(19)
(11) EP 0 294 276 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
07.12.1988  Bulletin  1988/49

(21) Numéro de dépôt: 88401283.2

(22) Date de dépôt:  26.05.1988
(51) Int. Cl.4E05B 37/08
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 27.05.1987 FR 8707460

(71) Demandeur: DECAYEUX S.A.
F-80210 Feuquières-en-Vimeu (FR)

(72) Inventeurs:
  • Deswarte, Serge
    F-80460 Ault-Onival (FR)
  • Decayeux, Etienne
    F-80210 Feuquières-en-Vimeu (FR)

(74) Mandataire: Lhuillier, René et al
ARMENGAUD JEUNE CABINET LEPEUDRY 52, avenue Daumesnil
75012 Paris
75012 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Serrure à combinaison à disques, comprenant des moyens de brouillage automatique à la fermeture


    (57) L'invention concerne une serrure comprenant des disques de combinaison encochés, un pêne (70) mobile en translation et rappelé vers sa position sortie, qui peut être déplacé uniquement lorsqu'une combinaison codée a été affichée par rotation des disques de combinaison, et des moyens (90, 130) pour entraîner le pêne vers sa position rentrée.
    Selon l'invention, la serrure comprend des moyens (53) pour verrouiller le pêne dans sa position rentrée, des moyens (94,98) pour rendre inopérants lesdits moyens (90,130) d'entraînement du pêne lorsque celui-ci est en position rentrée, et des moyens (235) pour déverrouiller le pêne une fois que la porte a été ouverte puis refermée.
    Application aux serrures de haute sécurité.




    Description


    [0001] L'invention concerne une serrure montée sur une porte et comprenant un pêne mobile en translation entre une position sortie et une position rentrée, des moyens pour rappeler le pêne vers sa position sortie, des moyens pour tirer le pêne de sa position sortie vers sa position rentrée, attelés de façon mobile sur le pêne, un disque de combinaison comportant une encoche et des moyens de butée, monté à rotation sur un arbre, un disque d'entraînement monté à rotation sur ledit arbre, comportant des moyens de butée coopérant avec ceux du disque de combinaison dans une position angulaire relative déterminée de ces disques, et des premiers moyens pour coopérer avec lesdits moyens de traction du pêne, des moyens de manoeuvre en rotation du disque d'entraînement, des seconds moyens pour coopérer avec lesdits moyens de traction du pêne, agencés pour pouvoir être reçus dans ladite encoche dans une position angulaire déterminée du disque de combinaison obtenue en actionnant lesdits moyens de manoeuvre selon une combinaison codée, ces seconds moyens étant mobiles entre une position dans laquelle ils sont situés hors de l'encoche et maintiennent les moyens de traction du pêne écartés du disque d'entraînement, et une position dans laquelle ils sont situés dans l'encoche et autorisent la coopération entre les moyens de traction du pêne et lesdits premiers moyens du disque d'entraînement, le pêne pouvant alors être déplacé vers sa position rentrée par une mise en rotation du disque d'entraîne­ment.

    [0002] Une serrure de ce type est notamment connue par le document US-A-4 147 045 et fonctionne de façon satisfaisante. Toutefois elle révèle à l'usage quelques inconvénients.

    [0003] Dans une telle serrure, le pêne est maintenu en position rentrée par l'utilisateur qui immobilise les moyens de manoeuvre du disque d'entraînement, par exemple une poignée de manoeuvre. Puisque les moyens de traction du pêne coopèrent avec le disque d'entraînement, ils sont prisonniers de celui-ci et retiennent effectivement le pêne en position rentrée.

    [0004] A ce stade, l'utilisateur autorisé peut bloquer la poignée de manoeuvre par tout moyen approprié pour empêcher la fermeture subséquente de la serrure et s'éviter ainsi d'avoir à refaire la combinaison codée, la prochaine fois qu'il accédera à la porte.

    [0005] De plus, lorsqu'il est prévu un doigt de brouillage du disque de combinaison, monté sur le pêne et destiné à percuter le disque de combinaison lors de la sortie du pêne, l'utilisateur peut chercher à neutraliser partiellement l'effet du brouillage en freinant le mouvement de la poignée de manoeuvre lorsqu'elle retourne à une position angulaire corres­pondant à la fermeture de la porte, c'est-à-dire en freinant le mouvement des moyens de traction du pêne.

    [0006] Le problème que vise à résoudre l'invention est donc de désolidariser la poignée de manoeuvre, du pêne une fois que la serrure a été ouverte.

    [0007] Ce problème est résolu en prévoyant dans la serrure des moyens agencés pour verrouiller le pêne dans sa position rentrée, des moyens pour écarter du disque d'entraîne­ment lesdits moyens de traction du pêne lorsque celui-ci est en position rentrée, et des moyens agencés pour déverrouiller le pêne une fois que la porte a été ouverte puis refermée.

    [0008] Avantageusement, lesdits moyens de verrouillage du pêne comprennent un basculeur monté à pivotement dans la serrure et rappelé élastiquement vers le pêne, et des moyens de butée montés sur le basculeur et agencés pour coopérer avec des moyens de butée prévus sur le pêne, et lesdits moyens de déverrouillage du pêne comprennent un poussoir monté à pivo­tement sur le basculeur et agencé pour coopérer avec un chambranle de porte ou une gâche mobile lors de la fermeture de la porte de façon à faire pivoter le basculeur pour écarter du pêne lesdits moyens de butée du basculeur.

    [0009] Avantageusement, lesdits moyens pour écarter les moyens de traction du pêne comprennent un doigt monté à pivote­ment sure le pêne, un ressort monté fixe dans la serrure et agencé pour coopérer avec le doigt lorsque le pêne est en position rentrée, de façon à rappeler le doigt dans un sens de rotation dans lequel celui-ci écarte du disque d'entraînement lesdits moyens de traction du pêne.

    [0010] Avantageusement, la serrure comprend un pêne auxiliaire mobile en translation entre une position sortie et une position rentrée, et des moyens pour rappeler celui-ci vers sa position rentrée ; ledit disque d'entraînement étant en contact avec le pêne auxiliaire et agencé pour coopérer avec lui de façon que, ledit pêne étant en position rentrée, le pêne auxiliaire soit dans sa position sortie si le disque d'en­traînement est dans une position angulaire dans laquelle il coopère avec lesdits moyens de traction du pêne, et le pêne auxiliaire soit dans sa position rentrée dans le cas contraire.

