(19)
(11) EP 0 294 291 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
07.12.1988  Bulletin  1988/49

(21) Numéro de dépôt: 88401338.4

(22) Date de dépôt:  02.06.1988
(51) Int. Cl.4F23K 5/00, F04B 7/06
(84) Etats contractants désignés:
AT BE CH DE ES FR GB GR IT LI LU NL SE

(30) Priorité: 05.06.1987 FR 8707934

(71) Demandeur: COMPAGNIE INTERNATIONALE DU CHAUFFAGE
F-93158 Le Blanc Mesnil Cédex (FR)

(72) Inventeur:
  • Lecerf, Philippe
    F-78800 Houilles (FR)

(74) Mandataire: Martin, Jean-Jacques et al
Cabinet REGIMBEAU 26, Avenue Kléber
75116 Paris
75116 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
   
       


    (54) Dispositif d'alimentation en liquide, notamment pour l'alimentation en combustible d'un brûleur, et brûleur à combustible liquide associé audit dispositif


    (57) L'invention concerne un dispositif d'alimentation destiné en particulier à alimenter un brûleur de chaudière en combustible liquide. Ce dispositif comporte une chambre d'alimentation (14), une pompe alternative immergèe (8) disposée à l'intérieur de ladite chambre, ladite pompe étant du type comportant un arbre moteur rotatif (7) for­mant piston de pompe, et un corps borgne (9),monté sur l'extrémité de l'arbre (7) et formant cylindre de pompe.
    Conformément à l'invention, le dispositif comporte un moyen rotatif de dégazage (28) tel qu'une corde métal­lique enroulée sur l'arbre associé (7), ledit moyen rota­tif réalisant un mélange intime entre l'air et le liquide se trouvant dans la chambre d'alimentation (14), de façon que l'émulsion ainsi formée pénètre dans la pompe (8) par un tube de liaison (24) et en soit refoulée par un tube de refoulement (26).


    Description


    [0001] L'invention concerne un dispositif d'alimentation en liquide d'un organe récepteur, destiné en particulier à alimenter un brûleur de chaudière en combustible liquide.

    [0002] Le brevet français N° 2 448 054 de la demande­resse décrit une pompe alternative immergée, notamment pour combustible liquide, comprenant un corps borgne im­mobilisé en rotation et monté de manière à pouvoir coulis­ser en va et vient sur un arbre rotatif, par exemple di­rectement sur l'arbre d'un moteur. Un mécanisme à came disposé entre le corps et l'arbre, par exemple constitué par l'extrémité usinée de l'arbre lui-même, produit le mouvement rectiligne alterné du corps selon l'axe de l'ar­bre, et donc la variation cyclique du volume d'une chambre de pompage définie par l'extrémité de l'arbre et l'inté­rieur du corps borgne.

    [0003] Cette pompe extrêmement simple est bien adaptée aux faibles débits de liquide vers lesquels s'orientent les utilisateurs par raison d'économie, contrairement aux pompes classiques à débit surdimensionné et à recyclage. Elle présente cependant, de par sa structure, l'inconvé­nient de nécessiter de veiller à ce que l'adduction de bulles d'air à la pompe ne perturbe pas trop le fonctionnement, et sur­tout ne risque pas de provoquer l'extinction du brûleur.

    [0004] La demanderesse a étudié un dispositif d'alimen­tation en liquide, destiné en particulier à alimenter un brûleur de chaudière en combustible liquide, le dispositif comportant en particulier une pompe alternative immergée du type précité, disposée à l'intérieur de la chambre d'a­limentation. Un tel dispositif est par exemple décrit dans le brevet français N° 2 538 861.

    [0005] Ce dispositif comporte essentiellement :
    - une chambre d'alimentation comportant en partie infé­rieure un raccord d'entrée, et en partie supérieure une tubulure de sortie, ladite chambre étant fermée par des parois avant et arrière,
    - une pompe alternative immergée disposée à l'intérieur de la chambre d'alimentation, de préférence du type comportant un arbre moteur rotatif formant piston de pompe, et un corps borgne monté coulissant sur l'extré­mité dudit arbre et formant cylindre de pompe, ledit corps étant immobilisé en rotation par rapport à l'ex­trémité d'arbre et définissant avec ladite extrémité une chambre de pompage dont le volume varie cycliquement sous l'effet d'un mécanisme à came,
    - un premier tube reliant l'intérieur de la chambre d'ali­mentation à un orifice d'entrée de la pompe, et un deu­xième tube reliant un orifice de sortie de la pompe à la tubulure de sortie de ladite chambre, lesdits orifices d'entrée et de sortie étant ménagés dans le corps borgne de la pompe.

