[0001] La présente invention est relative à la technique du dépôt d'un revêtement électrolytique
sur une bande métallique défilant en continu et se rapporte plus particulièrement
à la régulation du dépôt de métal à l'aide d'un microprocesseur.
[0002] Il est connu pour procéder à l'étamage d'une bande de faire passer cette bande successivement
dans plusieurs réservoirs remplis d'électrolyte.
[0003] L'étain est fourni à l'installation d'étamage sous la forme de barres posées sur
un support de cuivre faisant office d'anode.
[0004] A titre d'exemple, on peut citer une installation d'étamage comportant douze réservoirs
successifs.
[0005] A raison de deux supports ou ponts par face de métal dans chaque bac, il y a en tout
vingt quatre ponts par face.
[0006] Le nombre de barres d'étain sur chaque support est fonction de la largeur de la
bande à étamer.
[0007] Les barres d'étain qui sont en fait des électrodes consommables sont montées sur
des glissières conductrices, ce qui permet de les remplacer lorsqu'elles sont usées,
de façon continue et sans arrêt de la ligne.
[0008] Dans chaque bac sont placés un rouleau inférieur en caoutchouc et un rouleau supérieur
chromé entre lesquels est tendue la bande. Ensemble, ils forment la cathode du réservoir
correspondant.
[0009] Les ponts sont alimentés sous une tension continue de 24V et reçoivent un courant
limité à 4500 A.
[0010] Le taux d'étain déposé est fonction de la largeur de la bande, de la vitesse de défilement
de celle-ci et du courant global qui se répartit sur les différents ponts en service.
[0011] L'intensité du courant est donnée par la relation suivante tirée de la loi de Faraday.
v = vitesse de ligne en m/mn
l = largeur de la bande en mètres
E = taux d'étain en g/m2
n = rendement
[0012] Dans des installations connues, l'opérateur règle le taux d'étain visé en intervenant
directement sur le courant global (1G). Il doit préalablement afficher la largeur
de la bande. Le taux d'étamage est maintenu constant par régulation du courant à une
valeur proportionnelle à la vitesse de la ligne. Cependant, cette régulation ne
permet pas d'éviter le sous-étamage et le sur-étamage lors des états intermédiaires
(changement de vitesse, changement de taux, coupure ou rajout d'un pont).
[0013] En effet, la quantité d'étain déposé est égale à :
[0014] A l'état stable toutes les vitesses de passage sous les ponts sont identiques, donc
on a :
[0015] A chaque transitoire cependant, cette relation n'est plus vraie, tous les vi pouvant
être différents, et donc la quantité d'étain peut différer de plus de 20% de la valeur
visée.
[0016] Dans un passé récent, la mesure du taux d'étain déposé était effectuée comme suit.
[0017] Les opérateurs affichaient à l'aide d'une table, une référence de courant en fonction
du revêtement à effectuer. Une mesure était effectuée par contrôle destructif. On
réajustait alors le courant. Cette mesure prenait entre quelques minutes et trois
quarts d'heure et il fallait recommencer plusieurs fois ces opérations avant d'obtenir
un résultat satisfaisant.
[0018] Etant donnée l'inertie du système, sur des programmes courts, le réglage était souvent
obtenu en fin d'opération. De plus, pour éviter des litiges, on visait dès le départ
un taux plus élevé que le taux nominal. D'où un coût excessif de l'opération d'étamage.
[0019] Plus récemment encore, une jauge de mesure en continu a été installée. Celle-ci permet
de retranscrire la mesure sous la forme d'un graphe par l'intermédiaire d'un écran.
L'opérateur peut donc corriger immédiatement les erreurs.
[0020] Cette jauge fonctionne de la façon suivante.
[0021] La mesure est basée sur le principe de la fluorescence X. La jauge utilise deux sources
de curium 244 d'une période radioactive de 17,6 ans. L'énergie libérée par la source
provoque une émission de rayons fluorescents provenant du fer dont une partie est
absorbée par l'étain. C'est en déterminant la quantité de rayonnement restante que
l'on calcule l'étain déposé.
