[0001] L'invention concerne un barrage de cours d'eau et, plus particulièrement un batardeau
composé d'une porte mobile verticale formée d'un ou plusieurs panneaux individuels
superposés et coulissant dans une structure support implantée dans le radier dudit
cours d'eau et comprenant deux montants parallèles constitués de profilés en "U" dont
les ailes parallèles sont dirigées vers le plan médian dudit batardeau, des moyens
d'étanchéité venant s'intercaler entre la face en aval de la porte mobile et lesdits
montants de la structure support.
[0002] Cette invention concerne les ouvrages relatifs au contrôle ou à l'utilisation des
cours d'eau, rivières, canaux d'irrigation, canaux d'évacuation des eaux usées.
[0003] On connaît déjà différentes conceptions de batardeaux, toutefois, celles-ci présentent,
habituellement, un certain nombre de caractéristiques communes.
[0004] Ainsi, ces batardeaux sont constitués, le plus fréquemment, d'une porte mobile verticale
montée coulissante dans une structure support implantée dans le radier d'un cours
d'eau.
[0005] D'une manière générale, la structure support précitée se compose d'un assemblage
de profilés de section en "U" présentant deux montants parallèles, ceux-ci reposant,
dans leur partie inférieure, sur un seuil horizontal. Entre les ailes parallèles,
orientées vers le plan médian du cours d'eau, desdits montants de section en "U",
coulissent les extrémités latérales de la porte mobile. Celle-ci peut être conçue
en un seul ou plusieurs panneaux eux-mêmes composés d'une superposition de profilés
creux métalliques comportant, sur leurs chants supérieur et inférieur, des moyens
d'imbrication assurant l'étanchéité au niveau de leur jonction. Des montants, également
de section en "U", viennent coiffer les chants latéraux d'un ensemble de profilés
creux ainsi superposés, d'une part, pour assurer leur liaison rigide, de manière à
constituer ledit panneau et, d'autre part, pour faciliter le coulissement de ce dernier
dans les montants de la structure support.
[0006] Le document FR-A-2.601.05 est relatif, plus précisément, à un barrage de cours d'eau
conçu selon la description ci-dessus. Toutefois, de manière à garantir une meilleure
étanchéité de ce barrage, des joints sont disposés, d'une part, entre le panneau inférieur
de la porte mobile et le seuil de la structure support et, d'autre part, sur les bords
latéraux de la face, en aval de la poussée d'eau, desdits panneaux.
[0007] Ces joints équipant les panneaux sont destinés à coopérer avec la face interne de
l'aile parallèle située en contrebas, des profilés en "U" constituant les montants
de ladite structure support et, ce, sous l'effet de la pression de l'eau présente
en amont du barrage.
[0008] Toutefois, il peut s'avérer que cette poussée de l'eau soit insuffisante pour provoquer
la compression des joints situés latéralement sur les panneaux de la porte mobile
et, dans ces conditions, l'étanchéité n'est pas assurée. Pour remédier à cet inconvénient,
il est prévu, selon ce document antérieur, d'insérer des moyens de blocage, constitués
par des clés en forme de coins, entre l'aile, située en amont, des montants de la
structure support, et la face dépourvue de joints d'étanchéité des différents panneaux.
[0009] En fait, de telles clés ont pour objectif de s'assurer de la coopération des joints
d'étanchéité latérale de la porte mobile avec les montants de la structure support
et, de ce fait, de s'affranchir du paramètre variable selon les installations que
constitue la poussée de l'eau retenue.
[0010] Cependant, ces clés posent de nombreuses difficultés tant pour leur mise en place,
que pour les retirer lors de la suppression du barrage. En effet, il convient d'observer
que les batardeaux sont utilisés dans des conditions les plus diverses. Aussi, peuvent-ils
intervenir pour couper des cours d'eau relativement profonds ou des canalisations
d'eaux usées. Or, l'intervention sur les batardeaux, dans de telles conditions, est
particulièrement délicate. En effet, les opérateurs ne peuvent procéder à la mise
en place des clés précitées qu'à l'aide de moyens de manipulation appropriés et, le
plus fréquemment, sans visibilité en raison du caractère trouble de l'eau. En fait,
il s'avère que les opérateurs ne procèdent que très rarement à la pose de ces clés,
ceci bien évidement, aux dépens de l'étanchéité du barrage.
