[0001] La présente invention est relative à un tableau d'affichage selon le préambule de
la revendication 1.
[0002] On a proposé jusqu'ici deux sortes d'éléments pour équiper des tableaux d'affichage:
ce sont les lampes à incandescence et les tubes à rayons cathodiques.
[0003] Les inconvénients majeurs présentés par la lampe à incandescence sont sa forte consommation
(entre 20 et 40 watts par élément) et son rendement relativement faible (environ 10
lumens par watt). On notera également que la lampe présente une durée de vie modeste
(1000 heures en moyenne), une température de couleur qui est variable en fonction
de la tension d'alimentation à ses bornes ainsi qu'une diminution progressive de sont
intensité lumineuse due au noircissement intérieur du bulbe en fonction du temps d'utilisation.
Il a déjà été proposé une telle source lumineuse pour équiper des tableaux d'affichage
en couleur. Dans ce cas, on utilisera par élément unitaire trois lampes suivies de
filtres colorés ou plus simplement trois lampes à bulbes colorés. On comprendra cependant
que, pour la couleur, les inconvénients cités ci-dessus pour l'affichage noir-blanc
sont conservés. On doit à la vérité de dire cependant que les lampes à incandescence
sont des éléments bon marché, facilement interchangeables et faciles à trouver sur
le marché.
[0004] Ainsi, dans un exemple de réalisation, l'écran noir-blanc de 4,3 m de hauteur et
de 8,6 m de largeur comporte 160 lignes et 80 colonnes, ce qui implique l'utilisation
de 12'800 lampes à incandescence. Si la puissance de chacune de ces lampes est de
25 W, la puissance nécessaire à les allumer toutes à pleine luminosité sera de 320
kW. On comprendra donc qu'un tel écran demandera une puissance installée considérable
ainsi qu'une non moins importante dépense d'énergie.
[0005] Pour sa part, le tube à rayons cathodiques est utilisé dans les installations d'écran
en couleur, comme on peut le voir dans les documents GB-A-2 053 547 et US―A―4326 150.
Bien qu'il s'agisse d'un tube dont la facture est simplifiée par rapport à celle qu'on
connaît des tubes TV, il n'en reste pas moins très onéreux et surtout nécessite l'emploi
de très hautes tensions d'accélération, ce qui complique considérablement la réalisation
de l'ensemble. Ce tube a pour lui cependant l'avantage d'une faible consommation d'énergie
comparée à celle d'une lampe à incandescence.
[0006] Pour remédier aux inconvénients cités ci-dessus, la présente invention propose un
tableau d'affichage selon la revendication 1.
[0007] Un tel élément est connu en soi mais on n'en a jamais proposé l'utilisation dans
un tableau d'affichage matriciel. Il trouve actuellement son application dans l'éclairage
domestique ou encore dans les enseignes lumineuses.
[0008] Dans le premier cas, il s'agit de tubes de longueur variable rectilignes ou recourbés,
ayant à chaque extrémité des électrodes constituées par un filament recouvert d'un
dépôt d'oxyde émissif. L'atmosphère gazeuse contenue dans le tube se compose d'argon
pour l'amorçage, à la pression de quelques millimètres de mercure, et d'une goutte
de mercure. La décharge dans la vapeur de mercure provoque essentiellement des rayons
ultra-violets à la longueur d'onde de 253,7 nm. La paroi du tube apparaît blanche,
aspect que lui donne la substance fluorescente (phosphor) appliquée sur la face intérieure,
et destinée à convertir le rayonnement ultra-violet en lumière visible.
[0009] Certaines enseignes lumineuses utilisent aussi des tubes dits luminescents pour lesquels
la décharge dans le gaz crée directement l'effet lumineux. Dans ce cas, la paroi du
tube est soit transparent soit coloré sans mettre à profit le phénomène de fluorescence.
