[0001] L'invention concerne un procédé de détermination du programme minimal de décompression
non pathologique d'une personne (plongeur, travailleur hyperbare, aviateur, cosmonaute
etc..) ayant séjourné et respiré un mélange gazeux contenant un ou des gaz non métabolisables
à des pressions ambiantes supérieures à celle de la "surface" qu'elle veut finalement
atteindre, ainsi qu'un dispositif automatique de détermination et d'indication dudit
programme et de paramètres connexes appliquant le dit procédé ainsi qu'un ensemble
de plongée incorporant le dit dispositif.
[0002] La nécessité d'un programme de décompression provient du fait que, lors du séjour
en pression, les gaz non métabolisables se sont dissous via les poumons et le sang
dans les tissus de l'organisme en quantités plus importantes que celles pouvant y
exister à la pression de la surface, et qu'une décompression trop rapide libère- rait
in situ, plutôt que dans les gaz d'expiration via le sang et les poumons, l'excès
desdits gaz non consommables par l'organisme sous forme de bulles dites "pathologiques",
c'est-à-dire susceptibles d'infliger des lésions aux tissus dans lesquels elles apparaissent
et/ou d'interrompre la circulation sanguine dans certains vaisseaux, le spectre des
conséquences observables et généralement différées de ces accidents de décompression
allant de légères démangeaisons localisées jusqu'au décès.
[0003] Les deux principaux types de décompression sont la décompression continue et la décompression
par paliers.
[0004] La décompression continue consiste à réduire la pression ambiante de façon continue
ou par petites étapes, et est plus rapide mais moins pratique que la décompression
par paliers, qui.consiste à effectuer des arrêts de durées relativement longues à
des pressions ambiantes prédéterminées relativement distantes l'une de l'autre, généralement
espacées de 3 mem (mètres d'eau de mer) en 3 mem jusqu'à la surface, la vitesse de
déplacement jusqu'au premier palier et entre les paliers étant limitée par une valeur
maximale admissible donnée, généralement entre 10 et 20 mem/mn.
[0005] Quel que soit le type de décompression utilisé, le programme de décompression idéal
est le programme minimal, c'est-à-dire celui dont la durée totale est la plus courte
sans pour autant compromettre la sécurité de l'intéressé.
[0006] Les raisons pour cela sont évidentes, surtout dans le milieu de la plongée professionnelle
où quelques dizaines de minutes perdues en temps de décompression superflu peuvent
entraîner des pertes de plusieurs milliers de francs en raison du coût horaire important
des plongeurs et des personnes et matériels qui les entourent.
[0007] Un procédé de détermination de programmes de décompression est précis lorsque le
programme prescrit par ce procédé pour une exposition donnée s'approche au plus près
du programme minimal, tout écart allant dans le sens de la sécurité.
[0008] Deux facteurs critiques limitent la précision d'une méthode donnée.
[0009] Le premier est la précision de détermination de l'état de saturation de l'intéressé
en gaz non métabolisables après une exposition donnée.
[0010] Le second est la précision avec laquelle sont connues les contraintes auxquelles
doit obéir ledit état de saturation pendant la décompression pour éviter l'apparition
de bulles pathologiques.
[0011] Ces deux facteurs ne sont d'ailleurs pas indépendants; en effet, plus les erreurs
commises dans la détermination de l'état de saturation sont importantes, plus sévères
doivent être les contraintes auxquelles l'on doit soumettre le dit état en cours de
décompression si l'on veut éviter une décompression sub-minimale et donc pathologique.
[0012] Le procédé de l'invention possède un meilleur premier facteur et, par contrecoup,
un meilleur second facteur que les méthodes conventionnelles.
[0013] Avant de décrire comment cela est accompli, il est nécessaire d'exposer plus en détail
les méthodes conventionnelles.
[0014] Ces méthodes, qu'elles soient appliquées à des scénarios pression ambiantèltemps
fictifs comme pour l'établissement de tables de décompression ou au profil réel d'une
exposition comme dans les appareils du type décompressi- mètre analogique ou numérique,
sont nombreuses mais possèdent toutes, ou tout au moins les plus fiables et donc les
plus employées, une architecture de base commune due aux travaux précurseurs de physiologiste
britannique J.S. Haldane au début de ce siècle:
[0015] L'état de saturation de l'organisme est représenté par les tensions de gaz non métabolisables
dans un certain nombre de tissus. Ces tensions représentent des concentrations de
gaz dissous mises à l'échelle de telle sorte qu'à Saturation d'un tissu donné pour
un gaz donné (on emploiera ici Saturation avec un S majuscule dans le sens de l'état
d'équilibre où le tissu contient en dissolution tout le gaz qui peut y résider de
façon stable), la tension du gaz dans le tissu soit numériquement égale à la pression
partielle du dit gaz dans le mélange respiré, elle-même égale au produit de la pression
ambiante et de la concentration molaire du gaz dans le mélange.
[0016] Ces tissus ne représentent pas des tissus anatomiques bien définis, mais plutôt des
ensembles de tissus anatomiques divers réunis par un comportement commun en ce qui
concerne la dynamique des échanges d'un gaz non métabolisable donné avec les gaz respiratoires.
[0017] Le nombre nécessairement fini de tissus pris en compte par les diverses méthodes
constitue un échantillonnage qui se veut représentatif du nombre théoriquement quasi-infini
de tels ensembles possibles.
[0018] Chaque tissu est caractérisé pour un gaz donné par une constante appelée période
ou demi- vie, pouvant selon le tissu aller de quelques minutes à quelques centaines
de minutes, qui est définie comme le temps nécessaire pour que la tension de ce gaz
dans ce tissu voie réduite de moitié la différence la séparant initialement de la
tension de Saturation, égale à la pression partielle du gaz dans le mélange respiratoire,
cette dernière étant supposée constante.
[0019] Cette définition implique que la tension varie exponentiellement en fonction du temps
t, selon une loi qui peut s'exprimer différentiellement de la façon suivante:
où
q est la tension du gaz dissous dans le tissu
g est la fraction molaire du gaz dans le mélange
p est la pression ambiante
k = Log 2/h est le coefficient exponentiel du tissu où
Log 2 est le logarithme népérien de 2
h est la période du tissu ou, si gp et k sont constants, sous la forme intégrée:
(Eq. 2) q = qo + (gp - qo) (I-exp (-kt))
où qo est la valeur initiale (au temps 0) et q est la valeur finale (au temps t) de
la tension.
[0020] En addition, certaines méthodes emploient des artifices de calcul pour l'estimation
des tensions lorsque la pression ambiante est élevée, comme le "grossissement" des
temps réellement passés aux pressions ambiantes supérieures à 70 mem par un facteur
de 1,5 ou 2.
[0021] L'état de saturation de l'organisme étant ainsi représenté, les contraintes auxquelles
il doit obéir lors de la décompression se composent essentiellement de tensions maximales
admissibles pour chaque tissu et pour chaque gaz qui sont des fonctions croissantes,
généralement linéaires mais ne passant pas nécessairement par l'origine, de la pression
ambiante, (voir U.S. 4 192 001). Ces tensions maximales admissibles à une pression
ambiante donnée pour un gaz donné sont supérieures à la dite pression ambiante et
donc bien évidemment supérieures à la pression partielle du gaz à cette pression ambiante,
accordant ainsi aux tissus un certain degré de sursaturation (tension en excès de
la tension de Saturation) permise et par là-même la possibilité à au moins l'un d'entre
eux de se désaturer à chaque étape de la décompression, la vitesse de désaturation
étant proportionnelle l'amplitude de la sursaturation comme l'indique (Eq. 1).
[0022] Une autre contrainte dont il a déjà été fait état est la vitesse maximale de décompression
ou remontée, qui suffit à assurer la désaturation non pathologique des tissus les
plus rapides, comme le sang.
[0023] On connaît les tables du laboratoire de la chambre à pression de l'université de
Zurich (Druckkammerlabor der Universitât Zürich) dans lesquelles le facteur d'effort
physique du plongeur est pris en considération, c'est-à-dire, qu'un plongeur faisant
un effort physique sous l'eau peut utiliser ces tables en sécurité.
[0024] Autrement dit, ces tables peuvent être qualifiées comme tables de décompression du
travail.
[0025] Ceci est le cas de tables du ministère du travail français.
[0026] On connaît également, le brevet EP-A-073 499 suivant lequel les plongées précédentes
d'un travailleur hyperbare sont prises en considération en calculant la concentration
du gaz inerte dans ses tissus.
[0027] Il est à noter que dans tous ces cas, aucune mesure physique, autre que la pression
ambiante et le temps, n'est prise en considération pour la détermination du plan de
décompression.
[0028] Afin de comprendre en quoi les méthodes conventionnelles sont susceptibles d'amélioration,
on peut se reférer par exemple au paragraphe 3.4.1 du rapport de recherche 6-65 de
l'U.S. Navy Experimental Diving Unit par R.D. Workman (1965), où il est dit en substance:
[0029] "II est également reconnu que l'admission de gaz inerte durant le travail est plus
importante qu'au repos, en raison de l'accroissement du débit cardiaque et de la perfusion
des tissus. De même, l'élimination de gaz inerte au cours des périodes de repos sera
plus lente que pendant le travail.
[0030] La détermination des tensions maximales admissibles à partir de plongées de travail
prend cette différence en compte dans une certaine mesure".
[0031] La perfusion d'un tissu anatomique (débit sanguin tissulaire) est en effet un facteur
important des processus de saturation et désaturation en gaz non métabolisables.
[0032] Boycott, Damant et Haldane (The prevention of compressed air illness; J. Hyg. Lond.
8, 445-456, 1908) estiment que le coefficient exponentiel caractéristique k d'un tissu
donné pour un gaz donné qui, comme nous l'avons vu, est inversement proportionnel
à la période de ce tissu pour ce gaz, peut s'exprimer comme suit:
où
Selon ces auteurs, donc, la période de tout tissu varierait en proportion inverse
de la perfusion de ce tissu, toutes choses étant égales par ailleurs.
[0033] On s'accorde cependant de nos jours à penser que cela ne serait vrai que pour des
tissus bien vascularisés, et que les périodes des tissus mal vascularisés, c'est-à-dire
ceux où le gaz en solution doit diffuser sur une distance comparativement longue avant
de rencontrer un vaisseau sanguin, dépendraient peu ou prou des perfusions de ces
tissus.
[0034] Ces derniers tissus seraient également ceux dont les périodes sont les plus longues.
[0035] La perfusion d'un tissu dont le métabolisme s'accroit, comme un muscle fournissant
un effort augmente par dilatation des vaisseaux sanguins qui l'irriguent en réponse
à l'hypoxie temporaire provoquée par le dit accroissement de métabolisme.
[0036] Cette vaso-dilatation s'accompagne d'une augmentation du débit cardiaque afin de
maintenir une pression artérielle constante.
[0037] Entre le repos et un effort soutenu, le débit cardiaque chez l'homme peut varier
entre 5 et 25 I/mn, c'est-à-dire par un facteur 5, ou même plus: des débits cardiaques
d'environ 40 I/mn ont été mesurés chez des athlètes bien entraînés fournissant un
effort maximal.
[0038] Le simple fait de marcher lentement fait augmenter le débit cardiaque d'environ 50
% par rapport à la valeur au repos.
[0039] Or, par conservation des débits, une muftipli- cation du débit cardiaque par un facteur
"x" supérieur à 1 doit nécessairement être associée à une multiplication par un facteur
"y" au moins égal à "x" de la perfusion des tissus dont le métabolisme accru est à
l'origine de l'augmentation de débit cardiaque.
[0040] Si l'on en croit Boycott, Damant et Haldane, cela signifie que les coefficients exponentiels
et donc les vitesses d'échanges gazeux desdits tissus sont multipliés par le même
facteur y".
[0041] Les facteurs "x" et donc "y" pouvant être supérieurs à 5, on voit que les erreurs
dues à cet effet, commises par les méthodes conventionnelles dans la détermination
de l'état de saturation d'un individu, auxquelles Workman fait allusion dans l'extrait
de son rapport présenté plus haut, peuvent être importantes.
