[0001] La présente invention concerne une structure réfractaire multicouche susceptible
de résister pendant des centaines d'heures à des températures élevées de l'ordre de
2000 °C à 2500 °C. Quoique non exclusivement, elle est particulièrement appropriée
à la réalisation de revêtements réfractaires pour des conduites destinées à véhiculer
des flux de gaz chauds et elle sera plus spécialement décrite ci-après dans cette
application.
[0002] On sait que de telles conduites sont utilisées dans de nombreuses installations industrielles
mettant en oeuvre des gaz à températures très élevées, telles que notamment les fours,
les usines sidérurgiques ou les usines de gazéification de charbon.
[0003] Pour véhiculer des flux gazeux à températures élevées, la technique antérieure connaît
deux sortes de conduites:
- d'une part, des conduites métalliques refroidies par un fluide, tel que de l'eau;
ces conduites peuvent supporter des températures élevées, mais, du fait du refroidissement
par liquide, sont complexes à fabriquer, nécessitent des servitudes importantes et
sont le siège de déperditions importantes de chaleur. Ainsi, de telles conduites non
seulement sont coûteuses à la fabrication et à l'entretien, mais encore sont la cause
de faibles rendements thermiques;
- d'autre part, des conduites métalliques, non refroidies par fluide, comportant un
revêtement réfractaire interne; ces conduites remédient aux inconvénients des conduites
refroidies, mais en revanche ne peuvent être utilisées pour véhiculer des flux de
gaz très chauds, à cause de la mauvaise résistance à la chaleur des revêtements réfractaires
connus. Dans la pratique, de telles conduites non refroidies ne peuvent être utilisées
lorsque la température des flux gazeux dépasse 1300 °C.
[0004] Or, on connaît actuellement de nouveaux moyens de chauffe, tels que les générateurs
de plasma, fournissant des températures très élevées et on sait qu'il est souvent
intéressant, dans certains procédés industriels, d'augmenter les températures de fonctionnement
pour obtenir des réactions plus complètes et/ou plus rapides.
[0005] Par exemple, il est souvent souhaitable d'accroître autant que possible la température
du gaz de soufflage d'un haut-fourneau, afin d'augmenter la production et de réduire
la quantité de coke nécessaire au fonctionnement dudit haut-fourneau.
[0006] A cet effet, il est déjà connu d'équiper en haut-fourneau d'un générateur de plasma
et de relier la sortie dudit générateur de plasma à la conduite amenant le gaz de
soufflage à la tuyère l'injectant dans ledit haut fourneau. Une telle technique est
par exemple décrite dans les brevets FR-A-2223449, FR-A-2223647, GB-A-1488976, US-A-4363656
et FR-A-2 515 326.
[0007] Toutefois, cette technique soulève des difficultés de mise en oeuvre à cause de la
très haute température (plusieurs milliers de °C) du plasma engendré par le générateur.
En pénétrant dans la conduite du gaz de soufflage et en entrant en contact avec les
parois de celle-ci, le plasma en- traine une usure accélérée et la destruction desdites
parois. Dans le brevet US-A-4363656, on constate déjà cet inconvénient à propos de
la technique du brevet GB-A-1 488976, et on propose, pour y remédier, d'incliner les
axes du générateur de plasma et de la conduite du gaz de soufflage par rapport à l'axe
de la tuyère d'injection dans le haut-fourneau. Il en résulte un coude entre la conduite
de soufflage et la tuyère qui peut engendrer des perturbations dans l'écoulement du
gaz de soufflage. De plus, une telle solution n'est pas aisée à mettre en oeuvre pour
perfectionner un haut-fourneau préexistant.
[0008] L'objet de la présente invention est donc une structure réfractaire, notamment destinée
à former un revêtement interne de conduites, susceptible de résister pendant des centaines
d'heures à des températures élevées de l'ordre de 2000 °C à 2500 °C. La présente invention
permet notamment, de façon avantageuse, d'adapter à des installations industrielles
existantes des nouveaux moyens de chauffe, tels que des générateurs de plasma, pour
en augmenter le rendement.