    [0011] Avantageusement, la serrure comprend des moyens de brouillage pour modifier de façon aléatoire la position angulaire du disque de combinaison lors de la fermeture de la porte, ces moyens de brouillage comprenant un doigt monté sur le pêne de façon à pouvoir pivoter parallèlement à celui-ci et être rappelé vers le disque de combinaison, ledit doigt pénétrant dans ladite encoche du disque de combinaison lorsque le pêne est en position rentrée, et entraînant le disque de combinaison sur une portion angulaire aléatoire lorsque le pêne se déplace vers sa position sortie.

    [0012] La description qui suit est relative à une forme de réalisation préférée mais non limitative, en regard des dessins annexés.

    La figure 1a est une vue en perspective éclatée d'une première partie de la serrure.

    La figure 1b est une vue en perspective éclatée d'une seconde partie de la serrure.

    Les figures 2a et 2b sont des vues en plan de la serrure en position fermée.

    Les figures 3a et 3b sont des vues correspondant aux figures 2a, 2b alors que la serrure est en position ouverte.

    Les figures 4a et 4b sont des vues correspondant aux figures 2a, 2b alors que la combinaison permettant l'ouverture de la serrure a été effectuée.

    Les figures 5 à 7 sont des vues transversales selon les lignes V-V, VI-VI, VII-VII des figures 2a ou 2b.

    La figure 8 est une vue de dessus représentant les pièces visibles sur les figures 2a ou 2b.

    La figure 9 est une en perspective du pêne, du crochet de traction et du brouilleur, observés depuis leur face non visible sur la figure 1a.

    La figure 10 est une vue en perspective da la serrure coopérant avec un mécanisme de fermeture de porte à tringles.

    Les figures 11 et 12 sont des vues en plan d'une variante de la serrure, dans deux positions de fonctionnement différentes, et

    la figure 13 est une vue en perspective d'un pêne auxiliaire utilisé dans cette variante.



    [0013] En vue de faciliter la compréhension, les figures 2a, 3a, 4a ne représentent que les pièces de la serrure situées les plus au fond dans le coffre de serrure, tandis que les figures 2b, 3b, 4b ne représentent que les autres pièces situées les plus à l'extérieur dans le coffre de serrure.

    [0014] La serrure représentée sur les figures com­prend un coffre 1 parallélépipédique constitué d'un fond 2 et de quatre parois latérales 3, 4, 5, 6. Comme représnté sur les figures, le coffre est orienté en utilisation de façon que son fond 2 et ses deux parois latérales 3, 5 oppo­sées soient verticaux. La paroi verticale 3 comporte deux lumières rectangulaires 7, 8 disposées l'une à côté de l'au­tre et s'étendant verticalement.

    [0015] Le fond 2 possède, dans trois de ses coins, un trou 9, 10, 11 en vue de sa fixation sur une porte, et, dans sa partie centrale, un trou 12. Il possède par ailleurs une pluralité de piliers 13 à 19 s'étendant perpendiculaire­ment et plusieurs tétons 20 à 22, le pilier 19 présentant à sa base une collerette 19a.

    [0016] Un va-et-vient 30 comprend une plaque pliée en forme de L de façon à définir deux pans 31, 32 verticaux. Le pan 31 présente deux trous oblongs 33, 34 posés côte à côte et s'étendant verticalement, dont les dimensions sont adaptées pour recevoir respectivement le pilier 13 et la collerette 19a du pilier 19 du coffre 1, un doigt 35 s'éten­dant horizontalement dans le plan du pan 31 à partir de son bord opposé à l'autre pan 32, une entaille inférieure 36 voi­sine de la pliure du va-et-vient 30 , et une entaille supé­rieure 37. Le pan 31 du va-et-vient 30 comporte encore un doigt 38 perpendiculaire et disposé au-dessus et au droit du trou oblong 33.

    [0017] Une saillie 41 portée par le pan 31 forme, avec le pan 32, une chape recevant un axe 42 horizontal et parallèle au pan 31. Une cale mobile 45 et un ressort héli­coïdal 43 sont montés côte à côte sur l'axe 42 (figures 1a et 5). Le ressort 43 prend appui par une extrémité sur le pan 31 et par l'autre extrémité sur un épaulement 46 saillant latéra­lement, prévu sur la cale mobile 45.

    [0018] La cale mobile 45 porte un évidement 47 débou­chant à la fois sur sa face supérieure et sur sa face laté­tale opposée à l'épaulement 46, qui est destiné à coopérer avec un pion de butée 44 saillant perpendiculairement sur le pan 32. La cale mobile 45 est donc rappelée élastiquement vers une position horizontale dans laquelle elle bute contre le pion de butée 44, mais elle peut être poussée vers le bas de façon à pivoter dans le sens horaire (figure 5) sur au moins un certain angle.

    [0019] Le va-et-vient 30 est destiné à être plaqué sur le fond 2 du coffre 1 au moyen d'une entretoise 39 en for­me de cylindre montée sur le pilier 19 et dont le diamètre extérieur est supérieur à la largeur du trou oblong 34. L'entretoise 39 est fixée par une vis 40 coopérant avec un taraudage du pilier 19. Le va-et-vient 30 prend appui contre les deux tétons 21, 22 du coffre 1, de sorte qu'il ne peut effectuer qu'un mouvement de translation vertical entre une position haute (figure 2a) et une position basse (figure 3a) dans chacune desquelles une extrémité des trous oblongs 33, 34 bute respectivement contre le pilier 13 et contre la collerette 19a du pilier 19.

    [0020] Un basculeur 50 en forme de L disposé dans un plan vertical présente deux trous 51, 52, un doigt 53 perpendiculaire disposé à la partie inférieure du basculeur 50, et une saillie perpendiculaire 54. Un poussoir 55 pré­sente une surépaisseur 56 à une extrémité, un arrondi 57 tourné vers le bas à l'extrémité opposée, et un trou 58 dans une région centrale. Un pion 59 traverse le trou 58 du poussoir 55 et le trou 51 du basculeur 50.