[0011] On connaît également un batardeau reprenant, de façon classique, la configuration
d'une porte mobile composée d'un ou plusieurs panneaux superposés coulissant dans
une structure support comprenant, notamment, deux montants et un seuil formés par
des profilés de section en "U". L'étanchéité de ce batardeau est obtenue par l'intermédiaire
de joints situés, d'une part, au niveau de la jonction des différents panneaux et,
d'autre part, entre la face, en aval de la poussée d'eau de la porte mobile et la
face interne de l'aile située en correspondance des profilés de section en "U" formant
les montants de la structure support. Par ailleurs, des moyens de mise sous pression,
commandés depuis l'extrémité supérieure du batardeau, permettent, de s'assurer de
la coopération de ces joints intercalés entre ladite porte mobile et lesdits montants
de la structure support. Plus précisément, ces moyens de mise sous pression sont constitués
par des cornières dont une aile vient en applique contre le fond des profilés en "U"
formant lesdits montants et coopère, de par son chant avant, avec les bords latéraux
arrières des différents panneaux de la porte mobile. De plus, dans cette aile sont
pratiquées des lumières en forme d'accent grave servant au passage de têtons de guidage
et de maintien solidaires du fond du profilé en "U" de la structure support.
[0012] Ainsi, en exerçant, depuis l'extrémité supérieure, une poussée vers le bas sur les
cornières, lesdits têtons de guidage et de maintien viennent à évoluer, initialement,
dans la portion horizontale des lumières correspondantes avant de coulisser vers le
haut, dans la partie sensiblement inclinée de ces dernières. Il en résulte un déplacement
à composante horizontale desdites cornières et une pression appliquée sur la face
arrière des panneaux de la porte mobile provoquant la compression des joints d'étanchéité
intercalés entre la face avant de ces panneaux et les montants de la structure support.
[0013] On comprend, aisément, que de tels moyens de mise sous pression ne peuvent équiper
que des installations récentes et prévues à cet effet. Leur application dans les montants
de structures support de batardeaux existants imposerait une réduction considérable
de l'épaisseur de la porte mobile, au détriment évidemment, de sa résistance mécanique.
[0014] Par ailleurs, ces moyens de mise sous pression, formés, tels que décrits ci-dessus,
par des cornières, ne trouveront leur utilité que dans le cadre de cours d'eau peu
profonds. En effet, dans le cas contraire, le bras de levier constitué par la distance
séparant l'extrémité inférieure des cornières et l'organe de manoeuvre situé à leur
extrémité supérieure, serait telle qu'une pression ne saurait être appliquée sur la
porte mobile.
[0015] De plus, on connaît par le document US-A-4.582.451 un barrage pour cours d'eau correspondant
sensiblement aux descriptions précédentes. Ainsi, ce barrage comporte une porte mobile
verticale comprenant ses extrémités latérales engagées dans des rails de guidage composant
la structure support. L'étanchéité de ce barrage est obtenue, d'une part, par l'intermédiaire
d'éléments élastiques gonflables équipant notamment les bords latéraux et, plus précisément,
du coté situé en amont par rapport au cours d'eau, de la porte mobile. Ces éléments
élastiques gonflables sont, ainsi, en mesure de coopérer avec la paroi, située en
amont, des profilés en "U" constituant les rainures latérales dans lesquelles se déplace
ladite porte mobile. L'étanchéité de cette dernière est obtenue, d'autre part, à l'aide
d'un joint à lèvres équipant la périphérie et, notamment, les bords latéraux de ladite
porte mobile, du côté situé en aval du cours d'eau.
[0016] Ainsi, en procédant à la mise sous pression des éléments gonflables situés en amont
de la porte, mobile, celle-ci se déplace dans les rainures latérales de la structure
support de sorte que le joint à lèvres vient en applique sur l'une des parois desdites
rainures latérales, contribuant, ainsi, à une meilleure étanchéité du barrage ou batardeau.
[0017] Au vu de la description qui précède, on constate que la mise sous contrainte des
moyens d'étanchéité disposés du côté aval de la porte mobile est obtenue par l'intermédiaire
de moyens d'étanchéité situés du côté amont de cette dernière. Ces seconds moyens
d' étanchéité, bien que de nature souple, ne présentent, en aucun cas, une élasticité
suffisante pour repousser, à eux seuls, la porte mobile et mettre sous contrainte
le joint à lèvres disposé en aval. Aussi, lesdits moyens d'étanchéité disposés en
amont sont prévus de nature gonflable de sorte que par dilatation, ils remplissent
la fonction qui leur incombe.
