(19)
(11) EP 0 265 355 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
27.04.1988  Bulletin  1988/17

(21) Numéro de dépôt: 87420283.1

(22) Date de dépôt:  21.10.1987
(51) Int. Cl.4B61B 12/12, B61B 12/00, B61B 12/06, B61B 7/04
(84) Etats contractants désignés:
AT CH IT LI

(30) Priorité: 23.10.1986 FR 8614935

(71) Demandeur: DENIS CREISSELS S.A.
F-38240 Meylan (FR)

(72) Inventeur:
  • Georges, Jean Claude
    F-38240 Meylan (FR)

(74) Mandataire: Kern, Paul 
206, Cours de la Libération
F-38100 Grenoble
F-38100 Grenoble (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Chariot à attache fixe d'accouplement à un câble aérien


    (57) Une chariot (16) de support d'une cabine ou d'une benne d'un téléphérique à câble porteur-tracteur (10, 12) comporte des attaches fixes (22-28) ayant deux patins (36, 38) ou galets susceptibles de prendre en charge le chariot (16) en cas d'immobilisation des câbles (10, 12) pour une opération de sauvetage. Les patins ou galets sont incurvés vers le haut avec un rayon de courbure évitant toute flexion excessive du câble.




    Description


    [0001] L'invention est relative à un chariot de support d'une cabine ou d'un siège d'une installation de transport à câble aérien porteur tracteur, comprenant au moins une attache fixe d'accouplement du chariot au câble.

    [0002] Les installations à câble porteur-tracteur nécessitent des opérations de sauvetage délicates en cas d'immobilisation des cabines ou des sièges, notamment lorsque le site est difficilement accessible. Une charge importante, due notamment à des oscillations verticales, peut imposer au câble une flexion excessive.

    [0003] La présente invention a pour but de permettre la réalisation d'un chariot de support facilitant les opérations de sauvetage sans faire appel à des équipments compliqués et/ou évitant toute flexion excessive du câble.

    [0004] Le chariot selon l'invention est caractérisé en ce que ladite attache comporte des pièces de serrage et des pièces d'appui, rigidement assujetties aux pièces de serrage pour coopérer avec le câble et reprendre le poids du chariot lors d'une ouverture des pièces de serrage pour une opération de sauvetage, lesdites pièces d'appui présentant une gorge de guidage dans laquelle est logé le câble. Les pièces de serrage sont des pinces fixes ou des mordaches fixes.

    [0005] Après ouverture des pièces de serrage les pièce d'appui, qui peuvent être des patins ou des galets, reposent sur le câble et supportent la charge. Le câble reste entre les mors ouverts des pinces ou mordaches et il est guidé par les gorges ménagées dans les patins ou les galets. Le chariot peut alors être tracté par un moyen quelconque, par exemple par le câble d'un treuil amarré à un pylône, pour glisser sur le câble et être amené vers le pylône ou un autre emplacement où le sauvetage est plus simple. Les pinces sont du type standard à mors fixe et mobile enserrant les faces latérales du câble en position d'accouplement. L'in vention est particulièrement appropriée à des télécabines à deux câbles porteurs-tracteurs parallèles, dans lesquelles les deux câbles immobilisés constituent une véritable voie de support et de guidage du chariot remorqué par le treuil. L'absence de pylônes en ligne permet de plus une simplification notable du chariot et l'emploi de mordaches enserrant les faces supérieure et inférieure du câble. Les pièces d'appui présentent au câble une face incurvée vers le haut, dont le rayon de courbure est supérieur au rayon de courbure minimal réglementaire pour éviter toute flexion excessive du câble. La longueur des pièces d'appui, qui encadrent les pinces ou mordaches, est suffisante pour que le câble ne parvienne jamais en appui de l'extrémité de la pièce ou corne d'appui et la courbure de la face d'appui de la norne est inférieure à celle tolérée par le câble. De ce fait il est possible de faire usage d'attaches relativement longues qui assurent une bonne répartition de la charge sur le câble et une grande surface de serrage évitant tout glissement de l'attache.

    [0006] Pour permettre l'opération de sauvetage en cas d'immobilisation du câble porteur-tracteur par remorquage de la cabine, l'attache ouverte glissant sur le câble immobilisé il est avantageux de prévoir un faible retrait de la mordache supérieure par rapport à la face d'appui de la corne, de manière à dégager le câble de la mordache supérieure lors d'un desserrage des mordaches et assurer le support de la charge par les faces d'appui des cornes. Cette dernière face d'appui est avantageusement constituée par le fond d'une gorge arrondie de section supérieure à celle du câble qui assure le guidage de l'attache lors d'un glissement le long du câble pour une opération de sauvetage.