[0022] Le traitement du signal est le suivant.
- Conversion du signal exponentiel envoyé par les cellules en un signal linéaire proportionnel
au revêtement.
- Calcul de l'écart entre la mesure et le taux nominal visé.
- Correction possible de la valeur du signal de plus ou moins 5% selon le vieillissement
des sources par exemple.
- Enfin, un microcalculateur enregistre les signaux et les transmet à un écran cathodique
situé sur la ligne d'étamage.
[0023] La jauge effectue un balayage toutes les 30 secondes environ. Simultanément, apparaissent
les profils transversaux du revêtement, les valeurs moyennes mesurées instantanées
et celles du dernier balayage, et le seuil minimal autorisé par les normes en vigueur
pour les opérations d'étamage telles qu'EURONORM. A titre de comparaison, le dernier
profil enregistré reste sur l'écran.
[0024] Avec les techniques connues évoquées plus haut, on se trouve en présence du problème
de la variation du taux d'étain à chaque transitoire de vitesse.
[0025] L'invention vise donc à créer un procédé et un dispositif de régulation du dépôt
électrolytique d'un revêtement métallique sur une bande de métal défilant en continu
permettant de remédier à ces inconvénients en prenant en compte les quantités de
métal déposées par chaque pont et en adaptant les réglages sur la ligne de dépôt en
fonction de ces quantités.
[0026] Elle a donc pour objet un procédé de régulation de la quantité d'un métal déposée
par voie électrolytique sur une bande à revêtir défilant en continue dans une installation
de dépôt comportant plusieurs réservoirs remplis d'électrolyte, la bande passant sur
un rouleau conducteur formant cathode associé à chaque réservoir et le métal de revêtement
étant fourni par des barres dudit métal portées par des ponts conducteurs formant
anodes disposés dans chaque réservoir sur une partie du trajet de la bande dans ledit
réservoir, caractérisé en ce qu'il consiste à calculer à chaque déplacement de la
bande entre deux ponts successifs, le dépôt de métal sur chaque pont en fonction de
l'intensité du courant d'alimentation de ce pont, de la vitesse de la bande et du
rendement du pont, à suivre séparément chaque longueur de bande égale à la distance
entre deux ponts successifs en cumulant les dépôts de métal successifs, à établir
le bilan du dépôt sous le dernier pont débitant du courant afin de déterminer l'intensité
nécessaire sous ce pont afin de compléter le dépôt de métal, à déterminer l'intensité
globale nécessaire pour obtenir l'intensité désirée sous ce dernier pont, et à chaque
acquisition d'une mesure moyenne sur toute la largeur de la bande, à calculer en
tenant compte de la distance de transfert, l'écart entre cette valeur moyenne et une
valeur de consigne préétablie en déterminant un coefficient correcteur des rendements
théoriques du dépôt de métal sous chaque pont.
[0027] Suivant une caractéristique particulière de l'invention, le procédé défini ci-dessus
comporte en outre les phases consistant à déterminer des courbes expérimentales du
rendement en fonction de l'intensité du courant d'alimentation de chaque pont de l'installation,
à recueillir des indications relatives aux ponts en service ou hors service, à établir
les valeurs analogiques de l'intensité sur chaque pont et de l'intensité maximale
du courant sur l'ensemble des ponts, à mesurer la vitesse de défilement de la bande,
à établir, des valeurs de consigne relatives à la quantité de métal à déposer, à mesurer
la quantité globale de métal déposée à l'aide d'une jauge à ba layage périodique,
à déterminer les moyennes inférieure et supérieure de la quantité de métal mesurée
par la jauge à chaque balayage et à établir à partir des données précitées un modèle
de régulation.