[0042] Si l'on considère un modèle simplifié de l'organisme où les coefficients exponentiels
de tous les tissus varieraient proportionnellement au débit cardiaque, et si l'on
admet qu'un plongeur peut travailler au fond à un débit cardiaque de 25 IImn puis
se décomprimer ensuite à un débit cardiaque de 5 I/mn selon une méthode conventionnelle
en toute sécurité - ce dont il est permis de douter -, alors il est simple de voir,
par interchangeabilité de "k" et de "t" dans (Eq. 2), que le même plongeur aurait
pu en toute sécurité subir le même programme de décompression après une plongée à
la même profondeur mais de durée 5 fois plus élevée si son débit cardiaque au fond
n'avait été que de 5 Vmn, c'est-à-dire s'il n'avait fourni aucun effort au fond.
[0043] En effet, son état de saturation au moment d'amorcer sa remontée aurait été exactement
le même dans les deux cas.
[0044] En d'autres termes, il serait parfaitement sûr, dans certains cas, d'utiliser les
tables conventionnelles en entrant une durée fictive 5 fois moindre que la durée réelle
de la plongée.
[0045] Par exemple, si l'on utilisait la table de plongée à l'air, annexée au décret de
1974 du Ministère du Travail Français régissant les mesures particulières de protection
applicables aux travailleurs hyperbares (Bulletin Officiel, fascicule spécial n° 74-48
bis), on pourrait, dans certains cas, remonter en toute sécurité d'une plongée de
50 mn à 57 m en un temps total de 11,4 mn (durée de la remontée préconisée pour une
plongée de 50/5 - 10 mn à 57 m) que l'on peut comparer aux 141,6 mn du programme de
décompression obtenu par application stricte de la table, réalisent ainsi une économie
non négligeable de plus de deux heures ou 92 % sur le temps de décompression.
[0046] Il va sans dire qu'un plongeur qui se laisserait tenter par l'économie de temps réalisée
dans l'exemple ci-dessus courrait vers de graves ennuis vu la simplicité de nos hypothèses,
qui n'étaient destinées qu'à fournir un ordre de magnitude des répercussions possibles
sur les durées de décompression réellement nécessaires des variations d'exercice au
cours d'une exposition donnée à la pression.
[0047] D'autre part, il est reconnu que la température ambiante, c'est-à-dire la température
du milieu qui reçoit le plongeur, influence la perfusion des tissus organiques. C'est
ainsi qu'une température basse réduit la perfusion des tissus et réduit la vitesse
des échanges gazeux.
[0048] Il découle de ce qui précède qu'un plongeur soumis à un milieu froid devra subir
une décompression plus lente que lorsque la température ambiante est modérée.
[0049] Le procédé selon l'invention a pour but de tenir compte de l'exercice du plongeur
et/ou de la température du milieu ambiant pour déterminer avec plus d'exactitude le
programme de décompression optimal.
[0050] L'exercice du plongeur et la température ambiante influencent tous deux l'échange
de gaz non métabolisable entre les tissus et l'extérieur.
[0051] Une température élevée et/ou un exercice accentué facilitent cet échange, par contre,
un exercice lent ou un repos et/ou une température basse ralentissent le dit échange.
[0052] En effet, le facteur qui influence l'échange de gaz non métabolisable entre les différents
tissus du corps du plongeur et le sang (tissu mobile pratiquement en équilibre avec
l'extérieur via les poumons) est la perfusion de ces différents tissus du corps du
plongeur.
[0053] La mesure de celle-ci pour les différents tissus n'est pas aisée, mais son importance
peut être estimée en observant d'une part la température ambiante et d'autre part
l'un des paramètres suivants:
- la ventilation pulmonaire,
- la consommation d'oxygène,
- la fréquence cardiaque,
- le débit cardiaque.
[0054] Ces quatres paramètres sont liés entre eux, ceci pour différents types de sujets
et pour différents types d'exercice.
[0055] Il suffit par exemple de déterminer la ventilation pulmonaire, pour trouver à l'aide
de courbes connues la consommation d'oxygène ou le débit cardiaque.
[0056] Cette ventilation pulmonaire peut être déterminée à l'aide des mesures rapprochées
de la pression du réservoir du mélange respiratoire, puis de l'usage d'une loi de
détente isotherme ou non pour déterminer la quantité du dit mélange libérée par le
réservoir.
[0057] A cet effet, suivant une disposition de l'invention, le procédé, selon lequel le
temps (t), la température ambiante (T), la pression ambiante (p), et la pression du
réservoir de mélange respiratoire (P) contenant un gaz neutre comme par exemple l'azote
sont mesurés, consiste selon une première forme à:
1: Calculer les ventilations pulmonaires (V'E) par l'application d'une loi de détente
des gaz comme par exemple:
Où
V est le volume du réservoir du dit mélange respiratoire,
p est la pression ambiante,
dP est la variation de pression du réservoir entre deux mesures successives,
dt est l'intervalle de temps entre deux mesures successives,
2: Déterminer les débits cardiaques maximaux (Q C) correspondant aux ventilations
pulmonaires (V E), ceci à l'aide de tables empiriques préfournies issues d'expériences
sur plusieurs sujets à différentes pressions ambiantes,
3: Calculer les quantités (qi) de gaz neutre dissous ou gazeux contenues dans un ou
plusieurs tissus théoriques (i) constituant un modèle mathématique de l'organisme
du plongeur, ceci en intégrant en temps réel écoulé les vitesses d'échanges gaz eux
(dqi/dt) des tissus théoriques selon la relation:
où
qi est la quantité de gaz neutre présente dans le tissu correspondant (i),
Δi est égal à: soit (gp-qi) si qi < (p+Ki) c'est-à-dire en l'absence de bulles dans
le tissu (i), soit (gp- (p+Ki)) si q > (p+Ki) c'est-à-dire en présence de bulles dans le tissu (i),
g est la fraction molaire du gaz neutre dans le mélange respiratoire,
Ki >0 est une constante préfournie déterminée par expérimentation représentant le seuil
de formation des bulles dans le tissu (i).
ki est le coefficient de temps du tissu (i) calculable comme:
ki =αi,1Q c+ αi,0 avec ai,1 > 0 si Δi>0 c'est-à-dire une fonction croissante du débit cardiaque dans
le cas d'absorption de gaz neutre par le tissu, ou
ki - βi,1T + βi,0 avec βi,1 > 0 si Ai < 0 c'est-à-dire une fonction croissante de la température dans
le cas d'élimination de gaz neutre par le tissu, αi,1 > 0, αi,0, βi,1 > 0 et βi,0
sont des constantes préfournies déterminées par expérimentation pour un tissu (i),
4: Calculer par intégration en temps futur de l'équation (1) en supposant que Q c
et T conserveront leurs valeurs, l'évolution future de chaque (qi) correspondant à
un tissu (i) dans le cas d'une remontée hypothétique à partir de la pression ambiante
actuelle (p) à une vitesse constante habituellement utilisée (par exemple de 10 à
20 m/min) jusqu'à ce que (qi) d'un tissu quelconque atteigne une valeur maximale admissible
(qi)max.
5: Calculer la profondeur à laquelle (qi) d'un tissu quelconque atteindra une valeur
maximale admissible (q)max, où (qi)max est une fonction empirique préfournie du tissu et de la profondeur, et déterminer
le premier (D1) palier comme celui dont la profondeur est égale ou immédiatement supérieure
à la dite profondeur calculée.
6: Calculer le temps à passer au palier pour que les (qi) de tous les tissus (i) soient
inférieurs ou égaux aux (qi)max du palier suivant, temps à l'issue duquel on peut remonter au palier suivant
en un temps court.
7: Répéter l'étape (6) jusqu'à l'arrivée à la surface.
[0058] Trois points importants sont à noter concernant l'équation (1) qui régit l'échange
gazeux des tissus:
- dans le cas d'absorption de gaz neutre par le tissu, la vitesse d'absorption dépend
de l'exercice mais pas de la température. En effet, dans un but de sécurité, seul
le facteur succeptible d'accélerer l'absorption est pris en compte.
- dans le cas d'élimination de gaz neutre, la vitesse d'élimination dépend de la température
mais par de l'exercice. En effet, toujours dans un but de sécurité, seul le facteur
succeptible de ralentir l'élimination est pris en compte,
- la prise en compte de la présence éventuelle de bulles à travers le paramètre K
dans le calcul du gradient Δi répond également à un objectif de sécurité puisqu'elle
tend à ralentir l'élimination.
[0059] Suivant une forme simplifiée, le procédé consiste à:
- mémoriser la plus forte valeur de la ventilation calculée (V E)max,
- mémoriser la plus forte pression ambiante mesurée et en déduire la profondeur maximale
atteinte,
- mémoriser la plus basse température (T)min mesurée,
- sélectionner une table de décompression du travail comme par exemple la table du
ministère français du travail si (V E)max est supérieure à une valeur consignée de
ventilation pulmonaire ou si (T)min est inférieure à une valeur consignée de température,
- sélectionner une table de décompression d'exploration comme par exemple la table
du GERS (Marine Française) si (V E)max est inférieure à la dite valeur consignée de ventilation pulmonaire et si (T)min
est supérieure à la dite valeur consignée de température,
- extraire de la table sélectionnée le plan de décompression correspondant à la profondeur
maximale atteinte et au temps de plongée mesuré (t).
[0060] La valeur consignée de la ventilation pulmonaire peut avoir comme valeur acceptable
40 litres/min et celle de la température 10°C.
[0061] Suivant une autre disposition de la présente invention, le dispositif automatique
de détermination et d'indication d'un plan optimal de décompression, selon le procédé,
se caractérise en ce qu'il comporte:
1: un moyen pour mesurer le temps (t) produisant des signaux représentatifs du dit
temps, 2: un moyen pour mesurer la température ambiante (T) produisant des signaux
représentatifs de la dite température,
3: un moyen pour mesurer la pression ambiante (p) produisant des signaux représentatifs
de la dite pression,
4: un moyen pour mesurer la pression du réservoir (P) du mélange respiratoire produisant
des signaux représentatifs de la dite pression,
5: des moyens d'introduction de données permettant notamment l'entrée du volume du
réservoir de gaz respiratoire et le choix de l'une ou de l'autre méthode de calcul
du plan de décompression.
6: des moyens de calcul automatique à mémoires recevant les signaux de sortie des
moyens de mesure et des moyens d'entrée de données:
a) calculant la ventilation pulmonaire (V E),
b) choisissant une table de décompression à utiliser parmi deux tables de décompression
préenregistrées, ceci après avoir comparé la valeur de ventilation maximale calculée
avec une valeur consignée de ventilation et la valeur minimale de température avec
une valeur consignée de température et extrayant de la table choisie le plan de décompression
correspondant au temps de plongée mesuré et à la profondeur maximale mesurée, ou,
calculant par intégration en temps écoulé et en temps futur les valeurs de la concentration
du gaz neutre dans les différents tissus et établissant le plan de décompression,
c) produisant des signaux de sortie représentatifs du plan de décompression déterminé,
7: des moyens d'indication recevant les signaux de sortie des moyens de calcul.
[0062] Suivant une caractéristique de la présente invention, les moyens de mesure des pressions
et le moyen de calcul pour calculer, entre autres, la ventilation pulmonaire sont
constitués par:
- un capteur de pression du réservoir du gaz respiratoire (P) connecté au dit réservoir
par un tuyau flexible et produisant un signal représentant la dite pression,
- un capteur de pression ambiante (p) dont l'emplacement est non critique produisant
un signal représentant la dite pression,
- un multiplexeur dont certaines entrées sont connectées à la sortie du capteur de
pression du gaz respiratoire et à la sortie du capteur de pression ambiante et dont
la sortie communique les dits signaux l'un après l'autre dans un cycle répétitif à
un convertisseur analogique numérique,
- un convertisseur analogique numérique dont l'entrée est reliée à la sortie du muftiplexeur
et dont la sortie est reliée à un micro-processeur,
- un micro-processeur recevant du convertisseur analogique numérique des valeurs successives
de pressions mesurées à des intervalles prédéterminés et calculant par la suite la
ventilation pulmonaire.