    [0006] La solution apportée au problème du dégazage con­sistait, dans le cadre du dispositif précité, à prévoir un moyen comprenant un tube de liaison particulier, rigide ou flexible, correspondant au "premier tube" dans la défini­tion précédente : ce tube comportait un orifice calibré de puisage de liquide, prévu au voisinage de l'orifice d'en­trée de la pompe alternative, et, à un niveau supérieur à celui de l'orifice calibré et à celui du liquide dans la chambre, une ouverture permettant l'élimination progres­sive des bulles d'air parvenant à la chambre d'alimenta­tion.

    [0007] Un tel dispositif de dégazage a le mérite d'être simple et peu coûteux, mais il présente cependant un cer­tain nombre d'inconvénients inhérents au fait que le dé­bit est directement fonction de la hauteur du liquide dans la chambre d'alimentation.

    [0008] Tout d'abord la présence d'un orifice calibré, en général prévu sur l'embout d'aspiration de la pompe alter­native, est un inconvénient. Cet orifice doit être en ef­fet calibré avec précision suivant le débit de la pompe concernée ; il est clair que la moindre bavure ou imper­fection d'usinage au niveau de cet orifice calibré a une influence directe sur le niveau du combustible.

    [0009] Ensuite, ce type de dispositif s'accomode diffi­cilement des changements de débit en cours de fonctionne­ment, surtout si ces changements sont brutaux : en cas de fonctionnement modulant, il peut en particulier se produi­re un entraînement d'air irrégulier lors d'une augmentation du débit (on entend par fonctionnement modulant un fonc­tionnement au cours duquel les débits d'air et de combus­tible varient, mais avec un rapport sensiblement constant entre ces débits, ce qui n'est pas le cas par exemple avec les brûleurs connus à pompes à engrenages fonctionnant avec un débit d'air élevé maintenu à un niveau constant). En effet, on n'a pas de problème si le débit de liquide chute brutalement, car on dispose d'une hauteur de liquide en réserve, mais il n'en va pas de même si on remonte bru­talement le débit, car, dans ce cas, le dispositif de dé­gazage produit une action trop forte, ce qui peut aller jusqu'à entraîner une panne.

    [0010] De plus, l'efficacité du système est médiocre après un arrêt prolongé. En effet, l'efficacité dépend directement du niveau du combustible dans la chambre d'a­limentation, lequel dépend non seulement du débit comme cela a été dit plus haut, mais aussi de la viscosité du combustible (or celle-ci varie d'un combustible à l'autre, et varie de toute fàçon avec la température ambiante). On ne peut ainsi écarter le risque d'un décalage du niveau de stabilité du combustible : si ce niveau monte, ce n'est pas important, à condition toutefois de ne pas atteindre l'ouverture haute du tube de dégazage (cette ouverture étant de faible diamètre, le bouchage de l'orifice peut emprisonner une bulle d'air) ; si par contre ce niveau baisse, on retrouve les risques et inconvénients déjà évo­qués plus haut.

    [0011] Enfin, la structure même de ce dispositif impli­que un sens de montage imposé pour obtenir une différence de niveaux entre le niveau du liquide dans la chambre d'alimentation et celui de l'orifice calibré. Ceci vaut naturellement pour les brûleurs à conduite d'alimentation unique seulement, c'est-à-dire les brûleurs sans refoule­ment à la cuve ; pour d'autres brûleurs classiques à sur­face libre, le problème du dégazage ne se pose pas.

    [0012] L'état de la technique est enfin illustré par les brevets français N° 1 579 801, N° 1 528 395 et N° 1 047 406, les brevets américains N° 4 704 070, N° 2 869 467 et N° 1 577 622, et les brevets allemands N° 1 528 395 et N° 559 650. Aucun de ces documents ne pose d'ailleurs clairement le problème du dégazage tel qu'exposé en détail précédemment, ni ne contient un enseignement suggérant une modification effi­cace du dispositif d'alimentation en liquide décrit dans la demande de brevet français N° 2 538 861 de la demande­resse.