[0009] A cette fin, selon l'invention, la structure réfractaire multicouche, susceptible
de résister pendant des centaines d'heures à des températures élevées de l'ordre de
2000 °C à 2500 °C, est remarquable en ce qu'elle comporte au moins deux couches, dont
la première, directement soumise auxdites températures élevées et réalisée en zircone,
en zirconate de calcium, en magnésie ou en une spinelle dont les oxydes doubles sont
ceux de magnésium d'aluminium ou de chrome, a une épaisseur comprise entre environ
1 mm et 4 mm et une densité comprise entre environ 2,2 et 4,8 et dont la seconde couche,
qui sert de support à ladite première couche, est réalisée dans la même matière que
celle-ci et présente une épaisseur comprise entre environ 5 mm et 12 mm et une densité
comprise entre environ 2,2 et 4,2, sa densité étant moindre que celle de la première
couche.
[0010] Ainsi, ladite première couche est fine et est constituée d'une céramique massive
peu poreuse, dont la température maximale d'utilisation est compatible avec les températures
à supporter. De plus, elle présente une grande inertie chimique, vis-à-vis de la plupart
des gaz chauds transportés dans les conduites des installations industrielles. Pour
pouvoir présenter une grande pureté et une faible porosité (et donc une grande résistance
aux températures élevées), cette première couche peut être réalisée par frittage ou
par un autre procédé permettant d'obtenir de telles caractéristiques, comme par exemple
par projection à chaud. Un tel procédé de projection à chaud est bien connu et il
est par exemple décrit dans le document FR-A-1443142. Dans le cas présent, la source
de chaleur utilisée pour la projection de ladite première couche peut avantageusement
être un générateur de plasma.
[0011] Par ailleurs, ladite seconde couche déjà thermiquement protégée par la première,
peut être plus poreuse que celle-ci (donc de densité moindre). De plus, comme ses
propriétés de résistance thermique sont moins critiques que celles de la première,
sa réalisation est moins délicate et son épaisseur peut donc être supérieure. Cette
seconde couche peut également être réalisée par frittage ou par projection à chaud.
Dans ce cas, ladite source de chaleur peut être une simple flamme (oxyacétylènique
par exemple).
[0012] On remarquera que lesdites première et seconde couches étant constituées de matières
de même nature, leurs coefficients de dilatation sont peu différents l'un de l'autre,
de sorte que les dilatations thermiques résultant des hautes températures auxquelles
est soumise la structure selon l'invention ne peuvent provoquer des contraintes suffisamment
importantes pour engendrer des fissures, craquelures ou analogues.
[0013] De façon usuelle, ladite structure réfractaire multicouche selon l'invention peut
être destinée à la protection d'une paroi métallique, par exemple une conduite d'acier.
Dans ce cas, il est avantageux que ladite structure comporte une troisième couche
servant de support à ladite seconde couche et réalisée en un béton réfractaire ayant
un coefficient de dilatation linéaire comprise entre environ 1,4 et 1,8 et une épaisseur
au moins égale à 20 mm.
[0014] Ainsi, une telle troisième couche assure la liaison entre ladite seconde couche et
ladite paroi et est parfaitement compatible, en ce qui concerne les coefficients de
dilatation, aussi bien avec ladite seconde couche réfractaire, qu'avec la paroi métallique
de support. Puisque cette troisième couche est protégée par lesdites première et seconde
couches, sa résistance thermique peut être plus faible et lui permettre de supporter
sans dommage seulement des températures de l'ordre de 1500 °C. Ladite troisième couche
peut être un béton incorporant une grande proportion d'alumine, par exemple de l'ordre
de 80%, incorporant une charge pour augmenter sa résistance aux chocs thermiques.