[0028] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins annexés, sur lesquels
:
- la Fig.1 est une vue schématique en perspective avec arrachement partiel d'un bac
d'étamage entrant dans la construction d'une installation d'étamage à laquelle est
appliquée l'invention;
- la Fig.2 est une vue schématique de dessus du bac de la Fig.1;
- la Fig.3 est une vue schématique d'implantation des jauges de mesure du taux d'étain
dans une installation à laquelle est appliquée l'invention;
- la Fig.4 est un schéma synoptique d'un circuit de traitement des données relatives
au revêtement appliqué à la tôle et d'élaboration des coefficients de correction;
- la Fig.5 est un organigramme des opérations d'acquisition des données relatives
aux taux d'étain déposé;
- la Fig.6 est un organigramme de la boucle rapide de commande des opérations de calcul
du dépôt d'étain sur chaque pont;
- la Fig.7 est un organigramme de commande du retour de jauge; et
- la Fig.8 est une ensemble de courbes de rendement des ponts de l'installation pour
divers courants d'alimentation.
[0029] Sur la Fig.1, on a représenté un bac d'étamage entrant dans la construction d'une
installation d'étamage à laquelle est appliquée l'invention.
[0030] Il convient toutefois de remarquer que l'invention s'applique également à des installation
de dépôt électrolytique de revêtements de métaux autres que l'étain tels que le chrome,
le cuivre ou autre.
[0031] Le bac comprend un réservoir 1 contenant de l'électrolyte non représenté.
[0032] Dans le fond du bac est monté à rotation un rouleau 2 sur lequel passe en continu
une bande B à revêtir d'une couche d'étain. Le rouleau 2 est réalisé par exemple en
caoutchouc. Au-dessus du réservoir 1 est disposé un second rouleau 3, par exemple
chromé, en matière conductrice qui assure la tension de la bande et son transfert
dans le réservoir 1 à partir d'un réservoir identique non représenté qui, avec d'autres
réservoirs de même type, disposés en amont et en aval du réservoir 1, fait partie
de l'installation d'étamage.
[0033] Le rouleau 3 fait office de cathode associée au résevoir 1.
[0034] Un rouleau essoreur (non representé) plaque la bande B contre le rouleau 3 afin d'éviter
la formation d'arcs électriques.
[0035] La bande B passe dans le réservoir 1 entre deux paires de supports 4 et 5 (Fig.2)
constitués par des barres de cuivre sur lesquelles sont disposées côte à côte des
barres d'étain verticales 6 dont les pieds sont engagés dans un guide 7 en forme de
U.
[0036] Les barres de cuivre 4 et 5 forment des glissières pour les barres d'étain et sont
connectées à une barre 7 correspondante d'amenée de courant.
[0037] La bande B défile donc dans deux passages formés par les barres d'étain 6 portées
par leurs supports correspondants 4 et 5, ménagés respectivement sur son trajet de
descente et de montée dans le réservoir 1 rempli d'électrolyte.
[0038] Les supports ou ponts 4,5 et les barres d'étain 6 font office d'anode du dispositif.
[0039] Le bac ainsi constitué est porté par un bâti 10 qui supporte également les autres
bacs de l'installation (non représentés).
[0040] Une garniture 11 en matière isolante est interposée entre le bâti et la connexion
12 des supports 4,5 à la barre 7 d'amenée de courant.
[0041] En aval du denier bac de l'installation est installée, une jauge formée de deux cellules
disposées de la façon représentée à la Fig.3.
[0042] A la sortie de l'installation, la bande B sur les deux faces de laquelle vient d'être
déposé un revêtement d'étain passe sur un rouleau déflecteur 15 en regard duquel est
disposée une première cellule 16 destinée à mesurer le revêtement d'étain d'une première
face de la boucle B. La cellule 16 comporte une source 17 de curium 244 placée sur
un support 18 monté oscillant sur un socle 19 et déplaçable autour de son axe d'oscillation
20 par un vérin pneumatique 21.
