[0001] L'invention concerne le conditionnement et l'emballage d'objets tels que, notamment,
des récipients vides.
[0002] On connaît déjà (voir par exemple le document FR 1 510 370) la technique générale
de palettisation et d'emballage de récipients de verre, par exemple des bouteilles,
dans laquelle on dispose les bouteilles serrées les unes contre les autres en couches
superposées portées par une palette inférieure, un film en matière plastique recouvrant
les faces latérales verticales de la charge palettisée ainsi constituée. Selon ce
document, des plateaux porteurs, par exemple en carton, séparent les couches. Et un
serrage supplémentaire de chacune des couches peut être réalisé au moyen d'une bande
étroite entourant latéralement chaque couche. Selon une variante (document FR 2 228
002), le plateau porteur est une feuille de matière plastique en mousse au lieu de
carton.
[0003] Le document FR 1 485 252 enseigne un appareillage pour botteler et lier des bouteilles,
celles-ci étant serrées les unes contre les autres, posées sur une feuille de papier,
et entourées de liens de maintien.
[0004] Les documents FR 2 152 191, FR 2 320 881 et FR 2 501 625 se rapportent, aussi, à
la technique de palettisation de bouteilles.
[0005] La technologie de la palettisation et de l'emballage d'objets tels que des récipients
vides, notamment en verre a plusieurs aspects : la constitution des lits de récipients,
individuellement et le cas échéant monoblocs ; la constitution de la charge palettisée
c'est-à-dire d'une part l'empilement des lits les uns sur les autres au-dessus d'une
palette et d'autre part, leur séparation par des moyens de séparation (intercalaires)
; l'emballage (ou dans ce cas et selon l'expression du métier le suremballage) de
la charge palettisée ainsi constituée dans un film en matière plastique.
[0006] Une telle charge palettisée suremballée de récipients vides, en verre ou équivalent,
est réalisée, par exemple, en sortie d'une unité de fabrication des récipients et
elle reste ainsi constituée, par exemple, jusqu'en entrée d'une unité de remplissage,
bouchage, étiquettage, etc... de ces récipients. Et, entre les deux unités la charge
palettisée suremballée est généralement transportée et stockée.
[0007] Une telle charge palettisée suremballée peut comporter, par exemple, une dizaine
de lits de récipients, chacun pouvant comporter entre environ 100 à 1 000 récipients
(par exemple pour des canettes de bière, chaque lit peut comporter de l'ordre de 300
à 400 canettes). Une palette telle que celles utilisables peut avoir des dimensions
de l'ordre de 1m x 1,2m. La charge palettisée peut avoir une hauteur allant jusqu'à
2,5m et un poids total de l'ordre de la tonne.
[0008] La technique générale de palettisation et d'emballage d'objets de paquet, etc...
est en soi connue ou général. Elle vise essentiellement à assurer la cohésion et la
protection des objets, paquets, etc... concernés.
[0009] Différentes techniques, procédés, machines, dispositifs, installation,s bien connus
de l'homme du métier, existent pour réaliser l'accumulation de récipients en vue de
former un lit, saisir tous les récipients d'un tel lit de manière à transporter ce
lit pour le déposer sur une charge palettisée en cours de constitution, recouvrir
les faces latérales verticales et la face horizontale supérieure de la charge palettisée
avec un film en matière plastique qui est serré sur la charge. S'agissant de cet emballage,
l'homme du métier connaît bien diverses variantes de réalisation selon le type de
film utilisé : thermorétractable ou étirable ; selon les modalités du recouvrement
de la charge palettisée avec le film : houssage (voir par exemple documents FR 2 573
030), machine rideau (voir par exemple document FR 2 228 669), banderolage droit ou
hélicoïdal (voir par exemple documents FR 2 570 675, FR 2 416 167, FR 2 572 359) ;
selon les modalités d'obtention du serrage du film sur la charge palettisée : thermorétraction
(voir par exemple document FR 2 564 033), étirage conventionnel (voir par exemple
documents US 3 672 116, 3 867 806 et 4 050 221), pré-étirage (voir par exemple document
FR 2 281 275). Ces technologies sont, par exemple, mises en oeuvre par la société
française THIMON.
[0010] Dans le cas spécifique -concerné ici- où les objets sont des récipients vides, en
verre ou équivalent, tels que des bouteilles, flacons, canettes, etc..., il se pose
cependant un certain nombre de problèmes eux aussi spécifiques.
[0011] Parmi ces problèmes spécifiques on peut mentionner : l'étanchéité, la propreté et
le maintien des récipients.
[0012] Classiquement dans le processus de fabrication et de remplissage des récipients rappelés
précédemment, on fixe comme objectif que les récipients doivent être propres et prêts
au remplissage, au moment où ils sont prélevés de la charge palettisée pour être remplis,
c'est-à-dire que l'on doit pouvoir se dispenser, avant le remplissage, d'une étape
supplémentaire de nettoyage (donc rinçage et séchage). Cette contrainte spécifique
conduit donc à veiller à l'étanchéité du suremballage de la charge palettisée et à
sa propreté interne.
[0013] Pour limiter les risques, on préfère que cette étanchéité et propreté soient obtenues
pour chaque lit de la charge palettisée suremballée, de sorte que si un lit se révèle
dans un état peu satisfaisant, même en partie, cela soit sans incidence sur les autres
lits mêmes voisins.
[0014] Par ailleurs, les récipients dont la palettisation et l'emballage sont envisagés
ont le plus souvent une mauvaise stabilité, du fait de leur taille et de leur forme
notamment. Et leur empilement tel quel est généralement impossible du fait également
de leur forme (présence des goulots). Cette contrainte conduit donc à veiller tout
spécialement au maintien des récipients constituant la charge palettisée.
[0015] Pour tenir compte de ces contraintes particulières et résoudre ces problèmes spécifiques
à des objets tels que des récipients vides, en verre ou équivalent, on a proposé principalement,
pour ce genre d'application, deux techniques bien connues ou famille de techniques
: la technique du cerclage, la technique du bac.
[0016] La technique du cerclage consiste à placer latéralement autour de chaque lit de récipients
un (ou plusieurs) lien entourant les récipients du lit, fermé et solidarisé sur lui-même.
Ce lien assure le maintien du lit. Entre chaque lit on place un intercalaire qui est
une feuille de papier ou de carton. Cette technique est illustrée, généralement, par
les documents FR 1 510 370 et FR 2 502 625. Dans cette technique, le lien employé
est généralement une bande très étroite en polypropylène par exemple de l'ordre du
demi-centimètre de largeur, pour des récipients pouvant avoir une dizaine, ou plus,
de centimètres de hauteur. La réalisation du lien fermé entourant le lit de récipients
est obtenue par un dispositif de type cercleuse tel que mise en oeuvre avec du feuillard.
Dans des installations réalisées selon cette technique ce dispositif de cerclage est
incorporé dans une tête en forme de cadre comportant aussi un dispositif de préhension
d'un lit de récipients au moyen de boudins déformables, gonflés à cet effet.