[0018] Dans tous les cas, cette disposition nécessite une unité de mise sous pression pour
autoriser le gonflage desdits moyens d'étanchéité. Par ailleurs, il convient de remarquer
que ces derniers imposent la conception de la porte mobile en un seul panneau aux
dimensions immuables. En effet, il est indispensable de prévoir une continuité au
niveau de ces moyens d'étanchéité de manière à en autoriser le gonflage sur toute
leur longueur. S'il est toutefois possible de faire varier la hauteur d'eau par l'intermédiaire
d' un tel barrage, ceci n'est dû qu'à l'implantation d'un ouvrage spécifique dans
le fond du radier. Cet ouvrage est, cependant, particulièrement onéreux et ne peut
pas être mis en oeuvre dans le cadre de cours d'eaux aux dimensions réduites ou qu'il
n'y a lieu d'obturer qu'à des occasions exceptionnelles.
[0019] La présente invention a pour but de remédier aux inconvénients précités. L'invention
telle qu'elle est caractérisée dans les revendications résout le problème consistant
à créer un barrage de cours d'eau et, plus particulièrement, un batardeau composé
d'une porte mobile verticale formée d'un ou plusieurs panneaux individuels superposés
et coulissant dans une structure support implantée dans le radier dudit cours d'eau
et comprenant deux montants parallèles constitués de profilés en "U" dont les ailes
parallèles sont dirigées vers le plan médian dudit batardeau, des moyens d'étanchéité
venant à s'intercaler entre la face en aval de la porte mobile et lesdits montants
de la structure support, ce barrage comportant des moyens élastiques susceptibles
d'exercer une pression sur le ou les panneaux pour provoquer la compression des moyens
d'étanchéité situés entre ces derniers et la face interne de l'aile parallèle, en
aval de la poussée d'eau, des montants de la structure support.
[0020] Les avantages obtenus grâce à cette invention consistent, essentiellement, en ce
que les moyens élastiques assurent la coopération des moyens d'étanchéité avec l'aile
située en aval, des montants de la structure support et les bords latéraux des différents
panneaux dès l'engagement de ces derniers dans ladite structure support. De plus,
aucune manipulation au fond du cours d'eau n'est nécessaire pour leur mise en oeuvre.
[0021] Par ailleurs, de tels moyens élastiques permettent d'ajuster, avec de larges tolérances,
l'épaisseur de la porte mobile par rapport à l'écartement des ailes parallèles des
profilés en "U" formant les montants de la structure support. Or, cet ajustement présentait
jusqu'ici un problème particulièrement important, notamment, dans le cadre de portes
mobiles en bois. En effet, ce matériau étant de nature à se dilater au cours d'un
séjour prolongé dans de l'eau, un ajustement trop serré provoquait le blocage de la
porte mobile, par contre, une épaisseur trop réduite de cette dernière était à l'origine
de fuites conséquentes, notamment, en début d'installation. La présente invention
permet de résoudre sans aucune difficulté ce problème, les moyens élastiques étant
en mesure de rattraper tout jeu, même important, existant entre la porte mobile et
ladite structure support.
[0022] L'invention est exposée, ci-après, plus en détail à l'aide de dessins représentant
seulement un mode d'exécution.
- la figure 1 représente une vue schématisée et en élévation d'un barrage ou batardeau
conforme à la présente invention ;
- la figure 2 représente une vue en coupe selon II-II de la figure 1 ;
- la figure 3 représente une vue en coupe selon III-III de la figure 1 ;
- la figure 4 représente une vue équivalente à la figure 3 et illustre un second mode
de réalisation des moyens élastiques.
[0023] On se réfère aux différentes figures.
[0024] La présente invention est relative, plus particulièrement, à un barrage 1 de cours
d'eau dénommé encore batardeau, en ce sens que son implantation peut être du type
provisoire et retirée à tous moments.
[0025] Ainsi, ce barrage ou batardeau 1 se compose d'une porte mobile 2, coulissant verticalement,
dans une structure support 3 généralement intégrée dans le radier 4 dudit cours d'eau.
