[0001] L'invention concerne un élément de construction en béton précontraint, du type prédalle,
ainsi qu'une installation pour sa fabrication.
[0002] On connaît déjà des éléments de construction, du type prédalle, comprenant une plaque
ou dalle en béton de faible épaisseur dans laquelle sont noyés des câbles de précontrainte
disposés généralement en nappe.
[0003] Il s'agit d'éléments surfaciques préfabriqués propres à être utilisés comme coffrages
perdus, notamment pour la fabrication de planchers. Un tel élément de construction
est d'abord disposé dans son emplacement définitif sur chantier et reçoit ensuite
une couche de béton appelée "table de compression" qui, après durcissement, forme
avec cet élément une dalle résistante de plus grande épaisseur.
[0004] Il a été également proposé d'alléger un élément de construction de ce genre en prévoyant,
par exemple, un bloc ou une plaque en polystyrène expansé qui est disposé sur l'élément
de construction avant coulée de la table de compression.
[0005] Cette solution nécessite de prévoir un ferraillage complexe qui doit être ligaturé
aux câbles de précontrainte et agencé de manière à former des armatures en attente
pour faciliter l'ancrage mécanique de la table de compression sur l'élément de construction
proprement dit.
[0006] La mise en place de ce ferraillage, qui s'effectue avant coulée du béton de l'élément
de construction, est longue et délicate à réaliser et ne se prête pas à une fabrication
automatisée sur des installations modernes comprenant des bancs de précontrainte.
[0007] C'est, en conséquence, un but de l'invention de procurer un élément de construction,
du type prédalle, qui ne présente pas les inconvénients des éléments de construction
connus.
[0008] C'est encore un but de l'invention de procurer un tel élément de construction du
type allégé.
[0009] C'est encore un but de l'invention de procurer un tel élément de construction qui
peut être facilement fabriqué sur un banc de précontrainte.
[0010] C'est encore un but de l'invention de procurer une installation pour la fabrication
d'un tel élément de construction.
[0011] L'élément de construction en béton précontraint de l'invention est du type comprenant
des câbles de précontrainte noyés dans une plaque en béton de faible épaisseur.
[0012] Selon une caractéristique essentielle de l'invention, cet élément comprend en outre
un treillis métallique présentant une nappe centrale reposant sur les câbles de précontrainte
et noyée dans la plaque en béton ainsi que deux bords relevés s'étendant perpendiculairement
à la nappe et parallèlement aux câbles de précontrainte, ces deux bords relevés faisant
saillie de la plaque en béton pour former des armatures en attente, au moins un bloc
perdu en matériau léger étant en partie noyé dans le béton de la plaque dans l'espace
compris entre les deux bords relevés, ce qui permet de former un élément de construction
allégé.
[0013] Par l'expression "en partie noyé dans le béton de la plaque", on entend préciser
que le ou chaque bloc perdu est partiellement enfoncé dans le béton de la plaque,
par exemple sur une profondeur de l'ordre d'un millimètre, ce qui permet de réaliser
une sorte de collage du ou de chaque bloc sur la plaque en béton.
[0014] Lorsqu'ensuite, on coule du béton sur l'élément de construction pour former une
table de compression, cette table vient se lier à l'élément de construction grâce
aux bords relevés du treillis formant armature en attente.
[0015] Dans une forme de réalisation préférée de l'invention, l'élément de construction
comprend deux blocs perdus espacés, ce qui permet d'obtenir deux emplacements latéraux
pour des nervures latérales en béton dans les régions respectives des deux bords relevés
du treillis et un emplacement central pour une nervure centrale en béton, s'étendant
parallèlement aux deux emplacements latéraux.
[0016] Ces deux nervures latérales et cette nervure centrale seront formées ultérieurement
par le béton de la table de compression dans les régions correspondant respectivement
aux deux emplacements latéraux et à l'emplacement latéral précités.
[0017] En pareil cas, l'invention prévoit que l'élément de construction comprend, à chacune
des deux extrémités de l'emplacement central, une armature, par exemple en forme de
sinusoïde, qui est ancrée au treillis et qui est, en partie, noyée dans le béton de
la plaque pour former une armature en attente.
[0018] Cette dernière armature contribue également à la liaison de l'élément de construction
et de la table de compression qui lui est associée.