    [0007] Les cornes et le ou les mordaches supérieures sont avantageusement constituées par une pièce monobloc allongée, à laquelle les mordaches inférieures sont fixées par des boulons de serrage du câble emprisonné entre les mordach es.

    [0008] Selon une variante de réalisation, les cornes ou patins d'entrée et de sortie sont constituées par un ou plusieurs galets rota tifs successifs prenant appui sur le câble. Lors d'un sauvetage le chariot de support de la charge roule par les galets sur le câble immobilisé avec un frottement minimal. Dans le cas des cornes ou patins il est évidemment possible de réduire le frottement par un revêtement autolubrifiant.

    [0009] D'autres avantages et caractéristiques ressortiront plus clairement de la description qui va suivre de différents modes de mise en oeuvre de l'invention, donnés à titre d'exemples non limitatifs et représentés aux dessins annexés, dans lesquels :

    - la figure 1 est une vue en perspective d'un chariot selon l'invention;

    - la figure 2 est une coupe suivant la ligne II-II de la fig. 1;

    - la figure 3 est une vue de côté montrant les patins de support selon la fig. 1;

    - les figures 4 à 6 sont des vues analogues à celles des fig. 1 à 3, illustrant une variante de réalisation;

    - la figure 7 est une vue schématique en perspective d'un chariot de support d'une charge équipé d'un dispositif d'attache à mordaches selon l'invention;

    - la figure 8 est une vue de coté partiellement en coupe longitudinale du dispositif d'attache selon la fig. 7;

    - la figure 9 est une vue de détail, à échelle agrandie, de la fig. 8, montrant l'arrondi de la corne;

    - les figures 10 et 11 sont des coupes suivant les lignes X-X et XI-XI de la fig. 8;

    - la figure 12 est une vue analogue à celle de la fig. 11, montrant les mordaches desserrées;

    - les figures 13, 14 et 15 sont des vues analogues à celles des fig. 7, 8 et 11, illustrant une variante de réalisation.



    [0010] L'invention est décrite ci-dessous dans son application préférentielle à un téléphérique à deux câbles porteurs-tracteurs, mais elle s'applique à des installations monocâble ou multicâble.

    [0011] Sur les figures, un téléphérique à va et vient comporte deux câbles porteurs-tracteurs 10, 12 s'étendant entre les deux stations, non représentées, sans pylône intermédiaire, les deux câbles 10, 12 étant entraînés en synchronisme de la manière décrite par exemple dans le brevet européen N o 93.680. Le véhicule ou la cabine, non représenté, est fixé par une suspente 14 à un chariot 16 ayant deux attaches allongées 18, 20, respectivement associée à l'un 10 et à l'autre câble 12. Les deux attaches 18, 20 sont identiques et seule l'une 18 est décrite par la suite. L'attache 18 comporte quatre pinces fixes 22, 24, 26, 28 espacées le long du câble 10 et portées par un longeron 30 du chariot 16. Les pinces 22-28 sont du type standard à mors mobile 34 et mors fixe 32 qui enserrent les faces latérales du câble 10 en position de serrage. Les pinces peuvent être ouvertes par les moyens usuels de ripage périodique et être maintenues en positions ouverte par tout moyen approprié. En fonctionnement normal les pinces 22-28 accouplent le chariot 16 au câble 10 et transmettent les forces de support et de traction. Le longeron 30 porte de plus deux patins 36, 38, qui encadrent la rangée de pinces 22-28 et sont disposés au-dessus du câble 10 en offrant à ce dernier une gorge 40 longitudinale de passage, ménagée dans la face inférieure de chaque patin 36, 38. Cette face inférieure est de préférence incurvée vers le haut avec un rayon de courbure empêchant une flexion excessive du câble venant en appui de cette face inférieure, par exemple lors d'une charge excessive ou d'une oscillation verticale importante.

    [0012] Le chariot 16 est normalement accouplé aux deux câbles 10, 12 et est entraîné par ces câbles pour se déplacer entre les deux stations en va et vient. Dans les stations les câbles sont arrêtés le chariot 16 restant accouplé aux câbles. Les patins 36, 38 constituent une sécurité contre les flexions excessives, mais ne participent pas ou peu au sup port et à la traction du chariot.

    [0013] En cas d'immobilisation des câbles 10, 12 et ainsi du chariot 16 en ligne, il est possible de remorquer le chariot 16 avec sa cabine au moyen d'un treuil vers un pylône en faisant glisser le chariot 16 sur les câbles 10, 12, les pinces 22-28 ayant été préalablement ouvertes. En ouvrant les pinces 22-28 les patins 36, 38 viennent se poser sur les câbles 10, 12 et ils assurent le support du chariot 16. Les mors 32, 34 ouverts encadrent avec jeu le câble 10, 12, mais le guidage du chariot est assuré par les gorges 40 des patins 36, 38 qui peuvent être en un matériau autolubrifiant ou être recouverts d'un tel matériau.