[0026] Plus précisément, la structure support 3 se compose d'un assemblage de profilés de
section en "U" formant deux montants 5, 6 parallèles, reposant, à leur extrémité inférieure
7, 8, sur un seuil 9. Les profilés constituant les montants 5, 6 présentent leur ailes
parallèles 10, 11 orientées en direction du plan médian vertical 12 du barrage 1,
de manière à définir des glissières servant à accueillir la porte mobile 2.
[0027] Celle-ci peut être du type monolithique ou composée de plusieurs panneaux 13, 14
superposés. Cette seconde solution est la plus fréquemment adoptée dans le cadre d'ouvrages
de grande taille et de profondeur importante, d'une part, pour faciliter la mise en
place de cette porte mobile 2 et, d'autre part, pour éviter des usinages avec des
tolérances serrées. On notera, toutefois, qu'en raison des caractéristiques de l'invention,
cet inconvénient portant sur les tolérances d'usinage peut être aisément supprimé.
Ceci apparaîtra, plus clairement, à la lecture de ce qui va suivre.
[0028] Par ailleurs, de manière à ajuster les dimensions de la porte mobile 2 à celle des
cours d'eau, les panneaux 13, 14, sont, eux-mêmes, conçus à partir de segments ou
profilés 15, 16, généralement, métalliques et creux, comportant sur leur chants supérieur
et inférieur, des moyens d'imbrication autorisant leur superposition tout en garantissant
l'étanchéité au niveau de leur jonction.
[0029] Dans le but de conférer une certaine rigidité aux panneaux 13, 14, ainsi réalisés,
et s'assurer de la liaison des profilés ou segments 15, 16, 17, les chants latéraux
18 de ces derniers sont coiffés d'un profilé de section en "U" 19 de sorte que les
deux ailes parallèles 20, 21 de celui-ci coopèrent, respectivement, avec la face en
aval 22 et la face en amont 23 desdits panneaux 13, 14. Ces profilés 19, venant à
coulisser dans les montants 5, 6 de la structure support 3, leur dimension et, notamment,
leur épaisseur 24, sera prévue sensiblement inférieure à la largeur 25 des profilés
en "U" formant lesdits montants 5, 6.
[0030] Entre les panneaux 13, 14 peut être intercalé un joint d'étanchéité bien que celui-ci
en soit pas indispensable en raison des moyens d'imbrication équipant les segments
ou profilés 15, 16, 17. Cependant, un tel joint d'étanchéité 26 paraît nécessaire
entre le panneau inférieur 13 et le seuil 9 pour éviter les passages d'eau. Ce joint
d'étanchéité 26 sera de préférence inséré dans les moyens d'imbrication 27 présents
sur le chant inférieur 28 du segment 15 situé à la partie distale du panneau 13.
[0031] De même, des moyens d'étanchéité 29 sont intercalés entre la face interne 30 de l'aile
10, située en aval de la poussée d'eau, des montants 5, 6 et la face avale 31 de la
porte mobile 2, plus précisément, la face externe 32 de l'aile 20 du profilé 19 équipant
les chants latéraux 18 des panneaux 13, 14.
[0032] En fait, cette face externe 32 de l'aile 20 du profilé 19 présente une rainure en
"T" 33 dans laquelle est glissé, verticalement, le corps 34 d'un joint torique 35
présentant, sur ses deux chants, un évidement dans lequel se logent les retours 38,
39 de ladite rainure en "T" 33. La tête 40 du joint torique 35 vient s'appliquer contre
la face interne 30 de l'aile parallèle 10 des montants 5, 6.
[0033] Cependant, pour éviter un écrasement dudit joint torique 35, on pourvoit la rainure
en "T" 33 d'un rebord de protection 41 faisant saillie, perpendiculairement par rapport
à la face externe 32 de l'aile 20 du profilé 19.
[0034] Pour parfaire à cette étanchéité du batardeau 1, la porte mobile 2 et, notamment
les panneaux 13, 14, ou la structure support 3 est pourvue, selon une caractéristique
de l'invention, de moyens élastiques 42 susceptibles d'exercer une pression sur la
face amont 43, 23 de ladite porte mobile 2 et, plus précisément, des panneaux 13,
14 pour provoquer la compression des moyens d'étanchéité 29 situés en aval.