    [0013] La présente invention a pour objet de réaliser un dispositif d'alimentation en liquide dont la structure permette de remédier aux inconvénients cités en regard d'un tube de dégazage du type de celui qui est décrit dans la demande de brevet français N° 2 538 861.

    [0014] L'invention a également pour objet de proposer un dispositif d'alimentation dans lequel il est possible de supprimer la présence d'orifices calibrés, tout en con­servant une structure simple.

    [0015] L'invention a encore pour objet de réaliser un dispositif d'alimentation permettant d'obtenir un déga­zage progressif au démarrage, évitant ainsi les risques qu'impliquait le dégazage trop massif des dispositifs connus.

    [0016] Il s'agit plus particulièrement d'un dispositif d'alimentation en liquide, destiné en particulier à ali­menter un brûleur de chaudière en combustible liquide, comportant :
    - une chambre d'alimentation comportant en partie infé­rieure un raccord d'entrée, et en partie supérieure une tubulure de sortie, ladite chambre étant fermée par des parois avant et arrière,
    - une pompe alternative immergée disposée à l'intérieur de la chambre d'alimentation, de préférence du type com­portant un arbre moteur rotatif formant piston de pompe, et un corps borgne monté coulissant sur l'extrémité du­dit arbre et formant cylindre de pompe, ledit corps étant immobilisé en rotation par rapport à l'extrémité d'arbre et définissant avec ladite extrémité une chambre de pompage dont le volume varie cycliquement sous l'ef­fet d'un mécanisme à came,
    - un premier tube reliant l'intérieur de la chambre d'ali­mentation à un orifice d'entrée de la pompe, et un deu­xième tube reliant un orifice de sortie de la pompe à la tubulure de sortie de ladite chambre, lesdits orifices d'entrée et de sortie étant ménagés dans le corps borgne de la pompe,
        caractérisé par le fait qu'il comporte un moyen rotatif de dégazage disposé à l'intérieur de la chambre d'alimentation, ledit moyen rotatif, mis en action lorsque la pompe fonctionne, réalisant un mélange intime entre l'air et le liquide se trouvant dans ladite chambre, de façon que l'émulsion ainsi formée pénètre dans la pompe par ledit premier tube et en soit refoulée par ledit deu­xième tube.

    [0017] De préférence, le moyen rotatif de dégazage est monté sur un arbre entraîné dont la direction est celle de l'arbre moteur de la pompe ; on parvient en particulier à une structure particulièrement simple et efficace si le moyen rotatif de dégazage est monté directement sur l'ar­bre moteur de la pompe, entre la paroi arrière de la cham­bre d'alimentation et le bord arrière du corps borgne de ladite pompe : cela permet d'éviter la présence d'un moteur auxiliaire pour entraîner le moyen rotatif de dégazage.

    [0018] Selon un mode de réalisation avantageux, le moyen rotatif de dégazage est essentiellement constitué par au moins un organe filiforme monté sur l'arbre associé, ledit organe présentant au moins une branche s'étendant radiale­ment à partir dudit arbre. De préférence, l'organe fili­forme est une corde métallique enroulée sur l'arbre asso­cié, ladite corde étant de préférence fixée naturellement par quelques spires enroulées dans un sens correspondant au sens de rotation dudit arbre. On parvient ainsi à con­server intacte une structure classique existante, et en particulier à éviter d'usiner l'arbre moteur (un usinage en gorge ou perçage risquerait d'écorcher le joint à lè­vres associé lors du démontage).

    [0019] Il est par ailleurs avantageux que le premier tube de liaison présente un orifice d'aspiration adjacent à l'orifice d'entrée du liquide dans la chambre d'alimen­tation, ledit tube étant ainsi exempt de tout orifice latéral de puisage ; en particulier, le premier tube de liaison est un tube flexible, s'incurvant depuis l'orifice d'entrée de la pompe jusqu'à son propre orifice d'aspira­tion. Accessoirement, une grille de filtration est dispo­sée au niveau de l'orifice d'entrée du liquide dans la chambre d'aspiration.