[0043] La bande B passe ensuite sur un second rouleau déflecteur 22 en regard duquel est
disposée une seconde cellule 23 analogue à la cellule 16 et destinée à mesurer le
revêtement d'étain de la face opposée de la bande B.
[0044] Cette cellule comporte elle aussi une source 24 de curium 244 placée sur un support
25 monté oscillant sur un socle 26 et actionné par un vérin pneumatique 27.
[0045] Les sorties (non représentées des deux cellules 16 et 23 de la jauge sont connectées
à des entrées correspondantes du circuit de traitement de la Fig.4 qui va maintenant
être décrit.
[0046] Ce circuit comprend un convertisseur analogique-numérique et numérique-analogique
30, par exemple du type ADAC 735 qui comporte, pour une installation à douze bacs
d'étamage quarante huit entrées analogiques 31 relatives aux intensités des courants
appliqués aux supports de tous les bacs, tels que les ponts 4,5 du bac des Fig.1
et 2.
[0047] Le convertisseur 30 comporte en outre deux entrées analogiques 32 destinées à recevoir
des informations de position des cellules 16,23 des jauges et deux entrées analogiques
33 destinées à recevoir des informations relatives aux valeurs moyennes des dépôts
d'étain sur les deux faces de la bande.
[0048] Le convertisseur 30 comporte de plus une entrée analogique 34 destinée à recevoir
des signaux concernant la largeur de la bande B traitée, deux entrées analogiques
35 concernant les intensités maximales inférieure et supérieure et deux sorties analogiques
relatives à l'intensité globale inférieure et supérieure à répartir sur les ponts
de l'installation.
[0049] Le convertisseur 30 est connectée à un bus à conducteurs multiples 36.
[0050] Le circuit de la Fig.4 comporte en outre un compteur 37 dont l'entrée est connectée
à la sortie d'un générateur d'impulsions de défilement de la bande B (non représenté)
et qui est également connecté au bus 36, un circuit d'interface 38 du type SBC 519
fabriqué et vendu par Intel, à trente deux entrées numériques 39 relatives aux valeurs
de consigne inférieure et supérieure du taux d'étain à obtenir, trente deux entrées
numériques 40 relatives aux valeurs de consigne commerciales, une entrée 41 de validation
du fonctionnement automatique/manuel et une entrée 42 de validation de consigne.
Le circuit 38 est également connecté au bus 36.
[0051] Enfin, le circuit de la Fig.4 comporte un microprocesseur 43 du type Intel 8088 par
exemple, connecté au bus 36 et destiné à commander les modifications du taux d'étain
à déposer dans les divers bacs de l'installation en fonction des informations qu'il
reçoit.
[0052] Le fonctionnement de l'installation va maintenant être décrit en référence à la
Fig.4 et aux organigrammes des Fig.5 à 7.
[0053] Une première phase de fonctionnement de l'installation est la phase d'acquisition
des informations relatives à l'opération en cours.
[0054] Le convertisseur 30 reçoit sur ses quarante huit entrées des mesures des intensités
sur les ponts 4,5 des douze bacs de l'installation.
[0055] Au cours de la phase 50 de l'organigramme de la Fig.5, le convertisseur 30 procède
à la lecture des courants sur chacun des ponts. Ces informations d'intensité sont
transmises au microprocesseur 43 qui, au cours de la phase 51, calcule les valeurs
des dépôts d'étain sous chaque pont, compte tenu de l'information de vitesse de défilement
de la bande qui lui est fournie par le compteur 37, du rendement de chaque pont et
de la position de la jauge matérialisant la largeur de la bande, ces deux informations
étant délivrées par le convertisseur 30.
[0056] Au cours de la phase 52, le microprocesseur 43 procède au cumul des informations
relatives au dépôt en cours avec le dépôt précédent.
[0057] Ensuite, comme représenté sur l'organigramme de la Fig.6, il y a détermination du
dernier pont déposant de l'étain. Cette opération est réalisée au cours de la phase
53 de l'organigramme de "boucle rapide" de la Fig.6.