[0019] Le treillis métallique utilisé dans la fabrication de l'élément de construction comprend
des fils longitudinaux disposés parallèlement aux câbles de précontrainte et des fils
transversaux soudés aux fils longitudinaux, les fils transversaux étant pliés à angle
droit au voisinage de leurs deux extrémités, au niveau d'un fil longitudinal, pour
former les deux bords relevés du treillis.
[0020] Sous un autre aspect, l'invention concerne une installation de fabrication d'un
tel élément de construction, cette installation comprenant un banc de précontrainte
ayant une aire de fabrication et des moyens de mise sous tension de câbles de précontrainte.
[0021] Selon l'invention, cette installation comprend en outre une plieuse propre à se déplacer
le long du banc pour plier, à angle droit, les deux bords longitudinaux du treillis
soudé préalablement disposé à plat sur les câbles de précontrainte mis sous tension.
[0022] Avantageusement, la plieuse comprend un portique roulant propre à se déplacer sur
toute la longueur de l'aire de fabrication, ce portique comportant un châssis de relevage
propre à être intercalé entre les câbles de précontrainte et le treillis, deux volets
de pliage portés par le portique et montés chacun à pivotement autour d'un axe parallèle
à la direction de déplacement du portique, entre une position basse où le volet est
disposé sous un bord du treillis et une position haute où le bord du treillis a été
relevé sous l'action du volet, ainsi que des moyens d'actionnement des volets suivant
un mouvement pivotant alternatif et des moyens de déplacement du portique.
[0023] Dans la description qui suit, faite seulement à titre d'exemple, on se réfère aux
dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un élément de construction selon l'invention
;
- la figure 2 est une vue en coupe transversale de l'élément de la figure 1 ;
- la figure 3 est une vue de dessus de l'élément de la figure 1 ;
- la figure 4 est une vue en perspective montrant l'ancrage d'une armature en forme
de sinusoïde sur les fils transversaux du treillis ;
- la figure 5 est une vue en perspective montrant la structure du treillis ;
- les figures 6,7 et 8 montrent différentes phases de mise en place d'un feuillard
sur l'aire de fabrication d'un banc de précontrainte ;
- la figure 9 est une vue latérale d'une plieuse propre à être utilisée dans une installation
à banc de précontrainte ;
- la figure 10 est une vue en coupe suivant la ligne X-X de la figure 9 ; et
- la figure 11 est une vue en perspective éclatée d'une partie de la plieuse des figures
9 et 10.
[0024] L'élément de construction 10, du type prédalle, représenté aux figures 1 à 3 comprend
une plaque 12 en béton dans laquelle sont noyés une multiplicité de câbles de précontrainte
14-1,14-2,...,14-n, disposés en nappe, les câbles étant parallèles entre eux et à
la direction de précontrainte. A titre d'exemple, la plaque 12 peut avoir une largeur
courante de 1,20 m ou plus, une épaisseur de 4 à 5 cm et une longueur pouvant atteindre
6 m.
[0025] L'élément 10 comprend en outre un treillis métallique 16 qui apparaît le mieux sur
la figure 5, comprenant des fils longitudinaux 18-1,18-2,18-3,18-4 et 18-5 sur lesquels
sont soudés des fils transversaux 20-1,20-2,20-3,..., 20-n. Le treillis métallique
16 est disposé sur les câbles de précontrainte 14-1 à n, avant coulée du béton destiné
à former à la plaque 12, ce treillis étant agencé de telle manière que les fils longitudinaux
18-1 à 18-5 soient parallèles aux câbles de précontrainte. Les deux bords latéraux
du treillis 16 sont pliés à angle droit au niveau des fils longitudinaux 18-2 et 18-4
pour former deux bords relevés 21-1 et 21-2 qui se raccordent ainsi à une nappe centrale
22, cette dernière étant formée par la partie centrale des fils transversaux 20-1,20-2,...
et s'étendant latéralement jusqu'aux fils longitudinaux 18-2 et 18-4. Après coulée
du béton de la plaque 12, la nappe centrale 22 est noyée dans le béton, tandis que
les bords relevés 21-1 et 21-2 font saillie du béton vers le haut, en s'étendant parallèlement
à la direction de précontrainte et perpendiculairement à la nappe centrale 22 du
treillis 16.