[0063] Suivant une autre caractéristique, les mémoires des moyens de calcul automatique
à mémoires comprennent des données représentatives de celles de la table du GERS (Marine
Française) et celles de la table du Ministère Français du Travail ou de toutes autres
tables.
[0064] Suivant une autre caractéristique, les mémoires des moyens de calcul à mémoires équipant
le dispositif contiennent les données d'un programme de calcul en temps réel et en
temps futur des quantités de gaz neutre présent dans les tissus théoriques.
[0065] Suivant une autre caractéristique, le dispositif comporte des registres pour recevoir
la plus forte valeur de la ventilation pulmonaire, la plus faible valeur de la température
ambiante, la valeur de la plus forte pression ambiante subie par le plongeur et la
valeur du temps de plongée, les moyens de calcul d'après la valeur de la température
ambiante minimale et la valeur de la ventilation pulmonaire maximale reçues par les
registres, sélectionnant, soit la table du GERS, soit la table du Ministère Français
du Travail et par la suite en fonction de la valeur de la plus forte pression ambiante
déterminant la profondeur maximale de plongée et de la valeur du temps de plongée
sélectionnant le plan de décompression correspondant dans la table sélectionnée.
[0066] Suivant une autre caractéristique, le dispositif comporte deux électrovannes commandées
par les moyens de calcul l'une ayant son entrée connectée à un réservoir de gaz autre
que le réservoir de gaz respiratoire et sa sortie connectée à un gilet gonflable ou
équivalent et l'autre ayant son entrée connectée au dit gilet et sa sortie laissée
à l'ambiance, les moyens de calcul commandant l'une ou l'autre des vannes pour gonfler
le dit gilet ou pour le dégonfler afin d'effectuer une remontée automatique, ceci
soit à la suite de la constatation d'une anomalie quelconque selon des instructions
préenregistrées soit à la suite d'une commande volontaire donnée sur le champ.
[0067] Suivant une autre disposition de la présente invention l'ensemble de plongée faisant
partie de la présente invention, se caractérise en ce qu'il incorpore un dispositif
appliquant le présent procédé.
[0068] La connaissance de P présente d'autres avantages bien évidents en matière de sécurité
en permettant une bonne gestion des réserves respiratoires.
[0069] Cette gestion est rendue d'autant plus facile que la présente méthode permet, grâce
à la connaissance simultanée de P et du programme de décompression, de prédire la
valeur de P à l'arrivée en surface par application de l'équation suivante obtenue
par intégration de (Eq 4):
où
Ps est la valeur de P prédite à l'arrivée en surface
Po est la présente valeur de P
x0 est la valeur présumée constante de la ventilation (respectivement consommation
d'oxygène) lors de la décompression.
[0070] Afin de majorer pour raisons de sécurité la chute de pression P-Ps, on pourra utiliser
une valeur relativement élevée par exemple 20 I/mn (respectivement 1 Vmn).
[0071] La mention "prog" sous le signe intégrale si- gn
ifie que l'intégration est pratiquée sur le profil pression ambianteltemps du programme
de décompression.
[0072] Naturellement cette prédiction peut être effectuée en faisant précéder la remontée
d'un séjour résiduel hypothétique à la présente profondeur au terme duquel le nouvel
état de saturation et le nouveau programme de décompression sont calculés comme pour
un séjour réel, de sorte que l'on peut prédire par essais successifs la durée résiduelle
maximale possible à la présente profondeur compte tenu des réserves de gaz respirable
disponibles.
[0073] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description d'une forme préférentielle de réalisation donnée à titre d'exemple
non limitatif en se référant au dessin annexé qui montre un schéma synoptique du dispositif
selon l'invention.
[0074] Comme il a été dit ci-dessus, le procédé, faisant partie de la présence invention,
prend en compte comme paramètre d'exercice, la ventilation pulmonaire (V E) déterminée
durant la plongée, pour calculer les quantités (qi) de gaz neutre contenues dans un
ou plusieurs tissus théoriques (i) constituant un modèle mathématique de l'organisme
du plongeur.
[0075] En effet, cette ventilation pulmonaire (V E) est égale au débit du mélange respiratoire
libéré par le réservoir. Cette ventilation est calculée comme:
Où
V est le volume du réservoir du mélange respiratoire,
p est est la pression ambiante,
dP est la variation de pression du réservoir entre deux mesures successives,
dt est l'intervalle de temps entre deux mesures successives.
[0076] Une fois que les ventilations pulmonaires sont déterminées, les débits cardiaques
maximaux (Q c) correspondants sont déterminés à l'aide des tables empiriques préfournies
issues d'expériences sur plusieurs sujets à différentes pressions ambiantes.
[0077] Ce sont ces débits cardiaques maximaux qui sont utilisés, entre autres, pour le calcul
des quantités (qi) de gaz neutre dissous ou non contenues dans les différents tissus
théoriques (i) constituant le modèle mathématique de l'organisme du plongeur.
[0078] Il est à noter que ces débits cardiaques maximaux peuvent être déterminés autrement;
les pul- sat
ions cardiaques sont mesurées et les débits cardiaques maximaux sont déterminés à l'aide
des tables de correspondance préfournies.
[0079] La détermination des débits cardiaques maximaux peut être indifféremment effectuée
d'une quelconque de ces deux méthodes.
[0080] On calcule les quantités de gaz neutre (qi) contenues dans un ou plusieurs tissus
théoriques (i) constituant un modèle mathématique de l'organisme du plongeur par l'intégration
en temps réel écoulé des vitesses d'échange gazeux (dqi/dt) des tissus théoriques
selon la relation (1 ):
Selon que Δi est positif (absorption de gaz neutre par le tissu) ou négatif (élémination
de gaz neutre par le tissu), le coefficient de temps k
i du tissu (i) est calculable comme:
ki = αi,1 Q c + αi,0 avec αi,1 > 0
dans le premier cas (Δi > 0) ou comme:
dans le deuxième cas (Ai < 0)
[0081] où αi,1 > 0, α
i,0, βi,1 > 0 et β
i,0 sont des constantes préfournies déterminées par expérimentation pour chaque tissu
(i).
-Si qi < p + Ki, c'est-à-dire en l'absence de bulles de gaz neutre dans le tissu (i),
où p est la pression ambiante et Ki est le seuil de formation de bulles de gaz neutre
dans le tissu (i),
Δi est calculable comme:
Δi = gp, qi g est la fraction molaire du gaz neutre dans le mélange respiratoire
- Si qi > p + Ki, c'est-à-dire en présence de bulles de gaz neutre dans le tissu (i)
Ai est calculable comme:
Pour établir le plan de décompression, on calcule l'évolution future de chaque (qi).
correspondant à un tissu (i), en supposant que Q c et T conserveront leurs valeurs,
ceci par intégration en temps futur de l'équation (1) dans le cas d'une remontée hypothétique
à partir de la pression ambiante actuelle à une vitesse constante habituellement pratiquée
(par exemple de 10 à 20 m/min) jusqu'à ce que (qi) d'un tissu quelconque atteigne
une valeur maximale admissible (qi)max, celle-ci étant une fonction empirique préfournie
du tissu et de la profondeur.
[0082] Le premier palier (D1 ) est déterminé comme celui dont la profondeur est égale ou
immédiatement supérieure à la profondeur où l'un quelconque des (q
i)max est atteint.
[0083] On calcule le temps à passer à la profondeur au palier pour que les (qi) de tous
les tissus (i) soient inférieurs ou égaux aux (qi)max du palier suivant, temps à l'issue
duquel on peut remonter au dit palier suivant en un temps court.
[0084] On répète cette dernière étape jusqu'à à l'arrivée à la surface.
[0085] Suivant une forme simplifiée du présent procédé, les quantités de gaz neutre (qi)
concernant les tissus (i) ne sont pas calculées.
[0086] En effet, une table de décompression soit du travail (comme par exemple la table
du Ministère Français du Travail) soit d'exploration (comme par exemple la table du
GERS de la Marine Française) est sélectionnée en fonction des valeurs de la ventilation
pulmonaire déterminées et des valeurs de la température ambiante mesurées.
[0087] Cette forme simplifiée du procédé consiste à:
- mémoriser la plus forte valeur de la ventilation pulmonaire déterminée (V E)max.
- mémoriser la plus basse température mesurée, (T)min.
- sélectionner une table de décompression du travail si (V«E)max est supérieure à
une valeur consignée de ventilation pulmonaire ou si (T)min est inférieure à une valeur
consignée de température,
- sélectionner une table de décompression d'exploration si (V E)max est inférieure
à la dite valeur consignée de ventilation et si (T)min est supérieure à la dite valeur consignée de température,
- extraire de la table sélectionnée le plan de décompression correspondant à la profondeur
maximale atteinte et au temps de plongée mesuré (t).
[0088] Suivant cette forme simplifiée du procédé, les valeurs consignées de ventilation
et de température sont 40 litres/minutes pour la ventilation pulmonaire et 10°C pour
la température par exemple.
[0089] Le dispositif mettant en oeuvre le procédé, selon la présente invention comporte
des moyens pour mesurer le temps (t), la température ambiante (
T), la pression ambiante (p), la pression (P) du réservoir du mélange respiratoire.
[0090] Ces moyens produisent, chacun, des signaux représentant le paramètre correspondant.
[0091] La mesure de la pression du réservoir du mélange respiratoire (P) et de la pression
ambiante (p) en fonction du temps (t) permet de déterminer la ventilation pulmonaire
et par conséquent, le débit cardiaque.
[0092] En ce qui suit, la description du dispositif se limitera à la forme de réalisation,
où le débit cardiaque est déterminé via la détermination de la ventilation pulmonaire,
mais il est à noter que le dit débit peut être également déterminé via la mesure de
la fréquence cardiaque du plongeur.
[0093] Dans ce dernier cas, le dispositif, faisant partie de la présente invention est équipé
d'un capteur de pulsation cardiaque, connu en soi, produisant des signaux représentatifs
des dites pulsations.
[0094] Les débits cardiaques correspondants sont trouvés à l'aide des tables de correspondance
préfournies.
[0095] Le dispositif comporte également des moyens d'introduction de données permettant
l'entrée de données pour choisir une méthode de calcul de plan de décompression et
pour servir à la détermination du dit plan; le volume du réservoir de gaz respiratoire
est introduit pour servir, entre autres, à la détermination de la ventilation pulmonaire.
[0096] Le dispositif selon la présente invention comporte également des moyens de calcul
automatique à mémoires recevant les signaux de sortie des moyens de mesure et des
moyens d'entrée de données:
a) calculant la ventilation pulmonaire (V E),
b) choisissant une table de décompression à utiliser parmi deux tables de décompression
préenregistrées, ceci après avoir comparé la valeur de ventilation maximale calculée
avec une valeur consignée et la valeur minimale de température mesurée, avec une valeur
consignée de température et extrayant de la table choisie le plan de décompression
correspondant au temps de plongée mesuré et à la profondeur maximale mesurée, ou,
calculant par Intégration en temps écoulé et en temps futur les valeurs de la concentration
du gaz neutre dans les différents tissus et établissant le plan de décompression,
c) produisant des signaux de sortie représentatifs du plan de décompression déterminé.
[0097] Le dispositif comporte également des moyens d'indication recevant les signaux de
sortie des moyens de calcul.
[0098] Selon une première forme de réalisation, les mémoires des moyens de calcul comportent
des instructions nécessaires pour calculer les quantités (qi) de gaz neutre contenues
dans un ou plusieurs tissus (i), ceci par l'intégration en temps réel des taux d'échange
gazeux des dits tissus.
[0099] Ce calcul prend en compte la pression ambiante, le temps et la température ambiante
et il est effectué chaque fois que la ventilation pulmonaire est déterminée à partir
des mesures successives de la pression du réservoir de gaz respiratoire.
[0100] La ventilation pulmonaire elle-même est, selon des intructions mémorisées calculée
à partir des dites mesures et selon une loi de détente isotherme ou non, connue en
elle-même, et en prenant en compte le volume du dit réservoir, la pression ambiante
et éventuellement l'évolution de la température en fonction du temps.