[0058] L'information relative au dernier pont déposant de l'étain au cours d'un balayage
de la jauge est reçue sur les entrées analogiques 31 du convertisseur 30.
[0059] Au cours de la phase 54, il y a calcul de la quantité d'étain à déposer par le dernier
pont à partir des informations de consignes de taux d'étain, inférieur et supérieur
à obtenir introduites par l'opérateur sur les entrées 39 du circuit d'interface 38.
Ensuite, au cours de la phase 55, le microprocesseur 43 calcule l'intensité approximative
nécessaire en fonction de l'information de la quantité d'étain à déposer par le dernier
pont et des informations de largeur de bande, de la valeur du revêtement mesurée par
la jauge et de la vitesse de défilement de la bande, qu'il reçoit par le bus 36, en
provenance du convertisseur 30 et du compteur 37.
[0060] Au cours de la phase 56, le microprocesseur 43 calcule le rendement du pont à partir
de l'intensité calculée au cours de la phase 55 et ceci à partir de courbes pré-établies
représentées à la Fig.8.
[0061] Puis, au cours de la phase 57, le microprocesseur calcule l'intensité nécessaire
correspondant au rendement déterminé au cours de la phase 56, en tenant compte de
la valeur du revêtement mesuré par la jauge et de la vitesse de défilement de la bande.
[0062] Au cours de la phase 58, il y a interrogation au sujet de l'écart entre l'intensité
nécessaire et l'intensité réellement appliquée au dernier pont.
[0063] Si l'écart est faible, il y a envoi au cours de la phase 59 de signaux correspondant
à l'intensité globale calculée qui apparaissent sur les sorties ana logiques 36 du
convertisseur 30, cette intensité étant à répartir sur les divers ponts de l'installation.
[0064] Enfin, au cours de la phase 60, on provoque l'avance de la bande d'un pas.
[0065] Si la réponse à l'interrogation de la phase 58 est non, on répète les calculs des
phases 56 et 57 sur les données relatives au dépôt d'étain par un pont situé en aval
jusqu'à ce que l'écart d'intensité soit faible.
[0066] L'organigramme de la Fig.7 est un organigramme de " boucle lente " qui commande
les corrections de dérive.
[0067] L'acquisition d'une mesure faite au cours de la phase 61 est la lecture de la valeur
moyenne de dépôt d'étain faite par le convertisseur 30 de la Fig.4 à chaque fin de
balayage de la jauge de la Fig. 3.
[0068] Cette phase est suivie d'une phase 62 d'interrogation relative au passage de l'installation
en automatique.
[0069] Si la réponse est non, on passe à une phase d'interrogation 63 relative au démarrage
de la ligne.
[0070] Si la réponse à cette nouvelle interrogation est non, on procéde à une troisième
interrogation au cours de la phase 64 en ce qui concerne le changement de taux d'étain.
[0071] En cas de réponse négative, le microprocesseur 43 procède au cours de la phase 65,
au calcul d'un rendement de jauge, c'est à dire du rapport entre le dépôt d'étain
mesuré par la jauge et le dépôt à obtenir.
[0072] Si les réponses aux trois interrogations précédentes sont oui, on laisse passer un
balayage de la jauge et on procède à de nouvelles interrogations.
[0073] Pendant ce temps, le réponse affirmative à l'interrogation relative au passage en
automatique provoque la validation du fonctionnement automatique.
[0074] La réponse affirmative à l'interrogation relative au démarrage de ligne commande
le générateur d'impuslions (non représenté) qui est associé au compteur 37 de la
Fig.4.
[0075] La réponse affirmative à l'interrogation de la phase 64 provoque la validation de
la consigne par l'intermédiaire du circuit d'interface 38.
[0076] Le procédé qui vient d'être décrit présente vis à vis des procédés connus les avantages
suivants.