[0026] La plaque 12 comporte, dans l'exemple, deux chanfreins 24-1 et 24-2 qui se raccordent
respectivement à deux bords verticaux 26-1 et 26-2 (figures 1,2 et 5). Ces bords et
ces chanfreins sont obtenus par des règles de rives disposées sur un banc de fabrication,
d'une manière en soi connue.
[0027] La plaque est en outre limitée par deux bords verticaux d'extrémité 28 et 30 s'étendant
perpendiculairement aux câbles de précontrainte, et par une surface inférieure 32
et une surface supérieure 34.
[0028] Après coulée du béton formant la plaque 12, alors que ce béton est encore frais,
on dispose sur la surface 34 du béton deux blocs 36 et 38 en matière perdue, par exemple
en polystyrène expansé, et cela entre les deux bords relevés 21-1 et 21-2 du treillis,
un espace étant ménagé entre ces deux blocs. Ces deux blocs ont une section rectangulaire
et peuvent avoir, par exemple, une épaisseur de l'ordre de 10 cm. Ces blocs sont,
en partie, noyés dans le béton de la plaque 12 en utilisant, par exemple, une table
de vibration que l'on vient appliquer sur les surfaces supérieures respectives 40
et 42 des blocs 36,38. Cette table de vibration assure, d'une part, l'enfoncement
des blocs 36 et 38 dans le béton sur une profondeur pouvant être de l'ordre du millimètre
et, d'autre part, la mise à niveau des blocs 36 et 38.
[0029] Ainsi, après durcissement du béton, ces blocs se trouvent solidaires de la plaque
12. On forme ainsi deux emplacements latéraux 44-1 et 44-2 dans les régions respectives
des bords 20-1 et 20-2 et un emplacement central 46 s'étendant parallèlement aux emplacements
latéraux 44-1 et 44-2, dans l'espace limité entre les blocs 36 et 38. Aux deux extrémités
de l'emplacement central, on prévoit respectivement deux armatures 48 et 50, dans
l'exemple en forme de sinusoïde, qui sont ancrées au treillis 16 et se trouvent ainsi
en partie noyées dans le béton pour former des armatures en attente. Comme montré
à la figure 4, l'armature 48 comporte des sinusoïdes qui passent respectivement sous
les fils transversaux 20-1,20-2, etc, du treillis 16 et sont ligaturées à ces derniers.
Il en est de même pour l'armature 50.
[0030] L'élément de construction 10 est destiné à être utilisé en tant que coffrage perdu
pour former notamment un plancher. Lorsque l'élément 10 est ainsi utilisé sur chantier,
on coule alors du béton sur cet élément pour former une table de compression qui vient
se lier à l'élément 10 grâce aux armatures en attente formées par les bords relevés
21-1 et 21-2 du treillis et par les armatures d'extrémité 48 et 50. Du fait de la
présence des blocs 36 et 38, on obtient ainsi un élément composite allégé de plus
grande épaisseur. Les emplacements latéraux 44-1 et 44-2 et l'emplacement central
46 sont alors remplis par le béton de la table de compression pour constituer des
nervures en béton.
[0031] Les bords relevés 21-1 et 21-2 résistent à l'effort tranchant après coulage de la
table de compression, notamment au droit de la reprise de bétonnage pré-dalle-table
de compression, et ceci sur toute la longueur de l'élément de construction.
[0032] Les armatures 48 et 50 s'étendent sur une longueur correspondant au calcul de l'effort
tranchant (environ 40 cm pour une prédalle de 4,50 m de longueur, sollicitée sous
des charges d'habitation). Les armatures 48 et 50 peuvent servir également à la manutention
de l'élément de construction jusqu'à son utilisation sur chantier.
[0033] La fabrication d'un élément de construction 10 selon l'invention peut s'effectuer
au moyen d'une installation à banc de précontrainte, comme décrit par exemple dans
la demande de brevet français n° 85-04947 déposée le 1er avril 1985 au nom de la demanderesse.
