[0001] La présente invention se rapporte à une procédé pour construire des tunnels au moyen
d'éléments préfabriqués en béton, solidarisés entre eux sur chantier par bétonnage.
[0002] La réalisation de tunnels se fait généralement par construction de tronçons successifs.
Les procédés les plus courants actuellement dans ce domaine sont :
- le procédé en fouilles ouvertes, suivant lequel on réalise dans une tranchée ouverte
un cadre en béton armé composé d'un radier, de voiles verticaux et de dalles supérieures,
et
- le procédé en fouilles blindées, suivant lequel on effectue un blindage latéral
de la fouille avant de réaliser un cadre en béton armé comme ci-dessus. Suivant ce
procédé, on peut également réaliser les voiles du tronçon de tunnel à l'aide du blindage
latéral de la fouille, ou par des murs emboués qui servent de blindage du sol.
[0003] Suivant les procédés courants, les tunnels sont réalisés soit par coulage en place
des tronçons de tunnel successifs, soit par alignement de tronçons de tunnel préfabriqués.
[0004] Le coulage en place de tronçons de tunnel qui est le procédé le plus répandu actuellement,
nécessite l'installation de chantiers de longueur relativement importante. En effet,
le coulage en place du radier, des voiles verticaux puis des dalles supérieures se
fait sur des longueurs de plusieurs dizaines de mètres à la fois, ce qui entraîne
que le chantier s'étend sur au moins une longueur égale. En pratique le chantier est
même beaucoup plus long, car il s'étend aussi bien en avant de la zone de coulage
(terrassement et excavation des tranchées) qu'en arrière de celle-ci (remblayage,
recouvrement du tunnel et finition) par rapport au sens d'avancement des travaux.
[0005] Le procédé de réalisation de tunnels qui consiste à aligner des tronçons de tunnel
préfabriqués permet de réduire la longueur du chantier. En effet, d'une part, au fur
et à mesure que les tronçons préfabriqués sont placés, les travaux de remblayage
et de finition peuvent être exécutés. D'autre part, il n'est pas nécessaire que la
tranchée soit creusée sur une grande longueur; celle-ci peut, en effet, être limitée
à une longueur équivalent à quelques tronçons seulement. La longueur du chantier s'en
trouve donc réduite.
[0006] Toutefois, la manipulation des tronçons de tunnel préfabriqués nécessite l'utilisation
d'engins de levage lourds et encombrants. Ces engins de levage de forte puissance
sont, en général, montés sur rails, ce qui en limite l'utilisation (difficultés d'installation
qui dépendent de la nature du sol supportant les rails, portée limitée à la longueur
des rails de roulement). En effet, même pour des petites sections, les tronçons de
tunnel préfabriqués sont d'un poids relativement élevé (de l'ordre de 50 tonnes).
De ce fait, le procédé est limité à la construction de tunnels de sections réduites
tels des passages pour piétons, véhicules automobiles légers ou métro de petit gabarit
(par exemple T.A.U., Transport Automatisé Urbain); pour des sections plus importantes,
le poids des tronçons préfabriqués serait en effet excessif.
[0007] Un autre problème posé par la construction d'un ouvrage souterrain est que la circulation
en surface est fortement perturbée (déviations, construction de viaducs de détournement,
etc.) et même dans certains cas, supprimée le long de l'axe des travaux.
[0008] Un autre problème encore est le désagrément de longue durée occasionné aux riverains,
provoquée par l'activité du chantier, le mouvement d'engins de levage de grande dimension
et les difficultés d'accès entraînées par l'éventrement des chaussées.
[0009] La présente invention a pour but un procédé pour la construction de tunnels, par
assemblage d'éléments préfabriqués qui :
- ne nécessite qu'un chantier de faible longueur,
- s'accommode de sites de travail étroits,
- fait appel à des machines de chantier courantes, de type automoteur, qui constituent
une faible nuisance,
- permet le déplacement rapide du chantier le long de l'axe du tunnel, grâce à la
répétition d'une série d'opérations simples,
- limite les déplacements de terrain préjudiciables aux constructions adjacentes
au chantier,
- demande un front de terrassement réduit, ce qui permet de réaliser des tunnels même
au sein d'autres chantiers,
- ne perturbe pas l'assiette du sol, le volume de terre évacué correspondant pratiquement
au volume du tunnel.
[0010] Un tel procédé qui limite fortement les désagréments causés auz riverains est donc
particulièrement adapté à la réalisation de tunnels en site urbain dense. Par ailleurs,
ce procédé
- permet une utilisation rationnelle de la main-d'oeuvre,
-est applicable à des chantiers en sol meuble ou détrempé,
- permet de réaliser indifféremment des tunnels de grande ou de petit section, en
passant par des sections intermédiaires.
[0011] Le procédé suivant la présente invention fait en effet appel à un certain nombre
d'éléments préfa briqués standardisés, de poids relativement réduit (environ 10 tonnes),
dont la manipulation ne nécessite que des engins de levage plus mobiles, du type couramment
employé sur la plupart des chantiers. Ces engins de levage peuvent être des grues
automobiles, qu'il n'est pas nécessaire de monter sur rails.