[0017] Cette technique du cerclage présente, cependant, plusieurs inconvénients : la mise
en place initiale et le maintien ultérieur du lien sur les récipients de chaque lit
n'est commodément possible que si les récipients présentent une surface latérale plane
substantielle. A défaut, dans le cas, par exemple, de récipients à surface latérale
incurvée et non plane, le lien a tendance à glisser verticalement sur les surfaces
latérales des récipients du lit et il cesse alors de produire son effet de maintien.
La technique du cerclage conduit à l'emploi d'un lien plutôt inextensible et la solidarisation
du lien sur lui-même soit empêche son serrage substantiel sur le lit soit implique
un appui sur le lit, toutes choses en soi gênantes. La tension exercée par le lien
est donc généralement insuffisante.
[0018] L'emploi pour les intercalaires de matériaux tels que le papier ou le carton peut
entraîner des risques de saletés (petits morceaux de papier ou de carton) dans les
récipients.
[0019] La technique du bac consiste à placer chaque lit de récipients dans un bac comprenant
un fond et des parois latérales corespondant, fonctionnellement et respectivement
à l'intercalaire et au lien de la technique cerclage. Le bac peut soit être pré-constitué,
soit, au contraire, formé au fur et à mesure de la constitution de la charge palettisée.
Cette dernière variante est illustrée généralement par les documents FR 2 152 191
et FR 2 320 881.
[0020] Cette technique du bac présente, elle aussi plusieurs inconvénients, à savoir, son
coût et la pollution que peut entraîner l'usage du carton pour la réalisation du bac.
[0021] En conséquence, il appert que la technique de palettisation et de suremballage de
récipients vides, en verre ou équivalent, pose, depuis longtemps, un certain nombre
de problèmes : étanchéité, propreté, maintien, que les techniques proposées n'ont
pu résoudre de façon satisfaisante ou seulement à un coût prohibitif.
[0022] L'invention vise donc à résoudre de façon satisfaisante les problèmes d'étanchéité,
de propreté et de maintien, dans le cas de la palettisation et du suremballage de
récipients vides, en verre ou équivalent, tout en évitant un coût excessif, que ce
soit en matériau consommable ou en dispositif spécifique (investissement).
[0023] A cet effet, l'invention propose d'abord un procédé de conditionnement et d'emballage
d'articles pour constituer une charge palettisée suremballée, comportant plusieurs
lits superposés d'articles, chaque lit comportant une pluralité d'articles juxtaposés,
les articles étant notamment des récipients -en particulier en verre ou équivalent-
vides, donc des articles de forme tourmentée, de stabilité intrinsèque limitée et
nécessitant une protection spéciale, procédé dans lequel :
A - d'une part, à partir d'articles arrivant sur un convoyeur ou équivalent :
a)d'abord dans une phase de constitution d'un lit d'articles, on accumule et on groupe
des articles de façon juxtaposée, dans une zone de préparation, pour constituer un
lit d'articles en attente d'empilage ;
b)par ailleurs, dans une phase de mise en place d'une palette, on saisit une palette
libre d'un magasin de palettes, on la transporte depuis ce magasin jusqu'à une zone
d'empilage, et on la dépose dans cette zone d'empilage, cette palette étant alors
en attente d'empilage ;
c)et, dans une phase ultérieure de mise en place d'un intercalaire, on saisit un intercalaire
en forme de feuille d'un magasin d'intercalaires, on le transporte depuis ce magasin
jusqu'à la zone d'empilage, et on le dépose, dans la zone d'empilage, sur la palette
en attente d'empilage ou un lit inférieur d'articles empilés pour constituer un intercalaire
en attente ;
d)ensuite, dans une phase d'empilage d'un lit d'articles, on saisit le lit d'articles
en attente d'empilage se trouvant dans la zone de préparation, on le transporte depuis
cette zone de préparation jusqu'à la zone d'empilage et on le dépose dans la zone
d'empilage sur l'intercalaire en attente ;
e)on répète les phases de constitution du lit d'articles, de mise en place d'un intercalaire
et d'empilage d'un lit d'articles successivement pour chaque lit de la charge palettisée,
du lit inférieur au lit supérieur ;
f) Et, par ailleurs, dans une phase d'emballage, on recouvre et on applique pour être
serré sur les faces verticales et la face horizontale supérieure de la charge palettisée
ainsi constituée, du film en matière plastique formant suremballage de manière à constituer
la charge palettisée suremballée ;
et
B- d'autre part, dans des phases de maintien latéral des lits d'articles successifs,
on entoure latéralement chacun des lits d'articles avec un organe de maintien latéral
fermé en boucle sur lui-même ;
caractérisé en ce que l'on met en oeuvre, comme organe de maintien, une bande de
film en matière plastique souple, ayant une largeur substantielle par rapport à la
hauteur des articles et apte à réaliser un serrage substantiel du lit d'articles.
[0024] L'invention propose, ensuite, un installation pour la mise en oeuvre de ce procédé
qui comporte, en combinaison :
a) des moyens de constitution d'un lit d'articles par accumulation dans une zone de
préparation, associés à des moyens d'amenée d'articles ;
b) au moins un magasin de palettes et des moyens pour saisir une palette libre du
magasin, la transporter et la déposer dans une zone d'empilage ;
c) au moins un magasin d'intercalaires et des moyens pour saisir un intercalaire du
magasin, le transporter et le déposer dans la zone d'empilage ;
d) des moyens d'empilage des lits d'articles comprenant des moyens de saisie, des
moyens de transport et des moyens de dépose des lits d'articles de la zone de préparation
à la zone d'empilage ;
e) des moyens de suremballage de la charge palettisée constituée;
et
f) des moyens pour mettre en place sur les lits d'articles successifs un organe de
maintien latéral fermé en boucle sur lui-même, constitué par une bande de film en
matière plastique souple, ayant une largeur substantielle par rapport à la hauteur
des articles et apte à réaliser un serrage substantiel des lits d'articles ;
et
g) des moyens de commande de façon coordonnée.
[0025] L'invention propose enfin une charge palettisée obtenue par le procédé ou au moyen
de l'installation.
[0026] On connaît également, par ailleurs (voir document FR 2 300 009) une technique consistant
à mettre en place un bandeau de film en matière plastique étirable autour d'un groupe
d'objets. Selon ce document, toutes les opérations sont effectuées à un seul et même
poste de travail. Et, la machine pour la constitution et la pose du bandeau est placée
au dessus du groupe d'objets. Une telle machine n'est donc pas applicable au cas de
la palettisation et du suremballage d'articles tels que des récipients en verre vide
car les zones se trouvant au dessus des récipients doivent pouvoir rester libres compte-tenu
notamment du passage des moyens de saisie des lits d'articles.
[0027] On connait par ailleurs (voir document FR 2 256 871) la mise en place de bandeaux
entourant des charges palettisées pour relier des lits entre eux. Cependant, le procédé
et la machine conformes à ce document ne sont pas davantage applicables au cas spécifique
de la palettisation et du suremballage d'une charge palettisée.