[0077] Il permet de prendre en compte tous les transitoires tels que la variation de la
vitesse de défilement de la bande, les arrêts ou les mises en service des ponts.
[0078] Il tient compte du rendement de l'électrolyse sous chaque pont, ce qui permet d'avoir
une grande précision dans l'obtention directe du bon étamage à chaque changement de
consigne.
[0079] Ceci est particulièrement important dans le cas de revêtements minces ou lorsque
l'intensité maximale des ponts est faible, car on a alors des rendements pouvant
être très bas sur les premiers ponts.
[0080] Les corrections de courants sont également faibles en valeurs absolues et les interventions
de l'opérateur sont plus précises.
[0081] Il permet enfin d'obtenir un faible écart entre le dépôt d'étain obtenu et la valeur
de consigne.
[0082] On donne ci-après à titre d'exemple le déroulement des opérations de régulation du
dépôt d'étain dans une installation d'étamage à douze bacs et vingt quatre ponts.
A) Entrée des données
[0083] - Vitesse de la ligne
- Largeur de la bande
- Taux d'étain visé
- Courant débité par pont
B) Calcul du nombre de ponts théroriques
[0084] Il faut tout d'abord savoir qu'à chaque fois que l'on boucle le programme, la bande
a parcouru environ 4 mètres. Ceci correspond à un pas de programme et à la distance
séparant le pont N du pont N + 1.
[0085] Lors du premier pas N = 1 et à chaque pas on ajoutera 1 à N. On demandera donc à
chaque pas de mettre un pont supplémentaire en aval, à l'intensité maximum possible.
C) Calcul de l'étain déposé par pont
[0086] A chaque pas, on calculera le taux d'étain théorique déposé sous chaque pont.
Exemple de configuration
[0087]
[0088] Afin de simplifier l'exemple, on prendra ici pour principe qu'un pont dépose théoriquement
0,5 g/m² d'étain sur le métal.
D) Test sur le taux obtenu sous le dernier pont
[0089] Une fois le calcul de l'étain déposé effectué, on regardera le taux obtenu sous
le dernier pont mis à l'intensité maximale. Deux cas de traitement possible suivant
que le taux est supérieur ou inférieur à ce qui l'on vise. Dans les applications
numériques cette intensité maximale est prise à 4500 Ampères.
E) Régulation pour taux supérieur au taux visé sinon rajoût d'un pont.
[0090] Dans le premier cas, on calculera un courant (IC) de régulation que l'on appliquera
sur le dernier pont.
[0091] En reprenant l'exemple précédent et en supposant que le taux visé (TV) est de l,8
g/m², on s'apercevra lors du pas 4 que le taux calculé (TC = 2 g/m²) est supérieur
au taux visé TV. On calculera alors la correction C.
C = TC - TV
[0092] On en déduira le courant IC nécessaire sur le pont 4 pour obtenir 1,8 g/m².
[0093] Dans le deuxième cas, on ajoutera des ponts supplémentaires pour arriver au premier
cas.
F) Edition des résultats
[0094] Quand les calculs sont terminés, on envoie le courant demandé.
[0095] Suite de l'exemple précédent (TV = 1,8 g/m²)
G) Changement de pas
[0096] Une fois le courant envoyé, on passe au pas suivant :
P + 1
H) Nouvelles données
[0097] On prend en compte les nouvelles données.
I) Mesure jauge d'étain
[0098] C'est alors qu'intervient la mesure du taux réellement déposé (MJ).
[0099] Celui-ci permettra de déterminer le nouveau Rendement Jauge (RJ) qui interviendra
dans les calculs au pas suivant.
RJ - 3/4 (1 - (MJ/TV) )
[0100] (Le coefficient 3/4 est là pour amortir la correction du rendement).
[0101] La mesure réelle du taux déposé n'intervient pas à chaque pas mais a chaque balayage
de la jauge.