[0012] L'utilisation d'éléments préfabriqués standardisés permet au procédé de l'invention
de réaliser indifféremment des tunnels de faible section et des tunnels de plus grande
section, par exemple pour métro de grand gabarit, chemin de fer souterrain, etc.,
en juxtaposant un nombre plus ou moins grand de ces éléments standardisés. De plus,
comme on le verra plus loin, le procédé suivant l'invention permet de varier la section
des tunnels, qui peut ainsi passer d'une section minimale (pour un tronçon de tunnel
simple de ligne) à une section maximale (tronçons de tunnel comprenant des gares,
avec quais de débarquement, salles d'attente, etc.) en passant par des sections intermédiaires.
Il est même possible de réaliser suivant le procédé de l'invention des tunnels à deux
niveaux.
[0013] D'autre part, la manipulation et le placement de ces éléments standardisés est une
suite d'opérations répétitives et simples. En effet, les différents éléments préfabriqués
composant les voiles verticaux, les dalles supérieures, etc. sont placés un par un
comme il sera décrit plus loin; la construction du tunnel se fait donc de manière
continue.
[0014] La présente invention a pour objet un procédé pour la construction d'un tunnel au
moyen d'éléments préfabriqués en béton, qui sont solidarisés entre eux par bétonnage,
après placement.
[0015] La construction d'un tunnel suivant la présente invention comprend les phases suivantes
:
- creusement, à l'aplomb des parois verticales du tunnel en cours, de fouilles blindées
de dimensions légèrement supérieures à celles d'éléments en béton armé préfabriqués
destinés à constituer partiellement les parois du tunnel,
- réalisation d'une assise de fondation,
- introduction, mise en place et alignement des éléments verticaux dans leur excavation,
chaque élément, espacé du précédent, étant disposé au droit d'un élément semblable
disposé de l'autre côté du tunnel,
- remblayage des fouilles au moyen d'un matériau de remblai stabilisé et retrait simultané
des blindages,
- préterrassement frontal du volume du tunnel dégageant progressivement le sommet
des éléments verticaux d'un tronçon de tunnel,
- pose de linteaux parallèlement à l'axe du tunnel, de manière telle que chaque linteau
s'appuie par ses extrémités à la partie supérieure de deux éléments verticaux successifs;
- pose de poutres supérieures transversales, chaque poutre reposant par ses extrémités
sur des linteaux disposés en regard l'un de l'autre de part et d'autre du tunnel,
- creusement frontal du volume du tunnel dégageant progressivement chaque paire d'éléments
verticaux solidarisés par une poutre transversale, le talon de chaque élément restant
toutefois fiché dans le sol,
- pose d'une butée d'entretoisement au droit de l'intervalle séparant deux éléments
verticaux successifs,
- remblayage et égalisation du sol de la fouille,
- mise en place, dans chaque intervalle séparant deux éléments verticaux successifs,
d'une armature et d'une plaque de coffrage disposée près du bord libre des éléments
verticaux parallèlement à l'axe du tunnel,
- coulage de béton entre éléments verticaux successifs,
- introduction d'éléments d'armature au travers d'orifices ménagés au bas des faces
latérales des éléments verticaux,
- pose d'une armature pour le radier,
- coulage du radier,
- coulage de béton dans l'intervalle entre deux éléments verticaux successifs,
- pose et solidarisation de prédalles supérieures en béton armé sur les poutres,
de manière telle que chaque prédalle s'appuie par son bord avant sur une poutre et
par son bord arrière sur la poutre suivante;
- bétonnage de la dalle supérieure et colmatage du tunnel,
- pose d'une couverture d'étanchéité,
- remblayage et recouvrement du tunnel.
[0016] Suivant une forme d'exécution préférée, les phases successives de réalisation du
tunnel sont exécutées dans l'ordre au long du chantier, depuis la mise en place des
éléments verticaux jusqu'à la zone de parachèvement où s'effectuent le remblayage
et le recouvrement du tunnel achevé.
[0017] Suivant une forme d'exécution préférée, la pose de deux éléments contigus est séparée
par un intervalle de temps assurant la stabilisation du matériau de remblai.
[0018] Suivant une séquence de placement avantageuse, on met en place successivement sur
un tronçon, en deux passes, une paire sur deux d'éléments verticaux se faisant vis-à-vis.
[0019] De façon préférentielle, un tronçon de chantier s'étend sur la longueur correspondant
à la pose de six éléments verticaux successifs.
[0020] Suivant une forme d'exécution avantageuse, les éléments verticaux constituant partiellement
les parois latérales du tunnel sont des coques oblongues en béton armé présentant
une voûte cylindrique dont la génératrice est parallèle au grand axe des coques;
ces coques sont fermées à chacune de leurs extrémités par une base, perpendiculaire
à leur grand axe. Ces coques sont disposées de manière telle que leur côté concave
soit dirigé vers l'intérieur du tunnel, et que leur voûte soit dirigée vers les parois
de la tranchée.
[0021] Un élément vertical est avantageusement prolongé, à sa partie inférieure, par un
talon qui reste fiché dans le sol lors de l'excavation du volume du tunnel, de manière
à assurer le maintien en place de l'élément avant la pose d'une poutre d'étançonnage.
[0022] De manière plus particulière, les coques présentent deux pans latéraux plans et parallèles
prolongeant la voûte de chaque côté de celle-ci.
[0023] Suivant une forme d'exécution préférée, les faces latérales d'une coque présentent,
du côté de l'intérieur du tunnel, une feuillure destinée à la mise en place de plaques
de coffrage et des alvéoles destinées à l'introduction de broches pour le maintien
de ces plaques.