[0028] Les autres caractéristiques de l'invention résulteront de la description qui suivra
en référence aux dessins annexés dans lesquels:
. Les figures 1 et 2 sont des vues schématiques, partielles, en élévation, de deux
variantes possibles de charge palettisée suremballée conforme à l'invention.
. La figure 3 est une vue schématique, en perspective, partielle, d'une variante possible
de réalisation de l'invention à partir d'une gaine en un matériau thermorétractable,
la même installation pouvant être mise en oeuvre avec une gaine étirable, sans dispositif
de thermorétraction.
. La figure 4 illustre plus en détail les étapes de fonctionnement d'une installation
conforme à la figure 3.
. La figure 5 en perspective une forme de réalisation d'une machine de houssage associée
à des moyens d'empilage.
. La figure 6 illustre plus en détail une variante de réalisation utilisant une gaine
en matière plastique.
. La figure 7 correspond à une variante de réalisation de la figure 4 dans laquelle
le bandeau est pris par dessus et non par dessous dans le cas de la figure 4.
. La figure 8 illustre la réalisation de la figure 7.
. La figure 9 est une vue schématique partielle en perspective d'une installation
utilisant une bande en matière plastique à plat.
. La figure 10 est une vue schématique illustrant le fonctionnement du dispositif
de la figure 9.
. La figure 11 est une autre variante de réalisation du cas de la figure 9.
. Les figures 12, 13, 14 et 15 sont des vues en élévation de côté (figures 12 et 14),
de dessus (figures 13 et 15) d'autres variantes de réalisation de l'invention.
[0029] L'invention concerne un procédé et un dispositif de conditionnement et d'emballage
d'articles 1 pour constituer une charge palettisée suremballée, comportant plusieurs
lits 2 superposés d'articles 1, chaque lit 2 comportant une pluralité d'articles 1
juxtaposés.
[0030] Les articles 1 sont notamment, et préférentiellement en ce qui concerne l'application
envisagée ici, des récipients -en particulier en verre ou équivalent- vides , c'est-à-dire,
plus généralement, des articles de forme tourmentée, de stabilité intrinsèque limitée
et nécessitant une protection spéciale.
[0031] Dans le procédé selon l'invention, à partir d'articles 1 arrivant sur un convoyeur
3 ou équivalent, on réalise un certain nombre de phases opératoires.
[0032] D'abord, dans une phase de constitution d'un lit 2 d'articles, on accumule et on
groupe des articles 1 de façon juxtaposées dans une zone de préparation 4 pour constituer
un lit d'articles 2 en attente d'empilage. Une telle phase de constitution d'un lit
d'articles 2 est d'une façon générale connue en soi, en tant que telle, et ne nécessite
pas davantage de détail. Cette phase peut mettre en oeuvre des moyens de constitution
d'un lit d'articles 2 par accumulation, dans la zone de préparation 4, associés à
des moyens d'amenée d'articles tels que le convoyeur 3. Ces moyens de constitution
d'un lit d'articles peuvent comprendre outre le convoyeur 3, un barrage mobile 5 situé
en aval.
[0033] Par ailleurs, dans une phase de mise en place d'une palette 6, on saisit une palette
libre 6 d'un magasin de palettes, non représenté, on la transporte depuis ce magasin
jusqu'à une zone d'empilage 7, cette palette 6 étant alors en attente d'empilage.
La zone d'empilage 7 est écartée mais généralement proche de la zone de préparation
du lit 4.
[0034] L'installation pour la mise en oeuvre du procédé comporte donc au moins un magasin
de palettes et des moyens pour saisir une palette libre du magasin, la transporter
et la déposer dans zone d'empilage 7.
[0035] Dans une phase ultérieure de mise en place d'un intercalaire 8 en forme de feuille,
on saisit un intercalaire 8 d'un magasin d'intercalaires (non représenté), on le transporte
depuis ce magasin jusqu'à la zone d'empilage 7 et on le dépose, dans la zone d'empilage
7, sur la palette 6 en attente d'empilage ou sur un lit inférieur d'articles 2 empilés.
Cet intercalaire 8 constitue alors un intercalaire en attente.
[0036] L'installation pour la mise en oeuvre du procédé porte donc au moins un magasin d'intercalaires
8 et des moyens pour saisir un intercalaire du magasin, le transporter et le déposer
dans la zone d'empilage 7.
[0037] Ensuite, dans une phase d'empilage d'un lit d'articles 2, on saisit le lit d'articles
2 en attente d'empilage et se trouvant donc dans la zone de préparation 4, on le transporte
depuis cette zone de préparation 4 jusqu'à la zone d'empilage 7 et on le dépose, dans
la zone d'empilage sur l'intercalaire 8 en attente.
[0038] A cet effet, l'installation pour la mise en oeuvre du procédé comporte des moyens
9 d'empilage des lits d'articles 2 comprenant des moyens de saisie 10, des moyens
de transport et des moyens de dépose des lits d'articles 2 de la zone de préparation
4 à la zone d'empilage 7.
[0039] Selon le procédé, on répète les phases de constitution d'un lit d'articles 2, de
mise en place d'un intercalaire 8 et d'empilage d'un lit d'articles 2 successivement
pour chaque lit de la charge palettisée, du lit inférieur le plus proche de la palette
6 au lit supérieur formant la face supérieure de la charge palettisée.
[0040] On connaît déjà, en soi, et séparément les différentes phases, non seulement de constitution
d'un lit d'articles mais également de mise en place d'une palette, de mise en place
d'un intercalaire, d'empilage d'un lit d'articles ainsi que la répétition de ces différentes
phases pour constituer une charge palettisée.
[0041] On connaît également des moyens, dispositifs et organes pour la réalisation de ces
phases. Pour ces raisons, il n'y a pas lieu de les décrire davantage. L'homme du métier
pourra également se référer utilement aux documents FR 320 881 et FR 2 501 625.
[0042] Selon l'invention, par ailleurs, dans une phase d'emballage -dite encore dans ce
domaine technique suremballage- on recouvre et on applique serré sur les faces verticales
et la face horizontale supérieure de la charge palettisée ainsi constituée du film
en matière plastique formant suremballage 11 de manière à constituer la charge palettisée
suremballée.
[0043] L'installation pour la mise en oeuvre du procédé comporte donc des moyens de suremballage
de la charge palettisée constituée apte à réaliser ce recouvrement des faces verticales
et horizontale supérieure de la charge palettisée avec du film finalement serré sur
la charge. Ce film formant suremballage remplit plusieurs fonctions. Il participe
à la cohésion de la charge en serrant les lits en sens latéral et donc en empêchant
le délitage. Il constitue une barrière continue apte à empêcher la rentrée dans la
charge palettisée de vapeur d'eau, poussière, etc...
