(19)
(11) EP 0 265 339 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.04.1988  Bulletin  1988/17

(21) Numéro de dépôt: 87402346.8

(22) Date de dépôt:  20.10.1987
(51) Int. Cl.4H01R 43/16
(84) Etats contractants désignés:
BE DE ES GB IT SE

(30) Priorité: 24.10.1986 FR 8614827

(71) Demandeur: SOURIAU ET CIE
92103 Boulogne-Billancourt (FR)

(72) Inventeurs:
  • Bonnetier, Marie-Noelle
    F-92260 Bagneux (FR)
  • Lebris, Henri
    F-92160 Antony (FR)

(74) Mandataire: Fort, Jacques et al
CABINET PLASSERAUD 84, rue d'Amsterdam
75009 Paris
75009 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Barrette de contacts électriques, procédé de fabrication d'une telle barrette et connector électrique en comportant application


    (57) La barrette, utilisable pour des connecteurs de liaison, est constituée par une bande repliée sur elle-même en son milieu, comprenant une zone centrale (14) formant piste de liaison et des pattes (16, 16a) en saillie de chaque côté de la zone centrale, réparties à intervalles réguliers et cambrées de façon que deux pattes symétriques par rapport à la zone centrale constituent un contact femelle, l'une au moins des pattes présentant au moins un doigt découpé et replié vers l'intérieur pour immobiliser un contact mâle introduit dans le contact femelle.




    Description


    [0001] La présente invention concerne le domaine général des connecteurs électriques de liaison et elle trouve une application particulièrement importante dans les connecteurs destinés à recevoir des fiches terminales de fils à relier les uns aux autres. De tels connecteurs sont largement utilisés en aéronautique : ils sont constitués d'un boîtier isolant contenant des contacts électriques femelles. Chacun de ses contacts est prévu pour recevoir un contact mâle terminal d'un fil. Les contacts femelles destinés à recevoir un fil d'amenée (ou plusieurs) et des fils de départ correspondants sont reliés entre eux par des éléments de court-circuit permanent. Souvent les boîtiers isolants se réduisent à des modules moulés montés sur des rails prévus dans une armoire centrale.

    [0002] Le très grand nombre de liaisons à réaliser dans de nombreuses installations, et notamment sur les avions commerciaux à une grande capacité, conduit à rechercher un prix unitaire aussi faible que possible pour les contacts. Mais en même temps il est nécessaire que l'insertion et l'enlèvement des contacts terminaux des fils puissent s'effectuer de façon simple et rapide et que les contacts terminaux, une fois insérés, soient retenus de façon certaine.

    [0003] Dans ce but l'invention propose notamment une barrette de contacts électriques femelles reliés entre eux constituée par une bande repliée sur elle-même en son milieu, comprenant une zone centrale formant piste de liaison et des pattes en saillie de chaque côté de la zone centrale, réparties à intervalles réguliers et cambrées de façon que deux pattes symétriques par rapport à la zone centrale consituent un contact femelle, l'une au moins des pattes présentant au moins un doigt découpé et replié vers l'intérieur pour immobiliser un contact mâle introduit dans le contact femelle.

    [0004] Le terme "barrette" doit être interprété de façon large et comme couvrant aussi bien le cas d'un élément de forme plate que celui d'un élément enroulable.

    [0005] L'invention propose également un procédé de fabrication d'une telle barrette, suivant lequel, successivement : on découpe une bande plate de feuillard métallique pour constituer, sur chaque bord, des pattes présentant chacune un doigt oblique, on cambre lesdites pattes pour leur donner une forme semi- cylindrique dans un sens tel que les pattes soient dirigées vers l'intéreieur de la cambrure ; et on replie la bande en son milieu pour constituer un contact femelle à partir de chaque couple de pattes correspondantes.

    [0006] Chaque patte comporte avantageusement deux doigts dont les extrémités libres sont en regard, permettant d'emprisonner une collerette ou des saillies d'un contact terminal mâle.

    [0007] Dans la bande sont avantageusement pratiquées une rangée médiane de trous matérialisant la ligne de pliage, et deux rangées latérales de trous placés en quinconce par rapport aux trous centraux et venant se juxtaposer lors du repliement.

    [0008] L'invention propose enfin un connecteur réalisable de façon modulaire, comprenant un boîtier en matériau isolant percé de plusieurs rangées de trous d'introduction des contacts d'une barrette débouchant dans une cavité arrière de réception de la bande de chaque tronçon de barrette et correspondant à une rangée de trous et de cavaliers éventuels de mise en court-circuit de plusieurs contacts, ladite cavité pouvant être remplie de matériau isolant d'empotage.