L'arrangement décrit dans le document GB-A-354 908 fait état de tubes à remplissage
de néon - qui donnera une couleur rouge organé - ou de vapeur de mercure - qui donnera
une couleur bleue -. En plus de cela, cet arrangement ne constitue nullement un tableau
matriciel puisqu'il est composé d'une multitude de segments rectilignes de longueurs
diverses et imbriqués de telle façon qu'on forme telle lettre ou tel chiffre par l'allumage
d'un nombre déterminé de ces segments. L'élément émetteur de lumière décrit dans le
document DE-A-2 031 610 utilise également des tubes au néon pour équiper un système
d'affichage à défilement d'écriture. L'élément cité comporte trois tubes émettant
des couleurs différentes. Cependant, il n'est indiqué aucun moyen pour mélanger les
couleurs qui permettrait d'obtenir à la sortie de l'élément une lumière dont la longueur
d'onde résultante peut varier le long de tout le spectre visible. Généralement, les
tubes luminescents sont mal adaptés à l'usage qu'on veut en faire dans un tableau
d'affichage matriciel puisque pour obtenir les trois couleurs fondamentales on est
obligé de combiner le gaz de remplissage avec la couleur du tube, ce que conduit à
des éléments qui ne présentent plus la même intensité de lumière pour chacun des trois
tubes.
[0010] Par rapport à la lampe à incandescence, le tube fluorescent présente plusieurs avantages.
Il a un haut rendement lumineux de l'ordre de 40 lumens par watt, ce qui amène, pour
un flux lumineux comparable, à une consommation nettement moins grande. Sa durée de
vie moyenne dépasse les 7'500 heures, ce qui contribue à augmenter la fiabilité de
tout le tableau d'affichage. Il montre aussi un dégagement de chaleur très faible,
ce qui a pour effet de réduire les mouvements de convection et partant des traînées
noirâtres de poussière amenées par cette convection. Enfin, le tube présente une température
de couleur invariable en fonction de la luminosité qu'il produit, ainsi qu'un très
faible noircissement du bulbe - localisé à l'endroit des électrodes - en fonction
de sa durée de vie.
[0011] Par rapport au tube à rayons cathodiques, le tube à fluorescence présente une consommation
à peu près égale, par contre son prix est nettement inférieur et il ne nécessite pas
d'alimentation à très haute tension. De plus, le nombre d'électrodes est réduit à
deux.
[0012] Ainsi, l'utilisation du tube à fluorescence dans les tableaux d'affichage à grandes
dimensions comme prévu dans la présente invention permet de proposer un nouveau produit
avantageux par sa consummation réduite, par le qualité des images transmises et par
son prix raisonnable.
[0013] L'invention sera comprise maintenant à l'aide de la description qui va suivre et
qui donne, à titre d'exemple et à l'aide des dessins qui l'accompagnent, plusieurs
modes de réalisations pour lesquelles:
La figure 1 est une représentation schématique d'un tableau d'affichage selon l'art
antérieur.
La figure 2 montre un élément émetteur de lumière blanche équipé d'un seul tube fluorescent
selon une première variante de l'invention.
La figure 3 montre un élément émetteur de lumière colorée équipé de trois tubes fluorescents
selon une seconde variante de l'invention.
La figure 4 présente l'élément de la figure 3 vue de face selon une première disposition
des tubes.
Les figures 5 et 6 présentent des éléments émetteurs de lumière selon d'autres dispositions
des tubes que celle montrée en figure 4.
La figure 7 est un schéma électrique montrant un principe d'alimentation d'un élément
émetteur de lumière utilisant trois tubes fluorescents colorés.
La figure 8 est un diagramme de temps montrant la tension d'alimentation et les courants
respectifs circulant dans chacun des éléments émetteurs de lumière.
[0014] La figure 1 montre un tableau matriciel tel qu'on le connaît de l'art antérieur.