[0044] D'autre part, selon un autre aspect du procédé selon l'invention, dans des phases
de maintien latéral des lits d'articles 2 successifs, on entoure latéralement chacun
des lits d'articles 2 avec un organe de maintien latéral fermé en boucle sur lui-même.
L'organe de maintien 12 en forme de boucle est donc placé horizontalement, les lits
d'articles 2 étant eux-mêmesp placés horizontalement. A cette fin, une installation
pour la mise en oeuvre du procédé comporte donc des moyens pour mettre en place sur
les lits d'articles 2 successifs un organe de maintien latéral 12 fermé en boucle
sur lui-même présentant les caractéristiques mentionnées précédemment.
[0045] Contrairement à l'état connu de la technique dans lequel l'organe de maintien 12
est un ruban étroit pratiquement pas élastique et n'exerçant aucun serrage substantiel,
l'invention met en oeuvre, comme organe de maintien 12, une bande de film en matière
plastique souple, ayant une largeur substantielle par rapport à la hauteur des articles
1 et apte à réaliser une serrage substantiel du lit d'articles 2.
[0046] L'installation pour la mise en oeuvre du procédé est donc caractérisée par le fait
qu'elle comporte des moyens pour mettre en place un tel organe de maintien.
[0047] La hauteur des articles 1 s'entend de la dimension comptée dans le sens vertical.
Elle correspond à l'écartement entre deux intercalaires 8 voisins. La bande de film
mise en oeuvre selon l'invention a une largeur qui est substantielle, cette largeur
étant elle-même substantielle relativement par rapport à la hauteur des articles 1.
Par exemple, selon une première variante, cette largeur de la bande est de l'ordre
d'une fraction notable de la hauteur des articles ou même de l'ordre de grandeur de
la hauteur même des articles 1. Selon une autre variante, la largeur de la bande est
substantiellement plus grande que la hauteur des articles 1, par exemple de l'ordre
de 1,2 à 2,5 fois la hauteur des articles 1. La bande mise en oeuvre dans l'invention
peut avoir, par exemple, une largeur de l'ordre de plusieurs centimètres jusqu'à plusieurs
dizaines de centimètres et cela pour des articles 1, tels que des récipients d'usage
courant, tels que : des bouteilles, des canettes de bière, des flacons de produits
d'entretien, des flacons de parfum ou de produits cosmétiques, des récipients en verre
pour produits pharmaceutiques, etc... ; récipients dont la hauteur peut elle-même
être comprise entre quelques centimètres, une dizaine ou une trentaine de centimètres.
[0048] Ainsi, que cela résulte de ce qui précède, l'organe de maintien 12 ainsi constitué
assure un serrage substantiel du lit d'articles 2. On entend par serrage substantiel
du lit d'articles 2 le fait que l'organe de maintien 12 est placé latéralement autour
du lit d'articles 2 non pas seulement ajusté dimensionnellement mais tel qu'il exerce
sur le lit des forces de compression de direction générale horizontale dirigée vers
le centre du lit. De l'existence de telles forces de compression dirigées vers l'intérieur
d'une charge sont en soi connues dans le suremballage de charge palettisée et cette
notion d'un serrage substantiel d'un lit d'articles est à la portée de l'homme du
métier. L'organe de maintien latéral 12 assure non seulement un maintien positif des
articles 1 en empêchant qu'ils ne tombent mais donne au lit 2 une force de cohésion.
Du fait de la largeur substantielle de l'organe de maintien 12, celui-ci épouse -étant
souple- parfaitement la forme des faces latérales des articles 1, quelque soit celle-ci
et sans glisser vers le haut ou vers le bas. Ainsi, l'organe de maintien peut aussi
recouvrir au moins partiellement les formes effilées des cols de récipients et, ce,
de façon efficace.
[0049] Selon un aspect de l'invention, on met on oeuvre, comme organe de maintien 12 dans
une variante, une bande de film en matière plastique thermorétractable et, une fois
l'organe de maintien 12 sur le lit d'articles 2, on le chauffe pour assurer sa thermorétraction.
En variante, on met en oeuvre non pas un film thermorétractable mais un film étirable
et on allonge la bande de film, notamment au-delà de sa limite élastique, lors de
la mise en place sur le lit d'articles 2. Dans ce dernier cas, on procède préférentiellement
à un pré-étirage de la bande de film de manière que son allongement soit réalisé par
des moyens de pré-étirage et non par le lit d'articles 2 lui-même. La technique du
pré-étirage est à la portée de l'homme du métier ayant à sa disposition l'état de
la technique et notamment le document FR 2 281 275. Il n'y a donc pas lieu de décrire
cette technique davantage ici.
[0050] Ainsi que l'on a déjà dit, selon un autre aspect de l'invention, la largeur de l'organe
de maintien 12 est de l'ordre d'une fraction notable de la hauteur des articles 1
ou de la hauteur même des articles 1. En variante, cette largeur est substantiellement
plus grande que la hauteur des articles 1. Dans ce dernier cas, l'organe de maintien
12 saille au dessus et/ou en dessous du lit d'articles 2, une partie saillante 13
de l'organe de maintien 12 étant destinée à venir en recouvrement sur la palette 6
ou sur un lit d'articles 2 inférieur et/ou supérieur, notamment sur un autre organe
de maintien 12 inférieur et/ou supérieur. Dans cette variante (figure 2), les organes
de maintien successifs 12 venat à recouvrement par leur partie saillante 13 forment,
en combinaison, une face continue. Et cette variante de réalisation permet aux organes
de maintien latéral 12 de constituer pour partir le suremballage à savoir la partie
de celui-ci recouvrant les faces latérales verticales de la charge palettisée.
[0051] Selon un autre aspect de l'invention, la bande de film destinée à constituer l'organe
de maintien latéral 12 provient d'une ou deux bobines de bande de film à plat 14 dont
les bords libres transversaux antérieurs 15 sont solidarisés (figures 9, 10 et 11).
Cette solidarisation est réalisée notamment par thermosoudage.
[0052] En variante, au lieu d'utiliser de la bande de film à plat, on utilise de la gaine
de film 16, notamment à soufflets latéraux, dont un tronçon axial est coupé transversalement,
cette gaine ou tronçon étant dépolyée en constituant une boucle fermée.
[0053] La constitution d'un rideau de bande de film à partir de deux bobines de film 14
et d'un soudage transversal des bords transversaux 15 de même que l'ouverture d'une
gaine de film à soufflets et sa coupe transversale sont des techniques connues en
soi dans le domaine général de l'emballage et pour cette raison ne sont pas décrites
davantage ici.
