur le schéma par un palier 30. Lorsque la résistance CTP coupe la tension sur la phase placée en série avec elle le moteur entraine le tambour à la vitesse d'essorage représentée par un palier 40.


    Revendications

    1. Machine à laver et à essorer le linge comportant un tambour rotatif dans une cuve, un dispositif d'entraînement du tambour constitué d'un moteur asynchrone et de son alimen­tation, moteur possédant un enroulement pour les phases en­trainant le tambour à une vitesse de lavage, un autre enroule­ment pour les phases entrainant le tambour à une vitesse d'es­sorage, le tambour pouvant tourner structurellement à une vi­tesse intermédiaire de répartition du linge à la périphérie du tambour, caractérisée en ce que la vitesse intermédiaire du tambour est obtenue par un moyen d'alimentation temporaire qui fournit du courant à au moins une phase de l'enroulement lava­ge pendant un temps de l'opération essorage.
     
    2. Machine à laver et à essorer le linge selon la revendication 1, caractérisée en ce que le moyen d'alimenta­tion temporaire du courant et une phase de lavage montés en­semble en série, forment un circuit monté en parallèle avec les phases d'essorage.
     
    3. Machine à laver et à essorer le linge selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que le moyen d'alimentation temporaire du courant est une résistance à coefficient de température positif (CTP).
     




    Dessins










    Rapport de recherche