Le tableau proprement dit 1 est équipé d'ampoules à incandescence 2 alignées en lignes
et en colonnes les unes à côté des autres. Cet arrangement couramment utilisé dans
des stades peut atteindre de très grandes dimensions comme on l'a vu plus haut. Liée
au tableau par le conducteur 3, on trouve une cabine de régie 4. Cette cabine est
équipée de tout l'appareillage nécessaire à la transmission d'images statiques ou
animées. Il est ainsi possible d'afficher des textes comme des résultats sportifs,
de la réclame, des évènements animés ou des reprises desdits évènements au moyen de
caméras, de disques, de bandes magnétiques, etc. A chaque élément émetteur de lumière
correspond une ampoule à incandescence si l'affichage a lieu en noir-blanc. Un dispositif
permet alors de varier l'intensité lumineuse produite par l'ampoule pour aboutir aux
multiples dégradés de lumière qui composent une image. Dans le cas des tableaux en
couleur, chacun de ces éléments comprendra trois ampoules à incandescence (rouge,
vert, bleu) ou trois tubes à rayons cathodiques. En variant séparément l'intensité
lumineuse produite par les trois tubes, on parvient à une lumière résultante qui peut
couvrir tout le spectre visible.
[0015] Comme on l'a déjà expliqué dans le préambule, la présente invention vise à remplacer
la lampe à incandescence ou le tube à rayons cathodiques par au moins un tube à décharge
appelé généralement tube fluorescent pour former l'élément émetteur de lumière. La
figure 2 montre un tel élément 24. Le tube fluorescent 5 est monté dans un compartiment
6. Pour répondre aux lois physiques qui le gouvernent et en rappelant que la puissance
lumineuse émise est fonction de la longueur du tube, le tube 5 doit avoir une certaine
longueur. Pour y parvenir, on a préféré lui donner ici une forme de U. Ainsi la face
visible 7 de l'élément reste comprise dans des dimensions qui sont compatibles avec
l'affichage matriciel proposé soit environ 80 cm
2, ce qui représente un carré de 9 cm de côté.
[0016] On comprendra cependant que pour utiliser tout le rayonnement lumineux du tube, donc
aussi celui de ses parties rectilignes, il sera nécessaire de prévoir un système de
réflecteur renvoyant vers l'avant de l'élément la lumière issue desdites parties rectilignes.
Ceci peut être réalisé par exemple au moyen d'un réflecteur placé à l'arrière du compartiment
à la place de la face 8, ce réflecteur étant complété selon la géométrie dudit compartiment
par un miroir diffus formant les parois 9 du compartiment.
[0017] Le compartiment représenté dans la figure 2 est parallélipipédique. On pourrait imaginer
d'autres géométries sans pour autant s'écarter de la présente invention. Ainsi, le
compartiment pourrait être triangulaire, le sommet du triangle se trouvant à l'endroit
des connexions du tube et ceci dans le but d'améliorer l'effet de réflexion présenté
par les parois. De même, la face avant pourrait être munie d'un système anit-reflet.
[0018] L'élément émetteur de lumière qui vient d'être décrit trouve son application dans
des tableaux noir-blanc. On équipera l'élément d'un socle pour les connexions électriques
et de système d'attaches simples pour le rendre facilement amovible. Ainsi conçu,
il sera facilement interchangeable et très accessible au personnel d'entretien.
[0019] La figure 3 montre un élément émetteur de lumière colorée 24 équipé de trois tubes
fluorescents. Il ne se distingue de celui présenté en figure 2 que par la juxtaposition
de trois tubes fluorescents de couleurs différentes référencés 10, 11 et 12. Comme
on l'a déjà dit plus haut, c'est la substance fluorescente appliquée sur la paroi
du tube qui convertit le rayonnement ultraviolet de la décharge en lumière visible.
Ainsi, dans l'élément de la figure 3, le tube 10 rayonne dans le rouge (on utilise
alors du borate de calcium comme substance fluorescente), le tube 11 dans le vert
(willémité) et le tube 12 dans le bleu (tungstate de calcium). Avec un mélange en
proportions convenables des différentes substances, on produit la lumière blanche,
et c'est ce mélange qu'on utilise pour le tube dessiné en figure 2.