[0015] Afin de n'appliquer à la paroi métallique que des contraintes aussi faibles que possibles,
il est avantageux de réaliser une troisième couche de grande épaisseur. Toutefois,
notamment pour des raisons économiques, il peut être préféré de limiter l'épaisseur
du coûteux béton de la troisième couche et de prévoir, entre ladite troisième couche
et ladite paroi, une quatrième couche en une matière réfractaire moins coûteuse, par
exemple un béton à base de silice et d'argile, de la laine de roche ou une première
matière analogue. Cette quatrième couche doit garantir la résistance mécanique malgré
les éventuelles différences dans les coefficients de dilatation de la troisième couche
et de la paroi métallique.
[0016] Lorsque la structure réfractaire multicouche est destinée à protéger une paroi métallique,
elle peut être réalisée progressivement, couche par couche, en utilisant ladite paroi
comme support. Dans ce cas, on commence par former l'éventuelle quatrième couche sur
ladite paroi, puis ladite troisième couche sur la quatrième (ou directement sur ladite
paroi si ladite quatrième couche n'existe pas), puis la seconde couche sur la troisième
et enfin la première sur la seconde.
[0017] En variante, ladite structure peut être réalisée au moins partiellement, indépendamment
de la paroi, par la mise en oeuvre d'un moule. Dans ce cas, on commence par former
la troisième couche, ou éventuellement si celle-ci n'existe pas, la seconde dans ledit
moule, puis dans le premier cas la seconde sur la troisième, et enfin la première
sur la seconde. Ensuite, la structure ainsi obtenue est rendue solidaire de ladite
paroi au moyen d'une couche réfractaire intermédiaire, constituée de la quatrième
couche, ou si celle-ci n'existe pas, de la troisième couche.
[0018] La présente invention concerne également une paroi portant un revêtement réfractaire
susceptible de résister pendant des centaines d'heures à des températures élevées
de l'ordre de 2000 °C à 2500 °C. Une telle paroi est par exemple une conduite destinée
à véhiculer des flux de gaz chauds et pourvu d'un revêtement réfractaire interne et
elle est remarquable en ce que ledit revêtement comporte au moins deux couches, dont
la première, directement soumise auxdites températures élevées et réalisée en zircone,
en zirconate de calcium, en magnésie ou en une spinelle dont les oxydes doubles sont
ceux de magnésium d'aluminium ou de chrome, a une épaisseur comprise entre environ
1 mm et 4 mm et une densité comprise entre environ 2,2 et 4,8, et dont la seconde
couche, qui sert de support à ladite première couche, est réalisée dans la même matière
que celle-ci et présente une épaisseur comprise entre environ 5 mm et 12 mm et une
densité comprise entre environ 2,2 et 4,2, sa densité etant moindre que celle de la
première couche.
[0019] De préférence, une troisième et une quatrième couche de matière réfractaire de liaison
sont prévues entre ladite seconde couche et ladite paroi. Ces couches ont les compositions
definies plus haut.
[0020] Les figures du dessin annexé feront bien comprendre comment l'invention peut être
réalisée.
[0021] La fig. 1 montre, en coupe schématique partielle, un exemple d'installation utilisant
une structure réfractaire multicouche conforme à la présente invention;
[0022] La fig. 2 est une coupe transversale schématique, selon la ligne II-II de la fig.
1, d'un exemple de structure réfractaire multicouche pour cette installation.
[0023] Sur la fig. 1, on a représenté une portion de paroi 1 de haut-fourneau, dans laquelle
est agencée une tuyère 2 d'injection de gaz de soufflage. La tuyère 2 est alimentée
en gaz de soufflage par une conduite 3. Par exemple, la tuyère 2 et la conduite 3
sont alignées et ont le même axe X-X.
[0024] Le gaz de soufflage circulant dans la conduite 3 est par exemple à une température
de 1300 °C, avec une pression de 1,7 bar relatif et son débit est par exemple compris
entre 1000 et 6000 N m
3/h.