[0054] Selon un autre aspect de l'invention, on réalise l'étape de constitution de la boucle
fermée mais déployée constituant l'organe de maintien 12 en temps masqué et en dehors
du lit d'articles 2, notamment dans une zone de préparation de la dite boucle. Et,
ensuite ou transporte l'organe de maintien 12 ainsi réalisé de cette zone de préparation
jusqu'à un lit d'articles 2. Et, enfin, on enfile l'organe de maintien 12 sur le lit
d'articles 2. Dans ce cas, la cadence du procédé n'est pas limitée par le temps nécessaire
à la réalisation de l'organe de maintien 12 en forme de boucle puisque la réalisation
de cet organe de maintien 12 en forme de boucle intervient simultanément en même temps
que d'autres phases opératoires. De plus, cette forme de réalisation est avantageuse
en ce qui concerne l'encombrement puisque les moyens, dispositifs, organes nécessaires
à la constitution de l'organe de maintien 12 peuvent être placés à l'écart de la zone
de préparation du lit 2 et de la zone d'empilage 7, zones dans lesquelles l'installation
comporte un certain nombre d'organes inhérents à la mise en oeuvre du procédé.
[0055] Selon une autre variante de réalisation, on réalise l'étape de constitution de la
boucle fermée mais déployée constituant l'organe de maintien 12 directement sur le
lit d'articles 2.
[0056] Selon un autre aspect de l'invention, on réalise les phases de maintien latéral sur
les lits d'articles en attente d'empilage dans la zone de préparation 4. Et on transporte,
ensuite, le lit d'articles 2 ainsi maintenu latéralement depuis la zone de préparation
des lits 4 jusqu'à la zone d'empilage 7 et ce dans les phases d'empilage. Dans ce
cas, les phases de maintien latéral, pour les lits successifs 2 sont réalisées respectivement
antérieurement aux phases d'empilage.
[0057] Selon une autre variante, on réalise les phases de maintien latéral sur les lits
d'articles empilés 2 dans la zone d'empilage des lits 4. Et, préalablement, on transporte
les lits d'articles 2 dépourvus d'organes de maintien latéral 12 depuis la zone de
préparation 4 jusqu' à la zone d'empilage 7, dans les phases d'empilage. Dans ce cas,
les phases de maintien latéral, pour les lits successifs, sont réalisées respectivement
postérieurement aux phases d'empilage.
[0058] On se réfère maintenant à la variante dans laquelle la bande de tronçon de film a
une largeur plus grande que la hauteur des articles 1 de sorte qu'elle comporte des
parties saillantes 13. Dans ce cas, on réalise de façon au moins partiellement commune
les phases d'emballage (suremballage) de maintien transversal. En effet, le suremballage
11 de la charge palettisée emballée, sur ses faces latérales verticales est réalisé
par la combinaison des organes de maintien 12 à recouvrement les uns sur les autres.
[0059] On se réfère maintenant à la variante utilisant un film thermorétractable. Dans ce
cas, on procède au chauffage des organes de maintien en vue de leur rétraction, soit
lit par lit au fur et à mesure de leur empilement, soit d'une façon d'ensemble lorsque
tous les lits sont empilés. Dans le cas où on réalise la rétraction lit par lit, les
moyens de rétraction par chauffage fonctionnent de façon intermittente, successivement
pour chaque lit. Dans le cas où la rétraction intervient d'une façon d'ensemble, cela
signifie que la rétraction intervient lorsque la totalité de la charge est constituée
et non pas progressivement au fur et à mesure de la constitution de cette charge.
Mais la thermorétraction peut, elle-même, être réalisée progressivement soit le long
de zones verticales qui sont déplacées autour de la charge, soit le long de zones
formant anneau horizontal correspondant aux lits successifs.
[0060] L'invention concerne également une charge palettisée suremballée qui est obtenue
par le procédé qui vient d'être décrit. Cette charge palettisée suremballée comporte
pour chaque lit d'articles 2 un organe de maintien latéral 12 en forme de bande en
matière plastique souple ayant une largeur substantielle par rapport à la hauteur
des articles 1, cette bande étant apte à réaliser un serrage substantiel du lit d'article.
Une telle charge palettisée suremballée comporte également un suremballage 11. Dans
l'une des variantes décrites précédemment, le suremballage 11 est constitué, en ce
qui concerne les phases verticales de la charge palettisée, par les organes de maintien
latéral 12 venant en recouvrement les uns sur les autres.
[0061] L'invention concerne également une installation pour la mise en oeuvre du procédé
qui vient d'être décrit. De la même manière que le procédé peut faire l'objet de nombreuses
variantes partant du même concept inventif tel que notamment le caractère thermorétractable
ou étirable de la charge ; la largeur de la bande de l'organe de maintien 12 qui est
inférieure mais une fraction notable de la hauteur des articles 1, égale ou supérieure
à la hauteur des articles 1 ; la réalisation de l'organe de maintien 12 à partir de
bobines de bande de film à plat ou à partir de gaine de film ; l'étape de constitution
de la boucle fermée constituant l'organe de maintien 12 en temps masqué ou en temps
non masqué, directement sur le lit d'articles ou non, dans la zone de préparation
des lits d'articles ou dans la zone d'empilage ou dans une autre zone écartée de ces
dernières ; l'installation pour la mise en oeuvre du procédé peut faire l'objet de
variantes de réalisation adaptées aux variantes du procédé.
[0062] Egalement, de la même manière que les phases de constitution d'un lit d'articles
2, de mise en place d'une palette, de mise en place d'un intercalaire, de constitution
du lit, etc... sont connues en soi ou à la portée de l'homme du métier, il en est
de même des moyens, organes, dispositifs pour réaliser ces phases.
[0063] Naturellement, l'installation telle qu'elle vient d'être décrite comporte des moyens
de commande de façon coordonnée des différents organes constitutifs de manière à assurer
leur fonctionnement séquentiel de façon appropriée.
[0064] Les moyens de constitution d'un lit d'articles 2 peuvent comporter le convoyeur 3
et un barrage mobile 5 en aval.
[0065] Les moyens d'empilage des lits d'articles 2 comprennent par exemple une tête de saisie
10 à boudins de saisie gonflables par air comprimé, un préhenseur apte à déplacer
la tête 10 notamment horizontalement et verticalement et des moyens de commande et
de coordination de ces mouvements et opérations. Le préhenseur peut être par exemple
une sorte de robot de manutention comportant une colonne verticale et un bras horizontal,
le bras pouvant pivoter autour d'un axe vertical d'une part et passant par la colonne
et pouvant par ailleurs coulisser verticalement.
[0066] Dans le cas où le procédé met en oeuvre un film thermoplastique pour constituer les
organes de maintien latéral 12, les moyens pour mettre en place les organes de maintien
12 comportent alors des moyens de chauffage 17 assurant la thermorétraction des bandes
de film thermorétractable constituant les organes de maintien 12. De tels moyens de
chauffage en vue d'assurer la thermorétraction sont bien connus en soi de la technique
de l'emballage avec film thermorétractable. Il peut s'agir de cadre de rétraction
projetant de l'air chaud ou encore de flammes provenant de brûleur ou de rayonnement
infrarouge, sans que cette liste ne soit limitative.