[0034] On rappellera ici qu'une telle installation comprend, pour l'essentiel, une aire
de fabrication horizontale, s'étendant sur une largeur d'environ 1,50 m et sur une
longueur de plusieurs dizaines de mètres, par exemple 100 m ou plus. Une telle installation
comprend en outre des moyens propres à disposer et mettre sous tension des câbles
de précontrainte au-dessus de l'aire de fabrication. Par ailleurs, cette installation
comprend des moyens pour distribuer et vibrer du béton sur l'aire de fabrication,
les câbles de précontrainte étant mis sous tension au-dessus de cette aire.
[0035] Il peut être avantageux, dans certains cas, comme montré aux figures 6 à 8, de récupérer
le platelage de génie civil en béton usagé du banc en déroulant un feuillard 52 sur
le banc. Le procédé consiste alors à dérouler et à tendre le feuillard tout le long
du banc sur le génie civil de manière à obtenir un parfait état de surface. Le feuillard
52 est constitué d'une bande métallique, présentée sous la forme d'un rouleau 54,
ayant une largeur correspondant à celle du banc et une épaisseur de l'ordre de 2 à
3 mm, par exemple. Ce feuillard est disposé sur le banc 56 et on replie et soude une
extrémité 58 du feuillard sur une extrémité 60 du banc. On déroule ensuite le feuillard
sur toute la longueur du banc (figure 6). Le feuillard est ensuite tronçonné et son
autre extrémité 62 (figure 7) est mise sous tension au moyen de deux vérins 64 par
l'intermédiaire d'un chevêtre 66 boulonné dans l'extrémité 62 du feuillard. Ensuite,
on soude le feuillard par des soudures bouchon 67 à l'extrémité opposée du banc 56
(figure 7) et on rabat l'extrémité 62 comme montré à la figure 8.
[0036] Bien entendu, cette opération de mise en place d'un feuillard n'est à prévoir que
dans le cas d'un banc usagé qu'il convient de remettre en état.
[0037] Dans une installation du type défini précédemment, l'invention prévoit une plieuse
70 qui sera décrite maintenant en référence aux figures 9 à 11.
[0038] La plieuse 70 est destinée à se déplacer le long de l'aire de fabrication pour replier
à angle droit les deux bords du treillis 16 préalablement disposé à plat et tendu
au-dessus des câbles de précontrainte mis sous tension, de manière à former les deux
bords relevés du treillis.
[0039] La plieuse 70 comprend un portique 72 muni de quatre roues 74 propres à se déplacer
sur deux rails 76 disposés de part et d'autre de l'aire de fabrication et sur toute
la longueur de cette dernière. Le portique 72 comporte deux traverses 80 dont dépendent
deux poutres longitudinales 82 espacées l'une de l'autre, chacune des deux poutres
82 supportant deux roues 74.
[0040] De chacune des poutres 82 dépendent une multiplicité de bras 84 qui s'étendent horizontalement
vers l'intérieur du portique et qui portent des pivots 86 alignés suivant une direction
horizontale parallèle à la direction de déplacement du portique sur les rails 76.
Ces pivots 86 servent d'une part au montage amovible d'un châssis de relevage 88 et
d'autre part de pivotement à deux volets de pliage 90.
[0041] Le châssis 88 comprend une multiplicité de traverses 92 reliées entre elles par des
éléments longitudinaux 94, chaque traverse 92 portant, à chacune de ses extrémités,
une broche 96 propre à être engagée dans un pivot 86. Les volets 90, qui ont chacun
une forme torsadée ou voilée, possèdent également une multiplicité de broches 98 propres
à coopérer avec les pivots 86.
[0042] Des deux traverses 80 dépend, par l'intermédiaire de quatre supports 100, une forme
d'appui 102 comportant une multiplicité de barrettes longitudinales 104 supportées
par deux traverses 106, ces deux traverses étant reliées, à leurs deux extrémités,
à deux appuis 108 à section en forme de coin s'étendant parallèlement à la direction
de déplacement du portique.
[0043] Chacun des volets 90 peut être soumis à un mouvement pivotant alternatif par l'intermédiaire
d'un vérin 110 dont la tige 112 est articulée sur la partie centrale d'un levier 114.
Une des extrémités du levier 114 est articulée en 116 sur une poutre 82 et son extrémité
opposée porte une sphère 118 propre à s'engager dans une gouttière 120 ménagée sur
la surface externe 122 du volet 90 correspondant. Lorsque la tige 112 du vérin est
rétractée, le volet 90 se trouve dans une position basse et, lorsque cette tige est
déployée, le volet pivote progressivement pour se rapprocher de l'appui 108 correspondant
et relever un bord du treillis maintenu prisonnier entre le volet et l'appui correspondant.