[0035] Ces moyens élastiques 42 consistent, en fait, en des ressorts de type hélicoïdal
ou à lames, venant s'intercaler entre la face interne 45 de l'aile parallèle 11 située
en amont par rapport à la poussée d'eau, du profilé en "U" formant les montants 5,
6 de la structure support 3 et la face en amont 23 des panneaux 13, 14, plus exactement,
la face externe 46 de l'aile parallèle 21 du profilé en "U" 19 coiffant les chants
latéraux 18 des segments 15 à 17.
[0036] Ainsi, selon le mode de réalisation préférentiel, représenté dans les figures 1 à
3, les ressorts sont des ressorts à lames 44 fixés, dans leur partie inférieure 47,
sur ladite face externe 46 de l'aile parallèle 21 du profilé 19. De plus, ces ressorts
à lames 44 comportent leur extrémité supérieure 48 de nature élastique, incurvée de
manière à coopérer avec la face interne 45 de l'aile parallèle 11 des montants 5,
6. Avantageusement, cette extrémité supérieure 48 des ressorts à lames 44 est munie
de moyens de roulement 49 facilitant la mise sous contrainte desdits ressorts 44 lors
de l'engagement du panneau 13, 14 dans la structure support 3 et, finalement, garantit
un meilleur coulissement de la porte mobile 2 dans les montants 5, 6.
[0037] Préférentiellement, un panneau 13, 14 comporte, sur sa face amont 23 et au niveau
de chacun de ses bords latéraux 50, 51 au moins deux ressorts 44, disposés à des hauteurs
différentes. Une telle configuration évite un blocage éventuel d'un panneau 13, 14
dans la structure support 3 mais, en outre, assure une meilleure répartition de la
pression sur les joints toriques 35. Il en résulte, bien évidemment, une meilleure
étanchéité de l'ensemble.
[0038] Selon un autre mode de réalisation, la structure support 3 et, notamment, les montants
5, 6 sont équipés de moyens élastiques 42 et, plus précisément, de ressorts à lames
44 correspondant à la description ci-dessus. Ceux-ci empruntent, dans ces conditions,
une position renversée de sorte que leur extrémité incurvée 48, munie de moyens de
roulement 49, ne constituent une butée lors de l'engagement des différents panneaux
13, 14, dans les montants 5, 6.
[0039] Ce mode de réalisation présente, toutefois, l'inconvénient, de ne pouvoir équiper
que difficilement, les différentes installations existantes des caractéristiques de
la présente invention. En effet, la pose des moyens élastiques 12 sur la structure
support 3, déjà présente dans le radier du cours d'eau, peut s'avérer délicate voire
impossible.
[0040] La figure 4 correspond à un autre mode de réalisation des moyens élastiques 42. Ceux-ci
sont conçus à l'aide de ressorts hélicoïdaux 52 fixés, à l'une de leur extrémités
53, sur la face externe 46 de l'aile parallèle 21 du profilé 19. L'autre extrémité
54 de ces ressorts hélicoïdaux 52 est munie d'un patin 55 facilitant l'engagement
et la mise sous contrainte de ces moyens élastiques 42 dans les montants 5, 6 lors
du montage de la porte mobile 2. Aussi, ce patin comporte-t-il son extrémité inférieure
56 recourbée en direction de la face amont 23 du panneau 13, 14.
[0041] Tout comme précédemment, le nombre de ces ressorts hélicoïdaux 52 équipant un panneau
13, 14 sera de préférence de quatre répartis sur les bords latéraux 50, 51 de ce dernier.
[0042] Par ailleurs, on pourra munir la structure support de tels ressorts hélicoïdaux 52
disposés tête-bêche, la porte mobile 2 en étant dépourvue dans ces conditions. Toutefois,
une telle disposition ne pourra être adoptée qu'à la condition de palier aux contraintes
de pose des moyens élastiques 42 dans les installations existantes.
[0043] On comprend, aisément, au vu de la description ci-dessus, que la présente invention
facilite, considérablement, le montage et le démontage d'une porte mobile 2 d'un barrage
1, tout en améliorant, sensiblement, son étanchéité.