[0067] Dans le cas où le procédé met en oeuvre un film étirable, les moyens pour mettre
en place les organes de maintien 12 comportent des moyens d'étirage longitudinal de
la bande de film étirable constituant ces organes de maintien 12. De tels moyens d'étirage
longitudinal peuvent être soit des moyens d'étirage conventionnel par freinage entre
un tourillon de support de bobine de film et une charge d'entraînement du film soit
des moyens de pré-étirage avec des rouleaux, motorisés positivement ou passifs tels
que le rouleau amont -par rapport au sens de défilement de la bande de film- tourne
à une vitesse périphérique inférieure à la vitesse périphérique du rouleau aval.
[0068] L'installation peut comporter également deux tourillons support pour deux bobines
de film à plat 14 et des mors de coupe et soudage transversaux 18. Un tel agencement
comportant des tourillons support de bobine de film et des mors de coupe et soudage
transversaux sont également connus en soi dans la technique d'emballage avec film
thermorétractable ou étirable et, pour cette raison, n'ont pas à être décrits davantage.
[0069] Dans une autre variante mettant en oeuvre une gaine 16, l'installation comporte un
tourillon 19 support d'une bobine de gaine 16 applatie, des moyens de déplacement
de la gaine de film, des moyens pour déplacer la gaine de film et des moyens de coupe
transversale de la gaine de film. Un tel type de dispositif apte à stocker de la gaine
de film applatie en bobine pour la déplacer, l'ouvrir, la couper transversalement,
etc... est généralement connu de l'homme du métier dans les techniques dites de houssage.
On peut se référer par exemple au document FR 2 573 030 ainsi qu'à bien d'autres documents
relatifs à cette technologie.
[0070] Ainsi que cela a été déjà mentionné concernant le procédé, les moyens constitutifs
pour la réalisation d'un organe de maintien en boucle fermée 12 peuvent être situés
dans une zone de préparation de ladite boucle, zone qui est écartée des zones de préparation
du lit 4 et d'empilage 7. Dans ce cas, il est prévu un chariot mobile 20 pourvu d'organes
de saisie 21 de l'organe de maintien 12 tels que les doigts, déplacé par des moyens
d'entraînement (non représenté) sous la dépendance des moyens de commande aptes d'une
part à transporter l'organe de maintien 12 de la zone de préparation de la dite boucle
au lit d'articles 2 et, d'autre part, à enfiler la bande en forme de boucle 12 sur
le lit 2.
[0071] On connait déjà dans l'industrie de l'emballage la réalisation de tels chariots ou
équivalent pourvus de doigts escamotables ou de tout organe équivalent tel que caisson
à dépression, ventouse, etc...
[0072] Dès lors, de nombreuses variantes de réalisation peuvent être envisagées qui sont
toutes dans l'esprit de la présente invention.
[0073] Dans une autre variante, les moyens constitutifs pour la réalisation d'un organe
de maintien 12 sont situés au contraire à proximité de la zone de préparation du lit
d'articles 4 ou de la zone d'empilage 7.
[0074] Enfin, l'installation selon l'invention est telle que les moyens de suremballage
et les moyens pour mettre en place les organes de maintien latéral 12 peuvent être
au moins en partie communs et cela dans le cas où la bande de film constituant l'organe
de maintien 12 est d'une largeur plus grande que la hauteur des articles 1, ainsi
qu'il a été déjà mentionné précédemment.
[0075] On se réfère maintenant aux figures.
[0076] Sur la figure 1 est représentée la variante de réalisation dans laquelle l'organe
de maintien 12 a une largeur qui est une fraction de la hauteur des articles 1, un
suremballage spécifique 11 étant alors prévu sur la charge palettisée suremballée.
Dans le cas de la figure 2, les organes de maintien 12 ont une largeur plus grande
que la hauteur des articles 1. Ces organes de maintien 12 viennent en recouvrement
par leur partie saillante 13 et la charge palettisée peut être dépourvue de suremballage
supplémentaire 11, le suremballage étant constitué par la combinaison des organes
de maintien latéraux 12 en superposition.
[0077] Sur la figure 3 est représentée schématiquement la variante de réalisation utilisant
une gaine de film thermorétractable avec mise en place de l'organe de maintien latéral
12 directement sur la charge palettisée en cours de constitution. Cette figure montre
plus précisément le chariot 20 avec des doigts 21 venant prendre l'organe de maintien
latéral 12 ouvert en vue de le déplacer (flèche A) de dessous la gaine thermorétractable
ouverte jusqu'au dessus de la charge palettisée en cours de constitution. Puis, le
chariot 20 est déplacé verticalement vers le bas pour que l'organe de maintien latéral
12 soit placé autour du dernier lit d'articles 2 mis en place. Les moyens de chauffage
17 sont alors réalisés sous la forme d'un cadre de rétraction comportant une partie
22 formant bâti portée par des moyens d'entraînement à coulissement vertical vers
le haut ou vers le bas. Dans le cas de la variante d'exécution de la figure 3, le
chariot 20 vient prendre l'organe de maintien latéral 12 par dessous, les doigts 21
étant dirigées vers le haut.
[0078] La figure 4 montre plus en détail cette variante de réalisation et illustre en particulier
des mors de coupe transversale 23 de la gaine et une table élévatrice 24 supportant
la charge palettisée en cours de réalisation pour que le lit d'articles 2 qui vient
d'être déposé sur la palette puisse être enfilé sur l'organe de maintien latéral 12
déployé. Egalement, il peut être prévu des presseurs 25 situés latéralement, mobiles
horizontalement de manière à venir contre les faces latérales du lit d'articles 2
sur lequel vient d'être enfilé l'organe de maintien 12. De tels presseurs 25 ont pour
fonction d'assurer un maintien temporaire de l'organe 12 avant qu'il ne soit rétracté
par les moyens de chauffage 17. Une fois les presseurs mis en place, les doigts 21
peuvent être escamotés, ce qui est encore possible puisque l'organe de maintien 12
est placé de façon lâche autour du lit d'articles 2. Puis il est possible de mettre
en oeuvre les moyens de chauffage 17 ce qui assure la thermorétraction de l'organe
de maintien 12. Cet organe de maintien 12 étant ainsi thermorétracté, les presseurs
25 peuvent être écartés.
[0079] La figure 5 montre schématiquement l'implantation d'une machine utilisant une gaine
16, la représentation étant seulement schématique et non de détail. Ainsi qu'on le
voit, dans cette forme de réalisation, et contrairement à l'état de la technique,
la charge palettisée devant recevoir la gaine est placée non pas en dessous verticalement
à l'aplomb de la gaine ouverte mais à côté, le déplacement de l'organe de maintien
latéral 12 déployé étant réalisé au moyen du chariot 20 avec l'organe de saisie 21.
[0080] La figure 6 montre plus en détail le chariot 20 et les organes 21 associés à une
machine mettant en oeuvre une gaine 16. Cette figure montre également des plaques
latérales horizontales formant support 26 constituant des guides horizontaux pour
le chariot 20 déplacé grâce à un ou plusieurs moteurs 27. Et, les plaques 26 peuvent,
à leur tour, être montées verticalement à coulissement sur des potences 28, fixes,
au moyen de chaînes sans fin ou équivalent.
