[0001] La présente invention concerne des capsules de surbouchage, utilisées typiquement
pour le surbouchage de bouteilles de vin bouchées avec un bouchon en liège complètement
enfoncé dans le goulot, ces capsules pouvant être découpées comme les capsules de
surbouchage traditionnelles en plomb plaqué d'étain. L'invention concerne aussi leur
procédé de fabrication.
[0002] La capsule de surbouchage traditionnellement utilisée pour les bouteilles de vins
et en particulier pour les vins de haut de gamme, est une capsule en plomb plaqué
d'étain, obtenue par emboutissage étirage ou par fluotournage.
[0003] On procède au décalottage de cette capsule sertie sur le goulot d'une bouteille avec
un couteau suivant l'une des deux techniques ci-dessous:
- découpage sur le raccordement supérieur de l'épaulement de la bague du goulot (terminologie
EUCAPA), épaulement souvent appelé "bague de la verrerie";
- découpage sur le bord de l'extrémité supérieure du goulot.
[0004] Dans les deux cas, cette opération ne procure aucune difficulté du fait:
- de la faible résistance à la coupe du plomb plaqué d'étain,
- de la malléabilité de ce métal ne donnant pas alors de bavure coupante.
[0005] Pour faire face aux problèmes de la protection de l'environnement et du consommateur,
tendant a limiter l'emploi du plomb, la demanderesse a cherché à mettre au point une
capsule de surbouchage métallique pouvant être découpée de la même façon que les capsules
traditionnelles à base de plomb, c'est-à-dire avec un couteau.
Il existe par ailleurs des capsules de surbouchage en aluminium à ouverture facile,
comportant des languettes de déchirement périphérique. De telles capsules sont décrites
dans le document FR-B-2 548 114, elles ne répondent pas au problème posé.
EXPOSE DE L'INVENTION
[0006] L'invention a pour premier objet une capsule de surbouchage en aluminium ou alliage
comportant une tête et une jupe, destinée à être sertie sur le goulot d'une bouteille
dont la bague comporte un épaulement, la jupe de ladite capsule comprenant une ligne
de faiblesse périphérique située au-dessus dudit épaulement de la bague du goulot
lorsque la capsule est sertie sur le goulot, comme elle est connue par exemple par
le document FR-B-2 548 114- Selon l'invention, afin d'être facile à découper au couteau
à la manière d'une capsule à base de plomb, la jupe de cette capsule en aluminium
comprend en outre un jonc ou une nervure périphérique qui, après sertissage de la
capsule sur le goulot, délimitera avec la portion de ladite jupe revêtant le bord
supérieur dudit épaulement du goulot une gorge annulaire permettant le guidage d'une
lame pour le découpage de la capsule, et la ligne de faiblesse de la capsule consiste
en une zone périphérique amincie située au fond de ladite gorge.
[0007] IL convient de noter que la capsule de surbouchage en aluminium ou alliage est obtenue
par des conformations sévères, typiquement des emboutissages et étirages successifs,
et qu'elle doit avoir de ce fait une épaisseur minimale de jupe de l'ordre de 0,08
à 0,10 mm. Les essais de la demanderesse ont montré qu'une telle capsule recuite puis
sertie sur un goulot donnait des difficultés rédhibitoires pour le découpage manuel
au couteau décrit plus haut: l'effort de coupe est trop important, et il y a des risques
de coupure accidentelle de l'utilisateur sur les arêtes résultant du découpage.
[0008] La capsule de surbouchage de l'invention permet de résoudre ces deux difficultés:
le découpage du fond de la gorge annulaire comprise entre le chanfrein correspondant
au haut de l'épaulement du goulot et le jonc périphérique est facile grâce à l'amincissement
de ce fond, et aussi parce que les flancs de cette gorge annulaire constituent une
sorte de rail creux permettant un guidage et un coulissement commodes et sûrs de la
lame de couteau de l'utilisateur, le tranchant de cette lame venant porter sur la
zone amincie, ou à proximité immédiate de cette zone ce qui permet encore le découpage
comme on le verra plus loin -
[0009] Le jonc visualise la zone de coupe, située comme précédemment juste au-dessus du
chanfrein supérieur de l'épaulement du goulot, et la lame du couteau est selon l'habitude
antérieure en appui sur le revêtement de cet épaulement, avec adjonction d'un moyen
de guidage (la nervure) qui empêche le dérapage ou une tenue trop oblique de la lame.