[0025] En dérivation sur la conduite 3 est agencé un générateur de plasma 4 dont la buse
5 émet un jet de plasma à travers son orifice de sortie. La buse 5 pénètre dans la
conduite 3 et son axe Y-Y fait un angle aigu, par exemple de l'ordre de 40° par rapport
à l'axe X-X de la conduite 3. Les axes X-X et Y-Y se coupent en I.
[0026] Le jet de plasma émis par le générateur 4, est par exemple à une température de 4000
°C, avec une pression de 2,5 bars relatifs et son débit est par exemple entre 100
et 1000 N m
3/h.
[0027] Si les données quantitatives qui sont indiquées ci-dessus et qui correspondent à
un fonctionnement réel du haut-fourneau, sont respectées, la température du mélange
en aval du point 1 est de l'ordre de 2000 °C.
[0028] Ainsi, dans la conduite 3, la température passe d'environ 1300 °C (en amont du point
I) à environ 2000 °C (en aval du point I).
[0029] Comme on le sait, le fonctionnement d'un haut-fourneau est continu, de sorte que
la conduite 3, qui de façon usuelle est réalisée en acier, doit pouvoir résister à
des températures élevées, pendant des centaines d'heures, notamment en aval du point
I.
[0030] Pour cela, on prévoit un revêtement réfractaire 6 à l'intérieur de ladite conduite
3.
[0031] Dans l'exemple de réalisation illustré schématiquement sur la fig. 2, le revêtement
réfractaire 6 selon l'invention, au moins en aval du point I, comporte la structure
multicouche suivante:
a) une première couche 7 de zircone pure, de 2 mm d'épaisseur et ayant une densité
égale à 4,7;
b) une seconde couche 8 de zircone pure, de 6 mm d'épaisseur et ayant une densité
égale à 4;
c) une troisième couche 9 d'un béton réfractaire Lafarge Secar 80 chargé de corindon
globulaire, de 40 mm d'épaisseur avec un coefficient de dilatation linéaire de 1,5;
d) une quatrième couche 10 d'un béton réfractaire de silice et d'argile (par exemple
celui connu commercialement sous le nom GB D4), de 40 mm d'épaisseur.
[0032] Lesdites première et seconde couches 7 et 8 peuvent être réalisées suivant le procédé
connu, notamment par le brevet français mentionné ci-dessus, consistant à projeter
leur matière constitutive fondue au moyen d'une source de chaleur. Cette matière constitutive
se présente initialement sous la forme d'un fi), qui est entraîné vers ladite source
de chaleur. Pour la formation de la première couche 7, la source de chaleur peut être
un générateur de plasma. En revanche, pour la formation de la seconde couche 8, la
source de chaleur peut n'être qu'une simple flamme.
[0033] La formation du revêtement réfractaire 6 peut mettre à profit la présence de la paroi
3, en se servant de celle-ci comme support: on commence alors à former la couche 10
sur la paroi 3, puis la couche 9 sur la couche 10, la couche 8 sur la couche 9 et
enfin la couche 7 sur la couche 8.
[0034] En revanche, on peut réaliser la couche 9 dans un moule (non représenté), puis la
couche 8 sur la couche 9 et la couche 7 sur la couche 8. La structure monolithique
des couches 7, 8 et 9 est alors rendue solidaire de la paroi 3 par l'intermédiaire
de la couche 10. Au lieu de béton, la couche 10 pourrait être constituée de laine
de roche ou matière analogue, éventuellement collée à la couche 9 et/ou à la paroi
3.
[0035] Par ailleurs, lesdites première et seconde couches 7 et 8 ne sont pas obligatoirement
constituées de zircone. Elles peuvent être par exemple en zirconate de calcium, en
magnésie ou en une spinelle dont les oxydes doubles sont ceux de magnésium, d'aluminium
ou de chrome.