[0101] Le plan de décompression est enfin déterminé par intégration en temps futur des dits
taux d'échange gazeux suivant, également, des intructions mémorisées selon le présent
procédé.
[0102] Le calcul permanent des quantités (q;) de gaz neutre dans les différents tissus (i)
permet de réactualiser le plan de décompression en fonction du déroulement réel de
la remontée et éventuellement dans le cas d'exécution de plongées successives en mer,
en altitude ou spéléologiques.
[0103] Selon une deuxième forme de réalisation, les mémoires des moyens de calcul comportent
les données d'au moins deux tables de décompression par exemple la table du GERS et
la table du Ministère Français de Travail.
[0104] Selon cette forme de réalisation, le dispositif comporte également deux registres
pour recevoir la plus forte valeur de la ventilation pulmonaire et la plus faible
valeur de la température ambiante.
[0105] Le dispositif comporte également deux autres registres pour recevoir la plus forte
valeur de la pression ambiante et la valeur du temps de plongée.
[0106] Les moyens de calcul, en fonction de la valeur de la température ambiante minimale
et de la valeur de la ventilation pulmonaire maximale inscrites dans ces registres,
sélectionnent soit la table du GERS soit la table du Ministère Français du Travail.
[0107] A titre d'exemple la table du GERS est sélectionnée si la température ambiante n'a
jamais été inférieure à 10°C et si la ventilation pulmonaire n'a jamais été supérieure
à 40 litres/minutes.
[0108] Les moyens de calcul extraient de la table sélectionnée le plan de décompression
correspondant au temps de plongée et à la profondeur maximale atteinte, ces moyens
de calcul, par l'intermédiaire des moyens d'indication indiquent au plongeur les paramètres
fixant les étapes de la décompression (paliers et durées des paliers).
[0109] Il est intéressant de noter que par l'intermédiaire des moyens de mesure le dispositif
détecte automatiquement le fait que le plongeur remonte, vérifie si le plongeur suit
les indications du plan de décompression et est donc à même de l'avertir par l'intermédiaire
des moyens d'indication si ce n'est pas le cas, et de réactualiser le programme de
décompression en fonction du déroulement réel de la décompression.
[0110] Il est à noter que la première forme de réalisation peut coexister avec la deuxième
pour en prendre la relève dans le cas où le profil de plongée sortirait du cadre des
tables préenregistrées.
[0111] Le dispositif comporte un moyen de mesure de la pression ambiante, un moyen de mesure
du temps, un moyen de mesure de la température ambiante et un moyen de mesure de l'exercice.
[0112] A titre d'exemple le dispositif selon l'invention comporte au moins un moyen de mesure
de la ventilation pulmonaire pour déterminer l'exercice.
[0113] De préférence la ventilation pulmonaire est déterminée par mesure de la vitesse de
baisse de la pression P du réservoir de gaz respiratoire selon (Eq. 4).
[0114] Les moyens de calcul et éventuellement les moyens d'indication sont sensibles aux
signaux issus desdits moyens de mesure de le pression P.
[0115] Lesdits moyens de calcul évaluent le taux de variation de la pression P en fonction
des signaux issus desdits moyens de mesure de la pression P et de ceux issus des moyens
de mesure du temps aux extrémités d'un petit intervalle de temps.
[0116] Lesdits moyens de calcul déterminent la ventilation pulmonaire de l'utilisateur en
fonction de ladite vitesse de variation de P, de la pression ambiante, et du volume
du réservoir concerné.
[0117] Les moyens de calcul utilisent également la valeur mesurée courante de la pression
P pour prédire, sur la base du et éventuellement simufta- nément au programme de décompression
courant, la valeur de P lors de son arrivée en surface dans l'hypothèse où l'utilisateur
effectuerait immédiatement sa remontée selon les indications du dispositif et où sa
ventilation pulmonaire lors de la dite remontée aurait une valeur présumée donnée,
la dite valeur pouvant ou non dépendre des valeurs mesurées jusqu'au moment où la
prédiction est effectuée.
[0118] Les dits moyens de calcul sont aptes à avertir l'utilisateur par t'intermédiaire
d'un ou plusieurs des moyens d'indication dès que la valeur P prédite lors de l'arrivée
en surface devient inférieure à un seuil de sécurité donné.
[0119] La prédiction ci-dessus est également effectuée en faisant précéder la remontée d'un
séjour résiduel hypothétique à la présente profondeur, au terme duquel le nouvel état
de saturation et le nouveau programme de décompression sont calculés comme pour un
séjour réel, de sorte que les moyens de calcul prédisent par essais suc- cess
ifs la durée résiduelle maximale possible à la présente profondeur compte tenu des
réserves de gaz respirables disponibles.
[0120] Les moyens de mesure de la pression ambiante, de la température ambiante, et de la
pression de la ou des bouteilles comprennent chacun au moins un capteur qui délivre
un signal électrique analogique et au moins un convertisseur analogique numérique
qui reçoit le signal électrique analogique et le convertit en signal numérique.
[0121] De plus le moyen de mesure de la ventilation en combinaison avec le capteur de pression
bouteille et le convertisseur analogique numérique comprend une horloge programmable
ou timer de manière à ce que les moyens de calcul en relation avec l'horloge programmable
puissent évaluer la vitesse de variation de la pression dans la bouteille.
[0122] De préférence le capteur de pression bouteille est connecté à la dite bouteille par
un tuyau souple.
[0123] Avantageusement, les sorties de ces capteurs sont connectées à au moins un multiplexeur
commandé par les moyens de calculs, la sortie de ce multiplexeur est connectée électriquement
à l'entrée du convertisseur analogique numérique.
[0124] Par l'intermédiaire du multiplexeur les moyens de calcul sélectionnent séquentiellement
les sorties des différents capteurs.
[0125] Les capteurs des moyens de mesure des pressions sont réactifs ou résistifs, électro-mécaniques
ou électriques, passifs ou actifs, précali- brés ou non, munis ou non d'une compensation
thermique interne de la sensibilité et/ou du zéro, sensibles aux pressions absolues
ou aux pressions relatives à celle régnant à l'intérieur du boîtier ou d'un de ses
compartiments. Ils peuvent comporter ou non des soufflets, des tubes de Bourdon, des
leviers, des convertisseurs de déplacement en signal électrique, des membranes, des
fluides intermédiaires transmetteurs de pression, des tuyaux ou canalisations souples
ou rigides mettant en équipression les parties sensibles des capteurs et les milieux
où les pressions sont mesurées. Leur partie électrique peut être composée d'un ou
plusieurs éléments électroniques discrets ou intégrés, qui peuvent se comporter électriquement
comme un "pont de Wheatstone" dont la résistance d'une ou plusieurs des branches varie
en fonction de la pression mesurée faisant ainsi varier la tension de sortie du dit
pont, ou comme un oscillateur électrique différentiel ou non dont l'impédance d'un
ou plusieurs des éléments varie en fonction de la pression mesurée faisant ainsi varier
la fréquence d'oscillation du dit oscillateur.
[0126] Les dits moyens de mesure de la ou des pressions peuvent comporter également des
circuits d'amplification et/ou de compensation thermique externe des signaux d'entrée
(excitation) et/ou de sortie du ou des capteurs de base.
[0127] Ces circuits peuvent être intégrés en un seul composant ou constitués d'amplificateurs
opérationnels et de composants passifs (résistances, capacités).
[0128] Ces circuits peuvent en outre être communs aux autres capteurs par insertion d'un
ou plusieurs démultiplexeurs et/ou muftiplexeurs analogiques contrôlés par les moyens
de calcul entre les dits circuits et les entrées et/ou sorties des dits capteurs.
[0129] Les dits moyens de mesure de la ou des pressions peuvent comporter au moins une source
de tension constante dont la sortie est connectée soit directement soit par l'intermédiaire
des dits circuits d'amplification et/ou de compensation thermique à l'entrée (excitation)
du ou des capteurs, ladite source de tension constante pouvant selon un agencement
dit "ratiométrique" être celle qui calibre de façon interne ou externe le ou les convertisseurs
analogiques-numériques.
[0130] Le capteur de mesure de la température ambiante est du type détecteur résistif de
température (RTD), thermistor, thermocouple, diode ou circuit intégré.
[0131] Les dits moyens de mesure de la température peuvent avoir des parties communes avec
d'autres éléments du dispositif, le capteur de température pouvant en particulier
être intégré à un des capteurs de pression ou au convertisseur analogique numérique
pouvant être du type tension-fréquence.
[0132] Il est intéressant de noter que les signaux issus des moyens de mesure de la température
peuvent être employés à compenser les coefficients thermiques des autres moyens de
mesure et éventuellement des moyens d'indication.
[0133] Ces compensations peuvent être effectuées analogiquement, soit par excitation directe
de l'organe à compenser par la tension de sortie des dits moyens de mesure de la température,
soit par l'emploi d'amplificateurs opérationnels pouvant ou non faire partie d'étages
amplificateurs.
[0134] Ces compensations peuvent également être effectuées numériquement au quel cas les
moyens de mesure de la température comportent au moins un convertisseur analogique-numérique
pouvant être du type tension-fréquence qu'ils peuvent partager avec d'autres moyens
de mesure si un multiplexeur analogique lui est adjoint, la ou les sorties du dit
convertisseur étant connectées à une ou plusieurs lignes des moyens de calcul, le
dit convertisseur pouvant en outre contenir le capteur de température de base.
[0135] Les moyens d'indication peuvent être sensibles directement, par l'intermédiaire de
circuits d'amplification ou par l'intermédiaire des moyens de calcul, aux signaux
issus des moyens de mesure de la température et aptes à informer l'utilisateur de
la valeur de la dite température.
[0136] Comme dit précédemment, une version possible du dispositif comporte également un
moyen de mesure de la fréquence cardiaque.
[0137] A titre d'exemple, ce moyen est constitué par un capteur d'impulsion d'un type connu
qui est sensible à la pulsation cardiaque et qui transforme la dite pulsation en impulsion
électrique.
[0138] Ce moyen est également constitué par l'horloge programmable ou °timer° qui mesure
par l'intermédiaire d'une ligne d'interruption du micro-ordinateur l'intervalle de
temps entre deux impulsions électriques reçues.
[0139] Il est prévu en sortie du capteur de fréquence cardiaque un circuit de mise en forme
des impulsions.
[0140] Ce circuit peut par exemple être une bascule du type "trigger de Schmidt".
[0141] Avantageusement le capteur de pulsations cardiaques est monté dans un bracelet destiné
à être fixé au poignet du plongeur.
[0142] Une ligne électrique constituée par un fil électrique revêtu d'un isolant relie ce
capteur au reste du dispositif.
[0143] Les moyens d'entrée de données permettent la modification éventuelle, à fins d'expérimentation
ou d'adaptation à de nouvelles conditions de plongée ou simplement pour raisons de
préférences personnelles, de certaines des quantités pouvant être tenues explicitement
ou implicitement dans la mémoire des moyens de calcul telles que pression régnant
en surface, volume du réservoir dans lequel la pression P est mesurée, type de l'appareil
respiratoire utilisé, seuil de sécurité de la pression P prédite à l'arrivée en surface,
composition du mélange respiratoire éventuellement sous la forme d'une fonction de
la pression ambiante, nombre et périodes de base (pour un débit cardiaque de base
donné) des tissus constituant le modèle mathématique de l'organisme, valeurs initiales
des tensions des divers gaz non métabolisables dans lesdits tissus, valeurs maximales
admissibles des dites tensions sous la forme de fonctions de la pression ambiante,
vitesse d'ascension maximale, mode de décompression désiré (continue ou par paliers),
profondeurs ou pressions ambiantes autorisées pour l'exécution de paliers dans le
cas d'une décompression par paliers, coefficients de la corrélation débit cardiaque/ventilation
pulmonaire/pres- sion ambiante, coefficients de la corrélation débit cardiaque/période
pour chaque tissu, durée de plongée à ne pas dépasser, profondeur ou pression ambiante
à ne pas dépasser, constantes de calibration des moyens de mesure, coefficients thermiques
de sensibilité et/ou de zéro des moyens de mesure et/ou des moyens d'indication, mode
d'indication désiré, angle optimal de lecture et/ou demande d'illumination de l'affichage
dans le cas d'un affichage à cristaux liquides.