[0010] Par ailleurs, la position de la ligne de découpage ou de coupe/déchirement à proximité
du chanfrein supérieur de l'épaulement et en retrait de ce chanfrein est inaccessible
ou très peu accessible aux doigts de l'utilisateur, de telle sorte que les risques
de blessure sur les arêtes de découpage sont pratiquement éliminés.
[0011] La zone de découpage facile de l'invention est continue et est rompue par coupe et
éventuellement déchirement, alors que la ligne de faiblesse classique d'une capsule
en aluminium est discontinue et comporte des ponts cassables qui sont rompus par traction/cisaillement.
[0012] La zone annulaire en creux formant un rail de guidage doit permettre l'introduction
des lames des couteaux courants, notamment des couteaux de cuisine et des couteaux
de poche. Le fond de cette zone annulaire ou rail, dont les flancs forment une entrée
légèrement élargie, a une largeur, ou "hauteur" selon l'axe longitudinal de la capsule
supposé vertical, comprise entre 0,5 et 2,5 mm, et de préférence choisie entre 0,8
et 1,8 mm de façon à donner un guidage plus serré des lames de couteau courantes pour
cet usage. Ces lames ont en effet, à 0,5 à 1,5 mm de leur arête coupante, une épaisseur
typiquement comprise entre 0,5 et 1 mm.
[0013] La zone périphérique amincie du fond de la gorge annulaire comporte:
- soit une entaille ou incision en forme de gorge intérieure laissant une épaisseur
minimale résiduelle de jupe comprise entre 0,02 et0,07 mm, et de préférence entre
0,025 mm et 0,04 mm, pour assurer le meilleur compromis entre tenue mécanique au sertissage
et facilité de découpage;
- soit une surface intérieure continue, sans formation de gorge, laissant une épaisseur
minimale résiduelle de jupe comprise entre 0,02 et 0,07 mm sur une hauteur selon l'axe
longitudinal d'au moins 0,4 mm et le plus souvent limitée à moins de 1,4 mm (voir
l'exemple d'obtention).
[0014] Les essais ont montré que dans le cas d'une entaille ou incision en forme de gorge
intérieure, celle-ci facilite le découpage par un couteau même si la lame de ce couteau
est décalée de 0,5 mm ou un peu plus par rapport au fond de la gorge ou incision correspondant
au minimum d'épaisseur. Avec ce décalage, la lame de couteau produit encore un découpage
facile par effet d'entaille extérieure et de déchirement.
[0015] Il en est de même pour une zone amincie à surface intérieure continue sans gorge
de hauteur limitée, mais il est important de noter que ce type d'amincissement permet
d'éliminer toute relative difficulté de découpage qui serait dûe à un problème de
précision de centrage de la lame de couteau grâce au choix d'une hauteur d'amincissement
suffisante. Ainsi si l'épaisseur de référence de la lame de couteau est de 1 mm et
la hauteur de la gorge annulaire de 1,5 mm, le jeu ou désaxage maximal de la lame
dans cette gorge sera de 0,5 mm et il suffira d'avoir une zone amincie centrée au
fond de la gorge et de hauteur selon l'axe d'au moins 0,5 mm pour éliminer d'éventuelles
irrégularités de découpage, l'arête coupante du couteau se trouvant alors obligatoirement
sur l'amincissement de la jupe.