1. Structure réfractaire multicouche, susceptible de résister pendant des centaines
d'heures à des températures élevées de l'ordre de 2000 °C à 2500°C, caractérisée en
ce qu'elle comporte au moins deux couches, dont la première (7), directement soumise
auxdites températures élevées et réalisée en zircone, en zirconate de calcium, en
magnésie ou en une spinelle dont les oxydes doubles sont ceux de magnésium, d'aluminium
ou de chrome, a une épaisseur compris entre environ 1 mm et 4 mm et une densité comprise
entre environ 2,2 et 4,8 et dont la seconde couche (8), qui sert de support à ladite
première couche (7), est réalisée dans la même matière que celle-ci et présente une
épaisseur comprise entre environ 5 mm et 12 mm et une densité comprise entre environ
2,2 et 4,2, sa densité étant moindre que celle de la première couche.
2. Structure réfractaire multicouche selon la revendication 1, destinée à être supportée
par une paroi métallique (3), notamment en acier, caractérisée en ce qu'elle comporte
une troisième couche (9) servant de support à ladite seconde couche (8) et réalisée
en un béton réfractaire ayant un coefficient de dilatation linéaire compris entre
environ 1,4 et 1,8 et une épaisseur au moins égale à 20mm.
3. Structure réfractaire multicouche selon la revendication 2, caractérisée en ce
qu'elle comporte une quatrième couche réfractaire (10) servant à la liaison entre
ladite troisième couche (9) et ladite paroi métallique (3), ladite quatrième couche
étant en un béton réfractaire, en laine de roche ou en une matière analogue.
4. Structure réfractaire, multicouche selon l'une des revendications 2 ou 3, caractérisée
en ce que ladite troisième couche (9) est en un béton réfractaire à forte proportion
d'alumine.
5. Structure réfractaire multicouche selon l'une quelconque des revendications 1 à
4, caractérisée en ce que ladite première couche et/ou ladite seconde couche (7, 8)
sont réalisées par projection à chaud.
6. Structure réfractaire multicouche selon l'une quelconque des revendications 1 à
5, destinée à être supportée par une paroi (3) à protéger, caractérisée en ce qu'elle
est réalisée couche après couche sur ladite paroi.
7. Structure réfractaire multicouche selon l'une quelconque des revendications 1 à
5, destinée à être supportée par une paroi (3) à protéger, caractérisée en ce qu'elle
est réalisée couche après couche indépendamment de ladite paroi, puis assemblée à
celle-ci par l'intermédiaire d'une couche réfractaire (10).
8. Paroi susceptible de résister pendant des centaines d'heures à des températures
élevées de l'ordre de 2000 °C à 2500 °C, notamment conduite destinée à véhiculer des
flux de gaz chauds et pourvue d'un revêtement réfractaire interne, caractérisée en
ce que ledit revêtement comporte au moins deux couches, dont la première (7), directement
soumise auxdites températures élevées et réalisée en zircone, en zirconate de calcium,
en magnésie ou en une spinelle dont les oxydes doubles sont ceux de magnésium, d'aluminium
ou de chrome, a une épaisseur comprise entre environ 1 mm et 4 mm et une densité comprise
entre environ 2,2 et 4,8 et dont la seconde couche (8), qui sert de support à ladite
première couche (7), est réalisée dans la même matière que celle-ci et présente une
épaisseur comprise entre environ 5 mm et 12 mm et une densité comprise entre environ
2,2 et 4,2, sa densité étant moindre que celle de la première couche.
9. Paroi selon la revendication 8, caractérisée en ce qu'une troisième et une quatrième
couche de matière réfractaire de liaison (9, 10) sont prévues entre ladite seconde
couche (8) et ladite paroi (3), ladite troisième couche (9) de matière réfractaire
étant en un béton réfractaire à forte proportion d'alumine et ladite quatrième couche
(10) étant en un béton réfractaire, en laine de roche ou en une matière analogue.
