[0001] L'invention concerne des chéneaux à incorporer dans des toits comportant une couverture
en tuiles creuses ainsi qu'un procédé de mise en place de tels chéneaux dans des toitures
existantes ou de nouvelles toitures en construction.
[0002] Il existe une nécessité ou même une obligation légale de collecter les eaux de ruissellement
des toits afin de protéger les murs, les fondations, et, dans les villes, les passants.
Cette collecte se fait en général à l'aide de gouttières ou de chéneaux placés à l'égout
du pan de toit.
[0003] Au point de vue architectural, les gouttières ont le grand inconvénient de masquer
la partie supérieure des corniches couronnant les édifices. Les chéneaux, qui remplissent
le même office que les gouttières, mais qui sont placés au-dessus de ces corniches,
présentent des risques d'infiltration. Il est vrai qu'il existe des chéneaux dits
anglais (ou gouttière à l'anglaise) qui évitent les risques d'infiltration, mais leur
présence très visible au rebord des toits est fort nuisible à l'esthétique de l'édifice.
Dans certains cas, gouttières et chéneaux sont non seulement inesthétiques mais également
anachroniques en considération de l'époque ou du style architectural de l'édifice.
[0004] Ainsi, depuis fort longtemps il existe le besoin d'éviter la présence inesthétique
et/ou anachronique d'un chéneau ou d'une gouttière tout en obtenant la collecte des
eaux de ruissellement, évacuées ensuite par un tuyau de descente.
[0005] La présente invention a pour objet des chéneaux de toit destinés à s'intégrer et
à se dissimuler dans un toit recouvert de tuiles creuses, répondant ainsi au besoin
ci-dessus.
[0006] Un autre objet de la présente invention est le procédé de mise en place d'un tel
chéneau, de préférence dans la partie basse de la couverture.
[0007] Selon un de ses aspects la présente invention propose pour un pan de toiture couverte
de tuiles creuses disposées en une succession de rangées alternées de tuiles de courant
et de tuiles de couvrant formant un motif régulier et répétitif qui détermine une
longueur d'onde, un chéneau comportant un fond globalement plat entre une paroi longitudinale
aval et une paroi longitudinale amont, et, raccordée à la paroi longitudinale aval,
une bande ondulée adaptée à recouvrir les tuiles de courant et à être recouverte par
les tuiles de couvrant.
[0008] Une bande ondulée ainsi conçue rend possible l'insertion d'un chéneau selon l'invention
dans une couverture en tuiles creuses avec interruption des seules rangées de tuiles
de courant à l'aplomb du chéneau, tandis que les rangées de tuiles de couvrant peuvent
se poursuivre sans discontinuité. Ainsi les rangées de tuiles de couvrant peuvent
recouvrir à elles seules une bonne partie du chéneau, ce qui contribue fortement à
la dissimulation du chéneau au regard d'un observateur.
[0009] Les chéneaux selon l'invention peuvent se réaliser soit par découpage, pliage et
soudage de tôles métalliques, soit par moulage dans un quelconque matériau plastique
approprié ou encore dans un matériau à base de ciment.
[0010] Ils seront avantageusement réalisés en éléments dont la longueur de la paroi longitudinale
aval est un multiple entier de ladite longueur d'onde, chaque élément étant fermé
à ses extrémités par une paroi transversale terminale raccordée à la paroi longitudinale
aval au voisinage d'une crête de la bande ondulée et au moins un orifice de descente
étant ménagé dans chaque élément.
[0011] L'avantage de prévoir la fermeture des extrémités du chéneau par des parois transversales
terminales au voisinage d'une crête de la bande ondulée, réside dans le fait que lesdites
parois tranversales seront dissimulées sous des tuiles de couvrant. De plus plusieurs
éléments de cheneau ainsi fermés peuvent être mis en alignement les uns avec les autres
avec, en cas de besoin, des espaces libres de dilatation situés sous des tuiles de
couvrant.