    [0014] En se référant aux figures 4 à 6, on voit une variante de réalisation de l'invention, dans laquelle les patins sont remplacés par un ou plusieurs galets 42, 44 à gorge 46. Lors d'une ouverture des pinces pour une opération de sauvetage les galtes 42, 44 viennent s'appuyer sur les câbles 10, 12 logés dans les gorges 46 et ils roulent sur ces câbles au cours du déplacement imposé par le treuil. Le chariot 16 est guidé par les gorges 46. Le matériau autolubrifiant est dans ce cas inutile et le chariot 16 peut bien entendu comprendre un plus grand nombre de galts 42, 44.

    [0015] L'invention est applicable à une installation monocâble, le chariot 16 ne comportant qu'une seule attache 18, associée au câble porteur-tracteur 10. Les pinces 22-28 peuvent être d'un type différent et le câble de remorquage peut être installé à demeure, notamment en boucle fermée pour être rapidement disponible en cas de panne.

    [0016] En se référant maintenant aux figures 7 à 15, qui illustrent deux autres types d'attaches selon l'invention et dans lesquelles les mêmes numéros de référence sont utilisés pour désigner des pièces analogues ou identiques à celles des figures 1 à 6, on voit que l'attache 18 comporte une pièce allongée supérieure 122 prenant appui sur la face supérieure du câble 10 et dont la partie centrale constitue des mordaches supérieures 126 coopérant avec des mordaches inférieures 124. Les mordaches supérieures 126 et inférieures 124 présentent des rainures en V 127, 128 à fond tronqué dans lesquelles est emprisonné le câble 10. Le serrage des mordaches 124, 126 est réalisé par des boulons 129, dont seule l'un est représenté éventuellement avec interposition de rondelles élastiques 130.

    [0017] Selon l'invention, la pièce allongée 122 est prolongée de part et d'autre des mordaches supérieures 126 par une corne 132, 134 courbée vers le haut qui présente une gorge 136 de section arrondie légèrement supérieure à la section du câble 10. Le fond 138 de la gorge 136 constitue une face d'appui du câble 10, dont la courbure est inférieure à la flexion tolérée par le câble. On évite ainsi toute flexion excessive du câble 10 quelle que soit la longueur de l'attache 18, 20 ou l'amplitude des oscillations verticales du câble.

    [0018] Le fond 138 de la gorge 136 est faiblement en saillie du fond 140 de la rainure 127 des mordaches supérieures 126 de telle manière qu'en position desserrée des mordaches 124, 126, représentée à la figure 12, le câble 10 prenne appui sur les fonds 138 des gorges 136 des cornes 132, 134 en se décollant légèrement des fonds 140 des mordaches 124, 126. Dans cette position l'attache 18 peut être glissée sur le câble 10, le frottement des gorges 136 au contact du câble 10 étant relativement faible. Ce frottement peut de plus être réduit par un revêtement approprié ou l'emploi d'un matériau autolubrifiant.

    [0019] En fonctionnement normal le chariot 16 est accouplé aux câbles 10, 12 par serrage des mordaches 124, 126 sur les câbles. Les cornes 132, 134 évitent toute flexion excessive du câble et la longueur importante des mordaches répartit la charge sur un tronçon important du câble. Cette longueur importante assure également une grande surface de serrage et une liaison efficace entre les deux câbles 10, 12, qui se déplacent en synchronisme.

    [0020] En cas d'immobilisation des câbles 1 0, 12, il est possible de remorquer le chariot 16 à l'aide d'un treuil, non représenté, les attaches 18, 20 glissant sur les câbles 10, 12 après desserrage des mordaches 124, 126. Dans la position desserrée les câbles sont dégagés des rainures des mordaches tout en restant emprisonnés dela manière représentée à la figure 12. On évite ainsi tout risque de déraillement du chariot 16 qui est en appui sur les câbles par les cornes 132, 134. La résistance au glissement est faible et le guidage est assuré par les gorges 136 recevant les câbles.