1. Procédé de régulation de la quantité d'un métal déposée par voie électrolytique
sur une bande à revêtir défilant en continu dans une installation de dépôt comportant
plusieurs réservoirs (1) remplis d'électrolyte, la bande (B) passant sur un rouleau
conducteur (3) formant cathode associé à chaque réservoir et le métal de revêtement
étant fourni par des barres (6) dudit métal portées par des ponts conducteurs (4,5)
formant anodes disposés dans chaque réservoir sur une partie du trajet de la bande
dans ledit réservoir, caractérisé en ce qu'il consiste à calculer (51) à chaque déplacement
de la bande entre deux ponts successifs, le dépôt de métal sur chaque pont en fonction
de l'intensité du courant d'alimentation de ce pont, de la vitesse de la bande et
du rendement du pont, à suivre séparément chaque longueur de bande (B) égale à la
distance entre deux ponts successifs, en cumulant les dépôts de métal successifs (52),
à établir le bilan du dépôt sous le dernier pont débitant du courant (53) afin de
déterminer l'intensité nécessaire (55) sous ce pont afin de compléter le dépôt de
métal, à déterminer l'intensité globale nécessaire pour obtenir l'intensité désirée
sous ce dernier pont (57), et à chaque acquisition (61) d'une mesure moyenne sur toute
la largeur de la bande, à calculer (65) en tenant compte de la distance de transfert,
l'écart entre cette valeur moyenne et une valeur de consigne préétablie en déterminant
un coefficient correcteur des rendements théoriques du dépôt de métal sous chaque
pont.
2. Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte en outre
les phases consistant à déterminer des courbes expérimentales du rendement en fonction
de l'intensité du courant d'alimentation de chaque pont de l'installation, à recueillir
(32) des indications relatives aux ponts en service ou hors service, à établir les
valeurs analogiques de l'intensité sur chaque pont et de l'intensité maximale du
courant sur l'ensemble des ponts, à mesurer la vitesse de défilement de la bande (37),
à établir, des valeurs de consigne (39) relatives à la quantité de métal à déposer,
à mesurer la quantité globale de métal déposée à l'aide d'une jauge (16, 23) à balayage
périodique, à déterminer les moyennes inférieure et supérieure de la quantité de
métal mesurée par la jauge (16,23) à chaque balayage et à établir à partir des données
précitées un modèle de régulation.
3. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 et 2, charactérisé en ce
que le métal dont on contrôle le dépôt électrolytique est de l'étain, du chrome ou
du cuivre.
4. Procédé suivant l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
le dépôt électrolytique du revêtement de la bande ayant lieu sur les deux faces de
celle-ci, la régulation du dépôt est assurée à partir de données délivrées par une
jauge formée de deux cellules (16,23) disposées chacune d'un côté de la bande (B)
à la sortie de l'installation de dépôt électrolytique.
5. Dispositif destiné à la mise en oeuvre du procédé suivant l'une quelconque des
revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comporte un convertisseur analogique-numérique,
numérique-analogique (30) destiné à recevoir des données analogiques relatives à
l'intensité des courants d'alimentation des ponts de l'installation, à la valeur du
dépôt de métal mesuré par la jauge (16,23), à la position de cel le-ci et à la largeur
de la bande (B) à revêtir ainsi qu'aux intensités maximales inférieure et supérieure
des courants d'alimentation des ponts et à transmettre ces données sous forme numérique
à un microprocesseur (43) auquel est également relié un compteur (37) de la vitesse
de défilement de la bande (B) dans l'installation ainsi qu'un circuit d'interface
(38) de transmission audit micro-processeur de données (39) relatives aux consignes
de taux de métal inférieur et supérieur à obtenir, à la validation de fonctionnement
automatique-manuel (41) et à la validation des consignes (42), ledit convertisseur
(30) comprenant de plus des sorties analogiques destinées à la transmission, à l'installation
d'instructions relatives à l'intensité des courants d'alimentation à appliquer aux
ponts de l'installation élaborées par le microprocesseur (43) en fonction des données
reçues.