1. Mehrschichtige feuerfeste Struktur, die mehrere hundert Stunden lang hohen Temperaturen
in der Grössenordnung von 2000 °C bis 2500 °C standhalten kann, dadurch gekennzeichnet,
dass sie mindestens zwei Schichten umfasst, deren erste (7), die unmittelbar den genannten
hohen Temperaturen ausgesetzt ist und aus Zirkon, Kalziumzirkonat, Magnesiumoxid oder
einem Spinell aus Doppeloxiden des Magnesiums, Aluminiums oder Chroms besteht, eine
Dicke von ca. 1 mm bis 4 mm sowie eine Dichte von ca. 2,2 bis 4,8 aufweist und deren
zweite Schicht (8), die als Träger für die genannte erste Schicht (7) dient, aus demselben
Baustoff wie diese hergestellt ist und eine Dicke von ca. 5 mm bis 12 mm und eine
Dichte von ca. 2,2 bis 4,2 aufweist, welche Dichte somit geringer als die der ersten
Schicht ist.
2. Mehrschichtige feuerfeste Struktur gemäss Anspruch 1, die zum Aufbringen auf eine
insbesondere aus Stahl bestehende Metallwand (3) bestimmt ist, dadurch gekennzeichnet,
dass sie eine dritte Schicht (9) umfasst, welche als Träger für die genannte zweite
Schicht (8) dient und aus einem feuerfesten Beton mit einem linearen Ausdehnungskoeffizienten
von ca. 1,4 bis 1,8 besteht und eine Dicke von mindestens 20 mm aufweist.
3. Mehrschichtige feuerfeste Struktur gemäss Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass
sie eine vierte feuerfeste Schicht (10) umfasst, die als Verbindung zwischen der genannten
dritten Schicht (9) und der genannten Metallwand (3) dient, welche genannte vierte
Schicht aus einem feuerfesten Beton, Steinwolle oder einem ähnlichen Baustoff besteht.
4. Mehrschichtige feuerfeste Struktur gemäss einem der Ansprüche 2 oder 3, dadurch
gekennzeichnet, dass die genannte dritte Schicht (9) aus einem feuerfesten Beton mit
hohem Tonerdeanteil besteht.
5. Mehrschichtige feuerfeste Struktur gemäss einem beliebigen der Ansprüche 1 bis
4, dadurch gekennzeichnet, dass die genannte erste Schicht bzw. die genannte zweite
Schicht (7, 8) durch Heissspritzen hergestellt werden.
6. Mehrschichtige feuerfeste Struktur gemäss einem beliebigen der Ansprüche 1 bis
5, die zum Aufbringen auf eine zu schützende Wand (3) bestimmt ist, dadurch gekennzeichnet,
dass sie Schicht für Schicht auf der genannten Wand hergestellt wird.
7. Mehrschichtige feuerfeste Struktur gemäss einem beliebigen der Ansprüche 1 bis
5, die zum Aufbringen auf eine zu schützende Wand (3) bestimmt ist, dadurch gekennzeichnet,
dass sie unabhängig von der genannten Wand Schicht für Schicht hergestellt und dann
mittels einer feuerfesten Schicht (10) mit der genannten Wand verbunden wird.
8. Wand, die mehrere hundert Stunden lang hohen Temperaturen in der Grössenordnung
von 2000 °C bis 2500 °C standhalten kann, insbesondere für den Transport von heissen
Gasströmen bestimmte und mit einer inneren feuerfesten Auskleidung versehene Rohrleitung,
dadurch gekennzeichnet, dass die genannte Auskleidung mindestens zwei Schichten umfasst,
deren erste (7), die unmittelbar den genannten hohen Temperaturen ausgesetzt ist und
aus Zirkon, Kalziumzirkonat, Magnesiumoxid oder einem Spinell aus Doppeloxiden des
Magnesiums, Aluminiums oder Chroms besteht, eine Dicke von ca. 1 mm bis 4 mm sowie
eine Dichte von ca. 2,2 bis 4,8 aufweist und deren zweite Schicht (8), die als Träger
für die genannte erste Schicht (7) dient, aus demselben Baustoff wie diese besteht
und eine Dicke von ca. 5 mm bis 12 mm und eine Dichte von ca. 2,2 bis 4,8 aufweist,
welche Dichte somit geringer als die der ersten Schicht ist.