[0024] Suivant une forme d'exécution particulière, les coques présentent sur les faces extérieures
des pans latéraux, près de leur bord dirigé vers l'extérieur du tunnel, une rainure
parallèle au grand axe des coques, apte à recevoir le bord latéral d'une plaque de
coffrage.
[0025] Suivant une forme de réalisation particulière, la face arrière d'une coque est prolongée
vers le haut par un épaulement formant coffrage lors du bétonnage de la dalle supérieure
du tunnel.
[0026] Suivant une forme d'exécution avantageuse, la face d'une coque tournée vers l'extérieur
du tunnel est sensiblement plane et se raccorde perpendiculairement à ses faces latérales.
[0027] Suivant une forme d'exécution avantageuse, les coques présentent sur les faces extérieures
latérales des cannelures verticales qui améliorent leur solidarisation avec les éléments
du tunnel coulés sur place.
[0028] Suivant une forme d'exécution préférée, la coque est pourvue, dans sa partie inférieure,
d'ouvertures, dont l'axe est parallèles à l'axe du tunnel, lesquelles sont destinées
au passage de pièces d'armature en béton destinées à être noyées dans le béton lors
du coulage.
[0029] Suivant une forme d'exécution préférée, la tranche des pans latéraux des coques comporte
à sa partie supérieure, un évidement destiné à supporter l'extrémité d'un linteau
maintenu en place par boulonnage.
[0030] Suivant une forme de mise en oeuvre avantageuse du procédé, la face concave des
coques est obturée durant leur mise en place.
[0031] Suivant une forme d'exécution particulière, les coques sont fermées par un courvercle
constitué d'une tôle en acier.
[0032] L'assemblage d'une poutre, des deux colonnes en béton armé qui supportent chacune
des extrémités de cette poutre et le radier supportant chacune de ces colonnes en
béton armé, forme un cadre apte à reprendre les pressions verticales exercées par
les terres et la voirie supérieures, ainsi que les pressions horizontales de poussée
des terres.
[0033] Ainsi que l'on peut le constater, le procédé suivant l'invention présente un certain
nombre d'avantages.
[0034] La forme en voûte des coques utilisées préférentiellement offre l'avantage de reprendre
les charges horizontales de poussée des terres avec des cloisons relativement minces
et ne nécessitant pas de renforts additionnels.
[0035] Il est d'une exécution facile, notamment grâce à l'utilisation d'éléments préfabriqués
de poids relativement réduit (inférieur à 10 tonnes), dont la manipulation ne nécessite
que des engins de manutention courants.
[0036] Le nombre d'éléments préfabriqués utilisés étant réduit (en effet, il ne comprend
principalement que les poutres d'étançonnage, les éléments verticaux formant les parois
verticales, les linteaux, les poutres supérieures et le prédalles), la pose de ces
éléments est une suite d'opérations répétées, ce qui favorise la rapidité d'exécution.
[0037] Outre le fait que le chantier cause par lui-même un minimum de nuisance, les riverains
le voient progresser très rapidement.
[0038] A titre d'exemple, une fois passée la période de démarrage, 25 jours seulement séparent
le premier coup de pioche donné devant la maison d'un riverain du dernier coup de
pelle de remblayage, ce y compris le bétonnage de la structure, la pose de l'étanchéité
et le remblayage. A l'issue de ces 25 jours, le chantier aura progressé de 13,5 mètres
suivant l'exemple et sera donc pratiquement deux maisons plus loin.
[0039] Les phases d'étalement d'un tronçon de tunnel suivant l'exemple non limitatif ci-dessus
se décomposent de la façon suivante :
du 1er au 4ème jour : mise en place préalable dans le sol des éléments verticaux (coques),
du 5ème au 10ème jour : dégagement des têtes de coques, mise en place des linteaux
et des poutres transversales, excavation, pose des poutres d'étançonnage, bétonnage
des colonnes,
du 10ème au 17ème jour : prise du béton,
du 18ème au 19ème jour : pose de la couverture d'étanchéité,
du 20ème au 24ème jour : séchage de l'étanchéité,
25ème jour : remblai.
[0040] Le procédé permet aussi d'étaler les temps de travail sur des tronçons successifs
à différents stades d'achèvement de façon telle que la progression du tunnel se poursuit
en continu, sans temps morts pour la main-d'oeuvre, même durant le laps de temps nécessaire
au durcissement du béton ou lors du séchage des produits appliqués pour la couverture
d'étanchéité.
[0041] Le procédé prévoit une première phase de mise en place dans le sol d'éléments verticaux,
phase qui peut progresser à son propre rythme en avant du chantier proprement dit,
ce qui permet un large étalement des tâches en fonction des contraintes de temps.
[0042] Les installations du chantier proprement dites occupent également une surface au
sol réduite du fait de la mobilité du chantier et du fait de l'usage d'un maximum
d'éléments préfabriqués hors site.
[0043] Le procédé permet par ailleurs d'épouser les diverses dénivellations du terrain ainsi
que les changements de direction imposés par le tracé, tout en utilisant la majorité
des éléments préfabriqués ci-dessus.
[0044] Le procédé décrit permet même de réaliser des tunnels à deux niveaux en exécutant
une excavation préalable.
[0045] Le procédé se prête également à la réalisation de tunnels de diverses largeurs; on
peut par exemple, réaliser des passages étroits pour des tronçons en ligne droite,
ou des sections plus larges pour des stations, ou encore des sections intermédiaires
reliant les tronçons étroits et les tronçons larges. Ainsi qu'il sera décrit plus
loin, ces différentes largeurs sont réalisées sans problème avec les éléments préfabriqués
déjà décrits.