[0012] Le chéneau sera avantageusement construit de façon à ce que le plan moyen de la bande
ondulée selon l'invention forme avec le plan du fond du chéneau, un angle aigu sensiblement
égal à l'angle d'inclinaison des tuiles de courant sur le plan général du pan de toiture.
[0013] La largeur de la bande ondulée qui viendra recouvrir les tuiles de courant dites
de reprise, pourra avantageusement se situer entre le septième et le tiers de la longueur
des tuiles, ce qui s'avère convenable pour assurer une bonne étanchéïté.
[0014] L'invention vise également un procédé de couverture comportant la mise en oeuvre
de tels chéneaux, charactérisé en ce que les rangées de tuile de courant sont interrompues
à l'aplomb du chéneau puis reprises du côté aval par des tuiles de courant dites de
reprise recouvertes par la bande ondulée, tandis que les rangées de tuile de couvrant
sont poursuivies sans discontinuité.
[0015] Selon un autre aspect de l'invention, dans le procédé de mise en oeuvre de tels chéneaux,
le fond du chéneau est posé directement sur les chevrons de la charpente à la faveur
d'une interruption correspondante d'un voligeage courant du côté amont, cette interruption
étant suivie d'une reprise d'un voligeage en surépaisseur du côté aval, cette surépaisseur
assurant une continuité d'aspect de la couverture : ce procédé permet la réalisation
d'un chéneau pratiquement invisible et donc d'un grand intérêt esthétique, tout en
offrant l'avantage d'augmenter la capacité de retenue pour un écoulement des eaux
pluviales dans les tuyaux de descente associés à cet effet à chaque élément.
[0016] Les caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description
qui va suivre à titre d'exemples en référence aux dessins annexés où :
la figure 1 est une vue partielle du dessus (selon la flèche I de la figure 2) d'un
pan de toit équipé d'un chéneau pour tuiles canal selon l'invention ;
la figure 2 est une vue correspondante en coupe selon le plan II-II de la figure 1
;
la figure 3 est une vue de détail en section selon le plan III-III de la figure 2
;
la figure 4 est une vue en perspective d'un tronçon de chéneau adapté à la tuile canal
;
la figure 5 est une vue partielle du dessus (selon la flèche V de la figure 6) d'un
pan de toit équipé d'un chéneau pour tuiles romaine ;
la figure 6 est une vue correspondante en coupe selon le plan VI-VI de la figure 5
;
la figure 7 est une vue de détail en section selon le plan VII-VII de la figure 6
;
la figure 8 est une vue en perspective d'un tronçon de chéneau adapté à la tuile romaine
;
[0017] Suivant la forme de réalisation représentée par les figures 1 à 4, pour une couverture
en tuiles canal un toit comportant un voligeage 10 posé de manière usuelle sur les
chevrons 11 d'une charpente (non détaillée) est couvert de tuiles canal en rangées
12 de tuiles de courant reposant sur les liteaux 13 et alternant avec des rangées
14 de tuiles de couvrant qui les recouvrent partiellement, les rangées formant un
motif régulier et répétitif qui détermine une longueur d'onde 1.
[0018] Le voligeage étant interrompu en regard d'un tasseau 15, un chéneau 20 est posé directement
sur les chevrons 11, étant suivi par un voligeage terminal 16 à deux couches, lui-même
terminé par un tasseau d'extrémité 17 du pan de toiture. Le fond du chéneau est supporté
par une volige 110 posée sur des tasseaux 111 cloués en joue du chevron. L'expression
"chanlatte" est généralement utilisée en langage de couvreurs pour désigner des lattes
telles que 15 et 17, tandis qu'on appelle "fonçure" l'élément 110 de support d'un
fond de chéneau.