9. Wand gemäss Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass eine dritte und eine vierte
Schicht aus feuerfestem Verbindungsbaustoff (9, 10) zwischen der genannten zweiten
Schicht (8) und der genannten Wand (3) vorgesehen sind, wobei die genannte dritte
Schicht (9) aus feuerfestem Baustoff aus einem feuerfesten Beton mit hohem Tonerdeanteil
und die genannte vierte Schicht (10) aus einem feuerfesten Beton, Steinwolle oder
einem ähnlichen Material besteht.
1. Multi-layer refractory structure, capable of withstanding high temperatures of
the order of 2000 °C to 2500 °C for hundreds of hours, characterized in that it comprises
at least two layers, the first (7) of which, directly subjected to said high temperatures
and formed from zirconia, calcium zirconate, magnesia or from a spinel the double
oxides of which are those of magnesium, aluminium or chromium, has a thickness between
about 1 mm and 4 mm and a density between about 2.2 and 4.8 and the second layer (8)
of which, which serves as support for said first layer (7), is formed from the same
material as the latter and has a thickness between about 5 mm and 12 mm and a density
between about 2.2 and 4.2, its density being less than that of the first layer.
2. Multi-layer refractory structure according to claim 1, intended to be supported
by a metal wall (3), in particular made from steel, characterized in that it comprises
a third layer (9) serving as support for said second layer (8) and formed from a refractory
concrete having a linear expansion coefficient between about 1.4 and 1.8 and a thickness
at least equal to 20 mm.
3. Multi-layer refractory structure according to claim 2, characterized in that it
comprises a fourth refractory layer (10) serving as connection between said third
layer (9) and said metal wall (3), said fourth layer being made from refractory concrete,
rock wool or similar material.
4. Multi-layer refractory structure according to one of claims 2 or 3, characterized
in that said third layer (9) is made from a refractory concrete with a high alumina
content.
5. Multi-layer refractory structure according to any one of claims 1 to 4, characterized
in that said first layer and/or said second layer (7, 8) are formed by hot projection.
6. Multi-layer refractory structure according to any one of claims 1 to 5, intended
to be supported by a wall (3) to be protected, characterized in that it is formed
layer after layer on said wall.
7. Multi-layer refractory structure according to any one of claims 1 to 5, intended
to be supported by a wall (3) to be protected, characterized in that it is formed
layer after layer independently of said wall, then assembled thereto by means of a
refractory layer (10).
8. Wall capable of withstanding high temperatures of the order of 2000 °C to 2500
°C for hundreds of hours, in particular duct for conveying hot gas flows and having
an internal refractory lining, characterized in that said lining comprises at least
two layers, the first (7) of which, subjected directly to said high temperatures and
formed from zirconia, calcium zirconate, magnesia or from a spinel the double oxides
of which are those of magnesium, aluminium or chromium, has a thickness between about
1 mm and 4 mm and a density between about 2.2 and 4.8 and the second layer (8) of
which, which serves as support for said first layer, is formed from the same material
as the latter and has a thickness between about 5 mm and 12 mm and a density between
about 2.2 and 4.2, its density being less than that of the first layer.
9. Wall according to claim 8, characterized in that a third and a fourth connecting
layer of a refractory material (9, 10) are provided between said second layer (8)
and said wall (3), said third layer (9) of a refractory material being of a refractory
concrete with a high alumina content and said fourth layer (10) is made from a refractory
concrete, rock wool or similar material.