(19)
(11) EP 0 265 301 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.04.1988  Bulletin  1988/17

(21) Numéro de dépôt: 87402036.5

(22) Date de dépôt:  14.09.1987
(51) Int. Cl.4B28B 7/18, B28B 1/50
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 25.09.1986 FR 8613409

(71) Demandeur: CENTRE D'ETUDES ET DE RECHERCHES DE L'INDUSTRIE DU BETON MANUFACTURE (CERIB) Centre Technique Industriel dit:
F-28230 Epernon (FR)

(72) Inventeurs:
  • Brusin, Michel G.
    F-28130 Maintenon (FR)
  • Aubry, Bernard R.
    F-78120 Rambouillet (FR)
  • Sercol, Patick G.
    F-28230 Epernon (FR)

(74) Mandataire: Clanet, Denis et al
Cabinet Beau de Loménie 55, rue d'Amsterdam
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Procédé de fabrication d'un élément de construction en béton léger comportant des conduits longitudinaux et transversaux


    (57) Pour fabriquer un élément de construction en béton léger comportant des conduits longitudinaux et transversaux, on utilise un moule (15) formé d'un socle (10) et de parois (12, 14) posées sur ledit socle, on place dans ledit moule au moins un noyau longitudinal (18) et des noyaux transversaux (20) aux emplacements correspondant aux canaux longitudinaux et transversaux, on coule du béton léger dans ledit moule autour desdits noyaux, on extrait ledit noyau longitudinal (18) par coulissement tout en maintenant les noyaux transversaux en position, puis on extrait lesdits noyaux transversaux (20) par coulissement.




    Description


    [0001] Dans les techniques de construction récentes, on utilise de plus en plus des éléments préfabriqués en béton léger, c'est-à-dire du béton additionné de matériau expansé tel que du polystyrène et présentant une densité de 300 à 500 kg/m³, comportant des canaux longitudinaux et transversaux dans lesquels on coule du béton "lourd" après mise en place, pour constituer des armatures verticales d'une part et horizontales d'autre part, ces dernières s'étendant au travers d'éléments contigus pour assurer leur solidarisation.

    [0002] Typiquement, ces éléments ont une longueur égale à la hauteur d'un étage (2m50 à 3m), une épaisseur égale à l'épaisseur d'un mur, par exemple 30cm, et une largeur standard égale au pas d'une trame de façade, ou une fraction de ce pas.

    [0003] Selon un procédé connu de réalisation de tels éléments de construction, on coule du béton léger dans deux moules pour réaliser des demi-éléments pourvus d'évidements demi-cylindriques sur une face et disposés longitudinalement et transversalement, puis on assemble deux demi-éléments, par exemple par collage, leurs évidements étant situés en regard les uns des autres, de telle sorte que les évidements délimitent ainsi des canaux fermés longitudinaux et transversaux.

    [0004] Ce collage représente une opération supplémentaire qui augmente le coût de la construction et les risques de défauts de fabrication.

    [0005] Afin de remédier à ces inconvénients et de proposer un procédé simple à mettre en oeuvre tout en restant fiable et aboutissant à un produit de bonne qualité, notamment sur le plan des tolérances dimensionnelles, la présente invention concerne un procédé de fabrication d'un élément de construction en béton léger comportant des conduits longitudinaux et transversaux, caractérisé en ce qu'on utilise un moule formé d'un socle et de parois posées sur ledit socle, que l'on place dans ledit moule au moins un noyau longitudinal et des noyaux transversaux aux emplacements correspondant aux canaux longitudinaux et transversaux, que l'on coule du béton léger dans ledit moule autour desdits noyaux, que l'on extrait ledit noyau longitudinal par coulissement tout en maintenant les noyaux transversaux en position, puis que l'on extrait lesdits noyaux transversaux par coulissement.