1. Barrage de cours d'eau et, plus particulièrement, un batardeau composé d'une porte
mobile (2) verticale, formée d'un ou plusieurs panneaux (13, 14) individuels superposés
et coulissant dans une structure support (3) implantée dans le radier (4) dudit cours
d'eau et comprenant deux montants parallèles (5, 6) constitués de profilés en "U"
dont les ailes parallèles (10, 11) sont dirigées vers le plan médian vertical (12)
dudit batardeau, des moyens d'étanchéité (29) venant s'intercaler entre la face en
aval (31) de la porte mobile (2) et lesdits montants (5, 6) de la structure support
(3), barrage caractérisé par le fait qu'il comporte des moyens élastiques (42) susceptibles
d'exercer une pression sur le ou les panneaux (13, 14) pour provoquer la compression
des moyens d'étanchéité (29) situés entre ces derniers et la face interne (30) de
l'aile parallèle (10) en aval de la poussée d'eau, des montants (5, 6) de la structure
support 3.
2. Barrage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les moyens élastiques
(42) sont solidaires des panneaux (13, 14) et disposés sur la face amont (23) et au
niveau des bords latéraux (50, 51) de ces derniers, ces moyens élastiques (42) coopérant
avec la face interne (45) de l'aile parallèle (11) située en amont de la poussée d'eau,
des montants (5, 6) de la structure support (3).
3. Barrage selon la revendication 1, caractérisé par le fait que les moyens élastiques
(42) sont rapportés sur la face interne (45) de l'aile parallèle (11), en amont par
rapport à la poussée d'eau, des montants (5, 6) de la structure support (3) et coopèrent
avec les bords latéraux (50, 51) de la face amont (23) des panneaux (13, 14) constituant
la porte mobile (2) pour exercer une pression sur cette dernière.
4. Barrage selon les revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que les moyens
élastiques (42) sont des ressorts à lames (44) fixés, dans leur partie inférieure
(47), sur les bords latéraux (50, 51) de la face amont (23) des panneaux (13, 14)
et comportant, leur extrémité supérieure (48) de nature élastique, incurvée de manière
à coopérer avec la face interne (45) de l'aile parallèle (11) des montants (5, 6).
5. Barrage selon la revendication 4, caractérisé par le fait que l'extrémité supérieure
(48) des ressorts à lames (44) est munie de moyens de roulement (49) facilitant la
mise sous contrainte de ces derniers lors de l'engagement des panneaux (13, 14) dans
les montants (5, 6) de la structure support (3).
6. Barrage selon les revendications 1 et 3, caractérisé par le fait que les moyens
élastiques (42) sont des ressorts à lames (44) rapportés sur la face interne (45)
de l'aile parallèle (11) des montants (5, 6) et comportant leur extrémité incurvée
(48) orientée vers le bas et coopérant avec les bords latéraux (50, 51) de la face
amont (23) des panneaux (13, 14), cette extrémité incurvée (48) étant munie de moyens
de roulement (49).
7. Barrage selon les revendications 1 et 2, caractérisé par le fait que les moyens
élastiques (42) sont des ressorts hélicoïdaux (52) fixés, à l'une de leurs extrémités
(53) sur les bords latéraux (50, 51) de la face amont (23) des panneaux (13, 14) et
comportant, à leur autre extrémité (54) un patin (55) coopérant avec la face interne
(45) de l'aile parallèle (11) des montants (5, 6) ce patin (55) étant pourvu d'une
extrémité inférieure (56) recourbée en direction de ladite face amont (23) des panneaux
(13, 14) pour faciliter la mise sous contrainte de ces ressorts hélicoïdaux (52) lors
de l'engagement de la porte mobile (2) dans les montants (5, 6) de la structure support
(3).
8. Barrage selon les revendications 1 et 3, caractérisé par le fait que les moyens
élastiques (42) sont des ressorts hélicoïdaux (52) fixés, à l'une de leurs extrémités
(53), sur la face interne (45) de l'aile parallèle (11) des montants (5, 6) et comportant,
à leur autre extrémité (54), un patin (55) coopérant avec les bords latéraux (50,
51) de la face amont (23) des panneaux (13, 14), ce patin (55) comportant son extrémité
supérieure (56) recourbée vers l'aile parallèle (11) des montants (5, 6) pour faciliter
l'engagement et le passage desdits panneaux (13, 14).
9. Barrage selon les revendications 4 et 7, caractérisé par le fait que chaque panneau
(13, 14) constituant la porte mobile (2) comporte au moins deux ressorts hélicoïdaux
(52) ou à lames (44) disposés à des hauteurs différentes sur chacun des bords latéraux
(50, 51) de sa face amont (23).