[0046] Le procédé suivant l'invention permet d'allier le gros oeuvre et les parachèvements;
en particulier à l'intérieur des stations on peut tirer parti de la forme des coques.
Bien sûr, les dimensions de ces coques peuvent varier entre des limites relativement
larges, mais suivant une forme d'exécution particulière et avantageuse de l'invention,
la largeur de ces coques est comprise entre 2 et 3 mètres. De cette façon, les parois
des stations se présentent comme une succession de niches, qui peuvent être aménagées
suivant les besoins. On peut par exemple, y installer des cabines téléphoniques, des
distributeurs automatiques, des banquettes, etc. En l'occurrence, des banquettes peuvent
être avantageusement des nervures de forme quelconque faisant corps avec les coques,
réalisées lors de la fabrication en usine de celles-ci.
[0047] On peut également tirer partie de l'aspect des coques et des plaques de fermeture
intérieures reliant les coques successives entre elles, en modifiant à volonté l'aspect
de la matière (coloration, coffrages structurés, habillage intégré, etc.).
[0048] De manière analogue, les coques formant les parois du tunnel entre les stations peuvent
être aménagées pour recevoir des appareils électriques tels des boîtes de jonction,
des dispositifs d'éclairage, de signalisation, etc.
[0049] La configuration particulière des parois peut également être exploitée avantageusement
sur le plan acoustique. En effet, les sons sont captés par la surface des parois,
ce qui abaisse considérablement le niveau acoustique et améliore ainsi le confort
des usagers du tunnel, notamment des passagers en attente aux gares.
[0050] L'invention sera décrite plus en détail et de manière non limitative en se référant
aux figures annexées, dans lesquelles :
les Fig. 1 et 2 sont des coupes transversales (avec interruption) du tunnel à deux
stades de mise en place des coques;)
la Fig. 3 est une vue en plan schématique d'une séquence de mise en place progressive
des éléments verticaux en forme de coque;
la Fig. 4 est une vue en perspective avec arrachement d'un élément vertical en forme
de coque;
les Fig. 5 et 6 sont des coupes longitudinales du tunnel réalisé suivant le procédé
de l'invention;
la Fig. 7 est une vue en perspective avec arrachement partiel d'un chantier de construction
d'un tunnel suivant le procédé de l'invention;
la Fig. 8 est une coupe transversale d'un tunnel simple suivant l'invention;
la Fig. 9 est une coupe d'un noeud d'armature réalisé à la base d'une colonne, suivant
un plan vertical perpendiculaire à l'axe du tunnel;
la Fig. 10 est une coupe d'une noeud d'armature réalisé à la base d'une colonne, suivant
un plan horizontal passant par l'axe d'une poutrelle d'étançonnement;
la Fig. 11 est une vue en perspective de trois coques successives lorsque l'assiette
du tunnel est en pente;
la Fig. 12 est une vue en perspective d'un linteau utilisé dans l'assemblage de la
Fig. 10;
la Fig. 13 est une coupe suivant un plan horizontal d'une portion de tunnel en courbe;
la Fig. 14 est une coupe suivant un plan horizontal, avec arrachement partiel, d'une
portion de tunnel en milieu aquifère;
la Fig. 15 est une coupe suivant la ligne XV-XV de la Fig. 14;
la Fig. 16 est une vue en coupe transversale d'un tunnel double suivant l'invention;
la Fig. 17 est une coupe transversale d'un tunnel double aménagé en gare.
[0051] Les Fig. 1 et 2 montrent deux vues en coupe transversale du tunnel lors de la mise
en place préalable des éléments verticaux 1.
[0052] De part et d'autre du tunnel, à l'aplomb de l'emplacement prévu pour les parois verticales,
on a creusé une fouille 2 de dimensions telles que l'on puisse y introduire un élément
vertical en forme de coque 1 en béton armé destinée à constituer une partie des parois
latérales.
[0053] Cette fouille 2 peut être réalisée de façon quelconque, mais on peut avantageusement
utiliser une méthode de creusement rapide où la fouille est étançonnée par des blindages
3 métalliques emboîtables glissés en place au fur et à mesure du creusement.
[0054] Une fois la profondeur désirée atteinte, on réalise un assise 4 destinée à faciliter
le positionnement de la coque 1 qui est mise en place verticalement dans la fouille
2.
[0055] Le pied 5 de la coque 1 repose sur l'assise de réglage 4, la face concave 6 de la
coque tournée vers l'intérieur du tunnel (futur) est fermée provisoirement par un
moyen de fermeture 7 tel qu'une tôle de forme appropriée.
[0056] La Fig. 2 montre en coupe transversale deux étapes terminales de la mise en place
préalable des coques 1. Le blindage 3 est remonté progressivement, cependant que l'on
introduit dans l'espace subsistant entre la coque 1 et les flancs de l'excavation
8, un matériau de remblai 9 tel que, par exemple, du laitier stabilisé ou du sable
stabilisé.
[0057] Du côté gauche du tunnel, après retrait du blindage 3, la fouille 2 est entièrement
comblée. La coque 1 reste enfouie en place jusqu'à ce que le matériau de remblai 9
se soit suffisamment stabilisé.
[0058] La Fig. 4 montre une vue en perspective, avec arrachement, d'une forme particulière
d'un élément vertical en forme de coque 1 utilisé dans le procédé de construction
suivant l'invention.