    [0020] Il est également avantageux que le deuxième tube de liaison soit un tube flexible, s'incurvant depuis l'ori­fice de sortie de la pompe jusqu'à son raccordement à la tubulure de sortie de la chambre d'alimentation, ledit tu­be flexible servant en outre à immobiliser en rotation le corps borgne de la pompe.

    [0021] L'invention concerne en outre un brûleur à combus­tible liquide comportant un dispositif d'alimentation pré­sentant l'une au moins des caractéristiques précédentes.

    [0022] D'autres caractéristiques et avantages de l'in­vention apparaîtront plus clairement à l'examen de la des­cription détaillée qui va suivre et des dessins annexés, concernant un mode de réalisation préférentiel, en réfé­rence aux figures où :

    - la figure 1 représente schématiquement une coupe axiale d'un brûleur équipé du dispositif d'alimentation confor­me à l'invention ;

    - la figure 2 montre une coupe schématique agrandie du dispositif de la figure 1 ;

    - la figure 3 représente le dispositif en coupe transver­sale selon le plan III-III de la figure 2, et

    - la figure 4 représente en vue agrandie les éléments de la pompe connue des figures 2 et 3.



    [0023] Dans la description qui va suivre, le dispositif d'alimentation en liquide conforme à l'invention comporte un certain nombre de composants structurels analogues à ceux du dispositif décrit dans la demande de brevet fran­çais N° 2 538 861 de la demanderesse, à laquelle on pourra utilement se référer pour une description détaillée de certains organes.

    [0024] On distingue sur la figure 1 un brûleur 1 compre­nant un dispositif d'alimentation 2 en combustible liquide, un ventilateur de conception classique 3 à enveloppe exté­rieure 4, une tête de combustion 5, et un bloc 6 renfermant les organes de régulation et de commande associés à ce dis­positif.

    [0025] Il est prévu un moteur électrique d'axe X-X dont seul est représenté l'arbre 7 qui se prolonge vers l'ar­rière pour actionner le ventilateur 3 et une pompe 8 du dispositif d'alimentation 2.

    [0026] La pompe 8 est une pompe alternative immergée disposée à l'intérieur de la chambre d'alimentation du dis­positif, et présente de préférence une structure conforme à la demande de brevet français précitée. Pour mémoire, la figure 4 permet de mieux distinguer les éléments de la pompe 8 utilisée : un corps borgne 9 est monté à coulisse­ment sur l'extrémité de l'arbre 7, ledit corps pouvant cependant coulisser sans tourner autour dudit arbre. Grâce à un mécanisme de came, ici constitué par une came usinée en bout d'arbre et coopérant avec une butée excentrée pré­vue à l'intérieur du corps 9, la rotation de l'arbre 7 produit une translation alternée dudit corps ; en effet, il est prévu une butée usinée en bout d'arbre 10 coopérant avec une surface de came inclinée 11 du corps borgne 9. Le corps borgne 9 présente des orifices opposés pour l'as­piration et le refoulement (visibles sur la figure 3), ces orifices étant mis alternativement en liaison lors de la rotation de l'arbre 7 avec une lumière 12 dudit arbre, lumière qui est ouverte sur une cavité de pompage 13 de volume cycliquement variable, ménagée entre le corps 9 et l'arbre 7.

    [0027] Ainsi, comme illustré aux figures 2 et 3, le dis­positif d'alimentation comporte une chambre d'alimentation 14 avec, en partie inférieure, un raccord d'entrée 15, et en partie supérieure, une tubulure de sortie 16, ladite chambre étant fermée par des parois avant 17 et arrière 18; la paroi 17 est de préférence transparente pour une sur­veillance plus aisée des organes mobiles disposés dans la chambre d'alimentation. La pompe alternative immergée 8, qui est disposée à l'intérieur de la chambre d'alimentation 14, est du type comportant un arbre moteur rotatif 7 for­mant piston de pompe, et un corps borgne 9 monté coulissant sur l'extrémité dudit arbre et formant cylindre de pompe, ledit corps étant immobilisé en rotation par rapport à l'extrémité d'arbre et définissant avec ladite extrémité une chambre de pompage 13 dont le volume varie cycliquement sous l'effet du mécanisme à came décrit plus haut. On distingue également sur la figure 2 un ressort 19 assurant le maintien du corps 9 contre l'extrémité de l'arbre 7, en coopérant avec des butées extérieures 20 prévues à la périphérie dudit corps.

