(19)
(11) EP 0 249 531 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
16.12.1987  Bulletin  1987/51

(21) Numéro de dépôt: 87401237.0

(22) Date de dépôt:  03.06.1987
(51) Int. Cl.4G05D 23/19, F24D 19/10
(84) Etats contractants désignés:
DE FR GB IT

(30) Priorité: 06.06.1986 FR 8608178

(71) Demandeur: ALCATEL ALSTHOM COMPAGNIE GENERALE D'ELECTRICITE
F-75382 Paris Cédex 08 (FR)

(72) Inventeur:
  • Verhaege Thierry
    Ballainvilliers 91160 Longjumeau (FR)

(74) Mandataire: Weinmiller, Jürgen et al
Lennéstrasse 9 Postfach 24
82336 Feldafing
82336 Feldafing (DE)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé et dispositif de regulation d'un chauffage central


    (57) Procédé de régulation de chauffage central d'un bâtiment, applicable à un système comportant un générateur de chauffage d'un fluide caloporteur, caractérisé par le fait que l'on utilise, et perfectionne éventuellement par auto-apprentissage, un modèle définissant à partir des évolutions comparées de la commande de chauffage et d'une température du fluide caloporteur, la température intérieure moyenne du bâtiment, et que l'on commande ledit générateur par l'intermédiaire d'un régulateur (10), en fonction des résultats dudit modèle.




    Description


    [0001] La présente invention concerne un procécé et un dispositif de régulation d'un chauffage central pour bâtiment d'habitation individuelle ou collective.

    [0002] Les procédés employés jusqu'ici entrent dans trois catégories présentant chacune divers inconvénients. Ils sont basés sur les principes suivants :

    - Asservissement de la température de départ du fluide de chauffage à la température extérieure, suivant une loi dite "courbe de chauffe". Ce procédé ne permet pas de prendre en compte les apports internes de chaleurs, les apports solaires, le vent, les inerties thermiques, qui ont un effet sur les températures effectivement atteintes dans les habitations ; d'autre part, il nécessite un réglage manuel délicat des paramètres définissant la courbe de chauffe. Enfin, le coût d'installation d'une sonde de température à l'extérieur d'une habitation est relativement important.

    - Asservissement de la température de départ du fluide à une température intérieure mesurée ; ce procédé n'a pas les inconvénients précédents, mais peut être perturbé par l'influence de conditions locales et/ou passagères (ouverture de fenêtres, fermeture d'un robinet de radiateur, exposition au soleil, proximité d'une source de chaleur, etc.), de sorte qu'il ne convient pas au chauffage d'immeubles collectifs, et demande certaines précautions en chauffage individuel il demande encore une liaison entre la chaufferie, le régulateur et le local où la température est mesurée.

    - Modulation de débit par des robinets thermostatiques équipant les émetteurs ; ce procédé, efficace pour des consignes constantes, ne permet pas à lui seul la programmation horaire ; il peut être couplé à une programmation horaire centralisée de la température de départ ; celle-ci doit être suffisante en période normale pour assurer la satisfaction des besoins, et être choisie en période de chauffage réduit, de sorte que, les robinets thermostatiques n'opérant plus, les températures des pièces approchent au mieux la consigne réduite ; ce résultat est difficile à obtenir lorsque la régulation centrale ne connaît que la température extérieure ou une tenpérature intérieure.



    [0003] On connaît par le brevet français FR-A-2.542.852 un procédé de régulation d'un chauffage central d'un bâtiment dans lequel au moins une fois par jour la consigne de température passe à une valeur réduite, procédé dans lequel on mesure en permanence deux températures, du fluide caloporteur (température de départ et température de retour) ; on asservit la commande de chauffage à une valeur de la température intérieure estimée par approximations successives à partir de la température du fluide oaloporteur et des propriétés thermiques du réseau de chauffage.

    [0004] La mise en oeuvre de ce procédé conduit à certaines difficultés. Ainsi, les températures intérieures obtenues subissent des fluctuations trop importantes car les propriétés thermiques du réseau évoluent trop avec les actions de réglage manuel des utilisateurs.

    [0005] On constate par ailleurs que l'apprentissage n'est pas obtenu avec une précision suffisante quand existe une différence faible entre les deux températures du fluide caloporteur.

    [0006] La présente invention a pour but de mettre en oeuvre un procédé permettant d'éviter les inconvénients précédents.