[0059] Cet élément présente une voûte 10 cylindrique dont la génératrice est parallèle à
l'axe de la coque. Il est enfermé à chacune de ses extrémités par une base 11 perpendiculaire
à son grand axe.
[0060] Deux pans latéraux 12 prolongent la voûte 10 de chaque côté de celle-ci.
[0061] Dans l'exécution représentée, la face arrière 13 de la coque 1 est pratiquement plane
et se raccorde perpendiculairement aux faces latérales 14. Une telle forme contribue
à réduire les frais de fabrication de ces éléments qui peuvent être préfabriqués dans
des moules de forme standard.
[0062] La tranche des pans latéraux 12 comporte, près du sommet de l'élément, un évidement
15 destiné à supporter l'extrémité d'un linteau fixé par boulonnage, comme on le verra
à la Fig. 5.
[0063] Les faces latérales 14 de la coque 1 compor tent, du côté tourné vers l'intérieur
du tunnel, une feuillure 16 s'étendant sur toute la hauteur de l'élément, ainsi que
des perforations 17 permettant l'insertion de broches destinées au maintien de panneaux
de coffrage dans les feuillures 16, comme cela sera décrit plus loin.
[0064] Les faces latérales 14 de la coque 1 comportent, du côté tourné vers l'extérieur
du tunnel, une rainure 18 qui s'étend sur toute la hauteur de la coque 1. Cette rainure
18 permet d'insérer un panneau de coffrage arrière sur tout ou partie de la hauteur
de la coque 1.
[0065] Ce panneau de coffrage coopère, au moment du bétonnage, avec l'épaulement 19 qui
prolonge comme une crête la face arrière 13 de la coque 1.
[0066] Entre la rainure 18 et la feuillure 16, les faces latérales 14 de la coque 1 comportent
des cannelures verticales 20 destinées à améliorer la solidarisation de la coque
1 avec les éléments en béton armé adjacents.
[0067] A sa partie inférieure, la coque 1 est percée d'ouvertures 21 qui traversent les
pans latéraux 12 de part en part.
[0068] Le pied de la coque 1 se prolonge par un talon 22 dont la fonction est décrite plus
loin.
[0069] Comme il en a été question plus haut, dans le commentaire concernant la Fig. 1, un
moyen de fermeture 7 constitué d'une plaque 23 dotée de raidisseurs 24 est fixée,
en l'occurrence par des boulons, devant la face concave 6 de la coque de façon à l'obturer
lors de sa mise en place. Cette plaque 23 est découpée de telle façon qu'on puisse
mettre en place les linteaux sans devoir la retirer.
[0070] La Fig. 3 montre une séquence avantageuse pour la mise en place des coques.
[0071] En effet, celles-ci ne sont pas accolées les unes aux autres au long d'une tranchée
continue. Les coques sont au contraire mises en place une à une par des fouilles 2
distinctes.
[0072] La séquence décrite à la Fig. 3 est conçue de façon telle qu'elle évite la pose successive
de deux éléments contigus, à la fois pour éviter les mouvements de terrain et pour
permettre la stabilisation du matériau de remblai 9. Une répartition judicieuse du
travail, telle que montrée à la Fig. 3, permet de poser sans problèmes en quatre jours
les douze coques 1 correspondant à un tronçon de chantier.
[0073] A l'issue de cette séquence, toutes les coques d'un tronçon de tunnel sont en place
et on peut entamer les phases de construction ultérieures qui comprennent la préterrassement,
le dégagement des têtes et la pose des poutrelles comme on le verra dans les figures
suivantes.
[0074] Les Fig. 5 et 6 montrent par une vue en coupe suivant un plan vertical parallèle
à l'axe du tunnel, deux stades successifs d'excavation d'un tunnel réalisé suivant
l'invention.
[0075] La Fig. 5 montre le tunnel après préterrassement d'une première couche de terre
25 dégageant la tête des coques 1 d'un tronçon.
[0076] Pour mieux mettre en lumière les possibilités de travail continu offertes par le
procédé, on a représenté sur la gauche de la figure la fin du tronçon de chantier
précédent où le travail est plus avancé. Le volume de ce tronçon de tunnel précédent
est entièrement déblayé. Le front de terrassement 26 monte progressivement depuis
la base des coques 1 du tronçon précédent jusqu'au niveau du préterrassement 25 du
tronçon en cours.
[0077] La pente du front de terrassement 26 est douce de façon que la base des coques 1
non encore solidarisées soit maintenue en place en dépit de la poussée latérale des
terres.
[0078] La Fig. 6 montre la progression du front du terrassement 26 et la solidarisation
simultanée des coques 1.
[0079] Un linteau 27 est fixé en place entre deux coques 1 successives; ces linteaux 27
supportent une poutre transversale 28 qui relie entre eux deux linteaux 27 se faisant
vis-à-vis de part et d'autre du tunnel.
[0080] Une poutre transversale 28 étant mise en place, on fait progresser le terrassement
26 sur une distance correspondant à la largeur d'une coque 1.
[0081] Le front de terrassement 26 dégage ainsi successivement chaque paire de coques 1
sur toute leur hauteur. Lorsqu'une coque 1 est entièrement dégagée, la poussée latérale
exercée par les terres est compensée provisoirement par le talon 22 qui reste enfoui
dans le sol. Les dimensions de ce talon 22 (essentiellement, sa surface frontale)
sont déterminées à partir des caractéristiques mécaniques du sol.