[0016] La gorge annulaire étant limitée du côté de la tête de la capsule par le jonc ou
nervure périphérique, l'importance de ce jonc ou nervure repérée par son diamètre
extérieur dépend de deux facteurs: la qualité du guidage de la lame du couteau, et
la tenue de la décoration extérieure appliquée habituellement avant l'exécution de
ce jonc. On a trouvé que le diamètre extérieur de ce jonc devait être supérieur de
1 à 3 mm au diamètre de la jupe de la capsule a côté du jonc, et de préférence supérieur
de 1 à 2 mm seulement à ce diamètre de jupe de façon à mieux préserver la décoration.
Le jonc a alors typiquement une hauteur selon l'axe longitudinal comprise entre 0,5
et 2 mm et le plus souvent entre 0,5 et 1 mm. On a observé que l'absence de jonc ou
nervure conduisait à des dérapages fréquents de la lame de couteau.
[0017] L'invention a pour deuxième objet le procédé de fabrication de la capsule de surbouchage
en aluminium ou alliage précédente.
[0018] Dans ce procédé on a transformé préalablement un flan ébauche en aluminium ou alliage
en capsule de surbouchage comportant une tête et une jupe: selon un des procédés habituels,
c'est-à-dire par fluotournage ou par emboutissage-étirage. Le formage complémentaire
de l'invention, fait sur la capsule obtenue recuite ou non encore recuite, habituellement
décorée, comprend les opérations suivantes:
a) on prépare un poinçon rentrant dans ladite capsule, ce poinçon comportant, entre
une portion inférieure et une portion de tête que coiffera la tête de la capsule,
une portion à pourtour arrondi dépassant la portion de tête d'au moins 0,5 mm au rayon,
et entre cette portion à pourtour arrondi et la portion inférieure une portion en
retrait comportant une portion saillante en retrait d'au moins 0,25 mm au rayon par
rapport à ladite portion arrondie;
b) on prépare une molette comportant au moins une portion supérieure d'appui du haut
de la capsule emboîtée sur le poinçon et une portion de formage et d'appui de ladite
capsule dans la portion annulaire en creux du poinçon, le diamètre extérieur de cette
portion de formage et d'appui étant choisi de façon à ce qu'elle vienne à 0,02 à 0,07
mm de la portion saillante de ladite portion en retrait lors d'un appui radial de
la molette contre la portion de tête du poinçon revêtue de la capsule;
c) on coiffe le poinçon avec la capsule;
d) on applique la molette contre le poinçon revêtu de la capsule en les faisant tourner
l'un par rapport à l'autre, la portion de formage et d'appui de la molette venant
alors s'appuyer sur la capsule au droit de la portion en retrait du poinçon tandis
que sa portion supérieure vient s'appuyer contre la tête de la capsule coiffant la
portion de tête du poinçon;
e) on écarte la molette du poinçon revêtu, et après arrêt suffisant de la rotation
on extrait la capsule du poinçon.
[0019] Le façonnage de la zone de découpage facile au couteau de la capsule de surbouchage
est ainsi obtenu avec un dispositif simple et de façon rapide, par formage des zones
d'appui successif de la capsule sur le poinçon.
[0020] Le fond de la gorge annulaire façonnée sur la capsule est affaibli par amincissement
entre la portion saillante du poinçon et la portion de formage et d'appui de la molette,
et on a trouvé que ces deux types de portion saillante convenaient particulièrement
bien (profils en coupe axiale):
- des portions en V avec arête d'extrémité de rayon compris entre 0,03 et 0,08 mm;
- des portions arrondies, avec ou sans petit plat central.
[0021] Pour préserver le revêtement et extraire facilement la capsule du poinçon après le
façonnage, il est préférable de limiter le dépassement radial de la partie arrondie
du poinçon formant la nervure de l'invention, et on a constaté qu'un dépassement de
0,5 à 1,2 mm au rayon par rapport à la portion de tête du poinçon, correspondant au
même dépassement de la nervure formée sur la capsule, conduisait à une extraction
correcte de la capsule hors du mandrin tout en donnant un guidage efficace de la
lame de découpage de la capsule sur la bouteille.