    [0028] On distingue également sur la figure 2 des moyens d'étanchéité classiques tels que joint torique 21 et/ou joint à lèvres 22, ainsi qu'un palier à billes 23 supportant l'arbre 7.

    [0029] Il est enfin prévu un premier tube 24 reliant l'intérieur de la chambre d'alimentation 14 à un orifice d'entrée 25 de la pompe, et un deuxième tube 26 reliant un orifice de sortie 27 de la pompe à la tubulure de sortie 16 de ladite chambre, lesdits orifices d'entrée et de sor­tie étant ménagés dans le corps borgne 9 de la pompe 8. Il convient d'observer cependant que le premier tube de liai­son 24, ainsi que cela sera expliqué en détail ci-après, remplit une fonction différente et présente également un agencement différent par rapport au tube de liaison homo­logue prévu sur le dispositif d'alimentation de la demande de brevet français précitée.

    [0030] Conformément à un aspect essentiel de la présente invention, le dispositif d'alimentation comporte un moyen rotatif de dégazage 28 disposé à l'intérieur de la chambre d'alimentation 14, ledit moyen rotatif, mis en action lors­que la pompe 8 fonctionne, réalisant un mélange intime entre l'air et le liquide se trouvant dans ladite chambre, de façon que l'émulsion ainsi formée pénètre dans la pompe 8 par ledit premier tube 24 et en soit refoulée par ledit deuxième tube 26.

    [0031] Ainsi, grâce à ce moyen rotatif de dégazage, on parvient à créer un brassage de l'ensemble liquide-air intérieur à la chambre d'alimentation 14, de sorte qu'il suffit d'aspirer l'émulsion ainsi générée par le tube de liaison 24. Il convient de préciser que le terme "émulsion" vise à définir un mélange de combustible et de micro­bulles d'air, mélange tel que l'air quitte le liquide en quelques secondes dès que l'on arrête son brassage. Il ne faut donc pas confondre ce terme avec certains mélanges d'eau et de combustible parfois également dénommés émul­sions

    [0032] Ainsi, au lieu que l'on utilise le tube reliant l'inté­rieur de la chambre d'alimentation à l'orifice d'entrée de la pompe comme dispositif de dégazage, le moyen rotatif 28 prévu conformément à l'invention assure un battage à l'in­térieur de la chambre d'alimentation 14, de telle sorte que ledit tube de liaison 24 peut se limiter à assurer une fonction d'adduction du combustible vers la pompe. Le niveau 31 illustré sur la figure 3 indique la frontière entre le liquide et l'air le surplombant lorsque le systè­me est à l'arrêt ; cependant, dès que l'arbre 7 est mis en rotation, le moyen rotatif 28 est entraîné lui aussi, et procède à un brassage qui est tel que la frontière 31 disparaît totalement, l'intérieur de la chambre d'alimen­tation étant alors occupé par l'émulsion précitée.

    [0033] Le moyen rotatif de dégazage 28 est de préférence monté sur un arbre entraîné dont la direction est celle de l'arbre moteur 7 de la pompe 8. En effet, une telle disposition favorise un effet efficace de balayage. D'ail­leurs, pour éviter la nécessité de prévoir un moteur auxi­liaire d'entraînement associé uniquement au moyen rotatif de dégazage, il est particulièrement avantageux de prévoir, comme indiqué aux figures 1 à 3, un moyen rotatif monté directement sur l'arbre moteur 7 de la pompe, entre la pa­roi arrière 18 de la chambre d'alimentation 14 et le bord arrière du corps borgne 9 de ladite pompe.

    [0034] Il est naturellement possible d'imaginer des structures variables pour le moyen rotatif de dégazage, structures souples ou rigides, filiformes et/ou à palettes; il est aussi théoriquement possible d'envisager de dispo­ser plusieurs moyens identiques le long de l'arbre, bien qu'en fait la place disponible soit dans la pratique rela­tivement réduite.