[0082] Dès que l'intervalle entre deux coques est dégagé, on y pose la poutre d'étançonnement
29 qui reprend dès lors la poussée exercée sur les faces latérales du tunnel.
[0083] En cas de fortes poussées latérales, si le sol n'offre pas de garanties mécaniques
suffisantes ou pour limiter la hauteur de fiche du talon 22, les effets de la poussée
latérale des terres peuvent être repris provisoirement avant la pose des poutres d'étançonnement
29 par un étançon métallique mis en place à la base d'un portique.
[0084] La suite des opérations de construction, suivant le procédé, est décrite en se référant
à la Fig. 7 où sont rassemblés plusieurs stades de réalisation successifs.
[0085] L'intervalle 30 séparant deux coques 1 successives est dégagé du matériau de remblai
9. On y introduit une armature 31 coopérant avec des éléments longitudinaux d'armature
32 solidarisant le bas des coques 1 d'une même rangée. L'intervalle 30 entre deux
coques 1 successives est ensuite fermé par une plaque de coffrage 33 appliquée dans
les feuillures 16.
[0086] On coule dans le coffrage ainsi ménagé des colonnes 34 qui forment avec les poutres
transversales 28 une suite de portiques aptes à reprendre la poussée des terres.
[0087] Par ailleurs, le sol du tunnel étant égalisé, on y pose un treillis d'armature et
on y coule une couche de béton qui constitue le radier 35 du tunnel.
[0088] Dans le sens longitudinal, les armatures 32 introduites au travers des ouvertures
21 pratiquées dans les pans latéraux 12 des coques 1 et prises dans le bas des colonnes
34 forment, une fois le radier 35 coulé, une véritable semelle 36 continue comme on
le voit à la Fig. 8 qui soutient le tunnel sur toute sa longueur.
[0089] Les poutres supérieures transversales 28 supportent des prédalles 37 en béton armé,
disposées de manière telle que chaque prédalle 37 s'appuie par son bord avant sur
une poutre supérieure transversale 28, et par son bord arrière sur la poutre supérieure
transversale 28 suivante.
[0090] Poutres transversales 28 et prédalles 27 forment, par la façon dont elles s'ajustent,
un coffrage pour le coulage de la dalle supérieure 38. Les faces latérales de ce
coffrage sont constituées par l'épaulement 19 qui prolonge vers le haut la face arrière
13 des coques ainsi que par des panneaux de coffrage 39 insérés dans les rainures
18 ménagées près de l'arête arrière des faces latérales 14 de ces éléments.
[0091] Après le bétonnage de la dalle supérieure 38, il est nécessaire de ménager une pause
dans les travaux relatifs à un tronçon pour permettre la prise du béton.
[0092] Durant ce temps, la progression du tunnel se poursuit sans interruption par un simple
transfert de tâche sur les autres tronçons à divers stades d'achèvement. Après solidification
de l'ouvrage, la partie supérieure du tunnel est revêtue d'une couche d'étanchéité
et l'on procède au remblayage.
[0093] La Fig. 8 est une coupe du tunnel, perpendiculairement à son axe, indiquant les
trois phases de bétonnage successives nécessaires pour réaliser un portique apte à
reprendre les poussées latérales et verticales exercées par les terres sur le tunnel.
[0094] La phase 1 concerne le radier 35 et la double semelle longitudinale 36 qui s'étend
sur toute la longueur du tunnel.
[0095] La phase 2 concerne les colonnes verticales 34 situées entre les coques 1.
[0096] La phase 3 concerne la solidarisation de ces colonnes verticales 34, les poutres
28 transversales et la dalle supérieure 38 de la structure.
[0097] Les Fig. 9 et 10 montrent deux coupes, l'une en élévation, l'autre en plan, de la
base d'une colonne 34 joignant deux coques 1. Cet emplacement constitue un véritable
noeud dans la structure du tunnel puisque s'y rejoignent des armatures reprenant des
sollicitations provenant de trois directions différentes, à savoir les armatures 31
de la colonne verticale 34, non représentée, située entre deux coques 1, l'armature
32, la "poutre" longitudinale 36 qui relie l'ensemble des coques d'une rangée et l'ensemble
poutre d'étançon nement 29 et radier 35 qui relie transversalement les deux côtés
du tunnel.
[0098] Le procédé suivant l'invention a l'avantage de permettre au tunnel d'épouser les
diverses dénivellations du terrain ainsi que les changements de hauteur imposés par
le tracé.
[0099] Un exemple d'un tunnel de ce type est illustré aux Fig. 11 et 12, dans lesquelles
les éléments communs à toutes les formes de réalisation décrites ont les mêmes chiffres
de référence.
[0100] Les Fig. 11 et 12 illustrent un tunnel à alignement droit dont l'assiette est en
pente. Les différentes phases de réalisation sont les mêmes que celles décrites plus
haut pour la construction d'un tunnel droit et horizontal. Les coques successives
sont mises en place à des niveaux différents suivant la pente du tunnel à construire.
Bien entendu, les coques sont mises en place verticalement puisqu'il est essentiel
que les colonnes qui seront coulées dans les espaces entre les coques successives
soient verticales.