    [0021] Le basculeur 50 est monté à rotation par son trou 52 sur le pilier 17 du coffre 1, entre une position droite (figure 3a) et une position inclinée (figure 2a). Il est rappelé élastiquement en position droite par un res­sort hélicoïdal 60 monté sur le pilier 15 et dont une extré­mité prend appui sur le pilier 18 du coffre et l'autre extré­mité sur une paroi latérale du basculeur 50. La rotation du basculeur 50 dans le sens horaire est limitée par le téton 20 contre lequel vient buter la partie supérieure du bascu­leur ; sa rotation dans le sens anti-horaire est limitée par la paroi latérale 3 du coffre 1.

    [0022] Le poussoir traverse, par son extrémité arrondie 57, la lumière 7 dans toutes les positions angu­laires du basculeur 50. Il peut pivoter par rapport au basculeur 50, autour du pion 59. Du fait de la présence de sa surépaisseur 56, le pouvoir 55 tend à tourner dans le sens horaire sous l'effet de la gravité. Sa rotation dans le sens anti-horaire n'est limitée que par la partie supé­rieure de la paroi latérale 3 du coffre, contre laquelle sa surépaisseur 56 viendra buter. Sa rotation dans le sens horaire est limitée soit par la saillie 54 du basculeur 50 contre laquelle il vient buter lorsque le basculeur est en position verticale (figure 3a), soi par le bord supérieur de la lumière 7 contre lequel il vient buter lorsque le basculeur 50 est en position inclineé (figure 2a).

    [0023] Un pêne 70 en forme générale de L couché comporte une extrémité avant parallélépipédique 71 destinée à traverser la lumière 8 du coffre 1 pour coopérer avec un dispositif de manoeuvre de tringles décrit par la suite. Il présente une face de butée en position sortie 72 et une face de butée en position rentrée 73 qui sont verticales et tournées vers l'extrémité parallélépipédique 71, et une face de butée 74 inclinée et tournée vers son extrémité arrière qui est destinée à coopérer avec le doigt 38 du va-et-vient 30.

    [0024] Sur sa face principale tournée vers l'extérieur du coffre 1, le pêne 70 porte deux tétons 75, 76 voisins de l'extrémité avant 71 et un téton 77 voi­sin de l'extrémité arrière. Sur sa face principale opposée à celle-ci, il porte un téton arrière 78 disposé plus bas et plus en arrière que le téton 77 (figure 2b), et un épaule­ment vertical 79 grâce auquel la partie arrière du pêne 70 est plus mince que sa partie avant (figures 8 et 9).

    [0025] Un doigt de brouillage 80 comporte un trou 82 par lequel il est monté à pivotement sur le téton 78 du pêne 70 en étant tourné vers l'extrémité avant 71 du pêne. Sur sa face principale tournée vers le fond du coffre 1 et dans sa partie supérieure, le doigt de brouillage 80 comporte un épaulement 81 saillant s'étendant horizontale­ment.

    [0026] Un crochet de traction 90 présente à une extrémité un trou 93 et, à l'extrémité opposée, et sur sa face principale tournée vers le fond du coffre 1 un épaule­ment 91 saillant s'étendant le long d'une ligne courbe, com­me représenté sur les figures 4b et 9. Ce crochet est mon­té à pivotement sur le téton 76 du pêne 70, de façon à être tourné vers l'arrière du pêne et avec interposition d'une rondelle-entretoise 92 dont l'épaisseur correspond à celle de l'épaulement 91 du crochet de traction 90.

    [0027] Un doigt de dégagement 94 présente un trou 95 par lequel il est monté à pivotement sur le téton 77 du pêne 70. Une rondelle-entretoise 96 est également montée sur le téton 77 de façon à coiffer le doigt de dégagement 94.

    [0028] Une lame-ressort 85 en forme générale de V comporte deux branches dont l'une est déformée de façon à constituer une pince 86 destinée à entourer le pilier 14 du coffre 1.

    [0029] Une douille-entretoise 97 présente un épaule­ment rentrant à ses deux extrémités, l'un étant reçu dans le trou 11 du fond du coffre 1 et l'autre recevant un ressort hélicoïdal 98.

    [0030] Le pêne 70, équipé du doigt de brouillage 80, du crochet de traction 90 et du doigt de dégagement 94, est disposé dans le coffre 1, devant le va-et-vient 30 et le bas­culeur 50. Ces pièces sont visibles sur la figure 8, où l'on observe que l'épaulement 79 du pêne 70 permet avantageusement de loger partiellement le doigt de brouillage 80.

    [0031] Le pêne 70 peut être déplacé en translation dans le coffre 1 entre une position sortie (figure 2b) et une position rentrée (figure 3b). Dans ces deux positions, son extrémité avant 71 prend appui sur le bord inférieur de la lumière 8 du coffre 1. Par ailleurs, la lame-ressort 85 prend appui par une de ses branches sur la paroi latérale 4 du coffre, et par l'autre sur le téton 75 du pêne 70, de sorte que le pêne 70 est rappelé élastiquement vers sa position sortie. Comme précisé par la suite, la partie arrière du pêne est supportée par une lumière 191 d'une plaque de couverture 190 de la serrure. De plus, en position rentrée du pêne 70, le ressort hélicoïdal 98 prend appui par une de ses extrémités sur la paroi laté­rale 5 du coffre, et par l'autre extrémité sur le doigt de dégagement 94 et tend à faire pivoter celui-ci dans le sens horaire.

    [0032] En position sortie, le pêne 70 bute sur sa face de butée 72 contre la paroi latérale 3 du coffre. Avant que la combinaison de la serrure ait été réalisée en vue de son ouverture (figures 2a et 2b), et comme précisé par la suite, la va-et-vient 30 est en position haute et la cale mobile 45 qu'il porte est alors située derrière l'extrémité arrière du pêne 70 : il s'ensuit que le pêne 70 ne peut pas être poussé manuellement vers sa position rentrée car il buterait contre la cale mobile 45. En revanche, une fois la combinaison réalisée, le pêne 70 peut être rentré au plus jusqu'à buter par son extrémité arrière contre la douille-­entretoise 97.