    [0006] Ainsi, grâce au procédé de l'invention, le béton qui vient d'être coulé et dont la prise n'a pas encore commencé subit uniquement de faibles déformations lors de l'extraction des noyaux longitudinaux grâce au fait que les noyaux transversaux sont encore en place et retiennent le béton frais et malléable. L'extraction ultérieure des noyaux transversaux ne pose pas de problèmes particuliers puisque ces derniers sont de faible longueur.

    [0007] La présente invention sera maintenant décrite en détail en se référant aux dessins annexés, dans lesquels :

    -la figure 1 est une vue en perspective schématique d'un appareil permettant la mise en oeuvre du procédé selon la présente invention ;

    -les figures 2a à 2e sont des vues schématiques de dessus de l'appareil de la figure 1, illustrant les phases successives du procédé ;

    - la figure 3 est une vue en coupe illustrant les formes latérales de l'élément fabriqué et son démoulage;

    - la figure 4 est une vue en coupe analogue à celle de la figure 3 et illustrant une variante du procédé ;

    -la figure 5 montre un autre élément qui peut être fabriqué suivant le procédé de l'invention; et

    - la figure 6 montre un élément d'angle qui peut également être fabriqué suivant ce procédé.



    [0008] L'appareil illustré à la figure 1 et destiné à la fabrication d'éléments en béton léger muni de canaux longitudinaux et transversaux, se compose d'un socle 10, de parois longitudinales 12 de moule et de parois transversales 14 de moule, qui définissent ensemble un moule parallélépipédique 15, ouvert à sa partie supérieure, dont les dimensions sont par exemple: longueur 2m70, largeur 0m30, hauteur 0m30.

    [0009] Les parois longitudinales et transversales 12, 14 comportent un certain nombre d'ouvertures 16 pour le passage de noyaux longitudinaux 18 et transversaux 20, ces noyaux étant mobiles par coulissement entre des positions de démoulage (Figs. 1 et 2a) où les noyaux sont totalement hors du moule 15 et des positions de moulage (Figs. 2b, 2c) où les noyaux s'étendent à l'intérieur du moule.

    [0010] Les noyaux longitudinaux couvrent la moitié de la longueur du moule et définissent ensemble un canal qui traverse l'élément en béton coulé dans le moule sur toute sa longueur.

    [0011] Les noyaux transversaux s'étendent de part et d'autre des noyaux longitudinaux jusqu'aux parois longitudinales et définissent des canaux qui débouchent à la fois vers le canal longitudinal et vers l'extérieur.

    [0012] L'appareil comprend enfin un plateau supérieur 22 assujetti à une semelle supérieure 24 d'une presse 26, la semelle inférieure 28 de cette presse étant associée au socle 10.

    [0013] Les phases de fabrication d'un élément en béton léger seront maintenant explicitées en relation avec les figures 2a à 2e successivement.

    [0014] Tout d'abord (Fig. 2a), on remplit le moule (flèche 30) jusqu'à environ 1/4 à 1/3 de sa hauteur avec un béton léger de la composition désirée, par exemple un mélange de béton et de billes de polystyrène expansé, et on applique des vibrations (dispositif 32) au moule pour éliminer les bulles d'air du béton.

    [0015] Ensuite (Fig. 2b) on déplace les noyaux longitudinaux 18, puis transversaux 20 vers l'intérieur du moule 15 au-dessus de la couche de béton déjà coulée.

    [0016] Les noyaux étant ainsi en place, on coule le béton jusqu'à la hauteur finale (Fig. 2c, flèche 30), on applique des vibrations (dispositif 32) au moule pour aider le béton à remplir totalement le volume autour des noyaux et on applique une compression à l'aide de la presse 26 et du plateau supérieur 22 pour imposer à l'élément en béton une épaisseur désirée dans des tolérances limitées.

    [0017] Ces étapes étant terminées, le démoulage de l'élément en béton peut commencer.

    [0018] Conformément à l'invention, le démoulage débute par l'extraction des noyaux longitudinaux (fig. 2d) par coulissement, tandis que les noyaux transversaux sont maintenus en place. Ainsi, les noyaux transversaux constituent autant d'armatures de maintien qui retiennent le béton encore frais et l'empêchent de se déformer sous la traction exercée par les noyaux longitudinaux.