    [0007] Elle a également pour but de réduire le nombre et la complexité des interventions de réglage demandées à l'utilisateur du système de chauffage.

    [0008] L'invention a pour objet un procédé de régulation d'un chauffage central d'un bâtiment dans lequel au moins une fois par jour la consigne de température passe à une valeur réduite, procédé selon lequel on mesure en permanence une température du fluide caloporteur, et on asservit la commande de chauffage à une valeur de la température intérieure estimée par approximations successives à partir de la température du fluide caloporteur et des propriétés thermiques du réseau de chauffage, caractérisé par le fait que, pour estimer la température intérieure, on met en oeuvre une combinaison de deux modèles, un modèle "réseau" particulièrement précis durant les périodes d'arrêt ou de réduction de chauffage, et un modèle "bâtiment" particulièrement précis lorsque la température du fluide est élevée.

    [0009] Les différents paramètres desdits modèles ont des valeurs initiales plausibles non optimales au moment de la mise en service, et elles sont optimisées par auto-apprentissage en quelques jours.

    [0010] La présente invention a également pour objet un dispositif permettant la mise en oeuvre du procédé précédent.

    [0011] Il comporte un régulateur, éventuellement intégré dans la chaudière de chauffage central, dont l'entrée est reliée à un organe unique de mesure de la température du fluide et dont la sortie est reliée à la commande du brûleur de la chaudière ou à une commande de vanne à trois ou quatre voies.

    [0012] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront au cours de la description suivante de divers modes de mise en oeuvre donnés à titre illustratif, mais nullement limitatif. Dans le dessin annexé :

    - La figure 1 montre très schématiquement un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé, intégré à une chaudière de chauffage central.

    - La figure 2 montre un diagramme illustrant les variations de température théorique et pratique, ainsi que la puissance de chauffe au cours d'une journée.



    [0013] On voit dans la figure 1, une chaudière 1, avec sa commande de brûleur 2, son circulateur de fluide 3. La référence 4 illustre les tuyauteries de départ du fluide vers les éléments d'échange avec le bâtiment, tandis que la référence 5 illustre les tuyauteries de retour du fluide vers la chaudière. Un régulateur 10 est intégré à la chaudière 1 ; il reçoit en entrée 11 une information d'un organe 8 de mesure de la température du fluide, et dispose d'une sortie 12 de commande du brûleur 2.

    Le régulateur exploite un modèle d'estimation de la température intérieure du bâtiment combinant en fait deux modèles distincts appelés respectivement modèle "réseau" et modèle"bâtiment" :

    Le modèle "réseau" caractérise le réseau de distribution de chauffage en tant qu'échangeur entre le fluide caloporteur et le bâtiment à chauffer. Il s'écrit de façon générale :

    avec : θ i1 = température intérieure moyenne estimée selon le modèle "réseau" 0 f = température mesurée du fluide caloporteur par l'organe 8 τ1 = taux de charge, rapport de la puissance à la puissance maximale, connu d'après la commande définie par le régulateur.



    [0014] Etant donné l'inertie thermique du réseau, τ1 ne doit pas être traité comme une valeur instantanée, mais comme une valeur moyenne sur un intervalle de temps suffisant, ou mieux comme une valeur moyenne pondérée par les facteurs de réponse inertielle du réseau, soit par exemple :

    τ'i (t) étant une famille de mémoires exponentielles du taux de charge instantané τ(t), basées sur des temps caractéristiques Δ ti différents:

    du, approché par :



    [0015] Les facteurs de réponse p(i), caractéristiques du réseau, vérifiant

    p(i) = 1, ne sont pas connus a priori, mais peuvent être établis assez rapidement par auto-apprentissage : en effet, l'estimation de θ i1 d'après la loi f ( θ i 1 , θ f 1, τ1 ) = 0 ne doit varier que lentement étant donné l'inertie thermique du bâtiment, alors que le taux de charge instantané T(t) est susceptible de varier rapidement.

    [0016] Il convient donc de rechercher les valeurs {p(i)} qui donnent à l'estimation de θ i1 la meilleure stabilité.

    [0017] L'auto-apprentissage de p(i) se fait en permanence. Chaque minute le taux de charge τ'i est mémorisé ; si on appelle δ pi la correction faible à apporter à p pour une variation δτ'i correspondant à deux valeurs successives de τ'i:

    δ pi = λ A δτ'i où λ est une constante, et A l'erreur sur la variation de température en une minute.