[0144] Par exemple les moyens d'entrée de données sont composés d'interrupteurs à action
magnétique du type "reed" ou à effet Hall situés à l'intérieur du boîtier, commandant
l'état binaire de lignes des moyens de calcul et d'un ou plusieurs aimants encapsulés
dans ou recouverts d'un matériau propre à les protéger de la corrosion, situés à l'extérieur
dudit boîtier et déplaçables en translation et/ou en rotation par l'utilisateur afin
d'actionner sélectivement et à distance lesdits interrupteurs.
[0145] Les moyens d'entrée de données peuvent comporter également un dispositif de verrouillage
pour protéger les constantes contre toute modification accidentelle en cours d'utilisation
ou de transport du dispositif.
[0146] Les moyens de calcul sont par exemple constitués par un micro-ordinateur pouvant
être de construction CMOS comportant en un ou plusieurs boîtiers un ou plusieurs microprocesseurs
à 4, 8, 16, 32 ou voire 64bits, un ou plusieurs générateurs de signaux d'horloge,
un ou plusieurs éléments de mémoire vive pouvant être du type statique ou dynamique
ou une combinaison des deux, éventuellement un ou plusieurs éléments de mémoire morte
programmable ou non, éventuellement un ou plusieurs "timers" (registres de comptage),
éventuellement un ou plusieurs décodeurs, éventuellement un ou plusieurs amplificateurs
de signaux binaires ("buffers", "drivers", tampons, émetteurs, récepteurs, transmetteurs)
éventuellement un ou plusieurs boîtiers de logique annexe (portes, inverseurs, mbnostables,
muftiplexeurs, compteurs, bascules de Schmidt) éventuellement un ou plusieurs composants
passifs (résistances, condensateurs), éventuellement une ou plusieurs interfaces de
communication, programmables ou non, parallèles (PIA,-PIO) ou séries synchrones ou
asynchrones (SCI, UART, USART, ACIA). Le ou lesdits générateurs de signaux d'horloge
permettent au ou auxdits microprocesseurs d'exécuter en séquence les instructions
en code machine stockées en mémoire (morte ou défaut vive) dont sont constituées les
diverses opérations de saisie, traitement et transmission d'informations assignées
aux moyens de calcul.
[0147] La mémoire vive peut être maintenue sous tension permanente afin que son contenu
soit préservé même au cours des périodes d'arrêt du dispositif. Le ou les microprocesseurs
peuvent fonctionner en divers modes tels que "actif", "sommeil", "standby" correspondant
à divers niveaux énergétiques.
[0148] Les moyens de calcul peuvent posséder une ou plusieurs facilités d'interruptions
hiérarchisées ou non, masquables ou non, internes et/ou externes, par matériel et/ou
logiciel, permettant l'exécution d'algorithmes spécifiques selon l'état des moyens
de mesure et/ou des moyens d'affichage et/ou du ou des timers s'il y a lieu et/ou
des moyens d'entrée de données s'il y a lieu et/ou des moyens d'alimentation en énergie
électrique.
[0149] L'une desdites facilités d'interruption, de préférence du type non masquable, commandée
par les moyens d'entrée de données, peut déclencher une procédure de fermeture organisée
du système qui garantisse la sauvegarde du contenu de la mémoire vive.
[0150] Les timers s'ils sont présents peuvent remplir tout ou partie des fonctions des moyens
de mesure du temps en association avec le ou les générateurs de signal d'horloge.
Le ou les générateurs de signal d'horloge peuvent être composés d'oscillateurs (cristallins,
par exemple quartz, ou autres, par exemple circuits RLC) indépendants ou de sorties
de ceux des moyens de mesure du temps s'il en est, qui sont distincts des moyens de
calcul. Les communications entre les divers composants, s'il sont plusieurs, des moyens
de calcul (communications internes) et entre les moyens de calculs et les autres composants
du dispositif (communications d'entrées-sorties) se font par l'intermédiaire de ports
programmables ou non, avec ou sans loquet ("latches"), à sens unique ou à double sens
ou mixtes, pouvant posséder une facilité d'inhibition (état de haute impédance) et/ou
par l'intermédiaire de lignes d'interruption (par exemple pour la réception des signaux
de type fréquence) et/ou par l'intermédiaire de lignes de contrôle (telles que lignes
de sélection, lignes de poignée de main "handshake") et/ou via des interfaces de communication
parallèle ou série. Certains de ces ports peuvent être interconnectés selon un agencement
dit de "bus". Les ports d'entrées-sorties peuvent être spécialisés ou projetés en
mémoire. Lesdits moyens de calcul peuvent remplir une partie des fonctions des divers
moyens de mesure, notamment en effectuant des calibrations et/ou compensations thermiques
de sensibilités et/ou de zéros calculées, en générant par l'intermédiaire de convertisseurs
numériques-analogiques des signaux analogiques permettant d'évaluer les signaux à
mesurer par l'emploi de comparateurs ou en mesurant la fréquence d'un signal alternatif
à l'aide d'un "timer" et de la facilité d'interruption externe associée ("input capture
interrupt"). Lesdits moyens de calcul peuvent modifier une ou plusieurs tensions d'excitation
des moyens de mesure et/ou d'indication par l'intermédiaire de convertisseurs numériques-analogiques
ou de multi- plexeurs analogiques associés à des diviseurs de potentiel et d'éventuels
amplificateurs opérationnels et composants passifs afin, par exemple dans le cas d'un
affichage à cristaux liquides, de modifier l'angle optimal de lecture pour satisfaire
les demandes exprimées par l'utilisateur via les moyens d'entrée de données ou afin
de maintenir ledit angle constant en compensant les effets thermiques qui l'affectent.
Les séquences d'instructions exécutées par lesdits moyens de calcul peuvent comporter
divers tests de bon fonctionnement du dispositif, en particulier des tests de vraisemblance,
conduisant à un avertissement du plongeur via les moyens d'indication en cas de malfonction
détectée.
[0151] Lesdits moyens de calcul peuvent, grâce à un ou plusieurs interrupteurs de type "sotid-state"
(par exemple Dartingtons ou Mosfets de puissance) ou relais mécaniques (par exemple
du type "reed") contrôler sélectivement ou globalement l'alimentation en énergie électrique
des autres composants du système, afin de diriger leur fonctionnement (marche-arrêt
de lampes, avertisseurs sonores, etc) et/ou d'économiser de l'énergie par exemple
en désactivant temporairement certains moyens de mesure pendant que les signaux de
sortie desdits moyens de mesure ne sont pas "en ligne" (actifs sur les lignes d'entrée
des moyens de calcul) ou lorsque les dits signaux de sortie sont observés, varier
très lentement autorisant un échantillonnage peu fréquent.
[0152] Les moyens d'alimentation en énergie électriques sont par exemple constitués par
des batteries rechargeables du type au cadmium-nickel ou de piles non rechargeables
du type au lithium ou au mercure.
[0153] Les dits moyens d'alimentation en énergie électrique occupent par exemple un compartiment
séparé et éventuellement détachable et remplaçable du boîtier, hermétiquement isolé
du ou des autres compartiments dudit boîtier tout en leur étant relié électriquement.
[0154] Lesdits moyens d'alimentation s'ils sont du type rechargeable sont connectés à deux
contacts inoxydables par exemple en or ou plaqués or situés à l'extérieur du boîtier
et permettent la recharge desdits moyens d'alimentation, l'une au moins des deux connexions
se faisant par l'intermédiaire d'une diode ou d'un interrupteur interdisant la décharge
desdits moyens d'alimentation via lesdits contacts dans l'eau de mer ou le milieu
ambiant de l'utilisateur quel qu'il soit, l'interrupteur, s'il s'agit d'un interrupteur
pouvant être du type reed commandé de l'extérieur du boîtier à l'aide d'un aimant
par l'utilisateur ou un relais commandé par les moyens de calcul en fonction de la
pression ambiante et/ou des requêtes exprimées par l'utilisateur via les moyens d'entrée
de données.
[0155] Le compartiment du boîtier contenant les dits moyens d'alimentation est muni d'une
ouverture manuelle ou d'une valve pour l'élimination des gaz relâchés par les moyens
d'alimentation tout en interdisant l'entrée de fluides ou corps étrangers.
[0156] Le dispositif de l'invention peut comporter également des moyens de détermination
de l'état de charge des moyens d'alimentation. Ces moyens de détermination se composent
d'une source de tension constante, éventuellement d'un diviseur de potentiel auquel
est appliquée la différence de potentiel entre les bornes desdits moyens d'alimentation,
et d'un comparateur ou plus simplement d'un diviseur de tension relié à une entrée
supplémentaire du multiplexeur analogique en aval du convertisseur analogique-numérique.
Ces moyens sont totalement ou partiellement intégrés en un seul composant, la ou les
sorties desdits moyens de détermination étant connectées à un ou des ports des moyens
de calcul et/ou aux moyens d'indication. Les moyens de détermination de l'état de
charge déclenchent, après écoulement éventuel d'un délai et avertissement éventuel
du plongeur via les moyens d'indication, une fermeture organisée du système garantissant
la sauvegarde du contenu de la mémoire vive.
[0157] Les moyens d'indication se composent de moyens visuels, sonores ou tactiles.
[0158] Les moyens visuels comportent une ou des diodes électroluminescentes simples ou agencées
en affichage à segments et/ou matrices de points et/ou "bar-graphs", un ou des affichages
à cristaux liquides réflectifs, transmitifs ou transflec- tifs, à excitation directe
ou multiplexée, illumina- bles ou non, à segments et/ou matrices de points et/ou symboles
prédéfinis et/ou "bar-graphs", un ou des écrans à plasma, un ou des écrans à tube
cathodique, un ou des cadrans à aiguilles, une ou des lampes à incandescence, une
ou des lampes à éclats, un ou des tubes ou écrans électroluminescentes, des légendes
peintes et/ou gravées. Ces moyens visuels sont apparents à l'utilisateur à travers
une ou plusieurs fenêtres ou parois transparentes du boîtier et sont aptes à représenter,
sous forme numérique ou analogique ou de "bar-graph" ou binaire (affichage à deux
états, tel une DEL s'illuminant lorsque une certaine quantité dépasse un certain seuil)
simufta- nément ou alternativement, automatiquement ou sur requête via les moyens
d'entrée de données, une combinaison quelconque des informations suivantes que les
moyens de calcul et éventuellement les moyens de mesure sont aptes à leur fournir:
[0159] programme de décompression par paliers intégral ou partiel constitué de couples (profondeur
ou pression ambiante, temps) et éventuellement de la durée totale de la remontée,
profondeur ou pression ambiante minimale accessible pour la décompression continue,
durée de la présente plongée (séjour à des pressions ambiantes supérieures à celle
régnant en surface), heure, date, durée résiduelle possible de plongée à la présente
profondeur ou pression ambiante en fonction de l'état présent estimé de saturation
de l'organisme de l'utilisateur et de sa quantité résiduelle de gaz respiratoire et
éventuellement de la requête qu'il a exprimée via les moyens d'entrée de données en
matière de durée maximale de la plongée, profondeur ou pression ambiante maximale
atteinte au cours de la présente plongée, profondeur ou pression ambiante actuelle,
vitesse de remontée actuelle, quantité résiduelle présente de gaz respiratoire (pression
P ou volume équivalent pour une pression ambiante donnée pouvant être la pression
régnant à la surface), quantité résiduelle de gaz respiratoire prédite au terme de
la remontée prescrite par le dispositif, ventilation pulmonaire, consommation d'oxygène,
débit cardiaque de l'utilisateur, température ambiante, toute information pouvant
avoir été mise en mémoire par l'utilisateur via les moyens d'entrée de données, réponse
à la question "la profondeur maximale admissible (pouvant avoir été définie par l'utilisateur)
est-elle dépassée ?", réponse à la question "le temps maximal de plongée (pouvant
avoir été défini par l'utilisateur) est-il dépassé?", réponse à la question "le temps
maximal de plongée aura t'il été dépassé au terme de la remontée prescrite par le
dispositirf?" réponse à la question "la quantité résiduelle de gaz respiratoire permet-elle
de remonter selon les indications du dispositif (compte tenu d'un seuil de sécurité
pouvant avoir été défini par l'utilisateur)?", réponse à la question "la vitesse maximale
admissible de remontée est-elle dépassée?", réponse à la question "la profondeur actuelle
est-elle inférieure à celle du premier palier à exécuter?", réponse à la question
"la profondeur actuelle est elle inférieure à la profondeur minimale admissible de
la décompression continue?", réponse à la question "l'état de charge des moyens d'alimen-
tat
ion en énergie électrique est-il satisfaisant?".