    [0033] De façon connue en soi, la serrure comporte plusieurs disques de combinaison 100 évidés (figures 1b et 2a), qui sont ouverts selon une fente radiale 101 et qui portent une encoche 102 sur leur bord radialement extérieur ; selon l'invention toutefois, l'une des extrémités 103 de l'encoche se raccorde au bord extérieur du disque selon un rayon destiné destiné à coopérer avec le doigt 38 du va-et-vient 30. Au droit de la fente 101, chaque disque de combinaison présente un trou 104 permettant son écartement au moyen d'une clé. Des noyaux 110 évidés, dont le diamètre extérieur est un peu supérieur au diamètre intérieur des dis­ques de combinaison peuvent ainsi être montés par élastici­té dans ceux-ci. Chaque noyau porte sur une face un doigt 111 parallèle à l'axe du noyau et sur l'autre face un rebord annulaire 112 portant lui-même un doigt 113 s'étendant radia­lement vers l'extérieur.

    [0034] De façon également connue en soi, la serrure comporte des disques d'entraînement secondaires évidés 120, portant sur leur bord radialement intérieur une encoche 121 et, à l'opposé de celle-ci, un doigt 122 s'étendant parallè­lement à l'axe des disques.

    [0035] Par ailleurs, il est prévu un disque d'en­traînement principal 130 (figures 1b et 3b) dont la structure est spécifique à la présente invention. Il est constitué de deux disques accolés à demeure 140, 150 et de diamètres exté­rieurs différents, le disque 140 de plus petit diamètre présen­tant une découpe 141 s'évasant et débouchant vers son bord radialement extérieur, le disque 150 présentant une découpe analogue 151 disposée au droit de la découpe 141, et dont le fond 152 s'étend périphériquement selon un arc de cercle de rayon égal au rayon de l'autre disque 140. La découpe 151 s'étend sur une portion angulaire supérieure à celle selon laquelle s'étend la découpe 141. De plus, le disque 140 porte une surépaisseur centrale circulaire 142 et le disque 150 porte un doigt 153 parallèle à son axe. Enfin le disque d'en­traînement principal 130 dans son ensemble comporte un trou traversant 131 de section carrée.

    [0036] Un disque-entretoise 160 évidé présente, vu en plan, une forme et une dimension extérieures identiques à celles du disque 150, donc notamment une découpe 161. Il pré­sente de plus une lumière 162 s'étendant selon une portion de cercle définie par un secteur angulaire un peu supérieur à celui selon lequel s'étend la découpe 151 du disque 150.

    [0037] Des plaquettes d'espacement 170 connues en elles-mêmes sont interposées entre les disques de combinai­ son 100 et les disques d'entraînement secondaires 120 d'une part, et entre le disque-entretoise 160 et le disque d'en­traînement secondaire 120 voisin. Certaines comportent des bossages 171 répartis périphériquement et destinés à porter sur la plaquette d'espacement voisine ou sur le disque-en­tretoise 160. Chaque plaquette d'espacement comporte deux trous inférieurs 172 destinés à être traversés par les piliers 15, 16 du coffre 1 et un trou 173 à mi-hauteur dis­posé en regard des trous 104 des disques de combinaison 100.

    [0038] Les disques de combinaison 100, les noyaux 110, les disques d'entraînement principal 130 et secondai­res 120 et les plaquettes d'espacement 170 sont emmanchés sur le pilier 13 du coffre 1, avec interposition préala­ble d'une rondelle 180. Une plaque de couverture 190 main­tient toutes les pièces de la serrure plaquées les unes contre les autres dans le coffre 1. Elle est maintenue par vissage sur les trois piliers 14 à 16 du coffre. Elle pré­sente une lumière horizontale 191 dans sa partie supérieure droite, qui est destinée à guider et supporter le téton 77 du pêne 70 lors du déplacement en translation de ce dernier.

    [0039] La serrure dans son ensemble est fixée sur une paroi de porte 200 au moyen de piliers filetés 201 solidaires de cette paroi, l'un d'eux traversant la douille-entretoise 97, ces piliers coopérant avec des écrous 202. Une molette 210 de commande de la serrure comporte une surface cylindrique graduée 211 circonférentiellement et une tige de section carrée 212 traversant la paroi de porte 200 pour coopérer avec le trou carré 131 du disque d'entraînement principal 130. Un boîtier 220 cylindrique est agencé pour recevoir et masquer la partie graduée 211 de la molette de comman­de 210. Il comporte une encoche 221 dans sa partie supérieure permettant l'observation de la surface graduée 211 par seule­ment l'utilisateur de la serrure et le positionnement de la molette 210 en face d'un repère 222. Le boîtier 220 est fixé par des moyens appropriés sur la paroi de porte 200, et la molette 210 est attelée au boîtier 220 par des moyens appro­priés pour n'autoriser qu'une rotation de la molette par rapport au boîtier.

    [0040] En fonctionnement, lorsque l'on tourne la molette 210 dans le sens horaire, elle entraîne le disque d'entraînement principal 130. A un moment donné de cette rotation, le doigt 153 du disque d'entraînement principal 130 bute contre une extrémité 163 de la lumière 162 du disque-entretoise 160 et entraîne alors ce dernier en rotation. L'agencement est tel que les encoches 151 et 161 des disques respectifs 130, 160 occupent alors la même position angulaire.

    [0041] Par contre, lorsque le disque d'entraîne­ment principal 130 est tourné dans le sens anti-horaire, son doigt 153 vient buter contre l'autre extrémité 164 de la lumière 162 du disque-entretoise 160 et entraîne alors celui-ci en rotation (figure 2b) : l'agencement est tel que les encoches 151 et 161 des disques respectifs 130, 160 sont alors décalées angulairement, de sorte que l'encoche 151 est masquée par le disque-entretoise 160.

    [0042] Par ailleurs, et de façon connue en soi, le doigt 153 du disque d'entraînement principal 130 vient buter contre le doigt 122 du disque d'entraînement se­condaire 120, lequel se met à tourner. Lorsque l'encoche 121 de ce disque vient buter, par une extrémité, contre le doigt radial 113 du noyau 110 adjacent, celui-ci tourne à son tour. De la même façon, le doigt axial 111 du noyau 110 entraîne le disque d'entraînement secondaire 120 adjacent, lequel entraîne le noyau 110 adjacent. Les dis­ques de combinaison 100 étant solidaires des noyaux 110, ils tournent, de sorte que la position angulaire de leur encoche 102 est modifiée.