[0020] On mentionnera ici que les trois couleurs de base peuvent aussi être obtenues à partir
de trois tubes de couleur blanche complétés chacun par un filtre coloré indépendant
situé à l'avant du tube. Si cet arrangement présente le désavantage d'ajouter des
composants supplémentaires et de diminuer le rendement lumineux, il a pour lui cependant
de ne mettre en oeuvre que des tubes d'une seule couleur blanche ne nécessitant pas
de préparation spéciale quant à leur substance fluorescente.
[0021] Si l'on varie indépendamment l'intensité de la lumière émise par chacun des trois
tubes colorés, on obtient à la sortie de l'élément une lumière dont la longueur d'onde
résultante peut varier du violet au rouge, c'est-à-dire de 330 à 700 nm, et ceci pour
autant qu'on prenne un certain recul par rapport à la face avant de l'élément.
[0022] Les mêmes observations qui ont été faites à propos de l'élément noir-blanc peuvent
être faites pour l'élément de couleur (réflecteurs, forme du compartiment, système
anti-reflet, construction amovible). Pour certains arrangements particuliers, on prendra
soin en outre de séparer les tubes de couleur par des cloisons 13.
[0023] La figure 4 est une vue de face de l'élément 24 de la figure 3. A partir de cette
vue, on peut envisager d'autres dispositions des tubes dans l'élément émetteur où,
par exemple,
[0024] la figure 5 montre une disposition où les tubes sont disposés bout à bout pour circonscrire
une surface fermée, ici un triangle, et
[0025] la figure 6 montre une disposition en spirale où les tubes observés de la face avant
presentent des portions de cercles. Les extrémités de ces portions sont coudées à
90° pour former des parties rectilignes qui s'étendent derrière le plan de la figure.
[0026] D'autres dispositions que celles montrées aux figures 4, 5 et 6 peuvent être envisagées
sans pour autant s'écarter de l'objet de la présente invention. Ainsi, l'élément coloré
n'est pas limité à l'utilisation de trois tubes. Un quatrième tube, par exemple, pourrait
y être ajouté qui, dans certaines circonstances, peut améliorer la continuité du spectre
lumineux.
[0027] Pour l'application dont il est question ici, on utilisera de préference des tubes
fluorescents à cathodes chaudes où, à chaque extrémité du tube se trouve placée une
électrode constituée par un filament. La tension d'alimentation est appliquée à chacune
des électrodes pour provoquer la décharge et l'allumage de tube. Quand on utilise
un tel tube pour l'éclairage domestique sur fréquence industrielle, on l'équipe en
général d'un starter et d'une inductance ballast pour limiter le courant. On sait
que ce dispositif provoque un certain retard à l'allumage, ce qui ne saurait naturellement
convenir à la présente application où l'on souhaite afficher non seulement des textes
statiques mais encore des images en mouvement issues de scènes prises sur le vif (caméra
de prise de vues ou encore télécinéma). On donnera donc la préférence à une alimentation
dite à haute fréquence qui permet non seulement un allumage instantané du tube, mais
encore une diminution de consommation de l'ordre de 20% tant il est vrai que le rendement
lumineux du tube augmente avec la fréquence. Cette disposition permet aussi de réduire
le ballast quant à son volume, ce qui entraîne également une diminution de poids et
de prix. Une telle alimention est décrite sommairement dans "Hex- fet Databook, International
Rectifier, 1981" au paragraphe "fluorescent lighting".