[0022] Les exemples et les dessins qui les illustrent permettront de mieux comprendre l'invention
et d'en préciser certains points.
ESSAIS ET EXEMPLES
[0023]
La figure 1 représente une capsule de surbouchage selon l'invention, en coupe axiale.
La figure 1 bis représente les détails du dispositif d'ouverture de cette capsule,
agrandis.
La figure 2, représente une capsule semblable sertie sur une bouteille, en coupe axiale.
La figure 3 représente les outillages de réalisation du dispositif d'ouverture facile
de ces capsules en position de travail, en coupe par le plan passant par les axes
de symétrie et de rotation du poinçon et de la molette de ce dispositif.
La figure 4 représente une variante de ces outillages, la portion saillante du poinçon
ayant un profil arrondi.
PREMIER EXEMPLE
[0024] On a utilisé des capsules en aluminium obtenues par emboutissage-étirage et recuites,
de diamètre intérieur d'extrémité (près du fond) 29,5 mm, avec un rétreint sur tête
de hauteur 6 mm, correspondant à des bouteilles de vin 1 à bague comportant un épaulement
unique 2 de hauteur totale 10 mm et au-dessus une portion d'extrémité 3 de hauteur
totale 6 mm (figure 2).
Ces capsules étaient à l'état recuit et leurs jupes d'épaisseur 0,10 mm étaient conifiées
pour leur empilage en "bâton".
A/ On a serti 5 de ces capsules sur des bouteilles vides (non représenté), et on a
essayé de les découper avec une lame de couteau s'appuyant sur le chanfrein 4 de base
du rétreint de tête de la capsule, ce chanfrein 4 s'appuyant lui-même sur le bord
supérieur ou chanfrein supérieur 5 de l'épaulement 2 de la bague de la bouteille (même
disposition que sur la figure 2). Après des essais infructueux, on est arrivé à couper
deux capsules moyennant un effort important sur le couteau, effort inacceptable en
pratique;
B/ On a effectué un façonnage complémentaire de 10 capsules 6 sur un dispositif comprenant
un poinçon rotatif 7 et une molette folle 8. Le poinçon 7 (figure 3) comprend des
bagues empilées permettant de s'adapter facilement au type de capsule; à savoir en
partant de la tête: des bagues de tête 9 et 9′ de diamètre 26,03 mm et de hauteur
totale 4 mm, une bague plate 10 de hauteur selon l'axe 0,6 mm et de surface de pourtour
arrondie de rayon 0,3 mm en section axiale et de diamètre extérieur 27,2 mm; puis
une bague 11 de hauteur 1,4 mm comportant en section axiale un profil d'extrémité
12 en V à 90° avec un rayon d'extrémité ou arête de 0,05 mm, avec un diamètre extérieur
de 26,16 mm; puis une portion 13 supportant la jupe 14 de la capsule 6 dans ses zones
d'appui successif sur le mandrin 7 et préservant l'engagement correct de cette capsule
6 sur la bouteille lors du sertissage.
La molette 8 qui vient s'appliquer contre le haut de la capsule 6 comprend ici une
portion supérieure d'appui 16 de diamètre 40, puis une gorge 17 de profondeur 2 mm
et de largeur 1 mm, puis une bague 18 de hauteur 1 mm et de diamètre 40 mm.
Chaque capsule 6 est placée sur le poinçon 7 et, ce poinçon étant entraîné en rotation,
la molette 8 est rapprochée jusqu'à ce que sa portion supérieure 16 s'appuie contre
la tête de la capsule 6 elle-même bloquée sur la tête 9 et 9′ du poinçon 7. Dans cette
position, la gorge 17 de la molette est centrée sur la bague de pourtour arrondi 10
du poinçon, tandis que sa bague 18 écrase la jupe 14 de la capsule 6 sur le pourtour
en V de la bague 11. On reste dans cette position un à plusieurs tours et on dégage
la molette et la capsule.