    [0043] Egalement de façon connue en soi, pour ouvrir la serrure, il y a lieu de positionner d'abord le disque de combinaison 100 disposé le plus au fond dans le coffre de façon que son encoche 102 soit en position haute (figures 3a et 4a), en tournant par exemple la molette 210 dans le sens horaire. Puis on doit position­ner le deuxième disque de combinaison 100 en tournant la molette dans le sens anti-horaire.

    [0044] Comme cela apparaît sur la figure 10, et dans cet exemple de réalisation, un mécanisme de fermeture de la porte est monté sur la paroi de la porte, à côté du coffre 1 de la serrure. De façon connue en soi, ce mécanisme comprend une gâche 230 s'étendant sensiblement dans le plan de la serrure, qui présente une extrémité 231 en ferme de L pourvue d'une ouverture rectangulaire 232 destinée à recevoir l'extrémité 71 du pêne 70, et une autre extrémité pourvue également d'une ouverture rectangulaire 233. Cette gâche est montée à pivotement dans son plan sur un axe 234.

    [0045] Au-dessus et au-dessous de l'axe 234 sont montées à pivotement par une extrémité autour de deux axes 241, 251, deux tringles 240, 250 s'étendant respectivement vers le haut et vers le bas et destinées à coopérer avec des gâches prévues dans un chambranle de la porte. Une cor­nière verticale 260 en forme de L porte sur une branche un pion 261 agencé pour se déplacer dans l'ouverture 233 de la gâche 230, et sur une autre branche deux pênes horizontaux 262, 263 disposés l'un en-dessous de l'autre et agencés pour coopérer avec deux gâches correspondantes prévues sur le chambranle de la porte.

    [0046] Une poignée 270 permet d'entraîner la gâche 230 en rotation. De façon également connue en soi, la rotation de la poignée 270 dans le sens de la flèche 271 (figure 10) permet d'entraîner les tringles 240, 250 et les pênes 262, 263 selon les flèches 272 afin de les écarter des gâches avec lesquelles ils coopèrent, et la rotation de poignée dans le sens inverse a pour effet de les faire ren­trer dans les gâches.

    [0047] Selon l'inventon, l'extrémité 231 en forme de L de la gâche 230 porte une vis 235 perpendiculaire et en saillie vers l'extérieur qui est immobilisée par un écrou 236.

    [0048] Le fonctionnement de la serrure dans son ensemble va maintenant être exposé. On considère que la serrure est fermée (figures 2a, 2b). Le pêne 70 est en position sortie, dans laquelle il pénètre dans l'ouver­ ture 232 de la gâche 230. Le doigt de dégagement 94 pend sous l'effet de son poids, car le ressort 98 ne coopère pas avec lui. La position relative du disque d'entraînement 130 et du disque entretoise 160 dépend alors du sens de rotation dans lequel on a tourné la molette 210 pour la der­nière fois. Tel que représenté en figure 2b, on a considéré que la molette a été tournée dans le sens anti-horaire, de sorte que les deux disques 130, 160 sont décalés angulaire­ment et que le doigt 38 du va-et-vient 30 peut donc, soit prendre appui sur eux deux, comme représenté sur la figure 2b, soit prendre appui sur le seul disque 160 si la molette est tournée d'environ 180° dans le sens anti-horaire et que l'encoche 151 fait face au doigt 38 du va-et-vient 30. Dans les deux cas, le doigt 38 est soutenu à une même hauteur de façon à être situé un peu au-dessus des dis­ques de combinaison 100 (figure 2a). Grâce à cet agencement, il n'est pas possible de tenter de découvrir la combinai­son codée de la serrure en faisant tourner la molette 210 : dans les serrures connues, où le doigt 38 reposait sur les disques de combinaison, il était possible d'entendre le choc du doigt 38 frottant contre l'une ou l'autre des en­coches 102 de ces disques.

    [0049] Le va-et-vient est donc en position haute de sorte que la cale mobile 45 est située derrière le pêne 70 , empêchant celui-ci d'être repoussé vers l'intérieur de la serrure. Le doigt de brouillage 80 repose, par son épaulement 81, sur le pan 31 du va-et-vient 30. Les dis­ques de combinaison 100 sont dans une poisition angulaire aléatoire.

    [0050] Le crochet de traction 90 repose par son épaulement 91 sur le doigt 38 du va-et-vient 30, et est donc maintenu dans une position haute ne lui permettant pas de rentrer dans l'encoche 141 du disque d'entraine­ment 130.

    [0051] Enfin, le basculeur 50 prend appui par son doigt 53 sous le pêne 70 (figure 2a) et est donc maintenue en position inclinée, de sorte que le poussoir 55 est pres­ que complètement rentré dans la serrure et n'est pas en contact avec la vis 235 portée par la gâche 230.

    [0052] On considère maintenant que la combi­naison codée a été effectuée en tournant la molette 210 (figures 4a et 4b), dans un sens et dans l'autre alterna­tivement, et pour la dernière fois dans le sens anti-horaire. Les encoches 102 des deux disques de combinaison 100 sont donc alignées en position haute. On a alors effectué une ro­tation de la molette 210 dans le sens horaire de sorte que l'encoche 151 n'est progressivement plus masquée par le disque-entretoise 160, que le doigt 38 du va-et-vient 30 tombe sur le fond 152 de l'encoche 151 dont la distance radiale est identique à celle du fond des encoches 102 des disques de combinaison 100 : sur la figure 4a, le doigt 38 est donc au fond des encoches 102.

    [0053] Par conséquent, le crochet de traction 90 a pivoté sous l'effet de la gravité jusqu'à buter au fond de l'encoche 141 du disque d'entraînement principal 130 : on notera en effet que, sur la figure 4b, le cro­chet de traction 90 n'est plus soutenu par le doigt 38 du va-et-vient 30.

    [0054] Une autre conséquence est que le va-et-vient 30 s'est déplacé jusqu'à sa position basse. Le doigt de brouillage 80 n'est donc plus soutenu par le va-et-vient 30 et s'appuie sur les disques de combinai­son 100. Par ailleurs, la cale mobile 45 s'est déplacée jusqu'à sa position basse où elle n'empêche plus la rentrée du pêne 70.