[0101] La différence de niveau entre deux coques 1 successives nécessite l'utilisation de
linteaux 27 d'un type particulier. Un linteau de ce type, ainsi qu'illustré à la
Fig. 12, présente à sa surface supérieure deux surfaces d'appui 40 et 41 décalées,
séparées par un échelon 42 dont la hauteur est égale à la différence de niveau entre
deux coques 1 successives. Les extrémités de deux demi-poutres 43 et 44 viendront
s'appuyer respectivement sur les surfaces 40 et 41. Ces poutres 43 et 44 sont, par
conséquent, décalées en hauteur l'une par rapport à l'autre. La solidarisation avec
les colonnes verticales 34 des demi-poutres 43, 44, se fait de la même manière que
dans le cas d'un tunnel à assiette horizontale, ainsi que décrit plus haut. (Insertion
d'une armature 31 dans l'espace 30 vertical entre deux coques 1 successives, coulage
d'une colonne 34 verticale, solidarisation de chacune des demi-poutres 43 et 44 avec
celle-ci). Ainsi que l'on peut le remarquer à la Fig. 11 la demi-poutre la plus haute
43 d'une paire de demi-poutres 43, 44 est à la même hauteur que la demi-poutre la
plus basse 33 de la paire de demi-poutres suivante, de manière telle qu'une prédalle
37 s'appuyant par ses extrémités sur ces demi-poutres soit donc sensiblement horizontale.
Les travaux de parachèvement du tunnel (bétonnage de la dalle supérieure, étanchéité,
recouvrement) sont effectués de la manière décrite plus haut.
[0102] La Fig. 13 illustre un exemple de tunnel en courbe, dans laquelle les éléments communs
à toutes les formes de réalisation ont les mêmes chiffres de référence. Les phases
de réalisation d'un tunnel en courbe sont les mêmes que précédemment.
[0103] L'intervalle entre les coques 1 de la rangée située à l'extérieur de la courbe est
supérieur à l'intervalle entre les coques 1 de la rangée située à l'intérieur de la
courbe.
[0104] Par conséquent, les plaques de coffrage verticales 45 entre coques successives 1
(et par suite les armatures 31 qui y sont insérées) de la rangée de coques 1 située
à l'extérieur de la courbe, sont plus larges que les plaques de coffrage verticales
46 (et les armatures 31 qui y sont insérées) de la rangée de coques 1 située à l'intérieur
de la courbe. Cela nécessite évidemment le placement de linteaux 27 plus longs entre
les coques 1 successives de la rangée extérieure de la courbe et le placement de linteaux
27 plus courts entre les coques 1 successives de la rangée intérieure de la courbe.
[0105] La Fig. 14 illustre un exemple de tunnel construit en milieu aquifère. Le tronçon
illustré est en ligne droite, mais il va de soi que le procédé s'applique aussi bien
à un tunnel en alignement courbe qu'à un tunnel dont l'assiette est en pente.
[0106] Le tronçon de tunnel comprend alors des coques 1 dont la voûte 10 est munie d'ouvertures
47 mettant en communication l'intérieur de celle-ci avec le milieu environnant, et
permettant par conséquent, le passage d'eau. La cavité 6 de ces coques est fermée
sur toute la hauteur par une cloison verticale 48 munie d'un trou d'accès 49 (Fig.
15). L'intérieur de ces coques se remplit ainsi d'eau jusqu'à un niveau égal au niveau
de la nappe.
[0107] Un tuyau 50 transversal situé en dessous du radier 35 relie deux coques 1 de chaque
côté du tunnel. Ce tuyau 50 est raccordé à la partie inférieure de chaque coque 1
par un orifice 51 et permet le passage de la nappe souterraine et l'établissement
de l'équilibre des niveaux de celle-ci de chaque côté du tunnel.
[0108] Il est évident que cette forme d'exécution nécessite l'utilisation de joints d'étanchéité
de type connu, non représentés sur les figures. Ces joins sont placés notamment entre
les bases en demi-lune inférieures 11 des coques verticales 1 et le radier 35, d'une
part, et les bases 11 en demi-lune supérieures des coques verticales 1 et les prédalles
37, d'autre part.
[0109] Le procédé suivant l'invention n'est pas limité à la réalisation de tunnels simples,
comme ceux décrits plus haut, et dont un exemple est illustré en coupe à la Fig. 8,
permettant la circulation suivant deux voies parallèles, mais se prête également à
la réalisation de tunnels de plus grande largeur, par exemple, un tunnel de largeur
double, tel qu'illustré en coupe à la Fig. 16. Ce tunnel comprend des colonnes intermédiaires
52 disposées suivant l'axe médian du tunnel. Chacune de ces colonnes 52 supporte les
extrémités intérieures de deux poutres supérieures 53 perpendiculaires à l'axe du
tunnel dont les extrémités extérieures sont supportées par des linteaux 27 et bétonnées
à des colonnes verticales 34 (non représentés) de la manière décrite plus haut. Les
poutres 53 sont solidarisées entre elles et avec la colonne 52 qui les supporte, l'ensemble
ainsi obtenu formant un portique double solidaire du radier.
[0110] La Fig. 17 représente une forme d'exécution particulière de tunnel double, utilisant
des poutres supérieures 54 de plus grande longueur, ce qui permet l'aménagement d'un
quai de débarquement central 55, entre les voies de circulation.
[0111] Il va de soi que la largeur du tunnel peut être augmentée à souhait, selon les besoins,
grâce à la multiplication des éléments intermédiaires (colonnes 52, poutres supérieures,
etc.). Le procédé suivant l'invention se prête également à la réalisation de tronçons
de tunnel intermédiaires, pour joindre, par exemple, un tronçon de tunnel simple (de
ligne) à un tronçon de tunnel double (de gare), en passant par des largeurs intermédiaires.