[0081] La figure 7 est comparable à la figure 4 à la différence près que le chariot 20 a
ses doigts 21 dirigés non pas vers le haut mais vers le bas. Cette disposition permet
notamment de se dispenser d'une table élévatrice telle que 24.
[0082] La figure 8 montre plus en détail le dispositif correspondant et notamment la flèche
B montre le pivotement à 180° du chariot 20 qui originellement a ses doigts 21 tournés
ves le haut pour saisir un organe de maintien latéral déployé 12 provenant de la gaine
16 et qui ultérieurement a ses doigts 21 tournés vers le bas à l'aplomb et au dessus
de la charge palettisée en cours de réalisation.
[0083] La figure 9 montre une variante de réalisation dans laquelle la bande de film constituant
l'organe de maintien latéral 12 est réalisée à partir d'une bobine de film telle que
14, mettant en oeuvre un chariot 20 et des doigts 21 portés par des plaques telles
que 26 entraînés par un moteur tel que 27 et portés par une potence telle que 28 ainsi
qu'il a été décrit en relation avec la figure 6.
[0084] La figure 10 montre la mise en oeuvre de l'invention dans le cas où l'organe de maintien
latéral 12 est réalisé à partir d'un rideau de film provenant de deux bobines de film
14 avec bords transversaux soudés 15. Dans ce cas, également, il peut être prévu un
chariot 20 avec des doigts 21, en l'occurrence dirigés vers le haut. Pour le reste,
cette variante peut mettre également en oeuvre des presseurs tels que 25.
[0085] La figure 11 illustre plus en détail cette variante et montre la présence du moyen
de chauffage 17 sous la forme d'un cadre de thermorétraction.
[0086] Les figures 12 et 13 montrent une installation conforme à l'invention et, de façon
plus détaillée, les moyens de constitution du lit d'articles 2 et des moyens de saisie
10 ainsi que la localisation différente des zones 4 et 7. Dans le cas des figures
12 et 13, le film mis en oeuvre est un film étirable et il est prévu des doigts 29
formant conformateurs aptes à déformer la bande de film provenant des deux bobines
de film 14 pour éviter que la force d'étirage ne soit encaissée par les articles 1
du lit 2.
[0087] Dans le cas des figures 14 et 15, est représentée une autre variante dans laquelle
l'organe de maintien latéral 12 est réalisé à partir d'une bande de film provenant
des deux bobines 14 placée en partie supérieure entre les zones de préparation de
lit 4 et d'empliage 7. Dans ce cas, on profite du mouvement de déplacement horizontal
du lit d'articles 2 de la zone de préparation 4 à la zone d'empilage 7 pour, au passage,
mettre en place l'organe de maintien latéral 12.
[0088] Naturellement, d'autres variantes de réalisation peuvent être encore envisagées.
1) Procédé de conditionnement et d'emballage d'articles (1) pour constituer une charge
palettisée suremballée, comportant plusieurs lits (2) superposés d'articles (1), chaque
lit (2) comportant une pluralité d'articles juxtaposés, les articles étant notamment
des récipients -en particulier en verre ou équivalent- vides, donc des articles de
forme tourmentée, de stabilité intrinsèque limitée et nécessitant une protection spéciale,
procédé dans lequel :
A- d'une part, à partir d'articles (1) arrivant sur un convoyeur (3) ou équivalent
:
a) d'abord dans une phase de constitution d'un lit (2) d'articles, on accumule et
on groupe des articles (1) de façon juxtaposée, dans une zone de préparation (4),
pour constituer un lit d'articles en attente d'empilage ;
b) par ailleurs, dans une phase de mise en place d'une palette 6), on saisit une palette
libre (6) d'un magasin de palettes, on la transporte depuis ce magasin jusqu'à une
zone d'empilage (7), et on la dépose dans cette zone d'empilage (7), cette palette
(6) étant alors en attente d'empilage ;
c) et, dans une phase ultérieure de mise en place d'un intercalaire (8), on saisit
un intercalaire (8) en forme de feuille d'un magasin d'intercalaires, on le transporte
depuis ce magasin jusqu'à la zone d'empilage (7), et on le dépose, dans la zone d'empilage
(7), sur la palette (6) en attente d'empilage ou un lit (2) inférieur d'articles empilés
pour constituer un intercalaire (8) en attente ;
d) ensuite, dans une phase d'empilage, d'un lit d'articles, on saisit le lit (2) d'articles
en attente d'empilage se trouvant dans la zone de préparation (4), on le transporte
depuis cette zone de préparation (4) jusqu'à la zone d'empilage (7) et on le dépose
dans la zone d'empilage (7) sur l'intercalaire (8) en attente ;
e) on répète les phases de constitution du lit (2) d'articles, de mise en place d'un
intercalaire (8) et d'empilage d'un lit (2) d'articles successivement pour chaque
lit (2) de la charge palettisée, du lit inférieur au lit supérieur ;
f) et, par ailleurs, dans une phase d'emballage, on recouvre et on applique, serré
sur les faces verticales et la face horizontale supérieure de la charge palettisée
ainsi constituée, du film en matière plastique formant suremballage (11) de manière
à constituer la charge palettisée suremballée ;
et
B- d'autre part, dans des phases de maintien latéral des lits (2) d'articles successifs,
on entoure latéralement chacun des lits d'articles avec un organe (2) de maintien
latéral fermé en boucle sur lui-même,
caractérisé en ce que l'on met en oeuvre, comme organe de maintien (12), une bande
de film en matière plastique souple, ayant une largeur substantielle par rapport à
la hauteur des articles et apte à réaliser un serrage substantiel du lit d'articles.
2) Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que l'on met en oeuvre, comme
organe de maintien, une bande de film en matière plastique thermorétractable, et une
fois l'organe de maintien (12) sur le lit (2) d'articles on le chauffe pour assurer
de thermorétraction; ou une bande de film en matière plastique étirable et on allonge
cette bande de film, notamment au-delà de sa limite élastique, lors de sa mise en
place sur le lit d'articles.
3) Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'on procède à un pré-étirage
de la bande de film de manière que son allongement soit réalisé par des moyens de
pré-étirage et non par le lit d'articles lui-même.
4) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que
l'on met en oeuvre, comme organe de maintien (12), une bande de film en matière plastique
dont la largeur est de l'ordre d'une fraction notable de la hauteur des articles ou
de la hauteur même des articles (1) ou substantiellement plus grande que la hauteur
des articles.
5) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisé en ce que l'organe
de maintien (12) saille au dessus et/ou en dessous du lit (2) d'articles, une partie
saillante de l'organe de maintien (12) étant destinée à venir en recouvrement sur
la palette (6) ou lit (2) d'articles inférieur et/ou supérieur, notamment sur un autre
organe de maintien inférieur et/ou supérieur, les organes de maintien (12) successifs,
à recouvrement, formant en combinaison une face continue.
6) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que
l'on met en oeuvre, comme organe de maintien (12), une bande de film en matière plastique
provenant d'une ou de deux bobines (14) de bande de film à plat dont les bords libres
transversaux (15) antérieurs sont solidarisés, ou une bande de film en matière plastique
provenant d'une gaine (16) de film, notamment à soufflets latéraux, dont un tronçon
axial est coupé transversalement, cette gaine ou tronçon étant déployée en constituant
une boucle fermée.
7) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 caractérisé en ce que l'on
réalise l'étape de constitution de la boucle fermée mais déployée constituant l'organe
de maintien (12) en temps masqué et en dehors du lit (2) d'articles, notamment dans
une zone de prépartion de ladite boucle ; ensuite on transporte l'organe de maintien
(12) ainsi réalisé de cette zone de préparation jusqu'à un lit (2) d'articles ; et,
enfin, on enfile l'organe de maintien (12) sur le lit (2) d'articles.
8) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que
l'on réalise l'étape de constitution de la boucle fermée mais déployée constituant
l'organe de maintien (12) directement sur le lit (2) d'articles.
9) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que
l'on réalise les phases de maintien latéral sur les lits (2) d'articles en attente
d'empilage, dans leur zone de préparation (4) ; et on transporte ensuite le lit (2)
d'articles ainsi maintenus latéralement depuis la zone de préparation (4) jusqu'à
la zone d'empilage (7), dans les phases d'empilage ; les phases de maintien latéral,
pour les lits (2) successifs étant réalisées respectivement antérieurement aux phases
d'empilage.
10) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que
l'on réalise les phases de maintien latéral sur les lits (2) d'articles empilés dans
la zone d'empilage (7) ; et, préalablement, on transporte les lits (2) d'articles
dépourvus d'organes de maintien latéral (12) depuis la zone de préparation (4) jusqu'à
la zone d'empilage (7), dans les phases d'empilage ; les phases de maintien latéral,
pour les lits (2) successifs, étant réalisées respectivement postérieurement aux phases
d'empilage.
11) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que
l'on réalise de façon au moins partiellement commune les phases d'emballage et celles
de maintien transversal, le suremballage de la charge palettisée emballée, sur ses
faces verticales, étant réalisé par la combinaison des organes de maintien (12) à
recouvrement les uns sur les autres.
12) Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que
l'on procède au chauffage des organes de maintien (12) en vue de leur rétraction soit
lit par lit au fur et à mesure de leur empilement ; soit d'une façon d'ensemble lorsque
tous les lits sont empilés.
13) Charge palettisée suremballée , comportant plusieurs lits (2) superposés d'articles
(1), chaque lit (2) comportant une pluralité d'articles (1) juxtaposés, les articles
étant notamment des récipients -en particulier en verre ou équivalent- vides, donc
des articles de forme tourmentée, de stabilité intrinsèque limitée et nécessitant
une protection spéciale, caractérisée en ce qu'elle est obtenue par le procédé selon
l'une quelconque des revendications 1 à 12 et comporte, pour chaque lit (2) d'articles
un organe de maintien latéral (12) en forme de bande en matière plastique souple ayant
une largeur substantielle par rapport à la hauteur des articles et apte à réaliser
un serrage substantiel des lits d'articles.
14) Charge selon la revendication 13, caractérisée en ce que le suremballage (11)
est constitué, en ce qui concerne les faces verticales de la charge palettisée, par
les organes de maintien latéral (12) venant à recouvrement les uns sur les autres.
15) Installation pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
1 à 12, caractérisée en ce qu'elle comporte, en combinaison :
a) des moyens de constitution d'un lit (2) d'articles par accumulation dans une zone
de préparation (4), associés à des moyens d'amenée d'articles ;
b) au moins un magasin de palettes et des moyens pour saisir une palette (6) libre
du magasin, la transporter et la déposer dans une zone d'empilage (7);
c) au moins un magasin d'intercalaires et des moyens pour saisir un intercalaire du
magasin (8), le transporter et le déposer dans la zone d'empilage (7);
d) des moyens d'empilage (9) des lits (2) d'articles comprenant des moyens de saisie,
des moyens de transport et des moyens de dépose des lits d'articles de la zone de
préparation (4) à la zone d'empilage (7);
e) des moyens de suremballage de la charge palettisée constituée;
et
f) des moyens pour mettre en place sur les lits d'articles successifs un organe de
maintien latéral (12) fermé en boucle sur lui-même, constitué par une bande de film
en matière plastique souple, ayant une largeur substantielle par rapport à la hauteur
des articles (1) et apte à réaliser un serrage substantiel des lits d'articles (1);
et
g) des moyens de commande de façon coordonnée.
16) Installation selon la revendication 15, caractérisée en ce que les moyens de constitution
d'un lit d'articles comportent un convoyeur (3) et un barrage (5) mobile en aval;
les moyens d'empilage (9) des lits (2) d'articles comprennent une tête de saisie à
boudins de saisie gonflables, un préhenseur apte à déplacer la tête notamment horizontalement
et verticalement et des moyens de commande et de coordination des mouvements et opérations.
17) Installation selon l'une quelconque des revendications 15 à 16, caractérisée en
ce que les moyens pour mettre en place les organes de maintien comportent des moyens
de chauffage (17) assurant la thermorétraction des bandes de film thermorétractable
constituant les organes de maintien (12), ou des moyens d'étirage longitudinal des
bandes de film étirable constituant les organes de maintien (12).
18) Installation selon l'une quelconque des revendications 15 à 17, caractérisée en
ce que les moyens pour mettre en place les organes de maintien (12) comportent un
ou deux tourillons support d'une ou de deux bobines de film à plat, et de mors (18)
de coupe et soudage transversaux de la ou des bandes de film, ou un tourillon de support
d'une bobine de gaine de film applatie, des moyens de déployement de la gaine de film,
des moyens pour déplacer la gaine de film et des moyens de coupe transversale de la
gaine de film.
19) Installation selon l'une quelconque des revendications 15 à 18, caractérisée en
ce que les moyens constitutifs pour la réalisation d'une organe de maintien (12) en
boucle fermée sont situés dans une zone de préparation de la dite boucle écartée des
zones de préparation (4) du lit et d'empilage (7) ; et en ce qu'il est prévu un chariot
mobile (20) pourvu d'organes de saisie (21) tels que les doigts déplacés par des moyens
d'entraînement sous la dépendance de moyens de commande apte d'une part à transporter
l'organe de maintien de la zone de préparation de ladite boucle au lit d'articles
et, d'autre part, à enfiler la bande en forme de boucle sur le lit.
20) Installation selon l'une quelconque des revendications 15 à 19, caractérisée en
ce que les moyens constitutifs pour la réalisation d'un organe de maintien en boucle
fermée sont situés à proximité de la zone de préparation (4) d'un lit d'articles ou
de la zone d'empilage (7).
21) Installation selon l'une quelconque des revendications 15 à 20, caractérisée en
ce que les moyens de suremballage et les moyens pour mettre en place les organes de
maintien latéral sont, au moins pour partie, communs.