    [0055] Telle que représentée sur les figures 4a, 4b, la serrure est prête à être ouverte : il suffit de continuer à tourner la molette 210 dans le sens horaire pour entraîner le crochet de traction 90 vers la droite, et donc de rentrer le pêne 70. La rentrée progressive du pêne 70 a trois effets successifs : d'une part, le doigt de brouillage 80 recule, son extrémité libre glissant sur le bord des disques de combinaison 100 jusqu'à tomber dans l'encoche 102 de ceux-ci ; d'autre part, le doigt 53 du basculeur 50 "tombe" dans l'épaulement du pêne 70 défini par la face de butée 73 puisque ce doigt frotte contre le pêne en étant rappelé élastiquement en rotation anti-horaire ; enfin, puisque le crochet de traction se déplace vers la droite (figure 4b), il pousse le doigt de dégagement 94 contre l'effet du ressort 98.

    [0056] Au moment où l'utilisateur relâche la molette 210, le ressort 98 fait pivoter le doigt de dégagement 94 dans le sens horaire, le doigt de dégagement faisant lui-même pivoter le crochet de traction 90 dans le sens anti-horaire de sorte que ce dernier sort de l'encoche 141 du disque d'entraînement principal 130 et vient contre la paroi latérale 4 du coffre 1 de serrure.

    [0057] La situation alors obtenue est illustrée par les figures 3a et 3b. Le pêne est maintenu en position rentrée par le doigt 53 du basculeur 50. On notera que la molette 210 ne peut alors être tournée que sur une portion angulaire correspondant à celle selon laquelle s'étend l'encoche 151 du disque d'entraînement principal. En effet, dans un sens comme dans l'autre, les bords de l'en­coche 151 tendent à relever le doigt 38 : or, celui-ci ne peut pas être relevé car il bute contre la face de butée inclinée 74 du pêne 70. On s'oppose ainsi à une tentative de l'utilisateur consistant à vouloir lever le doigt 38 pour lever le doigt de brouillage 80, en vue d'éviter un brouillage des disques de combinaison 100.

    [0058] Une fois la serrure ouverte, la gâche 230 peut être tournée dans le sens horaire (figures 3a, 3b) à partir d'une position horizontale (figure 10) grâce à la poignée 270. En effet, d'une part le pêne 70 ne tra­verse plus l'ouverture 232 de la gâche 230 ; d'autre part la vis 235 de la gâche bute, dans sa rotation, contre le poussoir 55 lequel s'escamote en pivotant dans le sens anti-horaire. La porte est alors ouverte.

    [0059] Pour refermer la porte, on tourne la poignée 270 et donc la gâche 230 dans le sens horaire. La vis 235 vient donc en butée sur l'extrémité arrondie 57 7 du poussoir 55. Or ce dernier ne peut pas pivoter dans le sens horaire puisqu'il s'appuie sur la saillie 54 du basculeur 50, de sorte que le basculeur est poussé dans le sens horaire, à l'encontre de l'effet du ressort 60. Il en résulte que le doigt 53 du basculeur 50 se dégage de la face de butée 73 du pêne 70 : le pêne est alors poussé instanta­nément vers sa position sortie par la lame-ressort 85.

    [0060] Lors de la sortie du pêne 70, le doigt de brouillage 80 est entraîné vers la gauche de la figure 3a, de sorte qu'il pousse les disques de combinaison 100, les­quels effectuent une rotation aléatoire sur un certain angle. En pratique, il a été observé que les différents disques de combinaison n'effectuaient pas exactement le même trajet , de sorte que leurs encoches 102 ne sont plus alignées.

    [0061] Puisque les disques de combinaison 100 sont entraînés en rotation anti-horaire, ils repoussent, grâce à l'extrémité arrondie 103 de leur encoche 102, le doigt 38 du va-et-vient 30 vers sa position haute. Par ailleurs, le crochet de traction 90 s'éloignant du doigt de dégagement 94, il n'est plus supporté par celui-ci et re­vient en butée sur le doigt 38 du va-et-vient 30.

    [0062] La situation alors obtenue est la situation initiale illustrée par les figures 2a, 2b.

    [0063] Dans cet exemple de réalisation, il a été constaté que la sortie du pêne 70 s'effectue plus lentement que la remontée du va-et-vient 30. Cela signifie que la cale mobile 45 vient buter contre la partie arrière du pêne 70 durant la remontée du va-et-vient 30. Mais puisque cette cale est montée pivotante, le mécanisme de la serrure ne se bloque pas, la cale mobile 45 étant repoussée vers le bas sur un certain angle.

    [0064] On notera que, en l'absence du doigt de dégagement 94, le crochet de traction 90 resterait dans l'encoche 141 du disque d'entraînement 130 après ouverture de la serrure, ce qui permettrait à l'utilisateur averti, en immobilisant la molette 210, d'empêcher la sortie automati­que du pêne 70 lors de la fermeture de la porte. Il en ré­ sulterait que la serrure ne serait pas fermée et que les disques de combinaison 100 ne seraient pas brouillés. En pratique, il est donc préférable de prévoir un doigt de dé­gagement 94.

    [0065] De façon connue en soi, la modification de la combinaison codée de la serrure s'effectue en introduisant par l'arrière de la serrure une clé ou tige traversant le trou 12 du coffre 1, les trous 104 des disques de combinai­son 100, et les trous 173 des plaquettes d'espacement 170. Les disques de combinaison sont alors écartés, et leurs noyaux 110 peuvent être déplacés en rotation en manoeuvrant la molette 210. Le doigt 35 du va-et-vient 30 repose avanta­geusement sur la clé lors de cette opération puisqu'il est situé au droit du trou 12 du coffre 1 (figure 2a) : le va-­et-vient 30 est donc maintenu en position haute, de sorte que le crochet de traction 90 est écarté du disque d'entraîne­ment 130 lequel peut tourner librement.

    [0066] Selon une autre forme de réalisation de l'invention, il n'est pas prévu de mécanisme de fermeture de porte à côté de la serrure de sorte que le pêne de la serrure coopère directement avec la gâche fixe d'un cham­branle de porte, la molette servant de poignée d'ouverture de la porte. Dans ce cas, les moyens de déverrouillage du pêne en position rentrée, par exemple un poussoir, sont agencés pour coopérer avec la gâche fixe.