[0025] L'examen des capsules 6 après démontage (figures 1 et 1 bis) montre les modifications
suivantes:
façonnage d'un jonc circulaire en relief 19 de diamètre extérieur 29,5 mm et de hauteur
1 mm, et d'une gorge annulaire 20 comprise entre le jonc 19 et le chanfrein 4 de base
du rétreint de tête de la capsule 6. Le fond 21 de cette gorge 20 a pour diamètre
28,3 mm et pour hauteur 0,8 mm.
Du côté intérieur (ouverture de 2 capsules) ce fond 21 comporte une gorge intérieure
en V 22 et son épaisseur résiduelle au fond de cette gorge est de 0,035 mm, ce qui
correspond à la moitié de la différence (26,03 + 2 x 0,1 - 26,16) mm.
[0026] Les 8 capsules non ouvertes pour examen intérieur ont été serties sur des bouteilles
en utilisant un embout protégeant la zone profilée à découpage facile ainsi réalisée
sur chaque capsule.
Le découpage avec un couteau de poche des capsules de surbouchage ainsi serties a
donné une séparation nette de la tête de la capsule, avec une pression modérée sur
la lame de couteau.
On remarque que, ici et dans le cas général, l'écartement "d" de l'extrémité supérieure
du poinçon 7 et du plan médian de la portion en retrait 11 ou 111 définit la distance
moyenne de la zone périphérique amincie de la capsule 6 à l'extrémité du goulot de
la bouteille 1 sur lequel elle est sertie. La distance "d" entre l'extrémité du poinçon
7 et la surface inférieure de la portion à bord arrondi 10, qui est le plan de jonction
de cette portion 10 et de la portion en retrait (11 ou 111, règle la position du bord
inférieur de la nervure périphérique 19, et le fond 21 de la zone annulaire 20 de
la capsule sertie a une largeur ou hauteur selon l'axe longitudinal égale ou légèrement
inférieure (en pratique d'au plus 0,5 mm), à:
F = h - d
N - 2 x e (mm)
où h est la hauteur de la portion d'extrémité du goulot de la bouteille au-delà de
son épaulement (figure 2), et e l'épaisseur de la jupe 14 de la capsule 6.
Ici h = 6 mm; d
N = 4,6 mm; et e = 0,1 mm, de sorte que la hauteur F du fond 21 de la gorge annulaire
20 est de l,2mm. Cette hauteur est déjà réglée au stade du façonnage complémentaire,
la hauteur du mandrin 7 au-dessus de la portion inférieure 13 étant de 6 mm, et le
sertissage devant opérer seulement à ce niveau une déformation en tronc de cône du
bord inférieur 4 de la gorge annulaire 20 sur le chanfrein supérieur 5 de l'épaulement
2 (figure 2), sans changement sensible de la hauteur du fond 21 de cette gorge 20.
La position du bord inférieur 4 de la gorge 20 étant ainsi définitive, la hauteur
F du fond 21 est aussi pratiquement égale à la hauteur de la portion de formage 18
de la molette 8 (figure 4).
[0027] Dans le cas général, la position du bord inférieur 4 après façonnage complémentaire
peut être décalée vers le haut de quelques dizièmes de (mm, typiquement de moins de
0,5 mm, et alors la hauteur du fond de la gorge annulaire est légèrement accrue par
le sertissage de la capsule sur le goulot de la bouteille. Le réglage de la gorge
annulaire par le choix de sa hauteur calculée F entre 0,5 et 2,5 mm et de préférence
entre 0,8 et 1,8 mm permet de régler la hauteur résultante après sertissage.
DEUXIEME EXEMPLE
[0028] On a réalisé à partir des mêmes capsules embouties-étirées et après avoir remplacé
la bague 10 du poinçon par une bague de diamètre 27,2 mm des capsules comportant l'entaille
intérieure de l'invention mais pas la nervure de guidage 19 qui lui est associée:
le couteau de l'utilisateur qui veut décalotter la capsule pour déboucher la bouteille
de vin dérape facilement, une telle solution est à proscrire. Le jonc ou nervure 19
est nécessaire pour obtenir un découpage facile et sans risque de coupure accidentelle
de l'utilisateur.