    [0019] Les noyaux transversaux sont ensuite extraits (Fig. 2e) également par coulissement, les risques de déformation étant alors minimes compte tenu de leur faible longueur et du maintien assuré par les parois longitudinales du moule.

    [0020] On notera ici que les 1/2 noyaux longitudinaux illustrés et décrits précédemment peuvent être réalisés sous forme d'un noyau unique couvrant la totalité de la longueur du moule, sans sortir du cadre de l'invention.

    [0021] De plus, les noyaux peuvent avoir une section circulaire comme illustré, ou encore toute section désirée : carrée, rectangulaire, ovale, etc...

    [0022] Le démoulage final de l'élément en béton s'effectue de manière classique.

    [0023] Dans le cas (le plus fréquent) où l'élément en béton doit présenter sur ses faces latérales des formes d'emboîtement mâle (M) et femelle (F), comme illustré à la figure 3, les parois longitudinales 12 auront des formes complémentaires et il conviendra d'écarter ces parois avant le démoulage final.

    [0024] On peut choisir d'utiliser le socle 10 comme support de l'élément en béton pour la durée ultérieure de prise et de séchage du béton, ou encore d'utiliser des supports distincts du socle 10, auquel cas on démoulera l'élément en béton sur ces supports après retournement.

    [0025] En variante, comme illustré sur la figure 4, les formes d'emboîtement mâle M et femelle F sont prévues sur le socle 10 et le plateau supérieur 22, auquel cas les noyaux transversaux seront disposés verticalement et à coulissement au travers du socle et du plateau supérieur. Grâce à cet agencement, on évite d'avoir à écarter les parois du moule pour le démoulage final.

    [0026] Le procédé de l'invention peut être utilisé pour fabriquer des éléments d'angle (Fig. 6) ou des éléments de linteau (Fig. 5).

    [0027] Pour les éléments d'angle, les noyaux transversaux sont disposés suivant deux séries décalées de 90° l'une par rapport à l'autre.

    [0028] Pour les éléments de linteau, le noyau longitudinal est placé contre l'une des parois longitudinales de manière définir un canal ouvert latéralement sur toute la longueur de l'élément en béton, et il n'y a qu'une seule série de noyaux transversaux entre le noyau longitudinal et la paroi longitudinale opposée.


    Revendications

    1. Procédé de fabrication d'un élément de construction en béton léger comportant des conduits longitudinaux et transversaux, caractérisé en ce qu'on utilise un moule (15) formé d'un socle (10) et de parois (12, 14) posées sur ledit socle, que l'on place dans ledit moule au moins un noyau longitudinal (18) et des noyaux transversaux (20) aux emplacements correspondant aux canaux longitudinaux et transversaux, que l'on coule du béton léger dans ledit moule autour desdits noyaux, que l'on extrait ledit noyau longitudinal (18) avant la prise du béton par coulissement tout en maintenant les noyaux transversaux en position, puis que l'on extrait lesdits noyaux transversaux (20) avant la prise du béton par coulissement.
     
    2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise un noyau longitudinal (18) unique s'étendant sur toute la longueur de l'élément.
     
    3. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on utilise deux noyaux longitudinaux (18).
     
    4. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que l'on applique une compression à l'élément avant extraction des noyaux.
     
    5. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que l'on utilise au moins deux séries de noyaux transversaux (20).
     
    6. Procédé selon la revendication 5, caractérisé en ce que les deux séries de noyaux transversaux sont décalées de 90° l'une par rapport à l'autre.
     
    7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le noyau longitudinal est placé contre l'une des parois longitudinales (12) et que l'on utilise une seule série de noyaux transversaux (20) entre le noyau longitudinal (18) et la paroi longitudinale opposée (12).
     




    Dessins













    Rapport de recherche