    [0009] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui suit d'un mode particulier de réalisation donné à titre d'exemple. La description se réfère aux dessins qui l'accompagnent, dans lesquels :

    - la figure 1 est une vue en plan d'une bande destinée à réaliser une barrette par le procédé suivant l'invention, après découpage et avant cambrage ;

    - la figure 2 montre un tronçon de la bande de la figure 1 dans l'état où il se présente après pliage de la bande et cambrage des pattes ;

    - la figure 3 est une coupe suivant la ligne III-III de la figure 2 ;

    - la figure 4 est une vue de dessus de la figure 2 ;

    - la figure 5 est une vue en élévation et en coupe partielle montrant un connecteur suivant un mode particulier de réalisation de l'invention, un seul des contacts femelles étant représenté avec le contact mâle qui coopère avec lui ;

    - la figure 6 est une vue en coupe suivant la ligne VI-VI de la figure 5, montrant un mode possible de mise en court-circuit de contacts appartenant à des rangées différentes, à l'aide de cavaliers ;

    - la figure 7 est une vue de dessous de la figure 5, montrant un mode possible de réalisation de liaisons entre contacts femelles sur un connecteur à trois rangées.



    [0010] On décrira tout d'abord le procédé de fabrication d'une barette de contacts à partir d'une band de matériau couramment utilisé pour constituer des contacts électriques, tels que du cuivre au béryllium. Les barrettes peuvent être fabriquées en longueur quelconque mais souvent on aura intérêt à prévoir un nombre de contacts par barrette permettant d'obtenir par tronçonnage des groupes de contacts en nombre égal à ceux qui doivent être reliés entre eux dans un connecteur.

    [0011] La première opération à effectuer consiste à découper dans le feuillard une bande 10 de constitution générale symétrique autour d'une ligne médiane 12. Après découpe, l'ébauche de barrette obtenue se présente sous forme d'une zone centrale 14 prolongée de chaque côté par des pattes 16 et 16a. Ces pattes sont réparties à intervalles réguliers et les pattes 16a sont directement en regard des pattes 16. Trois rangées de trous sont pratiquées dans la bande 14. Les trous 18, placés au centre de la bande, à mi-chemin entre pattes successives, visent à faciliter le pliage ultérieur. Les trous 20 et 20a, placés au droit des pattes 16 et 16a, sont à égale distance de la rangée centrale 18. Ils se placent l'un au dessus de l'autre après pliage de la bande et permettant d'améliorer la retenue des contacts, comme on le verra plus loin.

    [0012] Toutes les pattes 16 et 16a ont la même forme. Leurs parties destinées à être cambrées présentent une largeur telle qu'elles sont jointives, à l'intervalle de coupe près. Dans ces parties 22 sont découpés deux doigts ou languettes 24 et 26 dont les parties libres se font face, légèrement pliées pour être en saillie par rapport au reste de la bande. L'écartement entre les extrémités libres des doigts 24 et 26 est choisi en fonction de la collerette ou de la saillie des contacts mâles 27 qui doivent être insérés et retenus dans les contacts femelles de la barrette terminée (figure 5). Cette partie large de chaque patte est reliée à la bande 14 par une zone présentant un ou des étranglements. Dans le cas illustré sur la figure 1, un premier étranglement 28 est prévu immédiatement derrière la partie large pour permettre son cambrage. Un second étranglement 30 est prévu au raccordement avec la bande 14 et permet de couper facilement une ou des pattes ou de former le fond d'un contact.

    [0013] La longueur de la partie comprise entre les deux étranglements 28 et 30 dépendra du diamètre à donner au contact femelle une fois achevé.

    [0014] Il sera souvent avantageux de donner à chaque patte un rétreint 32 entre les doigts 24 et 26.

    [0015] Ce rétreint consititue la frontière entre la zone du contact femelle qui constituera douille (à la base du contact) et la partie qui constituera clip de retenue.

    [0016] L'opération suivante de fabrication consiste à cambrer les pattes pour leur donner la section en demi-cercle qui apparaît sur les figures 3 et 4. Ce cambrage peut s'effectuer de façon simple sur des presses automatiques, plusieurs pattes à la fois.

    [0017] L'opération suivante , qui peut être intervertie avec la précédente, consiste à replier l'ébauche obtenue autour de la ligne médiane 12, pour appliquer les deux moitiés de la bande 14 l'une contre l'autre et arriver à la barrette montrée en figures 2, 3 et 4. Dans le mode de réalisation illustré, on voit que la partie formant clip élastique de verrouillage présente une épaisseur plus faible que la partie formant douille, à partir du rétreint 32. Cette disposition n'est cependant pas indispensable.