    [0018] La formulation la plus simple de la loi f serait :

    θ i1 = θ f - a. τ1, expression dans laquelle intervient un paramètre à identifier a, caractéristique du réseau.



    [0019] Etant donné les variations importantes des coefficients d'échanges et du débit avec les niveaux de température, cette formulation risque d'être insuffisamment précise, de sorte qu'il peut être utile de recourir à un modèle un peu plus complexe, soit par exemple le modèle implicite :

    dont on peut déduire θ i, connaissant θ f et τ1. Dans toute la suite on utilisera cette formulation pour le modèle "réseau".

    [0020] Ce modèle fait intervenir deux paramètres p1 et p2. Ceux-ci peuvent également être établis par auto-apprentissage, en mettant à profit la programmation horaire, comme cela va être explicité ci-dessous.

    [0021] En effet, le régulateur peut interrompre le chauffage - généralement pour plusieurs heures - lorsque la consigne passe de la valeur normale à la valeur réduite ; τ1 tend vers zéro, de sorte que θ i devient bien connu, car voisin de θ f.

    [0022] La valeur obtenue constitue une référence précise, que l'on peut injecter dans le modèle "bâtiment" (voir plus loin), afin d'estimer avec une bonne précision quelle était la valeur de θ i lors du changement de consigne, et d'en déduire une condition sur p1 et p2.

    [0023] De même, la valeur de θ i bien connue en fin de période d'arrêt du chauffage, combinée avec le modèle "bâtiment", donne une estimation précise de θ i lorsque le chauffage a redémarré depuis peu de temps, par exemple depuis une heure, alors que τ1 et θ f ont déjà atteint des valeurs élevées, ce qui donne une nouvelle condition sur p1 et p2· On voit donc que chaque transition de la consigne donne une information sur p1 et p2, de sorte que ceux-ci peuvent être évalués assez rapidement.

    [0024] La loi f ( θ i1, θ f, τ1) = 0 peut être perturbée par des actions locales, telles par exemple les actions limitantes de robinets thermostatiques. Dans ce cas, la température du fluide θ f est plus élevée à taux de charge donné. L'application de la loi f conduit à une surestimation de θ i, et donc à une réduction du chauffage. Cette réduction est utile, car l'action des robinets thermostatiques signifie que la demande de chauffage est inférieure à l'offre. On peut donc considérer que le régulateur assure principalement une régulation de la température intérieure moyenne du bâtiment, avec toutefois une adaptation partielle à la demande exprimée par les actions de réglage locales.

    [0025] Le modèle "bâtiment" est le deuxième moyen dont dispose le régulateur pour estimer la température intérieure. Il caractérise le bâtiment en tant qu'espace, dont la température est sensible aux apports de chauffage, ainsi qu'à d'autres sollicitations plus ou moins connues (climat, occupation). Il peut s'écrire par exemple :

    avec

    . θ i2 (t) = température intérieure moyenne au temps t, selon le modèle "bâtiment"

    . θ i1 (to) = température intérieure moyenne selon le modèle "réseau", mémorisée depuis l'heure to de fin de la dernière période d'arrêt prolongé du chauffage

    . τ2 (t), τ2 (to) = mémoire exponentielle du taux de charge instantané τ (t), de temps caractéristique Δ to égal à 3 heures environ.

    . τ2 est calculé par :

    . p3 = paramètre définissant la sensibilité de la température du bâtiment vis-à-vis du chauffage.

    . g (t), g (to) = fonction de correction horaire de la température intérieure, pour tenir compte de la part prévisible des fluctuations horaires des conditions climatiques et d'occupation ; g (t) est minimal vers 8h, et maximal vers 15h.

    . p4 = paramètre définissant l'amplitude des corrections horaires de température à effectuer, pour le bâtiment considéré.



    [0026] La formulation du modèle "bâtiment" est justifiée par les considérations suivantes :

    - θ i1 (to) constitue une évaluation précise de la température intérieure au temps to, même lorsque les paramètres {p(i)}, p1, p2 sont mal connus



    [0027] L'appel à une mémoire exponentielle du taux de charge, de tèmps caractéristique égal à 3 heures, permet de tenir compte approximativement de l'effet combiné des inerties thermiques du réseau et du bâtiment.