TROISIEME EXEMPLE
[0029] On a pris 10 capsules 6 de la série déjà approvisionnée et on a effectué sur ces
capsules un façonnage complémentaire identique à celui du premier exemple, à l'exception
du changement suivant:
on a remplacé la bague 11 du poinçon 7 (figure 3) par une bague 111 de même hauteur
1,4 mm et de surface périphérique 112 arrondie et de diamètre extérieur 26,16 mm (figure
4). Comme on le voit sur cette figure 4, le travail de conformation de la jupe 14
entre le pourtour de la bague 18 de la molette 8 et le pourtour arrondi 112 de la
bague 111 du poinçon 7 produit un écrasement de la jupe 14 conjugué à une mise en
traction, l'amincissement produit résultant des deux processus. Après ce façonnage,
l'épaisseur au milieu du fond de la gorge annulaire 22 est de (26,03 + 2 x 0,1 - 26,16)
x 0,5 = 0,035 mm comme précédemment, et on observe que l'épaisseur résiduelle du fond
21 est inférieure à 0,05 mm sur au moins 0,8 mm de hauteur.
Après sertissage sur des bouteilles, ces capsules ont été découpées facilement au
couteau, comme précédemment.
UTILISATION ET AVANTAGES
[0030] Les capsules et le procédé de l'invention sont utilisées pour tout surbouchage de
bouteille à décalotter au couteau.
L'épaisseur des capsules est habituellement comprise entre 0,08 et 0,3 mm et elles
sont en aluminium faiblement chargé, comprenant typiquement plus de 97% d'Al.
[0031] Outre leur facilité de façonnage complémentaire et ensuite de découpage au couteau
à l'emplacement traditionnel, il faut noter que ces capsules n'utilisent pas de plomb
(intérêt écologique).
1. Caspule de surbouchage (6) en aluminium ou alliage comportant une tête et une jupe
(14), destinée à être sertie sur le goulot d'une bouteille (1) dont la bague comporte
un épaulement (2), la jupe (14) de ladite capsule (6) comprenant une ligne de faiblesse
périphérique située au-dessus dudit épaulement (2) de la bague du goulor lorsque
la capsule (6) est sertie sur le goulot, caractérisée en ce que sa jupe (14) comprend
en outre un jonc (19) ou une nervure (19) périphérique qui, après sertissage de la
capsule (6) sur le goulot, délimitera avec la portion (4) de ladite jupe (14) revêtant
le bord supérieur (5) dudit épaulement (2) du goulot une gorge annulaire (20) permettant
le guidage d'une lame pour le découpage de la capsule (6), et en ce que la ligne de
faiblesse de la capsule consiste en une zone périphérique amincie située au fond (21)
de ladite gorge (20).
2. Capsule selon la revendication 1, dans laquelle le fond (21) de ladite gorge annulaire
(20) a une hauteur comprise entre 0,5 et 2,5 mm.
3. Capsule selon la revendication 2, dans laquelle le fond (21) de la dite gorge annulaire
(20) a une hauteur comprise entre 0,8 et 1,8 mm.
4. Capsule selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, dans laquelle la zone
périphérique amincie du fond (21) de ladite gorge annulaire (20) comporte une entaille
ou incision (22) en forme de gorge intérieure laissant une épaisseur minimale résiduelle
de jupe (14) comprise entre 0,02 et 0,07 mm.
5. Capsule selon la revendication 4, dont ladite épaisseur minimale résiduelle de
jupe (14) est comprise entre 0,025 et 0,04 mm.
6. Capsule selon l'une quelconque des revendications dans laquelle la zone périphérique
amincie du fond (21) de ladite gorge annulaire (20) comporte une surface intérieure
continue, sans formation de gorge (20), laissant une épaisseur minimale résiduelle
de jupe (14) comprise entre 0,02 et 0,07 mm sur une hauteur selon l'axe longitudinal
d'au moins 0,4 mm.