[0019] Le chéneau 20 selon l'invention présente un fond plat 21 s'étendant entre une paroi
longitudinale amont 22 et une paroi longitudinale aval 24 sur une largeur L1 qui correspond
sensiblement à la longueur d'une tuile et qui varie en fonction de la pente de la
toiture. S'agissant dans le cas considéré d'un chéneau réalisé en tôle, la paroi amont
22 est terminée par une arête rectiligne 23 adoucie et rigidifiée par un repli de
la tôle. La paroi aval 24 est terminée de son côté, par un bord franc 25 découpé selon
un tracé ondulé dont l'ondulation de forme sinusoïdale est adaptée à épouser les profils
des tuiles canal de la toiture. A ce bord ondulé se trouve raccordée par soudure une
bande ondulée 26, de forme sinusoïdale, s'étendant sur une largeur L2 par exemple
comprise entre le tiers et le quart de la largeur L1 du chéneau et assurant sur le
dernier rang de tuiles aval un recouvrement suffisant.
[0020] En sens longitudinal le chéneau peut s'étendre sur une distance quelconque, généralement
de plusieurs mètres, en fonction des dimensions du pan de toiture à équiper et du
coefficient de dilatation du matériau utilisé, et comporte toujours dans son fond
au moins une ouverture 27 de raccordement à un tuyau 28 de descente des eaux pluviales,
ce raccordement s'effectuant en général au moyen d'un moignon 28ʹ soudé au bord de
l'ouverture. Le chéneau peut avantageusement être subdivisé en éléments de longueurs
appropriées avec au moins une ouverture 27 par élément. Chaque élément étant délimité
à chacune de ses extrémités par une paroi transversale terminale 29, celle-ci se situe
toujours sensiblement en regard d'un sommet de l'ondulation du bord 25 (ou d'une crête
33 de la bande ondulée 26) ainsi la longueur d'un élément de chéneau selon l'invention
correspondra avantageusement à un multiple entier de la longueur d'onde λ1 de sa bande
ondulée 26.
[0021] Comme il est visible encore sur la figure 4, l'angle
A formé par une génératrice de la bande ondulée 26 avec le plan de la paroi aval 24
du chéneau est un angle obtus : la génératrice en question (ou le plan moyen du rebord
ondulé) est orientée en effet sensiblement parallèlement à la direction générale des
tuiles de courant 12, direction qui forme un angle aigu
a (figure 1) avec le plan général du pan de toiture. On retrouve donc ce même angle
d'inclinaison
a entre le plan moyen de la bande ondulée 26 et le fond plat 21 du chéneau.
[0022] Chaque rangée 12 de tuiles de courant est interrompue à l'aplomb du chéneau : une
tuile telle que 121 venant reposer par sa partie aval sur le tasseau 15 et la paroi
amont 22 du chéneau vient surplomber le fond 21 de celui-ci sur une distance correspondant
sensiblement au recouvrement courant des tuiles successives dans chaque rangée. Chaque
tuile de courant 121 est adaptée ainsi à déverser dans le chéneau l'eau de ruissellement
qui lui parvient. La tuile de courant suivante de la rangée, soit 122, vient s'insérer
entre la bande ondulée 26 du chéneau et le double voligeage 16. La rangée se poursuivant
et se terminant ensuite normalement par une ou plusieurs tuiles de courant 123 de
terminaison de la couverture.
[0023] L'épaisseur du double voligeage 16 et la hauteur correspondante de la paroi aval
24 du chéneau sont avantageusement choisies de telle sorte que la position dans l'espace
de la tuile de courant dite de reprise 122 corresponde sensiblement à la position
dans laquelle se serait placée cette tuile en l'absence du chéneau dans une rangée
ininterrompue. Grâce à cette disposition l'aspect d'ensemble de la toiture demeure
pratiquement inchangé et le chéneau est presque invisible, d'autant que le disposition
et la continuité des rangées 14 de tuiles de couvrant restent intactes.