[0028] La figure 7 donne un schéma possible d'alimentation d'un élément émetteur de lumière
24 selon l'invention. Ici, l'elément comporte trois tubes fluorescents 20 (rouge),
21 (bleu) et 22 (vert). Un générateur de puissance 23 dimensionné pour alimenter une
pluralité d'éléments produit une tension Ug dont la fréquence est choisie entre 5
et 30 kHz à partir de la tension secteur Us. Les filaments 25 à 30 sont alimentés
au moyen du transformateur 31 commun aux filaments 26, 28 et 30 et des transformateurs
32, 33 et 34 pour alimenter respectivement les filaments 25, 27 et 29. Le primaire
de chacun de ces transformateurs est connecté à la source d'énergie Ug.
[0029] On mentionnera que le transformateur 31 peut également être dimensionné pour alimenter
une pluralité de tubes et non seulement les trois tubes formant l'élément émetteur
de lumière. Pour isoler galvaniquement les filaments 25, 27 et 29 des filaments correspondants
26, 28 et 30, il est nécessaire de mettre en oeuvre trois transformateurs séparés
32, 33 et 34 ou un seul transformateur à plusieurs enroulements secondaires. On remarquera
que ces transformateurs sont de dimensions réduites puisque fonctionnant à haute fréquence.
[0030] On allume les tubes 20, 21 et 22 en agissant respectivement sur les éléments 35,
36 et 37 placés en série dans le circuit du tube et qui se présentent sur la figure
sous la forme d'intér- rupteurs. Le circuit de chacun des tubes est complété respectivement
par un élément 38,39 et 40 qui a pour but de stabiliser le courant circulant dans
le tube. Cet élément peut être une résistance, une inductance ou encore un condensateur.
Le premier cas présente peu d'intérêt car la résistance provoque des pertes supplémentaires.
Dans les deux derniers cas, il s'agira d'éléments peu encombrants vu la fréquence
élevée de fonctionnement.
[0031] Selon l'invention, l'intensité de la lumière fournie par chacun des tubes va dépendre
dans ce système du temps pendant lequel son interrupteur va rester fermé par rapport
à une période de référence qu'on se fixe. Ainsi, si l'on choisit judicieusement les
couleurs élémentaires de chacun des tubes et qu'on règle séparément le flux lumineux
émis par chacun d'entre eux par le truchement du temps de fermeture de leur interrupteur
respectif, on obtiendra finalement une couleur qui sera le résultat du mélange de
chacun des flux lumineux correspondants et qui pourra s'étendre sur tout le spectre
visible.
[0032] Les interrupteurs 35, 36 et 37 peuvent se présenter sous différentes formes, par
exemple, sous celle de triacs commandés par les signaux vidéo générés par une caméra
de prise de vues via un convertisseur A/D et une logique de commande appropriée. On
retrouve ici les moyens déjà connus de l'état de la technique et qui sont appliqués
dans les tableaux matriciels en couleur qu'on trouve sur le marché.
[0033] La figure 8 est un diagramme de temps montrant la tension d'alimentation Ug appliquée
aux bornes des tubes et les courants 1
20, I
21 et 1
22 circulant dans chacun d'eux en fonction de la fermeture respective des éléments de
contrôle 35, 36 et 37. Dans ce diagramme, la première ligne représente la tension
d'alimentation Ug fournie par le générateur 23 (voir figure 7). Cette tension est
formée par la juxta-position de périodes de référence T, comportant chacune au moins
64 alternances T
a. On allume le tube 20 (rouge) à l'intensité lumineuse voulue en fermant l'élément
36 pendant une période T
1 et T, d'où il résulte un courant I
20 dans le tube. On procède de la même façon pour les tubes 21 (bleu) et 22 (vert) pendant
des périodes T
2 et T
3 respectivement d'où il résultera les courants I
21 et I
22. Comme on l'a expliqué plus haut, la couleur résultante à la sortie de l'élément
dépendra des temps d'enclenchement relatifs de chacun des tubes durant la période
de référence. En d'autres termes, on peut dire que l'intensité lumineuse émise par
un seul tube sera contrôlée par inhibition d'un nombre variable d'alternances T
a pendant la période de référence T
r. Ceci est vrai également pour un tube irradiant une couleur blanche, ce qui fait
que ce type d'alimentation peut s'appliquer aussi à un tableau matriciel noir-blanc.