7. Capsule selon l'une quelconque des revendications 4 à 5, ayant un jonc ou une nervure
périphérique (19) de diamètre extérieur supérieur de 1 à 3 mm au diamètre de la jupe
(14) à côté dudit jonc ou de ladite nervure (19).
8. Procédé de fabrication d'une capsule (6) en aluminium ou alliage, destinée à être
sertie sur le goulot d'une bouteille (1) dont la bague comprend un épaulement (2),
dans lequel on a transformé un flan ébauche en aluminium ou alliage en capsule (6)
comportant une tête et une jupe (14), caractérisé en ce que ensuite:
a) on prépare un poinçon (7) rentrant dans ladite capsule (6), ce poinçon (7) comportant,
entre une portion inférieure (13) et une portion de tête (9 et 9′), une portion à
pourtour arrondi (10) dépassant la portion de tête (9′) d'au moins 0,5 mm au rayon,
et entre cette portion à pourtour arrondi (10) et la portion inférieure (13) une portion
en retrait (11; 111) comportant une portion saillante (12;112) en retrait d'au moins
0,25 mm au rayon par rapport à ladite portion à pourtour arrondi (10);
b) on prépare également une molette (8) devant être appuyée radialement contre le
poinçon (7) coiffé de la capsule (6) et comportant au moins une portion supérieure
(16) d'appui du haut de la capsule (6) ainsi emboîtée sur le poinçon (7) et une portion
(18) de formage et d'appui de ladite capsule (6) contre la portion en retrait (11;111)
du poinçon (7), le diamètre extérieur de cette portion de formage et d'appui (18)
étant choisi de façon à ce que cette portion (18) vienne à 0,02 à 0,07 mm de la portion
saillante (12;112) de ladite portion en retrait (11;111) lors dudit appui radial;
c) on coiffe le poinçon (7) avec la capsule (6);
d) on applique la molette (8) contre le poinçon (7) revêtu de la capsule (6), la portion
de formage et d'appui (18) de la molette (8) venant s'appuyer sur la jupe (14) de
la capsule (6) au droit de la portion en retrait (11 et 12, 111 et 112) du poinçon
(7), et sa portion supérieure (16) venant s'appuyer contre la tête de la capsule (6)
coiffant la portion de tête (9 et 9′) du poinçon (7), en faisant tourner l'un par
rapport à l'autre ladite molette (8) et ledit poinçon (7).
e) on écarte la molette (8) du poinçon (7) ainsi revêtu, puis on extrait la capsule
(6) du poinçon (7).
9. Procédé selon la revendication 8, dans lequel ladite portion saillante (12) de
la portion en retrait (11) comporte en section axiale un profil d'extrémité (12) en
V avec un rayon d'extrémité compris entre 0,03 et 0,08 mm.
10. Procédé selon la revendication 8, dans lequel ladite portion saillante (112)
de la portion en retrait (110) du poinçon (7) comporte en section axiale un profil
arrondi (112).
11. Procédé selon la revendication 8, dans lequel la portion arrondie (10) du poinçon
(7) dépasse sa portion de tête (9′) de 0,5 à 1,2 mm au rayon, de façon à faciliter
l'extraction de la capsule (6) du poinçon (7).
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 8 à 11, dans lequel on règle
directement la hauteur (F) de la gorge annulaire (20) de la capsule (6) sertie sur
le goulot d'une bouteille (1) d'après la hauteur (h) de la portion d'extrémité de
ce goulot au-dessus de son épaulement (2) et en réglant la distance (dN) entre la surface inférieure de la portion à bord arrondi (10) et l'extrémité supérieure
du poinçon (7) de sorte que:
F = h - dN - 2 x e,
où e est l'épaisseur de la jupe (14) de la capsule (6), soit compris entre 0,5 et
2,5 mm et de préférence entre 0,8 et 1,8 mm.