    [0021] En se référant aux figures 13 à 15, qui illustrent une autre variante, on voit que les cornes 132, 134 ont été remplacées chacune par un ou plusieurs galets successifs 42, 44 ayant une gorge 46 d'appui sur les câbles 10, 12. Normalement les galets 42, 44 restent immobiles et la gorge 46 assure le rôle d'appui du câble évitant toute flexion excessive de la manière décrite ci-dessus pour la gorge 136 des cornes 132, 134. L'écartement entre les galets ou entre les galets et les extrémités des mordaches supérieures doit bien entendu être suffisamment faible pour offrir un appui approprié au câble, le rayon des galets 42, 44 étant choisi en conséquence. Pour une opération de sauvetage les mordaches 124, 126 sont desserrées et les galets 42, 44 reprennent la totalité de la charge tel que décrit ci-dessus. La résistance à l'avancement du chariot 16 sur les câbles 10, 12 est réduite, les galets 42, 44 roulant simplement sur les câbles.

    [0022] L'invention est bien entendu applicable à une installation monocâble, la cabine étant suspendue à une attache unique de type susmentionné. Il est clair qu'on ne sortirait pas du cadre de l'invention en utilisant une pièce unique constituant les mordaches inférieures ou inversement en subdivisant la mordache supérieure en plusieurs éléments, chacun associé à une mordache inférieure, l'ensemble étant porté par un longeron du chariot.


    Revendications

    1. Chariot (16) de support d'une cabine ou d'un siège d'une installation de transport à câble aérien porteur-tracteur (10, 12), comprenant au moins une attache fixe (18, 20) d'accouplement du chariot (16) au câble, caractérisé en ce qu'il comporte des pièces de serrage (22-28; 124, 126) et des pièces d'appui (36, 38; 42, 44; 132, 134) rigidement assujetties aux pièces de serrage pour coopérer avec le câble et reprendre le poids du chariot (16) lors d'une ouverture des pièces de serrage pour une opération de sauvetage, lesdites pièces d'appui (36, 38; 42, 44; 132, 134) présentant une gorge (40, 46, 36) de guidage dans laquelle est logé le câble (10, 12).
     
    2. Chariot selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'une paire de pièces d'appui (36, 38; 42, 44; 132, 134) encadrent de part et d'autre ladite pièce de serrage (22-28; 124, 126) pour supporter et guider le chariot (16) au cours du glissement sur le câble, la pièce de serrage étant ouverte.
     
    3. Chariot selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que lesdites pièces d'appui (36, 38; 42, 44; 124, 126) sont incurvées vers le haut pour présenter au câble une face d'appui évitant toute contrainte excessive de flexion du câble.
     
    4. Chariot selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que lesdites pièces d'appui sont des galets (42, 44) à gorge (46) chevauchant le câble et susceptibles de rouler sur le câble.
     
    5. Chariot selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la pièce de serrage comporte une ou plusieurs pinces (22-28) juxtaposées le long du câble (10, 12) l'ensemble des pinces étant encadré par lesdites pièces d'appui (36, 38; 42, 44) et que chaque pince (22-28) est constituée de deux mors, l'un (32) fixe et l'autre (34) mobile, enserrant en position de serrage les deux faces latérales du câble (10, 12), le mors fixe (32) prenant appui sur la face supérieure du câble.
     
    6. Chariot selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce q ue lesdites pièces de serrage comportent au moins une paire de mordaches (124, 126) allongées enserrant en position de fixation le câble, emprisonné dans des rainures (127, 128) longitudinales conjuguées ménagées sur les faces en regard des mordaches, l'une des mordaches prenant appui sur la face supérieure du câble (10, 12) pour supporter la charge et l'autre mordache coopérant avec la face inférieure du câble, pour enserrer le câble entre la paire de mordaches.
     
    7. Chariot selon la revendication 6, caractérisé en ce que la rainure (127) de logement du câble (10, 12) ménagée dans la mordache supérieure (126) est faiblement en retrait de la face des pièces d'appui (132, 134) pour dégager le câble légèrement de la rainure (127) en position desserrée de l'attache et autoriser un glissement de l'attache le long du câble.
     
    8. Chariot selon la revendication 7, caractérisé en ce que la rainure (128) de la mordache inférieure (124) comporte des moyens d'augmentation de l'adhérence, en particulier des stries ou aspérités coopérant avec le câble (10,12), en position de serrage de l'attache sur le câble, pour éviter tout glissement.
     
    9. Chariot selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que ladite pièce d'appui (132, 134) présente une gorge (136) de section arrondie légèrement supérieure à celle du câble (10, 12) le fond de ladite gorge constituant une face d'appui (138) du câble.
     
    10. Chariot selon l'une quelconque des revendications 6 à 9, caractérisé en ce que la ou les mordaches supérieures (126) constituent avec lesdites pièces d'appui (132, 134) une pièce allongée formant un châssis de fixation d'une suspente (14) de la charge.
     




    Dessins
















    Rapport de recherche