[0034] Dans des tableaux matriciels noir-blanc connus, on utilise aujourd'hui couramment
16 tons de dégradés entre le noir et le blanc, ce qui permet une reproduction- convenable
d'images vidéo. Dans ce cas, un signal digitalisé à 4 bits suffit. Cependant, on fera
remarquer que pour une image en couleur, d'une part, on souhaite un dégradé d'intensité
lumineuse relative à une couleur déterminée ― comme pour le noir et le blanc - et,
d'autre part, on doit être en mesure de varier séparément l'intensité lumineuse de
chacun des trois tubes pour créer ladite couleur déterminée. Il résulte de cela qu'une
commande basée sur un signal à 4 bits est tout à fait insuffisante. Des expériences
pratiques ont montré qu'il est nécessaire de prévoir au moins 64 tons de dégradés,
ce qui fait que la période de référence T
r dont il a été question à propos de la figure 8 doit comporter au moins 64 alternances,
ce qui conduit à disposer d'un signal digitalisé à 6 bits. Des résultats encore meilleurs
sont atteints avec 128 alternances (7 bits) et 256 alternances (8 bits), ce qui permet
d'adapter le système à la perception visuelle selon une fonction logarithmique par
exemple.
[0035] L'alimentation de l'élément émetteur de lumière n'est par limitée à la description
donnée ci-dessus. Dans une variante non représentée au dessin, on varie non plus le
nombre d'alternances pendant la période de référence, mais la largeur de ces alternances.
On est conduit ainsi à une modulation par largeur d'impulsions (PWM).
1. Tableau d'affichage matriciel (1) comportant une pluralité d'éléments émetteurs
de lumière (24), chaque élément comprenant au moins trois tubes (20, 21,22), la paroi
interne de chaque tube étant revêtue d'une substance fluorescente apte à produire
pour le premier une lumière rouge, pour le deuxième une lumière verte et pour le troisième
une lumière bleue, lesdits tubes étant alimentés en énergie par un générateur, un
moyen interrupteur (35, 36, 37) étant disposé en série dans le circuit d'alimentation
de chaque tube, ledit moyen interrupteur étant activé en position de fermeture par
un signal de commande et pendant une durée (T1, T2, T3) correspondant au temps d'application dudit signal pour varier indépendamment l'intensité
lumineuse de chacun des tubes et obtenir à la sortie de chacun des éléments (24) une
lumière dont la longueur d'onde résultante peur varier le long de tout le spectre
visible, caractérisé, en ce que les tubes sont des tubes à décharges contenant de
la vapeur de mercure à basse pression et en ce que le générateur est un générateur
à haute fréquence.
2. Tableau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que le générateur à haute
fréquence délivre un courant constitué par la succession de périodes de référence
(T,) comportant chacune une pluralité d'alternance (Ta) et que le temps d'allumage de chaque tube (20, 21, 22) correspond au temps de fermeture
du moyen interrupteur (35, 36, 37) correspondant, l'intensité lumineuse recherchée
étant atteinte par inhibition d'un nombre déterminé d'alternances (Ta) contenues dans ladite période de référence (Tr).
3. Tableau selon la revendication 2, caractérisé par le fait que la période de référence
comporte au moins 64 alternances (Ta).
4. Tableau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les tubes sont du
type à cathodes chaudes.
5. Tableau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les tubes composant
un élément sont disposés côte à côte.
6. Tableau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les tubes composant
un élément sont disposés bout à bout pour circonscrire une surface fermée.
7. Tableau selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les tubes composant
un élément sont courbés et imbriqués pour former une spirale.