    [0018] Des tronçons de barrette du type représenté en figure 2 à 4 peuvent être insérés dans un boîtier de connecteur 34 du genre montré en figures 5 et 6. Sur la figure 4 sont représentés un seul des contacts femelles et un tronçon de la bande 14. Chacun des contacts est prévu pour être logé dans un passage étagé 36 du boîtier 34, généralement constitué en matériau moulé. Tous les passages débouchent dans une cavité 30 de réception de la bande 14, ayant une profondeur inférieure à la distance entre les contacts et la ligne médiane 12. Chaque passage étagé peut comporter un épaulement 40 d'appui du rétreint 32 du contact femelle qui y est logé.

    [0019] Le boîtier montré sur les figures 5 et 6 est de constitution modulaire. Il présente des décrochements et une saillie latérale dans laquelle est ménagée une rainure à queue d'aronde 42 de retenue. Des modules du genre montrés en figures 5 et 6, présentant un nombre quelconque de rangées parallèles, peuvent être accollés et montés sur un même rail de fixation.

    [0020] La liaison électrique entre tous les contacts d'une même rangée peut être assurée par la bande qui les relie. Les tronçons de bande correspondant chacun à une des rangées peuvent être mis en court-circuit par des cavaliers soudés, tels que celui montré en 44 sur la figure 6. Une fois ces jonctions réalisées la cavité 38 peut être remplie de matériau d'empotage coulé.

    [0021] Les barrettes de connecteur suivant l'invention autorisent une grande souplesse de mise en ouevre. On peut par exemple, comme dans le cas illustré sur la figure 7 :
    - prévoir trois rangées de contacts femelles parallèles, occupant chacune une fraction de la longueur du connecteur, les contacts de chaque rangée restant reliés ensemble par leur tronçon de bande 14 ;
    - placer un autre jeu de trois contacts sous forme d'un tronçon de barrete transversal en 46 ;
    - replier un tronçcon de barrette de six contacts, de façon à maintenir une liaison électrique entre ces six contacts, en supprimant alors les pattes médiane à l'emplacement 48 par troncature au niveau indiqué en 50 sur la figure 1.


    Revendications

    1. Barrette de contacts électriques femelles reliés entre eux, caractérisée en ce qu'elle est constituée par une bande repliée sur elle-même en son milieu, comprenant une zone centrale (14) formant piste de liaison et des pattes (16, 16a) en saillie de chaque côté de la zone centrale, réparties à intervalles réguliers et cambrées de façon que deux pattes symétriques par rapport à la zone central constituent un contact femelle, l'une au moins des pattes présentant au moins un doigt découpé et replié vers l'intérieur pour immobiliser un contact mâle introduit dans le contact femelle.
     
    2. Barrette selon la revendication 1, caractérisée en ce que chaque patte comporte deux doigts dont les extrémités libres sont en regard, permettant d'emprisonner une collerette ou des saillies d'un contact terminal mâle.
     
    3. Barrette selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que dans la bande sont pratiquées une rangée médiane de trous matérialisant la ligne de pliage, et deux rangées latérales de trous placés en quinconce par raport aux trous centraux et venant se juxtaposer lors du repliement.
     
    4. Barrette selon la revendication 2, caractérisée en ce que chaque patte présente un rétreint (32) dans la zone située entre les doigts.
     
    5. Barrette selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisée en ce que chaque patte présente une partie large constituant le contact et une partie au moins localement étranglée de liaison avec la bande.
     
    6. Procédé de fabrication d'une barrette selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que, successivement, on découpe une bande plate de feuillard métallique pour constituer, sur chaque bord, des pattes présentant chacune un doigt oblique, on cambre lesdites pattes pour leur donner une forme semi- cylindrique dans un sens tel que les pattes soient dirigées vers l'intérieur de la cambrure ; et on replie la bande en son milieu pour constituer un contact femelle à partir de chaque couple de pattes correspondantes.
     
    7. Connecteur, caractérisé en ce qu'il comprend un boîtier en matériau isolant percé de plusieurs rangées de trous d'introduction des contacts d'une barrette selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, les trous débouchant dans une cavité arrière de réception de la bande de chaque tronçon de barrette correspondant à une rangée de trous et de cavaliers éventuels de mise en court- circuit de plusieurs contacts, ladite cavité pouvant être remplie de matériau isolant d'empotage.
     




    Dessins










    Rapport de recherche