    [0028] L'expérience montre que cette formulation donne généralement d'assez bons résultats. L'effet à long terme (plus de 24h) des inerties thermiques n'est pas à prendre en compte, car on dispose au moins une fois par jour d'une nouvelle estimation précise θ i1 (to).

    [0029] La fonction g(t) intervient dans un terme correctif dont l'amplitude est de l'ordre de 1 à 2°C. Elle traduit le fait que la température extérieure, les apports solaires, les apports internes, sont statistiquement plus élevés le jour que la nuit. S'agissant d'un terme correctif, on admet sur g(t) un certain degré d'approximation, permettant le recours à une fonction préprogrammée.

    [0030] Il est possible de définir le paramètre de sensibilité p3 par auto-apprentissage ; en effet, la température intérieure est bien connue grâce au modèle "réseau" quelque temps (deux heures environ) après l'arrêt du chauffage occasionné par chaque baisse de consigne. Il suffit alors de comparer cette température à la valeur donnée par le modèle "bâtiment", et de corriger p3 en conséquence.

    [0031] L'auto-apprentissage du paramètre P4 est également possible mais relativement lent :

    p4 peut être ajusté pour que la différence θ i1 (15h) - θ i2 (15h) des températures données par les deux modèles à 15 heures soit statistiquement de moyenne nulle.



    [0032] Le régulateur peut utiliser à tout instant une combinaison des modèles "bâtiment" et "réseau" pour accéder à la meilleure estimation possible de la température intérieure θ i3, et agir en conséquence sur la commande de chauffage. Cette combinaison doit accorder un poids plus important au modèle qu'on sait être le plus précis dans les conditions de fonctionnement considérées:

    Le modèle "réseau" est particulièrement précis durant les périodes d'arrêt ou de réduction du chauffage ; il l'est moins lorsque la température du fluide est élevée, et dans les régimes transitoires.



    [0033] Le modèle "bâtiment" reste précis lorsque la température du fluide est élevée, pourvu que la référence θ i1 (to) soit suffisamment récente. On peut alors limiter le rôle du modèle "réseau" à la détection des excursions de température intérieure liées aux modifications imprévisibles des conditions climatiques et d'occupation.

    [0034] Le modèle "bâtiment" permet également de mettre en oeuvre une fonction d'anticipation de chauffage, lorsque la consigne est réduite, en prévision du futur passage à une consigne normale : il convient d'estimer l'évolution de température dans l'hypothèse d'un fonctionnement à pleine charge, et de déclencher ledit fonctionnement lorsque la température estimée pour l'heure de la transition coincide avec la consigne normale.

    [0035] Il est possible d'obtenir à la mise en service des conditions de fonctionnement acceptables, quoique non optimales, en donnant aux paramètres intervenant dans les modèles les valeurs initiales les plus plausibles. L'adaptation aux particularités du bâtiment et de son système de chauffage ne demande que quelques jours.

    [0036] Il est toutefois souhaitable que le régulateur continue à faire régulièrement appel aux fonctions d'auto-apprentissage, afin de s'adapter aux modifications éventuelles de définition du contexte.

    [0037] En particulier, le paramètre P4 peut subir des variations saisonnières significatives (valeurs plus élevées en mi-saison qu'en hiver), et la condamnation provisoire de certains convecteurs peut modifier les paramètres { p (i)} , p1, p2 du modèle "réseau".

    [0038] La figure 2 représente un résultat d'essai d'un régulateur suivant l'invention, appliqué au chauffage d'un logement habité, immédiatement après la mise en service.

    [0039] En abscisse on a une échelle de temps t (Heures) ; l'origine est fixée à 16 heures 30 le 58ième jour de l'année et la mesure se termine à 4 heures le 60ième jour de l'année.

    [0040] On a représenté la consigne de température intérieure (courbe T), la température intérieure estimée par le régulateur (courbe θ i3), la température du fluide (courbe θf) ; à titre indicatif, on a donné également la température intérieure effective θ i et l'ensoleillement (W/m2 - courbe S), qui ne sont pas mesurés par le régulateur.

    [0041] Cette figure montre que l'on obtient rapidement après la mise en service des performances satisfaisantes.

    [0042] La température de consigne T est égale à 20° C sauf entre 23 heures et 6 heures du matin, où elle est égale à 17°C.