[0044] Sur l'articulation 124 entre la tige 112 et le levier 114 est également articulée
une tige 126 portant une crémaillère 128 qui coopère avec un pignon à roue libre 130
d'une des roues 74. Par conséquent, à chaque fois que la tige du vérin est déployée,
le volet correspondant pivote de la position basse à la position haute et le portique
se déplace également d'un pas correspondant. Lorsque la tige du vérin est rétractée,
le volet retourne vers sa position basse mais le portique ne se déplace pas du fait
de l'entraînement à roue libre.
[0045] A l'avant du portique 72, sont prévus deux galets 132 propres à guider respectivement
les fils longitudinaux 18-2 et 18-4 du treillis soudé, ainsi que deux chasse-corps
134 propres à favoriser la relevage du treillis. Le portique supporte en outre un
générateur de fluide sous pression 136 alimentant les deux vérins 110.
[0046] L'installation, telle que représentée, s'utilise de la façon suivante.
[0047] Tout d'abord, on dispose, au-dessus de l'aire de fabrication, une nappe de câbles
de précontrainte 14-1 à 14-n que l'on met sous tension. Ensuite, on dispose, au-dessus
de ces câbles, le treillis métallique 16 que l'on tend en le soumettant à une tension
plus faible que celle des câbles de précontrainte. Pour cela, on agit uniquement sur
les fils longitudinaux 18-2,18-3 et 18-4 du treillis en faisant appel, par exemple,
au chevêtre de traction du banc de précontrainte. La tension exercée sur les fils
18-2,18-3 et 18-4 ne doit pas être trop élevée de manière à pouvoir relever le treillis
au moyen du châssis de relevage 88 de la plieuse 70.
[0048] On commence par placer le châssis 88, qui est amovible, sous le treillis soudé et
au-dessus des câbles de précontrainte. On engage ensuite la plieuse, après avoir
légèrement plié les deux départs latéraux du treillis soudé, et on broche le châssis
88 sous le portique 72 au moyen des pivots 86. On s'assure alors que les fils longitudinaux
18-2 et 18-4 du treillis s'engagent dans les galets d'entrée 132 qui servent de guidage
(figure 9). Le pliage des deux bords du treillis s'effectue alors séquentiellement
suivant un pas réglable sur la course des vérins. Au fur et à mesure du déplacement
de la plieuse dans le sens de la flèche F (figure 9), le treillis soudé, initialement
plat, se trouve plié sur ses deux bords. A chaque pas de déplacement, les deux volets
90 rabattent les bords du treillis en direction des appuis 108 comme montré à la figure
10. Comme on peut le remarquer sur les figures 10 et 11, chaque appui 108 comporte
une surface d'appui 138 qui est légèrement inclinée par rapport à la verticale. De
cette manière, le volet 90 assure le pliage du bord correspondant, par exemple 21-1
(figure 10), jusqu'à une position P (représentée en pointillé sur la figure 10) qui
se situe au-delà de la verticale. De cette manière, de par l'élasticité même du treillis,
le bord relevé revient ensuite vers une position sensiblement verticale, c'est-à-dire
à angle droit par rapport à la nappe centrale du treillis. Comme montré également
sur la figure 10, il existe un jeu
d entre le bord replié du châssis et le volet, ce qui permet ensuite de débrocher le
châssis 88 et de dégager par conséquent la plieuse du treillis soudé plié. Après cette
opération, le châssis est ensuite retiré latéralement de dessous le treillis soudé.
[0049] A la suite de ces opérations, le treillis soudé se trouve replié sur ses bords tout
en étant correctement centré par rapport à l'aire de fabrication. Il suffit alors
de disposer les armatures 48 et 50 en forme de sinusoïde et de procéder à la coulée
du béton, comme décrit par exemple dans la demande de brevet français n° 85-04947
précitée.
[0050] Lorsque le béton est encore frais, on dispose, pour chaque élément 10, deux blocs
perdus 36 et 38 que l'on fait pénétrer et que l'on met à niveau dans le béton frais
en utilisant des moyens de vibration appropriés.