[0160] Les moyens sonores comportent un ou plusieurs transducteurs électro-acoustiques adaptés
au milieu ambiant (par exemple des hydrophones en milieu marin ou d'eau douce) ainsi
que leurs circuits générateurs et amplificateurs d'ondes électriques associés. Ces
transducteurs sont électromagnétiques ou piézo-électriques, monotones ou multitones,
aptes à informer l'utilisateur de façon qualitative (alarmes et signaux-différenciés
ou non selon l'information transmise, particulièrement adaptés aux informations de
type binaire), ou voire quantitative par exemple par synthèse de la parole s'ils sont
associés à un ou des circuits de synthèse de la parole recevant leurs instructions
des moyens de calculs, les informations transmises par lesdits moyens sonores pouvant
être une combinaison quelconque de celles listées ci-dessus avec référence aux moyens
visuels.
[0161] Les moyens tactiles se composent d'appendices mécaniques mus par des électro-aimants
ou des moteurs électriques. Ces appendices mécaniques entrent en contact avec une
partie quelconque du corps de l'utilisateur ou d'électrodes fixes en contact permanent
avec la peau de l'utilisateur. Ces électrodes provoquent une décharge légère.
[0162] Lesdits moyens tactiles s'ils sont présents permettent en cas d'information importante
à transmettre à l'utilisateur (voir liste faisant référence aux moyens visuels), d'attirer
son attention vers les dits moyens visuels même dans des conditions de bruit ambiant
qui rendraient les moyens sonores inefficaces.
[0163] La présente invention concerne également un ensemble de plongée comprenant outre
un dispositif selon l'invention, un appareil respiratoire composé de réserves de gaz
comprimés portées ou non par le plongeur, d'un ou plusieurs détendeurs, et éventuellement
d'un sac respiratoire muni de valves et d'une cartouche d'absorption du gaz carbonique
et d'un dispositif de dosage automatique de l'oxygène, éventuellement une lampe étanche,
éventuellement des instruments d'orientation (compas, goniomètre), un masque ou casque
de plongée, éventuellement des moyens de propulsion (palmes, "scooter" sous marin),
éventuellement des moyens de protection contre le froid (combinaison chauffante ou
non), éventuellement des moyens de réglage de la flottabilité du plongeur et de son
équipement (bouée de remontée, ballasts ou combinaison étanche) munis ou non d'une
réserve de gaz de gonflage indépendante des réserves de gaz respiratoire, éventuellement
une tourelle ou caisson ou chambre de décompression. Il peut comporter un ensemble
turbine-générateur électrique (dynamo ou alternateur redressé) associé à un détendeur
et apte à extraire l'énergie de détente des gaz respiratoires et/ou de gonflage des
moyens de réglage de la flottabilité et à maintenir dans un état de charge satisfaisant
les moyens d'alimentation en énergie électrique de l'ensemble en cours de plongée.
Ledit dispositif selon l'invention peut être incorporé au casque de plongée et peut
comporter un ensemble optique correctif à base de lentilles et/ou de miroirs et/ou
de prismes et/ou de lames semi-réfléchissantes permettant la vision rapprochée, et
éventuellement superposée au champ de vision normal, des moyens d'indication visuels.
Ce dispositif peut comporter également des moyens d'indication sonores conventionnels
(hauts parleurs, écouteurs) fonctionnant dans le volume gazeux du casque, et peut
comporter des moyens d'entrée de données du type vocal constitués d'un microphone
ou laryngophone connecté aux moyens de calcul via un module de reconnaissance de la
parole. L'ensemble de plongée peut comporter deux électrovannes contrôlées par les
moyens de calcul, de façon binaire via des relais ou interrupteurs dits "solid- state"
ou de façon proportionnelle via les convertisseurs numériques-analogiques suivis d'amplificateurs,
l'une commandant l'entrée du gaz de gonflage dans le gilet ou combinaison étanche
et l'autre commandant l'échappement dudit gaz vers le milieu ambiant, lesdites électrovannes
permettant aux dits moyens de calcul en fonction du temps, de la pression ambiante
et éventuellement de ses dérivées temporelles - aisément calculé es en fonction des
signaux de sortie sur une période de temps des moyens de mesure du temps et des moyens
de mesure de la pression ambiante -, éventuellement d'informations préalablement mises
en mémoire par l'utilisateur via les moyens d'entrée de données (telles la masse du
plongeur, son volume, son coefficient de résistance au mouvement dans l'eau, le coefficient
de compressibilité et le volume en surface de sa combinaison) et éventuellement du
programme de décompression courant, de stabiliser le plongeur à une profondeur donnée
(sur requête du plongeur via les moyens d'entrée de données) ou à toutes profondeurs,
de lui faire exécuter une remontée "en catastrophe" ou à vitesse contrôlée (après
avertissement éventuel, via les moyens d'indications du plongeur, laissant à ce dernier
l'option d'avorter la procédure via les moyens d'entrée de données ou en deconnectant
simplement les électrovannes) en cas de détection de condition d'urgence (par exemple
une noyade rendue probable par une apnée - débit ventila- toire nul - de durée anormalement
longue, ou une pression ambiante anormalement élevée rendant probable un état de narcose
chez le plongeur) ou de lui faire exécuter la remontée continue ou par paliers prescrite
par le dispositif (sur requête du plongeur via les moyens d'entrée de données).
[0164] Les moyens de calcul dudit dispositif selon l'invention peuvent être aptes à commander
simi- lairement une électrovanne responsable de la décompression d'une tourelle de
plongée ou caisson ou chambre de décompression et éventuellement une autre responsable
de sa compression, automatisant ainsi l'opération de ladite tourelle ou caisson ou
chambre quant à la décompression et éventuellement quant à la compression.
[0165] Un mode de réalisation préférentiel parmi les combinaisons de modes de réalisation
donnés pour chacun des composants principaux du dispositif, particulièrement adapté
à l'usage des plongeurs sous marins, et qui présente les avantages d'être économique,
versatile et relativement simple, est le suivant:
[0166] Les pressions ambiante et du réservoir sont transmises aux entrées "pression", embouchées
sur une face du boîtier, de deux capteurs de pression absolue, monolithiques (à substrat
semiconducteur unique) du type "pont de Wheatstone" dont les domaines de pressions
mesurables sont compatibles à leurs mesurandes respectifs, via une membrane inoxydable
imputrescible et un fluide intermédiaire incompressible, non corrosif et électriquement
non conducteur dans les deux cas, via également un tuyau flexible conçu pour les hautes
pressions (armé) connecté à la sortie HP du détendeur dans le second cas.
[0167] Les deux ponts sont excités par des tensions constantes obtenues par amplification
de la sortie à tension constante du convertisseur tension-fréquence unique (agencement
"ratiométrique"), sur l'entrée tension à mesurer" duquel sont multiplexés, après amplification
et offset, les signaux de sortie desdits ponts ainsi que la sortie "température" dont
ledit convertisseur est également muni.
[0168] Les moyens de calcul et de mesure du temps, constitués d'un micro-ordinateur CMOS
8 bits en un boîtier (microprocesseur, mémoire morte, mémoire vive, temporisateur
ou timer 16 bits, 29 lignes d'entrées-sorties), contrôlent le multiplexage des signaux
analogiques à mesurer par deux de leurs lignes d'entrées sorties, et reçoivent la
fréquence de sortie du convertisseur sur leur ligne fréquence à mesurer. Ils sont
donc à même de connaître à tout instant les valeurs non calibrées de la pression ambiante,
de la pression du réservoir et de la température, de les calibrer et, pour ce qui
concerne les pressions, de leur appliquer des compensations thermiques. Les constantes
de calibration et de compensations thermiques sont introduites dans la mémoire vive
du micro-ordinateur grâce à des moyens d'entrée de données du type "reed" commandant
l'état de lignes d'entrées-sorties dudit micro-ordinateur. Cette manipulation n'a
pas besoin d'être répétée lors de chaque mise en marche du dispositif, mais peut l'être
à intervalles annuels si une dégradation de la précision du dispositif était constatée.
Les constantes stockées dans la mémoire vive survivent en effet aux périodes d'arrêt
du dispositif et même à la décharge totale des batteries principales (cadmium-nickel),
"sintered cells", 5 x 1,2 V 0,5 Ah) grâce au passage automatique en mode "Standby"
(consommation de quelques microampères, mémoires vive sauve gardée) du micro-ordinateur
lors de l'arrêt du dispositif ou de la détection par un dispositif approprié d'un
état de décharge avancée des batteries principales, ainsi qu'à l'utilisation d'une
batterie de "back-up" (cadmiumnickel, "mass plate", 3 x 1,2 V, 0,1 Ah) à faibles pertes
par auto décharge destinée à prendre le relais en cas d'épuisement des batteries principales
en ce qui concerne exclusivement l'alimentation du micro-ordinateur en Standby et
de ses satellites indispensables dans ce mode, qu'elle peut assurer pendant plusieurs
mois. Le reste du temps, c'est à dire lorsque les batteries principales sont chargées,
elles maintiennent en charge ladite batterie de "back-up" par "trickle charging" à
0,25 mA. D'autre part, le dispositif est muni d'un deuxième détecteur de niveau de
charge des batteries principales, constitué comme le premier d'un diviseur de potentiel
et d'un détecteur de seuil, qui fait changer d'état une ligne d'entrée-sortie du micro-ordinateur
lorsque ledit niveau de charge ne permet plus que quelques heures de fonctionnement,
afin que l'utilisateur en soit averti.
[0169] Cet agencement est avantageux à plusieurs titres:
a) Il permet l'usage de capteurs de pression non calibrés et non thermiquement compensés,
donc bon marché.
b) Il permet une calibration sans manipulation délicate de potentiomètres ou autres
composants variables et même sans ouverture du boîtier du dispositif, par simple lecture
des indications de l'appareil soumis à des pressions et températures connues et introduction
de constantes aisément calculées à partir desdites indications et desdites valeurs
connues.
c) Il assure une calibration/compensation précise parce qu'en aval de tous les circuits
analogiques.
d) Il autorise des recalibrations aussi fréquentes que nécessaires, pouvant être effectuées
éventuellement par l'utilisateur lui-même.
e) Il permet l'affichage de la température de l'eau au bénéfice du plongeur.
f) Il permet l'entrée d'autres constantes telles que pression en surface, composition
du mélange respiratoire etc.... qui seront également préservées lors de l'arrêt ou
de la décharge du dispositif.
[0170] La charge des batteries principales s'effectue tout simplement via deux contacts
inoxydables nus émergeant du boîtier, la décharge desdites batteries par le même chemin
étant empêchée par interposition d'une diode. Cette diode peut être court-circuitée
par un interrupteur reed commandé de l'extérieur autorisant en cas d'urgence une décharge
totale rapide des batteries principales via les contacts extérieurs, condition nécessaire
à l'exécution subséquente d'une charge totale rapide à 2 A en 15 mn sans danger pour
les batteries. En amont de cette diode, c'est-à-dire entre la diode et le contact
positif extérieur, une deuxième diode connectée au pôle positif de la batterie de
"back-up" via une résistance, effectue une dérivation de 1 mA du courant de charge,
permettant une recharge relativement rapide de ladite batterie de "back-up" lorsque
celle-ci a été mise à contribution de façon prolongée, que le courant de trickie charging"
ne saurait assurer. Le courant de charge permanent maximum de l'ensemble est de 68
mA.