    [0067] La serrure décrite ci-dessus fonctionne de manière satisfaisante. Toutefois, on peut constater qu'après ouverture de la serrure, le retrait du crochet de traction 90 hors de l'encoche 141 du disque d'entraînement principal 130 ne peut s'effectuer que si l'utilisateur a préalablement relâché la molette 210. La figure 11, représentant une variante de serrure incluant tous les éléments de la première serrure, et où les éléments inchangés portent les mêmes références que dans la première serrure, illustre l'état de la serrure après son ouver­ture mais avant que l'utilisateur ait relâché la molette 210 (fig. 1b).

    [0068] Dans cette situation, le crochet de traction 90 est maintenu prisonnier dans l'encoche 1410 du disque d'entraî­nement principal 1300. Ainsi, bien que le doigt de dégagement 94 s'appuie sur le crochet de traction 90, il ne peut le faire pi­voter dans le sens anti-horaire. C'est ce qui permet à un utilisateur averti d'empêcher la sortie automatique du pêne 70 lors de la fermeture de la porte et d'interdire ainsi la ferme­ture de la serrure et le brouillage des disques de combinaison.

    [0069] La serrure représentée sur les figures 11 et 12 est agencée pour imposer à l'utilisateur de relâcher la molette 210 avant que la porte puisse être ouverte. Le disque d'entraî­nement principal 1300 comporte, comme celui 130 de la serrure précédente, deux disques accolés 1400, 1500 et il en diffère en ce que son disque 1400 comporte une seconde encoche 1420 en forme de V, délimitée par deux pans 1421,1422. Il est prévu un pêne auxiliaire 700 en forme de T comportant une jambe 701 et deux bras 702,703 dont l'un 703 est prolongé par un doigt 704 de plus faible largeur, arrondi à son extrémité.

    [0070] Le pêne auxiliaire 700 est monté dans la serrure, contre la face du pêne 70 tournée vers l'extérieur de la serrure. Son bras 702 traverse une lumière 800 pratiquée dans le coffre 1000, au-dessous de la lumière 8. Son bras 703 est guidé entre la base du crochet de traction 90 et le pilier 15. Sa jambe 701, tournée vers la paroi latérale 4 du coffre 1000, s'étend entre la paroi latérale 3 et la base du crochet de traction 90. Ainsi, le pêne auxiliaire 700 peut coulisser selon une direction parallèle à la direction de coulissement du pêne 70.

    [0071] Un ressort hélicoïdal 1600 est monté sur le pilier 14 et comporte deux branches 1601, 1602 dont l'une s'appuie sur la paroi latérale 4 du coffre 1000 et l'autre sur une face latérale de la jambe 701 du pêne auxiliaire 700, tournée vers la paroi latérale 3 du coffre 1000, de façon que le pêne auxiliaire soit rappelé vers une position rentrée. Ainsi le doigt 704 du pêne auxiliaire prend apui sur la face latérale du disque 1400. Dans la situation de la figure 11 où l'utilisateur n'a pas relâché la molette 210 (fig. 1b), le doigt 704 prend appui sur la partie non encochée de la surface latérale du disque 1400, de sorte que le bras 702 du pêne auxiliaire 700 s'étend à l'extérieur du coffre 1000 au-delà du pêne 70, jusqu'à traverser une lumière 2321 pratiquée dans la gâche 2300, au-dessous de la lumière 2320 destinée à recevoir le pêne 70. Dans ces conditions, l'utilisateur ne peut pas ouvrir la porte.

    [0072] Au contraire, en figure 12, l'utilisateur a relâché la molette 210, de sorte que le crochet de traction 90 est sorti de l'encoche 1410 : la serrure est dans un état analogue à celui de la figure 3b. C'est maintenant l'encoche 1420 du disque 1400 qui se trouve en face du doigt 704 du pêne auxiliaire 700. Le dégagement ainsi procuré au pêne auxiliaire 700 lui permet de coulisser jusque dans une position rentrée où il prend appui sur le pan 1422 de l'encoche 1420 et où il ne coopère plus avec la gâche 2300 : l'utilisateur peut alors ouvrir la porte.


    Revendications

    1.- Serrure montée sur une porte et comprenant un pêne (70) mobile en translation entre une position sortie et une position rentrée ;
          - des moyens (85) pour rappeler le pêne vers sa position sortie ;
          - des moyens (90) pour tirer le pêne de sa posi­tion sortie vers sa position rentrée, attelés de façon mobile sur le pêne ;
          - un disque de combinaison (100) comportant une encoche (102) et des moyens de butée (113), monté à rotation sur un arbre (13) ;
          - un disque d'entraînement (130) monté à rotation sur ledit arbre, comportant des moyens de butée (153) coopérant avec ceux du disque de combinaison dans une position angulaire relative déterminée de ces disques, et des premiers moyens (141) pour coopérer avec lesdits moyens de traction (90) du pêne ;
          - des moyens de manoeuvre (210, 212) en rotation du disque d'entraînement (130) ;
          - des seconds moyens (38) pour coopérer avec lesdits moyens de traction (90) du pêne (70), agencés pour pouvoir être reçus dans ladite encoche dans une position angu­laire déterminée du disque de combinaison (100) obtenue en actionnant lesdits moyens de manoeuvre (210,212) selon une combinaison codée, ces seconds moyens étant mobiles entre une position dans laquelle ils sont situés hors de l'encoche (102) et maintiennent les moyens de traction (90) du pêne écartés du disque d'entraînement (130), et une position dans laquelle ils sont situés dans l'encoche et autorisent la coopération entre les moyens de traction du pêne et lesdits premiers moyens (141) du disque d'entraînement, le pêne pouvant alors être déplacé vers sa position rentrée par une mise en rotation du disque d'entraînement (130), caractérisée en ce qu'elle comprend :
          - des moyens (50) agencés pour verrouiller le pêne dans sa position rentrée ;
          - des moyens (94,98) pour écarter du disque d'en­traînement (130) lesdits moyens de traction (90) du pêne lorsque celui-ci est en position rentrée ; et
          - des moyens (55) agencés pour déverrouiller le pêne une fois que la porte a été ouverte puis refermée.
     