Procédé pour la construction de tunnels au moyen d'éléments préfabriqués en béton,
qui sont solidarisés entre eux après placement, caractérisé en ce qu'il comprend les
phases suivantes :
- creusement, à l'aplomb de l'emplacement des parois verticales, de fouilles blindées
(2) de dimensions légèrement supérieures à celles d'éléments (1) en béton armé préfabriqués
destinés à constituer partiellement les parois du tunnel,
- réalisation d'une assise de fondation (4),
- mise en place d'éléments verticaux (1) dans chaque fouille (2), chaque élément (1),
espacé du précédent, étant disposé au droit d'un élément (1) semblable disposé de
l'autre côté du tunnel,
- remblayage des fouilles (2) au moyen d'un matériau de remblai stabilisé (9) et retrait
simultané des blindages (3),
- préterrassement frontal (25) du volume du tunnel dégageant progressivement le sommet
des éléments verticaux (1) d'un tronçon de tunnel,
- pose de linteaux (27) parallèlement à l'axe du tunnel, au droit des intervalles
séparant deux éléments verticaux (1), de manière telle que chaque linteau (27) s'appuie
par ses extrémités à la partie supérieure de deux éléments verticaux (1) successifs;
- pose de poutres supérieures transversales (28), chaque poutre reposant par ses extrémités
sur des linteaux (27) disposés en regard l'un de l'autre de part et d'autre du tunnel,
- creusement frontal (26) du volume du tunnel dégageant progressivement chaque paire
d'éléments verticaux (1) solidarisés par une poutre transversale (28), le talon (22)
des éléments verticaux restant fiché dans le sol,
- dégagement de l'intervalle (30) séparant deux éléments verticaux (1) successifs,
- pose d'une poutre d'étançonnement (29) au droit de l'intervalle séparant deux éléments
successifs,
- introduction d'une armature (31) dans l'espace vertical séparant deux éléments verticaux
successifs,
- application d'un panneau de coffrage (33) entre deux éléments verticaux (1) successifs
du côté de l'intérieur du tunnel,
- introduction d'éléments d'armature (32) parallèlement à l'axe du tunnel au travers
d'orifices (17) ménagés au bas des faces latérales (14) des éléments verticaux.
- coulage de béton dans les coffrages formés entre deux éléments verticaux (1) successifs,
- égalisation du sol de l'excavation,
- pose d'une armature et coulage du radier (35),
- pose de prédalles (37) en béton armé, de manière telle que chaque prédalle prend
appui sur deux poutres supérieures (28) transversales successives,
- bétonnage de la dalle supérieure (38) et solidarisation de celle-ci avec les colonnes
verticales,
- pose d'un moyen d'étanchéité,
- remblayage et recouvrement du tunnel.
2.- Procédé suivant la revendication 1, caractérisé en ce que les phases successives
de réalisation du tunnel sont exécutées dans l'ordre au long du chantier, depuis le
creusement des fouilles blindées (2) jusqu'aux phases finales de remblayage et recouvrement
du tunnel.
3.- Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les éléments verticaux (1) sont mis en place suivant une séquence évitant la
pose successive de deux éléments contigus.
4.- Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en
ce que les éléments verticaux constituant partiellement les parois latérales du tunnel
sont des coques oblongues en béton armé présentant une voûte cylindrique (10) dont
la génératrice est parallèle au grand axe des coques; ces coques étant fermées à chacune
de leurs extrémités par une base (11) perpendiculaire à leur grand axe, l'extrémité
inférieure (5) d'une coque se prolongeant par un talon (22) dont la hauteur varie
en fonction de la nature du terrain, ces coques étant disposées de manière telle que
leur face concave (6) soit dirigée vers l'intérieur du tunnel.
5.- Procédé suivant la revendication 4, caractérisé en ce que la voûte (10) d'une
coque (1) est prolongée de chaque côté par deux pans latéraux (12) plans et parallèles.
6.- Procédé suivant l'une quelconque des revendications 4 et 5, caractérisé en ce
que les faces latérales (14) des coques présentent, du côté de l'intérieur du tunnel,
une feuillure (16) destinée à la mise en place de plaques de coffrage (33) ainsi que
des moyens de maintien (17) pour les dites plaques.
7.- Procédé suivant l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que
les faces latérales d'une coque (1) présentent des cannelures (20) améliorant leur
solidarisation avec les colonnes verticales.
8.- Procédé suivant l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce que
les faces latérales (14) d'une coque (1) comportent, du côté de l'arrière de cet élément,
une rainure verticale (18) apte à recevoir le bord latéral d'un panneau de coffrage
(39).
9.- Procédé suivant l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que
la face d'une coque tournée (13) vers l'extérieur du tunnel est sensiblement plane
et se raccorde perpendiculairement aux faces latérales (14) des dits éléments.
10.- Procédé suivant la revendication 9, caractérisé en ce que la face d'une coque
verticale tournée (13) vers l'extérieur du tunnel est prolongée vers le haut par un
épaulement (19) servant d'élément de coffrage lors du coulage de la dalle supérieure
(38) du tunnel.
11.- Procédé suivant l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé
en ce que la face concave (6) des coques (1) est obturée durant leur mise en place.
12.- Procédé suivant la revendication 11, caractérisé en ce que les coques (1) sont
fermées par un couvercle constitué d'une plaque (23) munie de raidisseurs (24).
13.- Tunnel réalisé suivant le procédé conforme à l'une quelconque des revendications
1 à 12.