[0171] Les moyens d'indication sont de deux types: visuels et audibles. Les moyens visuels
consistent en un module-écran LCD transflect
if (éclairage indifféremment par derrière ou par devant) à 32 caractères alphanumériques
multiplexés, en une échelle de résistances associée à un multiplexeur analogique permettant
le réglage de l'angle optimal de lecture de l'écran par celui de la tension d'excitation
des cristaux liquides, en un panneau électroluminescent sous jacent à l'écran et en
un générateur d'onde destiné à alimenter ledit panneau. Les moyens de calcul commandent
lesdits moyens visuels par quinze de leurs lignes d'entrées-sorties: onze sont consacrées
aux transmissions de données, trois à la commande du multiplexeur 8-1, une au générateur
d'onde du panneau E.L. commandé via un Darlington.
[0172] Les moyens d'indication audibles consistent en un transducteur piézo-électrique connecté
à la ligne "sortie fréquence" du micro-ordinateur via un amplificateur.
[0173] En conclusion, voici les avantages que présente un dispositif tel que celui dont
la réalisation vient d'être décrite, appliquant les méthodes de calcul du programme
de décompression décrites plus haut, par rapport à l'un ou l'autre (tous, en ce qui
concerne au moins a, b et c) des dispositifs et procédés existants ou déjà proposés:
a) Meilleure précision dans la détermination de l'état de saturation de l'utilisateur,
conduisent à l'établissement de programmes de décompression plus appropriés aux saturations
réelles des tissus, donc généralement plus fiables que ceux prescrits par les dispositifs
et procédés existants.
b) Cette meilleure précision conduit dans de nombreux cas à un programme de décompression
substantiellement plus court que celui obtenu par une autre méthode.
c) L'économie de temps évoquée en (b) se traduit par une économie financière importante
en ce qui concerne les compagnies de travaux hyperbares autorisant l'exécution d'une
tâche donnée à moindre coût.
d) Le dispositif mesure et affiche le temps de plongée, la pression ambiante, la pression
bouteille, la température ambiante.
e) Le dispositif prend à sa charge tous les calculs relatifs à la décompression de
l'utilisateur, allant jusqu'à la détermination du moment où cette décompressiondevrait
commencer en fonction de la quantité résiduelle de gaz respiratoires.
f) Le programme de décompression est évolutif, c'est-à-dire que même en cours de décompression,
le programme qui reste à effectuer s'adapte aux conditions dans lesquelles la décompression
a réellement été effectuée jusqu'à ce moment. Cette adaptabilité peut même aller jusqu'à
l'application de la règle thérapeutique de la demi-pression ou celle de la demi-profondeur
en cas de violation importante des contraintes de décompression, ladite application
ne présentant aucune difficulté du point de vue logiciel.
g) Bonnes communications du dispositif vers le plongeur grâce à des moyens d'indication
s'adressant à plusieurs des sens du plongeur. Bonne lisibilité des moyens visuels
quelle que soit la lumière ambiante. Flexibilité de l'affichage sur écran, autorisant,
outre l'affichage routinier de paramètres numériques relatifs à l'exposition et à
la décompression, l'affichage occasionnel de messages alphanumériques explicites (avertissements,
alarmes, rappels) accompagnés d'un signal sonore.
h) Souplesse de calibration, compensation thermique, adaptation à de nouvelles conditions
de plongée (pression de surface, composition du mélange respiratoire, etc...) et possibilité
de personnalisation du dispositif (constantes définissant la relation ventilation
pulmo- naire/débit cardiaque/pression, tensions de contrôle, etc...) grâce aux moyens
d'entrée de données.
i) Le dispositif convient tant aux professionnels qu'aux plongeurs d'exploration grâce
à sa méthode de calcul qui tient compte du travail effectué au fond.
j) Fiabilité technique et longue durée de vie du dispositif, grâce à la possibilité
de sceller le boitier en usine en atmosphère inerte, due à la facilité de charge extérieure
des batteries.
k) Faible consommation électrique, permettant le fonctionnement continu du dispositif
sur ses réserves énergétiques pendant plusieurs jours et le calcul de désaturation
des tissus pendant les intervalles de surface.
1) Avertissement de l'utilisateur plusieurs heures avant la décharge totale des batteries
principales.
m) Batterie de back-up assurant la sauvegarde des constantes de calcul dans toutes
circonstances (sauf abandon du dispositif pendant plusieurs mois sans le recharger,
au quel cas une ré-initialisation des constantes est nécessaire; cette circonstance
sera de toute façon détectée par le dispositif et signalée à l'utilisateur).
n) Recharge indéfinie (après 10 h les batteries principales sont entièrement rechargées
mais une prolongation indéfinie de la durée de charge ne les met pas en danger) ou
rapide (15 mn, une décharge préalable étant nécessaire et rendue possible par l'interrupteur
by- passant la diode de charge, une prolongation de la durée de charge risquant d'endommager
les batteries) au choix de l'utilisateur et selon l'urgence de la situation. Un dispositif
automatique relativement simple peut assurer la charge à courant constant des batteries
dans l'un ou l'autre de ces deux modes (y compris le déclenchement à distance de l'interrupteur
reed de by-pass par création d'un champ magnétique le long du reed à l'aide d'une
bobine parcourue par un courant, y compris également la décharge préalable à la charge
rapide à l'aide d'un dispositif de commutation et de détection de seuil) en toute
sécurité, la temporisation de la charge rapide pouvant se faire à l'aide d'un simple
timer. Un tel dispositif automatique de charge peut être conçu de façon à fonctionner
indifféremment à partir d'une alimentation secteur ou d'une batterie de véhicule de
12 ou 24 V.
1. Verfahren zur Feststellung der Drucksturzebene in Echtzeit bei einem Taucher oder
einem Überdruckarbeiter, nach dem man während der Exposition die Zeit (t), die Umgebungstemperatur
(T), den Umgebungsdruck (p) und den Druck des Atemgemischbehälters (P) mißt, der ein
neutrales Gas wie z. B. Stickstoff enthält; dieses Verfahren ist gekennzeichnet durch:
1: die Berechnung der Lungenventilation (V E) mit Anwendung eines Gasentspannungsgesetzes
wie z. B.:
wobei
V das Volumen des besagten Atemgemischs, p der Umgebungsdruck,
dP die Veränderung des Behälterdrucks zwischen zwei aufeinanderfolgenden Messungen
und
dt das Zeitintervall zwischen zwei aufeinanderfolgenden Messungen sind,
2: die Feststellung der maximalen Horzau.sstöße (Q C), die den Lungenventilationen
(V E) entsprechen, und zwar anhand vorgelieferter empirischer Tafeln resultierend
aus Studien an mehreren Versuchspersonen bei verschiedenen Umgebungsdrucken.
3: die Berechnung der gelösten oder gasförmigen Neutralgasmengen (qi), die in einem
oder mehreren theorethischen Geweben (1) enthalten sind, die ein mathemathisches Modell
des tauchenden Organismus darstellen, und zwar indem die in Echtzeit abgelaufenen
Gasaustauschgeschwindigkeiten (dqildt) der theoretischen Gewebe nach folgender Beziehung
integriert werden:
wobei qi für die Neutralgasmenge steht, die im dazugehörigen Gewebe (i) vorhanden
ist,
Ai ist gleich: entweder (gp - qi) wenn qi < (p + Ki), d.h. ohne Blasen im Gewebe (i),
oder (gp - (p + Ki) wenn qi > (p + Ki), d.h. mit Blasen im Gewebe (i),
g ist der molare Anteil des Neutralgases im Atemgemisch,
Ki > 0 ist eine durch Versuche erhaltene, vorgegebene Konstante, die die Blasenbildungsschwelle
im Gewebe (i) darstellt.
ki ist der Zeitkoeffizient des Gewebes (i) berechenbar wie folgt:
ki= ai,i Q*c+ αi,0 mit αi,1 > 0 wenn Δi > 0, d.h. eine steigende Funktion des Herzausstoßes
im Fall einer Absorption des Neutralgases durch das Gewebe.
oder ki= βi,1 T + βi,0 mit βi,1 > 0 wenn Δi < 0, d.h. eine steigende Funktion der
Temperatur im Fall einer Eliminierung des Neutralgases durch das Gewebe.
αi,1 > 0, αi,0 βi,1 > 0 und βi,0 sind durch Studien für ein Gewebe (i) vorgegebene
Konstanten,
4: die Berechnung - durch Integration in Zukunftszeit der Gleichung (1) mit der Annahme,
daß 0 c und T ihre Werte behalten - der zukünftigen Entwicklung jeder (qi), die einem Gewebe
(i) entspricht, im Falle eines hypothetischen Anstiegs ausgehend vom derzeitigen Umgebungsdruck
(p) mit einer konstanten und allgemein verwendeten Geschwindigkeit (z. B. 10 bis 20
m/min) bis die (qi) eines beliebigen Gewebes den maximal zulässigen Wert (qi)max erreicht.
5: die Berechnung der Tiefe, in der die (qi) eines beliebigen Gewebes den maximal
zulässigen Wert (qi)max erreicht, wobei (qi)max eine durch das Gewebe und die Tiefe
vorgegebene empirische Funktion ist; und die Festlegung der ersten Schwelle, bei der
die Tiefe gleich oder leicht unter der besagten berechneten Tiefe ist.
6: die Berechnung der Zeitspanne, während der Ebene der Schwelle (D1) verharrt werden
muß, damit die (qi) aller Gewebe (i) niedriger oder gleich den (qi)max der folgenden
Schwelle sind, Zeitspanne, nach der in einem kurzen Zeitraum zur nächsten Schwelle
aufgestiegen werden kann.
7: die Wiederholung der Etappe (6) bis zum Aufstieg an die Oberfläche.
2. Verfahren gemäß Anspruch (1), das gekennzeichnet ist durch:
- Merken des höchsten Wertes der berechneten Ventilation (V'E)max,
- des höchsten gemessenen Umgebungsdrucks und Abzug der maximal erreichten Tiefe,
- Merken der tiefsten gemessenen Temperatur (T)min.
- Wahl einer Arbeitsdrucksturztafel wie z. B. die Tafel des Französischen Arbeitsministeriums,
wenn (V E)max über dem angegebenen Wert der Lungenventilation bleibt, oder wenn (T)min unter dem angegebenen Temperaturwert bleibt,
- Wahl einer Forschungsdrucksturztafel wie z. B. die Tafel des GERS (Französische
Marine), wenn (V E)max unter dem angegebenen Wert der Lungenventilation bleibt, oder
wenn (T)min über dem angegebenen Temperaturwert bleibt,
- Auszug des Drucksturzplans aus der gewählten Tafel, der der maximal erreichten Tiefe
und der gemessenen Tauchzeit (t) entspricht.
3. Verfahren gemäß Anspruch 2, das gekennzeichnet ist durch:
- den angegebenen Wert der Lungenventilation, der 40 Liter/min beträgt und,
- den angegebenen Wert der Temperatur, der 10°C beträgt.
4. Automatische Vorrichtung zur Feststellung und Angabe des optimalen Drucksturzplans
gemäß dem durch die Ansprüche R1 bis R3 definierten Verfahrens, gekennzeichnet durch:
1: ein Meßmittel zur Messung der Zeit (t), das für die besagte Zeit repräsentative
Signale auslöst,
2: ein Meßmittel zur Messung der Umgebungs- temperatur (T), das für die besagte Temperatur
repräsentative Signale auslöst,
3: ein Meßmittel zur Messung des Umgebungsdrucks (p), das für den besagten Druck repräsentative
Signale auslöst,
4: ein Meßmittel zur Messung des Behälterdrucks (P) des Atemgemischs, das für den
besagten Druck repräsentative Signale auslöst,
5: Mittel zur Eingabe von Daten, die vor allem die Eingabe des Behäftervolumens des
Atemgases und die Wahl der einen oder anderen Berechnungsmethode des Drucksturzplans
ermöglichen.