[0051] Après durcissement du béton, les blocs 36 et 38 sont solidarisés à la plaque en béton
ainsi formée et l'élément de construction obtenu peut être transporté jusqu'à son
site d'utilisation.
1. - Elément de construction en béton précontraint, du type prédalle, comprenant des
câbles de précontrainte (14-1 à 14-n), noyés dans une plaque en béton (12) de faible
épaisseur, caractérisé en ce qu'il comprend en outre un treillis métallique (16) présentant
une nappe centrale (22) reposant sur les câbles de précontrainte et noyée dans la
plaque en béton, ainsi que deux bords relevés (21-1,21-2) s'étendant perpendiculairement
à la nappe et parallèlement aux câbles de précontrainte, ces deux bords relevés faisant
saillie de la plaque en béton pour former des armatures en attente et en ce qu'au
moins un bloc perdu (36,38) en matériau léger est en partie noyé dans le béton de
la plaque dans l'espace compris entre les deux bords relevés, ce qui permet de former
un élément de construction allégé.
2. - Elément de construction selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend
deux blocs perdus (36,38) espacés, ce qui permet d'obtenir deux emplacements latéraux
(44-1,44-2) pour des nervures en béton dans les régions respectives des bords relevés
(21-1,21-2) du treillis et un emplacement central (46) pour une nervure en béton s'étendant
parallèlement aux deux emplacements latéraux.
3. - Elément de construction selon la revendication 2, caractérisé en ce qu'il comprend,
à chacun des deux extrémités de l'emplacement central(46), une armature (48,50) par
exemple en forme de sinusoïde, qui est ancrée dans le treillis (16) et qui est en
partie noyée dans le béton pour former une armature en attente.
4. - Elément de construction selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en
ce que le treillis métallique (16) comprend des fils longitudinaux (18-1 à 18-5) disposés
parallèlement aux câbles de précontrainte (14-1 à 14-n) et des fils transversaux (20-1
à 20-n) soudés aux fils longitudinaux, les fils transversaux étant pliés à angle droit
au voisinage de leur extrémité, au niveau d'un fil longitudinal (18-2,18-4), pour
former les deux bords relevés du treillis.
5. - Installation de fabrication d'un élément de construction selon l'une des revendications
1 à 4, comprenant un banc de précontrainte ayant une aire de fabrication (56) et des
moyens de mise sous tension de câbles de précontrainte, caractérisée en ce qu'elle
comprend en outre une plieuse (70) propre à se déplacer le long du banc pour plier
à angle droit les deux bords longitudinaux du treillis métallique (16) disposé à plat
sur les câbles de précontrainte mis sous tension.
6. - Installation selon la revendication 5, caractérisée en ce que la plieuse (70)
comprend un portique roulant (72) propre à se déplacer sur toute la longueur de l'aire
de fabrication, ce portique comportant un châssis de relevage (88) propre à être intercalé
entre les câbles de précontrainte et le treillis, deux volets de pliage (90) portés
par le portique et montés chacun à pivotement autour d'un axe (86) parallèle à la
direction de déplacement du portique, entre une position basse où le volet est disposé
sous un bord du treillis et une position haute où le bord du treillis a été relevé
sous l'action du volet ainsi que des moyens (110,112,114) d'actionnement des volets,
suivant un mouvement pivotant alternatif et des moyens (74,126,128) de déplacement
du portique.
7. - Installation selon la revendication 6, caractérisée en ce que le châssis de relevage
(88) est monté amovible sur le portique grâce à des broches (96) qui coopèrent avec
des pivots (86) servant également au pivotement des volets.
8. - Installation selon l'une des revendications 6 et 7, caractérisée en ce que les
moyens d'actionnement des volets comprennent, pour chaque volet (90), un levier (114)
mu par l'intermédiaire d'un vérin (110) et propre à déplacer le volet entre ses deux
positions, un appui (108) dépendant du portique étant prévu pour coopérer avec le
volet dans sa position haute.
9. - Installation selon la revendication 8, caractérisée en ce que le vérin (110)
agit également sur les roues (74) du portique pour le faire avancer par pas successifs,
chaque pas correspondant à un cycle de pivotement du volet.
10. - Installation selon l'une des revendications 5 à 9, caractérisée en ce que chaque
volet (90) a une forme voilée ou torsadée.