1. Matrixförmige Anzeigetafel (1) mit einer Vielzahl lichtemittierender Elemente (24),
wobei jedes Element wenigstens drei Röhren (20, 21, 22) aufweist, deren Innenwände
mit einer fluoreszierenden Substanz beschichtet sind, so daß die erste rotes Licht
erzeugt, die zweite grünes Licht erzeugt und die dritte blaues Licht erzeugt und wobei
die Röhren mittels eines Generators mit Energie versorgt werden, während eine Unterbrecheranordnung
(35, 36, 37) in der Versorgungsschaltung einer jeden Röhre in Serie geschaltet ist
und in Schließstellung gebracht wird durch ein Steuersignal während einer Zeitdauer
(T1, T2, T3), die der Anlege zeit dieses Signals entspricht, um so unabhängig die Lichtintensitäten
einer jeden Röhre zu variieren und am Ausgang eines jeden Elements (24) ein Licht
zu erhalten, dessen resultierende Wellenlänge über das gesamte sichtbare Spektrum
variabel ist, dadurch gekennzeichnet, daß die Röhren Gasentladungsröhren sind, die
Quecksilberdampf bei niedrigem Druck enthalten und daß der Generator ein Hochfrequenzgenerator
ist.
2. Tafel nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß der Hochfrequenzgenerator einen
Strom liefert, der aus einer Folge von Referenzperioden (Tr) besteht, deren jede eine Vielzahl von Halbperioden (Ta) aufweist und daß die Brennzeit einer jeden Röhre (20, 21, 22) der Schließzeit der
zugehörigen Unterbrecheranordnung (35, 36, 37) entspricht, wobei die gewünschte Lichtintensität
durch Unterdrückung einer vorbestimmten Zahl von Halbperioden (Ta) in der genannten Referenzperiode (Tr) erzielt wird.
3. Tafel nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß die Referenzperiode wenigstens
64 Halbperioden (Ta) enthält.
4. Tafel nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Röhren solche mit heißen
Kathoden sind.
5. Tafel nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die ein Element bildenden Röhren
nebeneinander angeordnet sind.
6. Tafel nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die ein Element bildenden Röhren
endseitig aneinanderliegen und eine geschlossene Fläche umfassen.
7. Tafel nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die ein Element bildenden Röhren
dachziegelartig angeordnet und gekrümmt sind, um eine Spirale zu formen.
1. Matrix display board (1) comprising a plurality of light emitting elements (24),
each element comprising at least three tubes (20, 21, 22), the internal wall of each
tube being coated with a fluorescent substance able to produce respectively a red,
a green and a blue light, said tubes being energized by a generator, switch means
(35, 36, 37) being located in series in the energizing circuit of each tube, said
switch means being activated in closing position by a control signal during a period
(T1, T2, T3) which corresponds to the applying time of said signal so as to independently vary
the light intensity of each tube and to obtain at the output of each element (24)
a light the resultant wavelength of which may extend over the entire visible spectrum,
characterized by the fact that the tubes are discharge tubes containing mercury vapour
at low pressure and that the generator is a high frequency generator.
2. Board according to claim 1, characterized by the fact that the high frequency generator
furnishes a current constituted by the succession of reference periods (Tr) each of which provides a plurality of cycles (T a) and that the on time of each
tube (20, 21, 22) corresponds to the closing time of corresponding switch means (35,
36, 37), the searched light intensity being reached by inhibition of a variable number
of cycles (Ta) provided within said reference period (Tr).
3. Board according to claim 2, characterized by the fact that the reference period
encompasses at least 64 cycles (Ta).
4. Board according to claim 1, characterized by the fact that the tubes are of the
hot cathode type.
5. Board according to claim 1, characterized by the fact that the tubes constituting
an element are arranged side by side.
6. Board according to claim 1, characterized by the fact that the tubes constituting
an element are arranged end to end so as to circumscribe a closed surface.
7. Board according to claim 1, characterized by the fact that the tubes constituting
an element are curved and interlaced so as to form a spiral.