6: Automatische Rechenmittel mit Speicher, die die Ausgangssignale der MeBmittel und
der Dateneingabemittel empfangen:
a) die die Lungenventilation (V E) berechnen,
b) die einen zu benutzenden Drucksturzplan von den zwei vorher aufgezeichneten Drucksturzplänen
auswählen, und zwar nach dem Vergleich des Wertes der maximalen, berechneten Ventilation
mit einem angegebenen Ventilationswert und des maximalen Temperaturwertes mit einem
angegebenen Temperaturwert und unter Auszug des Drucksturzplans aus der gewählten
Tafel, der der gemessenen Tauchzeit und der gemessenen maximalen Tiefe entspricht,
oder die die Werte der Neutralgaskonzentration in den verschiedenen Geweben durch
Integrieren in vergangener und Zukunftszeit berechnen und die einen Drucksturzplan
ausarbeiten,
c) die für den bestimmten Drucksturzplan repräsentative Ausgangssignale auslösen.
7: Anzeigemittel, die die Ausgangssignale der Rechenmittel empfangen.
5. Vorrichtung gemäß Anspruch 4, gekennzeichnet durch die Meßmittel zur Druckmessung
und die Rechenmittel zur Berechnung, unter anderem, der Lungenventilation, bestehend
aus:
- einem Druckmesser für den Behälterdruck des Atemgases (P), der durch einen Schlauch
am besagten Behälter angeschlossen ist und der ein für den besagten Druck repräsentatives
Signal auslöst,
- einem Druckmesser für den Umgebungsdruck (p), dessen Lage nicht kritisch ist und
der ein für den besagten Druck repräsentatives Signal auslöst,
- einem Muftiplexer, von dem einige Eingänge an den Ausgang des Atemgasdruckmessers
und den Ausgang des Umgebungsdruckmessers angeschlossen sind und dessen Ausgang die
besagten Signale, eines nach dem anderen in einem wiederholten Zyklus, auf einen Analog/Digital-Konverter
überträgt,
- einem Analog/Digital-Konverter, dessen Eingang an den Ausgang des Multiplexers und
dessen Ausgang an einen Mikroprozessor angeschlossen sind,
- einem Mikroprozessor, der vom Analog/Digital- Konverter aufeinanderfolgende Werte
der in festgelegten Intervallen gemessenen Drukke erhält und der anschließend die
Lungenventilation errechnet.
6. Vorrichtung gemäß Anspruch 4, gekennzeichnet dadurch, daß die Speicher der Mittel
zur automatischen Berechnung mit Speicher repräsentative Daten der Tafel des GERS
(Französische Marine) und der Tafel des Französischen Arbeitsministeriums oder aller
anderen Tafeln enthalten.
7. Vorrichtung gemäß Anspruch 4, gekennzeichnet dadurch, daß die Speicher der Mittel
zur automatischen Berechnung mit Speicher, die zur Ausstattung der Vorrichtung gehören,
Daten eines Rechenprogramms in Echtzeit und Zukunftszeit über die in einem theoretischen
Gewebe vorhandenen Neutralgasmengen enthatten.
8. Vorrichtung gemäß den Ansprüchen 4 und 6, gekennzeichnet durch Register zum Erhalt
des Maximalwertes der Lungenventilation, des Minimalwertes der Umgebungstemperatur,
des Maximalwertes für den Umgebungsdruck, dem der Taucher ausgesetzt ist und des Wertes
der Tauchzeit, durch die Rechenmittel, die nach dem Minimalwert der Umgebungs-temperatur
und dem Lungenventilationswert - Werte, die in den Registern aufgezeichnet sind -
entweder die Tafel des GERS oder die Tafel des Französischen Arbeitsministeriums wählen
und anschließend in Abhängigkeit des höchsten Umgebungsdruckwertes die maximale Tauchtiefe
bestimmen und anhand des Tauchzeitwertes einen Drucksturzplan wählen, der der gewählten
Drucksturztafel entspricht.
9. Vorrichtung gemäß Anspruch 4, gekennzeichnet durch zwei Elektroventile, die von
den Rechenmitteln gesteuert werden, wobei eines mit seinem Eingang an einen Gasbehälter,
der nicht der Atemgasbehäiter ist, und mit seinem Ausgang an eine aufblasbare Schwimmweste
oder Entsprechendes angeschlossen ist, das andere Ventil ist mit seinem Eingang an
die besagte Schwimmweste angeschlossen und wird mit seinem Ausgang frei in der Umgebung
gelassen, die Rechenmittel steuern dabei das eine oder andere Ventil, um die besagte
Schwimmweste aufzublasen oder Luft auszulassen, um einen automatischen Aufstieg zu
veranlassen, aufgrund irgendeiner festgestellten Anomalie gemäß den vorher eingegebenen
Anweisungen oder aufgrund einer beabsichtigten, vor Ort gegebenen Anweisung.
10. Tauchsatz gekennzeichnet durch eine Vorrichtung gemäß den Ansprüchen 4 bis 9,
getrennt oder nicht getrennt anzuwenden.
1. Procedure for real-time determination of the decompression of a diver or a worker
under high pressure conditions, according to which the following parameters are measured
during exposure:
- time (t),
- ambient temperature (T),
- ambient pressure (o),
- pressure of a breathing air tank (P), with a mixture containing a neutral gas such
as nitrogen. This process is characterised by the fact that it consists in:
1: Calculating the lung ventilations (V'E), by applying a gas distension law such
as, for example:
in which
V is the volume of the breathing air tank containing the defined mixture,
P is the ambient pressure,
dp is the breathing tank pressure variation between two successive readings,
dt is the time interval between two successive readings,
2: Determining the maximum heart blood-flow values (Q'C) which correspond to the the
lung ventilations (V'E), using predefined empirical tables obtained during experiments
on several subjects at different ambient pressures.
3: Calculating the quantities (qi) of neutral gases dissolved, or of gasses contained
in one or several theoretical body tissues (i), making up a mathematical model of
the divers organism, by applying an elapsed real-time integration of the gas exchange
rates (dqi/dt) of the theoretical body tissues; based on the following relationship
in which:
qi is the quantity of neutral gas present in the
corresponding body tissue (i), Ai is equal to:
either (gp-qi) if qi < (p+Ki), i.e. if there are no bubbles in body tissue (i):
or (gp- (p+Ki)) if qi > (p+Ki), i.e. if bubbles are present in body tissue (i).
g is the molar fraction of the neutral gas in the breathing air mixture;
Ki > 0 is a pre-established constant defined by experimentation representing the bubble
formation threshold in body tissue (i),
ki is the time coefficient of body tissue (i), which can be calculated as follows:
ki - ai,1Qc + ai,0 where ai,1 > 0 if Ai > 0, i.e. an increasing function of the heart
blood-flow in the case or absorption of the neutral gas by the body tissue.
or ki - βi,1 T + βi,0, where βi,1 > 0 if Ai > 0, i.e. an increasing function of temperature
in the case of elimination of neutral gas by the body, tissue.
ai,1 > 0, ai,1 > 0 and βi,1 > 0 and βi,0 are predefined constants obtained by experimentation
for a body tissue (i).
4: Calculating, by future-time integration of equation (1), assuming that Qc and T
will retain their values, the future evolution of each (qi) corresponding to a body
tissue (i), in the case of a hypothetical rise-to-surface from the current ambient
pressure (p) at a normally used constant speed (for example 10 to 20 m/mn), until
(qi) of any given body tissue reaches a maximum allowable value of (qi)max.
5: Calculating the depth at which the (qi) of a given body tissue will reach a maximum
allowable value (qi)max, where (qi)max is a predefined empirical function of the body
tissue and the depth, and determining the first static depth level as that at which
the depth is equal to or just greater than the said calculated depth.
6: Calculating the time that must be spent at the depth of sustained level (D1) so
that the (qi) values of all body tissues (i) are less than or equal to the (qi)max
values of the next sustained depth level, after which the diver can rise to the next
sustained depth level in a short time.
7: Repeating step (6) until the diver reaches the surface.
2. Procedure according to requirement (1), which is characterised by the fact that
it consists in:
- storing the highest calculated lung ventilation value (V'E) max,
- storing the highest ambient pressure measured, and deducing the maximum depth reached,
- storing the lowest measured temperature (T)min,
- selecting a working decompression table, such as the French Ministry of Work table,
if (V'E)max is greater than a recorded lung ventilation value, or if (T)min is less
than a recorded temperature value.
- selecting an exploration decompression table, such as the GERS table (French Navy),
if (V'E)max is less than the said recorded lung ventilation value, and if (T)min is
greater than the said recorded temperature value,
- extracting, from the selected table, the decompression schedule which corresponds
to the maximum depth reached and the measured time under water (t).
3. Procedure according to requirement (2), which is characterised by the fact that:
- the recorded lung ventilation value is 40 litres/min, and
- the recorded temperature value is 10°C.
4. Automatic device to calculate and indicate an optimum decompression schedule according
to the procedure defined by requirements R1 to R3 characterised by the fact that it
includes:
1: A device to measure time (t), which generates signals representative of this time
value,
2: A device to measure ambient temperature (T), which generates signals representative
of this temperature value,
3: A device to measure ambient pressure (p), which generates signals representative
of this pressure value,
4: A device to measure the breathing air tank pressure (p), which generates signals
representative of this pressure value,
5: Data input devices, enabling the volume of breathing air to be input, as well as
the choice of either method for calculating the decompression schedule.
6: Memory-based data processing devices into which the measuring device output signals
and data input device signals are input. These devices shall:
a) calculate lung ventilation (V'E),
b) choose which of two prerecorded decompression tables should be used, after comparing
the calculated maximum ventilation value with a prerecorded ventilation value, and
the calculated minimum temperature value with a prerecorded temperature value, and
using the selected table to define the decompression schedule which corresponds to
the measured time under water and the measured maximum depth, or calculate by elapsed
time and future time integration, the concentration values of neutral gas in the different
body tissues, and use this to establish the decompression schedule,
c) generate output signals which are representative of the calculated decompression
schedule,
7: Indication devices which receive the calculating device output signals.
5. Device according to requirement 4, characterised by the fact that its pressure
measurement devices and calculation devices for various calculations including lung
ventilation, are made up of:
- a breathing air tank pressure (P) sensor, connected to this tank by a flexible pipe,
generating a signal which is representative of the said pressure,
- an ambient pressure (p) sensor, with a noncritical location, generating a signal
which is representative of the said pressure,
- a multiplexer, with certain inputs connected to the breathing air tank pressure
sensor output and to the ambient pressure sensor output, whose output sends these
signals sequentially, in a repetitive cycle, to an analog-to-digital converter,
- an analog-to-digital converter, whose input is connected to the multiplexor output,
and whose output is connected to a microprocessor,
- a microprocessor which receives, from the analog-to-digital converter, successive
pressure values measured at predetermined intervals this microprocessor then calculates
the lung ventilation.
6. Device according to requirement 4, characterised by the fact that the memories
of the memory based automatic calculation devices comprise data representative of
the data in the GERS table (French Navy) and of the French Ministry of Work table,
or of any other table.
7. Device according to requirement 4, characterised by the fact that the memories
of the memory based calculation devices contain data from a real-time and future-time
calculation program for the quantities of neutral gas present in the theoretical body
tissues.
8. Device according to requirements 4 and 6, characterised by the fact that it comprises
registers, to receive and store the highest lung ventilation value, the lowest temperature
value, the highest ambient pressure to which the diver is subjected, and the value
of the time under water, and that it comprises calculation devices, which use the
minimum ambient temperature and the lung ventilation value stored in the registers,
and which select either the table or the French Ministry of Work table, and which
subsequently use the highest ambient pressure value determining the maximum diving
depth and the time under water, and which select the decompression schedule corresponding
to the selected table.
9. Device according to requirement 4, characterised by the fact that it comprises
two solenoid valves controlled by calculation devices, the input of one being connected
to a gas tank other than the breathing air tank, and its output being connected to
an inflatable jacket or equivalent, and the input of the other being connected to
the inflatable jacket and its output open to ambient; the calculation devices control
either of the valves in order to inflate or deflate the jacket and generate an automatic
rise to the surface, this rise to surface being initiated either automatically, due
to an anomaly, according to prerecorded instructions, or by a deliberate order given
by the operator.
10. Diving system characterised by the fact that it comprises a device per requirements
4 to 9, considered individually or collectively.