    2.- Serrure selon la revendication 1, dans laquelle lesdits moyens de verrouillage du pêne comprennent:
          - un basculeur (50) monté à pivotement dans la serrure et rappelé élastiquement vers le pêne (70) ; et
          - des moyens de butée (53) montés sur le basculeur et agencés pour coopérer avec des moyens de butée (73) prévus sur le pêne (70) ;
    et lesdits moyens de déverrouillage du pêne comprennent un poussoir (55) monté à pivotement sur le basculeur (50) et agencé pour coopérer avec un chambranle de porte ou une gâche mobile (230) lors de la fermeture de la porte de façon à faire pivoter le basculeur (50) pour écarter du pêne (70) lesdits moyens de butée (53) du basculeur.
     
    3.- Serrure selon la revendication 1, dans laquelle lesdits moyens pour écarter les moyens de traction (90) du pêne comprennent :
          - un doigt (94) monté à pivotement sur le pêne (70),
          - un ressort (98) monté fixe dans la serrure et agencé pour coopérer avec le doigt (94) lorsque le pêne est en position rentrée, de façon à rappeler le doigt (94) dans un sens de rotation dans lequel celui-ci écarte du disque d'en­traînement (130) lesdits moyens de traction (90) du pêne.
     
    4.- Serrure selon la revendication 3, qui comprend :
          - un pêne auxiliaire (700) mobile en translation entre une position sortie et une position rentrée ; et
          - des moyens (1600) pour rappeler celui-ci vers sa position rentrée ; ledit disque d'entraînement (130) étant en contact avec le pêne auxiliaire (700) et agencé pour coopérer avec lui de façon que, ledit pêne (70) étant en position rentrée, le pêne auxiliaire (700) soit dans sa position sortie si le disque d'entraînement est dans une position angulaire dans laquelle il coopère avec lesdits moyens (90) de traction du pêne (70), et le pêne auxiliaire (700) soit dans sa position rentrée dans le cas contraire.
     
    5.- Serrure selon la revendication 1, qui comprend un mécanisme de fermeture de la porte monté sur celle-ci à côté du pêne, ce mécanisme comprenant une tringlerie (240) coopérant avec un chambranle de la porte et des moyens de manoeuvre (270) de cette tringlerie qui comportent une gâche (230) montée pivo­tante dans le plan du pêne, le pêne traversant ladite gâche dans sa position sortie afin de verrouiller lesdits moyens de manoeuvre de la tringlerie, lesdits moyens (55) de déverrouil­lage du pêne (70) étant agencés pour coopérer avec ladite gâche (230) lorsque celle-ci pivote au moment de la fermeture de la porte pour déverrouiller le pêne (70).
     
    6.- Serrure selon la revendication 1 qui comprend des moyens de brouillage (80) pour modifier de façon aléatoire la position angulaire du disque de combinaison (100) lors de la fermeture de la porte.
     
    7.- Serrure selon la revendication 6 dans laquelle lesdits moyens de brouillage comprennent un doigt (80) monté sur le pêne (70) de façon à pouvoir pivoter parallèlement à celui-ci et être rappelé vers le disque de combinaison (100) ledit doigt pénétrant dans ladite encoche (102) du disque de combinaison lorsque le pêne est en position rentrée, et en­traînant le disque de combinaison sur une portion angulaire aléatoire lorsque le pêne se déplace vers sa position sortie.
     
    8.- Serrure selon la revendication 1, qui comprend des moyens (45) pour verrouiller le pêne en position sortie tant que le disque de combinaison (100) n'a pas été amené dans ladite position angulaire déterminée.
     
    9.- Serrure selon la revendication 1, dans laquelle le disque d'entraînement (130) est agencé pour supporter lesdits seconds moyens (38) qui coopèrent avec les moyens de traction (90), lorsque le pêne est en position sortie, sauf sur un secteur angulaire déterminé de ce disque dans lequel il possède une encoche (151), un disque-entretoise (160) présentant une forme extérieure identique à celle du disque d'entraînement étant monté à rotation à côté de celui-ci sur ledit arbre (13), le disque-entretoise présentant une lumière (162) s'étendant sur une portion de cercle définie par un secteur angulaire au moins égal au précédent, lesdits moyens de butée (153) du disque d'entraînement (130) traversant ladite lumière, de façon que, lors de la rotation du disque d'entraînement (130) dans le sens opposé à celui correspondant à la rentrée du pêne (70), le disque-entretoise (160) masque son encoche (151) pour supporter lesdits seconds moyens (38) au droit de l'encoche (151).
     
    10.- Serrure selon la revendication 7 et la reven­dication 8, qui comprend un va-et-vient (30) sur lequel sont fixés lesdits seconds moyens (38) pour coopérer avec les moyens de traction (90) du pêne (70) et lesdits moyens (45) de verrouillage du pêne (70) en position sortie, ledit va-et-vient (30) étant monté dans la serrure de façon à pouvoir se déplacer en translation entre une première position dans laquelle :
          - lesdits seconds moyens (38) coopèrent avec les moyens de traction (90) du pêne ;
          - lesdits moyens de verrouillage (45) assurent le verrouillage du pêne ; et
          - le va-et-vient maintient le doigt de brouillage (80) écarté du disque de combinaison (100) ;
    et une second position dans laquelle :
          - lesdits seconds moyens (38) ne coopèrent pas avec les moyens de tractions (90) du pêne ;
          - lesdits moyens de verrouillage (45) n'assurent pas le verrouillage du pêne ; et
          - le va-et-vient ne coopère pas avec le doigt de brouillage (80).
     
    11.- Serrure selon la revendication 1, qui comprend :
          - plusieurs disques de combinaison (100) montés à rotation sur l'arbre (13), chacun comportant une encoche (102) agencée pour recevoir lesdits seconds moyens (38) coopérant avec les moyens de traction (90) du pêne, et des moyens de butée (111,113) sur chacune de ses faces ;
          - plusieurs disques d'entraînement secondaires (120), chacun étant interposé entre deux disques de combinaison (100) ou entre un disque de combinaison et le disque d'entraînement (130) du pêne et comportant des moyens de butée (121,122) pouvant coopérer avec ceux (111,113,153) des disques adjacents.
     




    Dessins




























    Rapport de recherche