    [0043] A la mise en service le 58 ième jour de l'année à 16 heures 30, on arrête le chauffage. Cette période d'arrêt est nécessaire pour obtenir une première estimation de la température intérieure θ i3.

    [0044] A 18 heures θ i3 étant inférieure à la température de consigne, le chauffage est mis en marche à plein régime, θf croit et le régulateur fonctionne sur la base du modèle "bâtiment" qui est alors le plus précis.

    [0045] A 23 heures θi3 est supérieure à la valeur T (17°C) et le régulateur arrête le chauffage.

    La température θf baisse relativement lentement à cause de l'inertie thermique du réseau. Si on se réfère à la formule du modèle "bâtiment" pour to = 1 heure du matin, θi1 (to) = θ i2 (to), le modèle "bâtiment" coïncide avec le modèle "réseau".



    [0046] On peut à ce moment corriger la valeur de p3 qui pouvait être sous- estimée.

    [0047] Vers 1 heure 30 environ, le régulateur met en oeuvre le modèle "bâtiment" et commande le chauffage à pleine charge pour que la température θ i3 de 20 degrés soit atteinte à 6 heures.

    A partir de 5 heures le régulateur met en oeuvre une combinaison des deux modèles "bâtiment" et "réseau" jusqu'à 23 heures.



    [0048] Le modèle "bâtiment" apporte une correction g(t) maximale vers 15 heures, d'où le passage de la température du fluide par un minimum, conformément à la diminution des besoins, liée en particulier aux apports solaires (courbe S).

    [0049] A 23 heures, le régulateur commande l'arrêt du chauffage.

    [0050] Bien entendu l'invention n'est pas limitée au mode de réalisation qui vient d'être décrit.


    Revendications

    1/ Procédé de régulation d'un chauffage central d'un bâtiment dans lequel au moins une fois par jour la consigne de température passe à une valeur réduite, procédé dans lequel on mesure en permanence une température de fluide caloporteur et on asservit la commande de chauffage à une valeur de la température intérieure estimée par approximations successives à partir de la température du fluide caloporteur et des propriétés thermiques du réseau de chauffage,

    caractérisé par le fait que, pour estimer la température intérieure, on met en oeuvre une combinaison de deux modèles, un modèle "réseau" particulièrement précis durant les périodes d'arrêt ou de réduction de chauffage, et un modèle "bâtiment" particulièrement précis lorsque la température du fluide est élevée.


     
    2/ Procédé de régulation selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les différents paramètres desdits modèles ont des valeurs initiales plausibles non optimales au moment de la mise en service, et qu'elles sont optimisées par auto-apprentissage dans l'espace de quelques jours.
     
    3/ Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une des revendications 1 et 2, caractérisé par le fait qu'il comporte un régulateur, intégré dans la chaudière de chauffage central, dont l'entrée est reliée à un organe unique de mesure de température du fluide et dont la sortie est reliée à la commande du brûleur de la chaudière ou à une commande de vanne à trois ou quatre voies.
     
    4/ Dispositif selon la revendication 3, caractérisé par le fait que le régulateur estime à tout instant la température intérieure selon une combinaison du modèle "réseau" et du modèle "bâtiment" respectivement définis par

    et

    avec :

    θ i1 = température intérieure moyenne selon le modèle "réseau",

    9 f = température mesurée du fluide caloporteur,

    τ1 = taux de charge, rapport de la puissance à la puissance maximale, connu d'après la commande définie par le régulateur,

    θ i2 (t) = température intérieure moyenne au temps t, selon le modèle "bâtiment",

    θ i1 (to) = température intérieure moyenne selon le modèle "réseau", mémorisée depuis l'heure to de fin de la dernière période d'arrêt prolongé du chauffage,

    τ 2 ( t ), τ2 (to) = mémoire exponentielle du taux de charge instantané τ (t) de temps caractéristique Δ to égal à 3 heures environ,

    p3 = paramètre définissant la sensibilité de la température du bâtiment vis-à-vis du chauffage,

    g(t), g(to) = fonction de correction horaire de la température intérieure, pour tenir compte de la part prévisible des fluctuations horaires des conditions climatiques et d'occupation, g(t) est minimal vers 8 h et maximal vers 15 h,

    p4 = paramètre définissant l'amplitude des corrections horaires de température à effectuer, pour le bâtiment considéré.


     




    Dessins










    Rapport de recherche