[0024] L'augmentation relative qui en résulte, d'autre part, de la hauteur de la paroi aval
24 du chéneau contribue à accroître la capacité de retenue de celui-ci, de sorte que
les risques de débordement dans les tuiles de courant de terminaison 122, 123 ne seront
à craindre que dans les cas de précipitations exceptionnelles. Cependant la multiplicité
des voies d'écoulement constamment disponibles tout au long du rebord ondulé constituent
en même temps une assurance, voire une garantie contre les risques d'engorgement du
chéneau par les matières solides, notamment végétales (feuilles ou autres) qui pourraient
tendre à s'y déposer, d'autant que l'accès du chéneau à ces matières est fortement
limité aussi grâce à sa protection par les tuiles de couvrant.
[0025] Ainsi qu'il est bien visible notamment sur la figure 3, la paroi aval 24 du chéneau
assure une fermeture de l'accès de l'espace situé au-dessous des tuiles de reprise
122 et des tuiles de courant correspondantes. Il n'en est pas de même du côté de la
paroi amont 22 dont l'arête supérieure 23 est rectiligne et suit la face supérieure
du tasseau 15 sur lequel reposent les dernières tuiles de courant 121 des rangées
12 de tuiles de courant : l'accès demeure ainsi dégagé entre les zones d'appui des
tuiles de courant, ce qui assure l'aération souhaitable de la face inférieure de la
couverture.
[0026] Selon une autre forme de réalisation de l'invention représentée par les figures 5
à 8, pour une couverture en tuiles romaine, un toit comportant un voligeage 210 posé
de manière usuelle sur les chevrons 211 d'une charpente (nondétaillée) est couvert
de tégulas en rangées 212 alternant avec des rangées 214 d'imbrices qui les recouvrent
partiellement, les rangées formant un motif régulier et répétitif qui détermine une
longueur d'onde λ2.
[0027] Dans le sens de la pente de la couverture, le voligeage est interrompu en regard
de l'extrémité aval d'un tasseau 215 en continuité du voligeage et dont l'épaisseur
croît dans le sens amont-aval en ayant en amont une épaisseur égale à celle uniforme
du voligeage. Un chéneau 220 en cuivre est posé directement sur les chevrons 211,
et est suivi d'un voligeage terminal 216 qui se continue par un tasseau d'extrémité
217 du pan de toiture. Ce dernier tasseau a également une épaisseur qui croît dans
le sens amont-aval en ayant en amont une épaisseur égale à celle uniforme du voligeage.
Le chéneau 220 selon l'invention présente un fond globalement plat 221 s'étendant
entre une paroi longitudinale amont 224 et une paroi longitudinale aval 224 sur une
largeur L3 qui correspond sensiblement à la moitié de la longueur d'une tuile et qui
varie en fonction de la pente de la toiture. Ce fond 221 possède des nervures de renforcement
300 constituées ici par des pliures jointives de faible amplitude en saillie sur la
paroi externe de ce fond. Ces nervures s'étendent suivant la longueur du chéneau et
parallèlement aux parois longitudinales 222, 224. Rigidifiant l'ensemble du chéneau
entre deux chevrons successifs, ces nervures permettent d'éviter la pose supplémentaire
d'une volige de soutien posée sur des tasseaux comme dans la réalisation précédente.
Le chéneau muni de nervures est donc auto-portant. S'agissant dans le cas considéré
d'un chéneau réalisé en tôle de cuivre, la paroi amont 222 est terminée par une arête
rectiligne 223 adoucie et rigidifiée par un repli de la tôle. La paroi aval 224 est
terminée de son côté par une arête rectiligne 225 adoucie et rigidifié par un repli
de la tôle. La hauteur H de la paroi aval est sensiblement égale à la valeur obtenue
en additionnant l'épaisseur du voligeage 216, deux épaisseurs de tégula et l'épaisseur
de la tôle.