    [0035] On a illustré ici un mode de réalisation particu­lièrement simple, selon lequel le moyen rotatif de dégaza­ge 28 est essentiellement constitué par un organe filifor­me monté sur l'arbre associé 7, ledit organe présentant au moins une branche, ici deux branches 29, 30, s'étendant radialement à partir dudit arbre. On a en effet constaté qu'un organe filiforme du type corde à piano parvient à réaliser un brassage extrêmement efficace de l'émulsion avec le minimum de perturbations sur le mouvement d'entraînement de l'arbre de la pompe. A titre indicatif, la vitesse de rotation moyenne de l'arbre est de l'ordre de 2 600 tours/minute pour la vitesse nominale, et le dispositif fonctionne à débit réduit pour une vitesse de l'ordre de 0,6 fois la vitesse nominale.

    [0036] Divers moyens peuvent être utilisés pour fixer l'organe filiforme 28 sur l'arbre associé 7. On a illustré ici un mode de réalisation particulièrement simple, selon lequel la corde métallique enroulée sur l'arbre 7 est fi­xée naturellement par quelques spires (deux ou trois spi­res par exemple) enroulées dans un sens correspondant au sens de rotation dudit arbre. On a pu ainsi vérifier que l'on obtenait d'excellents résultats pour le brassage avec une cordelette métallique en acier d'environ 5/10 de milli­mètre de diamètre, sans la moindre fixation rigide sur l'arbre de la pompe. L'absence de glissement des spires de la cordelette a pu d'ailleurs être vérifiée au strobo­scope. Ce mode de réalisation est particulièrement inté­ressant, car il permet de laisser intacte l'extrémité de l'arbre de pompe 7, et ainsi d'éviter tout perçage et/ou gorge qui risquerait d'écorcher le joint à lèvres 22 lors du démontage. De plus, l'extrême simplicité de ce moyen rotatif de dégazage rend possible un équipement immédiat d'un dispositif d'alimentation existant.

    [0037] Contrairement au dispositif décrit dans la demande de brevet français précitée, dispositif dans lequel le mélange air combustible était essentiellement confiné au voisinage de la pompe, le dispositif de l'invention permet d'accroître la zone efficace à chambre d'alimentation éga­le,grâce à un mélange air combustible très élargi.

    [0038] Ainsi que cela ressort clairement de la figure 3, le premier tube de liaison 24 présente un orifice d'aspi­ration 32 adjacent à l'orifice d'entrée 34 du liquide dans la chambre d'alimentation, ledit tube étant ainsi exempt de tout orifice latéral de puisage, contrairement au dis­positif connu de la demande de brevet précitée. En parti­culier, le premier tube de liaison 24 pourra être un tube flexible, s'incurvant depuis l'orifice d'entrée de la pompe jusqu'à son propre orifice d'aspiration 32.

    [0039] Accessoirement, il peut être prévu de disposer une grille de filtration 33 au niveau de l'orifice d'en­trée 34 du liquide dans la chambre d'aspiration 14.

    [0040] Pour ce qui est du deuxième tube de liaison 26, il s'agira avantageusement aussi d'un tube flexible, s'in­curvant depuis l'orifice de sortie de la pompe jusqu'à son raccordement à la tubulure de sortie 16 de la chambre d'alimentation 14, ledit tube flexible servant en outre, en coopération avec le tube flexible 24, à immobiliser en rotation le corps borgne 9 de la pompe.

    [0041] Le dispositif de l'invention présente de nombreux avantages qui ressortent de la description qui précède, en particulier celui d'éviter la présence d'un trou calibré dépendant du débit de la pompe, celui d'éviter la produc­tion d'un entraînement d'air irrégulier lors d'une augmen­tation du débit en cours de fonctionnement, notamment de fonctionnement de type modulant, celui de conférer une ef­ficacité qui n'est plus dépendante du niveau du combusti­ble dans le dégazeur, et enfin celui d'éviter toute néces­sité d'un sens de montage particulier pour obtenir une différence de niveaux entre le niveau de liquide et celui d'un orifice calibré, comme c'était le cas pour le dispo­sitif décrit dans la demande de brevet précitée. Il con­ vient également de noter qu'avec le dispositif connu il y avait toujours un risque de panne en cas de dégazage trop massif lors du démarrage, alors que le dispositif de l'invention produit un dégazage progressif écartant totalement le risque précité.

    [0042] L'invention n'est pas limitée au mode de réalisa­tion qui vient d'être décrit, mais englobe au contraire toute variante reprenant, avec des moyens équivalents, les caractéristiques essentielles figurant aux revendica­tions.