[0028] Une bande ondulée 226 présentant une ondulation de forme rectangulaire, est soudée,
globalement parallèlement aux arêtes 223, 225 du chéneau, sur l'extérieur de la paroi
aval 224. Cette bande ondulée présente des plateaux rectangulaires plans inférieurs
230, et supérieurs 231 perpendiculaires au plan de la paroi aval 224, les parois amont
222 et aval 224 étant sensiblement perpendiculaires au fond 221.
[0029] Les plateaux inférieurs 230 qui forment les creux de la bande ondulée, sont fixés
à une distance h du fond 221, égale sensiblement à la somme des épaisseurs du voligeage
216 et d'une tégula de façon qu'ils recouvrent en l'effleurant le fond des tégulas
aval 323 dites de reprises, voisines de la paroi aval 224 du chéneau. Les plateaux
supérieurs 231 qui forment les crêtes 232 de la bande ondulée sont situées à une distance
i du fond 221, égale sensiblement à la somme des épaisseurs du voligeage 216 et des
bords d'une tégula, de façon à recouvrir ces bords tout en étant recouvrables par
les imbrices 324.
[0030] Cette bande ondulée 226 s'étend sur une largeur L4 comprise entre le septième et
le tiers de la longueur de la tuile utilisée et assure un recouvrement suffisant des
tégulas aval 323.
[0031] Afin de mieux dissimuler encore le chéneau, les plateaux inférieurs 230 sont recouverts
chacun de morceaux adaptés 322 sensiblement identiques de tégula tranchée à bord franc.
Ces morceaux 322 sont dans l'alignement des morceaux supérieurs 321 de tégula qui
surplombent le chéneau. Entre chaque morceau 321 et 322 manque un morceau 320 indiqué
par des lignes en pointillé. Les morceaux 322, 320 et 321 raboutés dans cet ordre
reconstitueraient une tégula entière. Le morceau manquant 320 assure une discontinuité
dans les rangées de tégula, ce qui permet de recueillir dans le chéneau les eaux de
ruissellement de la couverture en amont de cette discontinuité. Les morceaux adaptés
322 sont maintenus en place sur les plateaux inférieurs 230 par les rangées de tuiles
imbrices 324 qui les recouvrent.
[0032] Dans le sens longitudinal, le chéneau peut s'étendre sur une distance quelconque,
généralement de plusieurs mètres, en fonction des dimensions du pan de toiture à équiper
et comporte toujours dans son fond au moins une ouverture 227 de raccordement à un
tuyau 228 de descente des eaux pluviales, ce raccordement s'effectuant en général
au moyen d'un moignon 228ʹ bordant l'ouverture 227. Comme dans la réalisation précédente
le chéneau peut avantageusement être subdivisé en éléments de longueur appropriée
avec au moins une ouverture 227 par élément. Chaque élément étant délimité à chacune
de ses extrémités par une paroi transversale 229, celle-ci se situe de préférence
en regard d'un plateau supérieur 231 formant crête 233 de la bande ondulée 226 afin
de mieux être dissimulée par la rangée 214 d'imbrices correspondante qui passe sans
discontinuité au-dessus de l'arête rectiligne 232, bord supérieur de la paroi transversale
229.
[0033] Dans cette forme de réalisation, s'il n'y a pas de débordement le chéneau fonctionne
de la même manière que dans la première forme de réalisation. Dans le cas d'engorgement
du chéneau, la paroi aval 224 du chéneau n'assure pas la fermeture de l'accès de l'espace
situé en aval de cette paroi 224 et sous les imbrices 324 et imbrices raccourcies
325. Il convient donc de sceller au mortier les espaces 326 compris entre les bords
des tégulas en aval du chéneau pour éviter la possibilité d'une infiltration d'eau
vers le voligeage terminal 216 et/ou le tasseau d'extrémité 217. On peut également
donner une forme légèrement arrondie, voire en arc de cercle, aux plateaux supérieurs
231 afin de rejeter de chaque côté les eaux vers les plateaux inférieurs 230.