    Revendications

    1. Dispositif d'alimentation en liquide, destiné en particulier à alimenter un brûleur de chaudière en combustible liquide, comportant :
    - une chambre d'alimentation (14) comportant en partie infé­rieure un raccord d'entrée, et en partie supérieure une tubulure de sortie, ladite chambre étant fermée par des parois avant et arrière,
    - une pompe alternative immergée (8) disposée à l'intérieur de la chambre d'alimentation, de préférence du type com­portant un arbre moteur rotatif formant piston de pompe, et un corps borgne monté coulissant sur l'extrémité du­dit arbre et formant cylindre de pompe, ledit corps étant immobilisé en rotation par rapport à l'extrémité d'arbre et définissant avec ladite extrémité une chambre de pom­page dont le volume varie cycliquement sous l'effet d'un mécanisme à came,
    - un premier tube (24) reliant l'intérieur de la chambre d'ali­mentation à un orifice d'entrée de la pompe, et un deu­xième tube (26) reliant un orifice de sortie de la pompe à la tubulure de sortie de ladite chambre, lesdits orifices d'entrée et de sortie étant ménagés dans le corps borgne de la pompe,
          caractérisé par le fait qu'il comporte un moyen rotatif de dégazage (28) disposé à l'intérieur de la cham­bre d'alimentation (14), ledit moyen rotatif, mis en ac­tion lorsque la pompe fonctionne, réalisant un mélange in­time entre l'air et le liquide se trouvant dans ladite chambre, de façon que l'émulsion ainsi formée pénètre dans la pompe (8) par ledit premier tube (24) et en soit re­foulée par ledit deuxième tube (26).
     
    2. Dispositif d'alimentation selon la revendica­tion 1, caractérisé par le fait que le moyen rotatif de dégazage (28) est monté sur un arbre entraîné (7) dont la direction est celle de l'arbre moteur de la pompe.
     
    3. Dispositif d'alimentation selon la revendica­tion 2, caractérisé par le fait que le moyen rotatif de dégazage (28) est monté directement sur l'arbre moteur (7) de la pompe, entre la paroi arrière (18) de la chambre d'alimentation (14) et le bord arrière du corps borgne (9) de ladite pompe.
     
    4. Dispositif d'alimentation selon l'une des re­vendications 2 et 3, caractérisé par le fait que le moyen rotatif de dégazage (28) est essentiellement constitué par au moins un organe filiforme monté sur l'arbre associé (7), ledit organe présentant au moins une branche (29, 30) s'étendant radialement à partir dudit arbre.
     
    5. Dispositif d'alimentation selon la revendica­tion 4, caractérisé par le fait que l'organe filiforme (28) est une corde métallique enroulée sur l'arbre associé (7), ladite corde étant de préférence fixée naturellement par quelques spires enroulées dans un sens correspondant au sens de rotation dudit arbre.
     
    6. Dispositif d'alimentation selon l'une des re­vendications 1 à 5, caractérisé par le fait que le premier tube de liaison (24) présente un orifice d'aspiration (32) adjacent à l'orifice d'entrée du liquide dans la chambre d'alimentation, ledit tube étant ainsi exempt de tout ori­fice latéral de puisage.
     
    7. Dispositif d'alimentation selon la revendica­tion 6, caractérisé par le fait que le premier tube de liaison (24) est un tube flexible, s'incurvant depuis l'o­rifice d'entrée de la pompe jusqu'à son propre orifice d'aspiration (32).
     
    8. Dispositif d'alimentation selon l'une des re­vendications 6 et 7, caractérisé par le fait qu'une grille de filtration (33) est disposée au niveau de l'orifice d'entrée (31) du liquide dans la chambre d'aspiration (14).
     
    9. Dispositif d'alimentation selon l'une des re­vendications 1 à 8, caractérisé par le fait que le deuxième tube de liaison (26) est un tube flexible, s'incurvant depuis l'orifice de sortie de la pompe jusqu'à son raccor­dement à la tubulure de sortie (16) de la chambre d'ali­mentation, ledit tube flexible servant en outre à immobi­liser en rotation le corps borgne (9) de la pompe.
     
    10. Brûleur à combustible liquide comportant le dispositif d'alimentation défini par l'une des revendica­tions 1 à 9.
     




    Dessins







    Rapport de recherche