[0034] L'invention n'est bien entendu pas limitée aux détails des formes de réalisation
qui viennent d'être décrites à titre d'exemples. Ainsi, au lieu d'être réalisés en
tôle les chéneaux pourront également être fabriqués par moulage en toute matière plastique
appropriée ou encore en un mélange à base de ciment tel que l'amiante-ciment. La production
sera organisée en général en éléments de longueurs standard par exemple entre 2 et
10 mètres. On peut aussi envisager une fabrication en continu avec découpage à cas
de tuiles canal, les tuiles peuvent être posées sur des panneaux ondulés en amiante-ciment
ou analogues. En général, on peut terminer les éléments par des parois transversales
orthogonales par rapport aux parois longitudinales, cependant à la jonction entre
deux pans différents on pourra bien entendu prévoir des parois transversales formant
un angle approprié avec les parois longitudinales.
[0035] L'orientation précise de la bande ondulée par rapport à la paroi longitudinale aval
pourra résulter, d'une déformation au montage en cas d'éléments construits en matériaux,
aisément déformables, tôle de cuivre ou de zinc, par exemple.
[0036] De même les nervures de renforcement du fond du chéneau pourront être remplacées
par des ondulations de faible amplitude dont les crêtes et les creux forment des lignes
d'orientation longitudinale.
1. Chéneau pour pan de toiture couverte de tuiles creuses disposées en une succession
de rangées (12, 14, 212, 214) alternées de tuiles de courant et de tuiles de couvrant
formant un motif régulier et répétitif qui détermine une longueur d'onde, caractérisé
en ce qu'il comporte un fond globalement plat (21, 221) entre une paroi longitudinale
aval (24, 224) et une paroi longitudinale amont (22, 222), et, raccordée à la paroi
longitudinale aval, une bande ondulée (26, 226) adaptée à recouvrir les tuiles de
courant et à être recouverte par les tuiles de couvrant.
2. Chéneau selon la revendication 1, caractérisé en ce que le fond globalement plat
comporte des nervures de renforcement (300).
3. Chéneau selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la paroi longitudinale
aval forme un bord ondulé (25) auquel est raccordée la bande ondulée (26).
4. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
le bande ondulée (26) présente une ondulation de forme sinusoïdale.
5. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
la bande ondulée (226) présente une ondulation de forme rectangulaire.
6. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce qu'il
est réalisé par éléments dont la longueur de la paroi longitudinale aval (24, 224)
est un multiple entier de ladite longueur d'onde, chaque élément étant fermé à ses
extrémités par une paroi transversale terminale (29, 229) raccordée à la paroi longitudinale
aval au voisinage d'une crête (33, 233) de la bande ondulée (26, 226) et au moins
un orifice (27, 227) de descente étant ménagé dans chaque élément.
7. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que
le plan moyen de la bande ondulée (26) forme avec le plan du fond (21) du chéneau
un angle aigu sensiblement égal à l'angle d'inclinaison des tuiles de courant sur
le plan général du pan de toiture.
8. Chéneau selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que
la largeur (L2, L4), de la bande ondulée se situe entre le septième et le tiers de
la longueur des tuiles.
9. Procédé de couverture comportant la mise en oeuvre de chéneaux selon l'une quelconque
des revendication 1 à 8, caractérisé en ce que les rangées de tuiles de courant (12,
212), sont interrompues à l'aplomb du chéneau puis reprises du côté aval par des tuiles
de courant dites de reprise (122, 323) recouvertes par la bande ondulée (26, 226),
tandis que les rangées de tuile de couvrant (14, 214) sont poursuivies sans discontinuité.
10. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en outre en ce que le fond (21,
221) du chéneau est posé directement sur les chevrons (11, 211) de la charpente.
11. Procédé selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que les parties de la
bande ondulée (226) qui recouvrent les tuiles de courant sont elles-mêmes recouvertes
de morceaux adaptés (322) de tuiles de courant.